Retraite Active

[Brocéliande]

Aujourd’hui je vais vous raconter l’histoire d’Yves Marie GODEBERT qui comme SEVRÉ dont j’ai parlé récemment, et Michel DRUCKER avec Mireille Dumas il y a peu, ont prouvé qu’avec peu de chance au départ de la vie, avec de la volonté, de l’esprit d’initiative et de l’intelligence, on pouvait réussir.
Yves Marie naquit en 1759 dans la partie de la ville qui était plus populaire, moins riche que le centre, plus religieux aussi et où l’on parlait aussi le breton.
Ses parents étaient pauvres et Yves Marie dû s’engager dès ses 7 ans, comme mousse sur la Licorne. Puis il va devenir apprenti canonnier, puis aide canonnier et dès lors ne cessera de naviguer.
Son père maître charpentier décède à 49 ans au retour d’une campagne. Yves Marie va être blessé lors d’un combat près de la Barbade contre un brick anglais. Son commandant remarque sa bravoure et le nomme dans sa spécialité.
La paix revenue Yves Marie sera à terre comme en mer, à partir du 1.12.1787 maître canonnier et premier pilote au service du port. Avant d’arriver là il avait suivi durant 9 mois, un cours d’hydrographie et ce n’est qu’à 28 ans qu’il se mit à l’étude les circonstances de la vie ne lui ayant pas permis de le faire plus tôt. Zélé et appliqué il va même faire des calculs de longitude.
Il était doué d’une excellente mémoire, et était aussi modeste. La révolution lui permit de remplacer les émigrés dans les postes d’artillerie. Dès lors il va être attaché au port de Brest où ses brillantes connaissances vont apporter de grands services.
Le 1.7.1792 Yves Marie GODEBERT est promu au grade de Lieutenant d’artillerie et quelques mois plus tard il sera capitaine d’artillerie. A ce moment on a besoin de renforts pour armer les batteries de la rade de Brest et du goulet pour assurer le salut de Brest. Yves Marie sera dirigé vers les batteries du Portzic dans la rade. Ce n’était pas une tache facile et elle était périlleuse.
Il eut à faire preuve d’intrépidité et de bravoure lors d’un incendie sur un bateau chargé de d’obus, un navire chargé de poudre se trouvant à proximité.
Après avoir été nommé sous-chef d’artillerie, Yves Marie sera nommé colonel le 3.1.1809, puis 18 ans plus tard, il obtient le grade de Maréchal de camp tout en étant maintenu dans ses fonctions, mais peu après il était admis à la retraite. Le grade de Maréchal de camp est un grade honorifique remis lors d’un départ à la retraite.
Yves Marie GODEBERT fit carrière durant 54 années dont 12 à la mer. Pendant sa carrière il apporta des améliorations dans le service d’artillerie et adapta un système qui permit de diminuer les dépenses d’armement.
Il devait se marier deux fois, sa 1ère épouse étant décédée à 31 ans. Il décède à Brest en 1843. Sa tombe est aujourd’hui bien délabrée et s’est enfoncée profondément dans la terre.


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Plus je vieillis, plus je vois que ce qui ne s'évanouit pas, ce sont les rêves.

Jean Cocteau.

[campanule]

Merci Brocéliande pour cette histoire intéressate d'Yves Marie.

J'espère que tu vas bien ?
Merci et bonne journée.

[Marie]

merci ppour cette belle histoire BROCELIANDE bisous et bonne journée!!!!!!
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un sourire éclaire votre journée

[Brocéliande]

http://s3.archive-host.com/membres/up/587557241/pps/Les_sentinelles_de_l-Iroise_fcalat_j.pps

Très beau mais pas de moi.

Bonne soirée à tous.

BROCELIANDE
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Jean Cocteau.

[musika]

bonjour BROCELIANDE........il y a le 16 eme concours photos.
et tu sais, je l ai presque demandé à ATHAS pour toi,

des monuments aux morts........j'aimerai bien que tu participes,
cela me ferait plaisir..

musika
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poete_musika..4 mains

[Brocéliande]

Merci Musika,

J'ai un monument aux morts, celui de la ville de Brest avant guerre, mais c'est tout.

Je peux te le mettre pour ton concours si tu veux.

