Retraite Active Index du Forum Retraite Active
Ce forum s'adresse à tous les retraités et futurs retraités. Les membres de ce forum ont la possibilité de discuter de tous leurs centres d'intérêt que ceux-ci soient les voyages, les loisirs ou l'actualité, entre autres.
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

L'Express a passé au crible le quinquennat.

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Retraite Active Index du Forum -> Actualité du moment
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
lefebvre



Inscrit le: 09 Mai 2007
Messages: 1656
Localisation: La Champagne

MessagePosté le: 26-01-2012 06:10    Sujet du message: L'Express a passé au crible le quinquennat. Répondre en citant

2007-2012 : L'Express a passé au crible le quinquennat. Exercice difficile, car la crise, la méthode et le style du président polluent les résultats. Au final, on peut le créditer de bonnes réformes, mais aussi lui reprocher de ne s'être attaqué que trop tardivement et trop peu à des problèmes de fond.


Le bilan de Nicolas Sarkozy? En cinq ans, le chômage a augmenté, la dette et les déficits publics ont explosé, la France a connu une récession et, désormais, une croissance plate, le pouvoir d'achat stagne, dans le meilleur des cas. Le candidat Sarkozy, l'homme du "plein-emploi d'ici à cinq ans", celui du "travailler plus pour gagner plus", celui qui n'a "pas été élu pour augmenter les impôts", n'a respecté aucune de ces promesses. Mais il faut vivre sur Mars ou sur Vénus pour ignorer cette réalité: la crise a bouleversé le quinquennat.

Le bilan du chef de l'Etat? François Mitterrand est le héros de la suppression de la peine de mort, Jacques Chirac celui du non à la guerre en Irak. Nicolas Sarkozy entrera-t-il dans l'Histoire pour avoir créé... la QPC, des initiales dont le sens échappe à beaucoup?

Le bilan du président de la République? Mais quel président ? Celui qui donne plus de pouvoirs à l'opposition et au Parlement ou celui qui pistonne son fils pour un emploi? Celui du "petit Français au sang-mêlé" ou celui qui stigmatise les Roms dans son discours de Grenoble?

L'exercice est donc difficile, car pollué par un choc financier, économique et social inédit depuis 1929, une méthode qui donne le tournis, un style, une personnalité qui oblitèrent souvent les meilleures intentions. Difficile, mais pas impossible.

D'abord, le poids de la crise. Pour en neutraliser l'effet, prenons Nicolas Sarkozy au mot en regardant du côté de l'Allemagne, ce modèle que le président ne cesse de vanter. Plongé dans la même tourmente et avec la même monnaie, le premier pays de la zone euro fait mieux. Sa croissance, plus sensible que la nôtre aux chocs extérieurs, a plongé davantage au plus fort de la crise, en revanche, son taux de chômage n'a pas explosé.

Bonnes mesures, mais insuffisantes

Le poids de sa dette a atteint le même niveau que le nôtre, mais il se réduit bien plus vite. Cette comparaison révèle donc les failles de l'économie française - une industrie pas assez compétitive - et celles de Nicolas Sarkozy: s'il a dit, très tôt, qu'il ne voulait pas d'une "France sans usines", il ne s'est pas donné les moyens massifs de stopper l'hémorragie. S'il a pris de bonnes mesures (montée en puissance du crédit d'impôt recherche, création du Fonds stratégique d'investissement, suppression de la taxe professionnelle), elles sont insuffisantes. C'est à quelques semaines de la présidentielle que le futur candidat (re)découvre les vertus d'une politique de l'offre, favorable à la croissance des entreprises. On ne saurait lui faire grief de ne pas avoir aboli, en cinq ans, les erreurs de gestion de ses prédécesseurs. Mais de ne pas s'y être attaqué dès l'été 2007.

Ensuite, la méthode. Nicolas Sarkozy a ouvert la plupart des chantiers annoncés, à un rythme tonitruant. Il mène tout de front, y ajoute de nouvelles annonces, comme la réforme des retraites ou, en toute fin de mandat, celle du financement de la protection sociale. Les projets, les commissions, les missions, les rapports se chevauchent, parfois contradictoires ou redondants. Se dégage ainsi un tableau impressionniste dont le dessein échappe à l'observateur. Les franches réussites (voir pages 42 et 43) restent, pour la plupart, loin des préoccupations quotidiennes des Français. Certaines réformes, bâclées, expriment davantage une rage de dire "Voilà c'est fait !" qu'une avancée réelle.

La méthode, c'est aussi le volontarisme. Le candidat avait réussi à faire croire de nouveau à la politique. Le président en a touché les limites. En Europe, où il faut convaincre 26 autres pays. Au sein du G 20, où les conceptions françaises font exception: Nicolas Sarkozy a le mérite d'avoir créé cette instance, réussissant à être "prescripteur de l'agenda international", comme le dit un proche, mais il a dû remiser ses ambitions (par exemple, la réforme du système monétaire international, la réévaluation de la monnaie chinoise, l'adoption générale d'une taxe sur les transactions financières). Jamais le décalage entre l'emphase des discours et l'homéopathie des remèdes n'aura été si grand. Y compris sur un thème hyper sarkozyen comme celui de la sécurité : la violence d'une société ne s'abolit pas à coups de lois, même quand on les multiplie. Le fossé est d'autant plus profond que le président dramatise les situations pour mieux valoriser ses victoires. A vaincre sans péril... Mais, quand ils surviennent, l'échec ou le renoncement n'en apparaissent que plus retentissants. La réforme de la dépendance devait nous préserver d'une France peuplée de vieillards grabataires et solitaires. Elle a été abandonnée. Le maintien du triple A était un bien précieux qu'un combat énergique allait sauvegarder. Il n'en fut rien.

Enfin, il y a le style et la personnalité. Un exemple, parmi d'autres: le président qui a décidé de soumettre le budget de l'Elysée au contrôle de la Cour des comptes - mesure salutaire, courageuse et durable - est aussi celui qui, le 8 janvier 2008, étalait son bonheur conjugal tout en annonçant: "Les caisses sont vides." Lequel des deux l'Histoire retiendra-t-elle?
_________________
DANIEL
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Retraite Active Index du Forum -> Actualité du moment Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum

Les cles du midi retraite Plan retraite


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com