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contes et légendes.

 
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lilas



Inscrit le: 24 Mar 2005
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MessagePosté le: 02-10-2006 09:34    Sujet du message: contes et légendes. Répondre en citant

Contes et légendes des 4 coins du monde sont pour nous toute la richesse égale aux richesses de la nature et à celles des hommes.

En Afrique du Nord , il est un personnage par lequel morale et subtilité nous sont colportées. (chaque région a son "colporteur").

celui-ci se nomme Djeha.

Voici un conte court qur je vous "colporte"

Djeha et le palmier....


Jéha plantait un palmier dans son jardin. Le sultan vint à passer ; il s'arrêta et dit à Jéha d'un ton moqueur :-"Voyons, Jéha ! Pourquoi te donnes-tu tant de peine ? Tu ne mangeras jamais les fruits de ce palmier. Tu sais bien que tu mourras avant qu'il ne commence à produire des dattes".

Au lieu de se fâcher, Jéha répondit tranquillement :

-"Oh ! Sultan, nous mangeons les fruits des palmiers plantés par nos pères, et nos enfants mangeront les fruits des palmiers plantés par nous".

Cette réponse sage plut au sultan qui, en récompense, donna une pièce d'or à Jéha.-

"Oh ! Sultan, lui dit Jéha, voyez comme ce palmier a donné rapidement des fruits".

La remarque de Jéha fit rire le sultan, qui lui donna une autre pièce d'or.

-"C'est de plus en plus extraordinaire, s'écria Jéha. Voilà un palmier qui donne deux récoltes par an".

Le sultan se mit à rire aux éclats. Il donna une troisième pièce d'or à Jéha, puis il reprit son chemin.


belle histoire d'un début de richesse
_________________


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campanule



Inscrit le: 22 Aoû 2006
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MessagePosté le: 02-10-2006 11:37    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour cette légende

Un homme alla au marché acheter un morceau de bœuf.
Le marchand le trompa. Il lui donna de la viande de mauvaise qualité
et lui fit faux poids. L'homme rentrait à la maison avec sa viande, en
proférant des injures, quand il rencontre le Tsar. Celui-ci lui demande :
- Après qui donc en as-tu ?
- Mes injures sont pour celui qui m'a trompé. J'ai payé le prix de trois
livres, et on m'en a donné deux ! De la viande de bœuf qui ne vaut rien !
Le Tsar lui dit :
- Allons au marché, tu me montreras celui qui t'a trompé.
L'homme retourna sur ses pas et désigna le marchand. Le Tsar fit
peser la viande devant lui. La tromperie était manifeste.
Le Tsar dit à l'homme :
- Eh bien ! à quelle peine veux-tu que je condamne le marchand ?
- Ordonne qu'on prélève sur son dos la quantité de chair dont il m'a fait
tort.
Le Tsar dit :
- Soit ! Prends mon couteau et tranche une livre dans le dos du
marchand. Mais prends garde que le poids soit exact ; si tu enlèves
plus ou moins d'une livre, tu en répondras sur ton propre dos.
L'homme ne prit pas le couteau, il se tut et s'en retourna chez lui.
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lilas



Inscrit le: 24 Mar 2005
Messages: 6577
Localisation: Landes

MessagePosté le: 03-10-2006 09:39    Sujet du message: Répondre en citant

POURQUOI L'EAU DE LA MER EST SALÉE

On dit qu'il y a très longtemps vivaient deux frères.
Wang-l'aîné était le plus fort et brimait toujours son cadet.

Après la mort de leur père, la vie devint intenable pour Wang-cadet. Wang-l'aîné accapara tout l'héritage du père: la belle maison, le buffle, et tout le bien. Wang-cadet n'eut rien du tout.

La misère s'installa dans sa maison.
Un jour, il ne resta plus dans la pauvre demeure de Wang-cadet un seul grain de riz, pas même de quoi cuire une soupe. Et il dut aller chez son frère aîné.

