Retraite Active

[Brocéliande]

Me revoilà à la demande de Musika et de quelques autres. Dimanche je vous ai envoyé la photo de la baie de Morlaix, vue de Plougasnou.
Aujourd'hui je vais vous parler du château du Taureau situé dans cette baie.
En 1522 la ville de Morlaix fut une fois de plus, assiégée par la flotte anglaise, pillée, et mise à sac, il advint donc nécessaire de trouver un système de défense militaire à l'entrée de l'estuaire.
On construisit donc un fort sur l'îlot rocheux du taureau.
Son fonctionnement et son entretien restait à la charge des habitants ce qui grevait fortement leur revenu.
En 1680 à l'arrivée du Roi Louis XIV, l'administration militaire s'installa au château, et Vauban ingénieur militaire s'employa à la modernisation de cette fortification et cela pendant 45 années.
En 1721, le port de Morlaix qui abritait entre autres certains corsaires, commença à décliner et la défense militaire ne se justifiant plus, le fort fut transformé en prison.
Après 1789 et durant la période révolutionnaire il servit de prison aux politiques, royalistes, chouans, prêtres assermentés, etc.. entassés en grand nombre et dans des conditions dites inhumaines.
A l'arrivée au pouvoir de Bonaparte le château va retrouver sa vocation de défense militaire et cela jusqu'à ce qu'il soit désaffecté en 1889.
Dès lors, il tomba dans l'oubli; en 1914 il fut classé monument historique mais ne se visitait pas.
En 1930 il servit de résidence secondaire privée.
Vint la seconde guerre mondiale, et les allemands y installèrent une DCA, la paix revenue le château retomba dans l'oubli.
En 1960 il abrita le Centre nautique de Morlaix et son école de voile jusqu'en 1980.
En 1989 les collectivités locales s'émurent de son abandon et s'unirent pour le préserver de la ruine. Restitué au public, il se visite depuis Juin 2006.
Les visites se font par la mer , au départ de Carantec , on ne peut en faire le tour à pied, et cela d'avril à Juin sur réservation.
Ce château est en fait une forteresse qui ressemble beaucoup à fort Boyard qui se trouve au large de l'êle d'Oléron.
Voilà pour le château du Taureau, je vous raconterai une autre histoire bientôt.
Brocéliande

[musika]

merci, pour l histoire du CHATEAU DE TAUREAU....
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poete_musika..4 mains

[Annick]

Merci Brocéliande,

En voyant l'image j'ai cru que c''était Fort Boyard.

C'est très intéressant.
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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "

[josephine]

J'ai eu la même impression qu'Annick!!

Oui on dirait Fort Boyard!!
Merci Brocéliande!!
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la perseverance est un atout non négligeable!

[Brocéliande]

