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Poètes modernes... suite !

 
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Jan Goure



Inscrit le: 18 Juil 2006
Messages: 1865

MessagePosté le: 27-10-2006 13:31    Sujet du message: Poètes modernes... suite ! Répondre en citant

Poètes modernes, vous, m’épatâtes…

Prétendant aimer la poésie, et finalement retournant à chaque occasion respirer le parfum des « fleurs du mal » Vénéneux, mais combien capiteux pour la morosité de mes états d’âme…
Comme dit, déja : mal armé pour Mallarmé, j’ai avancé… Et sur mon gros cahier d’écolier ‘attardé’ (au propre et au figuré ? lol ! ) j’ai mis des notes et retenu finalement que les mots, vers, strophes, quatrains ou poèmes qui m’avaient interpellé, cette fois bien plus à cause du fond, sans faire la fine bouche sur la forme…

J’ai épinglé de Charles Cros, cette « conclusion » :

« J’ai rêvé les amours divins
l’ivresse des bras et des vins,
l’or, l’argent, les royaumes vains… »

Hum ! ivresse des bras ( de femmes ) m’a convaincu, mais j’ai le vin ‘mauvais’ je le sais !
Mais c’est maintenant que j’apprécie la suite :

« Il est loin le temps des aveux
Naïfs, et téméraires vœux !
Je n’ai d’argent que mes cheveux

Les âmes dont j’aurais besoin
Et les étoiles sont trop loin
Je vais mourir saoul dans un coin… »

Saoul ? de souvenirs mais pas de vin…(devin ? )
……………………………………….

Dans ma scolarité, quelques poèmes d’Albert Samain, tirés de « Aux flancs du vase » ne m’avaient pas laissé grand souvenir… Cette fois je l’ai relu en entier : « le jardin de l’infante » accroché par ce
« Midi » :
« Au zénith aveuglant brûle un globe de flamme
Le ciel entier frémit criblé de flèches d’or
Immobile et ridée à peine, la mer dort
La mer dort au soleil comme une belle femme… »

Puis dans le « chariot d’or »
« Le soir » :
« C’est un soir tendre comme un visage de femme
Un soir étrange, éclos sur l’hiver âpre et dur
Dont la suavité, flottante au clair-obscur
Tombe en charpie exquise aux blessures de l’âme »

Cela m’a réconcilié avec la poésie de ce poète décrit comme :
« une âme méditative et douloureuse qui a eu une vie pauvre et maladive… »
Et j’ai souri quand « aux flancs du vase » j’ai retrouvé « le repas préparé »
………………………………………………………….

Remontant le temps, j’ai trouvé chez Ch. Van Leberghe, un « voyage » qui
m’a renvoyé aux miens…

« De mon mystérieux voyage
Je ne t’ai gardé qu’une image
Et qu’une chanson, les voici :
Je ne t’apporte pas de roses
Car je n’ai pas touché aux choses
Elles aiment à vivre aussi…
…………………………….
Afin d’apprendre comme on touche
Ton sein qui frissonne ou ta bouche
Comme en un rêve, j’ai posé
Sur l’eau qui brille et la lumière
Ma main légère et mon baiser… »

………………………………………………………………….

D’un passage chez Maurice Maeterlinck,
« Désirs d’hiver »
« Je pleure les lèvres fanées
Où les baisers ne sont pas nés
Et les désirs abandonnés
Sous les tristesses moissonnées

Toujours la pluie à l’horizon !
Toujours la neige sur les grèves !
Tandis qu’au seuil clos de mes rêves
Des loups couchés sur le gazon… »

Dés ce deuxième quatrain, les loups couchés sur la gazon, m’ont fait dire : Non ! ils
Sont dans leurs bois, et c’est très bien comme ça !

…………………………………………………………………

Paul Claudel ? Trop d’austérité… je l’ai laissé à ses « contre-rimes »

…………………………………………………………………..

