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Posté le: 19-09-2006 16:19 Sujet du message: Citations...
Les citations sont un élément intéressant dans les deux rubriques parallèles que sont la « littérature » et la « poésie »
Elles permettent d’aller plus loin en terra incognita… et l’on ne peut que remercier ceux qui comme Line, Marie et, d’autres, font des recherches dont ils nous font profiter !
Mais sans que ce soit le moins du monde une obligation, ce serait un tel plus pour vos amis lecteurs de les personnaliser un peu par des petits commentaires d’accompagnement…
Pourquoi avez vous choisi ce passage. Pour ce qu’il vous a fait cogiter, vibrer, retrouver des images du passé ; pour l’auteur ? son époque ? cette partie de son œuvre qui ne ressemble pas au reste ? etc…
Il y a toujours quelque chose à en dire, et même à … en médire !
Pour éditer plusieurs citations sans passer « du coq à l’âne » ( mais il n’y a pas d’ânes chez les auteurs !) il vaudrait mieux le faire par auteur ou par sujet traité différent ?
Par contre, s’il y a un fil conducteur entre ces passages, cela peut renforcer
Un thème : l’amour, la souffrance, l’espoir, les rêves, les fantasmes…
Par exemple sur « La mer » qui me tient à cœur ( Le vieil homme est l’amer : lol ? ) Je commencerai par Baudelaire :
« Homme libre toujours tu chériras la mer
la mer est ton miroir, tu contemples ton âme
Au déroulement infini de sa lame
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer… »
Et du même encore :
« Qui a doté la mer rauque chanteuse
De cette fonction sublime de berceuse… »
Pour P. Valéry, chantre de la méditerranée et de Sète en particulier :
« La mer toujours renouvelée… »
Pour A. Rimbaud dans « le bateau ivre » :
« Et dés lors je me suis baigné dans le poème
De la mer, infusé d’astres, et lactescent… »
Et je terminerai par la plus belle œuvre de Ch. Trenet :
« La mer qu’on voit danser, le long des golfes clairs… » etc…
Et puis souvent, de grands auteurs avec intelligence et discernement ont dit tout et le contraire sur un même sujet…
Quand Mallarmé écrit : « La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres » Montherlant, aussi intelligent,en grand Seigneur lui répond :
« La chair est triste, hélas ! mais je n’ai pas lu tous les livres… »
D’autres citations au contraire se complètent ; sur l’Adieu…par exemple. Chateaubriant écrit :
« Tous mes jours sont des adieux » et Musset semble répondre : « Le retour fait aimer l’adieu… »
On peut gloser infiniment sur tous ces sujets : qu’en pensez-vous ?
ok..........j enregistre .......je lis tout cela ce soir.......et demain je t en reparle.......
bon tu aimerais que nous personnalisions............les citations....par exemple si je mets
(le coeur à ses raisons, que la raison ne connait pas).......
donc je dois dire haut et fort..........oui j aime, mais je ne sais pas pourquoi _________________ poete_musika..4 mains
Bien vieillir, c'est aimer sans chercher à séduir
C'est chanter le bonheur, les fleurs de printemps
C'est aussi s'entraider, sans besoin de le dire
En offrant tout son coeur, en donnant de temps en temps.
Bien vieillir, c'est savoir la passion éphèmère
Le prix de l'amitié et sa fragilité
Et c'est en écartant projets fous et chimères
Acquérir la sagesse, la sénérité.
Bien vieillir, c'est encore malgré le poids de l'âge
Entretenir son corps autant que l'esprit
C'est être vigilant s'efforçant d'avantage
De vivre avec son temps plutôt qu'avec mépris.
Bien vieillir, est enfin au fil des derniers ans
Accepter douleurs, rides et cheveux blancs.
Texte d'une de mes amie malade, atteinte d'une terrible maladie. _________________
avoir à choisir entre
le ciel et l'enfer......