Il le salua et dit:

-Frère aîné, prête-moi un peu de riz.
Mais son frère, qui était très avare, refusa tout net de l'aider. Ne sachant que faire, Wang-cadet s'en alla pêcher au bord de la mer Jaune.
Mais, là encore, il n'eut pas de chance et ne parvint pas à attraper un seul poisson.

Il rentrait chez lui les mains vides, la tête basse.

Soudain, il aperçut une meule au milieu de la route.
" Ça pourra toujours servir!" , pensa-t-il en ramassant la meule, et il la rapporta à la maison.

Dès qu'elle l'aperçut, sa femme lui demanda:
-As-tu fait bonne pêche ? Rapportes-tu beaucoup de poisson ?
-Non, femme! Il n'y a pas de poisson. Je t'ai apporté une meule.
-Ah, Wang-cadet, tu sais bien que nous n'avons rien à moudre: il ne reste pas un seul grain à la maison.

Wang-cadet posa la meule par terre et, de dépit, la poussa du pied.

Et voici que la meule se mit à tourner et à moudre. Et voilà qu'il en sortit du sel.

La meule tournait de plus en plus vite et il en sortait de plus en plus de sel. Le mari et la femme étaient tout contents de cette aubaine. Mais la meule tournait sans trêve ni repos et le tas de sel grandissait sans cesse. Wang-cadet se demandait comment il pourrait arrêter la meule. Il avait beau penser, il ne trouvait aucun moyen.
Il eut enfin l'idée de la retourner, et elle s'arrêta.

Désormais, chaque fois qu'il manquait quelque chose dans le ménage, Wang-cadet poussait la meule, obtenait du sel et l'échangeait avec ses voisins contre ce qui lui était nécessaire. C'est ainsi qu'ils vécurent à l'abri du besoin, lui et sa femme.

Mais le frère aîné apprit comment son cadet avait trouvé le bonheur et il fut assailli par l'envie. Il vint voir son frère et dit:

-Frère-cadet, prête-moi donc ta meule.

Le frère cadet aurait préféré garder sa trouvaille pour lui, mais il n'osa pas désobéir. Et Wang-l'aîné était tellement pressé d'emporter la meule que Wang-cadet n'eut pas le temps de lui expliquer comment il fallait faire pour l'arrêter.

Tout heureux, le frère aîné rapporta la meule chez lui et la poussa du pied. La meule se mit à tourner et à moudre du sel.

Elle moulut sans relâche, de plus en plus vite. Le tas de sel grandissait sans cesse. Il atteignit le toit. Les murs craquèrent comme si la maison allait s'écrouler.

Wang-l'aîné prit peur, il ne savait comment arrêter la meule. Il eut enfin l'idée de la faire rouler hors de la maison, qui était sur une colline. La meule roula jusque dans la mer et disparut dans l'eau.

Depuis ce temps-là, elle continue à tourner au fond de la mer et à moudre du sel. Et voilà pourquoi l'eau de la mer est salée
.


-
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campanule



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MessagePosté le: 03-10-2006 12:51    Sujet du message: Répondre en citant

Je connaissais cette légende, merci de nous l'avoir rappellée

Au début des temps, il n'y avait pas de différence entre
les hommes et les animaux.
Toutes les créatures vivaient sur terre.

Un homme pouvait se transformer en animal s'il le
désirait et un animal pouvait devenir un être humain.
Il n'y avait pas de différence.
Les créatures étaient parfois des animaux et parfois
des hommes. Tout le monde parlait une même langue.

En ce temps-là les mots étaient magie et l'esprit
possédait des pouvoirs mystérieux.
Un mot prononcé au hasard pouvait avoir d'étranges
conséquences. Il devenait brusquement vivant et les
désirs se réalisaient. Il suffisait de les exprimer.
On ne peut pas donner d'explication. C'était comme ça !
Légende indienne
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lilas



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MessagePosté le: 03-10-2006 13:50    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a quand même des croyances bizarres......

mais j'aime bien l'extraordinaire.
Faut bien rêver de temps en temps

amitié Campanule

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moregan



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MessagePosté le: 03-10-2006 15:48    Sujet du message: Répondre en citant

Très belle légende Lilas , comme toi j'aime l'extraordinaire , je rêve , je rêve

_________________

Tout vient à point à qui sait attendre!
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campanule



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MessagePosté le: 03-10-2006 18:47    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Lilas,

L'épée de Roland à Rocamadour

C'est dans la geste du roi, composée au Xième siècle, que l'on retrouve la «chanson de Roland».