Et puis j’ai trouvé Francis Jammes. Le bouquin en disait :
Attendrissant, plein de vie, de fraîcheur et d’humour, mais
qui utilise trop souvent des artifices dans ses vers… »
J’ai cherché, cherché, et j’ai trouvé :
« Je m’embête »
« Je m’embête ; cueillez-moi des jeunes filles ( lol ? )
Et des iris bleus à l’ombre des charmilles
Où les papillons dansent à midi
Parce que je m’embête…
Et que je veux voir des petites bêtes
Rouges sur les choux, les ails, les lys
Je m’embête

Ces vers que je fais m’embêtent aussi
Et mon chien se met à loucher, assis
En écoutant la pendule
Qui l’embête comme je m’embête
Vraiment les trois cils de ce chien de chasse
De ce chien de Poète
Sont cocasses… »

Et vous pouvez aller lire la suite, sauf si moi aussi je vous embête
Avec mes recherches qui ne vous mettent pas à la fête ?
A suivre…

Jan
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Jan Goure



Inscrit le: 18 Juil 2006
Messages: 1865

MessagePosté le: 28-10-2006 14:22    Sujet du message: Répondre en citant

Vague espoir d'accrocher... qui ?

Alors pour moi, et sans doute en finir
je vais citer de Pierre Louÿs :

"Ouvre sur moi tes yeux si tristes et si tendres
Miroirs de mon étoile, asiles éclairés
Tes yeux plus solennels de se voir adorés
Temples où le silence est le secret d'entendre..."
................

"Ta voix, c'est le soupir d'une enfance perdue
C'est ta fragilité qui vibre de mourir
C'est ta chair qui, toujours plus fière de fleurir
Toujours se croit dans l'ombre à demi descendue..."
............................

"Non ! pas encor ! ce soir nous exalte en sursaut !
Ferme sur moi, sur moi, ton bras qui tremble !
Nos deux corps, nos deux coeurs, nos bouches ensemble !
Ah! je vis !... tout est chaud ! tout est chaud ! tout est chaud !
.........................

Des vers qui à mon coeur ont parlé et dont j'ai gardé souvenance...
Auprès de vous auront-ils cette chance ?

Rolling Eyes
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Jan Goure



Inscrit le: 18 Juil 2006
Messages: 1865

MessagePosté le: 29-10-2006 17:43    Sujet du message: Répondre en citant

Madame Anna de Noailles : après Marceline Desbordes Valmore, il a fallu attendre longtemps pour avoir à nouveau une grande poétesse !

Tiré de son « Verger » :

« Je viendrai, sous l’azur et la brume flottante
Ivre du temps, vivace, et du jour retrouvé
Mon cœur se dressera comme le coq qui chante
Insatiablement vers le soleil levé…
…………………………………………………..

« Je serai libre enfin de crainte et d’amertume
Lasse comme un jardin sur lequel il a plu
Calme comme l’étang qui luit dans l’aube et fume
Je ne souffrirai plus, je ne penserai plus

Je ne saurai plus rien des choses de ce monde
Des peines de ma vie et de ma nation
J’écouterai chanter dans mon âme profonde
L’harmonieuse paix des germinations »
…………………………………………………….

« Je serai si sensible et si jointe à la terre
Que je pourrai penser avoir connu la mort
Et me mêler, vivante, au reposant mystère
Qui nourrit et fleurit les plantes par le corps…. »
…………………………………………….

Mesdames de ce site ( et messieurs ) je vous conseille de lire
L’œuvre de mme de Noailles dont vous avez ce bref aperçu ?
C’est clair, sans redondances ni recherches, sinon « du temps
Perdu » et on se laisse prendre par la main pour faire son
Parcours, charmé et en réfléchissant à la fois…
Poétesse et écrivain bien Française...
Mais cela peut il vous intéresser ?

