Retraite Active

[aurus]

Mon père,j'écris cette lettre,de ma cellule trés sombre
Je ne vois prés de moi,passer que quelques ombres.
Devant mes tortionnaires,je crains un jour me rompre!

La nuit qui m'enveloppe, comme celle d'un tombeau.
Chaque instant je me dis:quand serais-je en lambeaux?
Vont-ils livré mon corps à vous en grands morceaux?

La nuit autour de moi,s'infiltre dans mon âme.
Et ce calme assassin insupportable,infâme,
Affecte mon esprit,m'emporte dans ses trames.

J'ai décidé enfin laisser leur nourriture.
Et j'oublierai ma faim devant leur pourriture.
Je pense à celle des mains que ma mére pouvait cuire!

Le silence qui m'entoure, est parfois entrecoupé:
D'un bruit sec qui court de mes chaines agrippées.
Je ne peux faire qu'un tour, où ils m'ont attroupé!

Les regards des geôliers, empruntés des démons;
Viennent toujours me griller,et glacer tout mon sang.
Je n'ai de haine pour eux:ils sont d'exécutants!
Ils ne peuvent bafouer, l'ordre d'un commandant!
S'ils s'attendrissent un jour,ils risquent tout et grand.

Ce que je peux te dire j'essaie d'etre trés digne.
Je supporte le pire des traitements et signes!

J'aime la vie généreuse sans entraves ni bordures.
Où la valeur humaine ne subit des censures.

Et ces gens qui combattent,toujours en groupuscules.
Leurs idéaux s'empâtent et deviennent minuscules.
Molestant l'innocent: détruit les causes et brûle!

J'entends maman pleurer,malgré cette distance.
Souciante et effrayée, pensante aux conséquences.
Je la sens endeuillée par beaucoup de carences.
Sans pouvoir sommeiller, toujours en somnolence.
Son espoir, enrayé, par l'état de latence!
Je vous demande pardon pour l'ensemble des souffrances!
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Ne dévoile jamais
Tes secrets aux amis ;
Ils te tiendront de prés
Pour valoir leurs avis!