Retraite Active

[Mosaïne]

Nous nous posons parfois des question sur le travail et sa nécessité ..

[chouchoute]

Mosaine, tu nous a mis de la lecture pour les longues soirées d'hiver.
Le travail, c'est sûr qu'au début de ma carrière, c'était pour mettre du beurre dans les épinards...et puis aussi pour m'assurer une indépendance matérielle ...On ne sait jamais ce que la vie vous réserve.

Puis, par la suite j'ai trouvé que c'était pénible de me lever tous les matins de bonne heure alors que mon fils avait pleuré toute la nuit. Mon travail n'était pas très gratifiana....Mais j'appréciais les relations sociales que le travail peut apporter. Rester à la maison pour m'occuper du gamin, ce n'était pas mon truc du tout. Il y a une chose pour laquelle je serai restée sans travailler, c'est pour faire mon jardin. Certes, c'est du travail à la base, mais pour moi, c'est un véritable plaisir, même si je suis fourbue à la fin de la journée.

Puis, les 12 dernières années avanat la retraite, je peux dire que je ne pouvais plus me passer de mon travail...j'avais intégré un autre Ministère où je me suis occupée de formation et de l'organisation de séminaire. J'ai eu tellement d'appréciations positives de la part de ma hiérachie, tellement de fierté du travail accompli que je filais au boulot la fleur au fusil....
Cela s'est gâté les deux dernières années où mes patrons ont abusé de mon sérieux pour m'en demander toujours plus...N'arrivant plus à fournir un travail de qualité, j'ai préféré partir en retraite.

Ce fut une existence lamentable que j'ai vécue durant une année. Il me manquait le travail intellectuel que je fournissais..le contact avec les collègues. J'en ai même fait une déprime jusqu'à ce que je découvre les forums.....et vous connaissez la suite...mes balades une fois par semeane dans Paris...les conférences, le theâtre.....
_________________

[Mosaïne]

je suis contente que tu nous ais donné ta" vision "du travail chouchoute .....

[Marie]

eh bien moi je n'ai jamais travaille a l'exterieur, mon mari ne voulait pas , mais j'ai eu la joie d'avoir mon fils 2 ans aprés mon mariage et ma fille 5 ans aprés, donc j'avais du travail avec ces deux bambins, par la suite nous avons pris en charge notre petite fille la fille de mon fils qui a divorcé jusqu'a l'age de 8 ans je l'ai eu avec nous donc cela me prenait beaucoup de temps , ensuite elle est repartie chez sa maman qui s'est remariée, et hop ma fille a son tour divorce alors là aussi nous avons pris en charge les 3 filles de ma fille pour leur assurer une vie de famille, ma fille etant obligée de travailler pour faire face a cette nouvelle situation, donc j'ai toujours eu beaucoup de travail avec les enfants , ensuite mon mari a eu un infarctus et je devais m'occuper de lui aussi j'aimais beaucoup ce travail a la maison, maintenant que je suis seule je ressent ce manque terriblement, c'est pourquoi le forum m'apporte une ouverture sur les autres et un moyen de communication agréable,
merci a vous toutes


_________________


un sourire éclaire votre journée

[Mosaïne]

c'est quoi que tu trouves long musika ..le texte initial ?
..je l'ai fractionné en ...couleurs pour que ce soit plus facile à lire ..
Il s'agit de l'histoire de Saint benoît de Nursie ..ensuite tu n'es pas obligée de lire sur l'autre Benoît qui a repris la doctrine ..
Pour résumer : Saint Benoît de Nursie, qui a inspiré notre pape actuel , a largement contribué à valoriser le TRAVAIL qui etait jusque là mal vu et même considéré comme une punition divine ...

donc je voulais savoir ce que vous pensiez VOUS du travail ..aussi bien si vous le concevez uniquement comme professionel ou bien par oppositon à l'inactivité ....et si vous aimez travailler ou bien si vous envisageriez volontiers de ne rien faire du tout

[priska]

Bonjour Mosaïne et tous les autres !

Pour moi, il y a deux sortes de "travail" :

- celui qu'on fait par plaisir, pour lequel il n'y a ni mérite, ni souffrance, c'est le plaisir d'accomplir quelque chose que l'on aime : jardinage, travaux manuels, écriture, n'importe quoi... On le fait pour soi et il est sa propre récompense,

- et puis l'autre, le travail rémunéré celui qu'on doit faire pour gagner sa vie à la sueur de son front (et quelquefois bien pire !!). Là, franchement, si j'avais pu m'en dispenser... je n'aurais pas hésité. Bien sûr, il peut apporter quelques satisfactions aussi, mais les déboires ont été tellement lourds, pour moi, que les joies sont passées inaperçues.

Rien ne me consolera de n'avoir pu voir grandir mon bébé ou m'occuper de ma mère malade... et surtout pas le travail stressant et inutile que je devais faire à la place.

Satisfaire aux quatre volontés (sur le plan professionnel !) de petits chefs hystériques et carriéristes, aux dents raclant le sol, me consacrer jour après jour à leur plus grande gloire... non, ça ne m'a apporté aucune satisfaction. J'y ai gagné de quoi vivre, avec un minimum de confort et de tranquillité mais c'est vraiment tout.

Est-ce que vous connaissez l'étymologie du mot "travail" ?
Cela vient de tripalium, sorte d'instrument de torture formé de trois piliers, et cela dit bien ce que cela veut dire : torture, souffrance..

Je ne veux pas en faire une polémique mais il faut bien constater que la valorisation du travail par les bénédictins a surtout servi les puissants : donner de la noblesse au dur labeur des uns a permis aux autres d'en profiter l'âme en paix...

Malheureusement, je crains bien que les Benoît et autres Saints Pères de l'Eglise aient surtout voulu valoriser la souffrance, mortificatrice des plaisirs de la chair et des autres...

Que le bon peuple le comprenne bien : le paradis, c'est pour plus tard. On est sur terre pour souffrir... de préférence en silence.

Alors si le contraire du travail, la paresse, c'est la liberté de se consacrer à ce qu'on aime, et à ceux qu'on aime aussi d'ailleurs, la liberté de lire quand on en a envie, d'écrire à ses amis, d'inventer des mécanismes ou des recettes de cuisine... je vous le dis " Vive la paresse" !!!


_________________

[chouchoute]

Je te rejoins bien priska dans ton analyse sur le rôle de l'église vis à vis du travail.....ce ne sont pas les plus pauvres qui en ont profité...hélas.
_________________

[Mosaïne]

Je rejoins tout à fait ce que vous dites ...et je comprends parfaitement la souffrance que l'on peut avoir à travailler dans des conditions peu agréables ...