Jan Twisted Evil


Dernière édition par Jan Goure le 30-10-2006 10:16; édité 1 fois
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Jan Goure



Inscrit le: 18 Juil 2006
Messages: 1865

MessagePosté le: 30-10-2006 10:15    Sujet du message: Répondre en citant

La Poésie a toujours autant de faveurs
dans la rubrique... poésie !

Evil or Very Mad
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isabelle



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MessagePosté le: 30-10-2006 14:34    Sujet du message: Répondre en citant

j'irai lire Me de Noailles cher Jan parce-que l'aperçu que tu nous donnes est largement passionnant et je t'en donnerai mon opinion si tant il est qu'il soit bon car je n'ai pas "le savoir" de ces messieurs et dames ici présent sur le site qui seraient bien plus à même que moi de venir déposer ici leurs impressions.
Mille bisous à toi Jan et merci pour ce sujet qui devrait ouvrir un débat fort intéressant je pense.
isa

_________________
"C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière"
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Jan Goure



Inscrit le: 18 Juil 2006
Messages: 1865

MessagePosté le: 30-10-2006 14:53    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Isabelle,

N'importe qui de nous a lu des poèmes puisqu'aimant la poésie...
Décortiquer et discuter d'un poète et de son oeuvre,
si on l'aime ou pas, j'ai pensé (?) que ce pouvait être
un échange normal sur une rubrique de 'Poésie' ?

Monsieur Jourdain a appris que tout ce qui n'est pas vers est prose
Et Verlaine, a écrit que hors la poésie : "tout le reste est littérature"
C'est mon avis aussi !

Merci encore et je suis sûr que concernant une poétesse
ton avis sur elle sera perspicace...

Bises d'amitié

Jan Rolling Eyes
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Jan Goure



Inscrit le: 18 Juil 2006
Messages: 1865

MessagePosté le: 31-10-2006 15:22    Sujet du message: Répondre en citant

Toujours autant d'engouement...
Aurus...tique, mais ne se manifeste
pas. Et pas la seule dans ce cas...

Tiens, de Mme de Noailles :
"Il n'est rien de plus réel que le rêve et l'amour"

A demain pour reparler Poésie dans la
rubrique : "Poésie"...

Jan Evil or Very Mad
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campanule



Inscrit le: 22 Aoû 2006
Messages: 6180

MessagePosté le: 01-11-2006 16:28    Sujet du message: Répondre en citant

Paul Eluard
Les figures féminines sont omniprésentes dans une grande partie de l'oeuvre de Paul Eluard évoquant les compagnes qui se sont succédées dans sa vie. En 1946, la mort de Nusch qu'il avait épousé en 1934, le laisse désespéré, mais il retrouve une certaine sérénité avec la rencontre de Dominique en 1949. C'est cette résurrection qu'il évoque dans un recueil le Phénix

Je t'aime

Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues
Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu
Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas
Je t'aime pour t'aimer
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas

Qui me reflète sinon toi moi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rein qu'une étendue déserte
Entre autrefois et aujoud'hui
Il y a eu toutes ces morts que j'ai franchies sur de la paille
Je n'ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m'a fallu apprendre mot par mot la vie
Comme on oublie

Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas mienne
Pour la santé
Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion
Pour ce coeur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute et tu n'es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi.


On pourrait se poser la question du rôle attribué par le poète à la femme aimée ?
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Annick



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Messages: 14156
Localisation: Normandie et Bourgogne

MessagePosté le: 01-11-2006 16:46    Sujet du message: Répondre en citant

Jan, tu le sais, je ne suis qu'un petit peu " poèsie "...je préfère la prose.

Alors, je lis tout de même de jolis poèmes, certains m'interpellent, je sais dire quand je les trouve beaux.

Certains me laissent indifférentes.

_________________

" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
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Jan Goure



Inscrit le: 18 Juil 2006
Messages: 1865

MessagePosté le: 01-11-2006 18:20    Sujet du message: Répondre en citant

Campanule,

Tu m'as devancée avec Eluard...
J'ai son oeuvre complète, j'aimais
déja ce poème là !

