Retraite Active Index du Forum Retraite Active
Ce forum s'adresse à tous les retraités et futurs retraités. Les membres de ce forum ont la possibilité de discuter de tous leurs centres d'intérêt que ceux-ci soient les voyages, les loisirs ou l'actualité, entre autres.
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

SITUATION DES FEMMES EN INDE

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Retraite Active Index du Forum -> Actualité internationale
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
angel



Inscrit le: 28 Juin 2005
Messages: 355
Localisation: MONTPELLIER

MessagePosté le: 23-09-2005 15:03    Sujet du message: SITUATION DES FEMMES EN INDE Répondre en citant

http://www.ltam.lu/aei/BULL00-4/aei-fraen.htm
Pour la promotion de la condition des femmes – les projets de AEI

Nous avons l’habitude de présenter dans chaque numéro de notre bulletin le travail d’un partenaire ou un projet précis.

Dans ce numéro-ci du bulletin, nous voudrons introduire une autre façon de présenter les actions que AEI appuie, c.-à-d. regroupées par thèmes. Nombreux sont en effet les domaines dans lesquels interviennent nos partenaires: éducation, santé, agriculture durable, identité culturelle,...

Une présentation par thème nous permettra d’approfondir un thème précis, d’en montrer différents aspects et d’expliquer les approches choisies par nos partenaires et qui peuvent différer en fonction des particularités ou contraintes locales.

La présentation ci-dessous aborde la condition de la femme en Inde. Elle n’a pas la prétention d’être exhaustive: sur le subcontinent indien où cohabitent un milliard de personnes de différentes communautés ethniques et religieuses, de castes diverses, un monde rural traditionnel et un monde urbain qui a accès à la technologie la plus moderne, on ne peut pas parler de „la" condition féminine. Mais nous voudrions aborder quelques questions auxquelles nos partenaires sont confrontés tous les jours, ainsi que les actions qu’ils entreprennent pour améliorer la situation.


De par le monde, les femmes effectuent les deux tiers du travail,
gagnent un dixième des revenus et possèdent un centième des richesses

En Inde, les femmes ont activement participé au mouvement de libération nationale, mais au terme de 50 ans d'indépendance de leur pays, elles sont toujours victimes de discriminations. Si certaines inégalités (sous-représentation politique, niveau salarial moindre, ...) sont aujourd'hui encore une réalité dans la majorité des pays (et notamment au Luxembourg), d'autres sont particulières à l'Inde, ou s'y manifestent à un degré bien plus grave. Des féministes locales ont forgé le dicton que les femmes indiennes sont discriminées "from the womb to the tomb" - dès avant la naissance et jusqu'à la mort.


Le fléau de la dot

Alors que les femmes dominent dans les statistiques démographiques (p.ex. en Europe il y a 1050 femmes pour 1000 hommes), l'Inde ne compte que 927 femmes pour 1000 hommes. Le chiffre est révélateur du fait que les femmes reçoivent moins de soins médicaux et de nourriture - la coutume veut qu'elles mangent après que les hommes de la maison aient terminé leur repas, et dans beaucoup de familles cela signifie qu'elles doivent se contenter des restes bien maigres.

Elles sont aussi physiquement éliminées, parce que la valeur de leur travail n'est pas reconnue et parce qu'elles sont considérées comme un poids pour la famille qui doit débourser une dot considérable le jour du mariage.


"Eduquer sa fille, c'est comme arroser une plante dans le jardin de son voisin."

Avec le mariage, les femmes indiennes passent sous l'autorité de la belle-famille et ne pourront plus soutenir leurs parents.

A l'origine, la pratique de la dot n'existait que dans la haute caste des brahmanes, mais au cours des 50 dernières années elle s'est répandue dans toutes les castes et ethnies, mêmes parmi celles qui auparavant pratiquaient le bride price, le prix à payer pour la mariée. Et avec l'ouverture de l'Inde aux marchés internationaux et le matérialisme triomphant, les exigences sont allées croissantes: même dans les slums, il est courant de ne plus exiger comme dot un vélo, mais plutôt un scooter ou un réfrigérateur - une dépense qui entraîne l'endettement à vie pour certaines familles.

Et il n'est plus question que les mariées soient considérées comme les propriétaires de ces biens qu'elles gardent pour leur propre sécurité (ce qui était au départ l'idée de la dot) - en général tout est confisqué par la belle-famille dès l'arrivée de la jeune épouse.

L'élimination des filles veut dire qu'il y a dans certaines régions des avortements systématiques de fœtus féminins (slogan d'une telle clinique: "Mieux vaut investir maintenant 5.000 roupies dans un avortement que débourser plus tard 500.000 roupies pour une dot"), que des petites filles et des femmes sont sous-alimentées et que des femmes sont victimes de violences fatales, souvent parce qu'elles sont harcelées par la belle-famille pour rapporter plus de dot.


