Retraite Active

[campanule]

Les feuilles mortes de Jacques Prévert
Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis.
En ce temps-là la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujoud'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle.
Tu vois, je n'ai pas oublié..
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du Nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.

C'est une chanson qui nous ressemble.
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi je t'aimais.
Mais la vie sépare, ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie.
Je t'amais tant, tu étais si jolie.
Comment veux-tu que je t'oublie ?
En ce temps là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais,
Toujours, toujours je l'entendrai!

[musika]

bien oui campanule..............la mémoire, a tendance à oublier les bons moments, et se rappeler que les mauvais.........



Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis.

parfois, les interferances dans une amitié........ne sont pas toujours de bon augure..........
c'est parceque l amitié est un sentiment vivant, à géomètrie variable, et qui fait envie.
donc succiste des [b]jalousies ............et l'on repart sur........le choix des conséquences [/b]

Isabelle serait elle d accord avec moi ?
ET vous ?
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poete_musika..4 mains

[Jan Goure]

Dans ces 'prés verts' que de belles histoires ont été vécues...

Le même Prévert qui un jour croisa, tout comme nous, sa Barbara
Mais comme il sait, lui, évoquer simplement les plus belles choses
de la vie, et les autres...

Jan

[isabelle]

Ah Jacques Prévert... C'est le premier poète qui est entré dans ma vie car en primaire mes instituteurs étaient fous de lui aussi toutes mes récitations étaient ses poèmes... je me souviens encore de "pour peindre un oiseau"... et je me vois dans la cuisine, devant ma mère qui me fait répéter ! mille bisous à toi Campanule

isa

[img][/img]

[img]POUR PEINDRE UN OISEAU

Peindre d’abord une cage
Avec une porte ouverte
Peindre ensuite
Quelque chose de joli
Quelque chose de simple
Quelque chose de beau
Quelque chose d’utile
Pour l’oiseau
Placer ensuite la toile contre un arbre
Dans un jardin
Dans un bois
Ou dans une forêt
Se cacher derrière l’arbre
Sans rien dire
Sans bouger…

Parfois l’oiseau arrive vite
Mais il pourrait aussi mettre de longues années
Avant de se décider
Ne pas se décourager
Attendre
Attendre s’il le faut pendant des années
La vitesse ou la lenteur de l’arrivée de l’oiseau
N’ayant aucun rapport
Avec la réussite du tableau

Quand l’oiseau arrive
S’il arrive
Observer le plus profond silence
Attendre que l’oiseau entre dans la cage
Et quand il est entré
Fermer doucement la porte avec un pinceau
Puis effacer un à un tous les barreaux
En ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l’oiseau

Faire ensuite le portrait de l’arbre
En choisissant la plus belle de ses branches
Pour l’oiseau
Peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
La poussière du soleil
Et les bruits des bêtes de l’herbe dans la chaleur de l’été
Et puis attendre que l’oiseau se décide à chanter
Si l’oiseau ne chante pas
C’est mauvais signe
Signe que le tableau est mauvais
Mais s’il chante c’est bon signe
Signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
Une des plumes de l’oiseau
Et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.[/img]
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"C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière"

[campanule]

Merci Isabelle.
Pour Jan
BARBARA

Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Épanouie, ravie, ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisé rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N'oublie pas
Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante, ravie, épanouie
Et tu t'es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vu qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l'arsenal
Sur le bateau d'Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé
C'est une pluie de deuil, terrible et désolée
Ce n'est même plus l'orage
De fer d'acier et de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin, très loin de Brest
Dont il ne reste rien.

Je suis très en retard pour vous lire - je ne suis pas souvent chez moi en ce moment mais promis, je vais le faire
amitiés

[Jan Goure]

Merci Campanule,
mais tu sais avant de lire ce sublime poème
je l'avais vécu, mais elle s'appelait Aline
et alle arrivait aussi : "Radieuse épanouie sous la pluie"
en vélo sous la pluie pour me rejoindre... Nous n'étions
pas à Brest, mais il pleuvait ce jour là !

J'ai les oeuvres complètres de Prévert en deux volumes,
hélas ! quelques fois il est tombé dans le 'commercial'
mais combien de mots, de vers, si musicaux et jamais oubliés
pourtant écrits dans la simplicité :
"Les enfants qui s'aiment" qui "s'embrassent debout - contre les portes de la nuit" ces portes de la nuit qui furent un si beau film !
"Le cheval rouge" "Dans les manèges du mensonge - le cheval rouge de ton sourire - tourne..."
"L'orgue de barbarie" "Les feuilles mortes" bien sûr... "Sables mouvants"
"Démons et merveilles - vents et marées - Au loin la mer déja s'est retirée - et toi - comme une algue doucement caressée par le vent - dans les sables dulit tu remues en rêvant..."
Et pour moi le plus beau parceque le plus vécu, dont tous les mots me sont restés :
"Notre amour" "Cet amour - si violent - si fragile - si tendre - si désespéré - cet amour - beau comme le jour..."
S'il était un Poète moderne qui me fasse admettre tous les autres, c'est lui !

Pensées amicales à tous ceux qui l'aiment

Jan

[Marie]

À toi mon amour



Je suis allé au marché aux oiseaux
Et j'ai acheté des oiseaux
Pour toi
mon amour
Je suis allé au marché aux fleurs
Et j'ai acheté des fleurs
Pour toi
mon amour
Je suis allé au marché à la ferraille
Et j'ai acheté des chaînes
De lourdes chaînes
Pour toi
mon amour
Et puis je suis allé au marché aux esclaves
Et je t'ai cherchée
Mais je ne t'ai pas trouvée
mon amour.

JACQUES PREVERT
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un sourire éclaire votre journée

[musika]

c'est bien joli tout cela..............
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poete_musika..4 mains