Ami d'Olivier, frère de sa fiancée la belle Aude, Roland est comte de la Marche de Bretagne, et surtout neveu de Charlemagne.

Quand ce dernier passe les Pyrénées pour aller lutter contre les Sarrasins en Navarre, Roland commande l'arrière garde qu'attaquent les Sarrasins au col de Ronceveaux, suite à la trahison de Ganelon.

Roland et ses hommes résistent jusqu'au dernier. Blessé à mort, il sonne enfin dans son olifant, appelant Charlemagne à son secours.

La légende veut que Roland ait aussi tenté de casser sur un rocher son épée Durandal pour qu'elle ne tombe pas aux mains des Sarrasins, mais c'est le rocher qui se brisa.

La légende raconte que Roland ne réussissant pas à briser son épée Durandal, pria l'archange Saint Michel de l'aider à la soustraire aux infidèles.

Roland la lança de toutes ses forces vers la vallée.

Durandal traversant les airs sur des kilomètres, vint se planter dans le rocher du sanctuaire de Rocamadour.

Elle y est encore, vieille et rouillée , fichée au dessus de la porte de la chapelle Notre Dame
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Jan Goure



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MessagePosté le: 06-10-2006 10:40    Sujet du message: Répondre en citant

Campanule,

"Charlemagne l'empereur à la barbe fleurie"...
Il était glabre, Victor Hugo en a fait un barbudo !
Rolling Eyes
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campanule



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MessagePosté le: 07-10-2006 09:00    Sujet du message: Répondre en citant

ah bon Jan, je ne savais pas
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campanule



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MessagePosté le: 07-10-2006 12:50    Sujet du message: Répondre en citant

Les Blancs se sont toujours moqués de la terre,
du daim ou de l'ours.
Quand nous, Indiens, tuons du gibier, nous le
mangeons sans laisser de restes.
Quand nous construisons nos maisons, nous
faisons de petits trous.
Quand nous brûlons l'herbe à cause des sau-
terelles, nous ne ruinons pas tout.
Pour faire tomber glands et pignons, nous
secouons les branches. Nous ne coupons
pas les arbres. Nous n'utilisons que du bois mort.

Mais les Blancs retournent le sol, abattent les
arbres, massacrent tout.
L'arbre dit : -" Arrête, j'ai mal, ne me blesse pas."
Mais ils l'abattent et le découpent en morceaux.

L'esprit de la terre les hait. Ils arrachent les arbres,
la faisant trembler au plus profond. Comment l'esprit
de la terre pourrait-il aimer l'homme Blanc ?
Partout où il la touche, elle est meurtrie...
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Jan Goure



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MessagePosté le: 16-10-2006 16:24    Sujet du message: Répondre en citant

Lilas, Campanule,
Que de choses on apprend à vous lire
Bien pour ça que je ne veux pas mourir !

Mdr ?

Jan Rolling Eyes
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lilas



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MessagePosté le: 01-11-2006 13:52    Sujet du message: La Sorcière des 4 vents Répondre en citant

magie des couleurs, magie des mots...magie du partage! merci à toutes, oui!!!
Tenez Mesdames! voici un Conte de Brocéliande qui laisse...songeur!

LA SORCIÈRE DES 4 VENTS (Conte de Brocéliande)

Des crêtes du Val sans Retour jusqu’aux abords de Trécesson, la lande était autrefois parsemée de moulins.

Certains étaient encore florissants, occupés à moudre du blé noir ou du froment, et d’autres, qui avaient moins bonne mine, subsistaient vaillamment.

Il en était un, cependant, qui faisait plus jaser que les autres!...
Celui-ci ne tournait plus depuis longtemps: noir, décrépit, le Moulin des 4 Vents levait vers le ciel ses pathétiques ailes squelettiques!

