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campanule



Inscrit le: 22 Aoû 2006
Messages: 6180

MessagePosté le: 03-03-2007 10:59    Sujet du message: Répondre en citant

LE FRANÇAIS

Moi qui vis à Paris depuis plus de vingt ans,
Qui suis né quelque part au coeur de la Champagne,
Jusqu'à ces temps derniers je m'estimais content,
Mais tout est bien fini, la panique me gagne.
Quand je lève mes yeux sur les murs de ma ville,
Moi qui n'ai jamais su plus de trois mots d'anglais,
Je dois parler par gestes... et c'est bien difficile...
Alors je viens chez vous retrouver le français.
Mes amis pour un rien se font faire des check-up,
Moi je me porte bien, j'en rigole de confiance,
J'écoute des longs playings le soir sur mon pick-up;
Des rockmens, des crooners, y en a pas mal en France.
Et j'bouffe des mixed-up grills, des pommes chips à gogo,
Alors que j'aim'rais tant manger des pommes de terre
Avec des p'tits bouts d'foie et des p'tits bouts d'gigot,
Mais pour ça c'est fini, il faudra bien s'y faire.
On boit des lemon dry dans les snack-bars du coin,
En plein coeur de Paris ça me fait mal au ventre,
Et l'odeur des hot-dogs j'la sens v'nir de Si loin
Que mon coeur se soulève aussitôt que j'y rentre.
Et l'on fait du footing, du shopping, des plannings,
De quoi décourager mêm' la reine d'Angleterre.
Ma femme la s'main' dernière s'est fait faire un lifting,
J'ai fait du happening pour passer ma colère.
Mais ça peut plus durer, j'peux plus vivre comm' ça,
J'aime le vieux langage que parlaient mes ancêtres.
Je vous jure que chez nous il s'en va pas à pas
Tant pis pour nos enfants, ils s'y feront peut-être,
Mais moi je n'm'y fais pas, alors j'ai pris l'avion,
J'ai salué Paris du haut de ma nacelle,
Je suis venu chez vous chercher avec passion
Au bord du Saint-Laurent ma langue maternelle.

"Le milieu de la nuit"

Site : la poésie que j'aime....DIMEY, Bernard
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Annick



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Messages: 14156
Localisation: Normandie et Bourgogne

MessagePosté le: 03-03-2007 11:18    Sujet du message: Répondre en citant

Coucou Campanule,

En lisant je me disais bien que cela me disait quelque chose, et pourtant je n'ai pas appris ce poème.
C'est en voyant "Yves Montand" tout en bas que ça s'est mis à chantonner dans ma tête.
Very Happy

J'aime beaucoup le second poème, bien sûr pour les puristes, nous sommes loin de la poésie classique.
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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
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campanule



Inscrit le: 22 Aoû 2006
Messages: 6180

MessagePosté le: 04-03-2007 11:59    Sujet du message: Répondre en citant

Cela ne fait rien Annick, nous mettons la poésie que nous aimons Laughing

Un vibrant appel à l'égalité entre les sexes.
http://www.asso-chc.net/article.php3?id_article=230

Le femme est l'avenir de l'homme

Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume
Face à notre génération
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme

Entre l'ancien et le nouveau
Votre lutte à tous les niveaux
De la nôtre est indivisible
Dans les hommes qui font les lois
Si les uns chantent par ma voix
D'autres décrètent par la bible

Le poète a toujours raison
Qui détruit l'ancienne oraison
L'image d'Eve et de la pomme
Face aux vieilles malédictions
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme

Pour accoucher sans la souffrance
Pour le contrôle des naissances
Il a fallu des millénaires
Si nous sortons du moyen âge
Vos siècles d'infini servage
Pèsent encore lourd sur la terre

Le poète a toujours raison
Qui annonce la floraison
D'autres amours en son royaume
Remet à l'endroit la chanson
Et déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme

Il faudra réapprendre à vivre
Ensemble écrire un nouveau livre
Redécouvrir tous les possibles
Chaque chose enfin partagée
Tout dans le couple va changer
D'une manière irréversible

Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume
Face aux autres générations
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme
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musika



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Messages: 18472

MessagePosté le: 04-03-2007 12:27    Sujet du message: Répondre en citant

bien, oui la femme est l avenir de l homme Wink

enfin pour l instant...........
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poete_musika..4 mains
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Annick



Inscrit le: 15 Aoû 2005
Messages: 14156
Localisation: Normandie et Bourgogne

MessagePosté le: 05-03-2007 00:13    Sujet du message: Répondre en citant

Bien sûr, j'entends Ferrat...c'est normal ! Very Happy
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Jan Goure



Inscrit le: 18 Juil 2006
Messages: 1865

MessagePosté le: 05-03-2007 10:38    Sujet du message: Répondre en citant

A quand :
"La femme est l'avenir...de l'humanité" ?
Sans elle ? c'en est la fin...
Sans eux ? La parthénogenèse !
En toute simplicité...

Jan
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campanule



Inscrit le: 22 Aoû 2006
Messages: 6180

MessagePosté le: 05-03-2007 12:44    Sujet du message: Répondre en citant

Oui tu as raison, je ne tiens pas à arriver à la parthénogénèse
amitiés
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campanule



Inscrit le: 22 Aoû 2006
Messages: 6180

MessagePosté le: 05-03-2007 12:48    Sujet du message: Répondre en citant

Le Petit Chat

Edmond Rostand


C'est un petit chat noir effronté comme un page,
Je le laisse jouer sur ma table souvent.
Quelquefois il s'assied sans faire de tapage,
On dirait un joli presse-papier vivant.

