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[JONAS18]

Grèce : l'austérité reste au menu
vendredi 24 JUIN 2011, 16:44

La Commission européenne a accordé un nouveau plan d'aide, en échange de mesures drastiques.

L’Union européenne s’active pour éviter la banqueroute à Athènes et la propagation de la crise à toute la zone euro. Réunis à Bruxelles, "les chefs de mission de la Commission européenne, le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne (regroupés au sein de la Troïka, ndlr) et les autorités grecques ont conclu un accord sur un ensemble de mesures pour combler le déficit budgétaire pour l'année 2011-2014", dans la nuit de jeudi à vendredi.

Il reste à la Grèce la moitié du plan de 110 milliards d'euros de prêts accordé sur trois ans en 2010 par l'Europe et le FMI. Mais l’enveloppe ne suffira pas. Contrairement à ce qui était prévu, la Grèce ne pourra recommencer dès l’an prochain à emprunter sur les marchés obligataires.

Un deuxième plan d’aide, qui devrait dépasser la centaine de milliards d’euros, lui sera accordé dès que le Parlement grec aura approuvé le 30 juin le plan de redressement budgétaire de 28,4 milliards d’euros, indispensable clé pour autoriser le lancement du nouveau plan d’aide financier.

Des nouvelles mesures très strictes

Si cet accord a été approuvé par les deux parties, comment réagiront les Grecs ? Evangélos Vénizélos, le nouveau ministre grec des Finances, est revenu sur des engagements d’économies budgétaires pris par son prédécesseur.

Les nouvelles mesures présentées sont drastiques : la principale, l’abaissement du seuil d’imposition de 12.000 à 8.000 euros, est très impopulaire en Grèce. Elle n’épargnera que les jeunes de moins de trente ans, les retraités de plus de 65 ans au revenu annuel inférieur à 12.000 euros, et les handicapés.

L’augmentation des taxes sur le fuel de chauffage et l’instauration d’une taxe exceptionnelle de solidarité de 1 à 5% frappera les revenus supérieurs à 12.000 euros annuels. Les professions libérales et les auto-entrepreneurs seront astreints à une taxe professionnelle "en moyenne de 300 euros par an".

Le ministre des Finances, qui table également sur la baisse des dépenses de l’Etat, a reconnu que ces mesures allaient exercer "une forte pression surtout sur les classes moyennes qui devront soulever un poids très lourd" et sont "susceptibles d'avoir un effet négatif sur la croissance". Mais c’est le prix pour sauver la Grèce et la zone euro.

Les syndicats grecs ont lancé un appel à une grève générale les 28 et 29 juin lors du vote du plan de rigueur en Grèce.


Bonjour à tous,

Le peuple grec répond à chaque plan d'aide internationale par des grèves générales qui appauvrissent ce pays alors qu'il n'en a aucun besoin en ce moment précis.
Les gens habitués à vivre comme des cigales ne se transformeront pas facilement en fourmis.
Hormis leur sortie de la zone euro je ne vois pas le bout du tunnel si ce n'est une acceptation hypothétique de mise sous tutelle, allemande, de préférence.
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Vive la vie à la campagne.
Jonas18

[JONAS18]

Grèce : scènes de guerre urbaine à Athènes Publié le 12.02.2012, 21h34 |
13.02.2012, 03h19

Le centre d'Athènes flambait dimanche au soir d'une manifestation monstre qui a réuni 80 000 personnes.
AFP/ LOUISA GOULIAMAKI

Une dizaine de bâtiments en feu, de violents affrontements à grands coups de cocktails Molotov et de morceaux de marbre : les abords du Parlement grec, à Athènes, avaient des airs de champ de bataille dimanche soir.

Dans la journée, quelque 80 000 personnes avaient manifesté à Athènes, aux alentours du Parlement où a été voté dans la nuit un nouveau plan d'austérité imposé par l'UE et le FMI,condition nécessaire à un nouveau prêt. Ils étaient également 20 000 à Salonique, la deuxième ville du pays, dans le nord, où des heurts ont également éclaté entre les manifestants et les policiers.

Juste avant le début du vote, le Premier ministre Lucas Papademos a solennellement insisté sur l'importance du choix présenté aux parlementaires: «avancer avec l'Europe et la monnaie unique» ou précipiter le pays dans «la misère, la banqueroute, la marginalisation et l'exclusion de l'euro». L'aval des députés était indispensable pour ouvrir la voix au déblocage d'un prêt de 130 milliards d'euros nécessaire pour éviter à la Grèce un défaut de paiement incontrôlé en mars lorsqu'elle devra rembourser une échéance de 14,5 milliards d'euros. Sur les 278 députés présents, 199 ont voté en faveur du plan, 74 contre.


Bonjour à tous,

La Grèce est parvenue à un nouveau tournant de sa glorieuse histoire. Souhaitons-lui bonne chance.
La situation n'a pas changé depuis le 24 juin 2011. Le peuple grec semble déterminé à tenter une nouvelle aventure en choisissant la sortie de l'euro à l'inverse de son gouvernement qui avait accepté les ultimatums de l'allemagne. Les politiques ne représentent plus leur peuple et selon toute probabilité la zone euro va perdre l'un de ses membres. Nous saurons dans quelques mois si les décisions prises dans la rue sont de nature à améliorer la situation de ce pays. Pour ma part je ne crois pas que ce sera le cas mais cette évolution pourra peut-être éveiller la solidarité européenne en précipitant la fédéralisation qui éviterait une hémorragie catastrophique pour l'europe.
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Vive la vie à la campagne.
Jonas18

[jemigeja]

Bonjour

La Grèce paye un long laxisme, des gouvernants qui ont trafiqué les comptes au yeux de l'Europe, et des citoyens, pour qui depuis toujours la fraude au fisc est un sport national, contre lequel aucun gouvernement n'a lutté. S'y ajoutent des passe-droits, on dirait des niches fiscales chez nous, qui font que par exemple, l'église orthodoxe ou les armateurs, très riches, ne payent aucun impôt.

Le gouvernement grec est sous perfusion depuis des mois, sous promesses de réformes, qu'il n'a jamais entamé. Or dans ce genre de situation, plus on attend, plus le gouffre se creuse.

Dans tous les cas de figure, il nous faudra payer. J'ai entendu ce matin une analyse qui parlait d'une sortie temporaire de l'euro, et du retour à la drachme (ce serait drachmatique ) Ca impliquerait une dévaluation d'au moins soixante pour cent ou plus. Les banques grecques seraient dans le rouge, et on serait quand même obligés de voler à leur secours financièrement.

L'Europe, ce sera vraiment très bien quand tous les membres auront compris qu'il faut jouer collectif et respecter les règles.
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Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n'en avez pas, c'est que vous n'avez rien fait.
(Clemenceau)

[JONAS18]

Bonjour à tous,


Le peuple grec est peut-être, en partie, victime de ceux qu'il a élus mais sa responsabilité ne disparaît pas pour autant. La plus vieille démocratie de la planète doit impérativement passer de l'état de cigale à celui de fourmi. L'allemagne me paraît la mieux placée pour lui servir de tuteur. Pour autant je crois davantage à un éclatement de la zone euro qu'à un retour dans le rang de nos méditerranéens égarés.
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Vive la vie à la campagne.
Jonas18