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Contes et légendes

 
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campanule



Inscrit le: 22 Aoû 2006
Messages: 6180

MessagePosté le: 12-05-2007 09:25    Sujet du message: Contes et légendes Répondre en citant

JERSEY
Sorcellerie

Les sorcières de Rocqueberg
Sur la côte sud de l'île, dans la paroisse de Saint Clément, on peut découvrir un promontoire rocheux duquel émerge une arête granitique connue sous le nom de Rocqueberg.

Selon la légende, cet endroit inquiétant était le lieu où sorcières etadorateurs du diable se retrouvaient et aucune personne sensée ne s'en serait approchée un vendredi soir, surtout les nuits de pleine lune. On prétend qu'à un endroit précis de cette roche, l'empreinte fourchue du diable est encore très clairement visible.

Deux légendes, l'une du 17ème siècle, l'autre du 18ème, sont associées à ce lieu peu hospitalier :
La première met en scène un jeune pêcheur prénommé Hubert. Celui-ci était fiancé à la jeune Madeleine. Chaque soir, lorsqu'il quittait Madeleine, il devait passer par Rocqueberg et cet endroit le fascinait. En passant par là, une nuit, il aperçut plusieurs jeunes filles très belles qui dansaient autour du rocher. Elles lui proposèrent de se joindre à elles le soir suivant. Madeleine, mise au courant de ce projet, eut un pressentiment et suivit Hubert. Elle le découvrit à sa grande horreur au centre d'un cercle de sorcières dansant autour de lui. Elles lui avaient jeté un sort de sorte que le jeune homme ne voyait en elle que de très belles jeunes filles. Madeleine prit un crucifix qu'elle tenait dissimulé sous son manteau et le jeta sur les immondes sorcières. Hubert fut délivré de l'envoûtement et les sorcières disparurent, leurs cris aigus résonnant dans la nuit ; on ne les revit plus jamais.

La seconde histoire est aussi celle d'un jeune pêcheur. La mer qui s'étend au pied de ces côtes de Jersey est particulièrement perfide car elle dissimule de nombreux écueils. La légende rapporte que les sorcières de Rocqueberg ne laissaient franchir ce promontoire aux pêcheurs qu'à l'unique condition qu'ils leur jettent le treizième poisson pris dans leurs filets. S'ils manquaient à cette exigence, les sorcières jetaient un sort qui déchaînait une monstrueuse tempête et leur bateau allait se briser sur les rochers.

Un brave pêcheur refusa de se plier à cette exigence : au lieu de cela, il sortit une étoile de mer de son filet, lui coupa l'un des bras et le jeta aux sorcières en criant : 'La croix est mon droit de passage'. Elle atterrit au milieu des sorcières sous la forme d'une croix. Celles-ci disparurent ; on ne les revit plus jamais.

Légendes et folklore de Jersey et Guernesey
© http://www.jaynesjersey.com/legsnfolklr.htm
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campanule



Inscrit le: 22 Aoû 2006
Messages: 6180

MessagePosté le: 13-05-2007 16:25    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne dirai pas : Il était une fois, car cette histoire dure depuis
la nuit des temps, et elle se continue encore maintenant.
C'est le vent le premier qui l'a racontée.

Il y a fort longtemps, vivait dans un pays bien ordonné une
étrange fillette. Elle avait les cheveux en broussaille, drus et
touffus comme un gros bouquet sur sa tête.
Elle portait ce drôle de nom : Canopée.

En ce temps-là, toutes les choses étaient bien rangées dans
cette contrée, et rien jamais ne venait troubler les habitants.
On avait banni de ce lieu tout ce qui est tumultueux, agité ou
tapageur. Le vent n'avait donc pas le droit de venir s'y prome-
ner.
Alors, depuis son palais, vexé, il observait tout, à l'aide de
ses jumelles en rayons de soleil.

Et voici ce qu'il voyait : La fumée des cheminées ne faisait
pas de tourbillons. Elle s'envolait en fines volutes rectilignes
pour rejoindre les nuages. Ces nuages avaient une forme
rectangulaire, ou parfois triangulaire.

