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poesie
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Celan



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Localisation: val d'oise

MessagePosté le: 16-10-2006 12:02    Sujet du message: Répondre en citant

Magnifique ,c'est très beau un véritable rêve

merci line
flower
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Marie



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MessagePosté le: 16-10-2006 12:51    Sujet du message: poèsie Répondre en citant

L'homme et la mer
Extrait Des Fleurs Du Mal.

Par Charles Baudelaire


Homme libre, toujours, tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes,
O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
O lutteurs éternels, ô frères implacables

[/b]
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Celan



Inscrit le: 16 Sep 2006
Messages: 1075
Localisation: val d'oise

MessagePosté le: 16-10-2006 12:58    Sujet du message: Répondre en citant

merci marie

heureux de te revoir

c'est un souvenir quand j'étais en cinquième
j'adore


Rolling Eyes Laughing
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Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 16-10-2006 13:11    Sujet du message: réponse Répondre en citant

bonjour CELAN, comment vas tu????? je suis une amoureuse de baudelaire ,alors je cherche sur le net et vous met ceux que j'aime, mais toi tu es un poète alors charme nous de tes vers, bises amicales
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Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 16-10-2006 13:19    Sujet du message: poètisons Répondre en citant

[/b]La mer chuinte au soir et peluche, avant de s'endormir, la tête entre les bras, comme une enfant peureuse, quêtant dans la nuit calme des idées d'aurores et d'émoi, encore un peu de vin, de vent et de clarté, un peu d'oubli







devant une telle beauté j'oublie les heures qui passent et les souvenirs douloureux qui m'assaillent quelques fois, j'aime cette immensité ds laquelle je me noie et j'oublie tout ce qui m'entoure
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Marie



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Messages: 11840

MessagePosté le: 16-10-2006 13:25    Sujet du message: a une amie Répondre en citant

toi mon amie lointaine, je suis bien pret de toi en ces moments pé"nibles que tu vis je te prends la main et la serre doucement pour que tu ressentesvite a travers toi toute la force de mon amitié qui peut etre t'aidera ds ce mauvais moment de ta vie, vite reviens nous nous t'attendons avec impatiente,la vie est belle et tu vas bientot revenir pleine de désirs de voyages, d'aventures, d'amour peut etre!!!!!! vas ma courageuse amie , vas je t'attend!!!!!!!
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Celan



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Messages: 1075
Localisation: val d'oise

MessagePosté le: 16-10-2006 16:31    Sujet du message: lola à Vincennes Répondre en citant

Bonsoir Marie

Tu sais un tout petit poète , alors pour vous être agréable je vous offre celui là ..... rien avoir avec les grands , d'ailleurs tu le sais , merci pour ces mots ......Bises aussi

LOLA A VINCENNES

La belle brune à la frange effilée
Visage brun, pommettes sculptées
Yeux de satins noirs profonds et fixés
Sur les fronts couronnés des chevaux attelés

Véritablement majestueuse
Comme une fleur qui s’ouvre pour le plaisir des yeux
Orgueilleuse presque frondeuse
Drapée dans une robe bleu pâle,

Elle regarde défiler cette horde bruyante
Le mord serré, la bouche écumante
La plus noble conquête de l’homme
Ces spécimens audacieux des hippodromes

Les plus beaux trotteurs du monde
Triés sur le volet ; le temps d’une ronde
Tirant les sulkys de leur jockey favori
Dans les incertitudes des multiples paris

Les purs sangs aux grandes enjambés
Priaient les parieurs de cesser d’exulter
Heureuse Lola comme une enfant
En regardant à Vincennes le choc des titans
Auteur Celan :écrit le 2.01.2005

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Marie



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Messages: 11840

MessagePosté le: 17-10-2006 11:30    Sujet du message: réponse Répondre en citant

celan j'aime bien ce poème et les reflexions de lola devant le spectacle magique d'une course de chevaux, ces fières annimaux qui donnent toutes leur puissance pour la joie des spectateurs,c'est un spectacle grandiose,plein d'effort et de force de l'annimal!!!!!!!
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Celan



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Messages: 1075
Localisation: val d'oise

MessagePosté le: 18-10-2006 06:26    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Marie
Je viens te dire un grand merci Marie pour ces mots qui me touchent
ce texte à été fait très vite , en rentrant d'une course
dans mon entourage beaucoup de gens l'aiment alors !!!




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MessagePosté le: 18-10-2006 09:02    Sujet du message: poesie Répondre en citant

FRANCOIS FABIE



Ma libellule
En te voyant toute mignonne,
Blanche dans ta robe d'azur,
Je pensais à quelque madone
Drapée en un pan de ciel pur ;

Je songeais à ces belles saintes
Que l'on voyait, du temps jadis,
Sourire sur les vitres peintes,
Montrant du doigt le paradis ;

Et j'aurais voulu, loin du monde
Qui passait frivole entre nous,
Dans quelque retraite profonde,
T'adorer seul à deux genoux...

*
* *

Soudain, un caprice bizarre
Change la scène et le décor,
Et mon esprit au loin s'égare
Sur de grands prés d'azur et d'or,

Où, près de ruisseaux minuscules,
Gazouillants comme des oiseaux,
Se poursuivent les libellules,
Ces fleurs vivantes des roseaux.

- Enfant, n'es-tu pas l'une d'elles
Qui me suit pour me consoler ?
Vainement tu caches tes ailes :
Tu marches, mais tu sais voler.

Petite fée au bleu corsage,
Que je connus dès mon berceau,
En revoyant ton doux visage,
Je pense aux joncs de mon ruisseau !

Veux-tu qu'en amoureux fidèles
Nous retournions dans ces prés verts ?
Libellule, reprends tes ailes,
Moi, je brûlerai tous mes vers ;

Et nous irons, sous la lumière
D'un ciel plus frais et plus léger,
Chacun dans sa forme première,
Moi courir, et toi voltiger.
_________________
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MessagePosté le: 19-10-2006 09:17    Sujet du message: POESIE Répondre en citant

evanturel


Cloches de la Basilique
J'écoutais dans la paix du soir,
Sous la pâleur du ciel mystique,
Les sons pieux que laissent choir
Les cloches de la basilique.