Rien en lui, pas un poil de son velours ne bouge ;
Longtemps, il reste là, noir sur un feuillet blanc,
A ces minets tirant leur langue de drap rouge,
Qu'on fait pour essuyer les plumes, ressemblant.

Quand il s'amuse, il est extrêmement comique,
Pataud et gracieux, tel un ourson drôlet.
Souvent je m'accroupis pour suivre sa mimique
Quand on met devant lui la soucoupe de lait.

Tout d'abord de son nez délicat il le flaire,
La frôle, puis, à coups de langue très petits,
Il le happe ; et dès lors il est à son affaire
Et l'on entend, pendant qu'il boit, un clapotis.

Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu'il a passé sa langue rêche et rose
Partout, bien proprement débarbouillé le plat.

Alors il se pourlèche un moment les moustaches,
Avec l'air étonné d'avoir déjà fini.
Et comme il s'aperçoit qu'il s'est fait quelques taches,
Il se lisse à nouveau, lustre son poil terni.

Ses yeux jaunes et bleus sont comme deux agates ;
Il les ferme à demi, parfois, en reniflant,
Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes,
Avec des airs de tigre étendu sur le flanc
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campanule



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Messages: 6180

MessagePosté le: 06-03-2007 10:50    Sujet du message: Répondre en citant

http://poesie.webnet.fr/poemes/France/baudelai/11.html

Poème de Charles Beaudelaire



Spleen : Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
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campanule



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Messages: 6180

MessagePosté le: 07-03-2007 09:10    Sujet du message: Répondre en citant

Cocteau et le surréalisme


PLAIN-CHANT

Je n'aime pas dormir quand ta figure habite,
La nuit, contre mon cou ;
Car je pense à la mort laquelle vient trop vite,
Nous endormir beaucoup.

Je mourrai, tu vivras et c'est ce qui m'éveille!
Est-il une autre peur?
Un jour ne plus entendre auprès de mon oreille
Ton haleine et ton coeur.

Quoi, ce timide oiseau replié par le songe
Déserterait son nid !
Son nid d'où notre corps à deux têtes s'allonge
Par quatre pieds fini.

Puisse durer toujours une si grande joie
Qui cesse le matin,
Et dont l'ange chargé de construire ma voie
Allège mon destin.

Léger, je suis léger sous cette tête lourde
Qui semble de mon bloc,
Et reste en mon abri, muette, aveugle, sourde,
Malgré le chant du coq.

Cette tête coupée, allée en d'autres mondes,
Où règne une autre loi,
Plongeant dans le sommeil des racines profondes,
Loin de moi, près de moi.

Ah ! je voudrais, gardant ton profil sur ma gorge,
Par ta bouche qui dort
Entendre de tes seins la délicate forge
Souffler jusqu'à ma mort.

Jean Cocteau

http://www.franceweb.fr/poesie/cocto1.htm
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Anne-B



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MessagePosté le: 07-03-2007 09:36    Sujet du message: la poésie Répondre en citant

Si l'on veux associer cette idée de reproduction sans un élément mâle et femelle !
il y a plus de 2007ans la vierge Marie serait de celle là ?!

Pardonner moi je n'ai pas resisté à revenir sur ce sujet !.....

Mais parlons de poésie !....


http://www.sur-la-toile.com/mod_News_article_197___.html

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campanule



Inscrit le: 22 Aoû 2006
Messages: 6180

MessagePosté le: 08-03-2007 10:56    Sujet du message: Répondre en citant

Merci beaucoup pour ce très beau poème de Marceline.
Sais tu qu'elle est née à Douai dans le Nord, la vie où je suis née.
A l'école, nous apprenions beaucoup de ses poèmes.
Un musée porte son nom là bas Smile

Un poème de Maupassant


Enfant, pourquoi pleurer, puisque sur ton passage
On écarte toujours les ronces du chemin ?
Une larme fait mal sur un jeune visage,
Cueille et tresse les fleurs qu'on jette sous ta main.

Chante, petit enfant, toute chose a son heure ;
Va de ton pied léger, par le sentier fleuri ;
Tout paraît s'attrister sitôt que l'enfant pleure,
Et tout paraît heureux lorsque l'enfant sourit.

Comme un rayon joyeux ton rire doit éclore,
Et l'oiseau doit chanter sous l'ombre des berceaux,
Car le bon Dieu là-haut écoute dès l'aurore
Le rire des enfants et le chant des oiseaux.

http://www.exploesie.com/poemes/de-maupassant/8_20.html
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Marie



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MessagePosté le: 15-03-2007 15:10    Sujet du message: il est d'étranges soirs Répondre en citant




Il est d'étranges soirs ...
Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme,
Où dans l'air énervé flotte du repentir,
Où sur la vague lente et lourde d'un soupir
Le coeur le plus secret aux lèvres vient mourir.
Il est d'étranges soirs, où les fleurs ont une âme,
Et, ces soirs-là, je vais tendre comme une femme.

Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Où l'âme a des gaietés d'eaux vives dans les roches,
Où le coeur est un ciel de Pâques plein de cloches,
Où la chair est sans tache et l'esprit sans reproches.
Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Ces matins-là, je vais joyeux comme un enfant.

Il est de mornes jours, où las de se connaître
Le coeur, vieux de mille ans, s'assied sur son butin,
Où le plus cher passé semble un décor déteint,
Où s'agite un minable et vague cabotin.
Il est de mornes jours las du poids de connaître,
Et, ces jours-là, je vais courbé comme un ancêtre.