Les arbres sans branches ni feuilles montaient tout droit vers
le ciel, par la voie la plus directe. On aurait dit de longues
tiges munies à leur base de racines énormes qui s'étalaient
sur le sol, toutes parallèles entre elles, comme un jeu de
marelle.
OH ! Comme il aurait aimé souffler un bon coup là-dedans, le
vent !
Mais ça n'était pas permis, car dans cette région, personne
n'aimait le vent…
Mais tout le monde aimait les arbres !
Quand on avait faim, eh bien, on arrachait des racines aux
arbres. On les coupait en petits dés identiques que l'on faisait
cuire à l'eau ou bien rissoler dans l'huile avant de les
assaisonner pour s'en régaler.
Hm mm ! C'était carrément bon !

Le tronc des arbres servait de bois de chauffe ou bien de
matériau de construction. Et pour s'habiller, on taillait des
vêtements tout rayés dans l'écorce soyeuse de certaines
espèces rares.

Oui, vraiment tout le monde aimait les arbres… par intérêt,
mais Canopée elle, les aimait de tout son cœur.

Un jour, elle avait décidé d'avoir … un arbre de compagnie !
Alors, elle s'était fabriqué une petite charrette qu'elle avait
remplie de terre afin d'y installer son protégé.
On avait eu beau la raisonner, elle s'était entêtée :
" Un arbre, c'est un être vivant ! "

Et c'est ainsi qu'on la voyait se promener tirant derrière elle
dans une carriole, une petite tige bien rectiligne à qui elle
faisait la conversation.

Les gens riaient, mais elle ne les écoutait pas.
Les gens se moquaient, mais elle ne les regardait pas.

Elle avait pour seul ami, un petit arbre au tronc bien droit, qui,
comme toutes les plantes de ce terroir d'autrefois, n'avait ni
feuillage ni branchage.
Un, jour, le tronc devint trop long, et les racines trop vastes
pour la petite charrette. Alors, Canopée choisit une jolie
clairière au bord d'un ruisseau pour y installer son arbre.

Chaque fois qu'elle en avait le temps, Canopée venait le voir,
pour lui parler, lui inventer des histoires et des chansons. Et
puis elle le prenait dans ses bras et du bout du nez, lui donnait
des baisers sucrés.
Pour mieux l'écouter, l'arbre devenu grand, s'était mis à
pencher. Oh ! A peine au début. Et puis, de plus en plus, pour
se rapprocher de sa chère Canopée.

Le vent tourmenté et mécontent d'avoir été chassé, observait
le paysage à travers deux rayons de soleil. Il remarqua ce
jeune arbre, le seul de cet endroit à ne pas pousser tout droit.
" Nom d'un tourbillon ! Il faut que je voie ça de plus près ! "

Aussitôt, il mit son grand manteau transparent, celui qui le
rend invisible. Et puis il se dirigea vers l'arbre qui poussait de
travers. Il s'approcha, discrète brise. Quand il frôla le visage
de Canopée, la petite fille lui fit un sourire.

Le vent ravi recommença, un peu plus fort, puis il se mit à
jouer avec les cheveux en forme de bouquet. C'était rigolo !

Et c'est ainsi que naquit la plus ébouriffée de toutes les
amitiés. Les trois bons copains prirent l'habitude de se
retrouver chaque jour pour s'amuser au soleil, mais aussi
sous la pluie.
Canopée chantait, riait et inventait des histoires qui s'envo-
laient, portées par le vent.
Mais voilà : Si le vent s'était étonné de voir cet arbre penché,
les villageois, eux, s'en étaient offusqués.

" Assez des caprices de Canopée ! "
" Elle est de plus en plus échevelée ! "
" Il faut qu'elle soit plus soigneuse avec ses cheveux tout
...broussailleux ! "
" Et ce vilain arbre tortueux ! "

Les villageois pleins de colère se précipitèrent vers la petite
clairière où poussait l'arbre de travers. Ils étaient bien décidés
à faire cesser tout désordre :
" Arrachons l'arbre défectueux ! "

Canopée était absente pour la journée. L'arbre était seul près
du petit ruisseau. Tout était calme.
Les villageois s'empressèrent à coup de hache d'attaquer le
tronc.

CRAC !