Il était habité par une vieille femme. On dit qu’elle soignait les paysans du pays par des Plantes, elle aidait les femmes en mal d’enfant à concevoir, ...bref, de “guérisseuse” à “sorcière”, il n’y avait qu’une infime limite dans l’esprit des gens, mais après tout, la vieille femme ne les avait-elle pas toujours soignés?!

Toujours est-il qu’on l’appelait: “La sorcière des 4 vents”.
Quoiqu’il en soit, chacun respectait et payait les services de la vieille par quelques richesses récoltées de leurs terres.

C’est bien vrai qu’elle était moche et très vieille, mais les plus anciens du village disaient que lorsqu’elle était jeune, elle était la plus belle du pays! Sa peau blanche presque transparente brillait aux rayons de Soleil comme de Lune, et son visage gracieux était habillé d’une longue et ondulante chevelure rousse.

On dit aussi qu’elle avait de drôles de manières avec les pierres dressées...et que souvent, les nuits de pleine Lune, on la vit danser étrangement dans la pâle lueur de la nuit...

A Tréhorenteuc, vivait un jeune-homme insatisfait, soupirant perpétuellement sur son sort!
Issu pourtant d’une famille de fermiers aisés, promis à des Terres riches et généreuses, le garçon rêvait d’autres contrées.
Il était las des jeunes-filles de son village, las des mêmes landes, des mêmes paysages.
Ainsi soupirait le jeune-homme, chaque jour d’avantage.

Un soir de grande pluie, ses parents avaient invité notre vieille femme à souper avec eux.
A la fin du repas, le garçon lui confia alors son tourment, et fut bien étonnée de l’entendre rire de bon coeur:
-”j’en ai connu bien d’autres qui souffraient du même mal que toi, mon garçon! et je les ai tous guéris!
Si tu en as le courage, viens me voir à la prochaine Lune montante, je t’aiderai ... si tu en as le courage!...”

Le soir de la Lune montante était enfin arrivé , et le garçon frappa à la porte de la Sorcière, une pièce d’or au creux de sa main.
La sorcière fit entrer le jeune-homme dans une pièce sombre, tout odorante des bouquets d’herbes suspendus aux poutres.
Un liquide sombre bouillonnait sur le feu, et des chats, paisibles, dormaient en tas près de l’âtre.
Il respira, rassuré. L’antre de la sorcière n’était pas si terrible qu’il l’avait craint!.

-”donc, fit-elle, tu veux connaître une vie meilleure? un monde plus beau?”
-”plus beau, je ne sais pas, fit le garçon, mais je n’ai plus aucun bonheur à vivre ici!
Aller ailleurs sera forcément mieux!”

Elle ne fit aucun commentaire personnel, et continua:
-”Je peux t’aider! j’ai le pouvoir d’envoyer celui qui en fait le voeu devant moi, le premier jour de la Lune montante, au bout de l’un des 4 vents!
Et si tel est ton réel désir, tu partiras cette nuit-même!”

Pour la première fois, le visage du garçon s’illumina de bonheur!
Il fit tinter la pièce d’or sur la table de la vieille et s’écria:
-”Pour toi, si tu m’envoies ce soir-même au bout du Vent d’Ouest!”

Le garçon rêvait déjà de nouvelles contrées, se voyant dans les ailes du vent, survolant monts et merveilles...
-”attention mon gars, reprit la sorcière, ce voeu n’est pas un jeu! je sais faire partir les jeunes gens impatients, mais saches que leur retour n’est JAMAIS assuré!!!

Si tu changes d’avis une fois parvenu au bout du Vent de l’Ouest,
je ne pourrai plus t’aider! ...car même si je le pouvais, sache bien que, pour les humains, ce qui est passé ne revient jamais...retiens bien ça mon garçon!”

Mais le jeune-homme était impatient, et jura que son choix était arrêté.
Ils sortirent tous deux:
-”fixe bien la lune” dit la sorcière, “et envole-toi”!
Puis elle entonna un chant aux paroles inconnues, qui peu à peu décrut dans les rubans de brume.
Quand celle-ci fut dissipée, la vieille contempla la Lande...déserte.
Seule, elle rentra chez elle.