Hier j'ai été reçue par une des familles étudiées et la semaine prochaine dans une autre, intéressant les échanges de connaissances.

Bien amicalement à toi,

BROCELIANDE.
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Plus je vieillis, plus je vois que ce qui ne s'évanouit pas, ce sont les rêves.

Jean Cocteau.

[musika]

je ne connais pas ce terme, famille des étudiée, tu veux dire quoi. ?

merci pour le concours..
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poete_musika..4 mains

[Brocéliande]

eh bien, quand j'étudie un dossier dont je vous mets des extraits, je parle aussi de la famille et j'en fais un arbre généalogique succint

Tu vois?????
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Jean Cocteau.

[musika]

d'accord je comprends mieux.
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[Marie]

broceliande trés belle vidéo, je me suis régalée , bises
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un sourire éclaire votre journée

[Brocéliande]

Tant mieux Marie, c'est vrai qu'il est beau ce diaporama on me l'a envoyé et j'ai voulu le partager avec vous tous.
Et si l'on parlait des phares de Bretagne?

Le phare d'Eckmül près de Penmarc'h dans le sud Finistère a fêté ses 110 ans l'été dernier. Il porte le nom de la famille du prince éponyme qui en a été la donatrice. Haut de 65 mètres, il comporte 307 marches pour atteindre le sommet (je les ai monté à 14 ans, je ne suis pas certaine de pouvoir le faire maintenant), il est l'un des plus puissants de France, mais c'est un phare à terre.
Depuis deux ans il est inscrit à l'inventaire des Monuments historiques ce qui lui assure un entretien régulier.
Mais le métier de gardien de phare, était très dur lorsqu'il s'agissait d'un phare en mer isolé pendant longtemps quand la relève devait attendre l'acalmie de la tempête, et il fallait aimer la solitude; le métier se perd aujourd'hui et pratiquement tous les phares sont automatisés.
Les deux gardiens du phare ci-dessus assurent désormais la relève à l'île vierge à l'entrée de la Manche, l'un des derniers phares gardés de la pointe Finistère, avec le Créac'h à Ouessant et Sein.
Je vous conterai le naufrage du Drummund Castle près de l'île Molène alors que le phare de Kéréon n'existait pas encore. Ce dernier porte le nom du jeune Le Dall de Kéréon officier de marine de retour de la Martinique au moment de la révolution, et qui avec trois de ses camarades fut accusé d'avoir manifesté des sentiments antirévolutionnaires, il fallait faire des exemples, ce furent les premiers guillotinés. L'une de ses parentes finança le phare et demanda qu'on lui donne le nom du jeune martyr, l'intérieur de ce phare était magnifique, avec des boiseries et des parquets de toute beauté, mais il est désormais déserté et va probablement se détériorer.
Après les phares du large, les phares à terre se vident également l'un après l'autre. Ils sont désormais télé-controlés chaque nuit depuis Ouessant.
Le feu reste prioritaire, mais l'abandon des édifices est aussi synonyme de dégradations surtout lors des tempêtes. Il faut songer à la difficulté à laquelle il a fallu faire face lors de la construction de ces édifices, tributaire des marées, et des tempêtes.
C'est beau un phare, gardons-en le souvenir.
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Plus je vieillis, plus je vois que ce qui ne s'évanouit pas, ce sont les rêves.

Jean Cocteau.

[Annick]

Merci pour tes récits si enrichissants, Brocéliande.

Et c'est vrai que c'est beau un phare.
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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "

[campanule]

Merci Brocéliande.
Je connais le phare de Penmarch.
Tu sais que je vais souvent dans le Finistère sud.
On attend la suite, merci beaucoup.

[moregan]

Bonjour Brocéliande , très beau diaporama sur les phares , justement comme je ne dormais pas ce matin je regardais une interview de Véronique Samson , qui est passionnée par les phares , d'ailleurs elle en a une super collection.
Merci pour tous ces morceaux d'histoire qui nous parlent de notre passé .
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Tout vient à point à qui sait attendre!