Je vais vous conter aujourd’hui, l’histoire d’une petite fille dont je vous ai envoyé tout récemment, la photo de la tombe dans la rubrique TOC TOC :
Elle s’appelait Léontine BESNOU et sa courte vie s’est arrêtée le 19 août 1848 alors qu’elle n’avait que deux ans.
On lui fit un superbe monument, joyau du cimetière, qui fut primé à l’exposition de Londres en 1851 pour la grande gloire des sculpteurs et marbriers POILLEU.
Léon BESNOU le père, était venu de Villedieu les Poêles en Normandie, à Brest pour l’école de pharmacie de marine. En plus de son métier, il faisait avec un cousin, le commerce de dentelles de Normandie. (Le cousin est mort à Philadelphie où il était parti faire du commerce).
Vint pour Léon, le moment de prendre femme, aussi il demanda en mariage la fille d’un « commissaire de roulage » (gros transporteur) ; le père qui n’était pas d’accord pour ce mariage, dit que s’il se faisait il n’y assisterait pas ; les cadeaux arrivaient déjà, mais la mère et la fille cédèrent et le mariage ne se fit pas.
A la suite de cela, Léon demandait en mariage, une jeune fille dont le père officier de marine, était décédé dans une île grecque ce qui rendait la situation financière de la famille très précaire. Celle-ci était composée de 3 filles, et l’époux de l’une d’elle dit alors, « oui, mais la dot m’a été promise à moi » ; idem les cadeaux arrivaient déjà, mais le mariage ne se fit pas.
Léon se tourna alors vers une jeune fille orpheline de père mais dont la mère était remariée à un officier de marine et le beau-père était ravi de pouvoir se débarrasser de sa belle-fille.
Le mariage se fit et Léon s’empara alors de la dot ; les femmes n’avaient pas le droit de gérer elles-mêmes leur fortune.Pour se marier un officier de marine devait produire au ministre de la marine à Paris dans le mois précédent le mariage, un certificat d’un notaire attestant de la fortune de la fille qui devait se monter à au moins 30.000 frs de l’époque.
Léon fut un mauvais mari, il privait sa femme de vêtements mais aussi d’une bonne nourriture, à tel point que le beau-père pensa le provoquer en duel. Le couple se sépara et la petite décéda avant ou après je ne sais pas.
Léon briguait la Légion d’Honneur depuis que celle-ci était assortie d’une petite rente. Il alla la solliciter à Paris, mais sa réputation l’avait suivi, et il n’en fut pas honoré.
Plus tard, Melle DECARIERE épouse Besnou, décéda à son tour et vint reposer près de sa petite fille sous le monument autrefois protégé par un globe de verre, mais qui se dégrade peu à peu, mais attire l’attention des visiteurs du cimetière.
En retraite, Léon BESNOU se retira à Avranches en Normandie, et vint à Brest se remarier avec une lointaine parente déjà 2 fois veuve ; sa mère qui vivait encore, donnait encore son consentement à ce mariage.

[Brocéliande]

Une belle chapelle de la fille d'un très riche négociant qui avait épousé un militaire né en Espagne mais d'origine irlandaise.Mercenaires ces gens avaient fui l'Angleterre après la défaite des Stuarts et ensuite ils ont combattu dans l'armée de Napoléon en Espagne.
Le couple a eu 3 filles toutes décédées dans leur jeune âge, il n'y a plus de famille et la chapelle est abandonnée; une leçon si l'on considère que la richesse ne vous apporte pas forcément l'immortalité même dans les mémoires.
Je ne sais pas si c'est parce que je les ai fait revivre lors de mes visites guidées, mais à la Toussaint dernière, trois beaux plans de chrysanthèmes ont été déposés sur l'autel qui se trouve à l'intérieur et dont la photo suit.
Je vous offre ces histoires de vie chères à mon coeur. Brocéliande.

[Brocéliande]

Voilà l'intérieur de la chapelle qui précède; la vierge en marbre autrefois probablement d'une blancheur immaculé, noircie avec le temps. Elle est de la taille d'une personne et l'on dit qu'elle aurait la tête de la jeune femme qui y est inhumée.
Deux angelots sont disposés de part et d'autre, et le tout repose sur un autel.
Magnifique, n'est-ce pas?

Brocéliande

[il pazzo]

BONJOUR ET BRAVO BROCELIANDE
trés belles ces photos elles respirent la séreinité
merçi pour ce petit moment de paix
BACCIONI
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LA dernière danse est belle aussi !
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[musika]

la petite LEONTINE BESNIOU, dont nous parle BROCELIANDE

.

j'ai lu avec attention, cette histoire de LEON......
il n etait pas vraiment un mari commode
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poete_musika..4 mains

[moregan]

Bonjour Broceliande , très interessant , j'aime beaucoup me replonger dans ces histoires du passé , c'est là qu'on s'aperçoit que les femmes n'avaient aucun droits , maintenant nous en avons peu-être trop !!!
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Tout vient à point à qui sait attendre!

[Annick]

Brocéliande,

Magnifique cette chapelle !

Continue Brocéliande, moi aussi j'aime ces histoires.

Dans mon village, hors du cimetière dans un champ, il y a une chapelle funéraire, je vais essayer de m'en approcher pour voir ce qu'il y a dedans et à qui elle est dédiée.

Je pense que ces chapelles comme tu nous montres, on les retrouve souvent dans les cimetières de Bretagne.