Promotion des fillettes

En mars 1997, l'organisation locale "Gramya" a été approchée pour sauver deux fillettes âgées de quatre jours, que leurs familles menaçaient de tuer parce qu'elles se voyaient dans l'incapacité matérielle de les élever. Alertée par ces faits, Gramya s'est rendue sur place pour faire une enquête, qui exposa d'autres cas d'infanticide ainsi qu'un trafic d'enfants: dans ces villages de la communauté indigène des lambadi du district de Nalgonda (Etat d'Andhra Pradesh), au cours des dernières années quelque 300 fillettes avaient été vendues à des agences d'adoptions illégales.

Pour remédier à cette situation, due à la fois à la pauvreté et à la méconnaissance des droits et des mérites des femmes, Gramya a encouragé les femmes à s'organiser dans 10 associations: elles y suivent des formations et discutent des problèmes et des ressources de la communauté. Chaque membre y reçoit une formation et pourra participer au groupement d'épargne et se lancer dans un projet producteur de revenus; mais la force de ce type d'organisation réside dans leur action collective et concertée.


L’éducation

Comme dans la plupart des régions rurales de l'Inde, les écoles primaires ne fonctionnaient pas régulièrement dans les villages du Daringbadi Block, district de Kandmal (Etat d'Orissa), et, parmi les élèves, les fillettes n'étaient qu'une petite minorité. Elles étaient en général retenues à la maison pour garder leurs plus jeunes frères et sœurs et s'occuper dès le plus jeune âge des corvées domestiques, le seul bagage dont elles étaient présumées avoir besoin dans la vie. Lorsque l'organisation locale Ghumusara Mahila Sangathan a lancé en 1993 un programme de développement dans ces villages, elle a prêté dès le départ une attention particulière à la présence des filles dans les écoles: campagne de motivation auprès des parents, centres préscolaires pour accueillir les tout petits et décharger les mères de leur garde en journée.


Epouse et belle-fille

A la naissance, la fille est placée sous l'autorité de son père, au mariage la jeune femme passe sous la tutelle de son mari, la veuve enfin tombe sous l'autorité de son fils. Pour des femmes qui seront considérées tout au long de leur vie comme des irresponsables, il n'est pas facile de s'exprimer et de faire valoir leurs droits. Seule la naissance d'un fils leur donne un meilleur rang social ; à l'arrivée d'une belle-fille dans la maison, elles pourront pour la première fois s'affirmer face à une personne adulte, et beaucoup de belles-mères frustrées abusent de cette autorité.

L'organisation Social Need for Education And Human Awareness travaille depuis 1984 avec les communautés de pêcheurs de l'Etat du Tamil Nade. En mettant sur pieds des organisations de femmes, elle a permis aux femmes de ne plus être divisées et isolées dans leurs foyers, mais de se retrouver pour une action communautaire en faveur de leurs droits et du développement du village. Ces organisations rassemblent des femmes de castes et de communautés religieuses différentes, et, si le mariage est toujours le projet de vie normal dans ces communautés rurales, elles défendent aussi les droits des femmes seules et des veuves.
Les femmes sont responsables de la commercialisation des poissons

La veuve - maudite et porteuse de malédiction?

Avec la mort de son mari, la femme perd son statut social et dépend entièrement de la bienveillance de sa belle-famille: il n'est pas rare que cette dernière, ignorant toutes les années de travail que la belle-fille a effectuées, la considère désormais comme une bouche inutile à nourrir et la mette à la rue. Si la veuve n'est pas accueillie par sa propre famille, il ne lui reste qu'à mendier pour survivre (ou à se prostituer pour les plus jeunes), car les chances de trouver un emploi sont minimes. D'autant plus que les veuves sont considérées dans la superstition populaire comme porteuses de la plus grande malchance, comme si elles étaient responsables de la mort de leur mari, et sont à tenir à l'écart de tous les événements qui doivent être propices pour les familles.

Après le tremblement de terre dévastateur de 1995, beaucoup de jeunes femmes de la région de Latur se sont retrouvées veuves, certaines avec des petits enfants à charge. AEI a soutenu le travail de 5 organisations de base qui ont e.a. conseillé et accompagné ces veuves dans les démarches juridiques pour la clarification des droits de succession et de propriété, mis sur pieds des balwadis (crèches ou jardins d'enfants locaux), leur a permis de suivre une formation et mis à leur disposition un petit capital pour débuter une activité productrice de revenus: fabrication de pickles, moulage d'effigies de dieux et de déesses utilisés dans les cérémonies locales, petite boutique,…


