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si Florette m'était contée

 
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titefée



Inscrit le: 05 Mar 2007
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Localisation: ardèche- alsace (valence-Mulhouse)

MessagePosté le: 22-07-2007 01:27    Sujet du message: si Florette m'était contée Répondre en citant

je me suis encore amusée à vous pondre une histoire... celle-ci m'a été inspirée par mon voyage à Nérac, dans le lot et garonne où c'est déroulée l'histoire entre les amours de notre bon roy Henry IV et Florette.. et qui a donné lieu ensuite à l'expression " conter fleurette"

mais il vous faut la patience de la lire car c'est encore là, un roman fleuve sous forme poétique

premier chapître
Le tournoi


La route, serpentant à travers les champs
Tremblait sous le soleil brûlant de juillet.
Des chevaux, naseaux de bave écumants,
Soulevaient la poussière du pays d’Albret.

Le long cortège de carrosses brinquebalants
Se terminait par des hommes vêtus d’armures.
Il avançait vite car, avant le soir descendant,
Nérac apparaîtrait bientôt derrière ses murs.

Charles IX venait visiter la cour de Navarre
Où se préparaient déjà fêtes, jeux et ripailles
Dont la jeunesse d’ Henry IV n’était pas avare
Quand dans le cœur des belles il livrait bataille

Âgé de quinze ans à peine et déjà féru de bals
Il excellait dans la galanterie et son adresse
Dans les joutes et combats n’avait pas d’égal
Ni près de ses adversaire, ni de ses maîtresses

Charles qui aimait tirer à l’arc passionnément
Proposa un duel, mais le duc de Guise lui-même,
Qui excellait pourtant à ce viril divertissement,
N’eut la maladresse de dépasser les extrêmes.

Il se contenta de se battre mais surtout de perdre,
Laissant jouir d’orgueil le Roy, quand entra en lice
Le jeune Henri, dont c’était enfin le tour de ceindre
Le baudrier de cuir et l’arc souple, pour cet exercice..

Fièrement cambré, voilà le jeune archer qui s’avance
Et du premier coup avec sa flèche en atteint la cible.
Comme la loi du jeu le permet, il se prépare à retirer,
Quand, Charles s’y oppose et le repousse, irascible

Le jeune Henri, sang bouillant, s’indigne et recule
Et spontanément bande son arc dirigeant la lame
Contre la poitrine du roi qui prudemment capitule
Et se réfugie derrière un courtisan évitant le drame

Fou de rage il ordonna d’éloigner de sa personne
Ce dangereux petit cousin trop belliqueux pour lui
On fit tout de même la paix entre les deux hommes
mais le roy. déclina la revanche prétextant un ennui
_________________
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Annick



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Localisation: Normandie et Bourgogne

MessagePosté le: 22-07-2007 07:26    Sujet du message: Répondre en citant

Quelle prouesse Titefée ! Very Happy

Non seulement pour le travail poètique mais aussi pour tes connaissances historiques.

Bravo.

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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
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titefée



Inscrit le: 05 Mar 2007
Messages: 348
Localisation: ardèche- alsace (valence-Mulhouse)

MessagePosté le: 22-07-2007 09:25    Sujet du message: Répondre en citant

merci infiniment Annick... le plaisir que j'ai d'offrir n'a d'égal que ceui de faire plaisir

alors voilà la suite

Rencontre avec Florette

le lendemain reprirent de plus belle les combats
et le Duc de Guise toucha l’orange le premier.
celle-ci se fendit en deux et l’on n’en trouva pas
une autre pour pouvoir remplacer le but enlevé

Le prince Henri avisa soudain sur le sein d’une belle
Une rose épanouie. Tôt s’en saisit et courut vite placer
Sur le piquet la fleur qui ornait l’écrin de fine dentelle
mais confus par ce geste le Duc de Guise fut déconcerté

Le jeune Henri qui aussitôt lui succède, lance sa flèche
Et atteint sans faillir le milieu corail du cœur de la fleur.
Il s’en saisit et galamment la piqua dans une noire mèche
De la damoiselle rougissante et belle comme un cœur

