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Posté le: 05-04-2012 11:44 Sujet du message: Aberrations doctrinaires
Bonjour
Melenchon se distingue à nouveau : vu sur Le Point.fr :
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a jugé mercredi que le recours à l'apprentissage comme un des moyens de lutter contre le chômage des jeunes était "une très mauvaise idée". "C'est une très mauvaise idée, même les patrons n'en veulent pas parce qu'ils savent très bien qu'une entreprise n'est pas une école", a fait valoir, lors de Questions d'info LCP/France Info/Le Monde/AFP, l'ex-ministre délégué à l'enseignement professionnel du gouvernement Jospin. "Il faut arrêter avec cette histoire d'apprentissage, c'est une idée qui ne peut venir que d'une tête mal organisée qui ne connaît rien à la vie du peuple", a poursuivi Jean-Luc Mélenchon en estimant que le modèle allemand, auquel s'est référé à plusieurs reprises dimanche le président Nicolas Sarkozy, n'était "pas transposable".
C'est lui qui ne comprend rien. Pour un ex-ministre délégué à l'enseignement professionnel, c'est du grand n'importe quoi.
Par expérience, presque 40 ans dans les services de l'emploi, je peux affirmer qu'un jeune sortant d'apprentissage trouve un boulot beaucoup plus facilement que celui qui sort de l'école, à même niveau de diplôme. Le rapport était d'environ trois placés en sortant d'apprentissage, pour un sortant de l'école...La logique des employeurs est que l'apprenti a beaucoup plus de pratique, car il a eu en même temps la formation et une première expérience de l'entreprise.
De plus, l'apprentissage ne s'arrête pas au CAP. On peut aller jusqu'à bac+5. Et dire que les entreprises ne sont pas des écoles est une gigantesque erreur, les grosses boites ayant créé des centres de formation justement pour les formations en alternance.
C'est vraiment un discours de démagogie galopante, à l'usage d'un public bien endoctriné à gauche...lamentable... _________________ Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n'en avez pas, c'est que vous n'avez rien fait.
(Clemenceau)
Posté le: 07-04-2012 01:05 Sujet du message: C'est la lutte finaaaleee !!
jemigeja a écrit:
public bien endoctriné à gauche...lamentable...
Dis-moi amigo, prendrais-tu les électeurs de gauche pour des abrutis décervelés ? Pour De pauvres hères marchants aveuglément dans les pas du premier tribun qui passe ! Faudrait quand même pas mettre tout le monde dans le même panier, mon cher Méluche killer !
Ceci étant, concernant l'apprentissage - auquel je suis totalement favorable - il me semble en effet que le FdG à tout faut. Il y a néanmoins un problème, un immense problème, c'est que les entreprises ne veulent pas jouer le jeu. Trouver un apprentissage ou une formation en alternance, c'est un véritable parcours du combattant, tous les parents le savent.
Sur Pôle Emploi, je vais te donner l'appréciation sans appel de ma plus jeune fille (26 ans) sur cette fusion anpe-assedic : j'y vais uniquement quand j'ai du temps à perdre et si je n'ai besoin de rien !
Tu es un ancien de l'agence, ami Jemi et tu dois bien savoir ce qu'il en est. Le Pôle est souvent en difficulté pour pourvoir les postes en apprentissage. Au regard des avantages financiers liés à cette tranche d'âge, les entreprises privilégient les 16-17 ans et les jeunes les plus motivés par l'apprentissage sont bien souvent plus âgés. De même, une entreprise veut de la compétitivité, de la productivité, un apprenti ne lui apportera pas grand chose de tout ça. De même (bis) à partir de 16 ans, les jeunes ne sont plus guère « malléables » et il faut faire un réel effort de dialectique pour leur faire comprendre les tenants et aboutissants. Pour demander à un apprenti de 17 ans de balayer l'atelier de mécanique, ce n'est pas simple. Les patrons ont les mêmes défauts que leurs apprentis, ils veulent tout et tout de suite, les incompréhensions et les difficultés de communication sont gigantesques...
Un autre exemple où les entreprises ne veulent pas jouer le jeu, il est à l'autre bout d'une vie de travail. Nos gouvernants ont fait le forcing concernant la réforme des retraites et l'allongement du temps de travail. Il n'empêche que les entreprises ne veulent pas non plus jouer le jeu dans ce domaine. Il est extrêmement ardu pour un ancien de se maintenir dans son emploi au-delà d'un certain âge. Les moyens détournés pour forcer la main et obliger un senior de bonne volonté à prendre une retraite qu'il ne souhaite pas prendre, ne manquent pas (je pensais à mon épouse en écrivant ça...).
