Retraite Active

[Celan]

Lili la Parisienne

Marchande de nos quotidiens
Tu arrives toujours de bon matin
Tenant les lumières de la nuit dans tes mains
Tu viens garder les secrets de cette terre déchirée
Avec ta tête aux cheveux ébouriffés
Ton rouge qui n’en finit pas d’hurler
Ton mascara qui allonge tes cils
Tu ressembles à mon idylle
Dans ton ensemble mini-jupe et bustier
En plaque d’aluminium gaufré
De chez Jean Paul Gauthier.
Le bonheur dans ta vie
C’est déjà de lire des poésies
Tu laisses ton cœur à la traîne
Toi qui ne veux pas être reine
Toi qui m’a dit hier, au théâtre de l’Empire
Le bonheur :c’est de passer à côté du pire.
Toute sa vie on peut être intelligent
Et stupide parfois un seul instant
Dans l’innocence de tes yeux verts
Je sens ton cœur grand ouvert.
Demain Lili, je t’offrirai des zinnias
Des tulipes, des pivoines, des hortensias
Des pendentifs, des merveilles
Qui décoreront tes frêles oreilles.
Je t’emmènerai au cirque voir les magiciens
Pour oublier la grisaille de tes soucis quotidiens
Enlève ton rouge qui déchire en hurlant
Je t’offrirai la couleur des peintres d’Antans
Des bleus des garances, des vermillons et tous les blancs
Qui se satinent à mes yeux au début du printemps
Toi qui depuis peu joue dans la cour des grands
Toi qui aime vendre des quotidiens
Dans un kiosque Parisien
Tout près du Quartier Latin.
Toi qui me dit sans chagrin
Tous les matins « Bonjour l’écrivain ».
Auteur Celan : écrit le 19. O9. 2004
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Sage l'homme qui connaît ses limites

[isabelle]

Comme elle est jolie cette lili de Paris ! Jolie parce que tu as effacé son rouge qui hurle pour y poser ta touche de peinture d'antan, c'est un très joli poème, plein de charme, j'adore ta façon de faire vivre un personnage. mille bisous à toi
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"C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière"

[Celan]

MERCI Isabelle

j'aime véritablement tes mots, moi le simple écrivain de quartier
qui tous les jours fréquente les huit routes des forestiers
je ne savais qu'un jour je recevrais autant de plaisir à vous lire
c'est aussi beau qu'une partition jouée par la musicienne lyre

bon week end

deux gros bisous
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Sage l'homme qui connaît ses limites