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le CARNET DE LINE---histoire de Line
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Annick



Inscrit le: 15 Aoû 2005
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MessagePosté le: 20-07-2006 23:28    Sujet du message: Répondre en citant

Coucou Liline,


J'avais du rattrapage de lecture et j'en ai proité pour regarder Victor !

Tu es une mamie comblée, ils sont adorables tes deux petits bouts .

Tu n'as pas trop chaud, Line ?

Je ne sais plus où me mettre !

Gros bisous.
Very Happy
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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
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MessagePosté le: 21-07-2006 06:09    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

LE SALON DE THE DES GRANDES GALERIES !


Une fois par mois FREDERIQUE et VAREL vont faire les achats en ville .Comme c’est agréable après avoir fait les magasins de se reposer sur une grande terrasse à l’ombre d’un parasol Avec un peu d’imagination on se trouve sur la croisette de NICE et là vive les vacances.

Cette terrasse est située au l3ème étages d’un immeuble en pleine ville de Strasbourg. C’est un vieux magasin qui entre temps à changé de nom . D’un côte de la terrasse vous voyez les vosges avec le Mont St Odile et de l’autre la forêt noire. Une vue imprenable, par beau temps on voie presque jusqu’à BADEN –BADEN.

Confortablement installé devant une meringue glacée, notre ami VAREL se régale . Comme un gosse, il a de la crème, jusque sur son veston. FREDERIQUE ne fini pas de lui tirer sur sa serviette . Mais enfin VAREL, fais attention, regarde dans quel état tu te mets .VAREL lui il s’en fou. Laisses moi finir tranquillement ma meringue, on verra ça après.

Le liftier ouvre la porte de l’ascenseur et laisse passer une vingtaine de touristes allemands. . Ils se repartissent à différents endroits, car les places sur la terrasse sont très rares à cette heure de la journée .

Voici un couple qui prend place à la table de VAREL et subitement. MEIN GOTT VAREL du altes Haus ! ( Mon Dieu Varel, toi la vieille maison, c’est une expression que les allemands utilisent souvent dans leur jargon ) ah oui KARL la bolize allemande de STUTTGART, comment vas-tu ? Tu restes combien de temps chez nous ? J’aimerais bien t’inviter dans une Wynstub déguster des rognons de veau avec spaetzele et une bonne bouteille de Gewürtz, pour le mal que tu te donne, pour m’aider dans les recherches. criminelles. Si tu veux VAREL, nous sommes descendus dans un hôtel du centre et nous restons jusqu’à demain soir. C’est quand même drôle, comme on se retrouve, le monde est petit, gell VAREL ah oui !

Un petit vent se lève, des nuages grises se formes à l’horizon, au loin le tonnerre gronde. Nous allons encore essuyer un orage avant ce soir . Les premières gouttes de pluie se mettent à tomber et tout le monde va s’abriter sous un balcon.

VAREL demande la note à la serveuse , donne rendez vous à son ami l’allemand pour le souper au « TIRE BOUCHON « et les voila partis.

Tu vois FREDERIQUE, le hasard fait bien des choses . LINE
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MessagePosté le: 21-07-2006 06:18    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

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MessagePosté le: 21-07-2006 10:08    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

conte charles Perrault


Conte de Charles Perrault
Les souhaits ridicules



A Mademoiselle de La C***
Si vous étiez moins raisonnable,
Je me garderais bien de venir vous conter
La folle et peu galante fable
Que je m'en vais vous débiter.
Une aune de Boudin en fournit la matière.
" Une aune de Boudin, ma chère !
Quelle pitié ! c'est une horreur ",
S'écriait une Précieuse,
Qui toujours tendre et sérieuse
Ne veut ouïr parler que d'affaires de cœur.
Mais vous qui mieux qu'Âme qui vive
Savez charmer en racontant,
Et dont l'expression est toujours si naïve,
Que l'on croit voir ce qu'on entend ;
Qui savez que c'est la manière
Dont quelque chose est inventé,
Qui beaucoup plus que la matière
De tout Récit fait la beauté,
Vous aimerez ma fable et sa moralité ;
J'en ai, j'ose le dire, une assurance entière.
Il était une fois un pauvre Bûcheron
Qui las de sa pénible vie,
Avait, disait-il, grande envie
De s'aller reposer aux bords de l'Achéron :
Représentant, dans sa douleur profonde,
Que depuis qu'il était au monde,
Le Ciel cruel n'avait jamais
Voulu remplir un seul de ses souhaits.
Un jour que, dans le Bois, il se mit à se plaindre,
A lui, la foudre en main, Jupiter s'apparut.
On aurait peine à bien dépeindre
La peur que le bonhomme en eut.
" Je ne veux rien, dit-il, en se jetant par terre,
Point de souhaits, point de Tonnerre,
Seigneur, demeurons but à but.
- Cesse d'avoir aucune crainte ;
Je viens, dit Jupiter, touché de ta complainte,
Te faire voir le tort que tu me fais.
Écoute donc. Je te promets,
Moi qui du monde entier suis le souverain maître,
D'exaucer pleinement les trois premiers souhaits
Que tu voudras former sur quoi que ce puisse être.
Vois ce qui peut te rendre heureux,
Vois ce qui peut te satisfaire ;
Et comme ton bonheur dépend tout de tes vœux,
Songes-y bien avant que de les faire. "
A ces mots Jupiter dans les Cieux remonta,
Et le gai Bûcheron, embrassant sa falourde,
Pour retourner chez lui sur son dos la jeta.
Cette charge jamais ne lui parut moins lourde.
" Il ne faut pas, disait-il en trottant,
Dans tout ceci, rien faire à la légère ;
Il faut, le cas est important,
En prendre avis de notre ménagère.
Çà, dit-il, en entrant sous son toit de fougère,
Faisons, Fanchon, grand feu, grand chère,
Nous sommes riches à jamais,
Et nous n'avons qu'à faire des souhaits. "
Là-dessus tout au long le fait il lui raconte.
A ce récit, l'Épouse vive et prompte
Forma dans son esprit mille vastes projets ;
Mais considérant l'importance
De s'y conduire avec prudence :
" Blaise, mon cher ami, dit-elle à son époux,
Ne gâtons rien par notre impatience ;
Examinons bien entre nous
Ce qu'il faut faire en pareille occurrence ;
Remettons à demain notre premier souhait
Et consultons notre chevet.
- Je l'entends bien ainsi, dit le bonhomme Blaise ;
Mais va tirer du vin derrière ces fagots. "
A son retour il but, et goûtant à son aise
Près d'un grand feu la douceur du repos,
Il dit, en s'appuyant sur le dos de sa chaise :
" Pendant que nous avons une si bonne braise,
Qu'une aune de Boudin viendrait bien à propos ! "
A peine acheva-t-il de prononcer ces mots,
Que sa femme aperçut, grandement étonnée,
Un Boudin fort long, qui partant
D'un des coins de la cheminée,
S'approchait d'elle en serpentant.
Elle fit un cri dans l'instant ;
Mais jugeant que cette aventure
Avait pour cause le souhait
Que par bêtise toute pure
Son homme imprudent avait fait,
Il n'est point de pouilles et d'injure
Que de dépit et de courroux
Elle ne dît au pauvre époux.
" Quand on peut, disait-elle, obtenir un Empire,
De l'or, des perles, des rubis,
Des diamants, de beaux habits,
Est-ce alors du Boudin qu'il faut que l'on désire ?
- Eh bien, j'ai tort, dit-il, j'ai mal placé mon choix,
J'ai commis une faute énorme,
Je ferai mieux une autre fois.
- Bon, bon, dit-elle, attendez-moi sous l'orme,
Pour faire un tel souhait, il faut être bien bœuf ! "
L'époux plus d'une fois, emporté de colère,
Pensa faire tout bas le souhait d'être veuf,
Et peut-être, entre nous, ne pouvait-il mieux faire :
" Les hommes, disait-il, pour souffrir sont bien nés !
Peste soit du Boudin et du Boudin encore ;
Plût à Dieu, maudite Pécore,
Qu'il te pendît au bout du nez ! "
La prière aussitôt du Ciel fut écoutée,
Et dès que le Mari la parole lâcha,
Au nez de l'épouse irritée
L'aune de Boudin s'attacha.
Ce prodige imprévu grandement le fâcha.
Fanchon était jolie, elle avait bonne grâce,
Et pour dire sans fard la vérité du fait,
Cet ornement en cette place
Ne faisait pas un bon effet ;
Si ce n'est qu'en pendant sur le bas du visage,
Il l'empêchait de parler aisément,
Pour un époux merveilleux avantage,
Et si grand qu'il pensa dans cet heureux moment
Ne souhaiter rien davantage.
" Je pourrais bien, disait-il à part soi,
Après un malheur si funeste,
Avec le souhait qui me reste,
Tout d'un plein saut me faire Roi.
Rien n'égale, il est vrai, la grandeur souveraine ;
Mais encore faut-il songer
Comment serait faite la Reine,
Et dans quelle douleur ce serait la plonger
De l'aller placer sur un trône
Avec un nez plus long qu'une aune.
Il faut l'écouter sur cela,
Et qu'elle-même elle soit la maîtresse
De devenir une grande Princesse
En conservant l'horrible nez qu'elle a,
Ou de demeurer Bûcheronne
Avec un nez comme une autre personne,
Et tel qu'elle l'avait avant ce malheur-là. "
La chose bien examinée,
Quoiqu'elle sût d'un sceptre et la force et l'effet,
Et que, quand on est couronnée,
On a toujours le nez bien fait ;
Comme au désir de plaire il n'est rien qui ne cède,
Elle aima mieux garder son Bavolet
Que d'être Reine et d'être laide.
Ainsi le Bûcheron ne changea point d'état,
Ne devint point grand Potentat,
D'écus ne remplit point sa bourse,
Trop heureux d'employer le souhait qui restait,
Faible bonheur, pauvre ressource,
A remettre sa femme en l'état qu'elle était.
Bien est donc vrai qu'aux hommes misérables,
Aveugles, imprudents, inquiets, variables,
Pas n'appartient de faire des souhaits,
Et que peu d'entre eux sont capables
De bien user des dons que le Ciel leur a faits.



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MessagePosté le: 21-07-2006 19:32    Sujet du message: Répondre en citant

Eh bien Line, voilà qui est philosophe... Restons comme nous sommes, ce pourrait être pire !

Je te fais un gros bisou et te souhaite une bonne nuit !

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MessagePosté le: 22-07-2006 05:56    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

A la CAMPAGNE !



Aujourd’hui nous allons tuer le cochon. Autrefois il fût égorgé, aujourd’hui électrocuté . Des bassines pleines d’eau bouillante attendent sur le feu de bois pour ébouillanter le porc
La première des choses est de laisser couler le sang dans un récipient pour faire ce fameux boudin rouge. Le boudin blanc est confectionné avec du foie de la bête du lard et des oignons. Cuit dans de l’eau, laquelle deviendra cette fameuse soupe, surtout si pas mal de saucisses éclatent au courant de la cuisson.

Nous allons faire de la saucisse à frire, de la charcuterie, du lard fumé du lard frais, des andouillettes, des tripes, de l’estomac farcie, des quenelles de foie, des rognons au vin rouge ,du mou , du foie sauté , des jambonneaux , du jambon , des petits salés, des coties, le découper - le carré , les escalopes , le filet mignon, la tranche et le gras. Il y a de quoi manger dans un cochon.


Ce jour c’est une grande fête . Toute la ferme est réunie autour d’une table de victuailles dressée dans un hangar. Le vin coule à flôts et l’accordéon joue des airs d’autrefois,comme la MADELON par exemple.

Ce tableau est bien rare, seules des petites fermes familiales sont encore exploité Les jeunes gens se sont retirés en villes. De pères en fils tout ça c’est fini, et pourtant la ferme nourrissait bien son bonhomme. Maintenant avec le progrés avec tous ces engins agricoles, comme tracteur, batteuse etc.il faut déjà exploiter une grande superficie pour amortir toutes ces dépenses au départ. Travailler la terre c’est très très dure et on n’en voit jamais la fin, s’il fallait compter les heures. Nos parents n’ont pas été demandés, c’était la relève automatiquement. Maintenant les jeunes choisissent leurs métiers., et c’est bien ainsi.

Les vieux prennent leurs retraites. Fini élevage de cochon ou autres bêtes. Fini exploitation de la ferme à part quelques poules pour besoin personnel ( œufs et viande ) et dans un clapier deux a trois lapins..


Autrefois chez GRAND MERE à la ferme il faisait bon vivre ! LINE
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MessagePosté le: 22-07-2006 06:06    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Frèrot et soeurette - Brüderchen und Schwesterchen
Le mercredi 17 décembre 2003.
Frèrot et soeurette Traduction française René Bories

Frèrot prit sa soeurette par la main et lui déclara :
"Depuis que notre mère est morte nous n’avons plus de bon temps ; notre marâtre nous frappe chaque jour, et lorsque nous nous approchons d’elle, elle nous chasse d’un coup de pied. Les dures miettes de pain qui nous sont laissées sont notre pitance, même le chien sous la table se porte mieux que nous : elle lui lance parfois quelques bons morceaux. Que Dieu nous prenne en pitié, si notre mère l’eût su ! Viens, partons à la découverte du vaste monde."

Quand vint le jour, ils allèrent par champs, prairies, carrières et lorsqu’il plut, soeurette déclara : "Dieu et nos coeurs pleurent ensemble !"
Le soir, ils arrivèrent dans une grande forêt et étaient si fatigués de gemissements de faim et du long chemin, qu’ils s’assirent et s’endormirent dans le creux d’un arbre. Le lendemain, lorsqu’ils s’éveillèrent, le soleil était déjà haut dans le ciel. Frèrot dit :
"Soeurette, j’ai soif, si je connaissais une source, j’irais m’y désaltérer ; je veux dire, je pense que j’en entends une gargouiller." Frèrot se leva, prit la main de sa soeur et ils partirent à la recherche de la source. Mais la cruelle marâtre était une sorcière et avait bien vu que les deux enfants étaient partis et elle s’était faufilée à leurs trousses ainsi que les sorcières se faufilent et avait ensorcellé toutes les sources de la forêt.
Lorsqu’ils eurent trouvé la petite source, qui scintillait en frappant la roche, Frèrot voulut s’y désaltérer : mais soeurette perçut un murmure qui lui disait ;
"Qui boit de mon eau, sera transformé en tigre, qui boit de mon eau sera transformé en tigre !" Soeurette cria alors ;
"Je t’en prie Frèrot, ne boit pas sinon tu seras transformé en animal féroce et tu me pourrais me déchiqueter !" Frèrot ne se désaltéra point, bien qu’il eut une grande soif et déclara :
"J’attendrai jusqu’à la prochaine source !"
En arrivant à la seconde source, soeurette entendit aussi comment celle-ci parlait ;
"Qui boit de mon eau, sera transformé en loup, qui boit de mon eau sera transformé en loup !" Alors Soeurette supplia ;
"Frèrot, je t’en prie, ne bois pas, sinon tu seras transformé en loup et tu me mangerais !" Frèrot ne se désaltéra point, et déclara :
"J’attendrai jusqu’à la prochaine source mais là je devrai boire, tu pourras dire ce que tu voudras, ma soif est trop grande !"
Et lorsqu’ils arrivèrent à la troisième source, Soeurette entendit murmurer :
"Qui boit de mon eau deviendra un chevreuil, qui boit de mon eau deviendra un chevreuil." Soeurette implora ;
"Ah, Frèrot, je t’en prie, ne bois pas, sinon tu seras transformé en chevreuil et tu t’enfuieras !" Mais, Frèrot n’eut pas tôt fait de s’agenouiller, de se pencher et de boire à la source qu’il fut à la première goutte, transformé en chevreuil.