[campanule]

Bonjour Brocéliande, nous attendons tes histoires.
bises

[Brocéliande]

Merci à Campanule d'avoir fait remonter mon post que je ne trouvais plus, il est vrai que j'ai des choses dans la tête, mais pas toujours le temps de les transmettre.
Enfin, pour faire suite aux phares de Bretagne, je voulais vous mettre quelques lignes sur celui des Plâtresses:




Le phare des Plâtresses était haut de 22 mètres et situé dans le chenal du Four entre Trézien et Ouessant.
Construit en 1892, il signalait le haut-fond du plateau de la Helle; il subit diverses transformations au cours des ans et fut même renversé accidentellement en 1917 par un navire portugais.
Reconstruit entre 1920 et 1922, en béton armé il reçut un feu fixe vert qui signalait le chenal de la Helle.
En 1939 il fut alimenté au propane. Depuis 1976 il était devenu autonome et éclairait la mer d'Iroise sur six milles nautiques.
La dernière tempête lui a été fatale; la tourelle s'est effondrée, ce qui n'a pas surpris les phares et balises qui le savaient en mauvais état.
Le phare ne sera pas reconstruit, il sera remplacé par deux bouées éclairantes placées au nord et au sud de l'ancien phare afin de continuer à assurer la sécurité des plaisanciers et des petits navires de commerce nombreux sur le rail d'Ouessant.
Neuf autres constructions en mer devront être révisées après cette tempête dont ceux qui étaient à l'abri des vents d'ouest, n'ont pas souffert.

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Jean Cocteau.

[alexia]

Tout ce que tu racontes est fascinant, Brocéliande, et je pense que l'intérêt pour la généalogie est indissociable de celui de l'histoire. Encore merci.
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[Brocéliande]

Merci Alexia, oui l'histoire est dépendante des gens qui l'ont faite, et c'est tout au moins pour moi, un plaisir de découvrir ces gens qui nous ont précédés et dont la vie a parfois été très riche.
Je viens encore en travaillant sur un dossier, de découvrir des choses que je ne soupçonnais pas, et dont je vous ferai peut-être part un jour. Mais cela demande du temps et nécessite beaucoup de travail.
C'est avec plaisir que je partage cela avec vous.
BROCELIANDE.
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Plus je vieillis, plus je vois que ce qui ne s'évanouit pas, ce sont les rêves.

Jean Cocteau.

[Vieille Louve]

nous te lisons avec plaisir et intérêt, Brocéliande!

[campanule]

Merci beaucoup Brocéliande de nous faire partager tes connaissances sur une région que j'aime particulièrement.
bises.

[Brocéliande]

JOYEUX NOËL à tous, et à bientôt pour de nouvelles histoires.

Gros bisous de Bretagne.




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Plus je vieillis, plus je vois que ce qui ne s'évanouit pas, ce sont les rêves.

Jean Cocteau.

[campanule]

Merci à toi Brocéliande et je te souhaite un très joyeux Noël.
bises.

[Marie]

JOYEUX NOEL a toi BROCELIANDE ,bonnes vacances a bientot!!!!!!!!!
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un sourire éclaire votre journée

[moregan]

Bonnes fêtes Broceliande et bonnes vacances , nous attendons avec impatience tes récits .
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Tout vient à point à qui sait attendre!

[musika]

Joyeux Noel BROCELIANDE,
et au plaisir de te revoir, et de te lire.
musika
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[Brocéliande]