Mon cher Jemi et concernant la gôôche, on sait tous qu'il n'est de bonne politique que de politique de droite !!
NB : ce concept de droite et de gauche n'est pas sans rapport avec la religion, celà remonte à plus de 2000 ans. Dans la symbolique occidentale, la droite a toujours représenté la vertu et la gauche le vice, ce n'est pas nouveau. C'est ce qui poussait inconsciemment nos grands mères à contrarier la « gauchetitude » de certaines et certains d'entre nous. Perso, j'ai fait de la résistance et suis devenu en partie ambidextre ! En psychologie, on appelle ce mécanisme une stratégie d'adaptation...
Château-Méluche, le seul grand cru 2012 classé AOC qui est aussi un gros rouge qui tache !
Je pourrais, tu t'en doutes, faire une encyclopédie en douze volumes sur les qualités et défauts de Pôle Emploi (qu'à la fin de ma carrière, j'avais rebaptisé Pâle Emploi) ex ANPE. Je n'en ferais rien. Juste une mise au point pour préciser des choses.
Selon une ordonnance du 24 mai 1945, toute offre d'emploi devait transiter par le service publique, à l'époque le bureau de main d’œuvre. Le problème est qu'aucun gouvernement n'a eu le courage politique d'appliquer cette loi.
Plusieurs raisons à cela.
D'abord, c'était le même service qui le lundi passait en entreprises pour connaitre les besoins de main d’œuvre et le mardi pour dresser les pv en cas d'infractions au code du travail. Ça n'encourageait pas les patrons à leur confier leurs besoins. D'où création de l'ANPE en 1967, pour résoudre le hiatus.
Ensuite les employeurs eux mêmes qui voulaient garder un semblant de liberté, car ils avaient l'impression que les candidats envoyés leur étaient imposés.
Enfin, différents lobbys, la presse notamment, pour qui les petites annonces d'offres et de demandes d'emploi constituaient une part non négligeable du revenu.
Cela ne posait aucun problème pendant les trente glorieuses. Qui voulait trouver un emploi y arrivait forcément, l'offre étant nettement supérieure à la demande. J'ai connu des maçons qui changeaient d'entreprise tous les six mois en négociant une petite augmentation. C'était l'âge d'or.
Puis tout s'est gâté dans les années 70. La situation s'est inversée. Et depuis ça n'a fait qu'empirer, quel que soit le gouvernement au pouvoir (c'est d'ailleurs pour ça que chaque fois que j'entends des promesses sur la réduction du chômage, j'ai envie de passer le poste, radio ou télé, par la fenêtre).
Pour l'ANPE, son taux pénétration (terme technique représentant le rapport entre les offres déposées et les embauches constatées par l'URSSAF, mais là aussi, l'analyse serait trop longue) était de 12% dans les années 80 et était passé à 30% dans les années 2000. Il y a donc eu un progrès notable. Mais depuis la fameuse ordonnance de 1945, qui était tombée en désuétude avait été abrogée, et n'importe qui peut désormais ouvrir une officine de placement. Et la conjoncture fait que le nombre d'emplois baisse dans les secteur industriel et commercial, le seul qui véritablement créé des richesses. Donc Pôle Emploi voit de moins en moins d'offres, car le marché est en diminution et se disperse.
Si on ajoute que les conseillers doivent - ou plutôt devraient- suivre chaque demandeur et le recevoir individuellement chaque mois pour faire le point , mais que le portefeuille de candidats est d'au moins deux cent - j'ai même vu des collègues qui en avaient plus de six cents , il n'y a rien d'étonnant à ce que le système devienne complètement sclérosé. Si on ajoute que, sur le plan national il y a eu une diminution de 1800 postes, avec un chômage en constant augmentation, on ne peut attendre de miracles.
Pour ce qui est de l'apprentissage, j'ai répété pendant près de quarante ans aux employeurs qui refusaient ce système qu'un métier qui ne formait pas était un métier qui allait mourir. Je n'ai pas toujours réussi à les convaincre hélas. Et il y deux sortes de maitres d'apprentissage, c'est vrai. Ceux qui ont à cœur de transmettre leur savoir, et ceux qui cherchent un quasi esclave à pas cher, qui fait les corvées et n'apprend rien. Mais quand on tombe sur le premier cas, c'est le bonheur.
