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Posté le: 02-10-2006 17:14 Sujet du message: Poésie et états d'âme...
Une fois la scolarité terminée, Les années ont passé…
Quand on apprend un métier, on n’a pas le temps de poétiser !
Puis Radio au Sahara, j’avais bien du temps à consacrer
A la lecture, mais pas très choisie : ce qu’on trouvait !
J’avais ‘ses’ lettres, elles étaient parfois de purs poèmes,
J’y répondais exalté, et l’amour était mon seul thème…
Lors de deuils effroyables, on n’a pas envie de poétiser !
On avance, la vie continue, et doucement on se remet…
Comme dans l’auberge Espagnole on trouve dans la poésie
Suivant ses états d’âme, tout ce qui a bouleversé sa vie !
Mon spleen s’accordait tellement avec « Les fleurs du mal »
Où Baudelaire a exprimé toute sa souffrance et sa soif d’Idéal
Déjà de son voyage en mer, il a tiré des images douces amères
Mais il a su aussi s’envoler très haut au dessus de la terre…
« L’Homme et la mer »
« Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples son âme
Dans le déroulement infini de sa lame
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer… »
Et ailleurs :
« La mer, la vaste mer, console nos labeurs !
Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse
Qu’accompagne l’immense orgue des vents grondeurs
De cette fonction sublime de berceuse ?… »
« L’Albatros »
« Souvent pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des Albatros, vastes oiseaux des mers
Qui suivent, indolents compagnons de voyage
Le navire glissant sur les gouffres amers
……………………………………………………
Le Poète est semblable au Prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer
Exilé sur le sol au milieu des huées
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. »
« Elévation »
« Au-dessus des étangs, au dessus des vallées
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers
Par delà le soleil, par delà les éthers
Par delà les confins des sphères étoilées
…………………………………………………….
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins…
Et tellement de poèmes où l’on se retrouve
Grâce à quoi, notre cœur à nouveau s’ouvre…
Ces quatrains lus, relus, jamais oubliés
Je reviendrai bientôt vous les rappeler !
Inscrit le: 01 Oct 2006 Messages: 676 Localisation: Rennes
Posté le: 02-10-2006 18:56 Sujet du message:
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins…
et je crois que tu l'as trouvé cette aile et je vois tes yeux dans la lumière même si parfois elle rime avec Baudelaire. je t'embrasse. Isa
Posté le: 03-10-2006 15:20 Sujet du message: poèsie
JAN je crois que tu as trouvé l'oiseau qui t'amène au firmament et te fait oublier les douleurs de ton passé mais lorsque l'oiseau revient se poser sur le bord de son nid tu retrouves les douleurs qui remontent parfois au bord de ton coeur, je trouve cela difficile a vivre et il faut une grande force de caractère pour survivre a la peine!!!!!!!!! _________________
Marie,
On croit toujours avoir touché le fond, et l'on relit chez Lamartine :
"Mon coeur lassé de tout même de l'espérance
N'ira plus de ses voeux importuner le sort..."
Mais la vie est là "simple et tranquille"
Un jour comme Verlaine on écoute :
"Cette paisible rumeur qui vient de la ville..."
Mamiéro,
Etats d'âme de l'époque, toujours... J'avais retrouvé G de Nerval :
"Je suis le ténébreux - le veuf - l'inconsolé
Le Prince d'Aquitaine à la tour abolie
Ma seule étoile est morte - et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la mélancolie..."
..........................
Mon front est rouge encore du baiser de la Reine
J'ai rêvé dans la grotte où nageait la Sirène..."
Et tiré de son "Elégie" :
"L'espérance a fui comme un songe
Et mon amour seul est resté
Il est resté comme un abîme
Entre ma vie et le bonheur
comme un mal dont je suis victime
Comme un poids jeté sur mon coeur !
Pour fuir le piège où je succombe
Mes espoirs seraient superflus
Car l'homme a un pied dans la tombe
Quand l'espoir ne le soutient plus..."
Et puis tiré des "Cydalises"
"Où sont nos amoureuses ?
Elles sont au tombeau
Elles sont plus heureuses
Dans un séjour plus beau..."
Nerval a été au bout de son mal être, un matin on l'a retrouvé pendu !
Pourtant parfois il était gai :
"Sois brune ou blonde
Faut-il choisir ?
Le Dieu du monde
C'est le plaisir..."
Il avait écrit sa propre épitaphe :
"Il a vécu tantôt gai comme un sansonnet
Tour à tour amoureux, insouciant et tendre
Tantôt sombre et rêveur comme un triste Clitandre
Un jour il entendit qu'à sa porte on sonnait
C'était la mort ! alors il la pria d'attendre..."
Pour en lire plus cela vaut un petit voyage sur Google...
A lire tous ces extraits, on voit bien que c'est dans la douleur que sont nés les plus beaux poèmes. _________________
" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
Mamiéro,
états d'âme, je me complaisais dans ce que Musika
trouve trop triste dans beaucoup de poèmes...
Mais il y avait un Ange qui veillait sur moi et
ampêchait de m'y noyer...
Annick,
Musset a décrit Lamartine comme "le chantre de la souffrance"
mais lui même et beaucoup d'autres l'ont si bien exprimée...
Même si leur vie réelle paraissait différente ils avaient en eux
ce mal être que par le poème ils exorcisaient...
Tel "L'irréparable" de Baudelaire :
"Pouvons-nous étouffer le vieux, le long remords
Qui vit, s'agite et se tortille
Et se nourrit de nous comme le ver des morts
Comme du chêne la chenille ,"
Et il faut ajouter que les lire pousse parfois au morbide
ainsi du même sa "Causerie" :
"Vous êtes un beau ciel d'automne, clair et rose
Mais la tristesse en moi monte comme la mer
Et laisse en refluant, sur ma lèvre morose
Le souvenir cuisant de son limon amer..."
Et parfois l'espoir au milieu de son "Chant d'automne"
"Et pourtant aimez-moi, tendre coeur ! soyez mère
Même pour un ingrat, même pour un méchant
Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant..."
Peut-être ce qui a fait évoluer les Parnassiens vers le symbolisme
et une recherche à la Rimbaud... Une grande liberté, mais de plus en plus d'efforts demandés au lecteur pour reconstituer le message envoyé...
Ces découvertes je compte vous les faire partager...
JAN gourre, j aime bien te lire
chaque ligne me rappelle un époque de ma vie.
chaque ligne surgit.........un petit je ne sais quoi.
que j'ai déjà vu.
ou vécu _________________ poete_musika..4 mains
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