Le Pays du Bout du Vent d’Ouest était ensorcelant!
Les aventures, les découvertes, les plaisirs se succédaient sans discontinuer, et le garçon de Brocéliande en prit une belle part.
Puis, les années passèrent... et l'insidieux mal de l’insatisfaction le gagna de nouveau.

Et du fond de sa mémoire, resurgissaient de doux souvenirs de ses Terres qu’il avait cru tant détester à l’époque!..

Lorsqu’il se prit à désirer la bouillie de blé noir et le cidre aigre-doux de la table familiale, il sut qu’il avait épuisé les plaisirs du Vent d’Ouest.
Il se souvint alors des dires de la sorcière:
“Partir n’est pas un simple jeu! Si tu veux revenir...je ne sais si je pourrai t’aider!”...

Alors, hanté jour et nuit par le désir de retrouver la vieille, il chercha par monts et vallées, chemins après chemins, les traces de la sorcière.
Mais personne n’avait jamais entendu parlé de cette femme, et encore moins de Brocéliande ou de Tréhorenteuc.

Enfin, au bout d’une longue quête, il arriva au fond d’une vallée inconnue, où il découvrit alors une grotte qui s’ouvrait sur la paroi rocheuse.
L’intérieur de la caverne était sombre et odorant. Des feuilles fraîches jonchaient le sol, des plants étaient étalées, pour sécher, sur des claies de jonc.
Au milieu des braises qui rougeoyaient dans un grand pot de fer, était enfouie une marmite pleine d’un liquide vert tendre, au parfum pénétrant.


Une jeune-femme s’avança vers lui. Elle était belle, grande, et une merveilleuse chevelure rousse ondulante tombait sur ses épaules d’une rare blancheur, presque transparente.

-”tu as de la chance d’avoir trouvé le chemin de mon antre!..Et tu veux revenir dans ta Brocéliande bien-aimée, revoir les moulins de la lande et boire encore l’eau de Barenton...
Te rappelles-tu ce que je t’avais dit, il y a fort longtemps de cela? Le retour du Vent d’Ouest ne sera pas aisé, et ce qui est passé ne reviendra plus!”


Le garçon se laissait bercer par la voix chaude et envoûtante de la femme, il respirait l’odeur des fleurs et de la potion vert tendre, et se laissa aller.

C’est le dos douloureux, transi de froid, qu’il se réveilla sur la terre humide où il avait dû dormir trop longtemps.
Au-dessus de sa tête, se dressait un grand pin. Non loin de là, il entendit le chant d’un ruisseau... “boire encore l’eau de la fontaine de Barenton”... La lumière de la lune lui confirma qu’il ne rêvait pas! Il était bien de retour en Brocéliande!!!

Envahi d’une joie immense, il sauta sur ses deux pieds! Il se souvenait parfaitement du chemin qu’il devait prendre pour retrouver la ferme de ses parents à Tréhorenteuc!
Il aurait voulu courir, mais ses jambes étaient si douloureuses, et il avait si froid, soudain.

La lueur de la Lune projetait son ombre sur le sol, une ombre maigre et voûtée.
Lorsqu’il tendit la main pour attraper une vieille branche d’arbre, il vit ses doigts...noueux, crochus, déformés, et des tâches brunâtres sur sa peau...

Le jour se levait lorsqu’il atteint enfin l’entrée de Tréhorenteuc...mais, comme tout avait changé!
Le chemin qui conduisait à la ferme de ses parents était devenu une grande route, et à la place de l’auberge, là, n’était plus qu’une grande ruine envahie par le lierre et les ronces.
Ses pas le conduisirent vers l’église, encore fermée si tôt, mais elle au moins, n’avait pas changée.
Il attendrait le curé ici, et se confierait à lui.

Le cimetière flanquait l’église, à gauche. Depuis tout ce temps, il décida d’aller se recueillir sur la tombe de ses grands-parents en attendant le curé.
Il retrouva bien la dalle funéraire familiale, bien que ses pas se firent de plus en plus lourds.

