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Inscrit le: 02 Fév 2007 Messages: 308 Localisation: Var
Posté le: 03-03-2007 17:58 Sujet du message: La société d'hier et d'avant hier.
Bonsoir à tous,
Souvent, dans les forums, certains rejettent l’idée que la société de leurs parents et de leurs grands-parents ait été plus agréable à vivre. C’est seulement de la nostalgie du passé disent-ils.
Je souhaiterais exprimer mon point de vue sur ce sujet.
Je ne veux pas idéaliser la période durant laquelle j’ai été ado. puis jeune homme. Il y avait, comme aujourd’hui, le chômage, la misère pour beaucoup, les conflits sociaux. Il a eu l’affaire Stavisky et le 6 février 1934. Mais il a eu aussi le Front Populaire, qui a apporté des changements positifs dans la vie des Français, bien que les hommes politiques, de tous bords, aient été surtout préoccupés par le court terme, comme ceux d’aujourd’hui. Nous savons ce qui en a résulté.
Cependant ce qui me parait indéniable c’est le climat de sociabilité qui régissait les relations entre les citoyens ordinaires. Les liens familiaux, les rapports avec les voisins, les inconnus dans la rue, les voyageurs dans les trains de banlieue ou le métro parisien étaient généralement emprunts d’une certaine affabilité qui rendait la vie plus facile qu’aujourd’hui.
Bien sûr les enfants ne tenaient pas le haut du pavé mais cela leur paraissait normal. Il ne leur venait pas à l’idée qu’il puisse en être autrement.
Certains Parisiens achetaient un terrain, bon marché, accessible par le train, dans ce que l’on appelait « la grande banlieue » (20 à 30 Km de Paris) et y construisaient un cabanon (un pied-à-terre) où ils invitaient les parents et les amis le dimanche. Comme il n’y avait pas beaucoup de « boites» ils allaient danser dans les guinguettes du bord de Marne. Ceux qui s’étaient tirés de 14-18, même avec une blessure ou avec les poumons délabrés par l’ypérite, savouraient cette vie qui avait faillit leur faire défaut comme elle l’avait fait à tous les copains qu’ils avaient vu mourir.
Maintenant, si nous revenons à aujourd’hui, on ne peut évidemment pas rejeter tout ce qui fait l’agrément de le vie moderne : l’automobile, la télévision, l’ordinateur individuel, etc. Mais il faut bien admettre que ces nouvelles occupations n’on pas eu que des côtés positifs. Entre autres les liens au sein des familles et les contacts ( autres que virtuels) entre les citoyens se sont distendus et n’ont plus rien de comparable à ce qu’ils étaient autrefois.
D’autre part si dans le passé on mourrait de la tuberculose et, quelquefois de la syphilis, maintenant, malgré les progrès de la médecine on meurt d’autres maladies venues d’ailleurs par suite du développement du transport aérien de masse (1) et de la nouvelle liberté sexuelle. De plus les anciennes maladies semblent renaître, sous une forme plus virulente.
A cela il faut ajouter la pollution ainsi que l’insécurité et la destruction des biens publiques et privés.
Je ne porte pas de jugement je fais simplement une comparaison entre la vie d’autrefois et celle d’aujourd’hui.
(1) Je ne veux pas cracher dans la soupe, j’ai fais ma carrière dans une compagnie aérienne.
Posté le: 03-03-2007 19:52 Sujet du message: nostalgie
Je crois que nous ressentons tous cette absence de chaleur dans les rapports humains .. à qui la faute ? probablement à une montée de l'individualisme, au repli sur soi, à la crainte d'être envahi(e) alors qu'on "a pas le temps" ..
Il y a un réel paradoxe : on cherche à se protéger des autres et en même temps on déplore la froideur des contacts.
On ne peut nier que la qualité de vie se soit dégradée, l'amitié et même l'amour sont devenus plus difficiles à cultiver, le travail plus compliqué à obtenir et à conserver, les enfants ingérables, les loisirs trop sophistiqués.
La télé nous ennuie, le cinéma est violent, l'humour trop souvent noir .. bref .. pas de quoi s'enthousiasmer pour la société du 21 ème siècle !
Pourtant .. il y a INTERNET ! et ça quand même c'est quelque chose !!
