Retraite Active

[Joss]

J'emploie le mot retraité(e), en l'occurrence, pour désigner ceux et celles qui ont cessé leur activité professionnelle quotidienne. J'entends qu'ils sont libérés de la contrainte de l'emploi, mais qu'ils peuvent être plus ou moins jeunes, et plus ou moins actifs, et pas nécessairement des pensionnés.
L'âge de l'obtention de la pension de retraite en France est de 67 ans -cet âge va encore reculer dans les années à venir- et par un évident manque d'emplois, ou pour des raisons de santé, bien des gens vont être retirés de la vie active longtemps avant d'être pensionnés.
Au moins pour ceux qui auront pu se constituer un revenu personnel et complémentaire.

Je lis autour de moi (plus des témoignages que des connaissances) beaucoup de gens qui s'angoissent avant la retraite, ou qui s'ennuient et dépriment dès qu'ils sont retraités !
C'est une chose qui m'a beaucoup étonné, et pour avoir participé à aider des amis, des relations, en difficulté, j'affirme qu'on peut très facilement faire de sa retraite un paradis !

Santé, ressources mesurées, solitude, isolement, ennui, sont les soucis les plus souvent évoqués, et auxquels il est assez facile d'apporter un remède, une solution.
Quelques efforts pour changer ses idées, son environnement, s'adapter à un cadre, un rythme différent, et c'est le bonheur !

Faculté d'adaptation et ouverture d'esprit sont les 2 principes de base. Le reste vient tout seul.
Avec un peu d'aide !

Joss

[Saint-Nabor]

Il semble logique de se poser des questions lorsqu'après plusieurs décénies de travail, il va falloir lâcher tout ça....
Mais pour faire quoi ?
Ceci est d'autant plus vrai lorsque l'on a été un décideur en charge de projets d'importance.

La retraite comme le reste se prépare surtout psychologiquement. Sinon après les quelques semaines où l'on profite ces "longues vacances" l'ennui arrive rapidement.

Mais il y a tellement de choses à faire pour être utile, tellement de projets ou de rêves à accomplir qu'il serait dommage de s'enpriver... Et tout ça avec aucune contrainte de temps.

Oui... La retraite est un bionheur pour qui sait y goûter.
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Je suis bien dans ma peau...Elle est juste à ma taille

[jemigeja]

Bonjour

je le dis et le répète ( à mon âge on radote), tout est une question de choix.

Soit on reste actif, soit on devient ce que les américains appellent une patate de canapé.

Alors, rester actif, ça veut dire quoi ? comme on a tout son temps, chaque chose qui paraissait une corvée peut devenir un passe temps. Pour éviter l'isolement, trouver des associations, pas uniquement de retraités. fréquenter des gens plus jeunes aide à le rester. Développer ses hobbys, apprendre de nouvelles choses.

Bien sur, il y a une question de moyens. Tout le monde ne peut pas partir au bout du monde.

Mais c'est là qu'internet peut aider. D'accord c'est virtuel, mais c'est mieux que rien.
Steve Jobs, le fondateur d'APPLE a déclaré : "quand je veux éteindre mon cerveau, j'allume ma télé. Quand je veux allumer mon cerveau, j'allume mon ordinateur". Rien que sur ce forum, on rencontre des gens de tous les coins du monde. on a forcément des choses à échanger avec eux.
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Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n'en avez pas, c'est que vous n'avez rien fait.
(Clemenceau)

[lefebvre]

Bonjour à tous



Être à la retraite c’est en effet le paradis, surtout quand on a été salarié et que l’on a cotisé pendant toute sa vie (quelles que soient sa profession et ses fonctions). Être à la retraite, c’est aussi changer de vie, se trouver d’autres occupations, d’autres centres d’intérêt, et pourquoi ne pas faire des études…comme apprendre à se servir d’un PC !

Il est évident que pour ceux qui n’ont pas cotisé (ou pas assez) cela peut devenir un enfer.

Malheureusement pour les générations à venir j’ai peur que cela soit le cas. Car ils rentrent dans le marché du travail de plus en plus tard (quand ils trouvent un emploi ?) et à moins de travailler jusqu’à 70 voire 75 ans, ils auront une retraite de misère qui ne pourra pas les aider à vivre.

À moins de faire appel à la solidarité collective, en finançant les caisses de retraite avec des fonds gouvernementaux (comme pour le financement des maisons de retraite), il semblerait qu’à terme, le système de financement des caisses de retraite est appelé à mourir, ou ne plus représenter que la valeur des larmes des futurs retraités.