Il est des nuits de doute, où l'angoisse vous tord,
Où l'âme, au bout de la spirale descendue,
Pâle et sur l'infini terrible suspendue,
Sent le vent de l'abîme, et recule éperdue !
Il est des nuits de doute, où l'angoisse vous tord,
Et, ces nuits-là, je suis dans l'ombre comme un mort


ALBERT SAMAIN



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Marie



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MessagePosté le: 16-03-2007 15:05    Sujet du message: INTIMITE Répondre en citant



INTIMITÉ

La nuit mystérieuse éveille en nous des rêves,
De beaux rêves rêvés le long des jaunes grèves,
Qui s'élèvent aux clairs de lune familiers
Comme les papillons nocturnes par milliers.
Lourds encor du sommeil dont leurs ailes sont pleines,
Ils montent incertains vers les lueurs sereines
Et disparaissent. Puis, d'autres essaims bientôt
Les joignent, qui s'en vont se perdre aussi là-haut...
Mais le ciel nous les rend, le grand ciel magnanime,
Car il sait que le cœur souvent le plus sublime
Doit à quelque vieux rêve obstinément rêvé
Sa force, et qu'il mourrait s'il en était privé [...]

En attendant le jour où vous viendrez à moi,
Les regards pleins d'amour, de pudeur et de foi,
Je rêve à tous les mots futurs de votre bouche,
Qui sembleront un air de musique qui touche
Et dont je goûterai le charme à vos genoux...
Et ce rêve m'est cher comme un baiser de vous !
Votre beauté saura m'être indulgente et bonne,
Et vos lèvres auront le goût des fruits d'automne !
Par les longs soirs d'hiver, sous la lampe qui luit,
Douce, vous resterez près de moi, sans ennui,
Tandis que feuilletant les pages d'un vieux livre,
Dans les poètes morts je m'écouterai vivre ;
Ou que, songeant depuis des heures, revenu
D'un voyage lointain en pays inconnu,
Heureux, j'apercevrai, sereine et chaste ivresse,
À mon côté veillant, la fidèle tendresse !
Et notre amour sera comme un beau jour de mai,
Calme, plein de soleil, joyeux et parfumé !

Et nous vivrons ainsi , dans une paix profonde,
Isolés du vain bruit dont s'étourdit le monde,
Seuls comme deux amants qui n'ont besoin entre eux
Que de se regarder, pour s'aimer, dans les yeux !


ALBERT LOZEAU

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campanule



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MessagePosté le: 18-03-2007 16:41    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Marie

Quand la barque solaire allume l'horizon,
Deux fois l'an les rayons de Rê voient le sanctuaire
Où Amon et Ramsès se parent de lumière
Quand le soleil s'élève sur le calcaire blond,
Illuminant les corps des colosses de pierre
Sculptés et érigés pour glorifier le nom
De celui qui fut plus un dieu qu'un pharaon
Et qui mena l'Egypte au-delà des frontières.
ATH-KA-PTAH
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Annick



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MessagePosté le: 18-03-2007 17:50    Sujet du message: Répondre en citant

Ah, Campanule, on sent que tu es encore toute imprégnée de l'Egypte. Very Happy

Voilà un petit poème de circonstance.
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campanule



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MessagePosté le: 18-03-2007 22:24    Sujet du message: Répondre en citant

Et oui, Annick
Tu sais, on a eu un guide égyptologue franchement très intéressant et très pédagogue.
Il y avait certains matins où j'avais du mal à "imprimer" à cause du manque de sommeil mais cela ne durait pas longtemps car il savait s'y prendre pour intéresser le groupe.

J'ai franchement aimé ce voyage.
La civilisation des pharaons était vraiment très à l'avance dans bien des domaines et je souhaitais trouver un poème pour illustrer tout cela Razz Razz
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Annick



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MessagePosté le: 19-03-2007 01:57    Sujet du message: Répondre en citant

Je l'avais déjà posté ce poème, je le remets.


Un poème de Bernard Dimey que j'aime beaucoup.

Les enfants de Louxor

Quand je sens, certains soirs, ma vie qui s'effiloche
Et qu'un vol de vautours s'agite autour de moi,
Pour garder mon sang froid, je tâte dans ma poche
Un caillou ramassé dans la Vallée des Rois.
Si je mourais demain, j'aurais dans la mémoire
L'impeccable dessin d'un sarcophage d'or
Et pour m'accompagner au long des rives noires
Le sourire éclatant des enfants de Louxor.

À l'intérieur de soi, je sais qu'il faut descendre
À pas lents, dans le noir et sans lâcher le fil,
Calme et silencieux, sans chercher à comprendre,
Au rythme des bateaux qui glissent sur le Nil,
C'est vrai, la vie n'est rien, le songe est trop rapide,
On s'aime, on se déchire, on se montre les dents,
J'aurais aimé pourtant bâtir ma Pyramide
Et que tous mes amis puissent dormir dedans.

Combien de papyrus enroulés dans ma tête
Ne verront pas le jour... ou seront oubliés
Aussi vite que moi?... Ma légende s'apprête,
Je suis comme un désert qu'on aurait mal fouillé.
Si je mourais demain, je n'aurais plus la crainte
Ni du bec du vautour ni de l'oeil du cobra.
Ils ont régné sur tant de dynasties éteintes...
Et le temps, comme un fleuve, à la force des bras...

Les enfants de Louxor ont quatre millénaires,
Ils dansent sur les murs et toujours de profil,
Mais savent sans effort se dégager des pierres
À l'heure où le soleil se couche sur le Nil.
Je pense m'en aller sans que nul ne remarque
Ni le bien ni le mal que l'on dira de moi
Mais je déposerai tout au fond de ma barque
Le caillou ramassé dans la Vallée des Rois.