Et j'évoquais au loin leur voix,
A la fois grave et triomphale,
Quand elles sonnaient autrefois
Les angélus de cathédrale,

Au temps heureux, trois fois béni,
Où, dès l'aube, souvent ma mère
Me retrouvait au pied du lit,
Agenouillé sous leur prière.

Combien leur appel familier
Charmait alors mon âme éprise,
Lorsque j'allais, jeune écolier,
M'asseoir à l'ombre de l'église,

Et que, captif de leur doux son,
J'attendais que leur voix se taise,
Pour suivre au loin, à l'horizon,
L'écho de leur chanson française !

C'est qu'en ce temps déjà lointain,
Cloches témoins de tant de choses,
Vous me parliez, soir et matin,
D'un long passé d'apothéoses,

Et du regret que vous aviez
D'un temps de gloire et de conquêtes,
Quand, de par le Roy, vous sonniez
Vos carillons des jours de fêtes,

Et que gaiement, sur le rocher,
Au printemps des jours d'espérance,
Vous annonciez, du vieux clocher,
Le retour des vaisseaux de France.
_________________
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Marie



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MessagePosté le: 19-10-2006 14:05    Sujet du message: poèsie Répondre en citant



L'ÉCUREUIL ET LA FEUILLE



Un écureuil, sur la bruyère,

Se lave avec de la lumière.



Une feuille morte descend,

Doucement portée par le vent .



Et le vent balance la feuille

Juste au dessus de l'écureuil;



Le vent attend, pour la poser,

Légèrement sur la bruyère,



Que l'écureuil soit remonté

Sur le chêne de la clairière



Où il aime à se balancer

Comme une feuille de lumière.



Maurice Carème



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Marie



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MessagePosté le: 19-10-2006 14:10    Sujet du message: poèsie Répondre en citant




Baiser

Quand ton col de couleur rose
Se donne à mon embrassement
Et ton oeil languit doucement
D'une paupière à demi close,


Mon âme se fond du désir
Dont elle est ardemment pleine
Et ne peut souffrir à grand'peine
La force d'un si grand plaisir.


Puis, quand s'approche de la tienne
Ma lèvre, et que si près je suis
Que la fleur recueillir je puis
De ton haleine ambroisienne,


Quand le soupir de ces odeurs
Où nos deux langues qui se jouent
Moitement folâtrent et nouent,
Eventent mes douces ardeurs,


Il me semble être assis à table
Avec les dieux, tant je suis heureux,
Et boire à longs traits savoureux
Leur doux breuvage délectable.


Si le bien qui au plus grand bien
Est plus prochain, prendre ou me laisse,
Pourquoi me permets-tu, maîtresse,
Qu'encore le plus grand soit mien?


As-tu peur que la jouissance
D'un si grand heur me fasse dieu?
Et que sans toi je vole au lieu
D'éternelle réjouissance?


Belle, n'aie peur de cela,
Partout où sera ta demeure,
Mon ciel, jusqu'à tant que je meure,
Et mon paradis sera là.


Joachim du Bellay



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MessagePosté le: 20-10-2006 14:20    Sujet du message: poesie Répondre en citant

swirnburn


Nocturne
La nuit écoute et se penche sur l'onde
Pour y cueillir rien qu'un souffle d'amour ;
Pas de lueur, pas de musique au monde,
Pas de sommeil pour moi ni de séjour.
Ô mère, ô Nuit, de ta source profonde
Verse-nous, verse enfin l'oubli du jour.

Verse l'oubli de l'angoisse et du jour ;
Chante ; ton chant assoupit l'âme et l'onde
Fais de ton sein pour mon âme un séjour,
Elle est bien lasse, ô mère, de ce monde,
Où le baiser ne veut pas dire amour,
Où l'âme aimée est moins que toi profonde.

Car toute chose aimée est moins profonde,
Ô Nuit, que toi, fille et mère du jour ;
Toi dont l'attente est le répit du monde,
Toi dont le souffle est plein de mots d'amour,
Toi dont l'haleine enfle et réprime l'onde,
Toi dont l'ombre a tout le ciel pour séjour.

La misère humble et lasse, sans séjour,
S'abrite et dort sous ton aile profonde ;
Tu fais à tous l'aumône de l'amour :
Toutes les soifs viennent boire à ton onde,
Tout ce qui pleure et se dérobe au jour,
Toutes les faims et tous les maux du monde.

Moi seul je veille et ne vois dans ce monde
Que ma douleur qui n'ait point de séjour
Où s'abriter sur ta rive profonde
Et s'endormir sous tes yeux loin du jour ;
Je vais toujours cherchant au bord de l'onde
Le sang du beau pied blessé de l'amour.

La mer est sombre où tu naquis, amour,
Pleine des pleurs et des sanglots du monde ;
On ne voit plus le gouffre où naît le jour
Luire et frémir sous ta lueur profonde ;
Mais dans les coeurs d'homme où tu fais séjour
La couleur monte et baisse comme une onde.

Envoi

Fille de l'onde et mère de l'amour,
Du haut séjour plein de ta paix profonde
Sur ce bas monde épands un peu de jour.
_________________
!


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Celan



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MessagePosté le: 21-10-2006 05:43    Sujet du message: Répondre en citant

BONJOUR Line

c'est une très belle poésie et c'est aussi de superbes posts

celan
toutes mes félicitations

Rolling Eyes
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MessagePosté le: 21-10-2006 11:56    Sujet du message: poesie Répondre en citant

Les étoiles éteintes
... A l'heure où sur la mer le soir silencieux
Efface les lointaines voiles,
Où, lente, se déploie, en marche dans les cieux,
L'armée immense des étoiles,

Ne songes-tu jamais que ce clair firmament,
Comme la mer a ses désastres ?
Que, vaisseaux envahis par l'ombre, à tout moment
Naufragent et meurent des astres ? [...] auguste dorchain
_________________
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MessagePosté le: 22-10-2006 09:49    Sujet du message: POESIE Répondre en citant

william chapmann



Il neige
C'est un après-midi du Nord.
Le ciel est blanc et morne. Il neige ;
Et l'arbre du chemin se tord
Sous la rafale qui l'assiège.

