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Louis Aragon

 
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MessagePosté le: 20-11-2005 18:14    Sujet du message: Louis Aragon Répondre en citant

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Julienne des dames

~Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous les deux. ~

Louis Aragon
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MessagePosté le: 20-11-2005 18:19    Sujet du message: poeme Répondre en citant

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MessagePosté le: 21-11-2005 14:49    Sujet du message: Poeme Répondre en citant

Alfred de Musset


A une fleur

(Musset 1838)



Que me veux-tu, chère fleurette,
Aimable et charmant souvenir ?
Demi-morte et demi-coquette,
Jusqu'à moi qui te fait venir ?
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MessagePosté le: 21-11-2005 14:56    Sujet du message: poeme Répondre en citant

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MessagePosté le: 22-11-2005 09:18    Sujet du message: Poeme Répondre en citant

Louis ARAGON



Les Yeux d'Elsa


Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire
J'ai vu tous les soleils y venir se mirer
S'y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire

À l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé
Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent
L'été taille la nue au tablier des anges
Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés

Les vents chassent en vain les chagrins de l'azur
Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit
Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie
Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure

Mère des Sept douleurs ô lumière mouillée
Sept glaives ont percé le prisme des couleurs
Le jour est plus poignant qui point entre les pleurs
L'iris troué de noir plus bleu d'être endeuillé

Tes yeux dans le malheur ouvrent la double brèche
Par où se reproduit le miracle des Rois
Lorsque le coeur battant ils virent tous les trois
Le manteau de Marie accroché dans la crèche

Une bouche suffit au mois de Mai des mots
Pour toutes les chansons et pour tous les hélas
Trop peu d'un firmament pour des millions d'astres
Il leur fallait tes yeux et leurs secrets gémeaux

L'enfant accaparé par les belles images
Écarquille les siens moins démesurément
Quand tu fais les grands yeux je ne sais si tu mens
On dirait que l'averse ouvre des fleurs sauvages

Cachent-ils des éclairs dans cette lavande où
Des insectes défont leurs amours violentes
Je suis pris au filet des étoiles filantes
Comme un marin qui meurt en mer en plein mois d'août

J'ai retiré ce radium de la pechblende
Et j'ai brûlé mes doigts à ce feu défendu
Ô paradis cent fois retrouvé reperdu
Tes yeux sont mon Pérou ma Golconde mes Indes

Il advint qu'un beau soir l'univers se brisa
Sur des récifs que les naufrageurs enflammèrent
Moi je voyais briller au-dessus de la mer
Les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa



Louis Aragon
Extrait de "Les Yeux d'Elsa"
édition Séghers.
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MessagePosté le: 22-11-2005 09:24    Sujet du message: poeme Répondre en citant

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MessagePosté le: 22-11-2005 16:23    Sujet du message: poeme Répondre en citant

les mains d'Elsa Louis ARAGON



Les mains d'Elsa
Donne-moi tes mains pour l'inquiétude
Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi te mains que je sois sauvé

Lorsque je les prends à mon pauvre piège
De paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fond de partout dans mes main à moi

Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Ce qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j'ai trahi quand j'ai tresailli

Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots

Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D'une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d'inconnu

Donne-moi tes mains que mon coeur s'y forme
S'y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement.

Extrait du "Fou d'Elsa",
Édition Gallimard
(collection Blanche)
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MessagePosté le: 22-11-2005 16:27    Sujet du message: poeme Répondre en citant

Louis Aragon


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musika



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MessagePosté le: 22-11-2005 17:19    Sujet du message: Répondre en citant

donne moi ta main dont j'ai tant révé dans ma solitude
merci line!!!
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poete_musika..4 mains
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MessagePosté le: 26-11-2005 09:46    Sujet du message: Est-ce ainsi que les hommes vivent (adaptation de Léo Ferré) Répondre en citant

Louis Aragon


Est-ce ainsi que les hommes vivent (adaptation de Léo Ferré)

--------------------------------------------------------------------------------

Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays.

Coeur léger coeur changeant coeur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes jours
Que faut-il faire de mes nuits
Je n'avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m'endormais comme le bruit.