Bernard Dimey

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campanule



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MessagePosté le: 19-03-2007 11:00    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Annick, ce poème est très beau et je vais le mettre de côté.
C'est vrai que c'est ce que l'on ressent lorsqu'on voit toute ces merveilles et que l'on comprend que cette civilisation était tellement en avance et avait tellement inventée.
Ce que j'ai préféré c'est la ville de Louxor et Karnac.
J'ai fait le tour du scarabée
Les autres sites sont grandioses et très intéressants également mais j'aurais souhaité rester plus longtemps à Louxor.
bisous
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Annick



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MessagePosté le: 19-03-2007 11:20    Sujet du message: Répondre en citant

Oui Campanule, Louxor et Karnak c'est magique...et tu as trouvé le scarabée ! Very Happy

Moi aussi, j'aime ce poème de Bernard Dimey.
Quand on a traversé ces lieux, ce poème fait ressurgir les émotions.

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sun75



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MessagePosté le: 19-03-2007 11:27    Sujet du message: Répondre en citant

j'adore lire les poêmes d'arthur rimbaud et de paul verlaine ^^
je suis dans la haute marne dans le 52 et bien je penserai a passé en coup de vent la tombe de rimbaud, j'ai écris un poeme qui s'appelle '' Un homme est mort des gens m ont fait des sacrés compliments^^ ca ressemblerai le style d'écriture de ce poéte mais complétement différent, qd j'ai entendu ca ^^ j'étais complétement happy^^ Surprised
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Annick



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MessagePosté le: 19-03-2007 12:02    Sujet du message: Répondre en citant

Et bien, il va falloir nous le faire lire ce poème, Sun.

J'ai vu que tu en avais postés d'autres, je vais aller te lire.

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campanule



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MessagePosté le: 20-03-2007 09:19    Sujet du message: Répondre en citant

Feuille d'automne et jeune artiste
Par la brise d'automne à la forêt volée,
Une feuille d'érable erre dans la vallée :
Papillon fantastique aux ailes de carmin !
Un enfant, qui folâtre au pied de la colline,
S'élance pour saisir cette feuille divine :
Enfin, la feuille est dans sa main.

Ne méprisez pas, je vous prie,
Cette feuille rouge et flétrie,
Léger débris de la forêt :
Dieu la chérit, puisqu'il l'a faite !
Pour cet enfant déjà poète,
Cette feuille - pour nous muette -
Porte du beau quelque reflet.

Et l'enfant tient sa feuille, et son grand oeil rayonne.
Il contemple longtemps cette feuille d'automne :
Elle a des couleurs d'or, et des lignes de feu.
Le froid l'a fait mourir, et le vent dans la plaine
Depuis le point du jour sans pitié la promène :
Mais c'est encor l'oeuvre de Dieu !

Ne méprisez pas, je vous prie,
Cette feuille rouge et flétrie,
Léger debris de la forêt :
Dieu vainement ne l'a pas faite !
Pour cet enfant déjà poète,
Cette feuille - pour nous muette -
Porte du beau quelque reflet.

De ses légers ciseaux, la nature avec grâce
A découpé la feuille, et, d'espace en espace,
L'oiseau l'a, dans les bois, sculptée à sa façon.
Dans sa feuille, l'enfant voit des fleurs, voit des anges, -
Comme il verra, ce soir, des fantômes étranges
Dans le nuage à l'horizon !

Bonheur à toi, feuille flétrie,
Qui ce matin dans la prairie
Au gré du vent errais encor :
Car, grâce à toi, feuille éclatante,
D'un enfant que ta vue enchante
L'imagination riante
Vient d'entrouvrir ses ailes d'or !

Un doux bruissement de la feuille froissée
Fait monter à son front une amère pensée :
L'enfant devient rêveur.- Dans un petit cercueil,
Un jour - ainsi craquaient les feuilles dans la plaine -
Il vit porter sa soeur là-bas, près d'un grand chêne...
Et quelques pleurs voilent son oeil.

Bonheur à toi, feuille bénie,
Qui ce matin rouge et flétrie,
Prenais ton vol dans la forêt :
Pauvre feuille sèche et sonore,
Chez un enfant tu fais éclore
Deux plaisirs que le coeur adore :
Le souvenir, et le regret !

Laissez croître l'enfant, et ce sera peut-être,
Peintre ou musicien, dans l'art quelque grand maître -
A l'orage trouvant de sublimes accords,
Donnant une âme à tout, au soleil, à la brise, -
Aux voix du soir, au bruit du torrent qui se brise, -
Prêtant l'oreille avec transports !

Et maintenant, feuille flétrie,
Dans la forêt, dans la prairie
L'aile du vent peut t'emporter :
Dieu vainement ne t'a pas faite !
Car, grâce à toi, feuille muette,
Chez un enfant déjà poète
Le feu divin vient d'éclater !

C'est un artiste en fleur que cet enfant étrange :
Peut-être sera-t-il Van Dick, ou Michel-Ange -
Faisant fleurir l'ivoire ou sourire l'airain.
Un jour peut-être, au front de quelque basilique,
Le marbre imitera, sous son ciseau magique,
La feuille qu'il tient dans sa main !

