Retraite Active

[lefebvre]

Le tableau s’annonce mal pour l’immobilier en 2012

édité par Alliance Habitat

Avec la crise financière, mais aussi avec les plans de rigueur mettant à mal le secteur de l’immobilier en 2011, le tableau s’annonce mal pour l’année prochaine. La FFB (Fédération française du bâtiment) estime déjà que le secteur du bâtiment devrait perdre 35 000 emplois en 2012, dans une déclaration lors d’une conférence de presse.

Une reprise fracassée

Selon le président de la FFB, Didier Ridoret, « la crise des dettes publiques en zone euro et les politiques de réajustement budgétaire ont fracassé le mouvement de reprise économique qui a porté, et porte encore pour quelques mois, l’embellie quantitative de nos marchés ».
En rappel, le secteur du bâtiment avait perdu 20 000 emplois en 2010 (intérim compris), et avait tout de même réussi à créer 9 000 emplois en 2011. M. Ridoret d’ajouter que si l’emploi du bâtiment avait pu être préservé en 2008 et en 2009, « une digue va lâcher » avec un scénario « proche de celui des années 1990, qui va durablement affecter l’appareil de production ».

Un avenir entaché d’incertitudes

Même refrain du côté du volume d’activité : s’il a chuté de 3,8% en 2010, il a pu tout de même progressé de 1,2% en 2011. Mais pour 2012, le volume d’activité devrait baisser de 1,9%. Une baisse qui devrait d’ailleurs se retrouver dans tous les domaines, selon la FFB, avec -2,8% dans le logement neuf, -1% dans le logement non résidentiel neuf, et -1,7% dans l’amélioration entretien. Ce tableau reste toutefois incertain, confie M. Ridoret, car « nul n’est en mesure de pouvoir dire ce que seront les prochains mois en matière de crédit, tant en termes de prix que de quantité ». Celui-ci de souligner ainsi la dégradation de l’environnement financier.

Enfin, M.Ridoret a également tenu à informer que la FFB est particulièrement inquiet « sur l’évolution des tarifs des fournisseurs ». En effet, ces derniers auraient déjà annoncé des hausses pour 2012. Des hausses « que nous serons, comme par le passé, incapables de répercuter dans nos prix », déplore Didier Ridoret.
_________________
DANIEL

[JONAS18]

Bonjour Daniel,

L'immobilier et le bâtiment me semblent secondaires au regard de l'éventuelle disparition de l'euro qui rendrait les crédits plus chers et dévaluerait globalement l'épargne. C'est le moment de faire le gros dos.
J'entendais hier que de plus en plus de gens ne pouvaient plus se chauffer. C'est dramatique et je peux le constater moi-même en ce moment mais heureusement pour nous, provisoirement. La chaudière de mon chauffage central vient de rendre l'âme et le devis, plusieurs milliers d'euros, est salé mais incontournable. Je dispose d'autres moyens pour chauffer( insert radiant, convecteurs) mais certains endroits de la maison restent froids malgré la température extérieure élevée pour la saison.
_________________
Vive la vie à la campagne.
Jonas18

[lefebvre]

[jemigeja]

Bonjour

Je connais bien le bâtiment, car j'ai travaillé avec eux pendant des années.
Comme toutes les corporations, ils ont tendance à pleurer. Le chantage au chômage est un grand classique dans les négociations. (Je connaissais, en son temps, un vice-président de la FFB).

Mais jusqu'à ces dernières années, ils étaient le secteur professionnel le plus porteur en matière d'emplois.

Il faut faire le distingo entre la construction et la rénovation. C'est dans ce dernier domaine qu'il y a plus de possibilités.

Forcément, la crise diminue les chiffres d'affaires. Mais eux, ils ne pourront jamais délocaliser. En revanche, c'est l'augmentation de la TVA qui pose problème, car elle renchérit le coût des travaux, et donc favorise la recrudescence du travail au noir.

Pour ce qui est de la disparition de l'euro, vous connaissez mon point de vue, qui est très semblable aux vôtres.

Ps : pour Jonas : les chaudières à condensation sont un peu plus chères, mais elles sont vite rentabilisées, en assurant une économie de 20 à 30 % sur la consommation d'énergie. Et il faut toujours faire faire une expertise par un indépendant, afin de ne pas être sur-équipé (les installateurs prévoient parfois "large"), et demander plusieurs devis, parfois les écarts sont conséquents. C'est un investissement au départ, mais là aussi on s'y retrouve.
_________________
Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n'en avez pas, c'est que vous n'avez rien fait.
(Clemenceau)