Soeurette fondit en larmes après la transformation de Frèrot tandis qu’en pleurant le chevreuil vint s’assoir tristement près d’elle. La fillette confia enfin ;
"Calme, cher Chevreuil, jamais je ne te quitterai." Puis elle dénoua le ruban doré de ses soquettes et le lui mit autour de l’encolure, arracha quelques joncs les tressa pour en faire une cordelette qu’elle attacha à l’animal puis le guida plus profondément dans la forêt. Lorsqu’ils eurent marché longuement, très longuement, ils parvinrent à une maisonnette, la fillette regarda à l’intérieur, et comme elle était vide, elle pensa :
-"Ici, nous pourrons nous installer et habiter !" Puis elle alla ramasser de la mousse des feuille pour lui préparer une litière.

Chaque matin elle sortait et rapportait des racines des baies et des noisettes et pour le chevreuil, elle ramenait de l’herbe fraîche et grasse qu’il lui mangeait dans la main, c’était un plaisir et il jouait autour d’elle. Le soir, lorsque soeurette était fatiguée et après avoir dit ses prières, elle posait sa tête sur le dos du chevreuil, cela faisait comme un coussin sur lequel elle pouvait paisiblement s’endormir. Si seulement Frèrot avait eu une apparence humaine, ç’aurait été une vie magnifique.

Ils restèrent isolés très longtemps.
Lorsqu’il advint que le roi de ce pays entreprit une grande chasse dans la forêt. Les cors se mirent à retentir, les chiens à aboyer et les cris joyeux des chasseurs à se répandre.
Le chevreuil les entendant ressentit l’envie d’en être aussi.
"Hélas !" dit-il à soeurette, "laisse moi y aller aussi, je n’en puis point tenir" et la pria jusqu’à ce qu’elle s’y résolût.
"Mais, lui dit-elle, revient à moi ce soir, car avec ces chasseurs sauvages, je m’enfermerai ; et pour que je puisse te reconnaître, frappe et dit :
-"Chère soeurette, laisse moi entrer ; et si tu ne me répète pas cela ainsi, je n’ouvrirai pas la porte."
Alors le chevreuil bondit et s’egaya joyeusement dans la nature.
Le roi et ses chasseurs voyant le bel animal se mirent à sa poursuite, mais ne purent l’encercler, et lorsqu’ils pensèrent y être parvenus, il bondit et disparut dans les taillis et disparut.
Lorsque la nuit fut venue, il s’en retourna à la maisonnette, et frappa à la porte en déclarant :
"Chère Sœurette, laisse moi entrer !" Alors la porte s’ouvrit, et il s’engouffra à l’intérieur et se reposa toute la nuit sur une couche douillette. Au petit matin la chasse reprit et lorsque le chevreuil entendit le son du cor et les ho ho ! des chasseurs il ne tint plus en place et demanda :
-"Chère Sœurette, ouvre moi, je dois sortir." La soœur ouvrit la porte et lui redit :
-"Mais ce soir, tu devras de nouveau être là et prononcer la phrase convenue."
Quand le roi et ses chasseurs virent le chevreuil et sa chaîne en or, ils se mirent à sa poursuite, mais il était trop preste et agile. Cela dura tout le jour, enfin le soir, les chasseurs le cernèrent et l’un d’eux le blessa légèrement à la patte. Il s’échappa en boîtant. Un des chasseurs réussit à le suivre jusqu’à la maisonnette et entendit comment il s’annonçait :
-"Chère Sœurette, laisse moi entrer !" et vit commnent la porte s’ouvrait pour se refermer brusquement sur lui. Le chasseur ayant bien tout compris se rendit chez le roi et lui raconta ce qu’il avait vu et entendu. Le roi dit alors :
-"Demain nous chasserons à nouveau !"

Mais Sœurette s’effraya lorsqu’elle vit que son frère était blessé. Elle essuya le sang et le pansa avec des herbes et lui dit :
-"Vas sur ta couche, cher chevreuil, afin que tu guérisses vite."
La blessure était si légère qu’au lendemain, le chevreuil ne ressentait plus rien. Et quand il entendit dehors la chasse reprendre, il déclara :
-"Je ne peux plus tenir, il faut que j’y sois, et personne ne pourra m’avoir."
Sœurette fondit en larmes et dit :
-"Ils vont te tuer et je resterai, ici, seule dans la forêt, abandonnée du monde, je ne te laisserai pas sortir.
-"Et je mourrai d’ennui" répondit le chevreuil, "quand j’entends le son du cor, je dois sauter dans mes bottes !"
Alors Sœurette ne put rien n’y faire et referma la porte sur lui avec le cœur gros. Le chevreuil en pleine forme, bondit joyeusement vers la forêt.

Lorsque le roi l’aperçut, il ordonna à ses chasseurs :
-"Poursuivez le tout le jour, jusqu’à la nuit, mais sans le blesser."
Quand le soleil eut disparu sous l’horizon, le roi demanda à son chasseur,
-"Maintenant, montre moi la maisonnette dans le bois.
Quand il fut devant la petite porte, il frappa et annonça :
"Chère Sœurette, laisse moi entrer."
La porte s’ouvrit alors et le roi entra, devant lui se tenait debout une jeune fille d’une beauté telle qu’il n’en avait jamais auparavant. La jeune fille était éffrayée lorsqu’elle vit que ce n’était pas le chevreuil mais un homme qui était entré, et qui portait une couronne d’or sur la tête. Mais le roi était amical, elle lui tendit la main et proposa :
-"Veux tu venir avec moi au château et devenir mon épouse ?"
-"Oui, répondit la jeune fille, mais le chevreuil devra venir aussi, je ne veux pas le laisser."
-"Il pourra rester près de toi, aussi longtemps que tu vivras et rien ne lui manquera."
Là dessus, le chevreuil bondit dans la maison, Sœurette lui passa la laisse, et ensemble ils quittèrent la maisonnette...

Le roi prit la belle jeune fille sur son destrier et la mena en son château, où les noces furent fêtée en grandes pompes, elle était maintenant la Reine, et ils vécurent de longues années de plaisir ensemble ; le chevreuil était entretenu et soigné, il bondissait ici et là dans le parc du château...


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MessagePosté le: 23-07-2006 05:01    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

LES VAREL VONT BATTRENT LA CAMPAGNE !


Aujourd’hui c’est décidé, FREDERIQUE et le COMMISSAIRE, vont faire un tour à la campagne. De bonne heure VAREL promène son chien en attendant que madame charge son panier à provisions pour le déjeuner. Un déjeuner sur l’herbe et pourquoi pas, ça change un peu de l’ordinaire Le temps est remarquable, aucun nuage au ciel, et le soleil au rendez-vous.
Tous les atouts pour passer une belle journée de pic nique.

VAREL compte les vas et viens de son chien, cette bête est infatigable . A chaque fois il ramène le bout de bois que VAREL lui a lancé. et on ne triche pas avec lui.

Ces pas le conduisent vers une vieille gare désaffectée Il ne reste rien que les anciens rails, les traverses et de la mauvaises herbe. La gare est quasiment écroulée, il ne reste rien que les quatre murs et un vieux bancs .

Subitement un coup de feu retenti et tout de suite après on entend une voiture qui démarre a toute vitesse. Le chien à disparu, ou a-t-il bien pu se fourrer se demande VAREL. tout en fouillant dans tous les coins . Rien à faire, le chien reste introuvable. Que va-t-il dire à FREDERIQUE, le chien s’est volatisé . Ca ne sera pas facile et pourtant il faut la mettre au courant.

Je suis presque sur que mon chien est retenu de force, sinon après tous ces sifflements et appels , il serait déjà là. dit il à FREDERIQUE. Tu m’as parlé de voiture qui est partie en trombe, eh bien tu veux que je te dise. C’est avec cette voiture, que notre chien a été kidnappé, je ne vois pas d’autre solution. Toi aussi tu ferais un bon élément pour la police, ma chère, perspicace, perspicace.

Rien de suspect n’a été trouvé par VAREL ce matin là après le coup de feu. Pas de cadavre !

Le déjeuner sur l’herbe sera pris en chambre Ce chien laisse un grand vide et cette journée qui s’annoncait tellement belle est tombée à l’eau. Ce ne sera que chose remise.

Tu sais VAREL, s’i ly a un cadavre dans cette histoire , il a prit le même chemin que notre chien, avec la voiture, il n’y a pas trente six solutions.

Attendons les jours à venir et consultons les journaux pour en savoir plus long sur cette affaire.


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MessagePosté le: 23-07-2006 05:16    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

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MessagePosté le: 23-07-2006 05:23    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

conte des freres grimm


Les talents d’étoiles Die Sterntaler
Le mercredi 23 juillet 2003.
Les talents d’étoiles

Il était une fois une petite fille dont le père et la mère étaient morts et qui était si pauvre qu’elle n’avait plus la moindre mansarde où loger ni la moindre litière où dormir et enfin rien de plus pour se vêtir que les quelques vêtements qu’elle portait et rien de plus pour se nourrir que le bout de pain qu’un coeur généreux lui avait offert et qu’elle tenait dans ses mains.

Elle était bonne et paisible. Et bien qu’abandonnée de tous mais confiante en Dieu, elle battait ainsi la campagne.

Elle y rencontra un pauvre homme qui lui mendia :
-"Ah ! donne-moi quelque chose à manger, je suis si affâmé !"
Elle lui offrit le morceau de pain qui le rassasia et il lui déclara en s’éloignant "Dieu te bénisse !".

Puis elle rencontra un enfant qui geignant et la pria ainsi :
-"J’ai si froid à la tête ! donne-moi de quoi me couvrir !"
Elle ota alors sa casquette et la lui offrit.

Et tandis qu’elle poursuivait son chemin, un autre enfant vint à sa rencontre qui allait torse nu en grelotant : elle lui offrit son gilet et à un autre encore, son tablier.

Enfin elle parvint jusqu’à une forêt qui était très sombre, lorsqu’un autre enfant lui demanda son corsage, la brave fille pensa : "Il fait nuit, personne ne peut te voir, tu peux bien donner ton corsage", et elle ota son corsage et le lui offrit. Et tandis qu’elle restait debout nue, les étoiles tombèrent toutes ensembles du ciel sur elle, c’étaient des talents brillants ; et tandis qu’elle se dépouillait de son dernier vêtement aussitôt elle se retrouvait vêtue d’un plus fin tissu. Alors, les talents s’assemblèrent pour se retrouver dans son habit, si bien qu’elle se trouva pourvue pour la vie.


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MessagePosté le: 23-07-2006 05:30    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


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MessagePosté le: 23-07-2006 07:42    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Line !

Déjà au boulot de bon matin pour nous offrir notre feuilleton du jour !
Merci Line !
Comment vont les bébés ? Parle-nous en de temps en temps, ça nous fera plaisir d'avoir des nouvelles de ces petites merveilles !
Bises et bonne journée

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MessagePosté le: 23-07-2006 08:09    Sujet du message: papotons Répondre en citant

merci Pryska pour ton message. Les deux bambinos vont bien .

KIM la fillette est le ier enfant de mon petit fils UI EST A MOITIE FRANCAIS MOITIE ESPAGNOL; iL A RECONTRE SA FEMME A hong kong QUI ELLE EST philipine. voila pour KIM . Le petit VICTOR et ne de pere FRANCAIS ET DE MERE FRANCAISE TOUS LES DEUX ALSACIENS DE NA1ISSANCE; iLS VONT TRES BIEN TOUS LES DEUX ET CA POUSSE; jE ME PERMET DE VOUS PLACER DE TEMPS EN TEMPS UN PETIT MOT;


jE VOUS SOUHAITE A TOUS UN BON DIMANCHE ET A BIENTÖT BISOU line
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MessagePosté le: 24-07-2006 05:39    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

LINE ET LES MOUSTIQUES !


Un orage après les grosses chaleurs, c’est bien beau, mais quelle plaie ces moustiques. Je suis encore méconnaissable. Je ressemble à QUASIMODO dans son plus beau rôle de notre DAME DE PARIS. Une grosse boule sur le front une autre sur le nez, un œil de travers, la bouche je ne vous dis pas. Quelle horreur !

J’ai déjà dévalisé mon pharmacien pour trouver un remède efficace, malheureusement aucun ne fait effet sur moi. Je dois avoir du sang comme du malaga, allez savoir ? Vous les voyez ces bestioles trinquer à ma santé et se bidonner en me regardant me gratter toute la sainte nuit.

Autrefois je voulais toujours accompagner mon papa à la pêche La bonne friture du Rhin
Maman n’aimait pas trop, à cause des taons, des frelons et des moustiques, lesquels à l’époque me dévoraient déjà. Mais papa lui était d’un autre avis. Plus tard elle sera immunisée par toutes ces piqûres et elle n’aura plus de réaction. Mais tout ça n’a rien donné, je souffre le martyre actuellement, surtout dans les endroits marécageux.

Je veux bien essayer tous les remèdes miracles de nos grand-mères, si vous voulez me les envoyer. Pas trop compliqué les amis, je ne voudrais pas passer ma journée, dans une tisanerie à faire des mixtures abracadabrantes, comme au temps des sorcières. La vieille LINE vous salut et vous dit By by……..
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MessagePosté le: 24-07-2006 05:47    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


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MessagePosté le: 24-07-2006 06:09    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

conte des freres grimm


Frère La Joie - Bruder Lustig
Le mardi 11 novembre 2003.
Frère La Joie Traduction René Bories
Bruder Lustig

Il y eut une fois une terrible guerre et lorsque cette guerre prit fin, de nombreux soldats furent libérés et rentrèrent chez eux. Frère La Joie fut aussi libéré avec pour tout pécule un petit pain complet et quatre Kreuzer [1] de cuivre. Le très Saint Pierre s’était installé sur le chemin déguisé en pauvre mendiant et lorsque vint le frère La Joie, il lui demanda l’aumône. Celui-ci lui répondit :
"cher mendiant, que puis-je t’offrir ? J’étais soldat et j’ai été libéré et n’ai rien de plus qu’un morceau de pain complet et quatre Kreuzer de cuivre et comme c’est tout ce que je possède, je dois mendier ainsi que toi. Mais je peux cependant te donner quelque chose."
Là dessus il partagea son pain en quatre morceaux et en offrit un à l’apôtre ainsi qu’un Kreuzer de cuivre. Le très Saint Pierre le remercia et s’éloigna. Il s’installa à un autre emplacement sous un autre déguisement toujours en mendiant et lorsque le moine se fut approché à nouveau de lui, renouvella sa demande d’aumône. Le frère La Joie, répéta ce qu’il avait déclaré plus tôt, et lui offrit un autre morceau de pain et un autre Kreuzer de cuivre. Le très Saint Pierre s’éloigna à nouveau et à nouveau pour la troisième fois lui demanda l’aumône. Le frère La Joie lui offrit à nouveau un autre morceau de pain et un troisième Kreuzer de cuivre. Le très Saint Pierre le remercia encore tandis que le frère La Joie s’éloigna n’ayant plus qu’un dernier quignon de pain et son dernier Kreuzer de cuivre. Il se rendit donc dans une auberge, mangea son pain et s’offrit une bière avec le Kreuzer de cuivre restant. Quand il eut fini, il s’en alla. Alors, vint à sa rencontre le très Saint Pierre équipé comme un soldat libéré, il lui envoya son salut camarade ! en déclarant :
"Peux-tu m’offrir un quignon de pain et un Kreuzer de cuivre pour m’offrir une boisson ?"
"D’où pourrai-je les sortir ?" répondit le frère La Joie, "J’ai reçu pour solde guère plus qu’un morceau de pain et quatre Kreuzer de cuivre. J’ai croisé sur mon chemin trois mendiants à chacun de qui j’ai donné un quartier de mon pain ainsi qu’un Kreuzer de cuivre. Le dernier quignon de pain je l’ai mangé dans une auberge et ai bu mon dernier Kreuzer de cuivre. Maintenant je suis à sec et si toi aussi tu n’as plus rien nous pouvons donc aller ensemble mendier."
"Non !" répondit le très Saint Pierre, "ce ne sera pas nécesaire, je m’y entends un peu en médecine et ainsi je peux gagner autant d’argent qu’il m’en faut."
"Oui !" répondit le frère La Joie, "en cela je n’y entends rien, alors je dois allez seul mendier !"
"Non maintenant, viens avec moi !", rétorqua le très Saint Pierre,
"lorsque je gagnerai quelque chose, tu en recevra la moitié !"
"Cela me convient bien !" répondit le frèe La Joie.
Ainsi partirent-ils ensemble.