Et maintenant, feuille bénie,
Dans la forêt, dans la prairie,
L'aile du vent peut t'emporter !
Envole-toi joyeuse et fière :
Car, grâce à toi, feuille légère,
L'amour du beau, tendre mystère,
Chez un enfant vient d'éclater !
Appolinaire
http://poesie.webnet.fr/poemes/Canada/gingras/4.html
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Annick



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MessagePosté le: 20-03-2007 10:18    Sujet du message: Répondre en citant

Comme quoi, Campanule, un poète peut écrire un magnifique poème pour une simple feuille.
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Marie



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MessagePosté le: 20-03-2007 14:07    Sujet du message: poèsie Répondre en citant

trés belle poèsie, qui nous fait comprendre qu'a partir d'une simple feuille peut s'ouvrir le talent d'un poète, d'un sculteur d'un écrivain ou du simple mortel qui le lira, belle feuille au tons rouge de l'amour!!!!!!!!
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campanule



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MessagePosté le: 20-03-2007 14:47    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Annick et Marie, oui j'ai beaucoup aimé cette poésie Smile quelle chance de pouvoir s'exprimer avec autant de talent.
Marie, j'aime bien ton canard qui fait un clin d'oeil, je le trouve super Razz Razz Razz Razz Razz
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Marie



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MessagePosté le: 20-03-2007 14:50    Sujet du message: amour caché Répondre en citant





Elle l'aime,
Il l'aime,
Ils s'admirent,
Ils se regardent avec le sourire,
Ils se cachent leur admiration,
Mais ils s'aiment tellement au fond,
Ses regards lui disent tout,
Comme cet amour qu'il éprouve pour elle,
Celle-ci n'ose pas lui dire je t'aime,
Elle a peur de tout,
Il a peur qu'elle le rejette,
Alors il la garde dans sa mémoire,
Jusqu'au moment où il n'aura plus d'espoir,
Il ne veut que d'elle,
Elle ne veut que de lui,
Peut-être un jour un baiser,
Sera échangé...

Auteur : chouket33

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campanule



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MessagePosté le: 21-03-2007 13:05    Sujet du message: Répondre en citant

Merci ma douce Marie.

Heureux qui, comme Ulysse...


Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.

Joachim Du Bellay (1522 ; 1560)
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Marie



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MessagePosté le: 21-03-2007 14:56    Sujet du message: réponse Répondre en citant

campanule j'aime beaucoup ce poème de du bellay, il rappelle que rien ne vaut un petit chez soi ou l'on a tous ses souvenirs que le plus beau palais de venise ou d'ailleurs!!!!!!
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Marie



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MessagePosté le: 21-03-2007 15:34    Sujet du message: aprés l'hiver Répondre en citant



APRÈS L'HIVER

Tout revit, ma bien aimée !
Le ciel gris perd sa pâleur ;
Quand la terre est embaumée,
Le coeur de l'homme est meilleur.

En haut, d'où l'amour ruisselle,
En bas, où meurt la douleur,
La même immense étincelle
Allume l'astre et la fleur.

L'hiver fuit, saison d'alarmes,
Noir avril mystérieux
Où l'âpre sève des larmes
Coule, et du coeur monte aux yeux.

O douce désuétude
De souffrir et de pleurer !
Veux-tu, dans la solitude,
Nous mettre à nous adorer ?

La branche au soleil se dore
Et penche, pour l'abriter,
Ses boutons qui vont éclore
Sur l'oiseau qui va chanter.

L'aurore où nous nous aimâmes
Semble renaître à nos yeux ;
Et mai sourit dans nos âmes
Comme il sourit dans les cieux.

On entend rire, on voit luire
Tous les êtres tour à tour,
La nuit les astres bruire,
Et les abeilles le jour.

Et partout nos regards lisent,
Et, dans l'herbe et dans les nids,
De petites voix nous disent :
"Les aimants sont les bénis !"

L'air enivre ; tu reposes
A mon cou tes bras vainqueurs.
Sur les rosiers que de roses !
Que de soupirs dans nos coeurs !

Comme l'aube, tu me charmes ;
Ta bouche et tes yeux chéris
Ont, quand tu pleures, ses larmes,
Et ses perles quand tu ris.

La nature, soeur jumelle
D'Eve et d'Adam et du jour,
Nous aime, nous berce et mêle
Son mystère à notre amour.

Il Suffit que tu paraisses
Pour que le ciel, t'adorant,
Te contemple ; et, nos caresses,
Toute l'ombre nous les rend !

Clartés et parfums nous-mêmes,
Nous baignons nos coeurs heureux
Dans les effluves suprêmes
Des éléments amoureux.

Et, sans qu'un souci t'oppresse,
Sans que ce soit mon tourment,
J'ai l'étoile pour maîtresse ;
Le soleil est ton amant ;

Et nous donnons notre fièvre
Aux fleurs où nous appuyons
Nos bouches, et notre lèvre



VICTOR HUGO



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MessagePosté le: 22-03-2007 09:03    Sujet du message: Répondre en citant

Arthur... Où t'as mis le corprs de Boris Vian

Ce fut un forfait parfait
Un vrai forfait bien fait
Car on est des fortiches
Le client était buté
Alors on l'a buté
Pour faucher ses potiches
C'est Arthur qui fut chargé
De se débarrasser
De son cadavre moche
Mais Arthur a rappliqué
En murmurant: ça cloche
Ch'sais pas où il est passé
- Hein?

Arthur... Où t'as mis le corps
Qu'on s'est écriés-z-en chœur
- Ben... j'sais pus où j'l'ai foutu, les mecs
- Arthur? Réfléchis, nom de d'là... ça une certaine importance
C'que j'sais, c'est qu'il est mort
Ça, les gars, j'vous l'garantis
Mais, bon sang, c'est trop fort
J'me rappelle pus où j'l'ai mis
- Oh...

Mais l'marchand d'antiquités
Avant d'être liquidé
Avait pris l'bigophone
Et nous filons dans la brousse
Un car de flics aux trousses
On la trouvait moins bonne
On a loupé un tournant
Et on se r'trouve en plan
Au milieu d'une vitrine
Les poulets s'amènent en tas
Et puis ils nous cuisinent
Dans la p'tite pièce du bas
- Ouille!