Il cligna des yeux quelques fois pour éclaircir sa vue qui devenait difficile, et ...sur la pierre tombale, découvrit le nom de ses grands-parents, oui, mais aussi....celui de ses parents, des ses frères et soeurs, de neveux qu’il n’avait pas connus, et ceux encore de petits neveux!..

Il essaya alors de se rappeler la date de son départ, mais les souvenirs s’embrumaient, le soleil lui blessait les yeux; il se pencha mieux sur la pierre tombale pour y lire de plus près les dates...mais l’air lui manqua et il se sentit tomber, très lentement d’abord, puis sa chute s’accéléra.

Lorsque le curé arriva à l’église, il trouva la porte du cimetière ouverte.
Sur la première tombe, un petit tas de cendre voltigeait dans la brise légère.
Il crut entendre un rire de femme, ...dans le vent du matin.[b][color=blue]
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.[/b]
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Jan Goure



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MessagePosté le: 01-11-2006 14:56    Sujet du message: Répondre en citant

Jolie histoire encore !

Hélas ! souvent nous sommes abusés
par nos sens désabusés...

Jan Rolling Eyes
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Nuages



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MessagePosté le: 01-11-2006 21:22    Sujet du message: Répondre en citant

J'aime beaucoup les légendes et ici je suis gatée.

Volcan Barva

La légende raconte qu'à lépoque de la conquête espagnole, deux conquistadors grimpèrent jusqu'à la cime du volcan. Epuisés par la faim et la fatigue, ils trouvèrent un trésor laissé par les Indiens dans leur fuite. Ils n'eurent pas le temps d'en jouir longtemps au moins pour l'un d'eux qui mourut de fatigue, non sans avoir d'abord chargé son compagnon d'utiliser l'or pour élever un ermitage à la vierge du Pilar, patronne des Espagnols. Celui-ci jura d'accomplir sa promesse, mais la convoitise le poussa à s'emparer de tout le trésor. Il enterra son ami et marcha toute la nuit. Au matin suivant, il vit, terrorisé, qu'il se trouvait toujours au même endroit. En ce lieu, il vit apparaître sur les rochers, une très belle fille qui, en le voyant, se couvrit le visage et se mit à pleurer. Elle dit qu'elle se nommait Pilar et qu'elle pleurait sur les hommes sans foi qui n'accomplissent pas leurs promesses. L'Espagnol lui offrit alors de construire le temple avec tout le trésor, si elle l'aidait à sortir de la montagne. Mais elle dédaigna son offre et continua de pleurer jusqu'à ce que ses pleurs et son être se fondent en un lac. L'Espagnol, désespéré commença à chercher et appeler la fille tout autour du lac, mais ce fut en vain et il mourut d'angoisse.
Les gens disent que les gens qui se perdent dans les forêts de ce volcan, doivent tourner en rond. Ce qui est certain, c'est que le Barva continue d'être un géant énigmatique, bien qu'il soit endormi au milieu de la végétation.
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campanule



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MessagePosté le: 01-11-2006 22:39    Sujet du message: Répondre en citant

Les Crapauds de Jersey
Les gens de Jersey sont parfois surnommés les 'crapauds' par les habitants de notre île sœur, Guernesey. D'où leur vient cette désignation si peu flatteuse ?

Voici ce qu'en dit la légende :
Lorsque Saint Patrick arriva à Jersey, il fut accueilli avec des pierres et des insultes. Lorsqu'il se rendit sur notre petite île sœur de Guernesey, par contre, les gens lui réservèrent un accueil très chaleureux. Il se plut énormément à Guernesey et décida de la revendiquer. Saint George résidait également à Guernesey à cette époque, et lui également, avait décidé de revendiquer l'île. Plutôt que de débattre, les saints dans leur sagesse décidèrent qu'aucun des deux ne l'aurait, mais avant de la quitter ils voulurent accorder des cadeaux à leurs hôtes si hospitaliers.