Ils arrivèrent à une ferme et entendirent des cris et des hurlement terrifiants, ils se précipitèrent. Là était allongé un homme gravement malade et proche de la mort tandis que sa femme pleurait et hurlait bruyamment.
"Cessez vos hurlements et essuyez vos pleurs" la pria le très Saint Pierre, "je veux rendre la santé à votre homme." Il prit un onguent dans son sac soigna dans l’instant le malade, qui put se lever sur le champ et se retrouva en pleine santé. Les époux plein de joie demandèrent "Comment pouvons nous vous payer ?" "Que devons nous vous donner ?". Le très Saint Pierre ne voulut rien prendre, et plus les paysans le priait et plus il protestait. Le frère La Joie s’adressa alos au très Saint Pierre et lui dit, "Prends enfin quelque chose, nous sommes dans le besoin !" Enfin la paysanne, lui apporta un agneau et déclara au très Saint Pierre qu’il devait accepter, mais il refusait toujours. Alors frère La Joie le poussa sur le côté et lui dit :
"Prends le donc ! sacré diable, nous en avons besoin !". Le très Saint Pierre déclara enfin "oui, l’agneau je veux bien le prendre, mais je ne le porterai pas : si tu le veux tu le porteras !" "Ce n’est pas un problème !" répondit le frère La Joie. "Je veux bien le porter !" et il le prit sur ses épaules. Ils partirent donc et parvinrent à une forêt, là l’agneau était devenu lourd aux épaules du frère La Joie, mais il était affâmé. Il s’adressa au très Saint Pierrre, "regarde, c’est une belle place, nous pouvons cuire l’agneau et le consommer. "Cela me convient !" répondit le très Saint Pierre, "mais je ne n’y connais pas en cuisine : veux-tu cuisiner, voici une marmite, je voudrais en attendant qu’il soit prêt vaquer alentour. Mais tu ne dois pas commencer à manger avant que je sois de retour ; je reviendrai quand il sera temps.
"Vas, dit le frère La Joie, je m’y entends en cuisine, je m’en occuperai !" Alors le très Saint Pierre s’éloigna, tandis que le frère La Joie abattait l’agneau et préparait le feu, il jeta la viande dans la marmite et la mit à cuire. L’agneau fut cuit mais l’apôtre n’était toujours pas revenu, le frère La Joie ouvrit la marmite et en retira le coeur.

"Ce doit être le meilleur !" déclara-t-il et il le goûta puis finalement il le mangea entièrement. Enfin le très Saint Pierre revint et lui dit :
"Tu peux manger tout l’agneau seul, je n’en désire que le coeur."
Le frère La Joie, prit une fourchette et un couteau et chercha soigneusement parmi les morceaux de viande ; ne pouvant trouver le coeur il déclara brutalement :
"Il n’y en a pas !"
"Bien, et où peut-il bien être ?" demanda l’apôtre.
"Je n’en sais absolument rien !" répondit le frère La Joie "mais regardez, quels fous nous sommes, nous cherchons le coeur d’un agneau et il ne nous vient pas à l’idée qu’un agneau n’a pas de coeur !"
"Oui !" s’exclama le très Saint Pierre, "c’est tout nouveau, chaque animal a un coeur, et pourquoi diable un agneau n’aurait pas de coeur ?"
"Non, certainement, frère, un agneau n’a pas de coeur, tu vas t’en rendre compte, il n’en a sérieusement pas."
"C’est bon !" rétorqua le très Saint Pierre, "s’il n’y a pas de coeur, je ne veux pas d’agneau, et tu peux le manger seul !"
"Tout ce que je pourrai pas avaler, je le mets dans ma besace" se dit le frère La Joie, puis il mangea la moitié de l’agneau et rangea le reste dans sa besace.

Ils reprirent leur route. Le très Saint Pierre s’arrangea pour qu’ils eussent à traverser un torrent tumultueux.
"Passe devant !" ordonna le très Saint Pierre,
"Non !" répondit le frère La Joie, "vas toi d’abord !" et il pensa "si l’eau est trop profonde, je resterai en arrière !"
Alors le très Saint Pierre s’avança dans le torrent, l’eau était peu profonde et lui arrivait au genou. Puis vint le tour de frère La Joie, brutalement le flot enfla et lui monta jusqu’au cou. Il appela :
"Frère, aide-moi !" Le très Saint Pierre lui dit :
"Voudras-tu aussi avouer que tu as mangé le coeur de l’agneau ?"
"Non !" répondit-il, "je ne l’ai pas mangé." Alors le flot se fit plus fort et arriva jusqu’à sa bouche.
"Aide moi, frère" Le très Saint Pierre lui dit à nouveau :
"Voudras-tu aussi avouer que tu as mangé le coeur de l’agneau ?"
"Non !" répondit-il, "je ne l’ai pas mangé."
Le très Saint Pierre ne voulant pas le voir se noyer, laissa le flot retomber et l’aida enfin à sortir.

Puis ils continuèrent leur voyage et arrivèrent dans un nouveau royaume, là ils entendirent que la fille du roi était à l’article de la mort.
"Hello ! frère !" s’écria le moine en s’adressant au très Saint Pierre, "Voici une affaire pour nous ! Si nous la soignons, nous sommes sauvés pour le reste de nos jours !"
Mais le très Saint Pierre ne marchait pas très vite ;
"Allons du nerf mon frère !" lui dit-il, "afin que nous arrivions à temps !" Mais le très Saint Pierre marchait de plus en plus lentement, bien que frère La Joie le tirât ou le poussât, lorsqu’ils entendirent que la fille du roi avait défuncté.
"Voilà, c’est gagné !" s’exclama le frère La Joie, "c’est à cause de ton allure trainante !"
"Calme toi !" lui rétorqua le très Saint Pierre, "Je peux faire mieux que la guérir, "Je peux la faire revenir du royaume des morts !"
"S’il en est ainsi !" dit le frère La Joie, "tu dois pouvoir nous faire gagner la moitié du royaume !" Et là dessus ils se rendirent au château royal où la tristesse était immense : le très Saint Pierre fit donc annoncer au roi qu’il pouvait rendre la vie à la princesse.
On le mena donc au roi, et ordonna :
"qu’on m’apporte un baquet rempli d’eau !" et quand on le lui eut apporté il demanda à tous de sortir, seul le frère La Joie pouvait rester.
La dessus, il découpa le corps de la morte à chaque articulation et les jeta dans le baquet, sous lequel il avait allumé un feu pour les faire cuire. Lorsque toutes les chairs se furent détachées, il récupéra les beaux os d’un blanc immaculé et les posa sur une table, en les ordonnant dans leur position naturelle. Lorsqu’il eut fini, il s’avança et répèta par trois fois :
"au nom de la sainte Trinité, morte, lève toi !" et à la troisième incantation, la princesse se leva, belle, vivante, et guérie. Alors le roi fou d’allégresse s’adressa au très Saint Pierre en lui déclarant :
"réclame ta récompense ! et s’il faut te donner la moitié de mon royaume, qu’il en soit ainsi !" Mais le très Saint Pierre répondit :
"Je n’attends rien pour celà !"
"Folie !" pensa en aparté le frère La Joie, il poussa son compagnon sur le côté et lui dit :
"Ne sois pas aussi stupide, si tu ne veux rien, j’en veux bien une récompense." Mais le très Saint Pierre ne voulait rien recevoir ; alors le roi vit que l’autre voulait bien être récompensé, et fit en sorte que son chancellier lui remplisse sa besace d’or.

Là dessus, ils partirent vers d’autres contrées, et alors qu’ils approchaient d’une forêt, le très Saint Pierre s’adressa au frère La Joie :
"Maintenant, partageons l’or !"
"Oui !" répondit-il "faisons le"
Alors le très Saint Pierre, partagea l’or en trois parties. Le frère La Joie pensa "Mais quelle mouche le pique donc ! faire trois parts alors que nous ne sommes que deux ! Mais le très Saint Pierre déclara :
"Je l’ai assez partagé, une part pour moi, une part pour toi et une part pour celui qui a mangé le coeur de l’agneau.
Oh, cela, je l’ai mangé" dit le frère La Joie en enfouissant la part d’or, "fais moi confiance !"
Comment cela peut-il être possible ? questionna le très Saint Pierre, "un agneau n’a pas de coeur !"
et quoi, frère, que crois-tu, un agneau a un coeur comme n’importe quel animal, pourquoi n’en serait-il pas ainsi ?"
soit ! répondit le très Saint Pierre, "garde l’or pour toi seul, mais je ne veux plus rester en ta compagnie et veux continuer mon chemin seul.
Comme tu veux, mon frère, répondit le frère La Joie, bon vent !"

Le très Saint Pierre prit un autre chemin, mais le frère La Joie pensait : "Très bien, qu’il se retire, mais il est quand même un merveilleux guérisseur !". Maintenant il disposait d’assez d’argent, mais ne sachant pas comment le gérer, il fit de mauvaises affaires fit de nombreux dons si bien qu’il se retrouva un beau jour de nouveau sans un sous. Il arriva alors dans un pays, où il entendit que la fille du roi était récemment décédée. "Eh eh !" pensa-t-il, "ça peut devenir intéressant, je pourrais la faire revivre et me faire récompenser." Il alla donc chez le roi et lui proposa de réssuciter la défunte. Le roi avait déjà entendu qu’un soldat vagabondait et réssucitait les défunts et pensa que le frère La Joie pouvait être ce soldat. Il questionna ses conseillers qui lui déclarèrent qu’il n’avait plus rien à perdre puisque sa fille était déjà morte.

Alors le frère La Joie fit apporté un baquet d’eau, fit un feu dessous, demanda que tous sortent de la pièce, découpa le cadavre aux articulations et jeta les morceaux dans l’eau ainsi qu’il l’avait vu faire par le très Saint Pierre. L’eau commençait à bouillir, les chairs se détachaient des os, il ota alors les ossements et les plaça sur la table ; mais ne sachant pas dans quel ordre les disposer, il les disposa en dépit du bon sens. Puis il dressa devant son arrangement et déclama ;
"Au nom de la Sainte Trinité, défunte, lève toi !" qu’il répèta trois fois mais à chaque fois en vain. "Lève toi donc, bougresse !" cria-t-il "Sinon tu vas passer un mauvais quart d’heure !"
À peine eut-il dit cela, que le Très Saint Pierre pénètra par la fenêtre dans sa précédente tenue de soldat libéré en déclarant :
"Mécréant, que fais-tu donc là, comment la morte peut-elle ressuciter de la façon dont tu lui as réassemblé les ossements ?"
"Cher frère, j’ai fait du mieux que j’ai pu !" répondit-il.
"Cette fois, je vais te tirer d’affaire, mais je te préviens, si tu entreprends encore une fois ce genre de chose, tu ne seras pas aussi chanceux, aussi du roi tu ne devras en aucune façon quelque récompense !" Là dessus, le Très Saint Pierre remit les ossements correctement en place, répéta trois fois ; "Par la Sainte Trinité ! Défunte, lève-toi !" Alors la fille du roi se leva, belle et guérie comme avant. Puis le Très Saint Pierre disparut par la fenêtre : le Frère La Joie tout heureux que cela se soit si bien passé mais dépité de ne pouvoir rien demander. "Je voudrais bien savoir, pensa-t-il, quelle mouche donc l’a piqué pour donner d’une main et reprendre de l’autre : c’est à n’y rien comprendre."
Puis le roi proposa au Frère La Joie, ce qu’il désirait, mais il ne devait rien prendre, aussi fit-il allusion avec malice à ce que le roi remplisse sa besace d’or, et ainsi s’en alla-t-il. Tandis qu’il sortait, debout devant le portail se tenait le Très Saint Pierre
"Regarde toi, quel genre d’homme fais-tu ? Ne t’avais-je point interdit d’accepter quoique ce fût et tu as là la besace pleine d’or."
"Qu’y puis-je ?" répondit le Frère La Joie, "si çela a été placé là !"
"Je te le dis, tu ne me la refera pas une seconde fois, sinon, il pourrait-en coûter."
"Calme, mon frère ! Ne te soucie pas, maintenant que j’ai de l’or, je n’ai plus à m’occuper de nettoyage d’ossements."
"Oui, déclara le Très Saint Pierre, l’or fera long feu ! Afin que tu n’ailles plus par des chemins interdits, je vais donner le pouvoir à ta besace de faire entrer en elle tout ce que tu souhaiteras qu’il y entre. Bon vent, tu ne me reverras plus."
"Ainsi soit-il ! répondit Frère La Joie, et il pensa "Je me réjouis que tu t’en ailles, sacré bonhomme, je ne te suivrai pas."
Du pouvoir magique de sa besace, il ne soucia plus.

Frère La Joie parti avec son or, le répandant et le dilapidant comme auparavant. Et lorsqu’il n’eut plus que quatre Kreuzer de cuivre, passant devant une auberge il pensa "L’argent doit être dépensé" et il se fit apporter pour trois Kreuzer de cuivre de vin et un de pain. Tandis qu’assit il buvait, lui parvint l’odeur d’une oie qu’on faisait rôtir. Frère La Joie lorgna, inspecta et vit que l’aubergiste avait mis au four deux oies. Soudain lui revint que son camarade lui avait dit que ce qu’il souhaiterait avoir dans sa besace y rentrerait. "Oh oh, ça tu dois l’essayer avec les oies !" Il sortit donc, et devant la porte déclara :
"que les deux oies grillées passent de la rôtissoire dans ma besace !" Tandis qu’il le disait, il l’ouvrit et regarda dedans, elles y étaient bien. "Très bien, dit-il, je suis un type accompli !" Puis il s’en alla, emportant les bêtes rôties. Alors qu’il était en plein déjeuner, deux compagnons artisans arrivèrent en dévorant des yeux une des oies qui n’était pas encore entâmée. Frère La Joie pensa "avec une, tu en as suffisament !" et il appela les compagnons et leur dit "prenez une oie et partagez la vous à ma santé !" Ils le remercièrent et s’en allèrent avec vers l’auberge, et commandèrent une demi bouteille de vin et un pain, sortirent leur oie et commencèrent à manger. La femme de l’aubergiste voyant cela dit à son mari, "Ces deux là mangent une oie, vas voir, si il ne s’agirait pas de l’une des nôtres qui cuisent dans la rôtissoire. Le tavernier courut aux fourneau, la rôtissoire était vide : "Quoi bande de malfrats, vous voulez mangez vôtre oie, malandrin." Les deux compagnons protestèrent, "nous ne sommes pas des larrons, un soldat fraichement libéré que nous avons rencontré plus loin sur la prairie nous l’offerte. "Ne vous fichez pas de moi, le soldat était ici, mais il a quitté l’établissement honnêtement, j’y ai veillé : vous êtres des voleurs et vous devez payer." Mais comme ils ne pouvaient pas payer il prit un bâton et les chassa jusqu’à la porte.