Arthur! Où t'as mis le corps
S'écriaient les inspecteurs
- Ben... j'sais pus où j'l'ai foutu, les mecs...
- Arthur! Réfléchis, nom de d'là! Ça a une certaine importance...
C'que j'sais, c'est qu'il est mort
Ça, les gars, j'vous l'garantis
Mais, bon sang, c'est trop fort
J'me rappelle pus où j'l'ai mis
- Alors, y a plus de preuves...

On a écopé dix ans
C'est plus que suffisant
Pour apprend' la belote
On n'pouvait pas s'empêcher
De toujours questionner
Notre malheureux pote
Comme il maigrissait beaucoup
On cognait plutôt mou
Pour pas trop qu'il s'étiole
Mais en nous-mêmes on pensait
Arthur se paie not' fiole
Il nous fait tous marcher
- Tu vas causer, oui?

Arthur! Où t'as mis le corps
Qu'on sussurait en douceur
- Ben... j'sais pus où j'l'ai foutu, les mecs...
- Arthur! Réfléchis, nom de d'là! Ça a une certaine importance...
Arthur, où t'as mis le corps
Tous les jours on lui d'mandait
Arthur il en est mort
Et on sait pas où il est passé...
- Ah, mince alors!
- Allons mes enfants, votre copain Arthur où l'avez-vous mis?
- Dites-le à votre bon petit directeur...

Aucun d'nous n'se rapp'lait plus
Ce qu'on avait foutu
De cet Arthur de vacherie
Et le directeur furax
Attrappait des antrax
A l'idée qu'il se perde
On a fait v'nir un devin
Qui lisait dans les mains
Et même dans les oreilles
Mais comme tout ça donnait rien
Un beau soir on essaie
Le spiritisme ancien
- Ça tourne, les enfants!
- Arthur... Es-tu là?
- Oui, les gars
- Arthur, où t'as mis ton corps
- J'ai pus de corps, les gars
- Arthur... As-tu du cœur?
- Belote, les gars... Rebelote, et dix de der...

Et on a enfin compris
Que ce salaud d'Arthur
Etait au Paradis!!!
http://www.paroles.net/chansons/10938.htm
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campanule



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MessagePosté le: 23-03-2007 09:20    Sujet du message: Répondre en citant

Il fera longtemps clair ce soir, les jours allongent,
La rumeur du jour vif se disperse et s'enfuit,
Et les arbres, surpris de ne pas voir la nuit,
Demeurent éveillés dans le soir blanc, et songent...

Les marronniers, dans l'air plein d'or et de splendeur,
Répandent leurs parfums et semblent les étendre;
On n'ose pas marcher ni remuer l'air tendre
De peur de déranger le sommeil des odeurs.

De lointains roulements arrivent de la ville...
La poussière, qu'un peu de brise soulevait,
Quittant l'arbre mouvant et las qu'elle revêt,
Redescend doucement sur les chemins tranquilles.

Nous avons tous les jours l'habitude de voir
Cette route si simple et si souvent suivie,
Et pourtant quelque chose est changé dans la vie,
Nous n'aurons plus jamais notre âme de ce soir.
Anna de Noaille

http://www.franceweb.fr/poesie/noaill1.htm
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campanule



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MessagePosté le: 26-03-2007 12:57    Sujet du message: Répondre en citant

# Ballade des dames du temps jadis (François Villon).

Dictes moy ou, n'en quel pays,
Est Flora la belle Rommaine,
Archipiades, ne Thais,
Qui fut sa cousine germaine,
Echo parlant quant bruyt on maine
Dessus riviere ou sus estan,
Qui beaulte ot trop plus qu'humaine.
Mais ou sont les neiges d'antan?

Ou est la tres sage Hellois,
Pour qui chatre fut et puis moyne
Pierre Esbaillart a Saint Denis?
Pour son amour ot ceste essoyne.
Semblablement ou est la royne
Qui commenda que Buridan
Fust gete en ung sac en Saine?
Mais ou sont les neiges d'antan?

La royne Blanche comme lis
Qui chantait a voix de seraine,
Berte au grant pie, Bietris, Alis,
Haremburgis qui tint le Maine,
Et Jehanne la bonne Lorraine
Qu'Englois brulerent a Rouan;
Ou sont ilz, ou, Vierge souvraine?
Mais ou sont les neiges d'antan?

Prince, n'enquerez de sepmaine
Ou elles sont, ne de cest an,
Qu'a ce refrain ne vous remaine:
Mais ou sont les vierges d'antan?
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Annick



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MessagePosté le: 26-03-2007 23:24    Sujet du message: Répondre en citant

Campanule,

Je viens de voir "Arthur, où t'as mis le corps" !


Je connaissais ce poème par la chanson de Reggiani. Very Happy

François Villon n'est pas facile à lire, c'est du vieux français.

J'ai aimé relire "Heureux qui comme Ulysse", je l'avais appris ce poème, il y a bien longtemps.