J'ai des amis dans les deux endroits
Posté le: 28-09-2006 14:08 Sujet du message: citations
Citations issues des notes pour "le premier homme" (Dernier roman inachevé d'Albert Camus) :
" Ce qui nous sauve de nos pires douleurs, c'est ce sentiment d'être abandonné et seul, mais pas assez seul cependant pour que " les autres " ne nous " considèrent " pas dans notre malheur. C'est dans ce sens que nos minutes de bonheur sont parfois celles où le sentiment de notre abandon nous gonfle et nous soulève dans une tristesse sans fin. Dans ce sens aussi que le bonheur souvent n'est que le sentiment apitoyé de notre malheur. "
"
" J'en ai assez de vivre, d'agir, de sentir pour donner tort à celui-ci et raison à celui-là. J'en ai assez de vivre selon l'image que d'autres me donnent de moi. Je décide l'autonomie, je réclame l'indépendance dans l'interdépendanc
" Amours : il aurait voulu qu'elles fussent toutes vierges de passé et d'hommes. Et le seul être qu'il ait rencontré et qui le fut en effet, il lui avait voué sa vie mais n'avait jamais pu lui être fidèle. Il voulait donc que les femmes fussent ce qu'il n'était pas lui-même. Et ce qu'il était le renvoyait aux femmes qui lui ressemblaient et qu'il aimait et prenait alors avec rage et fureur "
j'ai choisi ces citations pour leur auteur!!!!!!!!!!!ALBERT CAMUS
J'ai beaucoup apprécié le texte de ton amie Guytout
Merci à Jan pour ses appréciations, je te rassure, je n'ai pas non plus la morale kantique et je ne suis pas une grande moralisatrice.
J'aime bien : "la morale est peut être la forme la plus cruelle de la méchanceté"
MOI j ai un peu de mal à vous suivre dans vos citations.........
j'aime bien cette citation, mais je ne sais pas de qui sait :
n écoutez pas les personnes qui ont la mauvaise habitude d être négatives...car elles voient les meilleurs expoirs de votre coeur _________________ poete_musika..4 mains
Posté le: 29-09-2006 14:54 Sujet du message: litterature
citations sur le bonheur
> Bonheur : sensation de bien-être qui peut conduire à l'imprudence. Si vous nagez dans le bonheur, soyez prudent, restez là où vous avez pied.
[Marc Escayrol] [+]
Extrait de Mots et grumots [+]
> La première charité d'un village, c'est sa fontaine.
[Gaston Bonheur] [+]
Extrait de Henri Quatre [+]
> Les pires sont les gens qui ne savent rien, même pas qu'ils ne savent rien.
[Gaston Bonheur] [+]
> Bonheur : un mot fragile, évanescent, léger, surtout.
[Philippe Delerm] [+]
> J'ai fait la magique étude Du Bonheur, que nul n'élude.
[Arthur Rimbaud] [+]
> L'enfer, ce lieu Ne me parlant plus de Dieu ?
[Paul Verlaine] [+]
Dis, Jan où es tu ?
Dis Jan, quand reviendras tu ?
Dis au moins le sais tu ?
Que tout le temps qui passe ne se rattrape guère
Que tout le temps perdu ne se rattrape plus
Bon c'est de Barbara bien sûr
Mais ça c'est de moi : tu nous manques!
Marie,
"Te dirais-je qu'unsoir dans la brise embaumée
Endormi comme toi, dans la paix du Bonheur
Au célestes accents d'une voix bien aimée
J'ai cru sentir le temps s'arrêter dans mon coeur
Te disrais-je qu'un soir, resté seul sur la terre
Dévoré comme toi d'un affreux souvenir
Je me suis étonné de ma propre misère.."
C'est du Musset à lamartine, et un soir, ces vers de Musset
se sont adressés à moi...
Campanule,
Tu fleuris dans le Pré vert ?
Tes mots me font songer à sa Barbara :
"Il pleuvait sur Brest ce jour là
Tu arrivais, radieuse, épanouie
Sous la pluie
Et excuses moi si je te dis tu
Car je dis tu à tous ceux que j'aime
Car je dis tu à tous ceux qui s'aiment..."
