Retraite Active

[Celan]

FELINE ! une petite lionne !


Un jour du mois de Novembre 1992, un homme rempli de chagrin enterrait son chien. Déjà là, une très grande déchirure mais la petite étoile qui planait au dessus de sa tête depuis des lustres, lui envoyait un message ; Aussitôt il regardait à droite puis à gauche et dans un silence d’enterrement, un miaulement très feutré attirait son attention : une petite chatte d’environ dix mois cherchait un peu de réconfort… l’intuition au bout des yeux, malgré cette situation une tasse de lait arrivait aussitôt et trois heures après la boule de poils était déjà baptisée : « nous l’appellerons FELINE ». La rapidité de cette décision s’est avérée fausse car notre fameuse FELINE qui vient de nous quitter ce soir à dix huit heures précises n’a jamais eu le tempérament d’un félin bien au contraire ! ! ! suivez le guide ! ! ! ! ! ! !et vous comprendrez ! ! ! ! !
Sous une robe blanche et noire, des yeux d’un vert émeraude, un corps racé, une volonté à toutes épreuves à vouloir faire plaisir, l’intelligence et non pas la ruse, cet animal a déclenché chez moi un respect absolu, ce déclic passa dans mes veines. A l’heure où j’écris cette petite lettre, si une larme coule doucement au dessus de mon clavier, c’est la déchirure profonde qui m’envahit, le début d’un cataclysme, le souffle qui me manque pour lui dire adieu. C’est un amour qui s’éteint, c’est la princesse vêtue en noir et blanc qui me laisse à mes soucis journaliers, c’est ce côté impudique qui me donne cette force à percevoir les mots, cette chaise vide qui me pousse à penser à ces deux pattes avant qui parfois pendaient dans le vide, ce regard doux et généreux qui savait suivre mes mouvements, le miaulement délicieux qui me réveillait le matin. Pardonnez moi si ce récit est une simple histoire d’amour, le destin a voulu que ce soir à
21 heures FELINE ne saute pas sur le lit pour me donner le tempo de la nuit, je n’aurai plus la symphonie, ni la mélodie, l’absence de sa respiration, presque suave, féminine jusqu’au bout des pattes, cela me coupe du monde, me pousse sur la frange des cœurs meurtris. Bravo FELINE tu as résisté à la première piqûre pour me montrer à quel point tu nous aimais. A ce moment précis, j’ai compris que tu faisais partie de ton clan « Les félins » que ta ténacité à vaincre ton destin resterait pour moi un exemple de courage. Salut ma copine à quatre pattes, dix fois plus digne que le genre humain, je soignerai ta fille MEGANE à qui je pense ce soir et qui a dû comprendre le sens de la vie.
Personne ne remplacera Féline la caline. Encore un grand merci la lionne ! ! !

Auteur Celan : le 10 juillet 2004
A 21 heures 30
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Sage l'homme qui connaît ses limites

[moregan]

très belle histoire , on voit que c'etait un amour.
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Tout vient à point à qui sait attendre!

[Celan]

oui ....c'était de l'amour
merci

moregan


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Sage l'homme qui connaît ses limites

[musika]

merci celan..........c'est vrai que les histoires d amour......c'est émouvant,
et puis,
l' amour on peut aussi le rencontrer ..........avec un animal......
belle histoire d amour, celan.........tu as bien fait de nous la conter


Annick est en panne d ordinateur
je sais qu'elle vit elle assi, une très belle histoire, avec sa petite chatte
minette
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poete_musika..4 mains

[Celan]

bonjour musika
heureux de te lire et savourer tes annotations ,merci beaucoup
je souhaite à annick que son ordi refonctionne très prochainement

Bonjour à toutes et à tous



GRISOU

C’était un jour d’Automne, les feuilles s’entassaient laissant les couleurs traîner, l’air était suspendu en attendant de devenir brume ou brouillard de la nuit.
Quand le temps devenait venteux, quand soudain en plein milieu du jardin deux petits yeux apparaissaient cachés par les ombres bien dessinés comme on adore particulièrement en fin de journée ce qui donnait un parfum de vie à cet automne avancé.
Je le voyais se pencher sur mes yeux analysant mon regard comme seuls les animaux savent le faire. Dans sa tête je devinais ces questions : « Comment tu t’appelles ? » « Qui es tu toi ? » « Pourrai-je venir te voir tous les jours ? »
Le lendemain à la même heure, j’écoutais les bruits que la nature nous livrait et que nous essayions de déchiffrer, les cris des premières oies sauvages, le piaillement des mésanges. Je tendais l’oreille et j’entendis une voix féminine, trop forte dépourvue de toute élégance hurler
« Grisou……Grisou…… Grisou ».
Quand on vient au monde, on ne choisit pas le lieu, mais par contre lorsque l’on est chat on choisi parfois son destin. je devinais une enfance dévastée ; Le troisième jour, des travaux s’effectuaient dans la maison, le chaton de six mois environ se frayait un passage entre le maçon, le plâtrier, le peintre et les gravats… Toujours ce fameux petit chat qui venait dans mes jambes chercher un brin de je ne sais quoi, peut-être une touche de chaleur ou un soupçon de compréhension. En me penchant encore une fois sur ses yeux j’ai deviné « je suis né au 56 mais je veux habiter au 106 » Etonné mais pas surpris le message était passé.
Et puis de jours en jours le 106 commençait à lui appartenir jusqu’au jour où à ma grande surprise, les gens du 56 déménagèrent en laissant ce pauvre petit chat à son destin qui tenait dans mes mains. Les rumeurs allaient bon train entre le 56 et le 106, nous entendions même dire « tiens c’est le s.d.f. » Il ne faut jamais croire les rumeurs …surtout celles de gens parfois inhumains qui ne tendent jamais les mains.
Grisou n’avait même pas changé de trottoir il avait su se faire adopter au 106 et trouver un refuge pour passer toutes les nuits. A partir de ce jour là, il est devenu l’ami de notre chat. Souverain de notre jardin, parfois attachant il enrobe, les instants présents d’insouciance et de poésie, avec ces attitudes de pacha. Pour moi, il restera le tigre de poche, à la robe blanche parsemée de gris, qui nous apporte beaucoup de joies et de bonheur.
Arrivé du cinquante six pour venir manger, boire et dormir pour notre bon plaisir le beau Grisou à su saisir sa chance dans un après midi d’automne où beaucoup de gens commencent à s'investir de cauchemars dès les prémisses de l’hiver au beau milieu de la pleine de France.

Auteur Celan : écrit le 13. 03. 2005 ( histoire véridique)
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Sage l'homme qui connaît ses limites

[moregan]

Celan , quel beau texte tu as écrit , de tout cela se dégage ton amour des chats , c'est vrai qu'ils nous adoptent et non le contraire .
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Tout vient à point à qui sait attendre!

[Celan]

Bonsoir moregan
oui tu as raison ,

au fait je suis de l'Yonne aussi
j'y ai vécu plus de dix ans
très bonne soirée à toi
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Sage l'homme qui connaît ses limites