[b][color=darkred][b]Frédérick et Walter WHIPP étaient passagers du DRUMMOND CASTLE qui s’échoua sur le banc des pierres vertes dans les parages de l’île Molène le 16 Juin 1896.
Ils étaient originaires de Lancaster dans le nord de l’Angleterre, plus jeunes fils de la famille, ils revenaient d’Afrique du Sud.
Ce bateau faisait la ligne Angleterre / Afrique du Sud en concurrence avec une autre compagnie.
Après une escale au Cap où régnait l’insécurité les Boers (fermiers néerlandais) s’accrochaient avec les anglais contraignant les paquebots à ne pas s’amarrer au quai par mesure de sécurité, le Drummond Castle avec une centaine de passagers à bord , plus 103 membres d’équipage approchait de la Bretagne après une escale aux Canaries, et un voyage sans incident.
La mer était calme lorsque le 14 Juin un brouillard épais se lève et tous espèrent qu’il sera dissipé pour le lendemain. La visibilité n’excédait pas 1 mètre, l’équipage avait déjà rencontré des situations identiques et conservait donc son calme.
Le lendemain le brouillard était toujours là et le bateau naviguait à l’estime. Le 16 à 4h30 du matin, le commandant commençait à s’inquiéter, certains passagers aussi. D’autres profiteront de l’excellent repas qui leur sera servi en soirée avec des musiciens, précédé du discours du commandant qui annonçait l’arrivée à Londres pour le lendemain.
La mer était toujours calme et le bateau stable, mais le brouillard perdurait. Le commandant fait sonder le fond et malheureusement, fait une mauvaise estimation de sa position. Le coin est très dangereux, et le phare de Kéréon ne sera construit que bien plus tard au début 1907, pour indiquer le passage.
Le paquebot croise un navire de commerce britannique qui était maintenu à Brest en attendant une éclaircie et qui finalement, avait obtenu l’autorisation de sortir de la rade ; les deux bateaux manquent de s’éperonner, et le commandant du navire marchand se dit que si le paquebot continue sur cette voie, il va vers une perte certaine.
Mais c’est trop tard, soudain c’est le choc, un matelot qui se trouve sur le pont tombe à l’eau, le bateau accuse une profonde déchirure par laquelle la mer va s’engouffrer, les chaudières explosent, les lumières s’éteignent, le bateau stoppe et la terreur règne à bord.
Certains passagers cherchent la sortie, d’autres sont coincés dans leur cabine il est environ 23 heures. Le bateau sombre rapidement.
Le lendemain les pêcheurs molénais qui connaissent bien la mer malgré le brouillard, et qui partent en pêche, voient arriver de nombreuses épaves à la côte, même des bananes qu’ils n’avaient jamais vues. Puis les premiers cadavres arrivent flottant au gré des flots. Trois personnes seront rescapées mais en état d’hypothermie, ce seront les seuls survivants.
243 personnes périrent et seront recueillis à Molène et Ouessant en grande majorité. Les îles ne disposant pas d’arbres pour faire des cercueils, les habitants donnent des draps pour servir ce linceuls. Les anglais seront inhumés sur place, certains auront atteints Lochrist près du Conquet sur la côte française, d’autres un peu plus haut à Ploudalmézeau (Finistère), et les frères WHIPP à Brest.
[/color][/color][/color][/b]
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Jean Cocteau.

[Brocéliande]

Certains corps seront rapatriés, d’autres comme les Whipp, resteront sur place. Leur tombe est encore en bon état et porte l’épitaphe suivante :
In loving mémory
Of Frederick Walker Whipp
Agé de 34 ans
And
Walter Walker Whipp
Agé de 30 ans
Youngest sons of James and Mary Whipp
Clitheroe England

They were drowned near
Ushant by foundering of SS Drummond Castle
On June 16th 1896 when returning home from
South Africa an their remains are interred here

In death they were not diveled

L’Angleterre fut reconnaissante aux îliens d’avoir pris soin des leurs. Un clocher fut ajouté à l’église ainsi qu’une horloge et une citerne à eau (il n’y a pas d’eau sur l’île de Molène) dons de la reine Victoria.







Voilà mon cadeau de jour de l'an, beaucoup de bonnes choses à tous ceux qui passeront par là, une parfaite santé pour pouvoir jouir du reste.
Bisous de Bretagne.


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Jean Cocteau.

[Marie]

merci BROCELIANDE pour ce beau récit,j'ai des amis qui ont habités pendant 25 ans a PRETTORIA,mais ils me disent que maintenant ce n'est plus la mème chose et pensent renter en france, bonne fin de journée et gros bisous et merci !!!!!!!!!!!!!!
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[Vieille Louve]

quel beau récit, mais quelle triste histoire! enfin, ces pauvres gens auront revécu un instant grâce à toi, Brocéliande....

[YOD 47]

Bravo Brocéliande, ta façon de raconter tes histoires est celle d'une vraie romancière sauf que chez toi il s'agit d'histoires vraies et émouvantes. J'adore te lire même si je n'émets pas toujours un avis. Continue c'est formidable de te lire.