J'ai de la famille dans le cimetière de Dinard et la première fois que j'y suis allée j'ai été très impressionnée par la taille et la splendeur de certains monuments
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[mamiero]

[b]

[nouere]

,

FORT BOYARD, tu te rappelles Musika, notre balade autour du fort.

VAUBAN nous a laissé en Charente-maritime de beaux monuments.



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Nouére

[musika]

oui NOUERE je me rappelle, d'ailleurs il faudrait qu'on retrouve notre
petit reportage, dans les pages du début.

Broceliande, j ai ete interesseé par l histoire de la petite fille.....
si tu en as d autres vas y..........j'aime bien tout ce qui est vraie.
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poete_musika..4 mains

[Brocéliande]

D'accord Musika, mais la photo n'est pas celle de la petite Besnou, regarde ce que j'ai mis avec; il s'agit d'une petite fille pour le moment inconnue.
Sa tombe n'est plus qu'un cahot et j'ai récupéré la photo sur la croix, peut-être qu'un jour en relevant les ruines, verra-t-on un nom mais j'en doute.
J'ai cherché dans les registres du cimetière et je n'ai rien trouvé.
A bientôt pour une autre histoire puisque cela a l'air de vous intéresser.

Bon week-end à tous. Brocéliande.

[Annick]

Brocéliande, j'avais bien pensé aussi que la photo ne se rapportait pas à ton récit puisque tu parlais d'une petite de 2 ans et que la petite de la photo n'est pas identifiée pour l'instant.

Tu en sauras plus lorsque la pierre sera redressée.
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[Brocéliande]

Voici la tombe de Léontine BESNOU elle était plus jeune que la petite inconnue.

La Pénitence: détail de la tombe

[Annick]

Ce sont vraiment des ouvrages magnifiques !

C'est un peu le patrimoine de la commune, les descendants ne sont plus là pour entretenir, la ville devrait le faire, ou bien les monuments historiques.

On ne peut démolir de telles choses.
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[Brocéliande]

autre détait: vieillard accablé.






La Foi



à remarquer les flambeaux renversés: signe de deuil.

[Brocéliande]

Non Annick ces tombes ne seront pas détruites mais il faudra beaucoup d'argent pour les remettre en état, sans compter toutes les rombes de militaires glorieux que nous avons.

En 1975 la DRAC (Direction des arts et de la culture de Rennes) avait commencé à répertorier avec l'idée de classer certains monuments, et cela a été abandonné.
En 1989 l'archiviste de la ville et un autre monsieur dont je ne connais pas le rôle, avait commencé à nouveau à répertorier et cela a aussi été abandonné, la municipalité a changé et personne ne se souçiait plus de ce patrimoine que nous avions là, dans une ville qui a tout perdu lors de la seconde guerre mondiale.
Je suis arrivée là par hasard, et j'ai réveillé beaucoup de monde y compris les élus, et le personnel du cimetière.
Après mes visites, des personnes reviennent, certaines fleurissent même et il arrive que j'entende lors des visites "mais c'est l'histoire de la ville", et oui.
Pour le jour du patrimoine j'avais fait une visite à thème avec les maires de la révolution à 1912, et les préfets maritimes qui étaient inhumés là, je n'étudie que ceux dont je trouve la tombe.
Espèrons que cette fois il y aura un aboutissement, mais la procédure de reprise sera longue et beaucoup de choses se seront dégradées entre temps; lorsque des tombes auront été éliminées, l'aspect du cimetière ne sera plus le même pour moi j'y attache un sentiment d'affection particulière. Incroyable sentimentale n'est-ce Pas?

[musika]

je comprends BROCELIANDE, ton petit côté sentimental......

il y a des merveilles dans les cimetières.
on n en prend pas soin...........c'est dommage.

ce n'est plus une question de religion, c est une question de patrimoine
il y a des vieux cimetières, avec des pierres tombales, ou des tombaux sculpés qui sont étonnants........
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[Annick]

Mais oui Brocéliande, c'est vraiment très beau !

Ils ont bien de l'argent à dépenser dans des idioties.