Sans conteste, la plus grande figure féminine de la période napoléonienne. Elle illumine par sa beauté exceptionnelle et son esprit les salons mondains, littéraires et politiques.
Tous les grands hommes du siècle sont amoureux de Madame Récamier. Parmi ses soupirants : Ampère, Benjamin Constant, Lucien Bonaparte, Auguste de Prusse. Et Chateaubriand, qui fera - peut-être - plus que de soupirer : il existe une énigme "Récamier".
Sainte-Beuve parle à son propos d'un "doux génie". Ce génie, Madame Récamier l'utilise d'abord pour combattre Napoléon. Secrètement, elle est initiée à tous les projets de conspiration contre l'Empereur, qui pour la plupart naissent dans son salon. Foyer intellectuel où se croisent les plus grands esprits du temps, le salon de Madame Récamier est ainsi l'un des centres d'opposition les plus acharnés au régime impérial.
Juliette a quinze ans lorsqu'elle épouse Jacques-Rose Récamier, riche banquier, de 27 ans son aîné. Est-elle vraiment la fille de son père officiel, le notaire lyonnais Jean Bernard ? Ou bien de Jacques-Rose Récamier lui-même, qui aurait eu une liaison avec sa mère? Un curieux doute subsiste.Voilà, en tout cas, qui expliquerait que cet étonnant mariage soit demeuré "blanc", comme on a tout lieu de le croire.
Son mari, lui, fait tout, pendant cette époque de Terreur, pour la protéger de l'influence qu'il juge corruptrice de la société parisienne. Ce qui n'empêchera pas la jeune femme de devenir l'une des figures de proue des événements mondains. Sa grâce attire tous les regards, y compris celui de Lucien Bonaparte qui, en 1799, la courtise assidûment.
C'est à l'avènement du consulat que commence la vraie vie mondaine de madame Récamier : à l'hôtel Necker, récemment acquis, va défiler toute la société dans un faste exceptionnel. Cet hôtel de parade, véritable musée, devient aussi bien le rendez-vous des parvenus du nouveau régime que des nostalgiques de l'ancien. Les admirateurs se multiplient.
En 1802, elle se rend en Angleterre, où elle arrive auréolée d'une renommée internationale. On lui réserve un accueil digne des têtes couronnées. Madame Récamier enflamme l'Angleterre. Elle séduit par son apparente ingénuité, elle repousse les avances de ses soupirants sans pour autant les rebuter tout à fait.
Quand elle revient à l'hôtel Necker, son salon s'ouvre aux étrangers de bonne naissance. Les idées circulent, se confrontent, et peu à peu le cercle de Madame Récamier glisse sur la voie de l'opposition radicale au consulat. Bernadotte et Moreau y ourdissent des complots contre Bonaparte. Ce dernier ne supporte pas longtemps ce foyer de contestation : il fait fermer le salon en 1803. Par dépit, Madame Récamier refuse la place de dame du palais des Tuileries que lui propose Napoléon. Une période de vive tension s'engage. En 1805, quand M. Récamier est au bord de la faillite, Napoléon fait ce qu'il faut pour qu'il ne puisse se renflouer.
L'amitié que Madame Récamier entretient avec Madame de Staël à partir de 1807 ajoute à la colère de l'Empereur. Juliette suit pendant cinq ans Germaine de Staël qui, pourchassée par Napoléon, déplace sa cour en province, à Coppet, puis à Chaumont-sur-Loire. En 1811, cette amitié vaut à Madame Récamier d'être exilée à quarante lieues de Paris. Elle choisit alors de voyager. Murat la reçoit à Naples.
La nouvelle de l'abdication de son persécuteur, le 6 avril 1814, entraîne son retour. Le salon est réouvert. Elle y retrouve Madame de Staël, elle aussi revenue à Paris.