C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j'y tenais mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent

Dans le quartier Hohenzollern
Entre La Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un coeur d'hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle
Dans les hoquets du pianola.

Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke.

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.

Elle était brune elle était blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche
Elle ouvrait à tous ses bras nus
Elle avait des yeux de faïence
Elle travaillait avec vaillance
Pour un artilleur de Mayence
Qui n'en est jamais revenu.

Il est d'autres soldats en ville
Et la nuit montent les civils
Remets du rimmel à tes cils
Lola qui t'en iras bientôt
Encore un verre de liqueur
Ce fut en avril à cinq heures
Au petit jour que dans ton coeur
Un dragon plongea son couteau

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.


Louis Aragon, (interprétation de Léo Ferré)



Ce texte est une adaptation du poème de Louis Aragon Bierstube Magie allemande pour la chanson par Léo Ferré.
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MessagePosté le: 26-11-2005 09:52    Sujet du message: Louis Aragon Répondre en citant

uite




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gergen59



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MessagePosté le: 26-11-2005 14:36    Sujet du message: aragon Répondre en citant

Très jolie ,

Bernard Lavilliers a repris aussi quelqques vers de ce poeme dans une de ses chansons

GERGEN
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Annick



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MessagePosté le: 26-11-2005 15:58    Sujet du message: Répondre en citant

C'est une chanson que j'aime beaucoup.
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MessagePosté le: 30-11-2005 04:42    Sujet du message: Poeme Répondre en citant

Elsa au miroir
par Louis Aragon

C'était au beau milieu de notre tragédie 1
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or je croyais voir
Ses patientes mains calmer un incendie
C'était au beau milieu de notre tragédie


Et pendant un long jour assise à son miroir 6
Elle peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
C'était au beau milieu de notre tragédie
Qu'elle jouait un air de harpe sans y croire
Pendant tout ce long jour assise a son miroir


Elle peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit 11
Qu'elle martyrisait à plaisir sa mémoire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir
A ranimer les fleurs sans fin de l'incendie
Sans dire ce qu'un autre à sa place aurait dit


Elle martyrisait à plaisir sa mémoire 16
C'était au bon milieu de notre tragedie
Le monde ressemblait à ce miroir maudit
Le peigne partageait les feux de cette moire
Et ces feux éclairaient des coins de ma mémoire


C'était au beau milieu de notre tragédie 21
Comme dans la semaine est assis le jeudi


Et pendant un long jour assise à sa mémoire 23
Elle voyait au loin mourir dans son miroir


Un à un les acteurs de notre tragédie 25
Et qui sont les meilleurs de ce monde maudit


Et vous savez leur noms sans que je leur aie dits 27
Et ce que signifient les flammes des longs soirs


Et ses cheveux dorés quand elle vient s'asseoir 29
Et peigner sans rien dire un reflet d'incendie



Retour
EME LOUIS ARAGON
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MessagePosté le: 30-11-2005 04:47    Sujet du message: poeme Répondre en citant

Louis Aragon




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Marie



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MessagePosté le: 30-11-2005 12:04    Sujet du message: réponse Répondre en citant

bonjour LINE, j'aime beaucoup les poèmesd'aragon mais celui que je préfère c'est "LES YEUX D'ELSA"
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un sourire éclaire votre journée
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MessagePosté le: 02-12-2005 19:12    Sujet du message: poeme Répondre en citant

demain mes filles rendez vous avec Louis ARAGON bisou LINE
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Annick



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MessagePosté le: 02-12-2005 22:06    Sujet du message: Répondre en citant

Nous t'attendons Line et comme chacun le sait : " la femme est l'avenir de l'homme"
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MessagePosté le: 03-12-2005 11:29    Sujet du message: poeme Répondre en citant

Loui s ARAGON


Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE

Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant

Poème de Louis Aragon, chanté par Léo Ferré


voir aussi


La vie de Manouchian-Sa dernière lettre



[menu précédent]
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MessagePosté le: 03-12-2005 11:36    Sujet du message: poeme Répondre en citant

LOUIS ARAGON



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MessagePosté le: 04-12-2005 16:50    Sujet du message: poeme Répondre en citant

