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Inscrit le: 24 Mar 2005 Messages: 6577 Localisation: Landes
Posté le: 15-01-2007 12:21 Sujet du message: la chemise de l'homme content
LA CHEMISE DE L’HOMME CONTENT
(contes de méditerrannée - par Jihad Darwiche)
On raconte qu’un roi avait un fils qu’il éduquait et préparait à devenir roi à sa place.
Vers l’âge de 13 ans, le prince s’enferma soudain dans une tristesse sans nom.
Son père s’inquiéta, et se dit:
“un prince triste ne sera jamais un bon roi!”
Il convoqua ses médecins qui accoururent, auscultèrenet le prince,, se consultèrent, puis dirent:
- ”le prince est sûrement amoureux!”
Le prince quant à lui, refusa de desserrer les lèvres.
on utilisa alor tous les moyens que l’on connaissait à l’époque:
Un médecin prenait le pouls du prince, pendant que d’autres récitaient tous les prénoms
possibles et imaginables des filles du royaume et d’autres royaumes voisins, mais le pouls du prince restait égale à lui-même, jamais il ne s’affola, jamais les joues du prince ne rougissaient.
Les médecins s’avouèrent vaincus et le roi commença à désespérer.
Lui-même se sentait de plus en plus envahi par la tristesse de son fils.
Un jour, un sage venu d’un pays lointain arriva dans le royaume, et entendit parler de la maladie du prince.
Il se présenta au palais, et demanda à voir le prince malade.
Le roi accepta sans grande illusion. Le sage s’enferma avec le prince pendant une heure.
Enfin, lorsqu’il ressortit de la chambre:
- votre fils sera content, le jour où il portera la chemise d’un homme content!
- c’est facile! s’exclama le roi. Je rassemblerai tous les hommes contents de mon royaume avant ce soir!!!
- Attention! ajouta le sage. Il faut trouver un homme réellement heureux, un homme vraiment content!!!
Le sage reprit son chemin, et le roi rassembla ses conseillers.Le général de l’armée dit:
- J’ao parmi mes soldats un capitaine qui passe son temps à rire... même aux pires moments de la bataille! Cet homme est... le bonheur incarné!!
- Qu’on fasse venir cet homme! ordonna le roi.
On fit venir le capitaine, qui se présenta tout souriant et serein auprès du roi.
- Est-il vrai que tu es complètement heureux? demanda le roi.
- Vrai de vrai, Majesté! Même blessé à la guerre, je ne peds pas mon sourire!
- Alors je décide de faire de toi le Chef de mon armée!
Le capitaine sauta de joie:
- Enfin, mon rêve se réalise!!! je suis mille fois plus content qu’avant! cria-t-il.
- Ah bon?? soupira le roi. Tu n’étais donc pas vraiment content avant!... tu peux repartir.
On indiqua alors au roi, un homme ermite qui vivait dans une grotte.
Son visage était rayonnant de bonheur. le roi alla le voir lui-même.
- Es-tu un homme content? lui demanda-t-il.
- Sûr de sûr, Majesté! Tout ce qui m’entoure me rend content!
- Alors, tu seras mon conseiller personnel!
- Ah! s’exclama l’ermite. Quel bonheur, quel honneur!! Me voilà mille fois plus content qu’avant!
- Ah bon?? dit le roi déçu. Tu n’étais donc pas vraiment content avant!... Reste à ta place.
Les jours passèrent. Chaque fois qu’on indiquait un homme content au roi,il lui proposait la moitié de son royaume, ou un titre de noblesse, et chaque fois, l’homme laissait éclater sa joie, ... et le roi commençait à désespérer:
- est-ce possible qu’il n’y ait pas un seul homme vraiment content dans mon royaume?!!
Pour oublier son chagrin, il partit un jour à la chasse.
En pleine campagne, il aperçut un lièvre. il tira une flêche. Le lièvre continua à courir.
