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Posté le: 11-12-2012 19:26 Sujet du message: la réussite est une tare
Du moins, dans l'esprit de notre président : Vu sur Orange :
François Hollande a estimé mardi que pour faire avancer l'Union économique et monétaire, au menu du Conseil européen des 13 et 14 décembre, certains pays devaient certes "faire des efforts de compétitivité" mais d'autres "réduire leurs excédents commerciaux", visant implicitement l'Allemagne.
"Je n'accepte pas l'idée qu'il y aurait en Europe un socle qui irait bien et puis une périphérie qui souffrirait et qui serait même condamnée à vivre moins bien que nous", a déclaré M. Hollande en ouvrant un Forum du progrès social à Paris, avec la président brésilienne Dilma Roussef.
"Si nous avons voulu faire l'Europe, c'est pour construire un espace commun où nous devons converger. Et s'il y a des pays qui doivent faire des efforts de compétitivité, il y en a d'autres qui doivent réduire leurs excédents commerciaux et soutenir la demande intérieure", a-t-il averti.
Donc, si je comprends bien, comme on arrive pas à être compétitifs, il faut que ceux qui y parviennent y renoncent. Comme on n'arrive pas à s'enrichir il faut que tout le monde soit pauvre. je ne devrais pas être surpris, ça a toujours été la logique socialiste, le nivellement par le bas. La France est vraiment mal partie avec de tels raisonnements... _________________ Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n'en avez pas, c'est que vous n'avez rien fait.
(Clemenceau)
Posté le: 12-12-2012 12:34 Sujet du message: Nivellons par le haut !
Nivellons par le haut et glorifions système capitaliste et économie de marché...
Hegel, il y a deux siècles, déplorait l’incapacité chronique des États à tirer les leçons des expériences de l’histoire. Les gouvernements ne sont pas les seules puissances incapables d’apprentissage. Le capital – tout particulièrement financier – semble lui aussi condamné à la persévérance dans l’erreur, à l’aberration récurrente et à l’éternel retour de la crise financière. Quoique portant sur des « objets » nouveaux, la crise actuelle des marchés de crédit donne à voir une fois de plus les ingrédients chimiquement purs du désastre, offrant à qui voudra bien s’en saisir une occasion de plus de méditer sur les « bienfaits » de la libéralisation des marchés de capitaux.
C’est qu’il faut tout de même avoir la foi chevillée au corps pour continuer de chanter, contre toute évidence, les vertus de la financiarisation qui répand la prospérité générale, contribue à la stabilité économique et au progrès du genre humain. Mais la croyance financière ne désarme pas facilement et, elle qui se targue d’être le principe de réalité incarné, elle qui soumet les entreprises à la seule « validation par les faits », sous les critères du reporting (livraison trimestrielle des comptes) et du track record (« historique » des performances), demeure bêtement ignorante de ce que l’histoire récente – sa propre histoire – lui livre, de manière pourtant accablante. C’est qu’en effet le track record de la libéralisation financière n’est pas bien fameux... Il faut tout de même rappeler que, depuis qu’elle sévit, il aura été difficile de passer plus de trois ans d’affilée sans un accident majeur, presque chaque fois appelé à entrer dans les livres d’histoire économique : 1987, krach mémorable des marchés d’actions ; 1990, krach des « junk bonds » (« obligations pourries ») et crise des Savings and Loans (caisses d’épargne américaines) ; 1994, krach obligataire américain ; 1997, première tranche de crise financière internationale (Thaïlande, Corée, Hongkong) ; 1998, deuxième tranche (Russie, Brésil) ; 2001-2003, éclatement de la bulle Internet... (...)
Dieu est grand, il a inventé le capital et les socialistes sont des vilains petits gauchistes héritiers de Staline et de sa guerre froide !
NB : l'article ci-dessus est paru, sous la plume de Frédéric Lordon, en septembre 2007 dans les colonnes du journal « Le Monde Diplomatique ». J'ai bien peur qu'il soit encore dramatiquement d'actualité...
Frédéric Lordon est économiste, directeur de recherche au CNRS et chercheur au Centre de sociologie européenne. Il est également membre d'un groupe de réflexion s'appelant les « Économistes Atterrés », qui est un collectif - gauchiste ! - de chercheurs, universitaires et experts en économie...
Accessoirement, le problème ne se pose guère en termes de retirer aux uns pour donner aux autres - ça, c'est le vieux fantasme des anti-communistes primaires qui sont restés dans les années soixante ! - il est uniquement d'essayer de réguler certaines choses en faisant jouer l'éternel principe des vases communicants. Ce qui n'est autre que d'essayer de maintenir deux plateaux d'une balance dans un fragile équilibre. Depuis que le monde est monde, le déséquilibre a toujours été source de chutes et de conflits...
Oui, mais Lao Tseu a écrit :
Quand un gros maigrit, les maigres meurent".
Personnellement, je pense que ce ne sont pas les riches qui ont trop, mais les autres qui n'ont pas assez. Et en fait, prendre aux uns pour donner aux autres, ça date de bien avant le communisme...
_________________ Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n'en avez pas, c'est que vous n'avez rien fait.
(Clemenceau)
Quelque part, c'est un peu ça. Nous touchons nos revenus, on les redistribue chez le boucher, le boulanger le garagiste, qui les redistribuent à leur tour à leurs employés et leurs fournisseurs, qui les redistribuent...etc.
C'est quand l'argent circule que se crée la richesse. Ce n'est pas quand il reste sous le matelas ou à la banque, ce qui revient au même.
Or ce sont ceux qui en ont qui peuvent le faire circuler. Si on adopte une politique qui les fait fuir, c'est l'ensemble du pays qui s'appauvrit. Ça, les socialistes n'ont jamais compris. _________________ Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n'en avez pas, c'est que vous n'avez rien fait.
(Clemenceau)
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