Frère La Joie reprit son chemin et arriva en un lieu où se tenait un magnifique château et peu éloigné d’une fort mauvaise auberge où il se rendit afin de trouver un gîte pour l’étape, mais l’aubergiste refusa et lui déclara ;
"il n’y a plus de place, la maison est pleine d’hôtes respectables."
"cela m’étonnerait !" rétorqua le Frère La Joie, "qu’ils se rendent chez vous et pas au château !"
"Oui répondit l’aubergiste, il a quelque chose, car quiconque s’y est essayé n’en est jamais plus ressorti vivant."
"Si d’autres ont essayé, dit le Frère La Joie, je veux alors aussi essayer."
’Das laßt nur bleiben,’ sprach der Wirt, ’es geht Euch an den Hals.’ ’Es wird nicht gleich an den Hals gehen,’ dit Frère La Joie, "sert moi seulement un bon repas et une bonne bouteille !" Alors l’aubergiste lui donna un couvert, repas et une chopine et ainsi équipé, Frère la Joie s’en alla vers la château, fit bien bombance et lorsqu’il se sentit ensommeillé il s’allongea sur le sol car il n’y avait point de lit. Il s’endormit aussitôt, mais la nuit venue, un bruit le réveilla et tandis qu’il s’encourageait il vit neuf affreux diables dans la pièce qui dansait en cercle autour de lui.
"Dansez tant que vous voulez, mais ne vous approchez pas de moi !" les menaça Frère La Joie, "Calmez vous, esprits mâlins" dit-il, mais ils continuaient à l’exciter. Soudain Frère La Joie se mit en colère, et ordonna "Holla, faites silence !" et il attrapa un pied de chaise et frappa au milieu d’eux. Mais neuf diables contre un soldat c’en était trop et tandis qu’il frappait devant lui les autres se jetaient sur son dos lui tirant les cheveux et le griffant. "Bande de diables : hurla-t-il "maintenant je suis vraiment en colère : attendez donc ! Allez ouste, tout le monde dans ma besace !" ; hop là, et les voilà dans la besace, qu’il boucla puis les jeta dans un coin. Le calme était revenu et Frère La Joie s’allongea à nouveau et s’endormit jusqu’au matin. Alors parurent l’aubergiste et le seigneur à qui appartenait le château qui voulurent voir comment il s’était débrouillé ; alors qu’ils le virent gaillard et reposé, ils s’étonnèrent et demandèrent :
"Les esprits ne vous ont-ils rien fait ?"
"Absolument rien, pourquoi ?" répondit Frère La Joie "Je les ai bouclé tous les neuf dans ma besace ! Vous pouvez maintenant réemménager dans votre château et plus rien ne pourra arriver à vos hôtes !" Le seigneur le remercia, le récompensa richement et le pria de rester à son service en lui offrant des gages journaliers.
"Non !" répondit-il, "J’ai l’habitude de voyager et je ne souhaite pas m’arrêter." Et Frère La Joie s’en alla. Chemin faisant, il trouva une forge, il posa sa besace où se trouvaient les neuf diables, sur l’enclume et pria le forgeron et ses compagnons de frapper. Ils assenèrent de toutes leurs forces, des coups de leurs gros marteaux si bien que des diable des plaintes terribles montèrent. Lorsqu’il ouvrit la besace, huit étaient morts mais l’un d’eux qui s’était réfugié dans un pli était encore en vie, se faufila à l’extérieur et partit se réfugier dans les enfers.

La dessus Frère La Joie voyagea encore longtemps dans le vaste monde et comme on le sait, pouvait en raconter la dessus beaucoup. Enfin, atteint par l’âge il pensa à ses derniers jours et se rendit chez un émigrant qui était connu pour être un brave homme et lui dit :
"Je suis fatigué de voyager et j’aspire à être appelé aux cieux !" L’émigrant lui répondit "Il y a deux façons de partir, une est aisée et agréable et mène aux enfers l’autre est étroite et rébarbative et mène aux cieux."
"Je serais fou !" pensa Frère La Joie, "de devoir prendre le chemin étroit et rébarbatif." Puis il se mit en route et prit le chemin large et agréable qui le mena vers une large porte noire ; c’était la porte des enfers. Frère La Joie frappa, le garde jeta un coup d’oeil afin de voir qui venait. Et alors qu’il vit Frère La Joie, il prit peur car il était le neuvième diable, qu’il avait enfermé dans sa besace et qui en était ressorti avec des cocards. Sur ce, il s’enfuit après avoir tirer le verrou et courru auprès du patron des diables et lui déclara :
"Il y a dehors un type avec une besace et qui voudrait entrer, mais il faut par la force l’en empêcher, sinon il mettra tout l’enfer dans cette besace. Il m’a fait marteler, là dedans, de façon répugnante." Il fut alors dit à Frère La Joie qu’il ne pouvait pas entrer.
"S’ils ne veulent pas de moi ici, pensa-t-il, je veux savoir si je ne pourrais pas trouver aux cieux une solution, car il faut bien que je repose quelque part." Il fit donc demi-tour et s’éloigna jusqu’à la porte des cieux à laquelle il frappa. Le Très Saint Pierre était assis près de la porte car il était le gardien des lieux : Frère La Joie le reconnu et pensa "ici au moins je retrouve un vieux camarade, et cela ira mieux."
Mais le Très Saint Pierre annonça :
Je crois bien que tu veux te rendre aux cieux !
Laisse moi entrer, Frère, je dois bien aller quelque part ; s’il m’avait pris aux enfers, je ne serais pas venu ici !"
Non, répliqua le Très Saint Pierre, tu ne rentreras pas.
Alors si tu ne me laisses pas entrer, reprends ta besace : car je ne veux plus rien avoir de toi, dit Frère La Joie.
Donne la donc, dit le Très Saint Pierre.
Il tendit sa besace, au Très Saint Pierre, à travers les grilles des cieux qui s’en saisit et la suspendit près de son fauteuil. Alors Frère La Joie commanda :
"Maintenant, je veux rentrer dans ma besace !" Et hop là, le voilà transporté dedans. Il est maintenant aux cieux et le Très Saint Pierre a dû le laisser dedans.


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MessagePosté le: 24-07-2006 06:20    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant




vOUS DEVEZ VOUS DIRE QUE FAIT ELLE LA CETTE PIECE; eLLE EST JOLIE J AVAIS TOUT SIMPLEMENT ENVIE DE VOUS LA FAIRE VOIR;



BISOU LINE
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Dernière édition par Line le 24-07-2006 08:55; édité 1 fois
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musika



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MessagePosté le: 24-07-2006 08:41    Sujet du message: Répondre en citant

salut linette.............je passe prendre le petit café du matin,......... Very Happy
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MessagePosté le: 24-07-2006 10:19    Sujet du message: Répondre en citant

Coucou Line,

C'est vrai qu'elle est jolie cette pièce ! elle fait partie de ta collection ?

Gros bisous.
Very Happy
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Annick



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MessagePosté le: 24-07-2006 10:34    Sujet du message: Répondre en citant

Line, merci pour les nouvelles de kim et de Victor.

Et j'espère que tes piqures de moustiques se calment.

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MessagePosté le: 24-07-2006 13:56    Sujet du message: papotons Répondre en citant

je ne collectionne pas les pieces ma chérie, uniquement les billets de 100
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priska



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MessagePosté le: 24-07-2006 21:34    Sujet du message: Répondre en citant

Line, un truc qui marche très bien pour éloigner les moustiques... mais ça éloigne aussi les voisins : tu te frictionnes avec de l'essence de citronnelle avant d'aller sur leur territoire. Normalement, ils ne te toucheront pas.

Quant j'étais petite, en colo, on allait régulièrement faire une balade près d'une mare où les moustiques pullulaient... Moi, mon sang est sûrement leur boisson favorite, alors je revenais dans un état pas possible... Une année, ma mère m'a donné un flacon de citronnelle que je me suis empressée d'utiliser.
Pas une piqûre, mais...
.....tout l'après-midi, les copines autour de moi ont fait des grimaces en demandant "mekeskipudontan ?" (R. Queneau)

J'étais si vexée que je ne l'ai plus utilisée et que j'ai préféré me faire bouffer par les bestioles... mais je n'avais que neuf ans !

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MessagePosté le: 25-07-2006 06:53    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

VAREL ET LE GUET – APENS !



VAREL au bureau par cette chaleur, cette fournaise, subitement somnole. Le téléphone se met à hurler et le commissaire sursaute. Il n’aime pas ça, mais alors pas du tout. Peut être ça ne le concerne pas et il pourra reprendre son petit somme ultérieurement. Mais voila,justement c’est pour lui et on lui demande un entretien, tout a fait particulier de la plus haute importance.

Dans les alentours de Strasbourg, se trouve un château, autrefois habité par BAO-DAY. Cette bâtisse est habitée pendant la saison d’été par des étrangers Tous les mois d’hivers, ce lieu est désertique. ,. Comme aujourd’hui, nous sommes le 1er AOUT, qui peut bien désirer avoir une longue conversation avec notre commissaire ?

VAREL n’aime pas laisser les choses à la traîne , il prend son veston, ses clés de voiture et le voila parti de côté de Plobsheim.
Des bouchons en veux tu en voila, c’est en plein dans la saison des vacances .VAREL gare sa voiture sur le bas côté et fait un kilomètre à pieds . Ici à l’orée du bois on respire par ces fortes chaleurs, et ça dégourdi, les jambes.


Arrivé au château, le grand portail est ouvert, mais toutes les jalousies de la maison sont fermées. Varel actionne la sonnette de la porte d’entrée, rien ne bouge. Les plates bandes et les rosiers devant les fenêtres laissent à désirer, constate VAREL. Depuis longtemps le paysagiste n’a plus passé par içi . c’est dommage . il se pose même la question pourquoi plus d’entretien .

Pendant son monoloque il appuie sur la clenche et la porte d’entrée s’ouvre sur un grand hall.,
superbement décoré avec des bustes en marbres blancs. Un tapis d’un rouge écarlate recouvre le sol boisé et une galerie de tableaux de maîtres meuble les murs.

Une voix se fais entendre ; VAREL , je suis au sous-sol, on m’a enfermé. Venez me délivrer, je suis seul, ils sont partis ce matin. VAREL cherche la porte qui mène au sous-sol. Voila j’arrive et plouf, un grand coup sur la tête et VAREL dégringole les escaliers. Il est dans le cirage.


DEUX HEURES après : Tout doucement, le commissaire revient à lui, il touche sa tête,il a mal partout. Les côtes lui font mal, à force de tomber dans les escaliers, la tête après avoir eu un coup avec une bouteille ou un objet quelconque, c’est presque le traumatisme crânien. Un léger rayon de soleil lui permet de trouver une feuille blanche à coté de lui et de déchiffrer

TOUS LES AMIS D ABSALON TE SALUENT ; Prie qu’on vienne te trouver. Le château n’est pas habité cet été par des étrangers, ni par des français . Fais de beaux rêves.


Avant de quitter le bureau, VAREL a laissé un petit mot sur le coin de son bureau. Pour FABIEN. Je suis en route pour le château de BAO-DAY à PLOBSHEIM. Ne le voyant pas revenir FABIEN a décidé d’aller à sa rencontre. Il a trouvé la voiture sur le bas côté et un peu plus loin le petit CHATEAU ainsi que notre ami VAREL qui était tombé dans un guet-apens.


MERCI FABIEN, je vais rentrer chez moi panser mes plaies. Que va-t-elle dire ma bourgeoise, il est grandement temps que tu t’arrêtes maintenant sinon, je ne réponds plus de rien.

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MessagePosté le: 25-07-2006 07:04    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

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MessagePosté le: 25-07-2006 07:10    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

conte freres grimm


Les trois fileuses
Conte des frères Grimm

Il était une fois une fille paresseuse qui ne voulait pas filer le lin. Un jour, sa mère se mit si fort en colère qu'elle la battit et la fille pleura avec de gros sanglots. Justement la reine passait par là. Elle fit arrêter son carrosse, entra dans la maison et demanda à la mère pourquoi elle battait ainsi sa fille. La femme eut honte pour sa fille et dit :
- Je ne peux pas lui ôter son fuseau et elle accapare tout le lin. La reine lui répondit :
- Donnez-moi votre fille, je l'emmènerai au château ; elle filera autant qu'elle voudra.
Elle la conduisit dans trois chambres qui étaient pleines de lin magnifique.
- Maintenant file cela, dit-elle, et quand tu en auras terminé, tu épouseras mon fils aîné.
La jeune fille eut peur : elle ne savait pas filer le lin. Et lorsqu'elle fut seule, elle se mit à pleurer et resta là trois jours durant à se tourner les pouces. Le troisième jour, la reine vint la voir. La jeune fille prit pour excuse sa tristesse qui l'avait empêchée de commencer. La reine la crut, mais lui dit :
- Demain il faut que tu te mettes à travailler !
Lorsque la jeune fille fut seule, elle ne sut de nouveau plus ce qu'elle allait faire et, toute désolée, elle se mit à la fenêtre. Elle vit trois femmes qui s'approchaient. La première avait un pied difforme, la deuxième une lèvre inférieure qui lui couvrait le menton et la troisième un pouce extraordinairement large. Elle restèrent plantées sous la fenêtre, regardèrent en l'air et demandèrent à la jeune fille ce qui lui manquait. Elle leur expliqua ce qu'elle voulait. Les trois dirent alors : - Si tu nous invites au mariage, si tu n'as pas honte de nous, si tu nous dis tantes et si tu nous faire prendre place à ta table, alors, très vite, nous filerons le lin.
- De tout cœur, bien volontiers, dit-elle. Venez ici et mettez-vous tout de suite au travail.
Elle fit entrer les trois femmes étranges et leur installa un coin dans la première chambre, où elles se mirent à filer. L'une tirait le fil et faisait tourner le rouet, la deuxième mouillait le fil, la troisième frappait sur la table avec son doigt et une mesure de lin tombait par terre à chaque coup de pouce.
La jeune fille cacha les trois fileuses à la reine et, chaque fois qu'elle venait, elle lui montrait l'énorme quantité de lin déjà traitée. La reine ne tarissait pas d'éloges. Lorsque la première chambre fut débarrassée, ce fut au tour de la deuxième et, finalement, de la troisième. Alors, les trois femmes prirent congé de la jeune fille en lui disant :
-N'oublie pas ce que tu nous a promis, ce sera pour ton bonheur !
Lorsque la Jeune fille montra à la reine les trois chambres vides et le lin filé, celle-ci prépara les noces et le fiancé se réjouit de prendre pour épouse une femme aussi adroite et il la loua fort.
- J'ai trois tantes, dit-elle, et comme elles ont été très bonnes pour moi, je voudrais bien ne pas les oublier dans mon bonheur. Permettez que je les invite à ma table.
La reine et le fiancé répondirent :
- Pourquoi ne les inviterions-nous pas ?
Lorsque la fête commença, les trois femmes arrivèrent magnifiquement vêtues et la fiancée dit :
- Soyez les bienvenues, chères tantes.
- Oh ! dit le fiancé, comment se fait-il que tu aies de l'amitié pour d'aussi vilaines personnes ?
Il s'approcha de celle qui avait un pied difforme et lui dit
- D'où vous vient ce pied si large ?
- D'avoir pédalé au rouet, répondit-elle.
Il vint à la deuxième et dit :
- D'où vous vient cette lèvre pendante ?
- D'avoir léché le fil, répondit-elle.
Il demanda à la troisième :
- D'où vous vient ce pouce si large ?
- D'avoir tordu le fil, dit-elle.
Alors le fils du roi dit :
- Que plus jamais ma jolie fiancée ne touche à un rouet.

