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vinicius
Inscrit le: 09 Juin 2005 Messages: 84
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Posté le: 20-06-2005 19:39 Sujet du message: déesse de la mer |
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Avec des algues, cheveux
Gardés d’une mouvante épaule,
Yémanja, m’attend.
Et comme la mer avec un bruit de robe retirée
Elle viendra se glisser, nue auprès de la nuit langoureuse.
Les feux de Rio projetteront sur elle une tresse dorée.
Qu’elle dénouera en soupirant pour le carnaval.
La nuit, la belle nuit mouvante et taciturne
Sèmera divinement ses étoiles sur moi
Et la mer les recueillera
Pour toi princezinha et jouera
A égrener des reflets avec sa nonchalante
Bossa nova quand à peine verrai je sa flamme
Luire aux traces de mes pas.
Bonheur en exil de l’âme.
Vers d’autres cœurs d’autres climats
Le carnaval m’entraîne
Dans sa rythmique africaine
Et coule comme une onde agile.
Ainsi quittant son asile
Fuit un beau vol vagabond
Ainsi dur, et clair mensonge
Des nuages qui s’en vont
Pleins de lumière et de songe.
Vinicius |
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Oceanica
Inscrit le: 29 Mar 2005 Messages: 775
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Posté le: 20-06-2005 20:00 Sujet du message: |
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Kargo de nuit
Inscrit le: 18 Mar 2005 Messages: 433
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Posté le: 21-06-2005 10:19 Sujet du message: |
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Bravo Vinicius
On en redemande !!
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bleue- virgule
Inscrit le: 21 Mar 2005 Messages: 335 Localisation: Au pré des mots
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Posté le: 21-06-2005 20:39 Sujet du message: |
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Oui, on en redemande !
Mais dis-nous Yémanja, comptes-tu encore le nombre de tes amants , te souviens-tu du nom de ceux qui t'offrent des fleurs blanches au nouvel an, de tous ceux qui te servent des vers et tissent des chansons dans tes jupes et tes cheveux...
Oui, j'en suis sûre !
Yemanja
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vinicius
Inscrit le: 09 Juin 2005 Messages: 84
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Posté le: 23-06-2005 16:44 Sujet du message: a yémanja déesse de la Guanabara |
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A Yémanja, déesse de la Guanabara
Immobile, belle semblant prendre la pose
Comme dans les bras de Rio la mer se repose
Une écume légère à son front perle encore
Paisible, ses longs doigts dénoués, elle dort.
Qui est elle et par quels bleus chemins, vagabonde
Revient-elle toujours sur les sables du monde ?
Je ne sais que ceci. Belle comme une fleur
En elle vit et souffre un beau rêve intérieur
Et, pour moi, comme un mot dit en songe, elle expose
Dans les sables d’argent le secret d’une rose.
Mais ai-je cru vraiment de pouvoir résister ?
Moi qui rêve toujours de quelque grand vol libre
Et qui sent mon désir gonfler à éclater
Quand la douceur de ses doigts raidit toutes mes fibres.
Vinicius |
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Oceanica
Inscrit le: 29 Mar 2005 Messages: 775
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Posté le: 23-06-2005 16:53 Sujet du message: |
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Bel hommage que vous lui faites à cette fabuleuse Yémanja
... Bleue avec ton dessin si beau (il est de toi ??)
et Vinicius avec tes vers passion. |
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bleue- virgule
Inscrit le: 21 Mar 2005 Messages: 335 Localisation: Au pré des mots
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Posté le: 24-06-2005 08:37 Sujet du message: |
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é esplendida, Vinicius, cumprimento !
Océanica , non le dessin n'est pas de mon fait .
Bonne journée à tous
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vinicius
Inscrit le: 09 Juin 2005 Messages: 84
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Posté le: 24-06-2005 14:58 Sujet du message: |
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Muito obrigado azul-Virgula,
Douce plage où naquit mon âme ;
Et toi, savane en fleurs
Que l'Océan trempe de pleurs
Et le soleil de flamme ;
Douce aux ramiers, douce aux amants,
Toi de qui la ramure
Nous charmait d'ombre, et de murmure,
Et de roucoulements ;
Où j'écoute frémir encore
Un aveu tendre et fier -
Tandis qu'au loin riait la mer
Sur le corail sonore. |
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Oceanica
Inscrit le: 29 Mar 2005 Messages: 775
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Posté le: 24-06-2005 15:38 Sujet du message: |
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Quelle belle passion tu as pour ce pays et comme tu sais bien nous l faire partager... |
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musika
Inscrit le: 23 Mar 2005 Messages: 18472
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Posté le: 24-06-2005 17:34 Sujet du message: |
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VINICIUS, je lis, mais je ne sais pas inventer les poesies, ......souvent
il faut que je vois une réalité, pour écrire.
sur la mer pas grand chose me vient. pourtant elle est à mes pieds.
fraternellement musika _________________ poete_musika..4 mains |
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bleue- virgule
Inscrit le: 21 Mar 2005 Messages: 335 Localisation: Au pré des mots
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Posté le: 24-06-2005 19:26 Sujet du message: |
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La poésie ne s'invente pas , Muzika, elle est comme la musique, la couleur d'une respiration et la photographie d'une pensée.