Louis aragon


Poeme a cracher dans les ruines

--------------------------------------------------------------------------------
Tous deux crachons tous deux
Sur ce que nous avons aimé
Sur ce que nous avons aimé tous deux
Si tu veux car ceci tous deux
Est bien un air de valse et j'imagine
Ce qui passe entre nous de sombre et d'inégalable
Comme un dialogue de miroirs abandonnés
A la consigne quelque part Foligno peut-être
Ou l'Auvergne la Bourboule
Certains noms sont chargés d'un tonnerre lointain
Veux-tu crachons tous deux sur ces pays immenses
Où se promènent de petites automobiles de louage
Veux-tu car il faut que quelque chose encore
Quelque chose
Nous réunisse veux-tu crachons
Tous deux c'est une valse
Une espèce de sanglot commode
Crachons crachons de petites automobiles
Crachons c'est la consigne
Une valse de miroirs
Un dialogue nulle part
Ecoute ces pays immenses où le vent
Pleure sur ce que nous avons aimé
L'un d'eux est un cheval qui s'accoude à la terre
L'autre un mort agitant un linge l'autre
La trace de tes pas Je me souviens d'un village désert
A l'épaule d'une montagne brûlée
Je me souviens de ton épaule
Je me souviens de ton coude
Je me souviens de ton linge
Je me souviens de tes pas
Je me souviens d'une ville où il n'y a pas de cheval
Je me souviens de ton regard qui a brûlé
Mon coeur désert un mort Mazeppa qu'un cheval
Emporte devant moi comme ce jour dans la montagne
L'ivresse précipitait ma course à travers les chênes martyrs
Qui saignaient prophétiquement tandis
Que le jour faiblissait sur des camions bleus
Je me souviens de tant de choses
De tant de soirs
De tant de chambres
De tant de marches
De tant de colères
De tant de haltes dans des lieux nuls
Où s'éveillait pourtant l'esprit du mystère pareil
Au cri d'un enfant aveugle dans une gare-frontière
Je me souviens

Je parle donc au passé Que l'on rie
Si le coeur vous en dit du son de mes paroles
Aima Fut Vint Caressa
Attendit Epia les escaliers qui craquèrent
0 violences violences je suis un homme hanté
Attendit attendit puits profonds
J'ai cru mourir d'attendre
Le silence taillait des crayons dans la rue
Ce taxi qui toussait s'en va crever ailleurs
Attendit attendit les voix étouffées
Devant la porte le langage des portes
Hoquet des maisons attendit
Les objets familiers prenaient à tour de rôle
Attendit l'aspect fantômatique Attendit
Des forçats évadés Attendit
Attendit Nom de Dieu
D'un bagne de lueurs et soudain
Non Stupide Non
Idiot
La chaussure a foulé la laine du tapis
Je rentre à peine
Aima aima aima mais tu ne peux pas savoir combien
Aima c'est au passé
Aima aima aima aima aima
0 violences

Ils en ont de bonnes ceux
Qui parlent de l'amour comme d'une histoire de cousine
Ah vacherie pour tout ce faux-semblant
Sais-tu quand cela devient vraiment une histoire
L'amour
Sais-tu
Quand toute respiration tourne à la tragédie
Quand les couleurs du jour sont ce que les fait un rire
Un air une ombre d'ombre un nom jeté
Que tout brûle et qu'on sait au fond
Que tout brûle
Et qu'on dit Que tout brûle
Et le ciel a le goût du sable dispersé
L'amour salauds l'amour pour vous
C'est d'arriver à coucher ensemble
D'arriver
Et après Ha ha tout l'amour est dans ce
Et après
Nous arrivons à parler de ce que c'est que de
Coucher ensemble pendant des années
Entendez-vous
Pendant des années
Pareilles à des voiles marines qui tombent
Sur le pont d'un navire chargé de pestiférés
Dans un film que j'ai vu récemment
Une à une
La rose blanche meurt comme la rose rouge
Qu'est-ce donc qui m'émeut à un pareil point
Dans ces derniers mots
Le mot dernier peut-être mot en qui
Tout est atroce atrocement irréparable
Et déchirant Mot panthère Mot électrique
Chaise
Le dernier mot d'amour imaginez-vous ça
Et le dernier baiser et la dernière
Nonchalance
Et le dernier sommeil Tiens c'est drôle
Je pensais simplement à la dernière nuit
Ah tout prend ce sens abominable
Je voulais dire les derniers instants
Les derniers adieux le dernier soupir
Le dernier regard
L'horreur l'horreur l'horreur
Pendant des années l'horreur
Crachons veux-tu bien
Sur ce que nous avons aimé ensemble
Crachons sur l'amour
Sur nos lits défaits
Sur notre silence et sur les mots balbutiés
Sur les étoiles fussent-elles
Tes yeux
Sur le soleil fût-il
Tes dents
Sur l'éternité fût-elle
Ta bouche
Et sur notre amour
Fût-il
TON amour
Crachons veux-tu bien