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campanule



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MessagePosté le: 27-03-2007 08:31    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Annick

Yves Duteil
La langue de chez nous


C'est une langue belle avec des mots superbes
Qui porte son histoire à travers ses accents
Où l'on sent la musique et le parfum des herbes
Le fromage de chèvre et le pain de froment

Et du Mont-Saint-Michel jusqu'à la Contrescarpe
En écoutant parler les gens de ce pays
On dirait que le vent s'est pris dans une harpe
Et qu'il en a gardé toutes les harmonies

Dans cette langue belle aux couleurs de Provence
Où la saveur des choses est déjà dans les mots
C'est d'abord en parlant que la fête commence
Et l'on boit des paroles aussi bien que de l'eau

Les voix ressemblent aux cours des fleuves et des rivières
Elles répondent aux méandres, au vent dans les roseaux
Parfois même aux torrents qui charrient du tonnerre
En polissant les pierres sur le bord des ruisseaux

C'est une langue belle à l'autre bout du monde
Une bulle de France au nord d'un continent
Sertie dans un étau mais pourtant si féconde
Enfermée dans les glaces au sommet d'un volcan

Elle a jeté des ponts par-dessus l'Atlantique
Elle a quitté son nid pour un autre terroir
Et comme une hirondelle au printemps des musiques
Elle revient nous chanter ses peines et ses espoirs

Nous dire que là-bas dans ce pays de neige
Elle a fait face aux vents qui soufflent de partout,
Pour imposer ses mots jusque dans les collèges
Et qu'on y parle encore la langue de chez nous

C'est une langue belle à qui sait la défendre
Elle offre les trésors de richesses infinies
Les mots qui nous manquaient pour pouvoir nous comprendre
Et la force qu'il faut pour vivre en harmonie

Et l'Île d'Orléans jusqu'à la Contrescarpe
En écoutant chanter les gens de ce pays
On dirait que le vent s'est pris dans une harpe
Et qu'il a composé toute une symphonie

Et de l'Île d'Orléans jusqu'à Contrescarpe
En écoutant chanter les gens de ce pays
On dirait que le vent s'est pris dans une harpe
Et qu'il a composé toute une symphonie.
http://www.paroles.net/chansons/17360.htm
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Marie



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MessagePosté le: 28-03-2007 14:47    Sujet du message: ames Répondre en citant



ÂMES, MODES

Tu ne serais pas une femme
si tu ne savais pas si bien
te faire et te refaire une âme,
une âme neuve avec un rien.
À ce jeu ta science est telle
que, chaque fois que je te vois
tu fais semblant d’être nouvelle,
Et j’y suis pris toutes les fois.

… (Toi et Moi)


PAUL GERALDY





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MessagePosté le: 28-03-2007 14:53    Sujet du message: Répondre en citant

Comme un petit coquelicot de Mouloudji à un ami
Paroles: Raymond Asso. Musique: Claude Valéry 1951


Le myosotis, et puis la rose,
Ce sont des fleurs qui dis'nt quèqu' chose !
Mais pour aimer les coqu'licots
Et n'aimer qu'ça... faut être idiot !
T'as p't'êtr' raison ! seul'ment voilà :
Quand j't'aurai dit, tu comprendras !
La premièr' fois que je l'ai vue,
Elle dormait, à moitié nue
Dans la lumière de l'été
Au beau milieu d'un champ de blé.
Et sous le corsag' blanc,
Là où battait son cœur,
Le soleil, gentiment,
Faisait vivre une fleur :
Comme un p'tit coqu'licot, mon âme !
Comme un p'tit coqu'licot.

C'est très curieux comm' tes yeux brillent
En te rapp'lant la jolie fille !
Ils brill'nt si fort qu'c'est un peu trop
Pour expliquer... les coqu'licots !
T'as p't'êtr' raison ! seul'ment voilà
Quand je l'ai prise dans mes bras,
Elle m'a donné son beau sourire,
Et puis après, sans rien nous dire,
Dans la lumière de l'été
On s'est aimé ! ... on s'est aimé !
Et j'ai tant appuyé
Mes lèvres sur son cœur,
Qu'à la plac' du baiser
Y avait comm' une fleur :
Comme un p'tit coqu'licot, mon âme !
Comme un p'tit coqu'licot.

Ça n'est rien d'autr' qu'un'aventure
Ta p'tit' histoire, et je te jure
Qu'ell' ne mérit' pas un sanglot
Ni cett' passion... des coqu'licots !
Attends la fin ! tu comprendras :
Un autr' l'aimait qu'ell' n'aimait pas !
Et le lend'main, quand j'lai revue,
Elle dormait, à moitié nue,
Dans la lumière de l'été
Au beau milieu du champ de blé.
Mais, sur le corsag' blanc,
Juste à la plac' du cœur,
Y avait trois goutt's de sang
Qui faisaient comm' un' fleur :
Comm' un p'tit coqu'licot, mon âme !
Un tout p'tit coqu'licot.
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MessagePosté le: 01-04-2007 09:43    Sujet du message: Répondre en citant

Théophile Gautier

Baiser rose, baiser bleu
À table, l'autre jour, un réseau de guipure,
Comme un filet d'argent sur un marbre jeté,
De votre sein, voilant à demi la beauté,
Montrait, sous sa blancheur, une blancheur plus pure.

Vous trôniez parmi nous, radieuse figure,
Et le baiser du soir, d'un faible azur teinté,
Comme au contour d'un fruit la fleur du velouté,
Glissait sur votre épaule en mince découpure.

Mais la lampe allumée et se mêlant au jeu,
Posait un baiser rose auprès du baiser bleu :
Tel brille au clair de lune un feu dans de l'albâtre.