Son regard pudiquement baissé n’empêcha pas Henry
De deviner le trouble de la belle villageoise et lui sourit.
Il sentit aussitôt les battements de son cœur s’emporter
Lorsqu’il releva d’une main insistante le menton baissé

De retour au château, le jeune prince intéressé apprend
Que s’appelle Fleurette cette aimable et belle jouvencelle,
Qu’elle est la fille du jardinier et habite le petit bâtiment
Jouxtant les écuries du roi et qu’elle est encore demoiselle.
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campanule



Inscrit le: 22 Aoû 2006
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MessagePosté le: 22-07-2007 14:43    Sujet du message: Répondre en citant

Superbe roman Titefée, nous attendons la suite avec impatience.
Merci
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titefée



Inscrit le: 05 Mar 2007
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Localisation: ardèche- alsace (valence-Mulhouse)

MessagePosté le: 22-07-2007 18:39    Sujet du message: Répondre en citant

Sous sa main de feu, Juillet étouffe le vieux bourg de Nérac.
La Baïse est d’une couleur limoneuse. Ses barges ventrues
Ne font que remuer la boue en passant et le moindre ressac
Dérange à peine les nichées de canards des berges herbues.

Henri, que la maladie d’amour tenaille, se prend de passion
Pour le jardinage et il choisit un terrain de quelques toises,
Afin de conquérir la jolie et naïve Florette et cette ambition
Grandit, oublieuse de son rang et des médisance sournoises.

Il sait que toutes les villageoises vont puiser l’eau fraîche
A la fontaine de la Garenne, portant plusieurs fois par jour
Les cruches vernies sur la tête et il surveille de la brèche
Leur venue joyeuse pour leur décocher de lestes calembours

Avec l’aide du père de Florette il a balisé, par des treillages
Son terrain et il y fait des plantations avec empressement
Et a souvent l’occasion d’apercevoir, à travers les feuillages,
La silhouette élancée et vive de la belle et convoitée enfant.
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campanule



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MessagePosté le: 22-07-2007 19:57    Sujet du message: Répondre en citant

C'est superbebement bien écrit, j'attends la suite Titefée.
Merci Very Happy
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musika



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MessagePosté le: 23-07-2007 09:38    Sujet du message: Répondre en citant

Titefée, tu fais des miracles, avec ton clavier Wink
bonne journée à toi....quel plaisir de t avoir parmi nous .
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titefée



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MessagePosté le: 23-07-2007 13:03    Sujet du message: Répondre en citant

merci les amies.. si vous saviez comme vos mots me font rosir de plaisir !!!

Celle-ci amène à son père des figues mûres de leur jardin,
Une cruche de vin de Jurançon sachant qu’Henri en raffole,
Des tranches épaisses de pain noir frottées d’ail et de thym
Arrosées d’huile d’olive parfumée rendant la mie plus molle

Peu à peu s’instaure entre les jeunes gens une complicité
Et rapidement le luxurieux Henriot en conte à Fleurette.
Masqués par les plantations qui leur servent de cachette,
Bientôt l’amour brûle leur jeunesse absente de pudicité.

Le jeune homme, que la fougue de l’adolescence taraude,
Enivre tant et tant de caresses excitantes la jouvencelle,
Qu’elle ne pensait qu’à ça la journée et partait en maraude,
De plus en plus tard, pour retrouver henry près de la margelle

C’est à la fontaine de grenelle, qu’un soir contre le rocher,
Elle lui accorda de froisser bien haut ses jupons de coutils
Et de délacer son corset, pour couvrir d’incandescents baisers
Ses deux frémissants seins blancs et chauds, à la sortie du nid
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campanule



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MessagePosté le: 23-07-2007 21:32    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis là Titefée et je continue à prendre beaucoup de plaisir à te lire.
C'est très bien écrit.
Merci.
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titefée



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MessagePosté le: 25-07-2007 02:08    Sujet du message: Répondre en citant

Fleurette ce soir-là avait descendu presque en courant la rue,
Passant sur le vieux pont, au dos ventru, et avait alors suivi
Le chemin de halage, pavé inégalement, jusqu’au bruyant ru
Coulant frais et chantant, entre des touffus buissons de buis

Elle chantonnait une bluette, qu’un artiste venant chaque été
Apprenait sur la place d’armes à chanter à toute la populace ;
Chanson d’amour et de noblesse de sentiments si énamourés,
Qu’elle croyait avoir été écrits pour elle les mots, si vivaces.