Edition Poésie Gallimard


Entree du site / Haut de la page


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Ce site est dedié a la poésie, il n'a aucun but commercial. Il s'agit seulement de faire aimer la poésie.
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MessagePosté le: 04-12-2005 16:54    Sujet du message: poeme Répondre en citant


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MessagePosté le: 04-12-2005 16:59    Sujet du message: Répondre en citant

j espère être un jour aussi célébre qu'eux!!!!!!!

ok!!! c'est permis de rêver!!!!!
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MessagePosté le: 06-12-2005 10:24    Sujet du message: poeme Répondre en citant

Biographie du poete Louis ARAGON




Biographie de Louis Aragon

Né en 1897 à Paris, Louis Aragon fait des études de médecine à partir de 1916. En 1918 il publie ses premiers poèmes et part comme médecin auxiliaire au front des Ardennes où son courage lui vaut d'être décoré de la Croix de Guerre.
L'entre-deux-guerre est pour Aragon et pour Breton la période du mouvement surréaliste et dada, l'expérimentation avec l'écriture ainsi qu'avec le parti communiste.


En 1939 Aragon épouse l'écrivain Elsa Triolet, sujet de nombreux poèmes (Les Yeux d'Elsa en 1942 par exemple). Il est mobilisé pendant la "drôle de guerre" tout en continuant à écrire et à publier chez Gallimard. Pendant l'offensive allemande d' avril-mai 1940, Aragon est médecin auxiliaire sur la frontière belge. Pendant la déroute de juin 1940, Aragon fait à nouveau preuve d'actes de courage, récompensés par la Médaille Militaire et la Croix de Guerre.
Après juin 1940, Louis Aragon et Elsa Triolet vivent en Dordogne, puis à Carcassonne, à Nice,à Dieulefit, à Lyon et dans la Drôme en zone libre. Le recueil du Crève-Coeur (contenant, entre autres Les Lilas et les Roses et Richard II Quarante) date de cette époque (Gallimard, 1941).


En 1941 Aragon reprend contact avec le PCF qui restera l'influence majeure sur sa vie. Actif pendant la Résistance (en 1943 Aragon et Elsa Triolet créent le Comité National des Ecrivains pour la Zone Sud et en 1944 ils fondent le journal La Drôme en Armes), l'activité d'après-guerre d'Aragon se partage entre son travail d'homme de lettres (Aragon dirige les Lettres françaises entre 1953 et 1972) et son activité pour le Parti Communiste français.


Après la mort d'Elsa Triolet en 1970, Louis Aragon meurt le 24 décembre 1982 à Paris.



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Le surréalisme, illusion ou délusion ?
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MessagePosté le: 06-12-2005 10:27    Sujet du message: poeme Répondre en citant


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MessagePosté le: 07-12-2005 14:53    Sujet du message: poeme Répondre en citant

Elsa triolet l'epose du poete louis d'Aragon






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Posté le: 05-12-2005 11:01 Sujet du message: poeme

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la compagne de Louis AragonElsa triolet
Née Ella Kagan en 1896 à Moscou, elle rencontre Aragon à La Coupole en novembre 1928 et ne le quittera plus. Elle fut l'amie de grands créateurs comme Maïakovski (qui devait épouser sa soeur, Lili Brik), le linguiste Jakobson, Boris Pasternak ou le peintre Chagall. Le nom de Triolet était celui de son premier mari, André Triolet, un officier français qui l'avait emmenée à Tahiti. Dominique Desanti a écrit sa biographie en 1983, « Les clés d'Elsa », chez Ramsay.
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mille excuses. personne ne me previent. J'ai mis ce texte danscinema
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MessagePosté le: 08-12-2005 16:23    Sujet du message: poeme Répondre en citant