Bonsoir les amis ! _________________ impossible de vous dire mon âge .. il change tout le temps !
JE suis né en 1950 et j'ai le même avis que vous
la solidarité ,l'écoute, l'entraide c'était pas des vains mots
aujourd'hui, les moyens de communication ont tués tout çà
LE progrés se retourne contre l'homme , l'individualisme, l''égoisme voilà le monde nouveau ou chacun se croit immortel
on était moins riches mais la moindre joie était une grande fête dont nos mémoires s'en souviennent encore OUI nous étions plus jeunes
MAIS est-ce que les jeunes de maintenant auront des souvenirs identiques d'humanité??
le coeur des hommes aura perdu CES 2 MOTS CHALEUR ET SOLIDARITE Au fur et à mesure que je vous écris les souvenirs heureux reviennent et je souris
ALLEZ BUONA SERATA CIAO ! CIAO ! _________________ LA dernière danse est belle aussi !
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Dernière édition par il pazzo le 04-03-2007 05:40; édité 2 fois
C'est vrais que les temps ont changés et pas toujours en bien . Moi qui ne conduis pas , je regrette le temps où je pouvais flâner en ville sans ces satanées voitures qui gâchent tous le paysage , et je rencontrais des connaissances pour discuter un moment , maintenant il n'y a que de rares personnes qui font leurs achats à pieds , en plus tous les petits magasins ont disparus pour faire place à des supermarchés complètement anonymes et sans âme ...
Et on pouvait sortir dans la rue même le soir sans craindre de se faire attaquer , on respectait aussi les personnes âgées .
On avait pas beaucoup d'argent de poche mais on appréciait au moins quand on pouvait s'acheter un objet longtemps désiré !!!
Moi je ne voudrai pas redevenir jeune à notre époque .
je ne partage pas du tout vos idées, et pour rien au monde j envie votre
temps...
c'était quoi la vie d'une femme. rappelez-vous. elle était d'abord soumise, à son père, puis après à son mari. bonne à faire des gosses,
ce qui tuait l'amour du couple.....
on parle de syphilis SOSTENE, mais voyons cela devait être une maladie,
masculine.........je vois mal, une femme l avoir....et si elle tombait enceinte, d'avoir trop aimé un amoureux....soit elle abandonnait son enfant, soit elle se mariait à grande vitesse....soit elle était maltraitée comme prostituée, par la populasse, et montrée à du doigt, elle et son gamin à vie....pauvre batard
question politique, n en parlons pas.... elle n avait aucune place dans la vie publique.
question travail....elle était sous-payée.
et le fou du village, le pauvre handicapé....oui on peut dire pauvre, tellement on se moquait de lui, et de sa famille.
les veillées le soir, oui bien sur , sous l'oeil de l homme ou du mari..
et attention......il y avait les beaux-parents....qui vous jugeaient...qui vous commandait, vous critiquait, et vous piquait le peu d'intimité que vous aviez......
par bonheur les grands-parents aujourd hui s'assument...et vivent leur vie... et savent aussi, se remarier.....et avoir une sexualité.
sortir, le soir, dans les rues sans se faire agresser, vous rigolez là, regarder donc les crimes commis, dans les ruettes dans votre temps ,........nous dans notre
village, on ne sortait pas...de peur de se faire violer......une fille ne sortait pas le soir......et, il y a eu un crime aussi.....une femme coupée en morceau, par son amant
les fêtes de village, j en ai connu.........les jeunes se bourraient au vin dru, et tout le monde pensait, tien, c est un homme maintenant... il sait boire
l'alcool faisait rage en ce temps là..... avec toutes les catastrophes qui vont avec....
des souvenirs d humanités, alors que la femme était, rossée par son époux, puisque que ce mot le dit bien "qui aime bien châtie bien"
et le nombre de gamins, qui naissait tous les ans, dans le corps de la
femme hurlante de douleur.....
non je vous en prie...fini ce temps là
le chou, et la pomme de terre à l eau....parce que le père, n avait pas de
travail..........parfois, certains hommes étaient à tache dans les campagnes. ..........vous vous rappelez......Zola, l'a quand même bien décrit...
les sales guerres..........toutes les guerres d'une cruauté sans pareil...
non, regardez autour de vous,
la solidarité existe, même chez nos personnes âgées, je peux vous le
dire, je m en occupe...
quand je pense, à mon grand-père........qui travaillait comme 10...sur les chantiers, et qui en est mort......épuisé à 40 ans.
non, pour rien au monde, je veux vivre cette époque
et, je ne vous ai pas tout dit..
parce que je sais, que vous vous rappelez. _________________ poete_musika..4 mains
aujourd'hui, l'amoureux peut embrasser son amoureuse sur la bouche
en pleine rue..............*
c'est du soleil pour tout le monde _________________ poete_musika..4 mains
Musika, c'est de toi cette belle envolée, un peu plus haut ?