Le roi le poursuivit et s’arrêta soudainement.
De derrière les buissons, s’élevait une belle voix, douce et agréable.
Il s’approcha et vit un paysan qui labourait son champ. Il portait une vieille veste fermée jusqu’au col, de vieilles chaussures et un vieux bonnet.
Le paysan laissait libre cours à sa voix. Le roi mit pied à terre et s’approcha:
- Ami, ta voix est belle et joyeuse! Serais-tu, par hasard, un homme content??!
- Oui, majesté!
- Tu es content aujourd’hui, sûrement parce qu’il fait beau!?..
- Aujourd’hui parce qu’il fait beau, Demain parce qu’il pleuvra! Le temps m’importe peu, je suis content tout le temps!!!
- Alors je vais faire de toi mon conseiller! lui dit le roi.
- Ah non, majesté! je ne saurais pas le faire. je serais malheureux jour et nuit...et puis, dans le palais, on ne sent pas l’odeur de la Terre, on ne voit pas grandir les fruits, puis mûrir! Je suis content, là où je suis!!!
- Alors, je vais te donner la moitié de mon trésor! rétorque le roi.
- Encore moins!!! je passerais les nuits inquiet, de peur qu’on me le vole! J’y perdrais la santé!
- Alors, répond le roi, installe-toi dans mon Palais! Je pourrai t’entendre chanter tous les jours!
- Pardonnez-moi, mon roi, mais j’ai peur de perdre ma voix à vos côtés. mais venez m’écouter quand vous voulez, je chante tout le temps!!
Le roi comprit qu’il avait enfin devant lui un homme content!
Peut-être même le seul homme content de son royaume.
Alors, il se précipita sur lui, et lui arracha sa veste pour avoir sa chemise...
mais les bras lui tombèrent de désaroi quand il vit que... Le paysan n’avait pas de chemise!..
L’Homme content n’a pas de chemise,
l’Homme content ne possède rien,
et surtout, rien ne le possède!...
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Belle histoire.....connaissez-vous des gens contents à ce point ?
Je n'en connais pas ![/b] _________________
on devrait bâtir les villes à la campagne, l'air y est plus pur
Je viens de lire cette fable et j'avoue que moi non plus je ne connais pas de gens contents à ce point, surtout à notre époque, où beaucoup de choses sont basées sur l'argent.
Merci
je ne connaissais pas cette fable de la Fontaine, je la trouve très belle
Les deux amis
Deux vrais amis vivaient au Monomotapa ;
L'un ne possédait rien qui n'appartînt à l'autre.
Les amis de ce pays-là
Valent bien, dit-on, ceux du nôtre.
Une nuit que chacun s'occupait au sommeil,
Et mettait à profit l'absence de soleil,
Un de nos deux amis sort du lit en alarme ;
Il court chez son intime, éveille les valets :
Morphée avait touché le seuil de ce palais.
L'ami couché s'étonne ; il prend sa bourse, il s'arme,
Vient trouver l'autre et dit : « Il vous arrive peu
De courir quand on dort; vous me paraissez homme
À mieux user du temps destiné pour le somme :
N'auriez-vous point perdu tout votre argent au jeu ?
En voici. S'il vous est venu quelque querelle,
J'ai mon épée ; allons.
- Non, dit l'ami, ce n'est ni l'un ni l'autre point :
Je vous rends grâce de ce zèle.
Vous m'êtes, en dormant, un peu triste apparu ;
J'ai craint qu'il ne fut vrai ; je suis vite accouru.
Ce maudit songe en est la cause. »
Qui d'eux aimait le mieux ? Que t'en semble, lecteur ?
Cette difficulté vaut bien qu'on la propose.
Qu'un ami véritable est une douce chose !
Il cherche vos besoins au fond de votre coeur ;
Il vous épargne la pudeur
De les lui découvrir lui même :
Un songe, un rien, tout lui fait peur
Quand il s'agit de ce qu'il aime.
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