Annick,

Le principal n'est-il pas, quand on aime
certains poèmes, dire : 'J'aime !
Et même eux, auraient dit : vous
avez le droit de n'aimer pas !!

Bises à vous deux

Jan Rolling Eyes
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campanule



Inscrit le: 22 Aoû 2006
Messages: 6180

MessagePosté le: 01-11-2006 21:23    Sujet du message: Répondre en citant

Guillaume Apollinaire

Au moment de la première guerre mondiale, Apollinaire, bien qu'Italien par son père et Polonais par sa mère, s'engage dans l'armée française. Envoyé au front, il est fortement blessé. La même année, il rencontre Louise de Coligny 'Lou" avec laquelle il a une liaison brève et intense.
Les poèmes à lou expriment une double inspiration de l'amour et de la guerre.

J'écris tout seul à la lueur tremblante
D'un feu de bois
De temps en temps un obus se lamente
Et quelquefois
C'est le galop d'un cavalier qui passe
Sur le chemin
Parfois le cri sinistre de l'agace
Monte. Ma main
Dans la nuit trace avec peine ces lignes
Adieu, mon coeur.
Je trace aussi mystiquement les signes
Du Grand Bonheur
Ô mon amour mystique, ô Lou, la vie
Nous donnera
La délectation inassouvie
on connaîtra
Un amour qui ssera l'amour unique
Adieu mon coeur
Je vois briller cette étoile mystique
Dont la couleur
Est de tes yeux la couleur ambiguë
J'ai ton regard
Et j'en ressens une blessure aiguë
Adieu, c'est tard.
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Dixit



Inscrit le: 01 Aoû 2005
Messages: 114

MessagePosté le: 02-11-2006 00:32    Sujet du message: Répondre en citant

Douleur, je vous déteste



Texte de Sabine Sicaud 15 ans, décédée la même année, en réponse pour protester contre celui de la Comtesse Anna de Noailles intitulé : "L’honneur de souffrir"



Douleur, je vous déteste ! Ah ! que je vous déteste !
Souffrance, je vous hais, je vous crains, j'ai l'horreur
De votre guet sournois, de ce frisson qui reste
Derrière vous, dans la chair, dans le coeur...

Derrière vous, parfois vous précédant,
J'ai senti cette chose inexprimable, affreuse :
Une bête invisible aux minuscules dents
Qui vient comme la taupe et fouille et mord et creuse
Dans la belle santé confiante - pendant
Que l'air est bleu, le soleil calme, l'eau si fraîche !

Ah ! " l'Honneur de souffrir " ?... Souffrance aux lèvres sèches,
Souffrance laide, quoi qu'on dise, quel que soit
Votre déguisement - Souffrance
Foudroyante ou tenace ou les deux à la fois -

Moi je vous vois comme un péché, comme une offense
A l'allègre douceur de vivre, d'être sain
Parmi des fruits luisants, des feuilles vertes,
Des jardins faisant signe aux fenêtres ouvertes...

De gais canards courent vers les bassins,
Des pigeons nagent sur la ville, fous d'espace.
Nager, courir, lutter avec le vent qui passe,
N'est-ce donc pas mon droit puisque la vie est là
Si simple en apparence... en apparence !

Faut-il être ces corps vaincus, ces esprits las,
Parce qu'on vous rencontre un jour, Souffrance,
Ou croire à cet Honneur de vous appartenir
Et dire qu'il est grand, peut-être, de souffrir ?

Grand ? Qui donc en est sûr et que m'importe !
Que m'importe le nom du mal, grand ou petit,
Si je n'ai plus en moi, candide et forte,
La Joie au clair visage ? Il s'est menti,
Il se ment à lui-même, le poète
Qui, pour vous ennoblir, vous chante... Je vous hais.