Oui, ce devait sûrement être la vie de nos grands-mères.
Quand on prend de l'âge, on ne se souvient que des beaux souvenirs. _________________
" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
sincèrement ANNICK, je ne veux pour rien au monde revivre ma vie d enfant...j'ai eu d excellents parents...........qui agissaient, comme la socièté le
voulait......
et, quand je vois....les 8 enfants que j ai élevé , leurs amis ....moi, je me dis, souvent...
que j ai perdu, la seule vie, qu'on m a donné...
ANNICK, ce n est pas la vie de nos grands parents, c'est notre vie à nous...
les années 68 n'ont pas tout réglé.
et, je le répète,
j'ai eu de bons parents............. très durs, très difficiles...mais de bons parents. _________________ poete_musika..4 mains
Inscrit le: 09 Fév 2006 Messages: 1708 Localisation: Au bord de la mer
Posté le: 04-03-2007 11:38 Sujet du message:
Eh bien, la Musike ! Quelle tirade !
Mais bravo d'avoir eu le courage d'écrire tout ça !
Je suis mille fois d'accord avec toi. "Le bon vieux temps" est surtout bon dans les souvenirs. Dans la réalité ça a dû être un enfer pour de nombreuses personnes, mais ça on l'a bien oublié !
Quand on dit par exemple : on mangeait de bonnes choses autrefois. Des aliments sains, non trafiqués, pas d'OGM, pas de poulets en batterie, pas de tomates ramassées vertes... bien sûr ! ... et ceux qui n'avaient rien à manger que des quignons durs ou pourris ? ..et ceux qui mourraient de faim ?
Sur la situation des femmes, Musika a tout dit. Rien à ajouter. ... mais il a dû y avoir des larmes chez nos grand-mères !
Ce qu'on regrette tant... ce sont nos jeunes années ! L'époque où on ne souffrait de rien (dos, hanches, genoux... etc... ) l'époque où tous nos êtres chers étaient là près de nous, l'époque où on avait devant nous un avenir fabuleux et des lendemains qui chantaient... _________________
Inscrit le: 02 Fév 2007 Messages: 308 Localisation: Var
Posté le: 04-03-2007 14:13 Sujet du message:
Bonjour Musika,
Je pense avoir été honnête. Je n’ai pas dis que la société d’autrefois était une panacée. Ce que je maintiens formellement c’est que l’opinion favorable que peuvent en avoir la plupart des gens de plus de 50 ans n’est pas seulement due à une simple nostalgie du passé.
Vous avez fait un constat des défauts de cette société. Si vous faite le même travail pour celle d’aujourd’hui vous constaterez que si les anciens défauts ont disparu il en est apparu d’autres qui n’ont rien à envier aux précédents. Si vous pensez que l’on va vers un mieux être vous êtes vraiment très optimiste.
Il est possible que pour quelques uns des plus de 50 ans, le fait de tirer à boulet rouge sur la société de leurs parents et grands- parents soit pour eux une sorte de bain de jouvence.
En ce qui concerne les guerres il est peu probable que le 21ème siècle soit mieux loti que le 20ème. Dans notre pays nous sommes en situation prérévolutionnaire et, dans le monde, de gros nuages noirs se profilent à l’horizon.
Remarque : Où avez-vous vu, Musika, que la syphilis était une maladie seulement masculine ?
bonjour SOSTENE......
vous savez que j aime vos écrits...ceci dit...
je reste sur mes positions....la condition féminine n était pas à envier,
au moins jusqu'aux années 80. et, encore il y a fort affaire...je laisse cela à mes filles....maintenant.
pour la syphilis qui rendait fou, et tuait ..........vous savez bien Monsieur...qu'une femme ne dormait pas ou ne fréquentait pas n importe qui avant mariage,
sinon elle était maudite...
dans les campagnes...la vie d'une jeune fille était bien encadrée. reglementée....on la mariait rapidement, pour éviter tout ennui...
mariage non voulu, le principal, c est qu'elle soit bien à l abri d'un mari...
qui fera d elle, en accord avec la une socièté une amante, une maitresse, une femme, une maman....
je reste aussi, sur mes positions....cette socièté nouvelle est bien mieux
adaptée...aux femmes, aux enfants, et aux hommes..et aux vieillards
aux handicapés, et aux noirs...et autres couleurs...........
n'a t elle pas le choix, du choix :D
je suis aussi pour le progrés.....de notre société...je suis également pour une socièté nouvelle, avec des lois nouvelles....
voilà Monsieur SOSTENE,
et au plaisir de vous lire.
Musika _________________ poete_musika..4 mains
Inscrit le: 06 Nov 2006 Messages: 273 Localisation: normandie
Posté le: 04-03-2007 15:05 Sujet du message:
si je puis me permettre d'intervenir je dirais que en bonne normande ce n'était ni mieux ni pire qu'aujourd'hui personnellement j'ai eu 20 en 69 et mon enfance n'a rien eu de malheureux mes parents travaillaient dur c'est vrai mais n'en est il pas de même aujourd'hui pour la plupart des jeunes parents, tous ne sont pas nantis et n'on pas un travail de rêve encore que la aussi tout dépend des conditions de travail le rendement est de mise dans tous les secteurs aujourd'hui,
Si la médecine n'avait pas fait de tels progrès notre espérance de vie ne serait sans doute pas meilleure en raison des maladies graves qui se multiplient! et nos "vieux "parlons en abandonnés la plupart du temps! oui c'était difficile autrefois, oui on manquait souvent de l'essentiel mais quand est il aujourd'hui dans ce monde ou a 20 ans on ne veut pas de vous parce que vous n'avez pas d'expérience et a 45 ans on vous met au placard
il n'y a pas de monde parfait mais si j'avais le choix je prefererais revivre les années 50 et 60 malgré qu'habitant dans une ville complètement detruite par la guerre j'ai passé 8 années de ma prime enfance dans une ancienne porcherie, je vous certifie que c'est vrai , mais la chaleur qui régnait dans notre famille a fait que jamais je ne me suis sentie malheureuse!
Inscrit le: 02 Fév 2007 Messages: 308 Localisation: Var
Posté le: 04-03-2007 15:38 Sujet du message:
Bonjour Pryska,
« L'expérience est une lanterne accrochée dans le dos qui n'éclaire que le passé. »
Confucius.
Cette remarque de Confucius ne me semble pas très juste. Enfin, c’est ma modeste opinion.
Dans la vie tout n’est qu’expérience. Le bébé qui apprends à marcher ou à parler, l’ouvrier qui apprends son métier, l’élève qui travaille, l’enseignant qui avec l’expérience devient un meilleur pédagogue, l’avocat ou le politique qui apprennent, respectivement, à convaincre les jurés ou les citoyens. Les capacités de l’ingénieur qui participe à la conception d’un avion, d’un pont, d’un barrage, ne sont pas un don du ciel. Les bons amants ou les bonnes amantes ne sont pas non plus tombés de la dernière pluie.
Alors vous allez me dire que pour donner une opinion sur la société « ça n’est pas pareil !» Vous allez me dire que c’est différent parce que l’expérience accumulée par une génération n’est pas applicable, de nos jours, à la génération suivante. C’est en partie vrai mais également en partie faux parce que ce qui ne change pas c’est la nature profonde de l’homme. Les différences visibles ne sont que la partie émergée de l’iceberg. La partie immergée étant ce qui est commun aux humains de toutes les époques.
Donc, à mon avis, une personne de plus de 50 ans, et même beaucoup plus, est parfaitement capable de donner une opinion, en grande partie valable, sur ce que nous vivons aujourd’hui.
Posté le: 04-03-2007 15:40 Sujet du message: La chaleur d'une famille
Voilà Mamyjo .. tout est dans cette expression .. qu'est devenue aujourd'hui la chaleur d'une famille ?
On ne peut pas contester les progrès qui permettent de vivre plus longtemps et dans un meilleur état de santé, en général.
On ne peut nier la liberté donnée à la femme dans ses choix et dans sa qualité de vie.
Mais on peut s'interroger sur la qualité des rapports au sein de la famille et dans la société dans son ensemble.
Tout est devenu assez superficiel .. la frime est souvent au premier plan. C'est à celui qui "réussit" le mieux et le plus vite à consommer tout ce qui est offert, à épater la famille et les amis.
Les enfants brûlent les étapes et s'habillent comme des ados alors qu'ils ont à peine six ou huit ans .. ils jouent très souvent avec des jouets qui ne sont pas de leur âge .. souvent on les retrouve trentenaire à vouloir refaire leur enfance un peu précipitée .. Le temps file entre les doigts et on se retrouve vieux sans avoir eu l'impression d'avoir savouré sa vie.
Les saisons se succèdent au rythme des rayons de supermarché .. où est la magie de Noël ? C'est quoi cette St Valentin, cette fête des grands-mères ( pour ne citer que ça ) aux accents si mercantiles ?
Voilà le sentiment qu'on ne peut s'empêcher d'avoir : avant on s'amusait d'un rien .. aujourd'hui il en faut beaucoup pour se satisfaire et encore ça n'a pas la même intensité .. ça sonne creux .. ça sonne vide ..
Ce n'est pas la jeunesse passée qui m'attire ( je n'ai que 58 ans ) c'est l'absence de chaleur que je regrette c'est la société de consommation deshumanisée et tristounette. _________________ impossible de vous dire mon âge .. il change tout le temps !
sincèrement, je ne me reconnais pas dans vos dires.
et, je ne reconnais pas non plus...........ces dires pour d autres
familles..
20 ans, dans les services sociaux,
je peux vous affirmer que les liens familiaux existent.
leurs valeurs ne sont pas les miennes, mais la vie de famille
existent.. _________________ poete_musika..4 mains
Inscrit le: 02 Fév 2007 Messages: 308 Localisation: Var
Posté le: 04-03-2007 16:52 Sujet du message:
Bonsoir Musika,
Je pensais que vous alliez être un peu dure avec moi. Vous ne l’avez pas été, je vous en remercie. Je pense que, de toutes façons, nous n’arriverons pas à nous convaincre l’un l’autre.
Voici un autre sujet. C’est un simple récit que je ne rattache pas du tout à la discussion que nous venons d’avoir. Discussion qui ne concernait que des personnes nées durant la deuxième moitié du 19è siècle ou durant le 20è siècle.
Il me semble intéressant de reproduire un texte, provenant du Cercle Généalogique Vendéen, qui montre ce qu’était la vie de nos ancêtres au 17è siècle. Auteur : M.Mabilat.
« …..Pendant le temps des disettes, toute la famille cueille les fruits sauvages, les herbes et les orties, que l'on mange en soupe ou en bouillie et aussi des racines. C'est le temps de la mort qui s'installe à chaque foyer et qui s'abat sur les enfants en bas âge, les femmes en couches, les vieillards, qui sont les principales victimes, et si à cette époque, les gens ne meurent pas de faim, c'est qu'ils meurent avant d'une épidémie.
Puis après ces fléaux, pendant un certain nombre d'années la vie reprend ses droits, naissances, mariages, et cette nouvelle vague durera jusqu'au prochain drame de famines et de misères.
La mort, à cette époque, pour les pauvres paysans, est une compagne familière, la moitié environ des nouveaux nés ne va guère plus loin que leur premier ou second anniversaire, et la moyenne de vie se limite entre 25 et 30 ans.
S'il pouvait survivre à l'intense mortalité infantile, aux fièvres, aux rigueurs du climat, l'enfant grandissait au milieu d'un grand nombre de frères et soeurs, et très souvent avant son adolescence il voyait mourir père et mère, et plusieurs de ses frères et soeurs, et il s'installait au foyer un beau père ou une belle mère qui amenait ses propres enfants d'un premier lit…… ».