[Brocéliande]

Merci à vous tous pour vos encouragements, il va sans dire que ce que je vous mets n'est qu'un résumé de ce que j'ai écrit par ailleurs.
Merci Yod, mais je reste modeste et les pieds sur terre même si les compliments font parfois plaisir surtout lorsque l'on apprécie les personnes qui les font.
Mes histoires sont vraies, les personnes dont je parle ont fait l'histoire de ma ville et leur tombeau existe encore même si parfois il est bien délabré.
Un jour prochain faute de place, et aussi parce que trop vétuste , beaucoup
de ce patrimoine va disparaitre; restera l'histoire.

Beaucoup de choses à vous tous,

BROCELIANDE
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Jean Cocteau.

[Marie]

dommage cela sera une grande perte tous ces souvenirs, merci pour tes belles histoires si bien contées!!!!!!! amicalement je lis avec un grand plaisir!!!!!!!!!!
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[Brocéliande]

Je vois que Coccinelle a mis en place un concours de photos avec pour sujet les bateaux, aussi j'ai pensé que peut-être vous seriez intéressés de connaitre l'histoire du Bélem que je finis à l'intant d'étudier dans un autre cadre:

Etienne Louis CROUAN oncle des algologues, né à Paris en 1772, second fils de Pierre Nicolas, marié à Brest à Renée MÉDAIL, parti s’installer à Nantes comme fabricant de chandelles.

L’ainé de ses fils Etienne Louis Prudent appelé Prudent par sa famille, né à Brest en 1800, après avoir servi dans la marine sur les navires convoyeurs de 1812 à 1815, quitta Nantes pour le Brésil en 1817. Il créa un comptoir commercial à Bélem capitale du Para, centre économique à l’embouchure du plus grand fleuve du monde : l’Amazone.

Il devint agent consulaire à Ste Marie du Bélem en 1823, puis Consul de France en 1832. Son frère Denis né en 1806, lui succédait alors dans son commerce, tandis que leur frère Augustin les rejoignait en 1827 après un voyage fort mouvementé.

Parti de Nantes le 12 août 1825, le voyage se passa sans incident jusqu’au Cap Vert et l’espoir que cela continue ainsi animait les passagers.

Deux jours avant la ligne équatoriale le temps s’obscurcit et la mer devint mauvaise. La pluie se mit à tomber en abondance ce qui contraint l’équipage à diminuer la voile. Huit jours plus tard la situation était identique, et malgré l’évacuation de l’eau qui se trouvait sur le pont, les matelots en avait encore jusqu’à mi-jambe. Il fallu surélever les cages des poules pour les préserver de la noyade.

Le 9ème jour le soleil apparu et l’espoir revint. Le linge humide rendait l’air irrespirable dans les cabines. Mais l’espoir fut bref car la pluie recommença à tomber pendant encore 7 jours. Le reste du voyage se passa dans de meilleures conditions.

Malheureusement le 26 Juillet, le navire heurtait un écueil et commençait à sombrer. Il fut impossible de récupérer quoique ce soit même la correspondance venue de France à destination de Prudent et Denis, fut perdue.

Augustin devait retrouver ses frères après bien des péripéties, non alimenté durant 4 jours, séparé de ses compagnons d’infortune, brulé par le soleil, dévoré par les insectes; la rencontre avec un indien devait le sauver et lui permettre de retrouver ses compagnons, mais il avait perdu le mouchoir dans lequel il avait enfermé l’argent destiné à ses frères.

C’est fatigué et vêtu de vêtements d’emprunt, qu’il retrouva enfin ses frères. Prudent revint à Nantes où il était membre du Tribunal de commerce en 1840 et cela jusqu’en 1844. Denis qui avait pris sa place dans la direction du comptoir de Bélem au Brésil, revint lui-même à Nantes vers le milieu du 19ème siècle et y mourut en 1891 à l’âge de 85 ans.

Son fils Fernand lui succéda et dirigea l’affaire qui prit le nom de Denis CROUAN fils. Les Crouan devinrent armateurs et de 1891 à 1906 ils possédèrent 8 navires tous des trois mâts barque dont le Denis Crouan (1893) et le Bélem (1896).

Les bateaux qui faisaient le trafic avec les Antilles furent appelés les Antillais, l’un des quais de Nantes où accostaient ces navires s’appelait également le quai des Antillais. Les campagnes étaient longues . ces bateaux devaient poursuivre leur trafic jusqu’en 1914 pour ensuite disparaitre.