Louis ARAGON


e Pacte Germano-soviétique, immédiatement suivi par la saisie de Ce Soir, la mobilisation et l'interdiction du Parti Communiste : autant de chocs qui ébranlent et mettent à mal la position d'Aragon. Du jour au lendemain, presque, il est privé de son journal, des contacts avec un parti dispersé, et se retrouve isolé dans le régiment qu'il rejoint. Il va vivre toute la guerre au rythme des événements qui s'imposent à lui : « Drôle de guerre » d'abord, puis Zone Sud au grand jour, et enfin clandestinité d'après novembre 1942. Aragon est entré dans la guerre comme un malfaiteur, lui qui se réfugie aux premiers jours de septembre 1939 à l'ambassade du Chili, pour fuir la vindicte de ceux qui pourchassent les « traîtres » communistes. Pendant les quelques jours où il y réside avant de gagner l'anonymat de son régiment, il achève ses Voyageurs de l'Impériale. De cette guerre, il en sort pourtant triomphant, installé tout en haut de la hiérarchie des lettres. L'idée qu'à l'extrême contrainte que font peser les circonstances de l'Occupation correspond aussi la possibilité d'une grande liberté est aujourd'hui devenue un lieu commun. Aragon - est-ce étonnant ? - joue comme un virtuose de ces contraintes et de cette liberté-là.

Mais là encore, les dispositions intimes n'expliquent pas tout, loin de là. La longue parenthèse de la guerre « drôle » d'avant la vraie guerre crée les conditions d'un rebondissement ultérieur. D'abord, il y a les retrouvailles avec Gallimard et la NRF de Paulhan. Sans aller jusqu'à dire que l'un explique directement l'autre, il est frappant de constater qu'à l'éclipse d'un Parti devenu brutalement lointain, correspond presque aussitôt le retour dans le giron littéraire des années d'avant la rupture. Aragon dira qu'il s'est tourné vers un Gaston Gallimard ignorant la rancune quand il s'agit des « ses » auteurs », pour assurer à Elsa la sécurité matérielle (et judiciaire, car il ne fait pas bon être russe en France dans ces temps l'alliance Hitler-Staline). Sentant venir la guerre, ils se sont d'ailleurs mariés en février 1939. Quelles qu'aient été ses motivations, Aragon retrouve d'abord avec la NRF le support idéal de la nouvelle poésie qu'il écrit dans l'isolement des cantonnements.
On a beaucoup écrit, et d'abord les témoins, sur l'étonnante renaissance poétique des années 40-44. La poésie n'était pas morte avant 39, bien entendu, mais elle avait beaucoup perdu de la place dominante exercée dans la littérature à l'époque du romantisme, ou encore du symbolisme. La guerre, avec la surveillance qu'elle provoque sur la prose qu'on censure, va redonner au vers la première place ; par le décalage immédiat de l'écriture poétique, le jeu qu'elle autorise avec les sens cachés. Pour le communiste Aragon, la clandestinité littéraire s'impose avant la défaite, pendant cette drôle de guerre au cours de laquelle il écrit les poèmes du Crève-coeur que la NRF commence à publier dès décembre 1939.
Il y a dans ce qu'il est convenu d'appeler la « réception » du Crève-coeur, une part de mystère qui n'a pas été totalement levée. Comment ces poèmes ont-ils aussitôt pu être lus comme signe de ralliement des communistes dispersés ? Et comment, après la défaite, ont-il pu être compris comme le refus de celle-ci et l'appel à résister ? On ne peut, après-coup, éviter de s'en remettre aux nombreux témoignages qui forgeront la légende de « l'honneur des poètes ». Certes, Aragon va lui-même livrer les clés qui ouvrent à la lecture qu'il souhaite et permettent la « contrebande » poétique dont il se fait le principal héraut. Dès avril 1940, il publie dans le petit « bulletin » de Pierre Seghers, Poètes Casqués, « la Rime en 40 » où il se réclame d'Apollinaire. Mais derrière les considérations techniques sur la versification, il faut être initié pour se souvenir qu'il y a plus de vingt ans, il glorifiait le même poète pour sa manière de dire la guerre sans en avoir l'air. Certes encore, il va plus loin l'année suivante dans la « Leçon de Ribérac » (Alger, Fontaine, juin 1941), puis dans la préface aux Yeux d'Elsa (Neufchâtel, Cahiers du Rhône, 1942) : là, il se réclame d'une tradition poétique nationale et de l'art médiéval du clus trover des poètes courtois. On peut penser qu'il pousse son lecteur à découvrir le sens caché de ses poèmes en disant qu'il « préfère le prestidigitateur qui brûle ses tours sitôt faits en les expliquant au public ». Mais on peut continuer à penser qu'il faut être grand clerc pour aller voir là-dedans l'appel à résister.