Depuis l'aurore, il neige à flots ;
Tout s'efface sous la tourmente.
A travers ses rauques sanglots
Une cloche au loin se lamente.

Le glas râle dans le brouillard,
Qu'aucune lueur n'illumine...
Voici venir un corbillard,
Qui sort de la combe voisine.

Un groupe, vêtu de noir, suit,
Muet, le lourd traîneau funèbre.
Déjà du ciel descend la nuit,
Déjà la route s'enténèbre.

Et toujours du bronze éploré
Tombe la lugubre prière;
Et j'entends dans mon coeur navré
Tinter comme un glas funéraire.

Je me souviens... Je me revois,
Sur le blanc linceul de la terre,
Dans la bise, en pleurs, aux abois,
Suivant le cercueil de mon père.

Je ne puis détacher mon oeil,
Voilé d'une larme dernière,
Du silencieux groupe en deuil
Qui marche vers le cimetière.

Je sens, saisi d'un vague effroi,
Qui me retient à la fenêtre,
Qu'en la marche du noir convoi
Fuit quelque chose de mon être.

Soudain dans le champ de la mort
Disparaît le sombre cortège...
C'est un après-midi du Nord.
Le ciel est blanc et morne. Il neige.





Pour des raisons de propriété intellectuelle, nous ne pouvons actuellement vous présenter d'oeuvres plus récentes.
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MessagePosté le: 23-10-2006 14:03    Sujet du message: POESIE Répondre en citant

BEE CLAUDE CHERRIER


Description chimérique d'un être de raison...
DESCRIPTION CHIMÉRIQUE D'UN ÊTRE DE RAISON,
FABRIQUÉ DE PIÈCES RAPPORTÉES, HABILLÉ D'UNE
ÉTOFFE A DOUBLE SENS, LEQUEL FUT CONSTRUIT
PAR UNE ASSEMBLÉE D'ÉQUIVOQUES,ASSISTÉES DU
GÉNIE BURLESQUE (1713)

Il a un corps de garde,
Des membres de période,
Une tête d'Armée,
Une face de théâtre,
Des traits d'arbalète,
Le front d'un bataillon,
Des yeux de boeuf,
Deux temples de Jupiter,
Un nez de Bachot,
Des joues de Peson,
Une bouche du Danube,
Une langue étrangère,
Des dents de scie,
Une haleine de savetier,
Des oreilles d'écuelle,
Une ouïe de carpe,
Une chevelure d'arbre,
Une barbe d'épic,
Un cou de tonnerre,
Une gorge de montagne,
Des bras de mer,
Un poing d'Espagne,
Des mains de papier,
Des côtes de Barbarie,
Des cuisses de noix,
Des jambes étrières,
Des pieds d'estaux,
Un dos de fauteuil,
Un cul de sac,
Des parties d'Apothicaire,
Un coeur d'Opéra,
Les entrailles de la terre,
Des os de Noël,
Des veines de marbre,
Une âme de soufflet.
.......................
Il a une mine de plomb,
Un air de Cadmus,
Un port de mer,
Une voie d'eau,
Un champ de bataille,
Un accent circonflexe,
Un creux de puits,
Une taille de plume,
Un regard de fontaine,
Un ris de veau,
La gravité de l'air,
Une justice subalterne,
Un esprit de vin,
Une lumière de canon,
Un jugement téméraire,
Une justesse de contrepoids,
Une ruse de guerre,
Une expérience de Physique.
Je vous dirai de plus qu'il était d'un accès de fièvre quatre,
D'une douceur de miel,
D'un caractère gothique,
Qu'il avait de belles inclinations de tête,
Le pas de Calais,
Et la diligence de Lyon.
Tous ces faits mémorables prouvent qu'il était brave comme une mariée.





Pour des raisons de propriété intellectuelle, nous ne pouvons actuellement vous présenter d'oeuvres
_________________
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Messages: 6742

MessagePosté le: 25-10-2006 17:19    Sujet du message: poesie Répondre en citant

L ALBATROS DE CHARLES BAUDELAIRE


L'Albatros
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à coté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Charles Baudelaire (1821- 1867)
_________________
!


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Celan



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Messages: 1075
Localisation: val d'oise

MessagePosté le: 25-10-2006 20:38    Sujet du message: Répondre en citant

je cite alias
Citation:
Il y a les virtuoses, les génies comme Baudelaire, Celan , Jan Goure, Isabelle et les autres...
Pourtant nous avons tous un petit air d'Albatros... Un petit coin de poésie enfoui au fond de notre cœur qui fait notre faiblesse. Nous ne sommes que des hommes...


eh ! bien je pense que pour moi c'est beaucoup trop d'honneur avec beaucoup de gentillesse, et une pointe d'humour merci pour cette phrase
alias
j'aurai déjà mis jan , isabelle , line etc .....ect....................et ..........................................Celan
Parfois , je me relis et je me dis! ah !! non celui-çi....non et non
alors je jette et puis la vie tourne , le lendemain ça va mieux

Pour toi alias

Le dieu du feu

Avec ton cratère géant
Tu défies tout le temps
Quand ta colère monte
Personne ne t’affronte
Toujours suspect
Tu imposes le respect
Quand tu te mets à cracher
L’horizon se met à trembler
Parfois la nuit tout est surexposé
Mais surtout incontrôlé
Tu encenses tes dieux
En éblouissant les cieux
Tu as toujours défié les hommes
Serais-tu une bête de somme ?
Qui saigne, qui crache, qui s’époumone
Toi volcan tu déraisonnes
Ta lave saignante, plus que brûlante
Dévale les pentes incandescentes
Sorti de tes entrailles
Ton magma nous tenaille
Avec tes plaies éternelles
Serais-tu immortel ?
Surveillé en permanence
Par des étoiles filantes
Etna, Vésuse ou Stromboli
Pour moi vous resterez des amis.
Auteur Celan : écrit en 2004

_________________


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moregan



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Messages: 2117
Localisation: yonne

MessagePosté le: 25-10-2006 21:05    Sujet du message: Répondre en citant

La neige tombe dans la cour

O neige ! neige ! neige ! avalanche en parcelles !
Tourbillonnement clair par ma vitre aperçu...
Hallucination de blanches étincelles
Dont je subis la griserie à mon insu...