Ces merveilles doivent rénovées, entretenues...c'est le patrimoine de ta ville.

Heureusement que tu as réveillé tout ça, c'est du beau travail que tu as fait là.

Les statues que tu nous montres sont très belles et très expressives.

Je comprends ta passion, mais quand tu t'es lancée là-dedans, tu as du te demander par quel bout tu allais commencer.
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[Brocéliande]

Non Annick, je ne me suis rien demandé du tout, ce n'était pas prémédité.
Je suis partie d'un petit fascicule fait par la DRAC et concernant l'architecture, et j'ai voulu en savoir plus et j'ai laissé défiler l'écheveau.
C'était un peu comme un puzzle et çà l'est encore parfois, quand j'ai trouvé quelque chose j'approfondis et parfois je fais des découvertes étonnantes et imprévisibles.
J'ai ainsi découvert l'histoire de ma ville, mais aussi celle de France, et parfois de l'étranger, avec la guerre d'indépendance américaine, la guerre de l'opium, celle de Crimée, le débarquement prévu en Irlande et raté à cause de la tempête, les attaques des anglais, etc....etc..........
Mon frère né à Brest qui n'y a pratiquement jamais vécu et qui habite la région parisienne, me fait une deuxième lecture de mes textes que je lui envoie par internet, et il a ainsi aussi découvert sa ville et cela l'a beaucoup intéressé à tel point qu'il a montré mon ouvrage à un voisin prof d'histoire au lycée international de Paris, qui a trouvé que c'était un bon travail de mémoire.
Je l'ai fait et je le fais encore en toute modestie, je le précise.

[Annick]

Et bien tu vois Brocéliande, tes recherches ne sont pas inutiles.

C'est devenu une belle passion et tu fais revivre la mémoire de ta ville.
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[priska]

C'est très intéressant, ce que tu fais, Brocéliande. Et très émouvant aussi. Ces petites filles inconnues, oubliées de tous que tu fais revivre... et voilà que nous sommes nombreux à nous occuper d'elles... Continue, raconte-nous d'autres vies, au hasard de tes rencontres et n'oublie pas de nous donner des renseignements, si tu en as un jour, sur cette petite inconnue ....

La petite Besnou... elle aurait notre âge... elle pourrait être sur le forum avec nous... On a presque l'impression de l'avoir connue !
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[Brocéliande]

oh non! Priska, Léontine BESNOU n'aurait pas notre âge, elle est décédée en 1848.
Sans doute 100 ans avant que tu viennes au monde, moi je suis un peu plus âgée.
Bonne nuit à toi. Bisous. Brocéliande.

[Brocéliande]

Bonjour à tous,

Aujourd'hui je vais vous raconter l'histoire de notre "saint brestois":
Le père Joseph LE SAUCE naquit à Auray (Morbihan) en 1818 dans une famille profondément chrétienne.
Il fit ses études primaires à Auray, son collège à Ste Anne d'Auray et sa philo au séminaire de Vannes toujours dans le Morbihan.
Nommé prêtre en 1842, il débuta sa carrière à Pont Scorff, mais voulant aller plus loin dans la prêtrise il alla à Laval faire ses études de théologie.
Après différentes affectations, il se retrouve à Quimper où il est nommé supérieur, ses chefs l'envoient à Brest en 1856 pour fonder la maison des Jésuites. A cette époque, tous les aumoniers de la marine étaient des jésuites.
Il va vivre 29 ans dans cette ville menant une vie d'apôtre, faisant le bien là où l'on en a besoin, et finit par créer un refuge pour les servantes où on les soigne et où on les héberge lorsqu'elles sont sans place.
Il crée aussi l'oeuvre des vieux papiers, avec pour objet de fournir quelques ressoureces inattendues au St Siège.
La maison des Jésuites fut fermée à Brest et ailleurs, et le père Le Sauce dû être hébergé par un médecin ami, puis pour le culte par le curé de l'église principale de la ville.
Peu après il contractait une pneumonie double qui devait l'emporter le 4 Juin 1884. 3000 personnes ont assisté à ses obsèques tant cet homme était vénéré pour sa bonté. Un très grand article lui fut consacré dans le journal local.
Sa mémoire s'est perpétuée à travers les générations et sa tombe est toujours abondamment fleurie, on y trouve des objets: médailles, et autres, et les gens viennent de loin prier sur sa tombe et lui exprimer leurs voeux, et il parait qu'il les exaucerait.
Les gens en ont fait un saint; il est indéniable que c'était un homme de bien, mais......... il figure dans un livre sur les saints guérisseurs de Bretagne.
Voici la tombe du père Le Sauce très demandée au cimetière de la ville:

[moregan]

Très interessant , j'aime beaucoup tes histoires du passé d'autant plus que ma maman était bretonne , alors j'ai une petite partie de mon coeur qui est là-bas .
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Tout vient à point à qui sait attendre!

[Brocéliande]

Elle s'appelait Hélène, Marie, Mathilde BOUVIER et était née à Paris en 1900; fille d'un ingénieur des eaux de notre ville, elle s'y est éteinte le jour de Noël 1907 à seulement 7 ans.
Perdre un enfant c'est dur, mais le jour de Noël, je pense que cela augmente encore la douleur.
Sa mère vint l'y rejoindre en 1939 à 69 ans.
Le père est décédé en août 1944 pendant la guerre donc, et on ne sait pas où il est décédé, ni s'il est inhumé au même endroit.
Ce genre de tombeau est appelé "antropomorphe" parce qu'il a forme humaine.
Le monument est en kersantite, avec une colonne de granite gris rose marbré, le décor est fait de mosaïque bleu or. La statue est en céramique vernissée.
Les couleurs se sont estompées avec le temps mais laissent encore supposer l'éclat d'origine. Le monument n'est plus visité, mais il arrive que des anonymes y déposent quelques fleurs artificielles, émus lors des visites par cette petite fille qui nous a précédés d'une centaine d'années.
Courte histoire donc qui j'espère, vous intéressera; celle de mon "saint" n'a pas intéressé beaucoup semble-t-il, bien qu'il y ait eu des visiteurs.
Bonne soirée à vous tous. Brocéliande.

[Annick]

Bonsoir Brocéliande,

Voilà, j'ai lu l'histoire de ton saint.
Vraiment sa tombe est très fleurie, il a du exaucé beaucoup de prières.
J'ai remarqué qu'il y avait beaucoup de grandes croix dans ce cimetière.

Le monument de la petite Hélène Bouvier est magnifique.
Je pense que seules les familles aisées pouvaient offrir de tels tombeaux à leurs défunts.
Surprenant que l'on ne sache pas si le papa est enterré là !
1944, ce n'est pas si lointain.
Je suppose que tu as déjà interrogé la mairie.

Quel était le prénom du papa ?

Merci pour ces beaux reportages, Brocéliande.
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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "

[Brocéliande]

Le papa s'appelait Francisque Annick; son nom n'a pas été trouvé dans les registres du cimetière aussi vu l'époque et aussi avait-il pu aller travailler ailleurs, nous avons supposé qu'il était décédé ailleurs et que seul son nom figurait sur la tombe.
On ne trouve pas tout et surtout dans les très vieux registres parfois en mauvais état, les explications ne sont pas bonnes et c'est parfois par hasard que l'on trouve la tombe.
En ce qui concerne les dates à l'état civil, il faut être de la famille pour avoir accès aux actes de moins de 100 ans.
On informatise peu à peu les vieux registres mais c'est un très gros travail aussi il faut attendre un peu, mais il est certain que ce sera plus facile; déjà les concessions sont informatisées et l'on peut savoir qui est inhumé à tel endroit, mais seulement si cela a été inscrit auparavant.
Comme tu vois Annick, c'est un travail complexe, très même.
Bonne journée. Brocéliande.