Fernand CROUAN fils de Denis était connu comme un homme austère et sévère. De ses bureaux il traitait ses affaires principalement le trafic du cacao en provenance du Brésil et du sucre et du rhum des Antilles. Il se déplaçait en ville avec un cabriolet noir aux filets rouges, aux couleurs de ses navires.

Le Bélem qui navigue encore de nos jours, fut mis en chantier en décembre 1895 et lancé en Juin 1896. Fernand CROUAN directeur de la maison Denis Crouan Fils, l’avait commandé à Adolphe DUBIGEON directeur des chantiers du même nom à Chantenay sur Loire.

C’était un 3 mât barque à coque d’acier qui porterait le nom du port du Brésil où les CROUAN avaient fondé leur comptoir commercial au début du 19 ème siècle. Il était destiné au transport des marchandises notamment du cacao. Ses premières campagnes furent mouvementées. Il survécut à un violent incendie alors qu’il se trouvait au Brésil avec 115 mules à bord qui furent brulées vives.

Quelques années plus tard, le Bélem échappait par miracle à l’éruption de la montagne pelée alors qu’il se trouvait à la Martinique. Le navire n’avait pas trouvé de place dans le port de St Pierre et avait dû s’ancrer dans une autre baie ce qui avait fort mécontenté son commandant et c’est pourtant ce qui sauva le bateau et son équipage.

Fernand CROUAN décédait en 1905 et l’armement fut alors dirigé par son gendre Monsieur de LAGOTELLERIE, mais l’usine MENIER avec laquelle les Crouan étaient en affaires pour le transport du cacao et du sucre, décida de faire venir son cacao par le Havre plus proche de Noisiel en Seine et Marne (faisant actuellement partie de la ville nouvelle de Marne la Vallée) où se trouvait son usine.

Privé de son plus gros client, subissant la concurrence de la vapeur plus rapide, l’armement CROUAN fut liquidé en 1906. Le Bélem est alors racheté par l’armement DEMANGE et fera la ligne de Cayenne. Racheté en 1914 par le duc de Wesminster, il fut transformé en yacht de plaisance et doté de moteurs.
Désormais il appartient à la fondation Bélem qui l’entretient et en a fait un navire école depuis 1985 et on peut le rencontrer notamment lors des rassemblements des grands voiliers.



Le Bélem à son origine.



Le Bélem de nos jours après bien des transformations.

A bientôt pour l'histoire des algologues qui eux, sont restés à Brest.




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Jean Cocteau.

[alexia]

Brocéliande, j'apprécie beaucoup tes récits, qui sont extrêmeme humains et de plus, racontés de plume de maitre......
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[Marie]

merci BROCELIANDE pour tes belles histoires si bien contées,j'apprécie beaucoup et c'est avec un grand plaisir que je te lis ,!!!!!!!!!!
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un sourire éclaire votre journée

[musika]

BROCELIANDE,

il y a un petit moment que tu n es pas venue.
pourtant, on aimait tes histoires.

peut-être que tu vas nous faire un album..

nous t attendons ici........avec des nouvelles histoires de vie.
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poete_musika..4 mains

[Brocéliande]

Bonjour Musika,

Si tu regardes bien, j'ai mis un texte le 7 c'est-à-dire il y a 4 jours; ces écrits me demandent du temps car c'est un résumé que je vous fais, et puis je travaille parfois sur des dossiers et des généalogies compliquées pour les comprendre, je ne peux vous mettre des histoires tous les jours.
Hier j'ai encore passé ma journée aux archives communales.

Pour le reste j'ai décidé de ne plus participer, les querelles qui viennent d'avoir lieu, et le trop grand nombre de nouveaux, et aussi de posts parfois plusieurs pour le même sujets, on fait que je ne m'y intéresse plus.

Désolée, dans quelques jours j'essaierai de vous mettre quelques choses, un peu de patience ma petite.

Amicalement,

BROCELIANDE
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Jean Cocteau.

[alexia]

Je regrette personnellement, Brocéliande, et j'espère que tu ne perdras pas intérêt pour le forum car le forum, lui, a grand intérêt pour tes écrits qui sont très attendus... Personnellement, j'ai un peu " pratiqué " la généalogie dans mon boulot (dans une autre vie !!) et je trouve que ce côté " machine à remonter le temps " est plus que captivant.