C'est un vol à l'envers de plumes, de pétales,
Que le ciel jette au sol, où je ne les vois pas :
Et j'éprouve l'étrange impression mentale
De queque ascension faite de haut en bas.

Sous mes yeux fascinés la chute continue
Vertige de flocons, vous troublez ma raison !
Et je crois voir monter, monter jusqu'à la nue,
A l'encontre de vos fleurs blanches, ma maison.

Marguerite Duportal

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musika



Inscrit le: 23 Mar 2005
Messages: 18472

MessagePosté le: 25-10-2006 21:29    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour ma linette,
il y a longtremps que je ne suis pas venue
te voir, et je m en excuse,
je viens là te faire un petit coucou,
pour te dire que je ne t oublie pas
bye Musika.
_________________
poete_musika..4 mains
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Celan



Inscrit le: 16 Sep 2006
Messages: 1075
Localisation: val d'oise

MessagePosté le: 26-10-2006 07:05    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour mon ami Alias

alias à écrit

Citation:
Ce que j'ai exprimé n'était que ce que je pensais sans légèreté...
L'homme porte en lui une part de rêve et de sensibilité, une part de fragilité (moi le premier) seulement rares sont ceux qui sont capables de l'exprimer avec talent...


je prends ces phrases avec grande joie , et je viens te remercier
avec des mots aussi forts avec des détails aussi sincères; je suis un homme heureux et surtout encouragé pour continuer

Bonne journée à toi


Amicalement

Bonne journée à toutes et à tous
_________________


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moregan



Inscrit le: 20 Juil 2006
Messages: 2117
Localisation: yonne

MessagePosté le: 26-10-2006 18:09    Sujet du message: Répondre en citant

Le chat nuit...


Tu rentres de la nuit
Avec l'odeur du ciel dans tes poils
Ton ronron sous les caresses
Est comme le chant des étoiles...
Ton sommeil est plus léger
Que le vol des oiseaux dans tes rêves
Et tes yeux sont pleins de paroles

La soie de ta fourrure...
Ta tête qui chavire dans ma main...
Le bonheur est simple pour toi

Quand tes yeux suivent les
choses invisibles
Comme elles fascinent ton regard
Entre deux mondes tu passes
En mesurant de tes moustaches
La largeur de l'infini...
Paule Doyon

_________________

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Line



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Messages: 6742

MessagePosté le: 29-10-2006 13:44    Sujet du message: Répondre en citant

poesiePoème d'Amour # 84

L’Âge Du Sourire

Avoir vécu toutes ces années, passé par toutes ces épreuves
L’âge où la vie est à un tournant, l’âge ou tout, soudain, devient beau
Entendre ta voix douce, ton rire ruisselant dans mes rêves
Ton rire qui coule, comme un filet d'eau fraîche le long de ma peau.

Derrière ce rire, j’imagine ton beau sourire généreux
Plissant cette peau finement hâlée par le rythme des saisons
Annonçant les années passées, ces petites rides au coin des yeux
Font adoucir les traits des visages et donnent cet air si bon.

Tes dents d’un blanc éclatant, telles des perles précieuses
Garnissent l’écrin que sont ces lèvres pulpeuses et gourmandes
Tout cela forme cet air avenant et ces belles lèvres rieuses
Qui, pour ceux qui te regardent, est la plus belle des offrandes.

Souviens toi de ceci : au fil des années qui doucement arrivent
Pour chaque sourire donné, un peu de bonheur atteint le coeur
De celui qui te regarde, et tu remarqueras, que très souvent,
Automatiquement, un sourire répondra au tien, avec douceur.

- François Millan -
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MessagePosté le: 29-10-2006 13:52    Sujet du message: Répondre en citant

line à déposé ce texte, c'est un très joli poème , merci line


Citation:
Tes dents d’un blanc éclatant, telles des perles précieuses
Garnissent l’écrin que sont ces lèvres pulpeuses et gourmandes
Tout cela forme cet air avenant et ces belles lèvres rieuses
Qui, pour ceux qui te regardent, est la plus belle des offrandes.

Souviens toi de ceci : au fil des années qui doucement arrivent
Pour chaque sourire donné, un peu de bonheur atteint le coeur
De celui qui te regarde, et tu remarqueras, que très souvent,
Automatiquement, un sourire répondra au tien, avec douceur.

- François Millan -

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MessagePosté le: 30-10-2006 10:04    Sujet du message: POESIE Répondre en citant

ROBERT DE BONNIERESEn ce temps-là vivaient le Roi Charmant
En ce temps-là vivaient le Roi Charmant,
Serpentin-Vert et Florine ma mie,
Et, dans sa tour, pour cent ans endormie,
Dormait encor la Belle-au-Bois-Dormant.

C'était le temps des palais de féerie,
De l'Oiseau bleu, des Pantoufles de vair,
Des vieux récits dans les longs soirs d'hiver :
Moins sots que nous y croyaient, je vous prie.





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MessagePosté le: 30-10-2006 17:46    Sujet du message: Répondre en citant

Les Elfes



Couronnés de thym et de marjolaine,

Les Elfes joyeux dansent dans la plaine.

Du sentier des bois aux daims familier,

Sur un noir cheval, sort un chevalier.



Son éperon d'or brille en la nuit brune

Et quand il traverse un rayon de lune,

On voit resplendir d'un reflet changeant,

Sur sa chevelure un casque d'argent.