Saint George se tenait près d'un petit ruisseau : il en bénit ses eaux leur donnant ainsi le pouvoir de guérison.

Saint Patrick rassembla toutes les créatures mauvaises de Guernesey et se rendit aussitôt à Jersey où il les débarqua toutes. Depuis lors, Guernesey est délivré de toute cette faune hostile et Jersey a plus que sa part de serpents et de crapauds.
Je pense que si nous avons été si grossier envers un Saint, nous méritons bien notre surnom si peu flatteur. La rivalité n'est pourtant pas éteinte entre Jersey et Guernesey. Nous avons tendance à retourner le compliment en surnommant les habitants de Guernesey les 'ânes', en référence m'a-t-on dit à leur paresse innée.






Légendes et folklore de Jersey et Guernesey
© http://www.jaynesjersey.com/legsnfolklr.htm

Un choix et une traduction de Jean Louis Laurin (2002)
© J-L Laurin pour la traduction, 2002
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Messages: 6742

MessagePosté le: 02-11-2006 10:27    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

1610] - [1660]
Paul Scarron

«Passant, ne fais ici de bruit !
Garde que ton pas ne l'éveille,
Car voici la première nuit
Que le pauvre Scarron sommeille !»
Paul Scarron, Épitaphe par lui-même.

Né à Paris, Paul Scarron issu d'une famille de magistrats, connaît une jeunesse dissipée, puis, sans pour autant cesser de fréquenter les milieux libertins, embrasse la carrière ecclésiastique. Sans briller par des dispositions particulières pour la piété, il vit, de 1632 à 1640, au Mans, et devient le secrétaire de l’évêque. Scarron n’est pas précisément scandaleux, mais d’allures fort libres.
En 1638, à l'âge de 27 ans, une terrible maladie nerveuse qui finit par le rendre paralysé des jambes, de la colonne vertébrale et de la nuque, le cloue sur une chaise. Il n'en conserve pas moins jusqu'à sa mort une humeur plaisante et généreuse. De retour à Paris, pauvre, il vit essentiellement de ses travaux littéraires, entouré d’amis issus du très grand monde, élite d'esprits libres et cultivés.
En 1652, il épouse, pour lui éviter le couvent, une orpheline pauvre, la jeune Françoise d'Aubigné, petite-fille d'Agrippa d'Aubigné, qu'il laissera veuve de bonne heure et qui devint par la suite la célèbre Mme de Maintenon, maîtresse puis épouse de Louis XIV.
Scarron joue un rôle décisif dans les destinées du genre burlesque en France. Il s'inspire directement du burlesque des récents auteurs italiens, notamment de Bracciolini, de Tassoni et de Lalli. C’est là qu’il trouve ce goût de la dérision et de la parodie qui, de tradition en Italie, se développe à son aise dans le climat du baroque. Dérision des dieux antiques chez Bracciolini, parodie de l’Énéide chez Lalli.
Les excellents esprits qui applaudissent alors le «burlesque», Guez de Balzac, Saint-Amant, Sarasin, Ménage, auraient été fort étonnés si on leur eût soutenu qu’il est synonyme de grossièreté. C’est plus tard, à l’époque de la Fronde, que le burlesque se corrompit. Scarron est le premier à manifester sa réprobation; il fait alors appel aux «bons esprits» pour mettre un terme à cette mode en laquelle il voit un fléau et abjure ce style «qui avait gâté tout le monde».
En 1643, il publie un recueil de quelques vers burlesques puis, en 1644, le Typhon, première en date des épopées burlesques françaises.
De 1648 à 1652, il fait paraître «Virgile travesti», une épopée qui parodit l'Énéide, de Virgile.
Le burlesque, tel que le conçoit Scarron, n’est pas du tout, comme le croira Sainte-Beuve, un antidote aux excès du style «précieux». Il n’exprime pas non plus une complaisance pour la vulgarité et la bassesse. Au niveau le plus profond, il se relie à cette conception de la poésie, si puissante au XVIIe siècle, mais si méconnue des historiens, qu’on peut appeler une esthétique de la grâce et de la joie, tout opposée à l’esthétique de la grandeur et de l’austérité qui tendait à dominer le siècle.