La 18 mai 1817, Madame Récamier - elle vient d'avoir 40 ans - est invitée à dîner par son amie, qui lui présente Chateaubriand. La passion qui illuminera toute la fin de son existence est née. C'est une renaissance pour Juliette. Son salon est plus que jamais le centre intellectuel et artistique de Paris. Il le reste pendant un quart de siècle, jusqu'à la mort du "doux génie" qui l'animait.
Posté le: 02-10-2006 07:14 Sujet du message: litterature
Wilde (1854-1900)
J'ai mis tout mon génie dans ma vie;
je n'ai mis que mon talent dans mon oeuvre.
confidence d'Oscar Wilde à André Gide (1891)
Les enfants commencent par aimer leurs parents.
En grandissant, ils les jugent,
quelquefois ils leur pardonnent.
Oscar Wilde
Le Portrait de Dorian Gray
Oscar Wilde
en 1892
Photographie d'Alfred Ellis
Oscar Wilde est né à Dublin en 1854. Il est le fils d'un chirurgien irlandais de réputation internationale. Sa mère, Jane Francesa Elgee, est une poètesse pleine de ferveur nationaliste, qui dans les années 1840, soutient la cause irlandaise face à l'Angleterre.
Après des études classiques au Trinity College à Dublin, où déjà il fait preuve d'une forte personnalité et se distingue des autres étudiants par l'extravagance des ses vêtements, Oscar Wilde est admis à l'université d'Oxford. Il a notamment comme professeur John Ruskin, l'un des porte-paroles d'un mouvement culturel qui estime que l'art ne doit être que recherche du Beau, sans aucune préoccupation morale ou sociale.
Oscar Wilde est un élève brillant et distingué. Il a les cheveux longs, porte des cravates lavallière et orne les boutonnières de ses costumes d'un œillet, d'un lis ou d'un chrysanthème.
Esprit subtil et excentrique, dandy d'une rare élégance, sa célébrité devient grande dans les milieux culturels et aristocratiques londoniens qui accueillent avec ravissement ses premiers Poèmes (1881).
Il devient très vite l'un des théoriciens de "l'art pour l'art", et le chef de file des "esthètes". Il est ainsi invité à donner une série de conférences aux Etats-Unis sur l'esthétisme.
De retour en Europe, il s'installe à Paris, où il écrit deux pièces de théâtre (la Duchesse de Padoue, 1883), Véra ou les Nihilistes, 1883) . Il rencontre les principaux écrivains français de l'époque : Verlaine, Mallarmé, Zola, Daudet, et Hugo. De retour à Londres (1884), il épouse l'une de ses admiratrices, Constance Lloyd. Ils auront deux enfants.
Rédacteur en chef du magazine The Woman's World de 1887 à 1889, il y montre ses talents de pamphlétaire et son art du paradoxe. Il s'emploie également à défendre la cause féministe.
Pour ses enfants, il organise des bals costumés et écrit des contes (le Prince heureux et autres contes, 1888). Il publie également des nouvelles (le Crime de lord Arthur Saville et autres histoires, 1891), un essai (Intentions, 1891) et aussi son seul roman (le Portrait de Dorian Gray, 1891).
Ce roman lui vaut une très grande notoriété, mais le public anglais, choqué, lui reproche l'immoralité de certains personnages.
En 1895, Oscar Wilde décide de porter plainte en diffamation contre le Marquis de Queensberry, le père d'Alfred Douglas, son amant. Ce procès tourne mal. Finalement c'est le Marquis de Queensberry qui porte l'affaire devant les tribunaux, accusant Wilde de pervertir son fils . Oscar Wilde est condamné pour délit d'homosexualité à 2 ans de travaux forcés le 27 mai 1895. Il purgera cette peine dans la très répressive prison de Reading, au sud de l'Angleterre.
Il sort de prison le 19 mai 1897, et s'exile en France, à Berneval, près de Dieppe. C'est un homme brisé et ruiné. Il prend pour pseudonyme le nom de Sebastian Melmoth.
