Retraite Active

[JONAS18]

L'été 2011 sera-t-il pire qu'en 1976 ?
jeudi 19 MAI 2011, 19:31


Et si 2011 ressemblait à 1976 ? Alors que 33 départements sont désormais concernés par des restrictions d’eau, la sécheresse qui sévit en France depuis le début de l’année agite le spectre de cette année 1976 record, parmi les plus sèches du 20e siècle.

Récoltes de céréales compromises, qui entraînent la hausse du prix de l’alimentation du bétail, vendanges avancées, risques d’incendies de forêts : la peur d’une année caniculaire, 35 ans après 1976, est dans toutes les têtes. Le ministère de l’Ecologie a même réuni avec un mois d'avance le comité de suivi hydrologique, pour faire un bilan précis de la situation.

Une situation identique. "A la même époque de l’année, on a une situation comparable à 1976. Les sols superficiels sont même plus secs qu’à la même période, il y a 35 ans", constate Dominique Raspaud, ingénieur-prévisionniste à Météo-France, interrogée par Europe1.fr.

Le manque de pluie, dans l’ensemble du territoire, est flagrant. "On a un déficit de pluie de 70% en avril, par rapport à la normale. Il n’a pas plu pendant tout le mois dans certaines régions du Nord-Ouest, qui sont extrêmement sèches. C’est le cas du côté de Caen, du Mans et de Beauvais", précise la météorologue. Dans ces zones, la pluviométrie habituelle du mois d’avril est de 50 mm.

Et quand la pluie est tombée à certains endroits, c’était souvent sous forme d’orages. Or, pour les récoltes, il vaut mieux des pluies régulières et faibles que des orages localisés.

Pas de pluie prévue à court terme. La situation est d’autant plus inquiétante que Météo-France ne prévoit pas de pluie dans les sept prochains jours. "Aucun passage pluvieux entrainant des intempéries sur une zone étendue n’est attendue. La pluie tombera encore sous forme d’orage", annonce la météorologue.

Des orages sont notamment attendus en Bourgogne. Mais les grandes quantités d'eau qui pourraient tomber devraient ruisseler sur un sol sec, sans entrer dans le sol.

2011, une année chaude. A plus longue échéance qu'une semaine, les scientifiques peuvent détecter un signal, mais dans le cadre d’une grande région, comme l’Europe occidentale par exemple. Cette prévision, qui est réalisée à partir de plusieurs modèles, dans différents centres météorologiques du monde, ne concerne toutefois que les températures, et pas la pluviométrie.

"Ces prévisions convergent pour une probabilité importante d’un trimestre mai-juin-juillet plus chaud que la normale", explique l’ingénieure météo. Un été chaud donc, si on se base sur la moyenne de ces trois mois.

Une année catastrophique pour les agriculteurs ? Alors que nombreux sont ceux qui se réjouissent de leurs après-midis en terrasse, ou de leurs séances de bronzage, les agriculteurs, eux, craignent une année dramatique. Les baisses de rendements, en France et en Allemagne, devraient être drastiques. Agritel, société de conseil spécialisée dans les matières premières agricoles, table sur une baisse de 13% du rendement moyen du blé.

Mais Dominique Raspaud n’est pas si catastrophiste. "Qui dit été plus chaud ne signifie pas été plus sec. Si la pluie tombe régulièrement, ça peut sauver les agriculteurs", estime-t-elle.

Bientôt un "impôt sécheresse" ? En 1976, face à la sécheresse historique, le gouvernement de Jacques Chirac avait recouru à un impôt exceptionnel pour aider les agriculteurs. Au nom de la solidarité nationale, un montant de 6 milliards de francs avait été redistribué à la profession, prenant la forme d’une majoration de 10% de l’impôt sur le revenu au-dessus d’un certain niveau.

En 2011, les contribuables pourraient bien encore une fois donner de leur poche, si la situation devenait critique pour les agriculteurs. Mais, pour la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, il est "trop tôt" pour évoquer un tel scénario, car "on peut sauver la saison".

Pour le moment, la France se tourne donc vers Bruxelles pour aider les paysans sous forme d’aides financières. Autres mesures déjà prises : autoriser les agriculteurs à utiliser toutes les jachères pour nourrir leur bétail, et exhorter les céréaliers à ne pas broyer la paille, afin que celle-ci serve à nourrir le bétail.



Bonjour à tous,

La sécheresse et peut-être une nouvelle canicule sont plus inquiétantes que les tribulations de nos responsables politiques mais l'intérêt des médias reste braqué sur les déboires de DSK. Pourtant, avec des récoltes plus faibles les prix des céréales et de leurs nombreux dérivés vont augmenter. Les mois qui viennent, tout en bénéficiant d'un meilleur ensoleillement, risquent d'être plus difficiles pour l'économie et la santé.
_________________
Vive la vie à la campagne.
Jonas18

[lefebvre]

Bonjour JONAS

Dans l'Aube il n'y a pas de problème, hier au soir nous avons eu un bel orage. Les nappes phréatiques ne sont pas trop basses, et dans les bois il y a encore de l'eau dans les fossés, ce qui, compte tenu de la chaleur de la terre, pourrait annoncer une poussée précoce des champignons.
_________________
DANIEL

[JONAS18]

Bonjour Daniel,

Le niveau du Cher qui coule sous mes fenêtres est plus bas de 30 cm par rapport à l'an dernier.
_________________
Vive la vie à la campagne.
Jonas18

[Finn]

Salut d'Jo, t'a raison, plutôt que de DSK, parlons des réels - néanmoins futurs - problèmes.