Leconte de Lisle

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MessagePosté le: 31-10-2006 10:19    Sujet du message: POEME Répondre en citant

GUILLAUME ABBE DE CHAULIEU


A Madame la marquise de Lassay
de Fontenay, le premier Jour de Mai 1705

Loin de la foule et du bruit,
Je suis dans mon château, comme vous dans le vôtre :
Car ne se peut prendre pour autre
Que pour château, votre réduit ;
Et croiriez une baliverne,
Si, sur la foi d'une lanterne
Qui par l'ordre d'Argenson luit,
Vous pensiez qu'être aux Incurables,
Entre gens un peu raisonnables,
Ce soit demeurer à Paris.
Entre nous autres beaux esprits
Qu'il faut bien que dans nos écrits,
Toujours la justesse accompagne,
Vous demeurez à la campagne ;
Et pour moi, maintenant j'y suis.
C'est là que, plus touché d'un ruisseau qui murmure,
Que de tous ces vains ornements
Fils de l'art et de l'imposture,
Je me fais des amusemens
De tout ce qu'à mes yeux présente la nature.
Quel plaisir de la voir rajeunir chaque jour !
Elle rit dans nos prés, verdit dans nos boccages,
Fleurit dans nos jardins et dans les doux ramages
Des oiseaux de nos bois elle parle d'amour.
Hélas ! pourquoi faut-il, par une loi trop dure,
Que la jeunesse des saisons,
Qui rend la verte chevelure
A nos arbres, à nos buissons,
Ne puisse ranimer notre machine usée ;
Rendre à mon sang glacé son ancienne chaleur,
A mon corps, à mes sens leur premiere vigueur,
Et d'esprits tout nouveaux réchauffer ma pensée ;
Surtout, rendre à mon coeur ces tendres sentimens,
Ces transports, ces fureurs, ces précieuses larmes,
Qui de nos jours font l'unique printems,
Et dont mon coeur usé ne connoît plus les charmes ?
Alors vous me verriez cent fois à vos genoux
Vous redire combien vous me semblez aimable ;
Vous jurer que le ciel me fit exprès pour vous ;
Que mon attachement seroit tendre et durable ;
Que dans l'imagination
Quelque chose de simpathique
Prépare entre nous l'union
Par où l'amour au coeur souvent se communique ;
Enfin, sans vous chercher cent autres agrémens,
Que vous avez tous les talens
Que je sens qu'il faut pour me plaire.
Ainsi je parlerois dans ces bienheureux tems ;
Mais je dois maintenant me taire.
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MessagePosté le: 01-11-2006 11:28    Sujet du message: POESIE Répondre en citant

isabelle kayser

Les Morts
... Les Morts aimés sont les hôtes aux mains discrètes
Qui demandent leur pain quotidien, sans bruit,
Ils ne viennent jamais nous troubler dans nos fêtes,
Mais veulent partager l'angoisse de nos nuits. [...]
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MessagePosté le: 02-11-2006 10:48    Sujet du message: POESIE Répondre en citant

L'érable N.BEAUCHEMIN
L'érable au torse dur et fort,
Ébrèche le fer qui l'assaille,
Et, malgré mainte et mainte entaille,
Résiste aux plus grands coups du Nord.

L'hiver, dont le cours s'éternise,
De givre et de neige a tissé
Le linceul de l'arbre glacé.
L'érable est mort ! hurle la bise.

L'érable est mort ! clame au soleil
Le chêne orgueilleux qui s'élance.
L'érable prépare en silence
Le triomphe de son réveil.

Sous le velours âpre des mousses
La blessure ancienne a guéri,
Et la sève d'un tronc meurtri
Éclate en glorieuses pousses.

Des profondeurs d'un riche fond,
L'arbre pousse ; il semble qu'il veuille
Magnifier, de feuille en feuille,
Le miracle d'un coeur fécond.

Il n'a fallu qu'une heure chaude
Pour que soudain, l'on vît fleurir,
Sur les bourgeons, lents à s'ouvrir,
La pourpre, l'or et l'émeraude.

L'érable vit ! chante en son vol
Tout le choeur des forêts en fête :
L'érable, de la souche au faîte
Frémit au chant du rossignol.

Contre la bise et l'avalanche,
Le roi majestueux des bois
A pris, et reprendra cent fois,
Sa victorieuse revanche.

L'érable symbolise bien
La surnaturelle endurance
De cette âpre race de France
Qui pousse en plein sol canadien :

Robuste et féconde nourrice
Dont le flanc, tant de fois blessé,
Des rudes coups d'un fier passé
Porte l'illustre cicatrice.





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MessagePosté le: 05-11-2006 13:32    Sujet du message: poesie Répondre en citant

ALBERT LAUZEAU

Érable rouge
Dans le vent qui les tord les érables se plaignent,
Et j'en sais un, là-bas, dont tous les rameaux saignent !

Il est dans la montagne, auprès d'un chêne vieux,
Sur le bord d'un chemin sombre et silencieux.

L'écarlate s'épand et le rubis s'écoule
De sa large ramure au bruit frais d'eau qui coule.

Il n'est qu'une blessure où, magnifiquement,
Le rayon qui pénètre allume un flamboiement !

Le bel arbre ! On dirait que sa cime qui bouge
A trempé dans les feux mourants du soleil rouge !

Sur le feuillage d'or au sol brun s'amassant,
Par instant, il échappe une feuille de sang.

Et quand le soir éteint l'éclat de chaque chose,
L'ombre qui l'enveloppe en devient toute rose !

La lune bleue et blanche au lointain émergeant,
Dans la nuit vaste et pure y verse une eau d'argent.

Et c'est une splendeur claire que rien n'égale,
Sous le soleil penchant ou la nuit automnale !
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MessagePosté le: 06-11-2006 16:46    Sujet du message: poesie Répondre en citant

Auteur Message
Flavie77


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Messages: 5 Le 06 Nov 17:28


Je n'aurais jamais du te dire
ce que je ressentais pour toi
comme ca j'aurais pu voir venir
ce qui m'arrive encore une fois

rencontrer l'amour le vrai
ce n'est pas ma destiné
je ne suis la que pour satisfaire
l'envie des hommes passagères

je suis complètement perdu
aide moi a tout comprendre
de cette vie la je n'en veux plus
de la vie j'ai plus rien à attendre

aujourd'hui j'ai tout perdu
en plus de l'homme que j'aime
la vie ne vaut dêtre vécue
quand on a que des problèmes

Poème d'amour > amour perdu



Tchat ( NOUVEAU )

Nous aimons
Les partenaires

Lingerie - amour perdu
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genevieve



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MessagePosté le: 06-11-2006 20:42    Sujet du message: Répondre en citant

A TOI ENFANT DU MONDE .....