Il publie en 1898, la ballade de la geôle de Reading, un témoignage émouvant sur sa douleur de prisonnier. Il meurt à Paris, en 1900 dans la misère et la solitude.
Guy Jacquemelle
Quelques aphorismes et citations d'Oscar Wilde _________________ !
Posté le: 02-10-2006 14:31 Sujet du message: réponse
ok, s'expliquer, mais surtout ne jamais juger, qui sommes nous pour juger autrui!!!!!!!regardons en nous et aprés réflechissons, faisons notre propre autocritique!!!!!!!!! _________________
Marie,
Beaucoup de sagesse dans ces aphorismes...
Ence qui concerne Rimbaud, je me réserve
d'y revenir sur Poésie : " saisons o chateaux-
Mais quelle âme est sans défaut ?"
Ah les femmes! Ces animaux sans queue ni tête. »
Il est à noter qu'on met la femme au singulier quand on a du bien à en dire - et qu'on en parle au pluriel sitôt qu'elle vous a fait quelque méchanceté. »
Sacha Guitry
"J'embrasse mon rival mais c'est pour mieux l'étouffer"
de je ne sais plus qui !
Campanule,
"Les femmes ne voeint pas ce qu'on fait pour elle, mais surtout
ce qu'on ne fait pas" De ? ( une réminiscence ! )
"Je suis contre les femmes, même tout contre"
ça je sais que c'est aussi de S Guitry !
Annick,
O. Wilde : Un foetus spécial, une sexualité qui
lui a valu des procès en une époque où c'était
très mal vu !
"La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie"
De ? l'aphorisme me plaît, l'auteur m'indiffère !
Posté le: 08-10-2006 10:35 Sujet du message: LITTERATURE
1524] - [1585]
Pierre de Ronsard
«Qu'on dise : il osa trop, mais l'audace était belle
Et de moins grands depuis eurent plus de bonheur.»
Charles Augustin Sainte-Beuve, Tableau de la poésie française au XVIe siècle.
Pierre de Ronsard est né en 1524 au manoir de La Possonnière, près de Couture-sur-Loir, dans une famille cultivé et de petite noblesse du Vendômois. Il passe l'essentiel de ses douze premières années au contact de la nature, dont il gardera un souvenir émerveillé et fidèle et dont il ne cessera d'exalter la beauté.
Cadet de famille, destiné à la carrière militaire ou diplomatique, son père, gentilhomme cultivé, le fait admettre, à l'âge de douze ans, comme page à la cour de France auprès des fils de François Ier, puis en Écosse, auprès de Madeleine de France, épouse du roi Jacques Stuart, puis pour l'Alsace, avant d'être fait écuyer.
Mais Ronsard est d'une santé fragile: affligé d'une otite chronique, il devient sourd avant d'atteindre vingt ans. En 1542 il est frappé de surdité partielle: plus question, désormais, de porter les armes. Ronsard se tourne alors vers les ordres mineurs et reçoit la tonsure. Clerc, il se voit attribuer par Henri II les bénéfices ecclésiastiques de quelques cures qui lui assurent un revenu constant. Cette situation privilégiée lui permettra de se consacrer en toute liberté à la poésie.
En 1543, il rencontre Peletier du Mans, lecteur probable de ses premiers poèmes. Il se lie ensuite au jeune Jean Antoine de Baïf, qui l'introduit dans les milieux lettrés. Ensemble (Joachim du Bellay les rejoindra vite), ils suivent, à Paris, au collège de Coqueret, à partir de 1547, l'enseignement du grand helléniste et humaniste Jean Dorat, créateur de la Brigade poétique, première forme de la Pléiade, qui réunit entre autres Ronsard et les poètes Joachim du Bellay et Jean Antoine de Baïf.