Il est vrai que ce « solvant universel » [h2o] sort de notre robinet comme si celà allait de soi, c'est pourtant un fluide des plus précieux qui va le devenir encore plus d'ici 2025 (8 milliards d'individus). Certaines mesures pour ménager cet "or bleu-sang de la Terre" ont été arrêtées, mais elles ne sont pas appliquées. Plutôt que d'appliquer les arrêtés existants, on passe son temps à réinventer la roue et en écrire un nouveau bottin chaque année !

Sans trop pointer du doigt les agriculteurs, 50% des ressources en eau sont à usage agricole, voire 80% en été. Il serait urgent d'adapter les cultures en fonction des volumes prélevables. Un des très gros consommateur d'eau, est le maïs, il serait sage de ne pas le cultiver n'importe où, n'importe comment. À ce jour, 42 départements français ont déjà lancé un arrêté préfectoral limitant certains usages de l'eau. Cependant, certains agriculteurs ne l'entendent pas de cette oreille, ainsi le Gers a suspendu son arrêté sécheresse sous la pression de ces derniers. Dans ce domaine comme en beaucoup d'autres, les responsables et irresponsables ce n'est pas les agriculteurs du Gers, c'est les autres ! L'agriculture moderne intensive peut difficilement nier ses responsabilités dans ce domaine et ce n'est malheureusement pas spécifique à la France, ainsi le gigantesque fleuve Colorado dans le sud-ouest des États-Unis tend à s'assécher, et son débit diminue chaque année - rien qu'entre 2002 et 2010 ce fleuve a perdu un tiers de son débit - du fait des activités humaines dont la principale est le pompage pour besoins agricoles.

Si on ne veut pas, passez-moi l'expression « crever la gueule ouverte » du fait de nos propres dérives consommatoires et comme il en a été pour l'interdiction de fumer dans les espaces publics, il va falloir modifier nos comportements... et surtout traquer sans pitié les fuites. Elles sont responsables d'un gâchis d'eau potable phénoménal... Ceci étant, il ne faut pas dramatiser non plus, aucun risque de pénurie globale en eau n'est à redouter dans notre pays. En ce domaine la France fait partie des pays "riches". L'eau "Made in France" est une ressource globalement exédentaire, mais c'est une ressource mal répartie et très mal gérée. Nous sommes "riches", néanmoins toute richesse s'évapore au soleil, particulièrement celle-là !

Le territoire métropolitain bénéficie en moyenne de 480 milliards de mètres cubes de pluies par an auxquels s'ajoutent 11 milliards de mètres cubes provenant des fleuves transfrontaliers (Rhin non compris). Sur ce total, environ 321 milliards de mètres cubes s'évaporent dans l'atmosphère. Le bilan des ressources internes en eau de la France s'élève donc à 170 milliards de mètres cubes par an. Cela correspond à environ ** 2 800 mètres cubes d'eau par habitant et par an **. Toujours en France métropolitaine, le stock des eaux souterraines est estimé à environ 2000 milliards de mètres cubes, et celui des eaux de surface stagnantes (lacs naturels, grands barrages et étangs) à environ 108 milliards de mètres cubes.
--> Source Météo France et CNRS :

** Le seuil critique retenu par l'ONU est de 1700 mètres cubes d'eau douce disponible par habitant et par an.

NB : Le lavage d’une voiture nécessite entre 200 et 500 litres. Celà fait au moins cinq ans que je n'ai pas lavée la mienne (véridique). Dans mon département il y a une nouvelle interdiction cette année, non seulement je vais la respecter mais en plus ça va me faire un bon prétexte pour continuer à ne pas laver mon tas de ferraille à roulettes. Je vais être cité à l'ordre du mérite des économiseurs d'eau du Val de mon Oise !!

Restons les pieds dans l'H2o Val d'Oisienne avec la salle fraîche du pavillon chinois (datation XVIIIe siècle), le Pont du Cabouillet (datation XVIe, XVIIIe siècle) et Evila la petite sirène de L'Isle-Adam - Code Postal 95290. Evila est l'œuvre du sculpteur belge Marie-Josée Aerts (1990) et est la contraction des trois mots Eve, Isle et Adam.




Humeur subsidiaire... De tous temps les hommes se sont entretués pour la possession de l'eau, bon nombre de conflits contemporains - notamment au Proche-Orient - ont pour origine cette possession... Ce qui nous renvoie éternellement à la même petite phrase « tout pour ma gueule, rien pour les autres » !!

[leon]

Tres bon raisonnement et on vous recconnais bien là ami Finn, chez nous la loire en ce moment, on peut la traverser a pieds mais je pense que cela est du a la reserve d'eau qui est faite pour les centrales nucleaires et des trois barrages en amont.
Pour le mais, perso je n'aime pas cela et il y a deja quelques années qu'il a été conseillé aux agriculteurs de reduire leur semis qu'en est il resulté ?
Pour les économies, je ne pense pas que le smicar puisse reduire plus, donc les économies sont reservées aux plus aisés. (quand je croise une personne qui dit prendre une douche par jour, je me pose certaines questions sauf si elle travaille dans une ambiance salissante (il est vrai que dans un bureau le taille crayon est qualifié de salissant).
_________________
faut y aller tant qu'on le peut, le temp passe vite.