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Posté le: 22-07-2006 13:31 Sujet du message: la guerre
[b] je ne peux plus regarder ces images d'horreurs sur cette guerre que d'enfants morts et perdus des ce désastre, que de victimes innocentes _________________
un sourire éclaire votre journée
Dernière édition par Marie le 24-07-2006 13:53; édité 1 fois
Hitler, Staline, et combien d'autres satrapes ont disparu, et sont en enfer, je l'espère !
Mais le fanatisme de certains ne s'arrête point, quellesqu'en soient les conséquences : Jéovah, Dieu, Allah ou je ne sais quoi, que de crimes on commet en ton nom ...
"L'homme est un loup pour l'homme" Vigny aprés d'autres nous l'a redit
et hélas ! rien de nouveau sous le soleil !
Tu as raison Marie, c'est un petit poème plein de compassion pour l'enfant de la guerre qu'il voyait sur son écran.
Comme le dit Ian, rien de changé dans ce monde, les hommes font la guerre et les innocents souffrent. _________________
" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
Posté le: 14-08-2006 07:33 Sujet du message: poeme
Marie permet moi de poster un poeme de Jacques PREVERT
Violence et guerre
(Extrait de poésie "Paroles", Jacques Prévert)
Complainte du fusillé
Ils m'ont tiré au mauvais sort
par pitié
J'étais mauvaise cible
le ciel était si bleu
Ils ont levé les yeux
en invoquant leur dieu
Et celui qui s'est approché
seul
sans se hâter
tout comme eux
un petit peu a tiré à côté
à côté du dernier ressort
à la grâce des morts
à la grâce de dieu.
Ils m'ont tiré au mauvais sort
par les pieds
et m'ont jeté dans la charrette des morts
des morts tirés des rangs
des rangs de leur vivant
numéroté
leur vivant hostile à la mort
Et je suis là près d'eux
vivant encore un peu
tuant le temps de mon mal
tuant le temps de mon mieux.
Chanson dans le sang
Il y a de grandes flaques de sang sur le monde
où s'en va-t-il tout ce sang répandu
Est-ce la terre qui le boit et qui se saoule
drôle de saoulographie alors
si sage... si monotone...
Non la terre ne se saoule pas
la terre ne tourne pas de travers
elle pousse régulièrement sa petite voiture ses quatre saisons
la pluie... la neige...
le grêle... le beau temps...
jamais elle n'est ivre
c'est à peine si elle se permet de temps en temps
un malheureux petit volcan
Elle tourne la terre
elle tourne avec ses arbres... ses jardins... ses maisons...
elle tourne avec ses grandes flaques de sang
et toutes les choses vivantes tournent avec elle et saignent...
Elle elle s'en fout
la terre
elle tourne et toutes les choses vivantes se mettent à hurler
elle s'en fout
elle tourne
elle n'arrête pas de tourner
et le sang n'arrête pas de couler...
Où s'en va-t-il tout ce sang répandu
le sang des meurtres... le sang des guerres...
le sang de la misère...
et le sang des hommes torturés dans les prisons...
le sang des enfants torturés tranquillement par leur papa et leur maman...
et le sang des hommes qui saignent de la tête
dans les cabanons...
et le sang du couvreur
quand le couvreur glisse et tombe du toit
La guerre déclarée
j'ai pris mon courage
à deux mains
et je l'ai étranglé.
Le Ministre de la guerre :
Je poursuis.
Un hôpital détruit : dix, cent -
et je suis modeste -
peuvent être reconstruits
Et, le projet adopté à l'unanimité,
la nuit est tombée,
l'hôpital a sauté avec aux alentours quelques bribes du quartier.
Le jour se lève sur la ville
où le rire s'amenuise, se dissipe et disparaît.
Tout redevient sérieux.
La vie, comme la Bourse, reprend son cours
et la mobilisation générale se poursuit de façon normale.
Et le sang qui arrive et qui coule à grands flots
avec le nouveau-né... avec l'enfant nouveau...
la mère qui crie... l'enfant pleure...
le sang coule... la terre tourne
la terre n'arrête pas de tourner
le sang n'arrête pas de couler
Où s'en va-t-il tout ce sang répandu
le sang des matraqués... des humiliés...
des suicidés... des fusillés... des condamnés...
et le sang de ceux qui meurent comme ça... par accident.
Dans la rue passe un vivant
avec tout son sang dedans
soudain le voilà mort
et tout son sang est dehors
et les autres vivants font disparaître le sang
ils emportent le corps
mais il est têtu le sang
et là où était le mort
beaucoup plus tard tout noir
un peu de sang s'étale encore...
sang coagulé
rouille de la vie rouille des corps
sang caillé comme le lait
comme le lait quand il tourne
quand il tourne comme la terre
comme la terre qui tourne
avec son lait... avec ses vaches...
avec ses vivants... avec ses morts...
la terre qui tourne avec ses arbres... ses vivants... ses maisons...
la terre qui tourne avec les mariages...
les enterrements...
les coquillages...
les régiments...
la terre qui tourne et qui tourne et qui tourne
avec ses grands ruisseaux de sang.
Je préfère tellement Prévert quand il croise sa "Barbara"
"Radieuse épanouie - sous la pluie"
parce qu'elle va retrouver son amour
cet amour dont il parle si bien que nous l'avions
lu cent fois à deux :
"CET AMOUR
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au millieu de la nuit
Cet amour qu faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l’avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C’est le tien
C’est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelle
Et qui n’a pas changé
Aussi vrai qu’une plante
Aussi tremblante qu’un oiseau
Aussi chaude aussi vivant que l’été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort,
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marble
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi je l’écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s’aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Lá où tu es
Lá où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t’en va pas
Nous qui sommes aimés
Nous t’avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n’avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n’importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d’un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous."
Posté le: 14-08-2006 15:39 Sujet du message: poèsie
________________Nathalie ÉthierL'héritier de mon amour
Tu m'as aimée
Comme personne ne m'aimera
Car je le sais
Il en existe pas deux comme toi
Tu es toujours là
Car je te sens présent
Même si tu es parti
Vers une autre vie
Jamais je ne t'oublierai
Car dans mon cœur tu es entré
Pour y rester
Il n'y aura personne pour t'en déloger
Ça je peux te le jurer
Pour toujours je vais t'aimer
Qu'importe le prix à payer
De mon amour tu es le seul héritier
Certains diront pourquoi gaspiller
Une vie si bien commencée
À ceux-ci je répondrai
Que ma vie ne sera jamais gaspillée
Si je l'emploie à t'aimer
Même si c'est pour l'éternité
Inscrit le: 26 Mai 2006 Messages: 111 Localisation: au milieu des pins
Posté le: 16-08-2006 07:17 Sujet du message:
Le dormeur du Val - (Arthur Rimbaud 1854-1891)
C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
_____________________
Oui Marie..l'horreur des guerres...dans toutes ces formes...!!!
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