Nous sommes à n’en pas douter, une des dernières générations à vivre une retraite paradisiaque. Demain, il y aura peu de chance pour que les jeunes d’aujourd’hui arrivent à l’âge de la retraite, et s’ils y arrivent ce sera au prix de sacrifices financiers tout au long de leur vie. Le pire c’est qu’ils ne toucheront finalement qu’une misère, car leurs cotisations auront été bouffées au fur et à mesure par le système.

Oui, la retraite est un paradis…mais nous sommes, " à n'en pas douter ", les derniers à pouvoir en profiter.
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DANIEL

[Joss]

Les "jeunes" entrent aujoud'hui dans la vie active après davantage d'années d'études que leur parents et leurs grands-parents. Cela en moyenne et en France, en raison d'études supérieures ouvertes à un plus grand nombre.

4, 5 ou 6 ans d'études en plus, ça fait reporter l'âge de se retirer de la même durée.
Par ailleurs, nous ajoutons quelques années d'espérance de vie en plus de celle de nos grands-parents, donc de vie en retraite en plus, et on arrive effectivement à des coûts très augmentés.

Il faudra donc payer davantage sur nos cotisations salariales (que ce soit sur le salaire ou sur les charges patronales), et il faudra surtout (c'est heureusement déjà largement pratiqué) avoir un second revenu de retraite, comme nous avons d'ores et déjà besoin d'une assurance santé, complémentaire au régime général.
Le revenu d'un appartement locatif, la rente de son propre logement cédé en viager, ou une assurance garantissant une rente.

Rien n'est surprenant. Cela ne s'est pas avéré en un jour.
Il faut passer le message à la génération actuelle, bien l’informer, car c’est sans doute une démarche personnelle, une chose que les 2 ou 3 générations privilégiées qui ont vécu l’abondance des 30 glorieuses ont oublié : faire la fourmi !
On va aussi redécouvrir une belle valeur : la solidarité.

Ensuite plus de souci d’argent, et il ne reste plus qu’à trouver à s’occuper, comme dit notre amie lorraine de St Nabor : La retraite comme le reste se prépare surtout psychologiquement. Sinon après les quelques semaines où l'on profite ces "longues vacances" l'ennui arrive rapidement.
La "retraite" n'est pas morte, évidemment, mais il faut et faudra bien l'anticiper pour qu'elle soit le plus confortable possible.

[Saint-Nabor]

Chacun d'entre vous, à sa manière l'a exprimé, l'état providence c'est terminé !!!

Mon père, homme sage il s'en fut, m'avait dit "Tu n'auras rien sans rien et croire le contraire est une hérésie"

Le travail (quand il y en a) procure des richesses, il suffit ensuite de les gérer correctement. Depuis l'âge de 14 ans, je travaille, j'en ai aujourd'hui 60 et je travaille encore... Mais le pire c'est que j'aime ça, je m'éclate vraiment dans mon boulot.

Pour autant je n'ai pas peur de la retraite et je me suis fixé une limite. Déjà, j'ai des projets, des envies et aussi des rêves.


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Je suis bien dans ma peau...Elle est juste à ma taille

[Joss]

Bonjour,

Il y a souvent confusion dans l’emploi de la locution « Etat Providence”.
Il ne s’agit pas d’un système magique à la Robin de Bois, mais d’un vrai système social, et qui concerne la grande majorité des démocraties modernes, à des degrés divers.

L’Etat Providence est né en 1880 en Allemagne, en offrant aux travailleurs une protection sociale en contrepartie de cotisations.
On évoquait aussi cette forte idée politique en France dans cette même époque, mais sans générer la même implication sociale de l’Etat, davantage cantonné dans ce qui a été parfois appelé « l’Etat Gendarme », se limitant à ses fonctions régaliennes, de maintien de l’ordre et de défense du territoire.

Le système de « l’Etat Providence » a peu à peu progressé, et continue de le faire. Tous les systèmes de mutualisation s’en inspirent, que ce soient les retraites, la protection sociale, les assurances complémentaires, de maisons, d’autos… Une garantie de capital, ou de rente, est offerte en échange du paiement de primes, de cotisations diverses et variées.
L’impôt -au sens large- est perçu par l’Etat qui redistribue les richesses du pays en assurant l’éducation, la santé, et tout ce qui est nécessaire au fonctionnement du pays, de la société.
L’Etat Providence, même cela sonne comme la marque publicitaire d’un réseau d’assurances, est une réalité durable et indispensable de la protection sociale et de la justice sociale.