A condition qu'on cesse de dévaluer les métiers manuels.
A condition que l'éducation nationale cesse de se considérer comme la seule qui puisse transmettre un savoir et de considérer que tout employeur est un vampire buveur de sang et exploiteur - argument mélenchonesque, à l'usage des profs, et autres imbéciles doctrinaires - 80% d'une classe d'âge au bac - objectif de Chevènement en son temps - impliquerait que le CAP est l'apanage des abrutis, incapables d'apprendre la géographie.
Alors, oui, je dis, j'affirme que tous ceux qui suivent le tribun sur ce terrain ont autant de sens politique que ceux qui ont suivi Le Pen ou Marchais. Ce n'est qu'une grande gueule vulgaire et bornée. _________________ Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n'en avez pas, c'est que vous n'avez rien fait.
(Clemenceau)
Tu vois, Finn, nous trouvons souvent des points d'accord dans nos divergences.
Tant que les gamins croiront que la vie c'est d'être soit footballeur soit chanteur, et que les médias les entretiendrons dans ces chimères, ce ne sera pas gagné.
Pour un Zidane ou un Goldman, combien de ratés ???
Et combien de bons boulangers, ébénistes, relieurs d'art qui gagneront beaucoup moins que les stars, mais toujours plus que les ratés et beaucoup plus longtemps.
J'ai rencontré dans ma vie - je devrais dire j'ai eu la chance de rencontrer - des artisans aussi géniaux que modestes. Des tailleurs de pierre, vitraillistes, et tant d'autres... Même un facteur d'orgues. Ils ne font pas la une des journaux, mais il faut voir les étincelles dans les yeux quand ils parlent de leur métier...
Un jour le patron d'une entreprise de bâtiment essayait de motiver des jeunes en leur disant, en substance "et quand vous serez âgés et que vous passerez devant ce bâtiment, vous pourrez dire à vos enfants 'c'est moi qui l'ai fait'. "
alors, oui Melenchose est un imbécile... _________________ Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n'en avez pas, c'est que vous n'avez rien fait.
(Clemenceau)
Posté le: 08-04-2012 01:42 Sujet du message: Le « troisième homme »...
jemigeja a écrit:
alors, oui Melenchose est un imbécile...
Tss, tss, un quasi-modo se doit d'être modéré ! Et puis d'abord ce n'est pas Mélenchose, mais Mélenshow !
Jean-Luc de la Méluche semble devenir le « troisième homme »... Voyons ça d'un peu plus près sans trop nous étendre...
Un troisième homme (ou femme) ne peut faire surface que si au départ il y a une déception à l'égard de la capacité des deux autres candidats à structurer l'imaginaire de la présidentielle au travers de ce qu'il est convenu d'appeler « l'incarnation de la fonction ». On peut rajouter qu'il n'y a guère d'intention de vote en la personne Mélenchon elle-même, mais plutôt intention de vote pour une synthèse idéologique.
NB : ces réflexions ne sont pas vraiment de moi, elles m'ont été soufflées par une « tête pensante » nommée Stéphane Rozès. Cet homme de l'ombre est un professionnel titulaire d'un DEA de philosophie politique, il conseille les uns ET les autres, il est également maître de conférences à l'Institut d’Études Politiques (IEP) de Paris (surnommée Sciences Po Paris) et enseignant à HEC...
NB bis : perso, je ne roule pour personne, il y a belle lurette que j'ai arrêté de croire au Père-Noël... Je ne roule que pour mon épouse, mes enfants, mes amis. Voilà ce en quoi je crois...
Ceci étant, il y a un mais ! Sur la Place de la Bastille et sur la Place du Capitole, il y avait quelques dizaines de milliers d'imbéciles. Certes, toi et moi sommes des mécréants, il n'empêche que Vox populi, vox Dei, mister Jemi !
... Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage !
Tu as des têtes pensantes parmi tes relations, bravo. C'est toujours intéressant d'écouter ce genre de personne, qui élèvent le débat et montrent souvent les choses sous un autre angle.
Pour melentruc, je pense que sa stratégie est plus perverse. Il affirme haut et fort qu'il déteste Hollande et qu'il a une revanche à prendre.
Alors, avec un talent oratoire certain, il rassemble les déçus, les frustrés, les jaloux, les naïfs (ça fait du monde) à grands coups de discours démagauchistes (c'est un néologisme, mais qui, je crois, n'a pas besoin de traduction) afin de ratisser large.