L’air était suave. De blondes mirabelles mûres jonchaient le sol.
Elle en ramassa, les lava dans l’eau vive et fraîche de la source
Et s’émut lorsque le chant mélodieux des trilles du rossignol
S’éleva cristallin, rejoindre au ciel nocturne, la grande ourse.

La longue stridence d’un sifflet, qu’elle reconnaissait maintenant,
Se fit entendre, loin dans son dos et elle aperçut, en se retournant,
L’allure familière et troublante de celui qui, depuis deux jours,
Lui faisait connaître charnellement l’enivrant plaisir d’amour.

Elle qui n’avait que quatorze ans, au corps encore si juvénile,
Percevait des élans et des ardeurs qu’elle ne pouvait refréner,
Lorsque dans les bras de ce prince de quinze ans, déjà si habile,
A la douce jouissance de l’amour, affolée, elle s’abandonnait.
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campanule



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MessagePosté le: 25-07-2007 11:26    Sujet du message: Répondre en citant

Titefée, tu nous décris si bien les choses et les scènes que j'arrive à mettre des images.
On vit le texte, je ne sais pas comment te l'exprimer mais j'aime beaucoup.
Merci
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titefée



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MessagePosté le: 25-07-2007 18:35    Sujet du message: Répondre en citant

je te remercie infiniment Campanule, de prendre part ainsi à cette historiette, qui pourtant fut réelle !!

alors voilà la suite.

Dans la nuit qui suivit les premiers passe-temps amoureux,
Lorsque Henry eut lavé l’entrejambe de la jeune bergerette,
Il lui prit le bras tendrement, affichant un sourire heureux,
En portant au retour la cruche emplie de Florette, sur sa tête.

Ils se séparèrent à l’entrée du Parc et le fringant Henriot
Retourna en sifflotant auprès de Jeanne d’Albret sa mère
Qui l’attendait, après une journée de chasse dans ses terres,
Étonnée que pour l’accompagner il ne se fut pas levé tôt.

Fleurette, enfin dégrisée rentra retrouver le modeste logis,
S’enferma dans sa chambrette pour songer plus à son aise
A cette histoire incroyable et secrète qui entrait dans sa vie
Et ne voulait pas qu’à henry bien d’autres filles ne plaisent

Cependant tous les soirs, les jeunes amants se rencontraient
Dans le parc, sous les frondaisons d’accueillants bosquets,
Où rendus hardis en libertinage, lascivement ils s’essayaient
A faire jouer leurs corps, comme le fait d’une viole un archet
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musika



Inscrit le: 23 Mar 2005
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MessagePosté le: 26-07-2007 09:47    Sujet du message: Répondre en citant

je suis passée Titefée.. Wink

je lis doucement ton histoire.... Wink
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Annick



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MessagePosté le: 26-07-2007 10:07    Sujet du message: Répondre en citant

Moi aussi Titefée, je suis toujours là.

C'est superbement raconté.
Very Happy
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titefée



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MessagePosté le: 26-07-2007 10:33    Sujet du message: Répondre en citant

alors rien que pour vous les filles , voilà la suite de l'histoire

Le prude précepteur du Prince Henry, monsieur Lagaucherie
Remarqua que son royal élève trouvait toujours un prétexte
Pour s’échapper de plus en plus souvent, usant de tricherie
Sans avoir eut ni le temps ni l’envie d’étudier tous ses textes

Une nuit, sa curiosité éveillée, il suivit le jeune Henriot
Et constata en trouvant le lieu où se cachaient les amants
Qu’ils n’en étaient plus à la prudence ingénue des mots
Et que l’irréparable était dépassé depuis très longtemps

Convaincu de cette vérité que la fuite est le seul remède,
Au retour du Prince, il lui annonça que dès le lendemain
Ils se mettraient en route pour Pau, et que dans l’intermède,
Ils se rendraient à l’entrevue de Bayonne sur le chemin.