En t'offrant
une minute de paix
à Toi, enfant du monde
c'est un rire d'avenir
que je dépose
en attente.

En te donnant
une minute de paix
à Toi, enfant du monde
c'est une éternité de vie
que je bâtis
contre la viloence du temps

En partageant
avec Toi, enfant du monde
une minute de paix
c'est un élan d'amour
que je tisse
aux horizons des différences

En inventant
pour Toi, enfant du monde
une minute de paix
c'est un geste d'espoir
que j'agrandis
pour préserver plus de vie

Poéte inconnu--Lu à quelque part
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musika



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MessagePosté le: 06-11-2006 21:25    Sujet du message: Répondre en citant

très joli Geneviève
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MessagePosté le: 07-11-2006 12:49    Sujet du message: POEME Répondre en citant

leon deubel


Détresse
Seigneur ! je suis sans pain, sans rêve et sans demeure.
Les hommes m'ont chassé parce que je suis nu,
Et ces frères en vous ne m'ont pas reconnu
Parce que je suis pâle et parce que je pleure.

Je les aime pourtant comme c'était écrit
Et j'ai connu par eux que la vie est amère,
Puisqu'il n'est pas de femme qui veuille être ma mère
Et qu'il n'est pas de coeur qui entende mes cris.

Je sens, autour de moi, que les bruits sont calmés,
Que les hommes sont las de leur fête éternelle.
Il est bien vrai qu'ils sont sourds à ceux qui appellent
Seigneur ! pardonnez-moi s'ils ne m'ont pas aimé !

Seigneur ! j'étais sans rêve et voici que la lune
Ascende le ciel clair comme une route haute.
Je sens que son baiser m'est une pentecôte,
Et j'ai mené ma peine aux confins de sa dune.

Mais j'ai bien faim de pain, Seigneur ! et de baisers,
Un grand besoin d'amour me tourmente et m'obsède,
Et sur mon banc de pierre rude se succèdent
Les fantômes de Celles qui l'auraient apaisé.

Le vol de l'heure émigre en des infinis sombres,
Le ciel plane, un pas se lève dans le silence,
L'aube indique les fûts dans la forêt de l'ombre,
Et c'est la Vie énorme encor qui recommence !
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MessagePosté le: 08-11-2006 11:33    Sujet du message: Répondre en citant

JEAN GUDETZKY


Invitation
Je t'attends samedi, car Alphonse Allais, car
A l'ombre, à Vaux, l'on gèle. Arrive. Oh ! la campagne !
Allons - bravo ! - longer la rive au lac, en pagne ;
Jette à temps, ça me dit, carafons à l'écart.

Laisse aussi sombrer tes déboires, et dépêche !
L'attrait (puis, sens !) : une omelette au lard nous rit,
Lait, saucisse, ombre, thé des poires et des pêches,
Là, très puissant, un homme l'est tôt. L'art nourrit.

Et, le verre à la main, - t'es-tu décidé ? Roule -
Elle verra, là mainte étude s'y déroule,
Ta muse étudiera les bêtes et les gens !

Comme aux dieux devisant, Hébé (c'est ma compagne)...
Commode, yeux de vice hantés, baissés, m'accompagne...
Amusé tu diras : " L'Hébé te soûle, hé ! Jean ! "





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MessagePosté le: 09-11-2006 15:10    Sujet du message: poesie Répondre en citant

TH HANNONG


Chinoiserie
J'ai sur ma table une potiche
Chinoise, et du goût le plus fin,
Qu'avec l'extase d'un fétiche
Plus d'un contemplerait sans fin.

Le soleil chérit son front pâle,
Car dans son émail lactescent
Toujours un rayon caressant
Sertit quelque perle d'opale.

Sur ses flancs polis et bleutés
Vient s'épanouir une flore,
Belle d'inédites beautés,
Qu'un caprice étrange colore.

L'oeil découvre parmi ces fleurs
Qui carminent l'azur des grèves,
Les monstres entrevus en rêves :
Dragons hagards, sphinx persifleurs,

Folles chimères, oiseaux gauches
Et funambulesques magots,
Assistant froids à ces débauches
De cinabres et d'indigos.

Japon ! Terre-Promise rose !
Sonore du chant cristallin
Des tourelles de kaolin
Qu'un fleuve de féerie arrose !

Bercé par les senteurs du thé,
Dans l'oubli qui pleut de grands aunes,
J'envie en ce nouveau Léthé
La jonque des mandarins jaunes.

Oui, dans ce merveilleux séjour,
Plaise au destin sourd que je vive
Aux pieds d'une Chinoise olive,
Grisé d'opium et d'amour !
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MessagePosté le: 11-11-2006 10:29    Sujet du message: poesie Répondre en citant

JEAN FRANCOIS DUCIS


Heureuse solitude
Heureuse solitude,
Seule béatitude,
Que votre charme est doux !
De tous les biens du monde,
Dans ma grotte profonde,
Je ne veux plus que vous !

Qu'un vaste empire tombe,
Qu'est-ce au loin pour ma tombe
Qu'un vain bruit qui se perd ;
Et les rois qui s'assemblent,
Et leurs sceptres qui tremblent,
Que les joncs du désert ?

Mon Dieu ! la croix que j'aime,
En mourant à moi-même,
Me fait vivre pour toi.
Ta force est ma puissance,
Ta grâce ma défense,
Ta volonté ma loi.

Déchu de l'innocence,
Mais par la pénitence
Encor cher à tes yeux,
Triomphant par tes armes,
Baptisé par tes larmes,
J'ai reconquis les cieux.

Souffrant octogénaire,
Le jour pour ma paupière
N'est qu'un brouillard confus.
Dans l'ombre de mon être,
Je cherche à reconnaître
Ce qu'autrefois je fus.