[Brocéliande]

Bonjour à vous tous,

Hier je suis allée chez une dame de plus de 90 ans ancienne infirmière militaire et mère d'un commerçant en chaussures de ma ville; j'ai fait sa connaissance au cours d'une de mes visites du cimetière, et elle voulait que je parle de son grand père médecin militaire.
Je me demandais si ce monsieur avait fait quelque chose qui fasse l'objet d'une histoire.
J'ai découvert un livre écrit par cet homme et ensuite sur internet "Avérous", on en parle.
Cet homme aurait écrit un autre livre sur Caffarelli qui fut le premier préfet maritime de notre ville, et dont sa petite fille n'est pas au courant apparemment.
Je suis montée au cimetière voir la chapelle, et comme j'avais la clé, le monument est en parfait état, et la plupart du temps les portes des chapelles ne ferment plus, j'ai pu relever les noms des personnes à l'intérieur.
Il va donc me falloir lire le livre pour en tirer un récit, mais il faudra attendre un peu , je suis sur une grosse famille venue chez nous en 1698 en provenance des Cévennes.
Comme vous voyez, je ne chôme pas même si cela n'est d'aucun rapport, mais bof! il y a le plaisir. Et par ce biais, je fais la connaissance de gens intéressants.
Bonne journée à vous.

[musika]

BROCELIANDE,
j'ai tout lu............ l'histoire de cette petite fille est touchante, la pauvre maman........son homme décédé à la guerre et cette petite aussi
quel beau monument............
j ai lu aussi l histoire de ton saint...........

et j ai pensé à toi cette semaine, lors d'un voyage, regarde
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poete_musika..4 mains

[musika]

MONUMENT AUX MORTS....1870 ..........les prénoms sont interessant.....
il y a le prénom TRANQUILLE dessus..........


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[Brocéliande]

Bien Musika, tu es en train d'attraper ma passion je crois, il est vrai que je l'ai communiquée à plusieurs.
Tu vois que lorsque l'on regarde un peu c'est intéressant; je n'avais jamais vu ce prénom de Tranquille, bizarre c'est certain pour peu que le bambin n'ait pas été très tranquille....
Pour ta femme pendue, il faudrait peut-être pour en savoir plus, interroger les anciens, voire chercher dans les journaux de l'époque.
La rumeur en a fait une légende probablement comme pour le saint de ma ville.
Au travail ma petite, si cela t'intéresse et tu découvriras probablement bien des choses intéressantes.
Dans quelle région ce situe ce chateau?.Je vais essayer de vous mettre une autre histoire cette semaine si je n'ai pas trop de problèmes de connection.
Bonne journée à tous. Brocéliande.

[musika]

hier Broceliande, j ai trouvé un cimetiere des ANNEES 1820.....
.en plein coeur de la ville............un peu en abandon.......
du jamais vu.

et je viens de comprendre pourquoi, il n a pas été détruit......

concession à perpétuité.............. pour les familles
je te mets les photos des que je peux......

il s appelle le cimetière des "4 NATIONS"...........
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[Brocéliande]

Je vois que te voilà intéressée Musika, mais tu ne me dis pas de quelle ville il s'agit.
J'ai une cousine qui habite à Saujon près de Royan et dans le cimetière la moitié est ancienne et laissée à l'abandon, il y a là une manne à découvrir.
Chaque fois que ma cousine va sur la tombe de son mari, elle pense à moi, mais il doit bien y avoir quelqu'un en ce lieu pour faire une étude, et dès qu'on y met le doigts c'est passionnant.
Je vais te mettre quelques tombes anglaises du 19ème siècle que j'ai vu à Noël dernier dans le Wiltshire. Tu verras combien c'est différent de chez nous. Par contre, on y voit des flambeaux renversés signe de deuil et des troncs brisés signe d'une vie qui ne
s'est pas achevée.


c'est la chevelure de ma fille que l'on voit au-dessus de la tombe.

[Brocéliande]

Dans un des cimetières visités il était écrit que la dame inhumée à cette endroit avait eu trois dentitions.
Chez nous, une sainte Gwenn je crois (blanche en français) avait eu 3 seins car elle avait des triplés, pratique non???

