Retraite Active

[Marie]

La Sécu va encore réduire l’accueil du public
Le plan de restructuration de la Caisse primaire d’assurance maladie du Val-d’Oise prévoit d’ouvrir plusieurs lieux d’accueil moins longtemps ou moins souvent .






Ce matin, la direction de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Val-d’Oise présente au comité d’entreprise son projet de réorganisation de la plupart des sites d’accueil des assurés sociaux dans le département. Cela se traduira par la fermeture partielle de nombreux centres.
Une stratégie d’ores et déjà dénoncée par la CGT, qui s’apprête à voter contre.

« Il y a quatre ans, l’ensemble des agences était ouvert tous les jours, de 8 heures à 18 heures. Le désengagement de la Sécu est très net. Ce plan ne vise pas à améliorer le service rendu à l’assuré, comme le laisse entendre la direction, mais à adapter les horaires aux effectifs de la caisse qui sont toujours en baisse, déplore Luc Shaffauser, le secrétaire général du syndicat. Les départs à la retraite de nos agents sont de plus en plus nombreux et seul un sur trois est remplacé. Les dossiers à traiter sont toujours plus nombreux, vu que la population augmente et que la précarité touche de plus en plus d’assurés sociaux. »

Le courrier de la CGT, la tournée de la direction

La direction de la Sécu, elle, base cette réorganisation sur l’amélioration du service rendu. « La nouvelle répartition des agents va se faire sur les sites en fonction de la fréquentation des lieux. Nous avons effectué un comptage des visiteurs via les bornes d’accueil, ce qui nous a permis de connaître très précisément le nombre et les périodes de passage. Nous avons aussi tenu compte de la démographie du Val-d’Oise et des secteurs de plus grande précarité avec l’accueil des couvertures maladie universelle (CMU), détaille Marianne Touteau-Féry, la directrice de la relation clients de la CPAM 95. Nous allons offrir aux assurés un meilleur service au meilleur coût et en limitant les temps d’attente. » Inquiète pour l’avenir, la CGT vient d’adresser un courrier aux élus des différentes communes concernées par la restructuration pour les alerter. La direction entame dans le même temps une tournée des mairies.
« Notre crainte est de voir se réduire encore plus le nombre d’assurés qui se déplacent pour régler leurs dossiers parfois difficiles, reprend Luc Shaffauser. Nous savons également que la mutualisation des sites est en marche sans que l’on y trouve de liaison logique. L’expérience est déjà menée entre Bezons et Houilles, dans les Yvelines. Elle va s’étendre entre Cormeilles-en-Parisis et Maisons-Laffitte, et entre Argenteuil et Sartrouville. »


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