Ce claquement sec attira l'attention du vent, toujours curieux.
Quand il vit son ami attaqué, blessé, en danger, il se précipita
sans même prendre le temps de mettre son grand manteau
transparent.
Il arriva comme un ouragan, tout noir, tourbillonnant et violent. Il
arracha la hache des mains de ces gredins. Et puis, il se mit à
les pourchasser.
Ah ! Quel désordre mes amis. On courait dans tous les sens
en hurlant ! Le vent tempêtait, tonitruait, fulminait !
Il défit bien des chignons, arracha des chapeaux, dénoua des
foulards et emmêla plein de moustaches.
Echevelé, dépeigné, débraillé, tout le monde cherchait refuge.
Finalement ils s'enfermèrent à l'abri, chacun dans sa maison…

Les habitants de la contrée bien ordonnée, terrifiés, regar-
daient par la fenêtre l'ouragan qui s'affairait là-bas dans la
clairière… Ils regrettaient d'avoir été si méchants.
Quand la petite Canopée revint, ils eurent honte en la voyant
pleurer…
Ils regrettèrent de ne pas avoir été plus indulgents.

Toute la nuit, le vent souffla. Si fort, si fort que personne, pas
même Canopée, ne put approcher de l'arbre.

Le tonnerre, alerté par ce brouhaha s'approcha.

Le vent se calma pour expliquer à son ami, le Foudroyant, sa
si grande peine.
Il ne hurlait plus à présent. Il murmurait des mots gracieux.

Les villageois étonnés écoutaient cette merveilleuse mélodie.
Le vent racontait la tendresse de l'arbre pour Canopée.
Il parlait des rires, des jeux, et puis de l'amitié.
Emus par ce doux bruissement, les habitants de la contrée
bien ordonnée écoutaient sans mot dire.
Ils découvraient la musique des sentiments !

C'était bouleversant et exaltant en même temps.

Alors ils commencèrent à regretter de s'être montrés tellement
intransigeants. Ils ne savaient pas que le vent avait des
sentiments. Ils n'avaient pas compris que l'arbre était penché
par amitié et non parce qu'il était désordonné.

Pendant ce temps, le tonnerre qui est un être très puissant, rassurait le vent :
" Écoute, je vais le soigner, je vais aider ton ami, l'arbre de
travers. Pour cela, apporte-moi ce que tu as de plus précieux."

Le vent qui se promène par toute la terre garde dans son
palais les trésors les plus divers. D'une bourrasque, il rassem-
bla plus de mille pierreries, diamants et joyaux. Le tonnerre fit
jaillir un éclair et vint frapper l'arbre blessé. Puis, de son doigt
magique il dessina dans le ciel de grands points d'interroga-
tion.

Une lumière bleue, aveuglante inonda tout le paysage. Quand
tout redevint calme, l'arbre se tenait là, magnifique et différent.

Enfin, le vent et le tonnerre se turent. Chacun se mit à réfléchir.
Comment effacer cette mauvaise action ?
Alors, il leur vint une bonne idée : écrire une lettre pour deman-
der pardon.
Et c'est ainsi que sans enveloppe ni adresse, ils ouvrirent
grand leurs fenêtres pour laisser le courrier s'envoler.

Le vent, en silence, transporta ces milliers de feuilles de toutes
les couleurs dans la petite clairière pour les montrer à l'arbre
mutilé. Il était fendu en deux à mi-hauteur, mais il était toujours
vivant !

Son tronc de travers se divisait désormais en deux bras fait
par la hache des hommes, au temps de la colère.
Dressé vers le ciel, l'arbre déployait maintenant un abondant
ramage touffu qui le faisait ressembler à la petite Canopée.
Ce luxuriant feuillage était fait des milliers de lettres de regrets
et d'amitié qu'avaient écrit les villageois.

Le lendemain, à la première heure, la petite fille se précipita pour voir son arbre. Quand elle le vit, la petite Canopée resta
bouche bée.

Elle s'approcha de lui et, pour la première fois il parla :
" J'ai voulu te ressembler Canopée, Alors le vent m'a aidé.
Regarde : Il a soigné mes plaies et j'ai maintenant deux bran-
ches pour que tu puisses grimper dans mes bras. Sur la tête,
il m'a fait la même coiffure que toi ! Et puis pour t'embrasser,
je t'offrirai des fruits doux et sucrés. "

Emerveillée, la petite fille s'approcha pour le caresser. C'est
alors qu'il déposa à ses pieds une grosse perle rouge, et puis
un croissant jaune. Canopée les ramassa, et elle s'aperçut
qu'ils sentaient drôlement bon ! Alors, elle les goûta...
C'était délicieux, savoureux, sucré, délicat !