[musika]

belle promenade Broceliande............
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[Brocéliande]

Bon dimanche à tous,

Aujourd'hui je vais vous conter l'histoire du Baron (d'Empire) Bertrand, Théobald, Joseph LACROSSE ou de LACROSSE (certains aiment bien les particules).
Fils d'un vice-amiral, sa famille était originaire du Lot et Garonne. Bertrand naquit à Brest (Finistère) en 1796. Entré dans la marine en 1809 comme aspirant au service de son père, sa vie militaire sera très mouvementée.
Il prit part à la terrible bataille de CRAONNE près de Soissons dans l'Aisne, laquelle fit 5400 morts dans l'armée de Napoléon et 5000 chez les ennemis.
Grièvement blessé et laissé pour mort, Bertrand sera secouru par un de ses amis, ce qui me fit penser au Colonel Chabert de Balzac.
On le retrouve ensuite comme Lieutenant aux chasseurs à Cheval de la Garde, l'armée ayant recruté tout ceux qu'elle trouvait pour combler les vides.
Le Baron fit donc les dernières batailles de l'Empire y compris Waterloo où il sera à nouveau blessé. Il est ensuite compris dans le licenciement de l'Armée de la Loire et se retire à Brest sa ville natale. Là il sera Député du Finistère, Colonel de la Garde Nationale, choisi par les habitants, celle-ci était payée par les habitants eux-mêmes,Ministre des Travaux publics durant une année sous Louis Napoléon vice-président à l'Assemblée Législative. Sénateur en 1851 avec les fonctions de Secrétaire d'Etat.
Ami de Napoléon III il le fit venir à Brest accompagné de l'Impératrice en 1858, à la suite de quoi la ville fit construire un pont appelé alors Pont National et devenu Pont de Recouvrance, afin de relier les deux parties de la ville séparées par l'estuaire de la rivière la Penfeld et dans lequel se trouvaient les ports de guerre et marchand mélangés à l'époque et se trouvant à l'étroit.
Le port de commerce appelé a ses débuts port Napoléon, fut aussi construit sur du terrain rapporté gagné sur la mer et l'on put séparer les deux marines, celle de guerre restant dans l'estuaire jusqu'à nos jours.
Par décret impérial en date de 1860 Lacrosse reçoit le titre de Baron héréditaire.
Le Baron Lacrosse devait se marier sur le tard à Paris en 1864 il avait 69 ans et aura une fille posthume née en 1865.
Il décède à Paris en mars 1865 et sera ramené à Brest par le chemin de fer récemment arrivé jusque là, ce qui était un peu son oeuvre. Le clergé de deux églises brestoises se disputaient son inhumation, et l'on trancha en faisant ses obsèques dans la chapelle du cimetière avec comme officiant le curé de St Thomas d'Acquin à Paris qui était son curé.
Lors de la dernière guerre sa fille veuve depuis la première guerre mondiale, demandait à Brest une aide financière, en vertu des services rendus par son père à la ville, et il lui fut répondu que les caisses étaient vides et on la renvoya vers le Maréchal Pétain.
La ville construisit à ses frais, l'énorme mausolée où repose le Baron dans le vieux cimetière de la ville ouvert en 1794; c'est un monument dit de qualité qui alterne les couches de granit et de kersanton (pierre de la région, grise se mariant très bien avec le deuil) les décors sont en cuivre et portent les inscriptions de tout ce qu'a fait le Baron, qui a aussi milité pour faire de Brest un port transatlantique, ce qui après quelques essais, fut abandonné.

[Annick]

Merci pour toutes ces histoires, Brocéliande, tu dois vraiment avoir la passion de ce que tu fais.

Les croix, les monuments que tu nous montres sont de toute beauté.