L’instinct royal de la gloire et celui d’une belle inconstance
Firent qu’Henry s’empressa de réunir en vrac ses affaires
Et bien qu’il courut en larmes lui annoncer cette absence
Fleurette vit en un instant s’écrouler ses amours ancillaires
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campanule



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MessagePosté le: 26-07-2007 12:24    Sujet du message: Répondre en citant

Moi aussi je suis là et je te remercie pour ce beau récit que je savoure.
merci
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titefée



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MessagePosté le: 27-07-2007 12:38    Sujet du message: Répondre en citant

- « Vous me quittez Henry disait fleurette en sanglots
Vous me quittez et bien sûr vous m’oublierez bientôt
Vous m’oublierez c’est sûr et n’aurais plus qu’à mourir
Car éloignée de vous je ne peux que souffrir et dépérir «

Henri rassurant lui faisait serment d’un amour éternel
Et promettait de revenir, sûr, aux vendanges prochaines.
Mais les devoirs de sa charge étaient inconditionnels
Il ne pouvait donc s’y soustraire pour courir la prétentaine !

La cloche du château soudain rappela le prince Henry
Les chevaux harnachés piaffaient déjà entre les brancards.
Dans un carrosse fermant la marche, Monsieur Lagaucherie
Maugréait contre henry de Navarre et son manque d’égard..

Henri embrassa, le cœur gros, l’éplorée et jolie damoiselle.
Lui noua autour du cou un lacet de cuir noir, duquel pendait
Un médaillon en or frappé à son effigie, et la prit aux aisselles
Pour l’amener à sa bouche et lui donner leur dernier baiser

« Voyez-vous cette fontaine de la Garenne ? lui murmura-elle.
Vous absent ou présent, toujours assise, vous m’y trouverez !
Je vous attendrai là-bas et je jure vous être éternellement fidèle.
Oh, prince de mon coeur je vous en prie jamais ne m’oubliez >>
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campanule



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MessagePosté le: 27-07-2007 15:27    Sujet du message: Répondre en citant

Pauvre Florette, bien que je connaisse l'issue, je suis toujours très assidue et mon intérêt est toujours aussi vif.
Merci Titefée.
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titefée



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MessagePosté le: 27-07-2007 20:08    Sujet du message: Répondre en citant

Quinze longs et fructueux mois s’écoulèrent jusqu’au retour
D’henry à Nérac. Mais ce voyage avait développé des projets
Incompatibles avec l’innocence folle de ses juvéniles amours,
Car, de son éducation, bien des demoiselles s’en était chargées.

Lorsqu’il revint au château, il ne se préoccupa pas de Florette.
S’attardant surtout auprès de tout ce qui portait jupons légers,
On le voyait souvent en compagnie de mademoiselle d’Ayelle,
Et torturée, son ancienne amante à leur pas s’attachait en secret.

Mais, un soir de promenade dans le parc, Henri enfin l’aperçut,
Plus belle encore de sa tristesse et sa pâleur et alors se réveilla,
Dans le cœur d’henry, l’évocation, près de la fontaine moussue,
De leurs étreintes et de la première fois où là,sa bouche il baisa.