Dès 1549, du Bellay donne au groupe ce qui allait devenir son manifeste, la Défense et Illustration de la langue française. Ce texte, malgré un contenu théorique assez succinct, affiche de grandes ambitions: défendre le français contre ses détracteurs, enrichir son vocabulaire et ses tournures (par des apports étrangers essentiellement) et composer des oeuvres inspirées des auteurs grecs et latins, en leur empruntant des formes anciennes comme l'ode, l'élégie, l'épopée ou la tragédie.
Dès lors, Ronsard s'imprègne de poésie grecque, d'Homère à Pindare, d'Hésiode aux Alexandrins. Les Latins, bien sûr, ne sont pas en reste (Virgile et Horace surtout). Toute sa vie le poète poursuivra ses lectures et relectures, l'une des sources constantes de sa propre création.
Dès lors, la vie de Ronsard est partagée entre deux pôles: Paris, d'une part, et les prieurés du Vendômois et de Touraine, d'autre part. À Paris, il fréquente des poètes, des humanistes, des clercs, des gens de cour; il participe activement à la vie des premiers salons et à l'activité de l'Académie de poésie et de musique, créée par Jean Antoine de Baïf. Mais, quand Henri III succéde en 1574 à Charles IX, «le roi-ami», il se réfugie davantage dans ses prieurés, où il occupe ses journées à la lecture, à la poésie, au jardinage et aux promenades. Ce partage entre des lieux diamétralement opposés se retrouve dans son oeuvre. Il est vrai aussi que la carrière poétique de Ronsard s'étend sur une trentaine d'années (1550-1585): cette longue période de production lui a permis de s'essayer à presque tous les genres, depuis les poèmes de circonstances jusqu'aux poésies plus personnelles.
Imitant le poète latin Horace et s'inspirant du poète grec Pindare, Ronsard publie, en 1550, ses Quatre premiers Livres d'Odes. Un cinquième et dernier livre d'Odes parut en 1552. Ces Odes, que l'auteur veut totalement novatrices du point de vue poétique, tout en utilisant à loisir la mythologie antique, obtiennent un grand succès et font de lui le plus en vue des nouveaux poètes et le chef de file de la Brigade. Il est le premier poète à avoir écrit un recueil composé exclusivement d'odes, formes poétiques dont il souligne la musicalité: poésie strophique à vocation lyrique, aux vers accompagnées du luth ou «mésurés à la lyre», et qui a pour mission de célébrer leur destinataire, de le «louer jusqu'à l'extrémité». Ronsard y apparaît déjà dans sa complexité, puisque dans le même recueil, il fait entendre la louange des rois (poésie officielle) et l'éloge de la vie privée consacrée à l'amour, aux amis et à la poésie (poésie intimiste et lyrique). Dans ses Odes, Ronsard définit également la mission du poète, qui est inspiré par les dieux – selon une tradition platonicienne déjà commentée au XVe siècle par le philosophe florentin Marsile Ficin.
Ce sera ensuite, jusqu'à sa mort, un flot ininterrompu de publications. Aucun poète du temps n'approche la puissance et la variété de Ronsard, qui essaie tous les genres, tous les styles, comme en se jouant. Il incarne la Pléiade à lui seul: ses amis, ses rivaux, auront quelque mal, dans ce concert où il joue toutes les parties, à faire entendre leur voix propre.
«C’est plus grand que Virgile et ça vaut Goethe», dira Flaubert de l’Oeuvre de Ronsard. Précisons qu’il la lisait dans une édition des Oeuvres complètes – ce que nos contemporains font rarement –, après s’être aperçu que les anthologies nous privaient du meilleur: «Les plus belles choses en sont absentes.». Depuis cette époque, rien n’a changé. Ronsard est toujours sous le coup des contre-sélections qui le réduisent aux joliesses qui enchanteront Sainte-Beuve et Théodore de Banville. Pour découvrir l’émule de Virgile et de Goethe, il faut se faire explorateur. On se trouve alors en présence d’une oeuvre extraordinairement complexe et foisonnante, bien faite pour dérouter les goûts néo-classiques et les simplifications scolaires, l’oeuvre d’un écrivain de transition à mi-chemin entre la Renaissance et l’âge du baroque.