Et c'est ainsi que la jeune fille n'eut plus jamais à faire ce qu'elle détestait.
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MessagePosté le: 25-07-2006 07:16    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

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MessagePosté le: 26-07-2006 05:52    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

VAREL ET L OPERA !



VAREL ce soir a hâte de rentrer chez lui. Il a une bonne nouvelle à annoncer à son épouse et il voit déjà son visage s’éliminer quand elle saura que l’OPERA DE PARIS, les attend pour une représentation DE LA TRAVIATA , de GIUSEPPE VERDI opéra en 3 ACTES ET 4 TABLEAUX., avec un ténor coréen au programme. FREDERIQUE aime énormément l’opéra, mais pas avec VAREL. elle en a déjà fait l’expérience . Il dort, il ronfle, il tousse, il baille, il éternue, il soupire et tout çà parce qu’il s’ennuie .

Tu sais VAREL pour dormir c’est pas la peine de te déplacer jusqu’à PARIS. Si tu veux j’irais seule ou bien avec maman, ne crois surtout pas que tu es obligé de m’accompagner ce soir là. Ton chef pensait te faire plaisir à toi aussi avec ces billets, il fallait lui dire que tu n’aime pas. Comment toi seule à PARIS tu rêves , jamais je ne te laisserais seule entreprendre ce voyage., ni même avec ta mère. s’éclate VAREL. Nous irons tous les deux, commande déjà une chambre à l’hôtel par INTERNET, ce sera déjà une bonne chose de fait.

La soirée se termine devant la télévision avec une bonne bouteille de Gewürtztraminer..


Le jour de la représentation arrive. Les VAREL sur le chemin de la gare se souviennent au dernier moment d’avoir oublié d’empocher les billets restés sur le coin du buffet de cuisine. VAREL au pas de gymnastique revient à la maison, ouf on a eu du bol. Pour un peu nous aurions loupé le train dit FREDERIQUE. tout en épongeant le front de son mari.

VAREL , insiste il veut souper’ avant d’aller a l’OPERA et de ce fait en arrivant c’était en pleine ouverture.. FREDERIQUE commencait à cuire de rage, elle qui d’habitude adore l’OPERA ce soir là aurait pû s’en passer. VAREL tu me la copiera .


A peine confortablement assis dans son fauteuil, VAREL ferme les yeux. Il est en pleine digestion,il a son estomac qui gargouille, son voisin fixe constamment le regard sur lui.
VAREL si tu recommences ton cinéma comme la dernière fois, je me lève et je disparais dans la nature. VAREL est a moitié endormi il ne s’aperçoit de rien.

Qu’est ce que c’est ce bruit . Tout est calme dans la salle à part ce clac clac qu’on entend VAREL avait attrapé le sac à main de madame et ouvrait et fermait sans arrêt ce réticule .FREDERIQUE prend son sac a main et va s’asseoir dans la dernière rangée sur un strapontin. Voilà , maintenant qu’il se débrouille avec ses voisins, lesquels ont payé bien chers leurs places et ont le droit de profiter de chaque instant, de cette musique merveilleuse.

Apres un bon moment VAREL s’aperçoit de la disparition de son épouse,Il se lève, sort du théâtre, sans la voir à côté de la sortie . Toute la salle piétine applaudie, ovations sur ovations .4 a 5 fois le rideau se retire, les gens sont émerveillés .VAREL reste dans le hall pour attendre FREDERIQUE ? AH LA VOILA, mais ou étais tu passée, je t’ai cherché ma chérie. Moi je t’aurais retrouvé dit celle ci, j’étais au fond de la salle et je t’ai entendu ronfler. Comment aurais je pu te perdre mon gros. ?

Avant de quitter cet OPERA, je te jure que plus jamais je ne viendrais avec toi, c’étais aujourd’hui la toute dernière fois. Mets toi ça bien dans le crâne, mon gros nounours. Si tu as encore des billets , tu n’a qu’à les filler à FABIEN, au moins lui il appréciera.

VAREL a boudé pendant le retour en train, mais arrivé à STRASBOURG, c’est comme si rien n’était . A-t-il boudé , ou a-t-il dormi, personne de le saura. De toute façon, il est bien réveillé et il pète la forme.

Ce soir je vais me coucher de bonne heure. J’ai une journée bien remplie demain qui m’attend.


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MessagePosté le: 26-07-2006 05:58    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


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MessagePosté le: 26-07-2006 06:03    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Le Diable et sa Grand-Mère
Conte de Grimm

Il y avait une fois une grande guerre, un roi qui avait beaucoup de soldats et des soldats qui recevaient des soldes dérisoires, dont ils ne pouvaient pas vivre. Trois d'entre eux se mirent d'accord et décidèrent de déserter.
- Si on nous attrape, on nous pendra. Qu'allons-nous faire ? dit le premier.
Et le deuxième :
- Vous voyez ce grand champ de blé. Si nous nous y cachons, personne ne nous y trouvera. L'armée n'a pas le droit d'y pénétrer et, demain, elle change de quartier.
Ils se faufilèrent dans le champ, mais l'armée ne partit pas et garda ses positions tout autour. Ils restèrent deux jours et deux nuits dans le blé. Leur faim devint telle qu'ils n'étaient pas loin de mourir. Alors ils dirent :
- À quoi nous a-t-il servi d'avoir déserté ? Nous allons périr tristement.
À ce moment-là, un dragon de feu passa dans le ciel. Il descendit vers eux et leur demanda pourquoi ils se cachaient là. Ils répondirent :
- Nous sommes trois soldats ; nous avons déserté parce que notre solde était trop basse. Mais nous allons mourir de faim si nous restons ici, ou nous pendouillerons au gibet si nous en sortons.
- Si vous acceptez de me servir pendant sept ans, dit le dragon, je vous conduirai par-dessus le gros de l'armée sans que personne puisse mettre la main sur vous.
- Nous n'avons pas le choix et il nous faut bien accepter, répondirent-ils.
Le dragon les saisit entre ses griffes, les conduisit par-delà l'armée et, loin d'elle, les posa de nouveau sur le sol. Or, le dragon n'était autre que le Diable. Il leur donna une petite cravache et dit :
- Frappez-vous avec elle ; il sortira de votre corps autant d'argent que vous en voudrez. Vous pourrez vivre en grands seigneurs, monter chevaux et rouler carrosse. Mais au bout de sept années, vous serez à moi.
Il leur présenta un livre sur lequel ils durent inscrire leurs noms.
- Avant de vous emporter, ajouta-t-il, je vous proposerai une énigme. Si vous la résolvez, vous serez libres et je ne vous tiendrai plus en ma puissance.
Le dragon s'envola. Les trois soldats se mirent à jouer de la cravache. Ils eurent de l'argent en abondance, se firent confectionner des habits de seigneurs, et voyagèrent de par le monde. Où qu'ils fussent, ils vivaient dans la joie et la félicité, roulaient carrosse et montaient chevaux, mangeaient, buvaient, mais ne commettaient pas de mauvaises actions. Le temps passa vite et quand les sept années touchèrent à leur fin, deux d'entre eux sentirent leur cœur se serrer et une grande peur les saisir. Le troisième, cependant, prenait la chose du bon côté. Il dit :
- Frères, ne craignez point ! je ne suis pas tombé de la dernière pluie ; je résoudrai l'énigme.
Ils s'en allèrent dans les champs, s'y assirent sur leur séant et les deux premiers faisaient triste figure.
Arriva une vieille femme. Elle leur demanda pourquoi ils étaient si tristes.
- Eh ! qu'est-ce que cela peut bien vous faire ? De toute façon, vous ne pouvez rien pour nous !
- Qui sait ! répondit-elle, confiez-vous à moi ; dites-moi vos tourments !
Ils lui racontèrent qu'ils avaient été les serviteurs du Diable pendant sept ans. Il leur avait procuré de l'argent à foison ; mais Ils lui avaient donné leurs signatures et ils seraient à lui si, le temps écoulé, ils ne parvenaient pas à résoudre une énigme.
La vieille dit :
- Si vous voulez vous en tirer, il faut que l'un de vous aille dans la forêt. Il arrivera à une falaise éboulée qui ressemble à une maison. Il faudra qu'il y pénètre et il y trouvera de l'aide.
Les deux soldats tristes se dirent : « Cela ne servira à rien. » Et ils restèrent là. Le troisième, en revanche, celui qui était tout joyeux, se leva et s'avança dans la forêt jusqu'à ce qu'il trouvât la falaise. Dans la fausse maison, se tenait une femme vieille comme les pierres. C'était la grand-mère du Diable. Elle lui demanda d'où il venait et ce qu'il voulait. Il lui raconta tout ce qui s'était passé et, comme il lui plaisait, elle le prit en pitié et lui promit de l'aider. Elle souleva une pierre qui cachait l'entrée d'une cave et dit :
- Cache-toi ici. Tu entendras tout ce qui se dira. Reste bien tranquille et ne t'énerve pas. Quand le dragon viendra, je lui demanderai de quelle énigme il s'agit. Il me dit tout. Toi, fais attention à ce qu'il me répondra.
À minuit, le dragon arriva et réclama son repas. La grand-mère mit la table et y apporta mets et boissons pour qu'il soit content. Et ils mangèrent et burent de concert.
Tout en conversant, elle lui demanda comment s'était passée la journée et de combien d'âmes il s'était emparé.
- Je n'ai pas eu de chance aujourd'hui, répondit-il. Mais j'ai attrapé trois soldats ; ceux-là, je les aurai sûrement.
- Eh ! trois soldats, rétorqua la vieille, ce sont des gaillards ! ils peuvent encore t'échapper.
Le Diable dit d'un ton mielleux :
- Ils sont à moi ! je vais leur soumettre une énigme qu'ils seront incapables de résoudre.
- Quel genre d'énigme ? demanda la grand-mère.
- Je vais te la dire : dans la grande mer du Nord, il y a un chat marin, mort ; ce sera le rôti que je leur offrirai. Une côte de baleine leur servira de cuillère et un vieux sabot de cheval creusé leur tiendra lieu de verre à vin. Quand le Diable s'en fut allé au lit, la grand-mère souleva la pierre et fit sortir le soldat.
- As-tu bien fait attention à tout ?
- Oui, dit-il ; j'en sais assez et je me tirerai d'affaire.
Sans bruit, il se glissa par la fenêtre et en toute hâte il rejoignit ses compagnons. Il leur conta comment la grand-mère avait éventé le piège du Diable et comment il avait appris la solution de l'énigme. Ils se sentirent tout joyeux et de bonne humeur, prirent la cravache et fabriquèrent tant d'argent qu'il en roulait de tous les côtés.
Quand les sept années furent complètement écoulées, le Diable arriva avec le livre, leur montra les signatures et dit :
- Je vais vous emmener en enfer ; on vous y servira un repas. Si vous devinez la nature du rôti qui vous sera offert, vous serez libres, et vous pourrez garder la cravache.
Alors le premier soldat commença :
- Dans la grande mer du Nord, il y a un chat marin, mort. Ce sera certainement notre rôti.
Le Diable se mit en colère, dit « hum ! hum ! hum ! » et demanda au deuxième :
- Mais qu'est-ce qui vous servira de cuillère ?
- Une côte de baleine sera notre cuillère.
Le Diable fit grise mine, grogna de nouveau par trois fois - « hum ! hum ! hum ! » et dit au troisième :
- Savez-vous aussi ce qui vous servira de verre à vin ?
- Un vieux sabot de cheval sera notre verre à vin.
Alors le Diable s'envola en poussant un grand cri. Il n'avait plus aucun pouvoir sur eux. Quant aux trois soldats, ils conservèrent la cravache, battirent monnaie autant qu'il leur plaisait et vécurent heureux jusqu'à leur mort.
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MessagePosté le: 26-07-2006 06:16    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

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MessagePosté le: 26-07-2006 07:42    Sujet du message: Répondre en citant

Est-ce que tu sais où il niche ce diable et surtout sa grand-mère ? Ca m'arrangerait bien d'avoir cette cravache ! Mais je ne dois pas être la seule, n'est-ce pas Line ?

Bonne journée à toi !

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MessagePosté le: 27-07-2006 07:35    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

VOULEZ VOUS QUE JE VOUS DISE !

VAREL est un vieux célibataire endurci. FREDERIQUE a beau s’appliquer, elle n’arrivera pas à l’avoir, comme elle aimerait qu’il soit. Jusqu’à cinquante ans il a fait comme bon lui semblait et maintenant il ne se mettra plus jamais au diapason .Elle peut toujours essayer, mais j’en doute fort.

Encore ce matin, ça a failli tourner au vinaigre. Malgrès le grand trou dans la chaussette,VAREL a trouvé le moyen de l’enfiler sous prétexte que ça ne se voyait pas dans la chaussure. Le sang de FREDERIQUE n’a fait qu’un seul tour, elle était prête à exploser . Voila que ça recommence. ! Il suffit que tu fasse un malaise au bureau et que l’on te déshabilles en voyant ce grand trou, on dira et bien Madame VAREL, c’est comme ça que l’on prend soin de son bonhomme . Tout sa va retomber sur moi, toi tu seras hors cause .Nom de chien VAREL, c’est comme ceci que tu as été élevé. Laisse ma mère hors du jeu, tu ne l’a même pas connu , c’était un ange. Mais oui on connaît l’histoire. Meilleur cuisinière, meilleure pâtissière, meilleure ménagère etc Parfaitement madame, ça c’était ma maman. Alors il n’y a que toi qu’elle a loupé dit FREDERIQUE ; en sortant de cuisine.

A midi chez les VAREL – rebelote -
VAREL tu devrais passer à table, le civet de lapin va refroidir . Je n’ai plus faim après tout ce que tu viens de me dire. Mais VAREL l’appétit vient en mangeant tu verra et c’est vraie le commissaire ne se fait pas prier. Il mange de bon cœur, même que les nouilles viennent se loger sur sa cravate. Mon dieu VAREL avec toi on n’en fini pas, regarde dans quel état tu es ? Adieu les dégats. La chemise est pleine de sauce, la nappe, la serviette, la cravate. Tu vas pouvoir te changer avant d’aller au bureau, c’est moi qui te le dis .Mais tu es pire qu’un gosse, voyons.

Tous les deux se mettent à rire, fini les engueulades pour aujourd’hui. VAREL est peut être grognon mais très souple. . Avec de gros bécots notre ami le commissaire se laisse tourner autour du petit doigt. FREDERIQUE connais bien, son époux, c’est pour ça qu’elle en profite.

