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Inscrit le: 02 Fév 2007 Messages: 308 Localisation: Var
Posté le: 23-12-2007 10:56 Sujet du message: Une nuit aux urgences dans le centre Var.
Bonjour à toutes et à tous,
En début d'année j'avais posté un message se rapportant à une visite aux urgences. Comme, depuis cette époque, de nouveaux membres sont venus sur le forum, je reviens sur mes mésaventures d'un soir.
Comme je l’ai déjà précisé je suis âgé de 86 ans. J’ai vécu, il y a environ un an, quelques péripéties sans grande importance mais qui, pour moi dont la vie quotidienne s’écoule calmement, me sont apparues comme quelque chose d’insolite.
Voici les faits :
Mon épouse étant entrée à l’hôpital pour y subir une opération chirurgicale (suite hernie discale lombaire) je suis allé lui rendre visite, après son retour de la salle de réveil.
L’hôpital dont il est question est situé à la périphérie de Marseille. Une chose m’a immédiatement frappé : tout le monde y était aimable. J’ai alors fait un retour sur mon passé et je me suis souvenu de certaines infirmières dont l’affabilité n’était pas la qualité première. Plutôt le genre adjudant s’adressant à des conscrits.
Le soir venu un lit pliant m’a été apporté afin que je puisse tenir compagnie à ma femme durant la nuit. Après dépliage ce lit n’a pas confirmé, par son aspect, les espoirs que j’avais mis en lui. C'est-à-dire la perspective de passer une nuit reposante. Une fois ouvert il dominait à environ 20 cm du sol. Peut importe la hauteur mais son efficacité à engendrer le sommeil était altérée par le fait que les ressorts latéraux qui maintenaient le treillis métallique étaient cassés. En conséquence ce treillis n’était plus maintenu que par les ressorts de ses extrémités.
J’avais devant moi quelque chose qui ressemblait plus à un hamac qu’à un lit.
Lorsque je me suis allongé sur cette couche le treillis s’est affaissé et est venu toucher le sol. Il était évidemment recouvert d’un matelas mais, cependant, il me fut impossible de trouver le sommeil. De plus j’avais oublié mes médicaments habituels et, parmi eux, mon Témestat. Donc quasiment pas de sommeil. Quelques cauchemars cependant.
Le lendemain, vers 17 h, je suis rentré chez moi, dans le Centre Var. Mais voila que dans la soirée j’ai ressenti, au niveau du cœur, une sorte de lourdeur, une sensation difficile à décrire. Je me suis inquiété parce que je suis traité depuis quinze ans pour arythmie cardiaque (Cordarone) (1). J’ai alors mesuré ma tension artérielle. Elle était de 16 à 17 alors qu’elle n’est habituellement que de 10 à 12. Mon rythme cardiaque était normal (65 à 70).
J’ai essayé de toucher notre médecin ou un médecin de garde mais il était 22 h et nous étions un dimanche soir. Personne. J’ai alors téléphoné au 15. J’ai expliqué mon cas au médecin de service qui m’a fait amener aux urgences par une ambulance (le SAMU sans doute). Là encore je suis tombé sur des personnes très aimables.
Entre temps ma tension était descendue à 13/14 mais le rythme était monté à 90.
Electrocardiogramme et autres examens. Un médecin est venu s’entretenir avec moi. Il s’agissait d’une très jolie jeune femme blonde avec un léger accent germanique. (à noter que la montée du rythme à 90 avait été constatée avant cette rencontre). Une prise de sang m’a été faite.
En attendant le résultat j’ai été mis dans le couloir sur une chaise roulante. J’ai alors observé les arrivants. Il y avait un autre vieux monsieur qui était tombé d’une échelle. Une jeune femme qui était enceinte de cinq mois et avait des contractions. Puis je vois arriver, porté sur un brancard par les pompiers, un jeune homme de 16 à 17 ans. Il était totalement immobile. En fait il souffrait d’un coma éthylique.
Un peu plus tard la dame blonde est venue me voir et m’a dit : « Je crois que vous allez devoir passer encore une mauvaise nuit, mais parmi nous cette fois. Vos examens sont bons mais vous avez un taux (Je crois que c’est le terme utilisé) trop élevé d’un enzyme dans votre sang. Je dois vous faire une autre analyse dans six heures. Le problème c’est que nous n’avons plus de chambres. Nous allons devoir vous mettre sur un brancard, dans une salle de soins non utilisée ». Ainsi fut fait. Comme j’avais pris mon Temestat j’ai dormi comme un loir et me suis réveillé frais et dispos.
La seconde analyse de sang ayant donné des résultats satisfaisants je suis rentré chez moi , moyennant la promesse d’aller consulter mon médecin dans les 48 h.
Mon épouse est maintenant rentrée chez nous. Elle va bien mais, malheureusement, restera handicapée.
(1) Je dois dire que mon inquiétude était justifiée pour une autre raison. J’avais été voir un cardiologue, quelques mois auparavant. Son diagnostic m’avait rappelé une chanson d’Ouvrard, un chanteur troupier d’autrefois : « J’ai la rate qui se dilate, j’ai le foie qu’est pas droit, etc, etc ».
Je ne conteste rien mais il avait détecté chez moi les anomalies suivantes :
- Deux nerfs du cœur coupés
- Des fuites aux valvules cardiaques.
- Une dilatation de l’aorte
- L’obligation, peut être, d’avoir recours, ultérieurement, à un pacemaker.
Voila. Veuillez m’excuser de vous avoir ennuyé avec ce long récit.
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