La violence

Les formes de violence à l'égard des femmes sont variables, et vont de l'harcèlement moral constant par une belle-mère trop exigeante, jusqu'au dowry death - assassinat de l'épouse qui n'a pas rapporté une dot satisfaisante, acte qui permettra par la même occasion au mari d'épouser une autre femme avec une deuxième dot. En Inde, 70% des délits à l'égard des femmes qualifiés de crimes violents sont concentrés dans 6 Etats fédéraux, dont l'Andhra Pradesh. Anveshi, une association féministe qui regroupe des activistes de mouvements de base et des chercheuses de l'université de Hyderabad, s'est attachée à faire une étude-pilote sur la réponse institutionnelle en Andhra Pradesh face à la violence familiale. Les chercheuses d'Anveshi accompagnent des femmes victimes de violences dans leurs démarches auprès des institutions suivantes: postes de police, hôpitaux, centres d'accueil pour femmes en détresse et cours de justice, afin d'évaluer l'accueil que les femmes y reçoivent. Les résultats de cette étude serviront de base pour des cours de formation continue à l'attention des professionnel-le-s des quatre institutions susmentionnées et seront partagés avec des organisations similaires actives dans 5 autres Etats indiens lors d'un séminaire qui se déroulera en 2002.


Changer les mentalités

Il ne faut pas penser par ailleurs qu'en Inde il n'y ait aucun effort politique pour améliorer le statut de la femme ou la protéger. Le Dowry Prohibition Act de 1961, qui a un caractère d'obligation nationale, a interdit la pratique de la dot, et les lois de différents Etats indiens interdisent la détermination prénatale du sexe d'un enfant. Cependant, ces lois n'ont jusqu'à présent pas eu d'impact notable sur les pratiques qu'ils sont censés enrayer. Des associations de défense des droits humains accusent l'Etat de ne pas traduire la législation en politique répressive conséquente. Mais ces ONG s'accordent aussi sur le fait qu'il est tout aussi impératif de changer les mentalités, un changement qui se fera progressivement et devra faire partie intégrante de chaque démarche et projet de développement.

Ainsi les responsables de l'organisation Palli Unnayan Samiti du West Bengal affirment qu'ils ne manquent aucune occasion pour exprimer de façon courtoise mais stricte leur désapprobation de la coutume qui veut que les veuves sont encore souvent publiquement stigmatisées dans leur Etat (le jour de l'incinération de leur mari, on brise en public à leur poignet les bracelets en coquille ou en verre, et on essuie sur leur front le tikka symbole de prospérité - désormais elles devront enlever tous leurs bijoux et ne pourront plus porter que des saris blancs). "Et, si on m'offre à l'occasion d'une naissance le type de sucrerie bon marché qui n'est acheté que pour l'arrivée d'une fille", dit Pradeep Roy, ancien directeur du Palli Unnayan Samiti, "je refuse net et je saisis l'occasion pour entamer une discussion sur l'importance d'accueillir dès le premier jour de leur vie les filles de la même façon que les garçons."

Voilà un aperçu non exhaustif de quelques projets en faveur des femmes soutenus par AEI ; on pourrait y rajouter la construction d'un centre de réhabilitation pour prostituées mineures à Bombay, la formation d'agentes de santé à Ahmedabad, le programme de santé pour mères et enfants dans le slum de Gulbai Thekra à Ahmedabad, la formation de jeunes filles indigènes issues des Lower Palani Hills comme animatrices communautaires,… En règle générale, les programmes appuyés par AEI comportent tous un volet de promotion de la situation des femmes et d'implication des femmes dans les activités - la plupart des initiatives communautaires sont même au départ lancées par le biais d'une organisation de femmes, comme l'expérience a montré qu'elles sont les meilleures gestionnaires et qu'elles sont garantes que tout gain profitera directement aux familles.

fw



--------------------------------------------------------------------------------

Il existe différents ouvrages sur la situation des femmes en Inde, e.a:
Hundert Söhne sollst du haben: Frauenleben in Indien,
von Elisabeth Bumiller
(Knesebeck 1992)
ISBN 3-926901-49-7
C EST EN LISANT CECI SUR LE FORUM D ANTENNE2

J'ai entendu Dimanche matin sur France Inter un sujet qui parlait de la démographie en Inde. L'incitation à l'enfant unique se traduit par l'extermination des nouveaux-nés filles. Dans les villes où il y a plus de surveillance, on les tue en leur faisant avaler des boulettes prétries avec de l'écorce de blé, cela leur perfore l'estomac et elles meurent d'hémorragies digestives. Cela a l'avantage de ne pas laisser de traces de violences physiques donc pas d'enquête....Dans les campagnes on leur brise carrément l'échine alors qu'elles sont encore reliées à leur mère par le cordon ombilical!!!!! Si comme moi vous êtes horrifiés par ces pratiques signez cette pétition.
MINAH
SI L UN D ENTRE VOUS AVAIT ENTENDUE PARLE DE CETTE PETITION CELA MINTERESSE
MERCI
ANGEL
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Retraite Active Index du Forum -> Actualité internationale Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum

Les cles du midi retraite Plan retraite


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com