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Pour se souvenir de ST Exupéry.

 
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Sostène 101



Inscrit le: 02 Fév 2007
Messages: 308
Localisation: Var

MessagePosté le: 05-03-2007 11:43    Sujet du message: Pour se souvenir de ST Exupéry. Répondre en citant

Bonjour à tous.

Voici un court extrait, émouvant, d’une lettre écrite par St Exupéry en 1944 (revue Icare n°96) deux mois avant sa disparition. Pilote au groupe de reconnaissance 2/33 il effectue alors, à partir de la Corse, des missions au dessus de la France.

« ……………Après le long hiver de l’armistice la graine a germé. Mon escadrille d’autrefois s’est de nouveau épanouie au jour comme un arbre. J’ai la joie de participer de nouveau à ces plongées de scaphandrier que sont les missions de haute altitude. On s’enfonce dans les territoires interdits, habillé d’instruments barbares, environné d’un peuple de cadrans. On respire au-dessus de sa propre patrie un oxygène fabriqué aux Etats-Unis. L’air de New-York dans le ciel de France, n’est-ce pas étonnant ? On pilote ce monstre léger qu’est le Lightning P38 à bord duquel on a l’impression, non de se déplacer, mais de se découvrir présent partout à la fois sur un continent. On ramène des photographies qui passent sous l’analyse stéréoscopique comme des lamelles ensemencées sous le microscope. Les interprétateurs photographes font un travail de bactériologue. Ils recherchent sur le corps de la France en danger des traces du virus qui la dévore. Les fortins ennemis, les dépôts ennemis, les convois ennemis apparaissent sous la lentille comme des bacilles minuscules. On en peut mourir…
…Et puis la poignante méditation des heures de vol au-dessus de la France, si proche à la fois et si lointaine ! On en est séparé comme par des siècles. Toutes les tendresses, tous les souvenirs, toutes les raisons de vivre sont là bien étalées à trente cinq mille pieds sous les yeux, bien éclairés par le soleil, et cependant plus inaccessibles que les trésors des pharaons sous la vitrine d’un musée… »
Antoine de Saint Exupéry
Photo ICARE
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Marie



Inscrit le: 30 Juin 2005
Messages: 11840

MessagePosté le: 05-03-2007 12:16    Sujet du message: réponse Répondre en citant

bonjour ST EX laisse ds nos esprits le souvenir d'un homme plein de tendresse!!!!!!!!
_________________


un sourire éclaire votre journée
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campanule



Inscrit le: 22 Aoû 2006
Messages: 6180

MessagePosté le: 05-03-2007 14:32    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai écouté une émission avec Pradel, sa mort reste mystérieuse.
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musika



Inscrit le: 23 Mar 2005
Messages: 18472

MessagePosté le: 05-03-2007 17:00    Sujet du message: Répondre en citant

je te remercie SOSTENE de nous parler de st exUPERY..Notre copine,
Nouere a chez elle, beaucoup de ses portraits...


tu sais SOSTENE...cela me fait penser à deux hommes, je ne
sais pas si tu les connais

deux copains, aussi FONCK et UDET...ils pilotaient le FLAMINGO.
dans les années 1919 Udet pacifiste donne sa démission d officier.
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poete_musika..4 mains
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Brocéliande



Inscrit le: 25 Juin 2006
Messages: 752
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MessagePosté le: 07-03-2007 14:17    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai vu une émission intéressante hier sur la 5 de 19h à 19h45 où l'on faisait la parallèle entre la montée de l'aviation et les animaux volants.

J'ai approché certains avions mon père étant dans l'aéronavale, et cela me faisait rêver, surtout les stamps ces avions à ailes doubles, et au fuselage entoilé et qui servirent longtemps à l'apprentissage du pilitage.

On en vit beaucoup durant la guerre 14-18, mais ils servaient encore dans les années 50.
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Plus je vieillis, plus je vois que ce qui ne s'évanouit pas, ce sont les rêves.

Jean Cocteau.
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musika



Inscrit le: 23 Mar 2005
Messages: 18472

MessagePosté le: 07-03-2007 14:31    Sujet du message: Répondre en citant

tu crois, BROCELIANDE que les stamps existaient en 14 18...

regarde ce que j ai trouvé,
Ce n'est qu'en 1942 que l'activité de construction commence réellement avec la production sous licence d'une quarantaine de planeurs AVIA 152 A. Réalisée de manière remarquable, cette machine est considérée à l'époque comme le meilleur planeur école d'Europe.

En 1945 débute la révision des avions école STAMP SV 4 dont la France vient d'acquérir la licence et un grand nombre d'exemplaires.
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Brocéliande



Inscrit le: 25 Juin 2006
Messages: 752
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MessagePosté le: 07-03-2007 14:48    Sujet du message: Répondre en citant

Musika c'est possible que les stamps n'existaient pas comme ils l'ont fait par la suite, mais les premiers avions qui survolaient les lignes et qui ont été employés à tirer sur les soldats, premiers combats par les airs, leur ressemblaient beaucoup.

Tiens quand on parle de guerre; dans ma ville il y avait dimanche, portes ouvertes concernant une salle dites des musiques actuelles; pour ma part très laide de l'extérieur, mais parait-il belle à l'intérieur.

J'avais envisagé d'aller faire ma curieuse mais il pleuvait tant que j'ai préféré rester chez moi, et j'ai bien fait car il y a eu beaucoup de monde.
Cette salle devait être inaugurée dimanche, mais voilà que l'on vient de découvrir une bombe de la deuxième guerre mondiale, ce qui arrive souvent chez nous lorsque l'on creuse pour faire des travaux.

Ces bombes sont ensevelies mais n'ont pas éclaté, il faut donc faire appel à des démineurs.
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Jean Cocteau.
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Brocéliande



Inscrit le: 25 Juin 2006
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MessagePosté le: 07-03-2007 14:49    Sujet du message: Répondre en citant

En ce qui concerne les stamps, je les ai connus en 1949 à notre arrivée au Maroc, et ils ne me semblaient pas si récents, mais peu importe finalement.
Je pense qu'il doit en rester encore quelques uns.
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musika



Inscrit le: 23 Mar 2005
Messages: 18472

MessagePosté le: 07-03-2007 14:53    Sujet du message: Répondre en citant

un stamp


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Sostène 101



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MessagePosté le: 07-03-2007 18:29    Sujet du message: Répondre en citant

Musika bravo pour la photo.

A Brocéliande :

Entre 1939 et 1945 j’ai été mécanicien dans l’armée de l’air. Au Maroc nous avions, effectivement, des Stampe.

En octobre 1943 j’ai été affecté à Kasba-Tadla. Cette localité était située au pied du Moyen Atlas, à 200 km de Casablanca, sur l'oued Oum-Er-Rebia. La région appelée plaine du Tadla, était un lieu relativement aride, froid en hiver, très chaud et sec en été.

Il y avait là une petite base aérienne qui avait été créée au cours des années 20 ou 30 pour assurer le stationnement des avions participant à la pacification du Maroc. Ensuite cette base avait été cédée à l'armée de terre, puis, en 1943, rétrocédée à l'armée de l'air. Celle-ci y avait alors créé une école de pilotage dans le but de réentrainer et de breveter les pilotes qui n'avaient pu terminer leurs cours, à Istres, en 1940, par suite de l'armistice conclu avec l'Allemagne. Les événements du 8 novembre 1942 allaient permettre à ces pilotes de reprendre le combat avec des matériels fournis par les alliés.

L’école utilisait les avions suivants :
- Des Morane 315 et 230 ramenés de France en 1940. Les 315 étaient utilisés pour les tous débuts de l'entraînement alors que les 230 étaient utilisés pour la voltige.
- Des Stampe, biplans permettant l'accoutumance au vol sur le dos ( leur système de carburation permettant un vol prolongé dans cette position ).
- Quelques Tiger Moth, appelés familièrement "tigres mous".
- Des Cessna AT17 utilisés pour l'entraînement au vol sur bimoteurs
- Des Vultee BT13 (Valiant) avions US utilisés dans les écoles américaines.
- Des Douglas A24 (une version entraînement d'avions utilisés par la marine américaine sous le nom de SBD Dauntless).

Lors de mon arrivée j'avais été affecté sur les 315 et 230. On avait sorti du fond d'un hangar un 230 à bout de souffle et je m'étais vu confier la tâche de redonner vie à cet appareil. On ne le destinait pas à faire de la voltige mais simplement à être utilisé comme un 315.

Après avoir fait des réparations sur la cellule je m'attelai à la remise en état du moteur. Celui-ci tournait encore mais aurait, en d'autres temps, été ferraillé depuis longtemps. Comme il n'y avait pas de pièces de rechange, puisque l'AFN était coupée de la métropole, je dus aller fouiller dans les recoins oubliés du magasin.

Sur le moteur en étoile du 230, les culbuteurs, ainsi que leurs ressorts et leurs tiges de commande, travaillaient à l'air libre. Ils devaient être lubrifiés, lors des révisions, avec une pompe à graisse. Ayant constaté que ces culbuteurs avaient pris un jeu excessif sur leurs axes je me suis employé à en remplacer les bagues. Il y en avait encore quelques-unes au magasin. Après avoir fait maints travaux et plusieurs points fixes je considérai que l'avion était enfin disponible.

Cependant, selon l'usage, un vol d'essai était prévu, avec ma participation. Donc, le lendemain matin, un moniteur fut désigné pour ce vol.
Le 230 était, bien entendu, un avion à double commande. Le pilote occupait la place arrière tandis que le stagiaire-pilote, ou le mécano, s'installait à la place avant.

Le moniteur prit sa place à bord du 230. Après la mise en route (manuelle) je pris la mienne. Un camarade retira les cales de roues. Le pilote s'éloigna des hangars, pris de la vitesse et poussant la manette à fond décolla après quelques deux cent mètres. Ensuite il mit le cap sur les montagnes avoisinantes.

Après avoir navigué plein sud et pris de l'altitude l'avion se trouva au-dessus d'un vallon verdoyant, contrastant avec la plaine aride du Tadla, et enclavé entre deux chaînes de montagnes. Le 230 survola quelques villages berbères et une vieille forteresse abandonnée. Une rivière aux reflets argentés, l'oued Moulouya, serpentait au fond du vallon. Après vingt minutes de vol le pilote fit demi-tour et suivi le même chemin en sens inverse.

A mi-parcours quelque chose vint heurter mon pare brise. C'était une tige de culbuteur qui venait de reprendre sa liberté. Des projections d'huile vinrent obscurcir le pare-brise. Le moteur se mit à vibrer et accusa une perte de puissance. Le pilote compensa immédiatement celle-ci en ouvrant plus largement les gaz, puis il repris de l'altitude et, franchissant la montagne, mis le cap sur Kasba-Tadla ou il atterrit sans encombre.

En examinant le moteur je m'aperçut que l'un des cylindres s'était décollé du carter en raison de la rupture de ses goujons de fixation.
Sur ordre de l'officier-mécanicien l'avion fut remisé définitivement au fond du hangar. Peut-être s'y trouve-t-il encore aujourd'hui ?


Photo de gauche : Au premier plan, le pont sur l'Oum-er-Rebia. Au fond la vieille forteresse de Kasba-Tadla.
Je ne possède pas de photo d'un Stampe. Celle fournie par MusiKa est très bien.
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Brocéliande



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MessagePosté le: 08-03-2007 08:47    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à tous,
J'avais fait un message hier soir mais je l'ai perdu suite à une mauvaise manip et je n'ai pas eu le temps de refaire.
Merci sostène pour ton récit intéressant et je pense que cela a dû te remémorer des souvenirs de jeunesse et aussi dans un pays que l'on n'oublie pas.
Muzika où as-tu trouvé ton beau coucou?
Quand je suis née mon père travaillait à Bizerte en Tunisie où je suis née, à l'entoillage des avions.
En 1941 il était à Arzew près d'Oran en Algérie, toujours autour des avions de l'aéro et je me souviens avoir vu le père Noël arriver en hydravion accompagné de St Pierre qui portait une énorme clé.
L'âne de la base les attendait attelé à la cariole et portant pour l'occasion, le béret et le col marin; c'est un beau souvenir que j'ai raconté aux enfants lorsque j'étais intervenante en milieu scolaire.
Dans les années 50, mon père était chef d'escale de l'aéronavale à Casablanca, et c'est là que j'ai vu les stamp dans un hangards, il y en avait d'autres aussi dont je ne me souviens pas le nom.
J'ai été très marquée par la carrière militaire de mon père ce qui n'a pas
été le cas pour mon frère, et le sort a voulu que je n'épouse pas un militaire.
Sostène, ce n'est pas à Kasba Tadla qu'ont commencé les premiers évènement pour l'indépendance du Maroc, ma mémoire me fait défaut, mais tu n'y étais déjà plus.
Bonne journée à tout. BROCELIANDE
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Jean Cocteau.
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musika



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MessagePosté le: 08-03-2007 09:55    Sujet du message: Répondre en citant

je suis allée à Cassablanca,.. je suis allée dans l ATLAS, et il faisait tres froid, et il pleuvait...
pour l independance du Maroc, il me semble ..que 67 personnes ont signé ce manifeste..
il ne faut pas oublier qu'il y avait une femme.. MALIKA EL FASSI...

de nombreux résistants furent traduits devant le tribunal militaire pour atteindre à l'ordre public
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Sostène 101



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MessagePosté le: 08-03-2007 13:01    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

A Musika et Brocéliande,
En ce qui concerne les troubles qui ont abouti à l’indépendance du Maroc je n’en sais pas grand-chose puisque j’avais quitté le pays depuis octobre 1945. Cependant je me souviens avoir lu dans les journaux qu’il existait un « fou du Tadla » ( ?) qui se livrait à des meurtres dans la région. Quelques temps après il y a eu des Européens massacrés, à Meknès me semble-t-il. Puis ce fut l’indépendance.

En ce qui concerne les Stampe j’ignorais que l’Aéronavale utilisait aussi ces avions. L’école de Kasba-Tadla a continué à fonctionner quelques années après mon départ. Et les avions on été ensuite versé à l’école de Cognac. Il est possible que l’aéronavale ait été chargée du rapatriement de ces avions ?

Avant d’aller à Kasba-Tadla j’étais à la base d’Oran-La Sénia (en 41/42). Je connais aussi Arzew. Il est possible, Brocéliande, qu’un jour j’aie croisé votre père.

Bien amicalement
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musika



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MessagePosté le: 08-03-2007 15:16    Sujet du message: Répondre en citant

en attendant merci SOSTENE, de ce partage.
d'histoire.
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musika



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MessagePosté le: 09-03-2007 11:06    Sujet du message: Répondre en citant

avec l accord de SOSTENE, je vais mettre ces écrits dans litterature.
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