L’Etat Providence se renforce partout, et même aux USA, pays de l’individualisme et ultralibéral, s’il en est, mais qui s’est finalement doté d’un système social de santé.
Evidemment, il est fréquemment nécessaire d’opérer des ajustements, en faisant correspondre les recettes et les débours ! Dans tous les domaines, y compris la santé.
La France est passée en un siècle d’industrialisation de 50 heures (ou beaucoup plus) de travail quotidien, sans congés payés, sans assurances santé, sans pension de retraite, à 35 heures avec 5 semaines de congés, et des couvertures sociales pour tout.

Mais le monde tourne, les autres pays changent, et nous obligent à nous adapter en permanence. L’Etat Providence n’est surtout pas remis en cause, mais sa générosité dépend de ce dont il dispose. Quand on redistribue les richesses, on ne peut redistribuer que ce qu’on a en caisse.
Hélas, les ambitions électorales ont tendance à faire dépenser beaucoup plus qu’on ne gagne, et les corrections indispensables engendrent ensuite des secousses extrêmement brutales.
Ainsi, les gens nés en 1955, et après, qui pensaient jusqu'à récemment pouvoir se retirer dans 4 ans avec une pension "convenable", viennent ainsi de voir l’âge de la retraite reculer pour la 2ième fois en quelques mois, tandis que le nombre de trimestres nécessairement cotisés a augmenté, ce qui aura pour conséquence d’offrir un niveau de pension plus bas et plus tard. Et il est certain qu’il y aura d’ici à ce que cette tranche d’âge parvienne à 67 ans, en 2022, de nouveaux allongements, donc de nouvelles érosions des pensions.
Cette mesure corrective aurait dû être mise en œuvre il y a plus de 10ans, laissant à cette tranche d’âge la possibilité de mieux s’adapter à la situation. C’est là, une très mauvaise gestion de l’Etat.
Providence vient du latin « pro », en avant, et « videre », voir, donc du mot prévoyance.

Notre « Etat Providence », n’a pas été prévoyant. Il n’a pas rempli la mission de base pour laquelle il a été missionné par le peuple qui l’a désigné.

[Saint-Nabor]

Sans remettre en cause la solidarité nationale, il n’en demeure pas moins que le système présente quelques effets pervers. Pour certains, les rôles ont été inversés et ils ne se posent plus la question de savoir ce qu’ils peuvent faire pour la société, mais ce que la société peut faire pour eux.
C’est même tellement ancré dans les esprits que j’entends parfois répondre à la question : quelle est votre profession ? – Erémiste !!!
Erémiste serait donc devenu non plus un état transitoire entre le chômage et le travail, mais une situation dont on tire les avantages (fort peu nombreux je le concède) et qui est appelée à durer.

Que les classes laborieuses posent la question, il n’y a en cela rien de surprenant. Oui…Bien évidemment à la solidarité nationale mais pas au prix d’une gabegie dont on sait par exemple que la fraudes aux aides sociales et autres « niches fiscales » coûtent à la France pas moins de 14 milliards d’euros… Une somme quand même qui a elle seule couvrirait largement le déficit de la sécurité sociale.

Pour le reste, c’est juste une question de courage politique. Mais pour cela il faut savoir ce que l'on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire.
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Je suis bien dans ma peau...Elle est juste à ma taille

[Joss]

Des effets pervers, tout en a... Aussi bien les bonnes intentions qui pavent l'enfer, que les médicaments dont les effets indésirables peuvent tuer, ou les justes combats dont les dommages collatéraux sont parfois effrayants.

Bon, ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain !

Si aujourd'hui quelqu'un se dit "érémiste", c'est qu'il vit dans un monde parallèle, le RMI remplacé à partir de 2007 a totalement disparu en juin 2009, il y a plus de 2 ans, au profit du RSA.

On peut facilement imaginer le ton, la dérision, la gêne, la souffrance, de celui qui se présente "érémiste" ou rsa-iste.
Vivre avec une indemnité de 411 à 467€ (personne seule) ne saurait être reconnu sans une certaine honte, comme le principe même d'être assisté, et dans l'incapacité de trouver un emploi.

Sans doute quelques-uns s'en accomodent-ils. Un petit nombre qui ne saurait cacher la forêt de tous ceux qui n'en sont pas fiers, ni satisfaits.

Ces laissés pour compte de l'emploi, de la vie, sont aussi des parents. Les aider, c'est aider leurs enfants, c'est aider la société, c'est nous aider, tous.
Ces revenus d'insertion et de solidarité peuvent être le lien indispensable jusqu'à un nouvel emploi.
Et un emploi, c'est un cotisant qui va participer à l'effort collectif d'alimentation des caisses de retraite !
On y revient !

[roberte]

depuis la fermeture des usines plus de boulot
et pour trouver ailleurs il faut une voiture
pas d argent pour acheté une voiture
faut de l argent
c est le chat qui se mord la queue
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