J'aime beaucoup la photo de l'église avec son vieux cimetière, les tombes doivent être très anciennes.
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[Brocéliande]

Merci Annick pour tes encouragements.
Ce cimetière a en effet suscité pas mal de passion de ma part, qui s'émousse un peu au bout de 7 années d'études, même si je le fais encore et parfois sur des familles à ramifications ce qui est difficile et demande beaucoup de réflexion et d'attention.
Les cimetières anglais que j'ai mis sur le forum datent du 19ème siècle à peu près de la même date que le nôtre. Je les ai visités à Noël dernier alors que je séjournais chez ma fille, qui ne me donne d'ailleurs plus signe de vie. La vie est dure parfois et heureusement que l'on peut penser à autre chose.
J'ai amené beaucoup de personnes à s'intéresser à l'histoire très riche de notre ville, alors que beaucoup passaient à côté sans se rendre compte de ce qu'ils avaient à portée de main.
Malheureusement le temps a fai son oeuvre et dans quelques années beaucoup de ces vieilles tombes auront disparu.
Bêtement sentimentale, cela me fait mal de penser que l'on va déranger ces personnes de leur repos éternel, mais c'est ainsi il faut faire de la place pour les nouvelles générations tout au moins pour ceux qui ne décident pas de se faire incinérer.
Bonne journée à tous ceux qui liront mes histoires de vie, réelles et passées.

[marielle]

Bonjour...c'est avec beaucoup d'intérets que je lis tes récits......

très interessant d'apprendre tout cela.........belles ces pierres tombales, curieuses.......

J'ai fait qq années du bénévolat dans un presbytère, j'ai eu accès à de

très anciens registres qui m'ont appris bien des choses, j'aimais bien....

Merci Brocéliande .........joli ton avatar.....bonne fin de journée....

[campanule]

Je suis très intéressée par tous ces récits, j'ai encore beaucoup de choses à lire mais je tenais à te remercier de nous faire partager cette passion.
Je suis allée également voir le reportage où tu passais à la télé.
Les photos sont superbes et je suis une amoureuse de la Bretagne, je connais bien le Finistère Sud et j'ai une amie qui habite St Malo
Bonne soirée

[Annick]

Oui, c'est très agréable ce fil que tu as ouvert, Brocéliande.

J'aime ces vieilles pierres et les histoires que tu nous fais partager.
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[Brocéliande]

Bonsoir à tout le monde,
Je vous avais fait un message ce matin, et je l'ai perdu en mettant ma signature, et après je n'avais pas le temps de recommencer, le travail m'appelait.
Je remercie tous ceux qui ont mis un mot d'encouragement, cela fait plaisir d'intéresser les autres.
J'avais vu que beaucoup venaient y jeter un oeil, mais c'est aussi agréable de lire quelques mots, merci donc.


Voici deux belles têtes de Christ qui ornent deux tombes de "mon" cimetière.
A bientôt pour une autre histoire.
Bisous à tous.

[Annick]

Elles sont vraiment superbes.

Quelle finesse dans la sculpture !
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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "

[musika]

merci Broceliande...........merci de cette rubrique........
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poete_musika..4 mains

[Brocéliande]

Marie Bashkirtseff (1858-1884) a tenu son journal sans interruption de 1873 (elle avait 14 ans) à sa mort en 1884 (elle allait avoir 26 ans). En 1877, elle a commencé à apprendre la peinture à l'Académie Julian, et quand elle est morte elle avait déjà une certaine notoriété comme peintre (voir au Musée d'Orsay son tableau "Le Meeting", et au musée des Beaux-Arts Chéret à Nice son "Autoportrait à la palette").
En mai 1884, atteinte de tuberculose, Marie Bashkirtseff savait qu'elle ne vivrait plus longtemps. Elle a alors décidé d'écrire elle-même une Préface en vue d'une édition posthume de son journal. Elle est morte en octobre 1884. Une édition du journal, préparée par André Theuriet, a paru en deux volumes en 1887.

Marie Bashkirtseff était une jeune émigrée russe, très belle et très talentueuse, vous trouverez beaucoup de choses sur elle sur internet et notamment sur:
http://www.geocities.com/mbashkirtseff/01 french3.htm
Je vous mets ci-après, son tombeau on pourrait dire son mausolée, que l'on peut voir au cimetière de Passy près du Trocadéro à Paris




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Plus je vieillis, plus je vois que ce qui ne s'évanouit pas, ce sont les rêves.

Jean Cocteau.

[Annick]

J'irai regarder le lien.

Mais quel tombeau magnifique !
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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "