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[Marie]

Michael Jackson est mort jeudi à l'âge de 50 ans dans un hôpital de Los Angeles où il avait été admis en urgence à la suite d'une crise cardiaque. Star planétaire, son décès suscite des réactions dans le monde entier. Célébrités du showbizz, hommes politiques et fans du monde entier pleuraient la disparition du chanteur, dont le grand retour sur scène était attendu cet été à Londres.


Transporté à l'hôpital alors qu'il était dans le coma

«M. Jackson a été transporté à l'hôpital. Il avait perdu connaissance lorsqu'il a été admis et son décès a été constaté à 14h26 (22h26 à Paris) cet après-midi», a déclaré un porte-parole de l'institut médico-légal du comté de Los Angeles, le lieutenant Fred Corral. Selon le Los Angeles Times et le site internet people TMZ.com, qui le premier a annoncé la nouvelle, il a été victime d'un arrêt cardiaque à son domicile de Holmby Hills, un quartier riche de Los Angeles où il louait un manoir depuis janvier dernier. Il a été transporté en ambulance à l'hôpital Ronald-Reagan de l'UCLA (Université de Californie à Los Angeles), à quelques kilomètres de là.

«Pas quelque chose d'inattendu» selon l'avocat de la famille

Le porte-parole de l'institut médico-légal s'est refusé à toute précision sur les causes du décès, expliquant qu'une autopsie serait pratiquée, sans doute dès vendredi. L'avocat de la famille Jackson, Brian Oxman,interrogé sur CNN, a affirmé, lui, que la mort du chanteur «n'est pas quelque chose d'inattendu (...) à cause des médicaments qu'il prenait». Un des ex-managers de Jackson, l'homme d'affaires tunisien Tarak Ben Ammar, a accusé des médecins «charlatans» et «criminels» d'avoir profité du fait que la star était un «hypocondriaque» se bourrant de médicaments. Fin mai, les organisateurs de sa tournée avaient annoncé que le lancement de l'ambitieuse série de concerts avait été repoussé de quelques jours en juillet, jurant que cela n'avait «rien à voir» avec la santé du chanteur.

L'un des frères de Michael Jackson, Jermaine, a lu un communiqué devant la presse à l'hôpital selon lequel les médecins ont tenté de ranimer son frère pendant une heure, sans succès. Le visage ravagé, il a évoqué un «arrêt cardiaque». Peu avant 19 heures (3 heures à Paris), la dépouille - enveloppée dans un linceul blanc - a été conduit à la morgue de Los Angeles, un transfert retransmis en direct par les télévisions locales.

Des hommages du monde entier

Le monde du showbiz a chanté à l'unisson les louanges de «l'une des figures les plus influentes et les plus emblématiques de la musique», selon le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger. Quincy Jones, le producteur qui a fait de Jackson une pop-star mondial dans les années 1980, s'est dit «totalement bouleversé», tandis que Madonna a avoué «ne plus pouvoir (s)'arrêter de pleurer». Les hommages sont aussi parvenus de gouvernements étrangers, du Japon au Royaume-Uni en passant par la France ou l'Afrique du Sud. Alors que toutes les télévisions américaines rivalisaient d'éditions spéciales, des centaines d'admirateurs, beaucoup portant des T-shirts à l'effigie de leur idole, se sont rassemblés tout l'après-midi devant l'hôpital. Mêmes scènes à l'autre bout du pays, à Harlem, devant la légendaire salle de concerts «Apollo», haut lieu du rythm'n'blues et la musique soul.

De l'enfant prodige à la star déchue

Depuis son acquittement en Californie en 2005 au terme d'un retentissant procès pour attouchements sexuels sur mineur, Jackson avait vécu quasiment retiré du monde, notamment à Bahreïn et à Las Vegas. Doté d'une voix reconnaissable entre toutes, danseur hors du commun, l'artiste était déjà célèbre avant l'âge de 10 ans ans, grâce au groupe familial «Jackson Five», avant de passer progressivement au statut de star planétaire avec des albums comme «Off The Wall» et surtout «Thriller» (1982), l'album le plus vendu au monde.

Pourtant, dès les années 1980, Jackson avait montré des signes physiques et comportementaux étranges et, au-delà du phénomène musical, était devenu un phénomène tout court. En 1993, son image de doux excentrique réfugié dans un ranch californien baptisé «Neverland» (en hommage à Peter Pan), avait volé en éclats avec une première plainte, celle d'un adolescent de 13 ans l'accusant d'attouchements. L'affaire s'était réglée à l'amiable contre 23,3 millions de dollars.


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