Cette idée d’une poésie qui charme et qui amuse repose en France sur une grande tradition, celle de Marot. Après une longue période d’obscurcissement, on observe qu’en 1630, elle est en pleine vogue. C’est elle, et non pas Malherbe, qui règne à l’hôtel de Rambouillet. On y écrit des lettres et des poésies en langue marotique. On y pratique les genres dont Marot a donné d’inoubliables modèles. On vise à l’amusement, à la trouvaille charmante.
Dès 1640, Saint-Amant expose les exigences de cette poésie qui n’a rien de commun avec les «bouffonneries plates et ridicules», et qui se veut assaisonnée «de gentillesse et de pointes d’esprit».
L'ouvrage le plus célèbre de Scarron reste sans doute le roman burlesque intitulé le Roman comique dont la première partie parut en 1651 et la deuxième en 1657. Une troisième partie aurait dû s’y ajouter; Scarron meurt avant de l’avoir écrite.
Il y dépeint avec vérité, d'une manière savoureuse les moeurs des bourgeois et du menu peuple de la province, la vie et les amours de comédiens itinérants, qui vont de village en village dans la province française, et de nombreuses autres histoires, burlesques ou galantes, qui viennent s'insérer au coeur du récit principal. La plume de Scarron laisse certes deviner ses intentions parodiques, mais il est indéniable que le narrateur prend plaisir à relater les amours de ses personnages. Il mêle la bouffonnerie la plus truculente au romanesque le plus raffiné. Le Roman comique tourne notamment en ridicule les vieilles épopées et les romans chevaleresques en parodiant leur style pour relater des disputes triviales et bouffonnes. Cet art des contrastes, la désinvolte liberté d'allure de ce roman en font une oeuvre très représentative de la littérature baroque.
À partir de 1645, Scarron s'intéresse au théâtre : il écrit en tout neuf pièces inspirées de Tirso de Molina et de Francisco de Rojas y Zorrilla, à une époque où la comédie espagnole triomphe à Paris. Sept d’entre elles parurent de son vivant; les deux dernières furent publiées au lendemain de sa mort, en 1662. Dans ces comédies de cape et d'épée, le comique est limité à certaines scènes et la part du rire est assuré pour l'essentiel par un valet. Les autres scènes sont et restent surtout romanesques. On y voit des amours contrariées, des passions qui se dévoilent ou qui se heurtent. Et nous comprenons alors que si les pièces de Scarron se présentent comme des comédies, c’est au sens des comedias de capa y espada des Espagnols. D’autres auteurs français, Thomas Corneille, Quinault et bien d’autres, à la même époque, en faisaient autant. Scarron se distingue d’eux par la force magnifique de son style. Il faut avoir lu La Fausse Apparence pour comprendre à quel point Scarron est un grand écrivain.
Le reste de l'oeuvre de Scarron est romanesque. Ses nouvelles, ses poèmes burlesques et ses pièces ont ouvert la voie à la comédie-ballet de Molière et Lully.
Dans ses Grotesques (1833), Théophile Gautier, qui s'est largement inspiré du Roman comique dans son Capitaine Fracasse (1863), a rendu un vibrant hommage à Scarron, et à «la sûreté et la facilité de touche» de ses descriptions: «C'est d'ailleurs une excellente prose, pleine de franchise et d'allure, d'une gaieté irrésistible, très souple et très commode aux familiarités du récit, et, quoique plus portée au comique, ne manquant cependant pas d'une certaine grâce tendre et d'une certaine poésie aux endroits amoureux et romanesques.»
L’interprétation de l’oeuvre de Scarron fut dominée, pendant deux siècles, par les préjugés d’une orthodoxie classique qui soumettait les oeuvres littéraires à des exigences de «raison» et de «noblesse». On comprend mieux aujourd’hui le véritable sens de ses livres, et on ne s’étonne plus, aujourd'hui, que ce prétendu hérétique de la littérature ait eu, de son vivant même, l’estime et l’admiration des meilleurs esprits.




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