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Posté le: 25-05-2006 10:28 Sujet du message: Le chemin d'Ophélia
Le chemin d'Ophélia
Au mur craquelé
D’une ombre qui l’emporte.
Il est comme un théâtre
Comme un lieu qui s’enfuit
D’un silence en voyage
Un claquement de porte
Il est cette âme morte
Qui chaloupe la nuit
Le temps pour très longtemps
D’enfiler ses costumes
Des plaintes sans mémoire
Tapinant des regrets
Aux voix que je rencontre
Et des sols qui craquent
Il ne reste qu’un songe…
La parole emmurée
Au-delà d’un visage
Au-delà d’une page...
Un chemin verrouillé
Un cailloux sous la pluie
J’entends-là qu’un écho
Un son mat où résonnent
Sous l'antique Madone
Des orgues d’infini.
Un chant grave et moqueur
Quand le diable vient boire
Et s'enivre de l'heure
A ma mélancolie _________________ Serait-il raisonnable, de n’avoir plus rien à nous dire ?
Regarde-le ce vide, comme il se fait beau.
Regarde-le ce bleu, comme un ciel en avance…
Ecoute comme un chant
Au chagrin sa musique
D'un silence à rebours, je n’entends qu’une étoile
Ecoute-la, ce soir, mon cœur s’envenime.
Sans toi, petite sœur, mon amie en allée.
Mon triste se fait beau sans nouvelles longtemps
Regarde un peu petite, un ciel naît de toi
Je te vois tant venir un silence à son aile
Petite de si haut tu n'en reviendras pas
Toi qui me portes ici au saoul de ma terre
Où vont des souvenirs musiquant sous ta voix
Toi qui me portes haut du haut de ton mystère
Petite, bienvenue, je ne te tairai pas
Je sais de ta lumière un chemin qui me va
Tu sais... comme un voyage, où tout existe encore
Un voyage à l’envers rayonnant sous ton pas
Dans l’abîme d’un monde hissé dans tes décors
Petite
Sourde petite
Pourvu que nous ayons gardé de ton époque
Un peu de ta raison
Une consolation
Ce lieu de ton bonheur.
Avant que de ton mal vient battre la breloque
Ton souffle dérangé aux funestes langueurs
Petite
Sourde petite
Il faut que je te dise au prix de ton absence
Combien me coûte ici une paix redoutable
Le temps me semble long pourvu de ton silence
Je voulais tant l’écrire …
Je voulais tant te dire
Il est déjà si tard
Mais comment retenir un destin qui se voile.
Une étoile filante épinglée sur la toile.
Et la laisser dormir ?
Petite
Sourde petite
N'écoute plus qu’un jour, n'écoute plus qu’un soir
A cette longue nuit mon cœur s’envenime.
Sans toi petite sœur, mon amie en allée.
Ce soir je meurs un peu d'anonymes regrets
Petite
Sourde petite
Te voilà à présent dans mon imaginaire
L’imaginaire en toi
Dans tout ce que je vois
Dans tout ce que je sais halé d'une amitié
A n’être plus ici qu’un écho sous ta voix
Petite
Sourde petite
Tu sais, je t’imagine
Je te revois encore
Dans tes yeux à jamais où se fige ton eau
Cette âme que je cherche et ne rencontre que dehors…
Dans tes mots qui me gardent où tes mots se sont tus
A ce temps qui retarde où le temps s’est pendu.
Sous le vent qui m’emporte où le vent c’est du vent
Dans ce vide insolent au sein d'une détresse
A ces heures monotones où balance sans cesse
Cette idée que je brûle où se couche ton cœur
Petite
Sourde petite
L’imaginaire et toi…
C’est tout ce que je vois
C’est tout ce que je sais, d’une étoile petite et qui m’appartiendrait
Aveugle dans le noir brillante à petit feu
Haute dans ses trafics…
Petite tu le sais
Nous sommes peu de chose
Il y a tant de rêves
De ponts inaccessibles
Mais tout ce que je crois
Mais tout ce que je sais… d’une étoile petite
Ne me vient plus d'un rêve
Ne me vient que de toi
Regarde le ce vide, comme il s’est fait beau.
Regarde le ce bleu, comme un ciel en avance…
Ecoute comme un chant
Au destin sa musique
D’un silence à rebours, je n’entends qu’une étoile
Je l’écoute ce soir et mon cœur te devine.
Par dessus mon épaule
Près de moi… Ophélia
A Sonia Chaton (Ophélia) _________________ Serait-il raisonnable, de n’avoir plus rien à nous dire ?
Tu devrais en faire un recueil, ils sont très beaux, les mots que tu emploies sont beaux, l'émotion passe. _________________
" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
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