Ô mon père ! ô mon guide !
Dans cette Thébaïde
Toi qui fixas mes pas,
Voici ma dernière heure ;
Fais, mon Dieu, que je meure
Couvert de ton trépas !

Paul, ton premier ermite,
Dans ton sein qu'il habite,
Exhala ses cent ans.
Je suis prêt; frappe, immole.
Et qu'enfin je m'envole
Au séjour des vivants.





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MessagePosté le: 11-11-2006 13:52    Sujet du message: Répondre en citant

Le silence
( extrait de son recueil "Nous les poètes")





Le silence est le don de ce qui respire.

Le silence c'est l'autre part de nous,
la part à ressentir.
Le plus beau du silence est encore à venir.

Nous nicherons dans ce silence qui est un temple.

Autre chose a parlé.
Encore cet effort vain des mots...
La parole, la saisir à la gorge pour qu'elle cesse de dire !

Nous voulons autre chose.
Nous voulons explorer
toutes choses tues.
Toutes choses jamais atteintes.

Nous voulons nous taire pour un élargissement du langage.
Paul Cosquer

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MessagePosté le: 12-11-2006 10:56    Sujet du message: POEME Répondre en citant

JEHAN TABOUROT




Pavane
Belle qui tiens ma vie
Captive dans tes yeux,
Qui m'as l'âme ravie
D'un souris gracieux.
Viens tôt me secourir,
Ou me faudra mourir.

Pourquoi fuis-tu, mignarde,
Si je suis près de toi ?
Quand tes yeux je regarde,
Je me perds dedans moi !
Car tes perfections
Changent mes actions.

Tes beautés et ta grâce
Et tes divins propos
Ont échauffé la glace
Qui me gelait les os.
Ils ont rempli mon coeur
D'une amoureuse ardeur !

Approche donc ma belle,
Approche-toi mon bien !
Ne me sois plus rebelle
Puisque mon coeur est tien...
Pour mon mal apaiser
Donne-moi un baiser !
_________________
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MessagePosté le: 13-11-2006 11:43    Sujet du message: poesie Répondre en citant

JEAN DELATAILLE

Le blason de la rose
(A Mlle Rose de la Taille, sa cousine)

Aux uns plaît l'azur d'une fleur
Aux autres une autre couleur :
L'un du lis, de la violette,
L'autre blasonne de l'oeillet
Les beautés ou d'autre fleurette
L'odeur ou le teint vermeillet :
A moi sur toute fleur déclose
Plaît l'odeur de la belle rose.

J'aime à chanter de cette fleur
Le teint vermeil et la valeur,
Dont Vénus se pare et l'aurore,
De cette fleur qui a le nom
D'une que j'aime et que j'honore,
Et dont l'honneur ne sent moins bon :
J'aime sur toute fleur déclose
A chanter l'honneur de la rose.

La rose est des fleurs tout l'honneur,
Qui en grâce et divine odeur
Toutes les belles fleurs surpasse,
Et qui ne doit au soir flétrir
Comme une autre fleur qui se passe,
Mais en honneur toujours fleurir :
J'aime sur toute fleur déclose
A chanter l'honneur de la rose.

Elle ne défend à aucun
Ni sa vue ni son parfum,
Mais si de façon indiscrète
On la voulait prendre ou toucher,
C'est lors que sa pointure aigrette
Montre qu'on n'en doit approcher :
J'aime sur toute fleur déclose
A chanter l'honneur de la rose.
_________________
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MessagePosté le: 13-11-2006 22:25    Sujet du message: Répondre en citant

Soirs
Il y a de grands soirs où les villages meurent
Après que les pigeons sont rentrés se coucher.
Ils meurent, doucement, avec le bruit de l'heure
Et le cri bleu des hirondelles au clocher...
Alors, pour les veiller, des lumières s'allument,
Vieilles petites lumières de bonnes soeurs,
Et des lanternes passent, là-bas dans la brume...
Au loin le chemin gris chemine avec douceur...
Les fleurs dans les jardins se sont pelotonnées,
Pour écouter mourir leur village d'antan,
Car elles savent que c'est là qu'elles sont nées...
Puis les lumières s'éteignent, cependant
Que les vieux murs habituels ont rendu l'âme,
Tout doux, tout bonnement, comme de vieilles femmes.
Henry Bataille

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MessagePosté le: 14-11-2006 11:21    Sujet du message: POESIE Répondre en citant

HENRI AMIEL



Petite perle cristalline
" Petite perle cristalline
Tremblante fille du matin,
Au bout de la feuille de thym
Que fais-tu sur la colline ?

Avant la fleur, avant l'oiseau,
Avant le réveil de l'aurore,
Quand le vallon sommeille encore
Que fais-tu là sur le coteau ? "
_________________
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MessagePosté le: 15-11-2006 11:46    Sujet du message: poesie Répondre en citant

Theo HANNONG


Chinoiserie
J'ai sur ma table une potiche
Chinoise, et du goût le plus fin,
Qu'avec l'extase d'un fétiche
Plus d'un contemplerait sans fin.

Le soleil chérit son front pâle,
Car dans son émail lactescent
Toujours un rayon caressant
Sertit quelque perle d'opale.

Sur ses flancs polis et bleutés
Vient s'épanouir une flore,
Belle d'inédites beautés,
Qu'un caprice étrange colore.

L'oeil découvre parmi ces fleurs
Qui carminent l'azur des grèves,
Les monstres entrevus en rêves :
Dragons hagards, sphinx persifleurs,

Folles chimères, oiseaux gauches
Et funambulesques magots,
Assistant froids à ces débauches
De cinabres et d'indigos.

Japon ! Terre-Promise rose !
Sonore du chant cristallin
Des tourelles de kaolin
Qu'un fleuve de féerie arrose !

Bercé par les senteurs du thé,
Dans l'oubli qui pleut de grands aunes,
J'envie en ce nouveau Léthé
La jonque des mandarins jaunes.

Oui, dans ce merveilleux séjour,
Plaise au destin sourd que je vive
Aux pieds d'une Chinoise olive,
Grisé d'opium et d'amour !





