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Posté le: 11-08-2012 12:09 Sujet du message: longévité professionnelle
Bonjour
Hier soir, aux actualités régionales, j'ai vu un reportage sur une personne étonnante. J'ai trouvé, sur le Journal de Saône et Loire, un reportage sur cette personne, que je vous livre avec admiration pour elle :
Petite-fille du fondateur du commerce, Madeleine Soboul, 97 ans, tient toujours la boutique familiale. On est sans doute pas loin d’un record de longévité.
Des paquets de pâtes sagement rangés sur des étagères rose bonbon. Quelques conserves, de la farine, des pots de moutarde. Des bouteilles de vins, du papier toilette, des petits gâteaux. On est ici chez Madeleine Soboul, dans la rue de l’Église à Lugny, à des années lumière des commerces actuels aux rayons calibrés et dont l’agencement aseptisé est dupliqué à l’identique d’un bout à l’autre de la France.
À côté de la porte d’entrée, quelques paires de chaussettes et des aiguilles à tricoter, ultime vestige du temps où l’épicerie de Madeleine Soboul tenait lieu de supermarché avant même que le mot ne soit inventé. Outre les produits alimentaires, on y vendait de tout, des articles de vaisselle, des chaussures, des chapeaux, du tissu, de la confection…
Car après avoir fondé le commerce, en 1870, Célestin Bourion, le grand-père maternel Madeleine, avait continué à exercer la profession de tailleur qu’il avait apprise. C’est en effectuant son tour de France qu’il avait rencontré sa future femme, et décidé de s’installer à Lugny.
À la naissance du XX e siècle, les parents de Madeleine reprennent le commerce.
Née en 1914, mariée en 1934 à René Soboul, un fonctionnaire des finances, mère d’une petite fille en 1945, Madeleine ne s’imaginait pas poursuivre l’œuvre familiale. Mais la mort tragique de son mari, à 33 ans, va changer le cours de sa vie. L’administration lui propose un poste, qu’elle refuse pour pouvoir s’occuper de sa fille Mireille. Elle rentre à Lugny pour épauler ses parents vieillissants.
Au début des années 1950, elle finit par reprendre l’épicerie. 60 ans plus tard, elle ouvre toujours les portes de la boutique à 7 h 30, pour ne les refermer qu’à 19 heures.
Une fracture du col du fémur, l’année dernière, n’éloignera qu’un temps la nonagénaire de sa boutique.
« Je vis au jour le jour »
Bien sûr, les clients se font rares. Un pain de temps en temps, surtout le lundi lorsque la boulangerie est fermée, un achat de dernière minute, un produit oublié lors des grandes courses hebdomadaires…
« Les premiers concurrents sont arrivés dans les années 1920. Puis les gens sont allés faire leurs achats dans les grandes surfaces de Pont-de-Vaux ou Mâcon », constate non sans tristesse la nonagénaire qui continue à tenir le magasin « pour s’occuper et pour rencontrer du monde. Je vis au jour le jour. Quand je fermerais, personne ne reprendra la boutique… ».
Respect, Madame... _________________ Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n'en avez pas, c'est que vous n'avez rien fait.
(Clemenceau)
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