Retraite Active

[Annick]

Je l'avais déjà posté l'an dernier.
Je remets ce poème trouvé dans un carnet de mon grand-père alors combattant de la guerre 14-18.
En hommage à tous ces jeunes morts là-bas.

Au soir des adieux les heures sont noires
Des pleurs angoissés perlent dans les yeux
Nous reverrons-nous après la victoire
Les heures sont noires au soir des adieux

Au soir du combat les heures sont rouges
Du beau sang français qui coule là-bas
Vision de mort effroyable bouge
Les heures sont rouges au soir des combats

Le soir en prison les heures sont grises
Quand vers le pays les rêves s'en vont
Du mortel ennui c'est la sombre emprise
Les heures sont grises le soir en prison

Au soir du retour elles seront roses
Heures où les coeurs retrouvant l'amour
Se diront entre eux de si douces choses
Les heures seront roses au soir du retour.
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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "

[manany]

tres beau texte annick et tres bel hommage
a tout ses hommes.........
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Mets a profit le jour present (Horace)

[ixia]

Merci Annick de penser à nos poilus .

Malgré le cahin-caha de ma vie ,j'ai pu retrouver la croix de guerre de mon Grand'Père .Il parlait tellement de cette foutue guerre ...
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Attends d'avoir traversé la rivière avant de dire au crocodile qu'il a une sale gueule .

[Zuti]

11 novembre? C'est jour de fêtes en France???

ça me rappelle que mon ancien patron à 74 ans ce jour.......

[Annick]

Coucou Zuti,

Oui, c'est un jour férié chez nous, c'est le jour de l'armistice de la guerre 14-18.
Bon, cette année ça tombe un dimanche.

Il ne nous reste plus que 2 combattants.
Le dernier aura des obsèques nationales.
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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "

[neurone]

Vous qui passez en pélerins près de leurs tombes


Gravissant leur calvaire et ses sanglants chemins


Ecoutez la clameur qui sort des hécatombes


Peuples, soyez unis ! hommes, soyez humains.


Inscription gravée dans la pierre à Notre Dame de Lorette

[il pazzo]

http://fr.youtube.com/watch?v=RKncAeJeWgA
Clic svp
Pour que la flamme ne s'eteigne jamais
VERDUN en leur mémoire
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LA dernière danse est belle aussi !
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[Marie]

LES ANCIENS COMBATTANTS
Nous qui avons servi, contraints et volontaires,
au sein de nôtre armée de la Nation Française,
sommes en vieillissant épris de Marseillaise,
conscients que de nos rangs il reste peu sur terre !

Les guerres oubliées n'ont plus de combattants,
seules sont reconnues celles qu'on croyait juste,
fêtées comme il est du au souvenir auguste
de tous ceux qui pour nous sont des frères de sang !

Pour que le souvenir ne sombre dans le temps,
nous sommes rassemblés en des dates fixées,
unis au plus profond de nos diversités,
autour des pieux symboles que sont nos monuments !

Notre plus cher désir est que notre drapeau,
qui s'incline humblement devant nos disparus
morts pour un idéal en lequel ils ont cru,
n'encense plus jamais d'autres nouveaux héros !!

HONORE (10/11/O7)



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un sourire éclaire votre journée

[Vieille Louve]

tres beau poème...très parlant...

[Saint-Nabor]

L'histoire est un éternel recommencement et durant le siècle dernier, l’Alsace – Moselle a eu à connaître trois conflits majeurs qui n’ont pas été sans incidence sur la région. Tout d’abords en 1870, puis en 1914 et enfin en 1939. A chaque fois ces territoires ont été annexés et leurs habitants contraints, soit de subir la loi du plus fort, soit de s’exiler notamment vers la Vienne ou la Charente. D’ailleurs bon nombre des villages Alsacien ou Lorrain, au titre de la reconnaissance, sont jumelés avec des localités de ces départements.
Aujourd’hui encore ceux que l’on nomme « les malgré-nous » sont les témoins privilégiés de cette période troublée.
J’ai ainsi participer très récemment à une conférence donnée par ces gens à qui on a volé leur jeunesse et qui veulent témoigner. J’ai été surpris par cette timidité et cette humilité face aux événements subis. Et notre narrateur de nous expliquer que mobilisé dans l’armée Française dès 1938, il a participé à la campagne de France pour se retrouver en juin 1940 du côté de Bordeaux. Ne sachant qu’y faire, il réintègre sa région natale d’Alsace Bossue. Ramassé par les Allemands, il est contraint d’effectuer le reicharbietdinst (travail obligatoire) puis se retrouve enrôler dans l’armée Allemande et obligé de porter un uniforme qui n’est pas le sien. Envoyé sur le front Russe, il bénéficie d’une permission après le 6 juin 1944 mais ne peut être renvoyé en France pour les raisons que l’on imagine. Il se retrouve ainsi en Prusse Orientale. Il déserte, passe en Suède, puis rejoint l’Angleterre et termine la campagne au sein d’une unité Française et s’arrête en même temps que les forces alliés sur l’Oder au matin du 8 mai 1945.
Cet homme qui fut un aventurier malgré lui, a qui on a volé ses vingt ans, obligé de combattre pour une cause qui n’était pas la sienne, en était presque à s’excuser auprès de son auditoire d’avoir à évoquer des souvenirs personnels.
Et pourtant, il n’a jamais renoncé.
Et pourtant le revers de sa veste ne s’orne d’aucune décoration.
Et pourtant il ne réclame rien pour lui, hormis le devoir de mémoire pour ses camarades tombés à Smolensk, Kiev, Koursk ou dans les plaines glacées de la Neva
J’ai reçu ce soir là une leçon d’humilité... Respects Monsieur le Conférencier
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Je suis bien dans ma peau...Elle est juste à ma taille

[Gabrielle83]

LA CHANSON DE CRAONNE

Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,
On va r'prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c'est bien fini, on en a assez,
Personn' ne veut plus marcher,
Et le coeur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s'en va là haut en baissant la tête.

REFRAIN
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes.
C'est bien fini, c'est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C'est à Craonne, sur le plateau,
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !

Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu'un qui s'avance,
C'est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.

C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c'est pas la mêm' chose.
Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,
Nous autr's, les pauvr's purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.

Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
Car c'est pour eux qu'on crève.
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l'plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !
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Gabrielle et ses trois minous

[janine43]

C'est beau les poèmes.

C'est dommage que les hommes n'aient jamais retiré de leçon des horreurs de la guerre.


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Plus tu pédales moins vite, moins tu vas plus fort