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Chronique du temps présent......

 
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coujou



Inscrit le: 30 Déc 2008
Messages: 2533
Localisation: pays de loire

MessagePosté le: 14-11-2011 12:30    Sujet du message: Chronique du temps présent...... Répondre en citant

Chronique du temps présent.....

L'ETAT C'EST NOUS ! ! !



Pour paraphraser Jean-Luc Godard, deux ou trois choses que je sais de la France aujourd'hui ...
D'abord, ce goût bien français pour l'incantatoire à trois temps :
Harpagon, bien sûr, « ma cassette! ma cassette! ma cassette ! »,
De Gaulle ensuite « l'Europe! l'Europe ! l'Europe ! »
et maintenant le chœur des commentateurs économiques et politiques
« La crise ! La crise ! La crise ! ».


L'ÉTAT C'EST NOUS[/s



[size=18]La crise - merci La Fontaine - cette pelée, cette galeuse « dont venait tout le mal » ...
Rien ne va plus au grand casino de la finance et les joueurs qui haïssent l'État se tournent pourtant vers lui
sans vergogne, suppliant qu'il leur rachète des jetons pour recommencer à jouer.
Mais l'État c'est nous ( n'en déplaise au quatorzième Louis ) et les jetons en questions sont...
nos impôts sollicités pour « recapitaIiser les banques ». !
Une jolie formule en forme de cache-misère.

Donc la crise, terrible punition imposée par le dieu des marchés devant lequel se prosternent les gouvernements occidentaux.
AAA... est grand et la Bourse est sa... prophétesse.
Tout cela pour passer sous le tapis la démocratie et son insolente volonté à s'en remettre aux volontés du peuple.
Le peuple n'a qu'à se taire et à obéir à ses chefs qui savent mieux que quiconque ce qui est bon pour que les riches restent... riches,
les pauvres... pauvres et que les vaches... européennes soient bien gardées.

Ensuite cette idée reprise sur tous les tons, à tous les temps, à tous les modes, par les membres de la majorité actuelle :
" La France a vécu, vit et ne doit plus vivre au-dessus des moyens. " ( SIC )

Mais de qui parle-t-on ?
Qui vit en France au-dessus de ses moyens ?
Les huit millions de personnes vivant, selon l'Insee, sous le seuil de pauvreté ?
Les quatre millions de chômeurs officiels ?
Les bénéficiaires du RSA ?
Les travailleurs pauvres dont le salaire minimum n'a pas augmenté d'un pouce depuis cinq ans ?
Les travailleurs sans papiers qui payent leurs impôts et leurs cotisations sociales sans bénéficier d'aucun droit ?
Les femmes isolées ?
Les retraités faisant la queue aux Restos du cœur ?
Serait-ce eux qui ruinent la France ?
Ne serait-ce pas plutôt les rentiers abrités derrière leur bouclier fiscal ?
Les actionnaires des entreprises du CAC 40 ?
Les restaurateurs et leur TVA tombée du ciel ?
Les patrons des grandes entreprises capables de gagner en un jour ce que d'autres ne gagnent pas en une vie ?
Les prévaricateurs, les profiteurs de tout poil et de toute plume, laudateurs du libéralisme forcené, ce tueur en série
qui poursuit son rêve fou d'éliminer l'Éducation Nationale, l'Hôpital public, la Justice, la Poste, les transports ...

Enfin, cette leçon de réalisme que les poliiques nous assènent de mêdia en média :
Il n'y a pas d'alternative, le marché c'est la démocratie et le capitalisme le stade ultime le l'organisation humaine, la fin de l'histoire.

Bémol... Si l'Histoire ( avec un grand H ) nous apprend quelque chose c'est bien cela :
La politique qui consiste à vouloir sans cesse faire baisser les salaires, à ruiner voire à supprimer tous les services
publics est celle qui a été conduite en Allemagne dans les années trente et qui a porté Hitler au pouvoir.
Joli résultat pour sauver la fortune de quelques uns !

Contrairement aux âneries suffisantes de tant et tant, l'urgence en France n'est pas de sauver la cassette des banques
ni de rassurer les spéculateurs en crise mais de redonner un sens à la démocratie en rendant aux citoyens le pouvoir
de contrôle et de décislion, c'est-à-dire, rétablir les prérogatives de l 'État contre l'oligarchie financière qui prétend lui imposer sa loi.

Comme le déclarait Robespierre en 1792 à la tribune de la Convention :
" Quel est l'objet de la société ? C'est le maintien des droits imprescripibles de l'homme !
Quel est le premier de ces droits ? Celui d'exister !
La première loi sociale est donc celle qui garantit à tous ses membres les moyens d'exister ».

Auteur de presse : Gérard Mordillat.



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Saint-Nabor



Inscrit le: 14 Oct 2007
Messages: 2464
Localisation: Lothringer Orientale

MessagePosté le: 14-11-2011 16:23    Sujet du message: Répondre en citant

Tout discours simpliste est forcément réducteur.

L'auteur de ce pamphlet néglige certains détails comme par exemple si les riches sont moins riches, les pauvres n'en seront pas plus riches pour autant.

La spéculation a des torts et c'est indéniable, mais à elle seule, elle ne saurait supporter la responsabilité de tous les pêchés d'Israël.

Au premier chef, la faute est politique, rien que politique et toujours politique. Qui a permis des déficits abyssinaux ? Qui pour des convenances politiques et des profils de carrière a menti aux Français en leur faisant croire que l'emprunt était la source de tous nos maux ?
Qui encore, au fil des décénies, de droite comme de gauche a manqué de courage politique pour dire et mener un combat réel contre les inégalités (d'autre aurait dit la fracture sociale), le chômage, la précarité et plus généralement tous les maux endémiques de notre société ?

Les spéculateurs ? Ils ont profité d'un système mis en place par les politiques car se sont souvent les mêmes ! Les uns ont besoin des autres et vice et versa.

Si vous aviez mené les finances de votre ménage comme on a mené celles de la maison France, vous seriez devant la commission d'endettement avec interdiction bancaire.
Cette banqueroute frauduleuse et l'oeuvre des politiques et de personne d'autre, mais c'est aux Français les plus pauvres d'en payer le prix.

Mon père me disait parfois "voter c'est mettre son poing dans sa poche" Encore faut-il bien savoir voter ou plus exactement savoir pour qui on va voter. Le geste n'est pas anodin, il engage notre avenir...
Et celui de nos enfants et petits enfants !

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