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MessagePosté le: 27-07-2006 07:41    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


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MessagePosté le: 27-07-2006 07:46    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Les souliers au bal usés

Conte de Grimm

Le roi avait douze filles, plus belles les unes que les autres. Elles dormaient ensemble dans une vaste pièce, leurs lits étaient alignés côte à côte, et chaque soir, dès qu'elles étaient couchées, le roi refermait la porte et poussait le verrou. Or, le roi constatait tous les matins, après avoir ouvert la porte, que les princesses avaient des souliers usés par la danse. Personne n'était capable d'élucider le mystère. Le roi proclama alors que celui qui trouverait où dansaient les princesses toutes les nuits, pourrait choisir une de ses filles pour épouse et deviendrait roi après sa mort. Mais le prétendant qui, au bout de trois jours et trois nuits, n'aurait rien découvert, aurait la tête coupée.
Bientôt, un prince, voulant tenter sa chance, se présenta. il fut très bien accueilli, et le soir on l'accompagna dans la chambre contiguë à la chambre à coucher des filles royales. On lui prépara son lit et le prince n'avait plus qu'à surveiller les filles pour découvrir où elles allaient danser ; et pour qu'elles ne puissent rien faire en cachette, la porte de la chambre à coucher resta ouverte.
Mais les paupières du prince s'alourdirent tout à coup et il s'endormit. Lorsqu'il se réveilla le matin, il ne put que constater que les princesses avaient été au bal et avaient dansé toutes les douze : leurs souliers rangés sous leurs lits étaient complètement usés. Les deuxième et troisième soirs il n'en fut pas autrement et le lendemain, le prince eut la tête coupée.
Par la suite, de nombreux garçons encore avaient visité le palais, mais tous payèrent leur courage de leur vie. Puis, un jour, un soldat pauvre et blessé qui ne pouvait plus servir dans l'armée, marcha vers la ville où siégeait le roi. Sur son chemin, il rencontra une vieille femme qui lui demanda où il allait.
- Je ne sais pas bien moi-même, répondit le soldat, et il ajouta en plaisantant :J'aurais bien envie de découvrir où toutes ces princesses dansent toutes les nuits !
- Ce n'est pas si difficile, dit la vieille femme, il faudrait que tu ne boives pas le vin qu'ils vont te servir et que tu fasses semblant de dormir d'un sommeil de plomb.
Puis, elle lui tendit une cape en disant :
- Si tu mets cette cape, tu deviendras invisible et tu pourras ainsi épier les douze danseuses.
Fort de ces bons conseils, le soldat se mit sérieusement à envisager d'aller au palais. Il prit son courage à deux mains, se présenta devant le roi et se déclara prêt à relever le défi. Il fut accueilli avec autant de soins que ses prédécesseurs et fut même revêtu d'un habit princier. Le soir venu, tout le monde se prépara à aller se coucher et le soldat fut amené dans l'antichambre des filles royales. Avant qu'il ne se couche, la princesse aînée entra, lui apportant une coupe de vin. Or, le soldat avait auparavant attaché sous son menton un petit tuyau ; il laissa le vin couler à l'intérieur et n'en avala donc pas une goutte. Il se coucha, puis il attendit un peu avant de se mettre à ronfler comme s'il dormait profondément.
Dès que les princesses l'entendirent, elles se mirent à rire et l'aînée dit :
- Quel dommage de risquer sa vie ainsi !
Elles se levèrent, ouvrirent les armoires, en sortirent des robes superbes et commencèrent à se faire belles devant la glace ; elles sautillaient, se réjouissant par avance de la soirée qui les attendait. Mais la plus jeune s'inquiéta :
- Vous vous réjouissez, mais moi j'ai comme un pressentiment. Un malheur nous attend.
- Ne sois pas bête, dit l'aînée, balayant ses soucis, tu es toujours inquiète. As-tu déjà oublié combien de princes nous ont déjà surveillées en vain ? Et le soldat à côté n'a même pas eu besoin de la potion pour s'endormir. Ce pauvre bougre ne se réveillera pas quoiqu'il arrive.
Néanmoins, lorsque les douze princesses eurent fini de s'habiller, elles allèrent jeter un coup d'œil sur le soldat. Il avait les yeux fermés, respirait régulièrement et ne bougeait pas ; elles en conclurent qu'il n'y avait n'en à craindre. L'aînée s'approcha de son lit et frappa. Le lit s'effaça aussitôt pour laisser place à un escalier qui s'enfonçait sous la terre et les sœurs descendirent par ce passage. L'aînée ouvrait la marche, les autres la suivaient, l'une après l'autre. Le soldat avait tout vu et n'hésita pas longtemps : il jeta la cape sur ses épaules et se mit à descendre derrière la benjamine. Au milieu de l'escalier, il marcha un peu sur sa jupe ; la princesse eut peur et s'écria :
- Qu'est-ce que c'est ? Qui est-ce qui tient ma robe ?
- Que tu es bête ! la fit taire l'aînée, tu as dû juste t'accrocher à un clou.
Elles descendirent tout en bas pour se retrouver dans une allée merveilleuse. Les feuilles des arbres y étaient en argent, elles brillaient et scintillaient.
- Il faut que je garde une preuve, décida le soldat.
Il cassa une petite branche, mais l'arbre craqua très fort.
- Il se passe quelque chose s'écria, anxieuse, la plus jeune princesse. Avez-vous entendu ce bruit ?
Mais l'aînée la calma :
- Ce sont des coups de canon. Nos princes se réjouissent que nous allions bientôt les délivrer.
Elles avancèrent dans une autre allée où les feuilles étaient en or, et finalement elles entrèrent dans une allée où sur les arbres de vrais diamants étincelaient. Le soldat arracha une petite branche dans l'allée d'or et dans celle aux diamants et à chaque fois un craquement retentit. La plus jeune des princesses avait peur et sursautait à chaque fois ; mais l'aînée persistait à dire qu'il s'agissait bien des coups de canon en leur honneur.
Elles continuèrent leur chemin lorsqu'elles arrivèrent à un lac ; près de la rive voguaient douze barques et dans chacune d'elles se tenait un très beau prince. Les douze princes attendaient leurs douze princesses. Chacun en prit une dans sa barque. Le soldat s'assit près de la plus jeune.
- Je ne comprends pas, s'étonna le prince, la barque me semble aujourd'hui plus lourde que d'habitude. je dois ramer de toutes mes forces pour avancer.
- Ça doit être la chaleur ou l'orage, estima la petite princesse, je me sens moi aussi toute moite.
Sur l'autre rive brillait un palais magnifique, tout illuminé, et une musique très gaie s'en échappait. Le roulement des tambours et le son des trompettes résonnaient à la surface de l'eau. Les princes et les princesses accostèrent et entrèrent dans le palais, puis chaque prince invita la princesse de son choix à danser. Le soldat, toujours invisible, dansa avec eux, et chaque fois qu'une princesse prenait une coupe dans la main, il buvait le vin qu'elle contenait avant que la princesse ne pût approcher la coupe de ses lèvres. La plus jeune princesse en était toute retournée mais l'aînée était toujours là pour la rassurer.
Ils dansèrent toute la nuit, jusqu'à trois heures du matin ; à ce moment les semelles des souliers des princesses étaient déjà usées et elles durent s'arrêter. Les princes les ramenèrent sur l'autre rive, le soldat s'étant cette fois-ci assis à côté de l'aînée. Les princesses firent leurs adieux aux princes et promirent de revenir. Le soldat les devança en montant les marches, sauta dans son lit et lorsque les douze princesses fatiguées arrivèrent en haut à petits pas, dans la chambre un ronflement très fort résonnait déjà.
Les princesses l'ayant entendu, se dirent :
- Avec celui-là, il n'y a rien à craindre.
Et elles se déshabillèrent, rangèrent leurs belles robes dans les armoires, leurs souliers usés sous les lits et elles se couchèrent.
Le lendemain matin, le soldat décida de ne rien dire. Il avait envie d'aller au moins une fois encore avec elles pour être témoin de leurs étonnantes réjouissances. Il suivit donc les princesses la deuxième et la troisième nuit et tout se passa exactement comme la première fois ; les princesses dansèrent jusqu'à ce que leurs souliers soient usés jusqu'à la corde. La troisième nuit, le soldat emporta une coupe comme preuve.
Vint l'instant où le soldat dut donner la réponse au roi. Il mit dans sa poche les trois petites branches ainsi que la coupe, et il se présenta devant le trône. Les douze princesses se tenaient derrière la porte pour écouter ce qu'il allait dire.
Le roi demanda d'emblée :
- Où mes douze filles dansent-elles pour user tant leurs souliers ?
- Dans un palais qui est sous terre, répondit le soldat. Elles y dansent avec douze princes.
Et il se mit à raconter comment tout cela se passait ; et il montra les preuves. Le roi appela ses filles et leur demanda si le soldat avait dit la vérité. Les princesses, voyant que leur secret était découvert et qu'il ne servait à rien de nier, durent, bon gré mal gré, reconnaître les faits.
Lorsqu'elles avouèrent, le roi demanda au soldat laquelle des douze princesses il souhaitait épouser.
- Je ne suis plus un jeune homme, dit le soldat, donnez-moi votre fille aînée.
Les noces eurent lieu le jour même et le roi promit au soldat qu'après sa mort il deviendrait roi. Et les princes sous la terre furent à nouveau ensorcelés jusqu'à ce que se soient écoulées autant de nuits qu'ils en avaient passé à danser avec les princesses.
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MessagePosté le: 27-07-2006 08:11    Sujet du message: canet de line Répondre en citant

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MessagePosté le: 27-07-2006 23:38    Sujet du message: Répondre en citant

Coucou Line,

On sait où te retrouver !
Very Happy

Tu n'as pas trop chaud ?

Tu supportes bien ?

Bisous.
Very Happy
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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
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MessagePosté le: 28-07-2006 06:54    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

coucou annick coucou Pryska , coucou a tous bonne journée
BISOUS

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VAREL QUEL RALEUR !


Sur le chemin du bureau, VAREL ne finit pas de secouer sa tête. Ah non trop c’est trop ma fille, aujourd’hui tu as dépassé les bornes Moi le fameux commissaire de police VAREL respecté par le monde entier, te rabaisser comme tu viens de le faire, au grand jamais je ne te le pardonnerai. Pourquoi s’être mis à hurler dans l’appartement. ? Tous nos voisins on dû l’entendre. C’est vrai, elle s’est excusée pour ça. Il parait que c’était sa soupape qui avait lâché oui mais tout de même.


Elle m’a analysé de tous les côtés. D’après ma femme, je suis vieux jeu, rustre, égoïste, maladroit et placide. Tous ça pour une seule personne, ça fait beaucoup. Bon essayons de penser à autre chose. Viens mon chien, FABIEN au bureau derrière son gros paquet de dossiers nous attend. Simple question de routine. Elémentaire mon cher WATTSON dirait SCHERLOCK HOLMES

Son café l’attend et quelques minutes de silence lui permettent de faire le vide dans sa tête. Sa bourgeoise est maintenant comme dans un épais brouillard, il commence à prendre le dessus. Tu ne perds rien pour attendre, à midi nous en reparlerons. La matinée se termine sans incident et notre bon VAREL est plutôt bien luné, par rapport à ce matin.



Il est midi ; l’heure du déjeuner. Viens mon gros chien, ne laissons pas attendre FREDERIQUE allons manger. Toute sa grande colère s’est dissipée, il n’en parle plus

VAREL et alors que vas-tu lui dire à ta femme ?

VAREL et alors !

VAREL ne dit rien, il s’installe et il mange.

Voila une petite partie du caractère de notre ami VAREL.

LE RESTE SERA DEVOILE dans un prochain numéro. LINE
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MessagePosté le: 28-07-2006 07:09    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

conte freres grimm



Le serpent blanc
Conte des frères Grimm

Il y a maintenant fort longtemps que vivait un roi dont la sagesse était connue dans tout son royaume. On ne pouvait rien lui cacher, il semblait capter dans les airs des nouvelles sur les choses les plus secrètes. Ce roi avait une étrange habitude : tous les midis, alors que la grande table était desservie et qu'il n'y avait plus personne dans la salle, son serviteur fidèle lui apportait un certain plat. Or, ce plat était recouvert, et le valet lui-même ignorait ce qu'il contenait ; personne d'ailleurs ne le savait, car le roi ne soulevait le couvercle et ne commençait à manger que lorsqu'il était seul. Pendant longtemps cela se passa ainsi. Mais un jour, le valet, ne sachant plus résister à sa curiosité, emporta le plat dans sa chambrette et referma soigneusement la porte derrière lui. Il souleva le couvercle et vit un serpent blanc au fond du plat. Cela sentait bon et il eut envie d'y goûter. N'y tenant plus, il en coupa un morceau et le porta à sa bouche. Mais à peine sentit-il le morceau sur sa langue qu'il entendit gazouiller sous la fenêtre. Il s'approcha, écouta et se rendit compte qu'il s'agissait de moineaux qui se racontaient ce qu'ils avaient vu dans les champs et dans les forêts. Le fait d'avoir goûté au serpent lui avait donné la faculté de comprendre le langage des animaux.
Ce jour-là, justement, la reine perdit sa plus belle bague, et les soupçons se portèrent sur le valet qui avait la confiance du roi et avait donc accès partout. Le roi le fit appeler, le rudoya et menaça de le condamner s'il ne démasquait pas le coupable avant le lendemain matin. Le jeune homme jura qu'il était innocent mais le roi ne voulut rien entendre et le renvoya.
Le valet, effrayé et inquiet, descendit dans la cour où il commença à se demander comment il pourrait bien faire pour s'en tirer. Il y avait là, sur le bord du ruisseau, des canards qui se reposaient en discutant à voix basse tout en lissant leurs plumes avec leur bec. Le valet s'arrêta pour écouter. Les canards se racontaient où ils avaient pataugé ce matin-là et quelles bonnes choses ils avaient trouvées à manger puis l'un d'eux se plaignit :
- J'ai l'estomac lourd car j'ai avalé par mégarde une bague qui était sous la fenêtre de la reine.
Le valet l'attrapa aussitôt, le porta dans la cuisine et dit au cuisinier :
- Saigne ce canard, il est déjà bien assez gras.
- D'accord, répondit le cuisinier en le soupesant. Il n'a pas été fainéant et il s'est bien nourri ; il devait depuis longtemps s'attendre à ce qu'on le mette dans le four.
Il le saigna et trouva, en le vidant, la bague de la reine.
Le valet put ainsi facilement prouver son innocence au roi. Celui-ci se rendit compte qu'il avait blessé son valet fidèle et voulut réparer son injustice ; il promit donc au jeune homme de lui accorder une faveur et la plus haute fonction honorifique à la cour, que le valet choisirait.
Le valet refusa tout et demanda seulement un cheval et de l'argent pour la route, car il avait envie de partir à la découverte du monde. Aussi se mit-il en route dès qu'il eut reçu ce qu'il avait demandé.
Un jour, il passa près d'un étang où trois poissons, qui s'étaient pris dans les roseaux, étaient en train de suffoquer. On dit que les poissons sont muets, et pourtant le valet entendit leur complainte qui disait qu'ils ne voulaient pas mourir si misérablement. Le jeune homme eut pitié d'eux ; il descendit de son cheval et rejeta les trois poissons prisonniers dans l'eau. Ceux-ci recommencèrent à frétiller gaiement, puis ils sortirent la tête de l'eau et crièrent :
- Nous n'oublierons pas que tu nous as sauvés et te revaudrons cela un jour.
Le valet continua à galoper et eut soudain l'impression d'entendre une voix venant du sable foulé par son cheval. Il tendit l'oreille et entendit le roi des fourmis se lamenter :
- Oh, si les gens voulaient faire un peu plus attention et tenaient leurs animaux maladroits à l'écart ! Ce cheval stupide piétine avec ses lourds sabots mes pauvres serviteurs !
Le jeune homme s'écarta aussitôt et le roi des fourmis cria :
- Nous n'oublierons pas et te revaudrons cela un jour !
Le chemin mena le valet dans la forêt où il vit un père corbeau et une mère corbeau en train de jeter tous leurs petits du nid.
- Allez-vous-en, sacripants, croassèrent-ils, nous n'arrivons plus à vous nourrir vous êtes déjà assez grands pour vous trouver à manger tout seuls !
Les pauvres petits, qui s'agitaient par terre en battant des ailes, piaillèrent :
- Comment pourrions-nous, pauvres petits que nous sommes, subvenir à nos besoins alors que nous ne savons même pas voler ! Nous allons mourir de faim !
Le jeune homme descendit aussitôt de son cheval, le transperça de son épée et l'abandonna aux jeunes corbeaux pour qu'ils aient de quoi se nourrir. Les petits s'approchèrent et, après s'être rassasiés, crièrent :
- Nous ne t'oublierons pas et te revaudrons cela un jour !
Le valet fut désormais obligé de continuer sa route à pied. Il marcha et marcha et, après une longue marche, il arriva dans une grande ville dont les rues étaient très peuplées et très animées. Soudain, un homme arriva à cheval et annonça que l'on cherchait un époux pour la princesse royale, mais que celui qui voudrait l'épouser devrait passer une épreuve difficile et, s'il échouait, il devrait payer de sa vie. De nombreux prétendants s'y étaient déjà essayés et tous y avaient péri.
Mais le jeune homme, lorsqu'il eut l'occasion de voir la princesse, fut si ébloui de sa beauté qu'il en oublia tous les dangers. Il se présenta donc comme prétendant devant le roi.
On l'emmena immédiatement au bord de la mer et on jeta sous ses yeux un anneau d'or dans les vagues. Puis, le roi lui ordonna de ramener l'anneau du fond de la mer, et ajouta :
- Si tu émerges de l'eau sans l'anneau, les vagues te rejetteront sans cesse jusqu'à ce que tu périsses.
Tous plaignirent le jeune homme et s'en allèrent. Seul, debout sur la plage, le valet se demanda ce qu'il allait bien pouvoir faire, lorsqu'il vit soudain trois poissons s'approcher de lui. C'étaient les poissons auxquels il avait sauvé la vie. Le poisson du milieu portait dans sa gueule un coquillage qu'il déposa aux pieds du jeune homme. Celui-ci le prit, l'ouvrit et y trouva l'anneau d'or.
Heureux, il le porta au roi, se réjouissant d'avance de la récompense. Or, la fille du roi était très orgueilleuse et, dès qu'elle eut appris que son prétendant n'était pas de son rang, elle le méprisa et exigea qu'il subît une nouvelle épreuve. Elle descendit dans le jardin et, de ses propres mains, elle répandit dans l'herbe dix sacs de millet.
- Tu devras ramasser ce millet ! ordonna-t-elle. Que ces sacs soient remplis avant le lever du soleil ! Et pas un seul grain ne doit manquer !
Le jeune homme s'assit dans l'herbe et se demanda comment il allait pouvoir s'acquitter de cette nouvelle tâche. Ne trouvant pas de solution, il resta assis en attendant tristement l'aube et la mort.
Or, dès que les premiers rayons de soleil éclairèrent le jardin, il vit devant lui les dix sacs de millet remplis à ras. Ils étaient rangés les uns à côté des autres et pas un grain ne manquait. Le roi des fourmis était venu la nuit avec des milliers de ses serviteurs et les fourmis reconnaissantes avaient rassemblé tout le millet avec infiniment de soin et en avaient rempli les sacs.
La princesse descendit elle-même dans le jardin et constata avec stupéfaction que son prétendant avait rempli sa tâche. Ne sachant pourtant toujours pas maîtriser son cœur plein d'orgueil, elle déclara :
- Il a su passer les deux épreuves, mais je ne serai pas sa femme tant qu'il ne m'aura pas apporté une pomme de l'Arbre de Vie.
Le jeune homme ignorait où poussait un tel arbre, mais il décida de marcher là où ses jambes voudraient bien le porter, sans trop d'espoir de trouver l'arbre en question. Il traversa trois royaumes et il arriva un soir dans une forêt. Il s'assit au pied d'un arbre pour se reposer un peu lorsqu'il entendit un bruissement dans les branches au-dessus de sa tête et une pomme d'or tomba dans sa main. Au même moment, trois corbeaux se posèrent sur ses genoux et dirent :
- Nous sommes les trois jeunes corbeaux que tu as sauvés de la famine. Nous avons appris que tu étais en quête de la pomme d'or et c'est pourquoi nous avons traversé la mer et sommes allés jusqu'au bout du monde où se trouve l'Arbre de Vie pour t'apporter cette pomme.
Le jeune homme, le cœur joyeux, prit le chemin du retour et remit la pomme d'or à la belle princesse qui ne pouvait plus se dérober. Ils coupèrent la pomme de Vie en deux, la mangèrent ensemble et, à cet instant, le cœur de la princesse s'enflamma d'amour pour le jeune homme. Ils s'aimèrent et vécurent heureux jusqu'à un âge très avancé.
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MessagePosté le: 28-07-2006 07:24    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