SOSTENE,
il me semble vous avoir dit, avec quel plaisir, je lisais vos écrits,
moi qui n aime pas trop lire..
je vous remercie de parler des VENDEENS...je les connais..un peu.
je suis en train de lire en ce moment ...1793 la guerre au bocage VENDEEN......mes arrières, et grands-parents, et parents, etaient de cette région les éditions du Choletais.
mais, moi je suis NORMANDE...
vous voyez SOSTENE, en ce temps là, il y avait des fléaux...des disettes,
ils mouraient aussi d épidémie..
on peut donc, constater par vos écrits, que la vie reprend ses droits, ET qu elle bien plus forte, que la mort....la vie s'adapte à tout.
maintenant Sostene IL Y A la sécurité sociale, et aussi la CMU......
les restaus du coeur, et tente de DON QUICHOTTE
le secteur jeunesse, qui court dans les villes à la recherche des jeunes solidarité....solidarité....et les scouts de France....avec leur pièces jaunes etc.
en ce qui concerne l orphelin..........il peut lui aussi grandir, dans une famille d'accueil.......qui l aimera et en fera un homme.
le coeur n a pas de limite...même en 2007.
en ce qui concerne les personnes âgées, il existe aussi des familles d accueil généreuses, qui vouent leur vie à ces personnes là...
ai-je marqué un point. _________________ poete_musika..4 mains
JE ne suis pas pour la politique du"c'était mieux avant" ni pour celle du"c'est mieux maintenant" car certaines dérives du passé je ne les oublie pas, mais les dérives du présent sont bien là et c'est à nous de les dénoncer s'il en est encore temps
CETTE SOCIETE SERA CE QUE NOUS VOULONS EN FAIRE
ET si on se manque nos enfants et petits enfants sauront nous le reprocher _________________ LA dernière danse est belle aussi !
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Dernière édition par il pazzo le 04-03-2007 20:31; édité 1 fois
Inscrit le: 02 Fév 2007 Messages: 308 Localisation: Var
Posté le: 04-03-2007 21:06 Sujet du message:
Bonsoir Musika,
Votre question finale me met dans l’embarras. Elle demande réflexion. Une réflexion peut être trop longue pour moi étant donné que mon potentiel de vie, si je m’en tiens aux statistiques, est déjà épuisé depuis quelques années.
En complément du texte (M.Mabilat) de mon dernier message veuillez trouver ci-dessous un résumé de la vie singulière de Michel Lambert, un de mes ancêtres vendéens (côté maternel).
- Michel Lambert est né le 06/03/1721 à Champagné les Marais (Vendée). Il se marie le 17/10/1741 avec Radégonde Bijou, née vers 1719.
Radégonde meurt le 23/04/1742.
- ML se remarie le 01/07/1743 avec la veuve Marie Jutard, née vers 1705.
Ils ont 12 enfants dont certains sont décédés en bas âge ou très jeunes.
- Françoise, née le 19/04/1744. Décédée le 24/11/1760.
- Jeanne, née le 28/03/1745. Décédée le 19/04/1812.
- Jacques, né le 12/03/1746. Décédé le 10 messidor an 13.
- Jean, né le 20/02/1747. Date décès inconnue.
- Denis, né le 08/07/1748. Décédé le 13/09/1777.
- Michel, né le 03/11/1749. Décédé le 27/11/1750.
- Pierre, né le 03/01/1751. Décédé le 23/10/1751.
- Marie, née le 06/04/1752. Décédée le 02/02/1768.
- Louise-Françoise, née le 24/08/1753. Décès ?
- Michel, né le 07/06/1756. Décédé le 10/11/1764.
- Marie, née le 11/01/1758. Décédée le 19/10/1831.
- Louis, ???
Marie Jutard meurt le 29/12/1777.
- ML se remarie le 12/09/1780 avec Marie Grasset, née vers 1743
Ils ont deux fois des jumeaux, qui meurent tous en bas âge.
- Michel et Marie, nés le 10/07/1781. Marie meurt le 13/08/1781 et Michel le 08/09/1781.
- Jean François et Marie-Jeannne, nés le 06/05/1783. Jean-François meurt le
02/07/1783 et Marie le 12/10/1783.
Marie Grasset meurt le 13/05/1785.
- ML se remarie le 13/02/1787 avec Anne Féret. Pas d’autre info.
J’ai recherché et retrouvé, dans le marais, la ferme dans laquelle a vécu ML, avec Marie Grasset puis avec Anne Féret. Cette ferme en ruines (« La Grenouillère ») est située sur la commune de Triaize, non loin de l’Aiguillon sur Mer. Voici quelques photos. Bonne soirée.