Vous êtes lâche, injuste, criminelle, prête
Aux pires trahisons ! Je sais
Que vous serez mon ennemie infatigable
Désormais... Désormais, puisqu'il ne se peut pas
Que le plus tendre parc embaumé de lilas,
Le plus secret chemin d'herbe folle ou de sable,
Permettent de vous fuir ou de vous oublier !

Chère ignorance en petit tablier,
Ignorance aux pieds nus, aux bras nus, tête nue
A travers les saisons, ignorance ingénue
Dont le rire tintait si haut. Mon Ignorance,
Celle d'Avant, quand vous m'étiez une inconnue,
Qu'en a-t-on fait, qu'en faites-vous, vieille Souffrance ?

Vous pardonner cela qui me change le monde ?
Je vous hais trop ! Je vous hais trop d'avoir tué
Cette petite fille blonde
Que je vois comme au fond d'un miroir embué...
Une Autre est là, pâle, si différente !

Je ne peux pas, je ne veux pas m'habituer
A vous savoir entre nous deux, toujours présente,
Sinistre Carabosse à qui les jeunes fées
Opposent vainement des Pouvoirs secourables !

Il était une fois...
Il était une fois - pauvres voix étouffées !
Qui les ranimera, qui me rendra la voix
De cette Source, fée entre toutes les fées,
Où tous les maux sont guérissables ?

Sabine Sicaud

http://la.langue.de.statue.neuf.fr/Sabine.htm
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Dixit



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Messages: 114

MessagePosté le: 02-11-2006 00:39    Sujet du message: Répondre en citant

Texte de sabine à l'âge de 9 ans

Matin d’automne

C’est un matin…non pas un matin de Corot
Avec des arbres et des nymphes sur la terre,
C’est un coin tout petit, entre des murs de pierres
Pas bien hauts…
C’est un matin dans le petit jardin du presbytère.
C’est un matin d’automne :
Vigne rouge, dahlias jaunes
Petits doigts tortillés de chrysanthèmes roux ;
Un tournesol montrant sa face de roi nègre
Sous un vieux diadème de plumes raides, un peu maigres…
Arrosoir vert, près du géranium en pot.
C’est un matin sans nymphes de Corot.
Le curé dort, la maison dort, le chemin dort
Pendant que, doucement, tombent des pièces d’or…
C’est un matin d’automne…
L’aube, qui s’est levée à pas de loup, d’abord frissonne
En peignoir rose…puis se met à rire dans le ciel
Et tout devient rose comme elle, et rit comme elle,
Et ce sont des clartés roses et blondes telles
Que le petit jardin doré semble irréel.
Réveillée en sursaut, dans le clocher, la cloche sonne :
Vite ! Vite ! Levez-vous, bonnes gens
C’est le matin ! C’est le matin d’automne !
Je sonne ! Il fait beau temps !
Entends, vieille servante au bonnet blanc, du presbytère.
C’est l’heure, lève-toi…Lève-toi, vieux curé
Vois les oiseaux, vois la lumière !
Prends ta soutane et ton bonnet carré
Ouvre ta porte et va…l’heure te presse !
L’allée a tous les tons fauves des vieux missels…
Va vite, ne t’attarde pas, sous le grand ciel
Au tout petit jardin plein d’allégresse…
Couleur de feu, couleur de fleurs, couleur de miel.
Il est trop beau ! Tu le prendrais pour un autel.
Tu manquerais la messe…

Sabine Sicaud. Poème retrouvé dans son carnet...
_________________
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Jan Goure



Inscrit le: 18 Juil 2006
Messages: 1865

MessagePosté le: 02-11-2006 10:32    Sujet du message: Répondre en citant

Poèmes bouleversants
Qui ne laissent pas indifférents
Une poétesse si précoce
écrire pour elle était un sacerdoce

Le Destin est souvent cruel !

Jan Rolling Eyes
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