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MessagePosté le: 29-07-2006 06:32    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

VISITE NOCTURNE !


Par une belle nuit d’été en pleine campagne, une grande tache noire apparaît dans le ciel. Les étoiles filantes ne cessent de tomber et un grand vol de chauves-souris se dirigeait vers le donjon d’un petit manoir. C’est de mauvais augure ! Au loin une chouette hulule dans la nuit.

Il est presque minuit lorsqu’un qu’un moine actionne la grande cloche du portail. Un visiteur ou un passant fatigué d’un long voyage et demandant le gîte. Il est habillé d’une soutane à capuchon et de sandalettes. Sans bagages, juste dans les mains un bréviaire et une croix, il attend patiemment qu’on veuille bien lui ouvrir.


Cet endroit est plutôt lugubre et cette vieille bâtisse sans cachet enfouie sous le lierre à l’air du château de la belle au bois dormant. Elle est habitée par une personne invalide, un monsieur et son personnel. Le châtelain rejoint sa chambre de bonne heure le soir et c’est une petite servante, qui prend soin de lui

Enfin des pas résonnent et des bruits de chaînes se font entendre. Le portail s’ouvre laissant passer la tête chauve d’un petit laquais qui fait le signe de croix en voyant le moine. Je viens de très loin dit ce dernier, auriez vous une petite place dans vos écuries, un peu de foin ferait mon affaire. Je veux bien dit le serviteur, mais monsieur n’a pas le droit de savoir car cela me coûterait ma place. Attendez dit le moine, un bol de soupe je ne dirais pas non, ça fait deux jours je n’ai pas mangé. Malgré l’interdiction de son maître, le valet prépare un gîte dans les écuries pour le visiteur. Faites une prière pour moi mon père afin que monsieur ne sache rien, sinon j’irai comme vous au gré du vent parcourir le pays.

Une heure après tout est calme tout est silencieux, sauf le moine qui a du mal à s’endormir et pour cause. Le cachet qu’il a pris pour rester réveillé fait son effet. Il se lève et rôde autour du château et de la porte centrale, par laquelle il a été accueilli. Au moment ou le valet a ouvert la porte, il n’a pas oublié de coincer quelques pages de son missel dans la serrure.

Le faux moine rentre dans le vestibule et il n’a que l’embarras du choix. Des tableaux, des porcelaines, des bougeoirs et des petits tapis, le tout d’une grande valeur, des objets uniques
ont été dérobes cette nuit là par le visiteur nocturne

Grande fut la surprise le lendemain du valet lorsque l’écurie était vide et ce beau butin envolé.
On n’a jamais su par quel moyen le voleur a bien pu s’introduire dans le manoir et subtiliser ces objets de maître. Le valet s’est bien gardé de le signaler.

Ne faites pas trop vite confiance, même pas à un moine. LINE
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MessagePosté le: 29-07-2006 06:47    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

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MessagePosté le: 29-07-2006 07:03    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

conte freres grimm


six frères cygnes
Conte de Grimm

Un jour, un roi chassait dans une grande forêt. Et il y mettait tant de cœur que personne, parmi ses gens, n'arrivait à le suivre. Quand le soir arriva, il s'arrêta et regarda autour de lui. Il s'aperçut qu'il avait perdu son chemin. Il chercha à sortir du bois, mais ne put y parvenir. Il vit alors une vieille femme au chef branlant qui s'approchait de lui. C'était une sorcière.
- Chère dame , lui dit-il , ne pourriez-vous pas m'indiquer le chemin qui sort du bois ?
- Oh ! si, monsieur le roi, répondit-elle. je le puis. Mais à une condition. Si vous ne la remplissez pas, vous ne sortirez jamais de la forêt et vous y mourrez de faim.
- Quelle est cette condition ? demanda le roi.
- J'ai une fille, dit la vieille, qui est si belle qu'elle n'a pas sa pareille au monde. Elle mérite de devenir votre femme. Si vous en faites une reine, je vous montrerai le chemin.
Le roi avait si peur qu'il accepta et la vieille le conduisit vers sa petite maison où sa fille était assise au coin du feu. Elle accueillit le roi comme si elle l'avait attendu et il vit qu'elle était vraiment très belle. Malgré tout, elle ne lui plut pas et ce n'est pas sans une épouvante secrète qu'il la regardait. Après avoir fait monter la jeune fille auprès de lui sur son cheval, la vieille lui indiqua le chemin et le roi parvint à son palais où les noces furent célébrées.
Le roi avait déjà été marié et il avait eu de sa première femme sept enfants, six garçons et une fille, qu'il aimait plus que tout au monde. Comme il craignait que leur belle-mère ne les traitât pas bien, il les conduisit dans un château isolé situé au milieu d'une forêt. Il était si bien caché et le chemin qui y conduisait était si difficile à découvrir qu'il ne l'aurait pas trouvé lui-même si une fée ne lui avait offert une pelote de fil aux propriétés merveilleuses. Lorsqu'il la lançait devant lui, elle se déroulait d'elle-même et lui montrait le chemin. Le roi allait cependant si souvent auprès de ses chers enfants que la reine finit par remarquer ses absences. Curieuse, elle voulut savoir ce qu'il allait faire tout seul dans la forêt. Elle donna beaucoup d'argent à ses serviteurs. Ils lui révélèrent le secret et lui parlèrent de la pelote qui savait d'elle-même indiquer le chemin. Elle n'eut de cesse jusqu'à ce qu'elle eût découvert où le roi serrait la pelote. Elle confectionna alors des petites chemises de soie blanche et, comme sa mère lui avait appris l'art de la sorcellerie, elle y jeta un sort. Un jour que le roi était parti à la chasse, elle s'en fut dans la forêt avec les petites chemises. La pelote lui montrait le chemin. Les enfants, voyant quelqu'un arriver de loin, crurent que c'était leur cher père qui venait vers eux et ils coururent pleins de joie à sa rencontre. Elle jeta sur chacun d'eux l'une des petites chemises et, aussitôt que celles-ci eurent touché leur corps, ils se transformèrent en cygnes et s'envolèrent par-dessus la forêt. La reine, très contente, repartit vers son château, persuadée qu'elle était débarrassée des enfants. Mais la fille n'était pas partie avec ses frères et ne savait pas ce qu'ils étaient devenus.
Le lendemain, le roi vint rendre visite à ses enfants. Il ne trouva que sa fille.
- Où sont tes frères ? demanda-t-il.
- Ah ! cher père, répondit-elle, ils sont partis et m'ont laissée toute seule.
Elle lui raconta qu'elle avait vu de sa fenêtre comment ses frères transformés en cygnes étaient partis en volant au-dessus de la forêt et lui montra les plumes qu'ils avaient laissé tomber dans la cour. Le roi s'affligea, mais il ne pensa pas que c'était la reine qui avait commis cette mauvaise action. Et comme il craignait que sa fille ne lui fût également ravie, il voulut l'emmener avec lui. Mais elle avait peur de sa belle-mère et pria le roi de la laisser une nuit encore dans le château de la forêt.
La pauvre jeune fille pensait : « je ne resterai pas longtemps ici, je vais aller à la recherche de mes frères. » Et lorsque la nuit vint, elle s'enfuit et s'enfonça tout droit dans la forêt. Elle marcha toute la nuit et encore le jour suivant jusqu'à ce que la fatigue l'empêchât d'avancer. Elle vit alors une hutte dans laquelle elle entra ; elle y trouva six petits lits. Mais elle n'osa pas s'y coucher. Elle se faufila sous l'un deux, s'allongea sur le sol dur et se prépara au sommeil. Mais, comme le soleil allait se coucher, elle entendit un bruissement et vit six cygnes entrer par la fenêtre. Ils se posèrent sur le sol, soufflèrent l'un sur l'autre et toutes leurs plumes s'envolèrent. Leur peau apparut sous la forme d'une petite chemise. La jeune fille les regarda bien et reconnut ses frères. Elle se réjouit et sortit de dessous le lit. Ses frères ne furent pas moins heureux qu'elle lorsqu'ils la virent. Mais leur joie fut de courte durée.
- Tu ne peux pas rester ici, lui dirent-ils, nous sommes dans une maison de voleurs. S'ils te trouvent ici quand ils arriveront, ils te tueront.
- Vous ne pouvez donc pas me protéger ? demanda la petite fille.
- Non ! répondirent-ils, car nous ne pouvons quitter notre peau de cygne que durant un quart d'heure chaque soir et, pendant ce temps, nous reprenons notre apparence humaine. Mais ensuite, nous redevenons des cygnes.
La petite fille pleura et dit :
- Ne pouvez-vous donc pas être sauvés ?
- Ah, non, répondirent-ils, les conditions en sont trop difficiles. Il faudrait que pendant six ans tu ne parles ni ne ries et que pendant ce temps tu nous confectionnes six petites chemises faites de fleurs. Si un seul mot sortait de ta bouche, toute ta peine aurait été inutile.
Et comme ses frères disaient cela, le quart d'heure s'était écoulé et, redevenus cygnes, ils s'en allèrent par la fenêtre.
La jeune fille résolut cependant de sauver ses frères, même si cela devait lui coûter la vie. Elle quitta la hutte, gagna le centre de la forêt, grimpa sur un arbre et y passa la nuit. Le lendemain, elle rassembla des fleurs et commença à coudre. Elle n'avait personne à qui parler et n'avait aucune envie de rire. Elle restait assise où elle était et ne regardait que son travail. Il en était ainsi depuis longtemps déjà, lorsqu'il advint que le roi du pays chassa dans la forêt et que ses gens s'approchèrent de l'arbre sur lequel elle se tenait . Ils l'appelèrent et lui dirent :
- Qui es-tu ?
Elle ne répondit pas.
- Viens, lui dirent-ils, nous ne te ferons aucun mal.
Elle secoua seulement la tête. Comme ils continuaient à la presser de questions, elle leur lança son collier d'or, espérant les satisfaire. Mais ils n'en démordaient pas. Elle leur lança alors sa ceinture ; mais cela ne leur suffisait pas non plus. Puis sa jarretière et, petit à petit, tout ce qu selle avait sur elle et dont elle pouvait se passer, si bien qu'il ne lui resta que sa petite chemise. Mais les chasseurs ne s'en contentèrent pas. Ils grimpèrent sur l'arbre, se saisirent d'elle et la conduisirent au roi. Le roi demanda :
- Qui es-tu ? Que fais-tu sur cet arbre ?
Elle ne répondit pas. Il lui posa des questions dans toutes les langues qu'il connaissait, mais elle resta muette comme une carpe. Comme elle était très belle, le roi en fut ému et il s'éprit d'un grand amour pour elle. Il l'enveloppa de son manteau, la mit devant lui sur son cheval et l'emmena dans son château. Il lui fit donner de riches vêtements et elle resplendissait de beauté comme un soleil. Mais il était impossible de lui arracher une parole. A table, il la plaça à ses côtés et sa modestie comme sa réserve lui plurent si fort qu'il dit :
- Je veux l'épouser, elle et personne d'autre au monde.
Au bout de quelques jours, il se maria avec elle. Mais le roi avait une mère méchante, à laquelle ce mariage ne plaisait pas. Elle disait du mal de la jeune reine. « Qui sait d'où vient cette folle, disait-elle. Elle ne sait pas parler et ne vaut rien pour un roi. » Au bout d'un an, quand la reine eut un premier enfant, la vieille le lui enleva et, pendant qu'elle dormait, elle lui barbouilla les lèvres de sang. Puis elle se rendit auprès du roi et accusa sa femme d'être une mangeuse d'hommes. Le roi ne voulut pas la croire et n'accepta pas qu'on lui lit du mal. Elle, cependant, restait là, cousant ses chemises et ne prêtant attention à rien d'autre. Lorsqu'elle eut son second enfant, un beau garçon, la méchante belle-mère recommença, mais le roi n'arrivait pas à la croire. Il dit : « Elle est trop pieuse et trop bonne pour faire pareille chose. Si elle n'était pas muette et pouvait se défendre, son innocence éclaterait. » Mais lorsque la vieille lui enleva une troisième fois son enfant nouveau-né et accusa la reine qui ne disait pas un mot pour sa défense, le roi ne put rien faire d'autre que de la traduire en justice et elle fut condamnée à être brûlée vive.
Quand vint le jour où le verdict devait être exécuté, c'était également le dernier des six années au cours desquelles elle n'avait le droit ni de parler ni de rire et où elle pourrait libérer ses frères chéris du mauvais sort. Les six chemises étaient achevées. Il ne manquait que la manche gauche de la sixième. Quand on la conduisit à la mort, elle plaça les six chemises sur son bras et quand elle fut en haut du bûcher, au moment où le feu allait être allumé, elle regarda autour d'elle et vit que les six cygnes arrivaient en volant. Elle comprit que leur délivrance approchait et son coeur se remplit de joie. Les cygnes s'approchèrent et se posèrent auprès d'elle de sorte qu'elle put leur lancer les chemises. Dès qu'elles les atteignirent, les plumes de cygnes tombèrent et ses frères se tinrent devant elle en chair et en os, frais et beaux. Il ne manquait au plus jeune que le bras gauche. À la place, il avait une aile de cygne dans le dos. Ils s'embrassèrent et la reine s'approcha du roi complètement bouleversé, commença à parler et dit :
- Mon cher époux, maintenant j'ai le droit de parler et de te dire que je suis innocente et que l'on m'a faussement accusée.
Et elle lui dit la tromperie de la vieille qui lui avait enlevé ses trois enfants et les avait cachés. Pour la plus grande joie du roi, ils lui furent ramenés et, en punition, la méchante belle-mère fut attachée au bûcher et réduite en cendres. Pendant de nombreuses années, le roi, la reine et ses six frères vécurent dans le bonheur et la paix.
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MessagePosté le: 29-07-2006 12:09    Sujet du message: Répondre en citant