Peu après les Odes, Ronsard compose des sonnets amoureux où il chante sa passion sans espoir pour Cassandre Salviati, jeune fille entrevue à la cour. Ces sonnets, intitulés Amours «de Cassandre» (1552), sont ouvertement influencés par Pétrarque, – il sacrifie à la mode d'alors; on y retrouve une vision platonicienne de l'amour et les motifs habituels de l'amour courtois. Les figures de Cassandre, plus tard de Marie et d'Hélène, résument souvent pour le lecteur les trois amours successives du poète: la réalité est plus complexe car l'amour chez Ronsard, même quand il renvoie à une expérience personnelle, est d'abord un thème littéraire. Les poèmes des Amours (1552), malgré leur déploiement rhétorique, semblent exprimer un sentiment sincère et spontané. Ce recueil fit de Ronsard le «Prince des Poètes» de son temps.
Puis ce sera, dans une langue plus accessible, Folastries (1553), Bocage (1554), Mélanges (1555) et surtout _________________ !
Posté le: 09-10-2006 13:04 Sujet du message: citations
Si vous voulez que votre femme écoute ce que vous dites, dites-le à une autre femme."
Sacha Guitry
La femme adultère, chez les Saxons, on la brûlait. Chez les Égyptiens, on lui coupait le nez. Chez les Romains, on lui coupait la tête. Aujourd'hui en France, on se moque de son mari."
Alphonse Karr
"J'embrasse mon rival mais c'est pour mieux l'étouffer"RACINE jean .Qu'est-ce qu'un homme avec un QI de 50?
- Un surdoué
Pourquoi Dieu a crée l'homme avant la femme?
- Parce qu'il faut toujours un brouillon avant de faire un chef d'oeuvre...
Les hommes qui ont les oreilles percées sont mieux préparés pour le mariage. Ils ont déjà connu la douleur et acheté des bijoux
N'essayez pas de d'apprendre quelque chose à un homme en public. Les hommes ne peuvent apprendre qu'en privé. En public, ils sont censés tout savoir.
Se marier à un homme divorcé montre que vous êtes 'écologiquement' responsable. Dans un monde où il y a plus de femmes que d'hommes, il faut participer au recyclage.
Posté le: 09-10-2006 13:44 Sujet du message: citation
La dame qui se présente n'a pas dépassé la trentaine, ou si elle l'a dépassée elle a oublié de mettre le clignotant. De taille moyenne mais faîte au moule, elle possède des avant-postes bien défendus et un fourgon de queue à double carburateur. Elle est rousse, genre incendie de forêt avec les yeux couleur d'eau stagnante et quand elle parle, on dirait qu'elle joue de la harpe
Campanule,
Eh! bien, n'as-tu pas le sens de l'humour ?
Oscar Wilde était homo et ne le cachait pas
Ce qui lui a valu tant de déboires en ces temps la !
Rire de tout pour ne pas en pleurer ? toujours...
Posté le: 22-01-2007 22:51 Sujet du message: litterature
BONSOIR:
La libérte de satisfaire tous nos caprices
et nos instincts peut paraitre attrayante, mais l'expérience a maintes fois
enséigné que la libérté laissée sans frein et une conduite qui ne tient pas compte d'autrui portent nécéssairement atteinte à la qualité de vie d'une
societé quelle qu'en soit la richesse...
Le prince
PHILIPPE D'ANGLETERRE
_________________ LE RESPECT EST LE LIEN DE L'AMITIE.
Inscrit le: 27 Aoû 2005 Messages: 740 Localisation: 59 nord france
Posté le: 19-02-2007 22:05 Sujet du message: CITATION
Shantideva disait :
S'il y a un remède , à quoi bon s'inquiéter, contentez vous de l'appliquer.
S'il n'y a pas de remède , à quoi sert l'inquiétude?
Elle ne fait qu'aggraver la douleur _________________
La vérité est au bout du chemin , ne t'arrête pas de marcher
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