Ses démonstrations de force et son futur score n'ont qu'un but, obliger Hollande à manger son chapeau et lui accorder un gros ministère. Comme ils sont chacun à un bout des tendances de leur camp, la pilule sera amère pour le nouveau président.
Vox populi est la règle de base de la démocratie, on ne peut que s'incliner. mais, pour citer Bernard Werber, "ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison".
Sinon, c'est quoi, cette belle image de l'hydravion-bateau ? _________________ Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n'en avez pas, c'est que vous n'avez rien fait.
(Clemenceau)
Posté le: 08-04-2012 15:05 Sujet du message: « futur à vapeur »...
jemigeja a écrit:
Bonjour Finn.
Arrête de me dire bonjour, Jemi, on se connaît, il n'est plus nécessaire de faire des civilités...
Concernant les élections, il y a un phénomème bien connu des sportifs à prendre en compte, ce sentiment est au moins aussi important que l'ambition personnelle, c'est la peur de gagner...
Un entretien avec Stéphane Rozès, il n'est pas réçent puisqu'il date de septembre 2011, mais sa vision de la politique est impressionnante. De la hauteur, il en a, peut-être même un peu trop, il n'hésite pas à donner une dimension spirituelle (et temporelle !) à la fonction présidentielle. Rozès est très écouté par Hollande et c'est une bonne chose, un leader - politique ou autre - ne vaut que par les personnes dont il s'entoure, avec des personnes de la qualité de Steph, c'est plutôt rassurant...
Il est sans doute intéressant de savoir que Rozès est un mec d'une culture musicale rare qui est en paix avec lui-même. Son plus grand défi à été de réfléchir sur les rapports à la mort, la sienne (Cancer). Je conviens tout à fait qu'il est loin d'être le(la) seul(e) dans ce cas, mais certaines personnes ont plus de facilité que d'autres à exprimer leurs états d'âme...
NB : les images (style Steampunk) ne sont que pour le plaisir des yeux, sans plus. L'expression Steampunk signifie littéralement « punk à vapeur » ou « futur à vapeur ». C'est un mouvement littéraire à l'origine, pour faire simple, c'est du « rétrofuturisme ».
Train d'enfer (à vapeur !)
Appareil photo numérique (à vapeur !)
Clavier (à vapeur !)
Clé USB (à vapeur !)
Guitare (à vapeur !)
Harley-Davidson (encore à vapeur !)
Ordinateur-Orgue (toujours à vapeur !)
(...)
Il me semble que Steph Rozès apprécie particulièrement la musique de Johann-Sebastian Bach...
Suite en ut majeur, BWV 1066 - Ouverture par l'ensemble Café Zimmermann
>>> http://www.youtube.com/watch?v=b7V90XMLzdA
Bien que cette Suite Orchestrale BWV 1066 soit nettement d'inspiration « French Baroque Style », elle était avant tout à destination de la cour allemande pour des raisons très ... dansantes !
Paris n'est pas la France, mais dans ses hôpitaux on rencontre des gens, des gens tellement différents...
NB bis : désolé - enfin pas tant que ça ! - pour mes hors-sujets récurrents...
Je disais récemment - juste un peu plus haut - que Truc-en-chon faisait monter la pression et les enchères par la même occasion.
Un élément de réponse (vu sur Orange) :
Le candidat PS à l'Elysée François Hollande a assuré jeudi sur France 2 qu'il n'y aurait "pas de négociation" avec le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon entre les deux tours de la présidentielle.
"J'entendrai le résultat du 1er tour, parce que quand un pays s'exprime dans un 1er tour il faut essayer de comprendre ce qu'il a voulu dire", a déclaré M. Hollande.
"J'aurai à rassembler la gauche, toute la gauche, et même au-delà, pour gagner l'élection présidentielle. Mais il n'y a pas de négociation de partis entre les deux tours d'une élection aussi majeure", a-t-il dit alors qu'on lui demandait s'il "négocierait" avec M. Mélenchon.
Le candidat socialiste a souligné que l'élection présidentielle était "un choix, qui est un choix, à un moment, d'une personne, d'une politique et d'une majorité".
Moi j'ai quelques doutes là dessus. On ne tourne pas impunément le dos à quelqu'un qui peut vous apporter 10% d'électeurs...l'avenir nous le dira...
Mais y aura-t-il un avenir ?
le futur nous le dira
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(Clemenceau)
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