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Merkel ne veut pas d’un saut fédéral mais d’un super Maas

 
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lefebvre



Inscrit le: 09 Mai 2007
Messages: 1656
Localisation: La Champagne

MessagePosté le: 02-12-2011 07:17    Sujet du message: Merkel ne veut pas d’un saut fédéral mais d’un super Maas Répondre en citant

Merkel ne veut pas d’un saut fédéral mais d’un super Maastricht


Angela Merkel finit par être exaspérée. La chancelière allemande ne cesse de faire des concessions, de brûler ses cartouches politiques et de bousculer le Bundestag, pour sauver l’euro. Pourtant, les décisions européennes, au lieu de calmer les marchés, ne font qu’accroître l’incertitude. Les Européens en sont largement responsables : après chaque sommet, il en est un pour déclarer que les décisions prises sont déjà insuffisantes, comme cet été la Commission, ou les remettre en cause, à l’instar premier ministre grec Georges Papandreou avec son référendum avorté.
Pis, l’intendance ne suit pas. Le 27 octobre, Mme Merkel a accepté avec les Européens de recapitaliser les banques, de renflouer une nouvelle fois la Grèce et d’augmenter la capacité du fonds européen de stabilité financière (FESF). Un mois plus tard, rien n’a avancé.
Alors à Berlin, on exige que les Européens mettent en œuvre leurs engagements. Le gouvernement refuse de céder à l’ « hystérie » des marchés anglo-saxons, qui veulent que la banque centrale européenne (BCE) rachète durablement la dette des pays en difficulté, ou exigent la création d’euro-obligations. La réponse est « Nein ». Cette ligne de négociation très dure bougera sans doute un peu, avant le conseil européen des 8 et 9 décembre, alors que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont engagés à faire d’ici là des propositions institutionnelles. Mais il ne doit pas y avoir de malentendu sur la chancelière, qui n’est pas prête à basculer vers les Etats-Unis d’Europe.

L’euro est cassé, Berlin veut en corriger les erreurs de constructions, mais certainement pas abandonner les principes fondateurs adoptés en 1991 à Maastricht : la BCE veille à la stabilité monétaire tandis que chaque Etat doit gérer ses finances en père de famille. Le pacte de stabilité s’étant révélé insuffisant, la surveillance et les sanctions vont être durcies fortement pour que tous retrouvent sur 20 ans un endettement inférieur à 60% du PIB. La faillite de la Grèce ayant été le talon d’Achille de l’euro, le mécanisme d’aide sera conservé, mais il n’y aura pas de solidarité illimitée.

Ainsi, nul ne prévoit de transformer la BCE en Reserve fédérale américaine, susceptible d’acheter indéfiniment de la dette publique. A force de soutenir les pays en difficultés, la banque centrale devra être renflouée par le contribuable allemand, sans qu’il ait son mot à dire sur les gouvernements fautifs : non démocratique pour la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, inacceptable par la Bundesbank. Pour l’heure, M. Sarkozy et Mme Merkel ont conclu un armistice, laissant à la BCE faire son devoir : acheter de la dette italienne souhaite Paris, cesser ces opérations le plus tôt possible, espère Berlin.
Pour la même raison, Mme Merkel ne veut pas d’euro-obligations. Celles-ci permettent d’aller emprunter avec la signature de son voisin, -comprendre le contribuable allemand- sans avoir à lui rendre des comptes sur l’usage fait des fonds levés. Elles augmenteraient le coût du crédit outre-Rhin et feraient perdre à moyen terme son AAA à l’Allemagne.

Surtout, elles effaceraient les différences de taux entre les pays européens. La zone euro a connu cette période, pendant dix ans, lorsque les taux des pays du sud se sont alignés sur ceux de l’Allemagne. Affranchis de la pression des marchés, ils ont laissé dériver leurs finances et leur compétitivité.

Cette dérive pourrait être évitée en faisant un saut fédéral. Mais les Allemands n’imaginent pas avoir leur mot à dire sur les 35 heures ou le budget de la défense en France. Toute nouvelle délégation de souveraineté doit être soumise à référendum, comme l’a exigé la cour de Karlsruhe. « Ce saut fédéral ne passera pas, ni chez nous, ni en France », estime-t-on à Berlin.
On en revient donc aux méthodes classiques mais non appliquées depuis Maastricht : prévenir tout dérapage des économies, à l’aune de critères multiples ; sanctionner automatiquement les pays qui ne respectent pas la trajectoire de réduction de la dette. La Commission assurera cette surveillance et les décisions seront soumises au verdit de la cour de justice de Luxembourg, propose Berlin. Quant au Parlement européen, il n’est pas question qu’il ait son mot à dire sur les budgets, qui restent du ressort des Parlements nationaux.
Ces institutions ont un problème de légitimité : elles représentent les 27 pays de l’UE, et pas la zone euro. Là n’est pas l’essentiel pour l’Allemagne. Elle veut que la Pologne et les pays de l’élargissement adhèrent in fine à l’euro, comme l’exigent les traités. S’il y a un cas à régler, c’est celui du Royaume-Uni et du Danemark, qui ont une dérogation, et la Suède, qui viole le droit en n’adoptant pas l’euro. Mais Berlin se refuse à mettre en place de nouvelles institutions pour la zone euro.