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MessagePosté le: 15-11-2006 22:21    Sujet du message: Répondre en citant

CHANSON DE L'EAU


Furtive comme un petit rat

Un petit rat d’ Aubervilliers

Comme la misère qui court les rues

Les petites rues d’ Aubervilliers

L'eau courante court sur le pavé

Sur le pavé d’ Aubervilliers

Elle se dépêche

Elle est pressée

On dirait qu'elle veut échapper

Echapper à Aubervilliers

Pour s'en aller dans la campagne

Dans les prés et les forêts

Et raconter à ses compagnes

Les rivières les bois et les prés

Les simples rêves des ouvriers

Des ouvriers d'Aubervilliers.



Jacques Prévert

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MessagePosté le: 16-11-2006 12:43    Sujet du message: poesie Répondre en citant

Pierre DupontLes boeufs
LES BOEUFS

J'ai deux grands boeufs dans mon étable,
Deux grands boeufs blancs marqués de roux ;
La charrue est en bois d'érable,
L'aiguillon en branche de houx.
C'est par leur soin qu'on voit la plaine
Verte l'hiver, jaune l'été ;
Ils gagnent dans une semaine
Plus d'argent qu'ils n'en ont coûté.

S'il me fallait les vendre,
J'aimerais mieux me pendre ;
J'aime Jeanne ma femme, eh bien ! j'aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes boeufs.

Les voyez-vous, les belles bêtes,
Creuser profond et tracer droit,
Bravant la pluie et les tempêtes
Qu'il fasse chaud, qu'il fasse froid.
Lorsque je fais halte pour boire,
Un brouillard sort de leurs naseaux,
Et je vois sur leur corne noire
Se poser les petits oiseaux.

S'il me fallait les vendre,
J'aimerais mieux me pendre ;
J'aime Jeanne ma femme, eh bien ! j'aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes boeufs.

Ils sont forts comme un pressoir d'huile,
Ils sont doux comme des moutons ;
Tous les ans, on vient de la ville
Les marchander dans nos cantons,
Pour les mener aux Tuileries,
Au mardi gras devant le roi,
Et puis les vendre aux boucheries ;
Je ne veux pas, ils sont à moi.

S'il me fallait les vendre,
J'aimerais mieux me pendre ;
J'aime Jeanne ma femme, eh bien ! j'aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes boeufs.

Quand notre fille sera grande,
Si le fils de notre régent
En mariage la demande,
Je lui promets tout mon argent ;
Mais si pour dot il veut qu'on donne
Les grands boeufs blancs marqués de roux ;
Ma fille, laissons la couronne
Et ramenons les boeufs chez nous.

S'il me fallait les vendre,
J'aimerais mieux me pendre ;
J'aime Jeanne ma femme, eh bien ! j'aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes boeufs.
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MessagePosté le: 16-11-2006 16:09    Sujet du message: Répondre en citant

LE VENT D'AUTOMNE


Ah! ce grand vent, l'entends-tu pas ?

L'entends-tu pas heurter la porte ?

A plein cabas il nous apporte

Les marrons fous, les feuilles mortes.

Ah! ce grand vent, l'entends-tu pas ?

Ah! ce grand vent, l'entends-tu pas ?

L'entends-tu pas à la fenêtre ?

Par la moindre fente il pénètre

Et s'enfle et crache comme un chat.

Ah! ce grand vent, l'entends-tu pas ?

- J'entends les cris des laboureurs,

La terre se fend, se soulève.

Je vois déjà le grain qui meurt,

Je vois déjà le blé qui lève.

Voici le temps des laboureurs.

Pierre Menanteau

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MessagePosté le: 17-11-2006 11:47    Sujet du message: POEME Répondre en citant

ANTOINE DE BERTIN


Élégie
(fragment)

Ô tristesse ! ô regrets ! ô jours de mon enfance,
Hélas ! un sort plus doux m'était alors promis.
Né dans ces beaux climats et sous les cieux amis
Qu'au sein des mers de l'Inde embrase le tropique,
Elevé dans l'orgueil du luxe asiatique,
La pourpre, le satin, ces cotons précieux
Que lave aux bords du Gange un peuple industrieux,
Cet émail si brillant que la Chine colore,
Ces tapis dont la Perse est plus jalouse encore,
Sous mes pieds étendus, insultés dans mes jeux,
De leur richesse à peine avaient frappé mes yeux.
Je croissais, jeune roi de ces rives fécondes ;
Le roseau savoureux, fragile amant des ondes,
Le manguier parfumé, le dattier nourrissant,
L'arbre heureux où mûrit le café rougissant,
Des cocotiers enfin la race antique et fière,
Montrant au-dessus d'eux sa tête tout entière,
Comme autant de sujets attentifs à mes goûts,
Me portaient à l'envi les tributs les plus doux.
Pour moi d'épais troupeaux blanchissaient les campagnes ;
Mille chevreaux erraient suspendus aux montagnes ;
Et l'océan, au loin se perdant sous les cieux,
Semblait offrir encor, pour amuser mes yeux,
Dans leur cours différent cent barques passagères
Qu'emportaient ou la rame ou les voiles légères.
Que fallait-il de plus ? Dociles à ma voix,
Cent esclaves choisis entouraient ma jeunesse ;
Et mon père, éprouvé par trente ans de sagesse,
Au créole orgueilleux dictant de justes lois,
Chargé de maintenir l'autorité des rois,
Semblait dans ces beaux lieux égaler leur richesse.
Tout s'est évanoui. Trésors, gloire, splendeur,
Tout a fui, tel qu'un songe à l'aspect de l'aurore,
Ou qu'un brouillard léger qui dans l'air s'évapore.
A cet éclat d'un jour succède un long malheur.





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MessagePosté le: 17-11-2006 17:24    Sujet du message: Répondre en citant


La neige


Qu’il est doux, qu’il est doux d’écouter des histoires
Des histoires du temps passé,
Quand les branches d’arbres sont noires,
Quand la neige est épaisse
Et charge le sol glace !

Alfred de Vigny

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