Il courut le lendemain matin au pavillon et la pria de s’y trouver
Encore une fois, à huit heures, près de la fontaine de la Garenne.
La jeune fille acquiesça sans lever les yeux et Henry, émoustillé,
S’éloigna plein d’espoir en espérant revoir ici même sa « reine »
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campanule



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MessagePosté le: 27-07-2007 20:12    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis toujours là et j'attends la suite avec impatience...
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titefée



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MessagePosté le: 28-07-2007 05:23    Sujet du message: Répondre en citant

voilà la fin, j'espère que cela vous a plu

Il attendit, la joie au cœur, que huit heures à la cloche sonnent ;
s’esquiva du château, traversa tout le parc et arriva à la margelle.
Mais Fleurette ne s’y trouvait pas, et près de la grande colonne,
Il découvrit, avec un pressentiment, la flèche et la rose de la belle

il reconnut alors cette flèche et la rose transpercée en son cœur
Un billet y était attaché. Il s’en saisit en proie à un pressentiment,
Mais ne put lire car le jour ne dispensait qu’une faible lueur.
il courut au château et ouvrit le funeste papier, tout tremblant.

Dépliant la missive fébrilement, Henry pût y lire, le cœur en émoi :
« Je vous avais dit hier soir que vous me trouveriez à la fontaine,
Vous verrez, J’y suis. Mais peut-être êtes-vous passé près de moi,
Retournez-y, Vous m’y trouverez mais Mon Dieu pardonnez-moi,
Vous ne m’aimiez plus, il le fallait bien, mais je suis sans haine »

Henri comprit soudain ce qu’impliquait les mots de ce fatal billet.
Suivis par des valets, et de flambeaux, il courut à travers la forêt.
Un jeune corps sans vie flottait dans le grand bassin de la fontaine
.Henri le prit dans ses bras et le déposa entre deux grands chênes.

Fleurette gisait là, les cheveux dénoués, et Henri ressentit la douleur
De la perte de la maîtresse qui lui avait été entre toutes la plus fidèle.
La seule aussi, qui ne demanda rien, ne donna à la France que son cœur.
Aucun bâtard ne naquit de ses amours mais l’histoire garde pour elle :
La jolie expression de la cour que font les damoiseaux aux damoiselles
Et c’est ainsi que « conter fleurette» dans le patrimoine amoureux est resté
_________________
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Daniel-lebeau



Inscrit le: 05 Juin 2007
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MessagePosté le: 28-07-2007 10:41    Sujet du message: salut Répondre en citant

Belle histoire et belle plume,merci titefée
_________________
De mon humble pensée,
Découlent tous mes vers.
Ils sont toujours censés,
Edités pour vous plaire!
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campanule



Inscrit le: 22 Aoû 2006
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MessagePosté le: 30-07-2007 21:49    Sujet du message: Répondre en citant

Je te remercie Titefée pour ce très joli cadeau.
C'est très bien écrit, tu as beaucoup de talent et c'est bien agréable à lire.
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Annick



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Messages: 14156
Localisation: Normandie et Bourgogne

MessagePosté le: 30-07-2007 22:42    Sujet du message: Répondre en citant

C'était très beau Titefée.

Il faut beaucoup de talent, comme le tien, pour conter ainsi une page de l'histoire de France.

Merci à toi.

_________________

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titefée



Inscrit le: 05 Mar 2007
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Localisation: ardèche- alsace (valence-Mulhouse)

MessagePosté le: 31-07-2007 04:53    Sujet du message: Répondre en citant

le Sieur Henry me trottant dans la tête j'ai déjà commencé à raconter de la même manière ses nombreuses amours
si ça vous intéresse, je vous les conterai aussi
_________________
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campanule



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MessagePosté le: 31-07-2007 09:28    Sujet du message: Répondre en citant

Titefée on t'attend, merci
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lilas



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MessagePosté le: 13-08-2007 11:59    Sujet du message: Répondre en citant

Moi je suis native de Pau, et mon enfance fut berçé des histoire de notre "bon" roi Henri.....et sa poule au pot.

j'ai fait une image le représentant ainsi que ces 2 femmes légitimes...

-


-j'ai lu avec beaucoup d'attention ton récit de Fleurette, je ne connaissais pas. Merci.

je lirai bien les récits suivants, quand tu voudras les imprimer.

a bientôt Lisa
_________________


on devrait bâtir les villes à la campagne, l'air y est plus pur
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