Canopée folle de joie appela tous les villageois pour qu'ils
voient l'arbre magnifique qui avait voulu ressembler à une
petite fille.

Les gens se frottaient les yeux, l'air penaud, et gardaient la
tête basse, comme si leurs cheveux étaient devenus trop
lourds à porter.
Le vent qui connaît bien le genre humain, remarqua les yeux
rougis des villageois. Il devina le remords qui les faisait pleurer
et la honte qui pesait sur leurs têtes. Il vit que toutes ces larmes étaient sincères.

Ils étaient tous tellement désolés de s'être montré si intransi-
geants ! Pour leur montrer qu'ils étaient pardonnés, Canopée
leur fit goûter les fruits de son bel arbre.
Des pommes, des olives, des poires, des goyaves, des
mangues et des avocats, des cerises, des bananes, des noix
de coco, des papayes,… que de fruits délicieux ! On n'avait
jamais rien mangé de pareil !

Quand on lui demanda :
" Comment se nomme cette bonne nourriture, Canopée ? "
La petite fille sans hésiter répondit :
" Ce sont les fruits de l'arbroussaille ! "

Voilà comment fut baptisé l'arbre de Canopée :

L'ARBROUSSAILLE

C'est l'ancêtre de tous les arbres de nos vies. Il produit toutes
sortes de fruits.
On dit qu'i est devenu très gros et bien grand depuis le temps.
Il continue d'offrir à Canopée des fruits, des feuilles et des
fleurs de toutes les variétés.
Les pommiers, les bananiers, les cerisiers, les palmiers, sont
ses descendants, et ce sont tous des êtres vivants.

http://www.lirecreer.org/biblio/contes/arbroussaille/index.html
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barkhane



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MessagePosté le: 21-06-2007 20:46    Sujet du message: Biarritz et la côte basque Répondre en citant

La légende de Biarritz



A cette époque lointaine, la côte qui devait devenir celle des Basques et de Biarritz était une étendue triste et dépeuplée. Biarritz est un village pauvre qui vit à peine du produit de la pêche ; des dunes couvertes d'herbes sèches et calcinées, longeant un océan souvent furieux qui battait une côte inaccessible et redoutable.

Aussi sur ces falaises glaiseuses vivaient quelques centaines d'hommes et femmes, de race euscarienne, de religion particulière, s'exprimant dans une langue mystérieuse. Dans ce village, vivait une belle jeune fille, Miarritze, qui eut une nuit un rêve étrange : le dieu Yahvé lui apparut et lui promit d'envoyer sur le territoire abandonné l'âme de Martin, son serviteur. Celui ci apparaîtrait sous forme d'un oiseau au plumage coloré qui porterait dans son bec un poisson aux écailles d'or, symbole de la richesse et du bien être qui naîtraient sur cette côte.

Le discours de la jeune fille réussit à convaincre les habitants qui quelques jours plus tard repérèrent un merveilleux passereau, en fait un Martin-pêcheur. Cet événement, sur les encouragements de Miarritze, poussa les habitants à construire des embarcations pour affronter la mer. Ils se lancèrent dans l'aventure de la pêche, en particulier des baleines qui folâtraient, nombreuses, au large.

Un jour de grande tempête, Miarritze, debout sur la grève, observe les efforts d'une barque de pêcheurs qui tente de gagner la plage, avant de s'échouer. Elle leur vient en aide et les accueille chez elle. Ce sont des marins venus de Gascogne, des Biarrins ou hommes pacifiques mais aguerris, pêcheurs et navigateurs avertis. Elle épousera leur chef. De leur union et de celle des deux noms naîtra la ville.

L'étymologie, elle, ignore la légende et veut que le nom de la ville vienne de Bearrids et Beiarrids, de " beder " ou " voir ", c'est à dire " l'endroit d'où l'on voit ".


Biarritz, aujourd'hui :
_________________
amicalement,
barkhane

De deux choses l'une, l'autre le soleil. Jacques Prévert
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campanule



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Messages: 6180

MessagePosté le: 21-06-2007 22:33    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Barkhane, j'aime beaucoup cette ville et j'ai beaucoup apprécié cette légende.
Bonne nuit
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