Inscrit le: 02 Fév 2007 Messages: 308 Localisation: Var
Posté le: 04-03-2007 23:34 Sujet du message:
Bonsoir à tous,
Mon message précédent, concernant un ancêtre lointain, n'était pas destiné à rompre le dialogue sur le sujet initial. Je voulais simplement illustrer, par un cas concret, le texte de M.Mabilat ( message de 16h52) se rapportant à la vie des paysans au 17è siècle, mais applicable aussi, en grande partie, au 18è siècle.
Cordialement.
Inscrit le: 27 Déc 2006 Messages: 1091 Localisation: val de marne
Posté le: 04-03-2007 23:44 Sujet du message:
Merci pour ce dialogue de grande qualité, comme quoi, dans ce cas, le moderne internet est un bel outil de communication.
Plus efficace en tout cas que notre bon vieux crieur public et son tambour. _________________
Quand mes amis sont borgnes, je les regarde de profil.
J'ai suivi tous ces échanges avec beaucoup d'intérêt.
Dans les derniers éléments que vous nous faites partager, on peut constater que les enfants étaient nombreux et que la mortalité infantile était très importante.
Bien sûr, c'était au dix-huitième siècle, les paysans étaient très pauvres et travaillaient pour un maître.
La vie devait être très difficile pour eux. _________________
" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
Et nos ancêtres les Gaulois..comment vivaient-ils ?
Non, il faut arrêter de regarder derrière soi et vivre le temps présent avec tout ce qu'il comporte de difficultés mais aussi de progrès.
La nostalgie est peut-être dûe pour certains au constat que le bout du chemin n'est pas loin, et qu'un retour en arrière permettrait de voir encore loin.. loin .. devant soi.
enfin, pour moi, telle est ma philosophie de la vie...
Lecture profonde de tous les textes ci-dessus....
.....pour mon point de vue*... sans revenir en arrière a 100%.....
car il y a eu des avancés importantes pour toutes et tous !....
Si les "nouveaux jeunes" n'y pense pas a ce jour... peut être plus tard ILS diront, eux aussi...".....de mon temps ....""
.il faut garder les bons souvenirs..... et surtout le respect mutuel....
Inscrit le: 02 Fév 2007 Messages: 308 Localisation: Var
Posté le: 05-03-2007 18:38 Sujet du message:
Bonsoir Mamyette,
Curieuse votre idée selon laquelle les plus anciens d’entre nous remonteraient mentalement dans leur passé dans le simple but de se délecter ensuite de repartir en aval, c'est-à-dire vers l’époque actuelle.
Lorsque, dans un immeuble, vous prenez l’ascenseur, ce peut être pour aller passer un bon moment avec des amis, ce n’est pas pour avoir le plaisir de redescendre par l’ascenseur.
J’ai remarqué qu’en Vendée (donc tout près de chez vous) beaucoup, parmi les cousins qui me restent, disent aussi ne pas s’intéresser au passé. Cependant, pendant la période estivale leurs enfants ou petits-enfants, venant de Paris, de Nantes ou d’ailleurs, remplissent quotidiennement la salle de lecture des Archives Départementales. Eux veulent savoir qui étaient leurs ancêtres, comment ils vivaient, quel étaient leurs métiers… laboureur, métayer, menuisier, tailleur de pierre ? Et pour cela ils cherchent à remonter le plus loin possible dans le temps.
Maintenant si nous revenons à notre propre vie, comment, une fois la retraite arrivée, ne pas se remémorer les événements, bons ou mauvais, de notre existence ? Notre jeunesse, le mariage, les enfants, la perte des parents et parfois celle d’un de nos enfants ? Tout cela dans le contexte particulier à l’époque.
Bon. Je ne veux pas trop vous ennuyer avec mes excès de sensibilité. Bonne soirée.
Inscrit le: 02 Fév 2007 Messages: 308 Localisation: Var
Posté le: 05-03-2007 20:05 Sujet du message:
Bonsoir Musika,
Je suis très heureux d’apprendre que tu as aussi des origines vendéennes. L’Aiguillon sur Mer, dont j’ai déjà parlé, est situé dans le canton de Luçon. J’ai envoyé, il y a quelques semaines, trois messages concernant l’Aiguillon, dans le forum « voyages en France ».