À ce charmant tableau, je me disais, rêveur,
Jaloux du reflet rose et du reflet bleuâtre :
" Ô trop heureux reflets, s'ils savaient leur bonheur ! "
http://poesie.webnet.fr/poemes/France/gautier/2.html
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campanule



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MessagePosté le: 03-04-2007 15:12    Sujet du message: Répondre en citant

J'aime le souvenir de ces époques nues,
Dont Phoebus se plaisait à dorer les statues.
Alors l'homme et la femme en leur agilité
Jouissaient sans mensonge et sans anxiété,
Et, le ciel amoureux leur caressant l'échine,
Exerçaient la santé de leur noble machine.
Cybèle alors, fertile en produits généreux,
Ne trouvait point ses fils un poids trop onéreux,
Mais, louve, au cœur gonflé de tendresses communes,
Abreuvait l'univers à ses tétines brunes.
L'homme, élégant, robuste et fort, avait le droit
D'être fier des beautés qui le nommaient leur roi;
Fruits purs de tout outrage et vierges de gerçures,
Dont la chair lisse et ferme appelait les morsures!
Le Poète aujourd'hui, quand il veut concevoir
Ces natives grandeurs, aux lieux où se font voir
La nudité de l'homme et celle de la femme,
Sent un froid ténébreux envelopper son âme
Devant ce noir tableau plein d'épouvantement.
O monstruosités pleurant leur vêtement!
O ridicules troncs! torses dignes des masques!
O pauvres corps tordus, maigres, ventrus ou flasques,
Que le dieu de l'Utile, implacable et serein,
Enfants, emmaillota dans ses langes d'airain!
Et vous, femmes, hélas! pâles comme des cierges,
Du vice maternel traînant l'hérédité
Et toutes les hideurs de la fécondité!
Nous avons, il est vrai, nations corrompues,
Aux peuples anciens des beautés inconnues:
Des visages rongés par les chancres du cœur,
Et comme qui dirait des beautés de langueur;
Mais ces inventions de nos muses tardives
N'empêcheront jamais les races maladives
De rendre à la jeunesse un hommage profond,
- A la sainte jeunesse, à l'air simple, au doux front,
A l'œil limpide et clair ainsi qu'une eau courante,
Et qui va répandant sur tout, insouciante
Comme l'azur du ciel, les oiseaux et les fleurs,
Ses parfums, ses chansons et ses douces chaleurs!
Les fleurs du mal
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aubepine
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MessagePosté le: 04-04-2007 12:19    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à tout le monde,

Green


Voici des fruits, des fleurs et des branches
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.


J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front
Souffrez que ma fatigue, à vos pieds reposée,
Rêve des chers instants qui la délasseront.


Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encore de vos derniers baisers;
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête,
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.


Paul Verlaine
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campanule



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MessagePosté le: 04-04-2007 12:37    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Aubépine pour ce très beau poème, je suis très contente que tu viennes m'aider, je me sens un peu seule
bisous à toi
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aubepine
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MessagePosté le: 05-04-2007 17:45    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Campanule, Si cela te fait plaisir, je serai heureuse , sois -en sûre, de mettre, dans ce fil, quelques poésies. As-tu des prèfèrences ou bien, puis-je choisir ce qui me plaît.?? J'en ai pour tous les goûts et je me régale de les lire. Bisous ( c'est une habitude de ma Franche-Comté natale )
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campanule



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MessagePosté le: 05-04-2007 19:07    Sujet du message: Répondre en citant

Aubépine, tu mets les poèmes que tu aimes, et nous pouvons essayer d'en discuter.
Je te remercie pour ta gentillesse salut flower flower flower
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musika



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MessagePosté le: 05-04-2007 19:08    Sujet du message: Répondre en citant

je ne fais pas de bruit, mais je suis là
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MessagePosté le: 05-04-2007 19:14    Sujet du message: Répondre en citant

ok Musika
bisous Wink
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Annick



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MessagePosté le: 05-04-2007 19:38    Sujet du message: Répondre en citant

Moi aussi Campanule, je regarde , parfois je participe, mais je ne l'ai jamais caché, je suis beaucoup plus prose que vers . Very Happy

Mais il me reste tout de même quelques notions sur ce que j'ai lu et appris, je n'ai pas tout oublié. Razz
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Dernière édition par Annick le 05-04-2007 23:39; édité 1 fois
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MessagePosté le: 05-04-2007 21:38    Sujet du message: Répondre en citant

Razz Je sais Annick, je sais, même que tu m'as fait redécouvrir des poètes.
bisous
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MessagePosté le: 07-04-2007 08:02    Sujet du message: Répondre en citant

Joyeuses Pâques à vous qui me lirez !


Les roses de Saadi

J'ai voulu ce matin te rapporter des roses;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les noeuds trop serrés n'ont pu les contenir.


Les noeuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées.
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir.

La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est toute embaumée....
Respires-en sur moi, l'odorant souvenir.


Marceline Desbordes-Valmore
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MessagePosté le: 07-04-2007 08:20    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Aubépine, j'aime particulièrement Marceline, elle avait beaucoup de talent.
Elle est née à Douai, c'est aussi ma ville natale et ce poème, je l'ai étudié lorsque j'étais enfant.
Bon week end, Aubépine Razz
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MessagePosté le: 07-04-2007 11:06    Sujet du message: Répondre en citant

Coucou Campanule,

Voilà une autre poésie de Marceline Desbordes-Valmore. Je regrette de trouver très peu de poètes féminins dans les anthologies. Elles sont généralement plus "osées" que les hommes.


La jeune fille et le ramier

Les rumeurs du jardin disent qu'il va pleuvoir;
Tout tressaille, averti de la prochaine ondée;
Et toi qui ne lis plus, sur ton livre accoudée,
Plains-tu l'absent aimé qui ne pourra te voir ?

Là-bas, pliant son aile et mouillé sous l'ombrage
Banni de l'horizon qu'il n'atteint que des yeux,
Appelant sa compagne et regardant les cieux,
Un ramier, comme toi, soupire de l'orage.

Laissez pleuvoir, ô coeurs solitaires et doux !
Sous l'orage qui passe, il renaît tant de choses.
Le soleil sans la pluie ouvrerait-il les roses ?
Amants, vous attendez,de quoi vous plaignez vous ?



Marceline Desbordes-Valmore
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