Et justement ! Ce sont d'abord les « clercs », les poètes eux-mêmes, qui sont ici visés. Car si l'on veut bien croire que « les Lilas et les Roses » que publie le Figaro en septembre 1940 ont été lus comme « le Temps des cerises de cette autre guerre perdue » (Pierre Daix), il va de soi que les poèmes et les articles publiés dans les petites revues que sont Poésie 40, 41... de Seghers, Confluence de Tavernier, Fontaine de Fouchet, ou les Cahiers du Rhône de Béguin, sont surtout destinés aux happy few. La preuve, en tout cas, que ceux-là peuvent comprendre est donnée par un Drieu La Rochelle qui a choisi les Allemands et qui dénonce en 1941 « tous ces appels à demi-mot qu'Aragon répand dans les revues littéraires et poétiques cousues de fil rouge pour la résistance ». La réponse d'Aragon est le poème « Plus belle que les larmes ». L'insistance avec laquelle Aragon rappellera par la suite cet épisode, tient sans doute à ce que Drieu avait montré combien efficace pouvait être la « poésie de contrebande », dès lors qu'elle avait été publiquement dénoncée.
On a le droit aujourd'hui de trouver dérisoire cette efficacité là, et les jeux des nouveaux troubadours. Ceci ne change rien à l'essentiel : une résistance littéraire dont l'objet est d'abord de mobiliser les écrivains, passe avant tout par l'invention des procédés littéraires de cette mobilisation. Les poèmes du Crève-coeur et des Yeux d'Elsa, comme les réflexions sur la technique du vers français ont précisément créé les conditions de cette mobilisation. Car, depuis mars 1941, Aragon a retrouvé le contact avec le Parti qui lui confie cette tâche. Le Comité National des Écrivains, les Lettres Françaises et les Éditions de Minuit sont surtout des entreprises parisiennes. Mais de la zone sud où il réside, et par les incessants voyages qu'il entreprend dans la France occupée, Aragon est celui par lequel s'articule cette résistance intellectuelle et littéraire qui recrute par le réseau-NRF et s'appuie sur l'appareil clandestin du Parti communiste.
Être le pivot autour duquel tout s'organise, chez ses pairs écrivains mais aussi au delà chez les médecins, les journalistes..., être la voix du champ littéraire auprès du Parti et la voix du Parti auprès des écrivains, c'est là, sans doute, la posture idéale qu'Aragon ne retrouvera jamais à ce point. Ce fractionnement des rôles est encore accentué par la pratique clandestine des pseudonymes. Pendant la guerre, Aragon est Aragon, mais aussi François La Colère, Blaise d'Ambérieux, Arnaud de Saint-Roman et « le Témoin des martyrs ».
À la Libération, il n'est plus qu'Aragon, mais il est désormais le poète nat (1p)





Modifiée le : 11 août 2005
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MessagePosté le: 08-12-2005 16:26    Sujet du message: poeme Répondre en citant

Louis ARAGON




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MessagePosté le: 11-12-2005 10:35    Sujet du message: poeme Répondre en citant

Louis Aragon


n'y a pas d'amour heureux

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Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce


Il n'y a pas d'amour heureux

Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes


Il n'y a pas d'amour heureux

Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent


Il n'y a pas d'amour heureux

Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare


Il n'y a pas d'amour heureux

Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs


Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous les deux


Louis Aragon (La Diane Francaise, Seghers 1946)






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MessagePosté le: 11-12-2005 10:39    Sujet du message: poeme Répondre en citant


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Marie



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MessagePosté le: 11-12-2005 13:49    Sujet du message: réponse Répondre en citant

bonjour LINE ce poème est un des plus connus d'ARAGON ET JE l'aime beaucoup, merci a toi de nous le rappeller bises
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un sourire éclaire votre journée
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Annick



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MessagePosté le: 11-12-2005 21:32    Sujet du message: Répondre en citant

Tu as raison Marie, ce poème est magnifique.

Brassens l'a mis en chanson, et Françoise Hardy aussi l'a chanté.

Très beau poème et très belle chanson .

Merci à Line.

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Chevalier



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MessagePosté le: 12-12-2005 08:42    Sujet du message: Répondre en citant

Coucou,

Celà fait étrange de redécouvrir un auteur que j'aimais lire...

Smile
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Annick



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MessagePosté le: 13-12-2005 22:15    Sujet du message: Répondre en citant

Je t'avouerais Chevalier, que c'est surtout par les chansons de Jean Ferrat que j'ai découvert Aragon.
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MessagePosté le: 20-04-2006 14:51    Sujet du message: poeme aragon Répondre en citant

ELSAELSA

Tandis que je parlais le langage des vers
Elle s'est doucement tendrement endormie
Comme une maison d'ombre au creux de notre vie
Une lampe baissée au coeur des myrrhes verts
Sa joue a retrouvé le printemps du repos
Ô corps sans poids posé dans un songe de toile
Ciel formé de ses yeux à l'heure des étoiles
Un jeune sang l'habite au couvert de sa peau
La voila qui reprend le versant de ses fables
Dieu sait obéissant à quels lointains signaux
Et c'est toujours le bal la neige les traîneaux
Elle a rejoint la nuit dans ses bras adorables
Je vois sa main bouger Sa bouche Et je me dis
Qu'elle reste pareille aux marches du silence
Qui m'échappe pourtant de toute son enfance
Dans ce pays secret à mes pas interdit
Je te supplie amour au nom de nous ensemble
De ma suppliciante et folle jalousie
Ne t'en va pas trop loin sur la pente choisie
Je suis auprès de toi comme un saule qui tremble
J'ai peur éperdument du sommeil de tes yeux
Je me ronge le coeur de ce coeur que j'écoute
Amour arrête-toi dans ton rêve et ta route
Rends-moi ta conscience et mon mal merveilleux



ELSA AU MIROIR

C'était au beau milieu de notre
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musika



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MessagePosté le: 20-04-2006 14:53    Sujet du message: Répondre en citant

c'est beau line

surtout qu ANNICK et Chevalier, ne sont pas venus ici, depuis NOEL
mais qu'est ce qu'ils faisaient ....
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Annick



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MessagePosté le: 20-04-2006 15:06    Sujet du message: Répondre en citant

Nous étions en voyage très chère Razz

Ah ça, on peut dire qu'il l'aimait son Elsa, Aragon...

Les yeux d'Elsa
Les mains d'Elsa
Les pieds d'Elsa....non, pas les pieds ?
Razz Razz
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musika



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MessagePosté le: 20-04-2006 15:29    Sujet du message: Répondre en citant

tu vois moi ANNICK,
juste une fois, j'aimerai avoir un ARAGON, qui me fasse des
beaux vers,


et non pas des verres.........propres Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy
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MessagePosté le: 20-04-2006 15:34    Sujet du message: Répondre en citant

Ne crois pas en tout cela, Musika, ce n'est que du blabla...je suis sûre qu'Aragon il avait des maîtresses ! Razz Razz
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Jan Goure



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MessagePosté le: 19-07-2006 09:40    Sujet du message: "Il n'y a pas d'amour heureux" Répondre en citant

Suite :

"Le temps d'apprendre à vivre, il est déja trop tard..."

Jan Rolling Eyes
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MessagePosté le: 19-07-2006 16:49    Sujet du message: Répondre en citant

tu crois jan..........il nous piegerait le ARAGON............juste le temps de vivre, et il est déjà trop tard.........
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