Arnaud Leparmenti
édition de rue89

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DANIEL
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JONAS18



Inscrit le: 14 Mai 2007
Messages: 4044
Localisation: Berry

MessagePosté le: 02-12-2011 08:04    Sujet du message: Répondre en citant

Je cite:

"La chancelière allemande ne cesse de faire des concessions, de brûler ses cartouches politiques et de bousculer le Bundestag, pour sauver l’euro"


Bonjour Daniel,

Je laisse ce genre d'affirmation à la responsabilité de son auteur. J'ai pu lire à de nombreuses reprises que la bonne volonté allemande était très loin d'être ce qui est écrit supra. Tous les observateurs, ou presque, sont d'accord pour reprocher une allégeance coupable à Nicolas Sarkozy.

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Jonas18
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jemigeja



Inscrit le: 18 Juil 2010
Messages: 5656
Localisation: Bourgogne

MessagePosté le: 02-12-2011 09:32    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour

Sur ce sujet, un article du site les Echos

La menace d'un contrôle budgétaire accru des instances européennes a réveillé, à gauche, de vieux réflexes eurosceptiques et antiallemands. La recherche d'une meilleure gouvernance, en discussion depuis quelques semaines, serait le fruit d'un diktat de Berlin, qui chercherait à « imposer ses règles », « son modèle », bref à mener « une politique à la Bismarck », selon l'expression d'Arnaud Montebourg. Il est vrai que la culture de la stabilité que l'Allemagne souhaite inoculer au reste de l'Europe n'est pas naturelle à la France. La dérive de ses comptes publics en atteste. Mais il est difficile d'affirmer que les réformes menées depuis le début de la crise de la dette sont entièrement téléguidées par l'Allemagne. Le premier plan de sauvetage à la Grèce a été soutiré par le président Sarkozy à Angela Merkel, qui n'avait pas compris, aux prémices de la crise, que celle-ci allait rapidement concerner l'ensemble de la zone euro. De même, la mise en place du Fonds européen de stabilité censé soutenir les pays les plus endettés de la zone euro est une « victoire française », s'il faut parler en termes guerriers. Berlin a même fini par accepter la mise en place d'un embryon de fonds monétaire européen (le Mécanisme européen de stabilité) créé avec un capital majoritairement allemand. En échange de cette solidarité financière, l'Allemagne a exigé davantage de discipline budgétaire.
Rien que le respect du traité
Dès le printemps 2010, il a été admis que le Pacte de stabilité serait renforcé. En octobre 2010, Paris parvenait encore à assouplir la position allemande, qui voulait, déjà, une automaticité des sanctions en cas de dérive des déficits publics. Car si Angela Merkel réclame une chose aujourd'hui, ce n'est rien d'autre que le respect du traité de Maastricht et du Pacte de stabilité, qui, dès 1997, imposait aux Etats devant partager la monnaie unique de ne pas dépasser 3 % de PIB de déficit publique et 60 % de PIB de dette. Or la plupart des gouvernements ont allègrement outrepassé leurs droits. Nicolas Sarkozy partage aujourd'hui la détermination de l'Allemagne à resserrer la discipline budgétaire dans la zone euro. Simplement, il entend que les gouvernements conservent le pouvoir de déclencher des sanctions là où Berlin préfère placer le bâton entre les mains des institutions européennes. Cette dernière solution est du reste la meilleure pour couper court aux critiques antiallemandes.
Au fond, la seule exigence d'Angela Merkel que la France a dû accepté l'automne dernier, c'est la participation des créanciers privés à la dette souveraine. Certains en Allemagne s'en mordent encore les doigts, car c'est cette porte ouverte à un risque de défaut d'un pays de la zone euro qui a fini d'affoler les marchés.


Dans ce domaine toujours, les déclarations de Montebourg comparant Merkel à Bismarck ne risquent pas d'améliorer les convergences franco allemandes. heureusement qu'il est dans l'opposition, et qu'il ne représente pas un courant majoritaire dans son parti !!!


Depuis, il y a eu l'accord des banques mondiales pour se prêter de l'argent entre elles avant de le reprêter aux états avec de faibles taux d'intérêt, afin de diminuer les spéculations. C'est bon et mauvais signe. Bon car ça peut saver rien moins que l'économie mondiale. mauvais, car quand on arrive à ce type d'union sacrée, c'est que la situation est plus que catastrophique.

Pour ce qui est du fédéralisme, tout le monde s'accorde à dire que ce qui a manqué pour minimiser la crise de l'euro, c'est une gouvernance centralisée.
un état européen fédéral aurait peut être pu mieux gérer les choses.
Le fait de faire contrôler les budgets nationaux par la commission européenne s'en approche.

Et plus que jamais, en France comme partout en europe, la règle d'or s'imposerait, pour graver dans le marbre l'abandon des déficits. Il est dommage que certains s'y opposent, toujours par démagogie, par doctrine d'opposition systématique, à moins que ce ne soit pour avoir les mains libres pour creuser leurs propres déficit si par malheur ils arrivent au pouvoir.
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(Clemenceau)
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