J'ai conscience du travail que tu effectues pour nous être agréable et je tenais à te le dire.
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[campanule]

Je suis désolée Brocéliande, je suis passée à côté.
Merci pour ce texte très intéressant.
Bonne soirée.

[musika]

Broceliande,

le principale, c est que tu sois là,
le reste n a aucune importance.........moi, je n ai pas changé
mon objectif.......c'est ta rubrique, ne la laisse jamais. nous y sommes
biens.
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[Marie]

bonjour BROCELIANDE, surtout n'abandonnes pas tu nous intéresses, mais il est vrai que c'est un gros travail de recherches, bises a bientot!!!!!!!!!!
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[Vieille Louve]

oui Brocéliande, on imagine le travail et le temps que celà prend! mais nous apprécions!

[janine43]

[Brocéliande]

[b]Je vous racontais tout récemment, un peu d’histoire de la famille CROUAN de Nantes première propriétaire du voilier le Bélem. Aujourd’hui je vais vous dire quelques mots des CROUAN de Brest, et principalement de deux de leurs descendants pharmaciens botanistes brillants algologues.
Pierre Nicolas Crouan vint s’établir à Brest au 18ème siècle comme maitre charcutier. Il était accompagné de ses enfants nés à Paris comme lui, sauf le petit dernier qui naquit à Brest.
On prête à cette famille une lointaine origine irlandaise sans pouvoir cependant le prouver.
Ils furent tous boucher, fabricant de chandelles, traiteur, marchand chandelier, restaurateur.
Deux des enfants d’Etienne Florence marchand chandelier, firent de brillantes études de pharmacie tous deux issus de la faculté de Paris à quelques années d’intervalle.
Son diplôme en poche le cadet rejoignit son frère en Normandie où ils exercèrent leur métier de pharmaciens avant de venir tenir une officine à Brest.
Tout le monde herborisait plus ou moins à l’époque, et ils se mirent tous deux à se passionner pour cette occupation qu’il perfectionnèrent durant 15 années, répertoriant non seulement les champignons et autres plantes, mais surtout les algues que l’on pouvait rencontrer sur les côtes finistériennes, prenant la peine de faire un herbier sur lequel ils notaient le lieu où les algues avaient été trouvées, la période de l’année, etc..
Leur mode de collage était aussi spécial, ils ne le divulguèrent pas et emportèrent leur secret dans la tombe. Leur façon de conservation était telle, que cet herbier est encore intact de nos jours. Il fut produit en 50 exemplaires que les universités s’arrachent encore de nos jours lorsqu’elles ont la chance d’en trouver un à la vente.
Les deux frères décédèrent la même année en 1871 à quelques mois d’intervalle, tous deux célibataires et sont inhumés avec et près de leurs parents. Leur ville natale les a malheureusement oubliés et j’ai l’intention de demander à l’adjoint à la culture, de penser à eux lorsqu’un nom de rue devra être choisi.




Comme vous pouvez le voir, leurs tombes sont bien délabrées.

Croix avec le christ en creux couchée sur la tombe 4.



L’herbier peut être vu pour ceux que cela intéresse, sur le site suivant : www.u-bourgogne.fr/serres/
Il faut chercher les collections, les herbiers, puis l’alguier Crouan.

Demain si le temps le permet, parce qu'aujourd'hui ????? je dois faire la connaissance d'un descendant de cette famille qui aimerait voir les tombes de ses ancêtres. Il habite à une dizaine de Kms de Brest.

Bon dimanche, et Bien à vous, BROCELIANDE.
[/b]
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Jean Cocteau.

[alexia]

Comme d'habitude, Brocéliande, c'est captivant. Merci à toi...
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[Marie]

merci BROCELIANDE c'est passionnant, mais quelle tristesse ces tombes abandonnées!!!!!!!!!!!!
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[Annick]

Merci pour ton travail de recherches, Brocéliande.

Les tombes sont dans un triste état.
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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "

[campanule]

Merci Brocéliande.

[campanule]

Coucou Brocéliande, je refais remonter ton topic.
amitiés

[alexia]

Tu fais bien de le remonter, Campanule. Son travail mérite bien d'être porté dans les tous premiers plans.....
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