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bleue- virgule
Inscrit le: 21 Mar 2005 Messages: 335 Localisation: Au pré des mots
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Posté le: 28-06-2005 17:40 Sujet du message: |
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( avec une pensée particulière pour notre ami Jacques qui a dû embarquer ce jour et survoler la Baie de Guanabara, en freinant des quatre fers, plus fort que d'habitude... )
Troublante Rio
Combien d'amoureux as-tu en mémoire
Depuis que tu joues de leurs émois,
Dévêtue de tes taffetas émeraude
Abandonnés à la baie de Guanabara
Comme des clés à leurs songes impatients
Et tu entends, Belle Rivière de Janvier,
Tes amants séduits y laisser leur âme
Caresser ton haleine, ton nombril et tes veines
Avec une guitare en bois-brésil, leur chaude écume
Avec leurs ailes poussées, une soif de sel
Et de larges lèvres humaines, dans les bleutés
De ton miroir, ta chair devenue un jardin à boire
Lèvres écloses comme un voyage du bout des doigts
Où ils se désaltèrent même, dans la paume de tes mains
Bleue
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Oceanica
Inscrit le: 29 Mar 2005 Messages: 775
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Posté le: 28-06-2005 17:45 Sujet du message: |
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C'est trop beau ce poème, merci Bleue |
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vinicius
Inscrit le: 09 Juin 2005 Messages: 84
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Posté le: 28-06-2005 17:55 Sujet du message: |
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magnifique "vue" sur guanabara Bleue c'est comme si c'est toi qui en revenais..
Saudade do Rio
Je vis un rêve marqué.
Dans la chair de son absence
Mon âme vagabonde.
Inlassable semence
Du destin dans le temps
Je me suis transmué
Au gré calme du monde
Aux eaux qui inondent
Dans une rage d’autan
A l’éphémère mélodie
De hanches qui roulent
Sous la houle.
Charrié par le vent
Battu par les orages
Chaque jour m’exhume en vainqueur.
Du brasier des déserts à la neige des pôles
Crépuscules que je lis
Par dessus ses épaules
Sang qui bout
Dans mon cœur et qui va
Prendre essor au large azur d’été
Et vivre aux horizons des plages
D’une rivière de janvier.
Vinicius |
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Oceanica
Inscrit le: 29 Mar 2005 Messages: 775
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Posté le: 28-06-2005 18:56 Sujet du message: |
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Je suppose que même la plus corsée des caipirihnas du brésil ne suffit pas pour écrire des vers aussi beau...
il faut aussi avoir une sacrée plume !!!
Félicitations Vinicius ! |
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vinicius
Inscrit le: 09 Juin 2005 Messages: 84
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Posté le: 29-06-2005 11:52 Sujet du message: |
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Merci ,
j'écris avec la plus belle plume d'un oiseau hybride mi oiseau-lyre mi colibri...
J'oublie les graffitis, tracés sur ma jeunesse
Comme si Jémanja avait tenu promesse.
J’écris ma poésie,
Sur du papier buvard
Quand l'encre me trahit,
J’étrangle de mes mains
Tous les mots érudits,
Tous les mots de bavards,
Au stylo emplumé de rêves sans lendemains.
Mes mains de mâle, mes doigts au goût de sel
Se sont enguirlandés, du Brésil aux Antilles
Se sont laissés aller, j’ai cru avoir des ailes.
Je pense à toi Yémanja, J’ai les boyaux en vrille
Dans les reins j'ai du feu
Dans mes veines des nœuds.
Sans toi dans ma couche, je ne couche pas là
Je m'endors en te cherchant dans la caïpirinha
Je te sers des vers cons, quand la vie me bouscule
j'ai l'impression de n’être qu’une simple virgule
une simple suspension entre deux œuvres d’art
Une espèce de mec dessiné au hasard
Une espèce de son détecté au sonar
Un poète égaré sur Copacabana
Un marin au long cours oublié à Bahia.
Vinicius* |
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Oceanica
Inscrit le: 29 Mar 2005 Messages: 775
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Posté le: 30-06-2005 13:26 Sujet du message: |
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Dixit
Inscrit le: 01 Aoû 2005 Messages: 114
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Posté le: 01-08-2005 21:30 Sujet du message: |
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Après les ponts de pierres émergées d'un vitrail
Les cardigans de chaume à l’âme ruisselante
Sous l’arc jaillissant des échos de Ferré
Je me suis assis là... Articulant sa vague
Hier avec un rêve et ses gosiers de houle
Son ciel de barbier suant sous les étoiles
Hier c’était ma terre et ton eau qui l'enroule
J’ai tant hissé la mer au brisant sous ta voile…
J’ai tant réduit le chiffre à l'algèbre du tendre
Les chemins sous tes robes à perte d'océan
L’alphabet dans un cri ton palais pour me pendre
Dans l’orbe des dérives aux courbes de l’orient
Aux nymphes de la mer et ses liaisons macabres
Le squelette d'un chant d’affres de tombes molles
Aux veilles dans ses chairs au verbe qui s’incarne
Quand s’aiguise sa lame où figure mon port
A mes « cessé de vivre » au livre mortuaire
Au bistouri d'un ciel qui me fait la rumba
Violonant sans violon philosophant la mer
Demain je serai Sartre Stendhal et Spinoza
Lorsque je serais fou lorsque je serais con
Je serai con de toi
Pour quand tu seras folle embarquée dans mon vers
Demain nous serons ça
Nous serons Elle et Nous
Toi tu seras la mer
Et moi je serai toi _________________ Serait-il raisonnable, de n’avoir plus rien à nous dire ? |
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