Es-tu déjà venue dans cette région ? J’y passais mes vacances étant enfant et j’y ai demeuré de 1985 à 1996. Maintenant je suis dans le midi. Je ne conduis plus que pour faire les commissions, donc je ne retournerai jamais en Vendée. Je le regrette.
En ce qui concerne la Normandie je n’y suis allé que deux fois. Une fois en 1940, à la base de Caen-Carpiquet, et une autre fois vers 1960 pour visiter les plages de débarquement.
Bonne continuation Musika.
Bien amicalement.
forcement SOSTENE,...il bossait tout le temps, pauvre gamin....
dans les campagnes, il y avait les moissons, le bois a ramasser, l herbe aux lapins.......le jardin à retourner pour les patates, et les poireaux,
sans compter le poulailler......
dans les écoles, le poêle à remplir.... LE BOIS a couper,
et aussi n'oublie pas, les pièges à lapin à poster....le plumage des pigeons, ou de la poule d eau.....
sans compter, le ramasser des noix, des champignons, etc......
et, je ne te parle pas des poubelles à bruler, en pleine aire
maintenant, le gosse ne s ennuie pas, il court après, le sport, le caté, le cinéma, les grands parents,
je t assure, trouver une plage, pour qu'il se repose, c'est un vrai casse
tête.....
avec tous mes respects SOSTENE :D _________________ poete_musika..4 mains
Inscrit le: 24 Mar 2005 Messages: 6577 Localisation: Landes
Posté le: 07-03-2007 18:57 Sujet du message:
Bien dit Sostène.....Je suis des années 1930, et je ne me suis jamais ennuyée, malgré que je ne suis pas née à la campagne.
heureux de ramasser le bois, un jeu - heureux de choisir la meilleure herbe pour les lapins qui vont se régaler - heureux de voir pousser les légumes et les fleurs que l'on a planter -
Heureux de vivre en plein air, sous le ciel bleu ou gris - heureux de nourrir la volaille qui vous reconnaisse et arrive en courant - heureux d'aller à la pêche taquiner le poisson -
heureux de ramasser le foin, le blé et en remplir les greniers - heureux d'aller à la cueillette aux fruits - chasser les beaux papillons -
et quand on a tout fini, se reposer à l'ombre d'un arbre avec une B D en gardant les vaches....tout ça, je le faisais pendant les vacances.
Ce n'étais pas difficile pour moi, je suis fille de la terre.
Mais pour celles qui sont filles de l'eau, ou filles de l'air, ou de feu, je comprends que cela doit être pénible.
chacun dans son élément, la vie est harmonieuse. _________________
on devrait bâtir les villes à la campagne, l'air y est plus pur
Inscrit le: 02 Fév 2007 Messages: 308 Localisation: Var
Posté le: 07-03-2007 20:41 Sujet du message:
Bonsoir Musika,
Lorsque j’ai été démobilisé, en octobre 1945, et que je suis rentré en métropole, j’ai constaté deux choses : les parisiens et les banlieusards étaient maigres comme des coucous et avaient les poches vides alors qu’en province ceux qui vivaient des produits de la mer ou de la terre avaient bien amélioré leurs conditions de vie par rapport à l’avant guerre.
Pour en revenir aux enfants des année 30 et 50, ceux qui étaient fils ou filles de cultivateurs n’avaient pas, bien sûr, le temps de s’ennuyer. Cependant les enfants, de 12 /13 ans, qui vivaient dans les agglomération urbaines, et qui n’étaient pas astreints aux mêmes travaux physiques que leurs homologues des campagnes, ne manifestaient pas pour autant un ennui insupportable. Pas de plaintes genre : « J’en ai marre ! J’m’ennuie ! ».
Il est possible que tes petits-enfants, Musika, aient un emploi du temps chargé qui ne leur donne pas le temps de s’ennuyer mais pour d’autres le « J’en ai marre ! J’m’ennuie ! » est « très tendance ». Il faut dire qu’ils se sentent souvent frustrés de ne pas posséder ce que certains de leurs petits camarades possèdent et si, un jour, ils ont enfin ce qu’ils désirent le temps n’est pas loin où ils réclameront encore autre chose. Pour les parents c’est le tonneau des Danaïdes.
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