je viens de line tes contes de grim line.........quel courage tu as,
c'est magique pour les enfants, merci à toi ........... Very Happy
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uston8



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MessagePosté le: 29-07-2006 20:46    Sujet du message: Répondre en citant

bonsoir line moi j'ai une affection particuliére pour ton commissaire et sa dulcinée ,elle raconte l'histoire de beaucoup, la complicité entre deux être ,merci je surveille la suite de son histoire.J'espére que tu n'as pas trop chaud ,la charente a retrouvé la fraicheur pour diner dehors chez mes parents on a mis une petite veste ,on était fort surpris aprés ces journées de chaleur.bonne nuit line continue de nous charmer.
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Annick



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MessagePosté le: 29-07-2006 21:10    Sujet du message: Répondre en citant


Bonsoir Line,

On ne dépose pas un petit mot à chaque fois, mais tu sais que l'on vient.

Tu détiens le reccord de lecture !

Gros bisous.

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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
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MessagePosté le: 30-07-2006 05:45    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

UNE SURPRISE POUR LES VAREL !



Quelques jours après la disparition du chien lors d’une promenade avec VAREL, le commissaire quitte la table. Ma chérie, excuses moi j’ai très mal dormi la nuit dernière je vais aller faire une petite sieste l le temps qu’il te faudra pour ranger ta cuisine Ah ma cuisine, comme si ce n’était pas la tienne aussi. Toujours partisan du moindre effort mon gros. Vas y, si tu me cherches, je serai dans le jardin, j’ai encore quelques petites pousses à repiquer. Il s’en est bien tiré aujourd’hui, on ne lui dit pas de prendre un torchon et d’essuyer les assiettes.

A peine les pieds dans son lit, notre bon commissaire, se met à ronfle’. Et vas y personne pour le secouer et le réveiller, quelle aubaine. Quelques minutes plus tard le dormeur est réveillé par des aboiements de chien. Bon sang de bon sang, n’y a-t-il personne pour s’occuper de ce chien. Il se retourne essaye de se rendormir, mais le chien reprend de plus belle. AOUH AOUH ………

Cette bête, elle n’est pas loin. Elle doit même être dans mon jardin, allons voir. A peine VAREL a ouvert sa porte, que le chien saute sur lui. Tu vas me laisser, sale comme tu es, va trouver ton maître, un bon bain s’impose. FREDERIQUE sort de cuisine et se demande a quoi attribuer ce vacarme. VAREL à qui est ce chien ? Mais naturellement ! Tu es sale, méconnaissable ! Tu es notre toutou à nous. Comment as-tu fais pour retrouver ton chemin et d’où sors tu ? VAREL n’en crois pas ses yeux, FREDERIQUE le prend et direction salle de bain…… il en sort blanc comme neige.


Un beau matin un tout petit article sur nos amis les bêtes Un chien errant s’est fait la belle quand la SPA a voulu l’attraper dans les rues de Lyon. D’après l’état de santé de ce vagabond et la fatigue et la crasse, ce toutou aurait un gros chemin derrière lui. L’essentiel dit VAREL, c’est qu’il nous a retrouvé. Avoue ce n’était plus une vie sans lui, il a dû te manquer certainement à toi aussi. Tous les deux sont heureux comme des rois, d’avoir retrouvé leur compagnon. Une grosse épine du pied et voila !

Dorénavant tu garderas ta laisse autour du cou. Le chien ne comprend pas pourquoi il n’a plus le droit de gambader comme avant. Il regarde VAREL avec des yeux de chien battu lequel fond comme du beurre au soleil. Je te retire ta laisse, mais reste près de moi car j’ai promis à FREDERIQUE de mieux te garder cette fois ci.

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MessagePosté le: 30-07-2006 05:56    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


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MessagePosté le: 30-07-2006 06:02    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

conte freres grimm



L'oie d'or
Conte de Grimm

Il était une fois un homme qui avait trois fils. Le plus jeune avait été surnommé le Bêta et était la risée de tout le monde. Ses frères le prenaient de haut et se moquaient de lui à chaque occasion. Un jour, le fils aîné s'apprêta à aller dans la forêt pour abattre des arbres. Avant qu'il ne parte, sa mère lui prépara une délicieuse galette aux oeufs et ajouta une bouteille de vin pour qu'il ne souffre ni de faim ni de soif. Lorsqu'il arriva dans la forêt, il y rencontra un vieux gnome gris. Celui-ci le salua, lui souhaita une bonne journée et dit :
- Donne-moi un morceau de gâteau et donne-moi à boire de ton vin.
Mais le fils, qui était malin, lui répondit :
- Si je te donne de mon gâteau et te laisse boire de mon vin, il ne me restera plus rien. Passe ton chemin.
Il laissa le bonhomme là où il était, et il s'en alla. Il choisit un arbre et commença à couper ses branches, mais très vite il s'entailla le bras avec la hache. Il se dépêcha de rentrer à la maison pour se faire soigner. Ce qui était arrivé n'était pas le fait du hasard, c'était l'œuvre du petit homme.
Un autre jour, le deuxième fils partit dans la forêt. Lui aussi avait reçu de sa mère une galette et une bouteille de vin. Lui aussi rencontra le petit homme gris qui lui demanda un morceau de gâteau et une gorgée de vin. Mais le deuxième fils répondit d'une manière aussi désinvolte que son frère aîné :
- Si je t'en donne, j'en aurai moins. Passe ton chemin.
Il planta le petit homme là et s'en alla. La punition ne se fit pas attendre. Il brandit sa hache trois ou quatre fois et son tranchant le blessa à la jambe.
Peu de temps après, le Bêta dit :
- Papa, laisse-moi aller dans la forêt. Moi aussi je voudrais abattre des arbres.
- Pas question, répondit le père. Maladroit comme tu es, tu n'iras nulle part.
Mais le Bêta insista et son père finit par céder :
- Vas-y, mais s'il t'arrive quelque chose, tu recevras une belle correction.
Sa mère lui donna une galette faite d'une pâte préparée à l'eau et cuite dans les cendres et une bouteille de bière aigre. Le Bêta arriva dans la forêt et y rencontra le gnome vieux et gris, qui le salua et dit :
- Donne-moi un morceau de ton gâteau et laisse-moi boire de ton vin. J'ai faim et soif.
- Je n'ai qu'une galette sèche et de la bière aigre, répondit le Bêta, mais si cela te suffit, asseyons-nous et mangeons.
Ils s'assirent et le Bêta sortit sa galette qui soudain se transforma en un somptueux gâteau et trouva du bon vin à la place de la bière aigre. Ils mangèrent et burent, puis le vieux bonhomme dit :
- Tu as bon cœur et tu aimes partager avec les autres, c'est pourquoi je vais te faire un cadeau. Regarde le vieil arbre, là-bas. Si tu l'abats, tu trouveras quelque chose dans ses racines.
Le gnome le salua et disparut.
Le Bêta s'approcha de l'arbre et l'abattit. L'arbre tomba et le Bêta aperçut entre ses racines une oie aux plumes d'or. Il la sortit, la prit et alla dans une auberge pour y passer la nuit.
L'aubergiste avait trois filles. Celles-ci, en apercevant l'oie, furent intriguées par cet oiseau étrange. Elles auraient bien voulu avoir une des plumes d'or. « Je trouverai bien une occasion de lui en arracher une », pensa la fille aînée. Et lorsque le Bêta sortit, elle attrapa l'oie par une aile. Mais sa main resta collée à l'aile et il lui fut impossible de la détacher. La deuxième fille arriva, car elle aussi voulait avoir une plume d'or, mais dès qu'elle eut touché sa sœur, elle resta collée à elle. La troisième fille arriva avec la même idée en tête.
- Ne viens pas ici, que Dieu t'en garde ! Arrête-toi ! crièrent ses sœurs.
Mais la benjamine ne comprenait pas pourquoi elle ne devrait pas approcher, et elle se dit : « Si elles ont pu s'en approcher, pourquoi je ne pourrais pas en faire autant ? » Elle s'avança, et dès qu'elle eut touché sa sœur, elle resta collée à elle. Toutes les trois furent donc obligées de passer la nuit en compagnie de l'oie.
Le lendemain matin, le Bêta prit son oie dans les bras et s'en alla, sans se soucier des trois filles qui y étaient collées. Elles furent bien obligées de courir derrière lui, de gauche à droite, et de droite à gauche, partout où il lui plaisait d'aller. Ils rencontrèrent un curé dans les champs qui, voyant ce défilé étrange, se mit à crier :
- Vous n'avez pas honte, impudentes, de courir ainsi derrière un garçon dans les champs ? Croyez-vous que c'est convenable ?
Et il attrapa la benjamine par la main voulant la séparer des autres, mais dès qu'il la toucha il se colla à son tour et fut obligé de galoper derrière les autres.
Peu de temps après, ils rencontrèrent le sacristain. Celui-ci fut surpris de voir le curé courir derrière les filles, et cria :
- Dites donc, monsieur le curé, où courez-vous ainsi ? Nous avons encore un baptême aujourd'hui, ne l'oubliez pas !
Il s'approcha de lui et le prit par la manche et il ne put plus se détacher.
Tous les cinq couraient ainsi, les uns derrière les autres, lorsqu'ils rencontrèrent deux paysans avec des bêches qui rentraient des champs. Le curé les appela au secours, leur demandant de les détacher, lui et le sacristain. Mais à peine eurent-ils touché le sacristain que les deux paysans furent collés à leur tour. Ils étaient maintenant sept à courir derrière le Bêta avec son oie dans les bras.
Ils arrivèrent dans une ville où régnait un roi qui avait une fille si triste que personne n'avait jamais réussi à lui arracher un sourire. Le roi proclama donc qu'il donnerait sa fille à celui qui réussirait à la faire rire. Le Bêta l'apprit et aussitôt il se dirigea au palais, avec son oie et toute sa suite. Dès que la princesse aperçut ce défilé étrange, les uns courant derrière les autres, elle se mit à rire très fort.
Le Bêta réclama aussitôt le mariage, mais le roi n'avait pas envie d'un tel gendre. Il tergiversait et faisait des manières, pour déclarer finalement que le Bêta devait d'abord trouver un homme qui serait capable de boire une cave pleine de vin. Le Bêta pensa que le petit bonhomme gris serait certainement de bon conseil et consentirait peut-être à l'aider, et il partit dans la forêt. À l'endroit précis où se trouvait l'arbre abattu par le Bêta était assis un homme au visage triste. Le Bêta lui demanda ce qu'il avait.
- J'ai grand-soif, répondit l'homme, et je n'arrive pas à l'étancher. Je ne supporte pas l'eau. J'ai bu, il est vrai, un fût entier de vin, mais c'est comme si on faisait tomber une goutte sur une pierre chauffée à blanc.
- Je peux t'aider, dit le Bêta. Viens avec moi, tu verras, tu auras de quoi boire.
Il le conduisit dans la cave du roi. L'homme commença à boire le vin et il but et but jusqu'à en avoir mal au ventre. À la fin de la journée, il avait tout bu.
Le Bêta réclama de nouveau le mariage, mais le roi biaisait encore : un tel simplet, un tel dadais -comme d'ailleurs même son nom l'indiquait - pourrait-il devenir le gendre d'un roi ? Il inventa donc une nouvelle épreuve : le Bêta devrait d'abord lui amener un homme capable de manger une montagne de pain. Le Bêta n'hésita pas une seconde et partit dans la forêt. À l'endroit habituel était assis un homme, qui serrait sa ceinture avec un air très contrarié :
- J'ai mangé une charrette de pain, mais à quoi bon quand on a faim comme moi ? Mon estomac est toujours vide et je dois toujours serrer ma ceinture.
Le Bêta fut très heureux de l'apprendre et lui dit gaiement :
- Lève-toi et suis-moi ! Tu verras, tu mangeras à satiété.
Il emmena l'affamé dans la cour royale. Entre-temps, le roi fit apporter toute la farine du royaume et ordonna d'en faire une montagne de pain. L'homme de la forêt s'en approcha et se mit à manger. À la fin de la journée, il avait tout englouti. Et le Bêta, pour la troisième fois, demanda la main de la princesse. Mais le roi se déroba encore en demandant à son futur gendre de trouver un bateau qui saurait aussi bien se déplacer sur l'eau que sur la terre.
- Dès que tu me l'amèneras, le mariage aura lieu.
Le Bêta repartit dans la forêt et, là était assis le vieux gnome gris qui dit :
- J'ai bu pour toi, j'ai mangé pour toi. Et maintenant je vais te procurer ce bateau ; tout cela parce que tu as été charitable avec moi.
Et, en effet, il lui donna ce bateau qui naviguait aussi bien sur l'eau que sur la terre et le roi ne put plus lui refuser la main de sa fille.
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MessagePosté le: 30-07-2006 06:10    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


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MessagePosté le: 31-07-2006 06:35    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

VAREL ET LE VOLEUR DE CARAMELS !
URL=http://imageshack.us][/URL]

Nom d’une pipe ou sont passés mes caramels. ? FABIEN les auraient tu vu par exemple et vous brigadier, ou sont passés mes caramels, je veux mes caramels.

VAREL fait comme un dingue ce matin dans son bureau à la recherche de ses bonbons. Hier je me suis acheté 500 gr de caramels, impossible de mettre la main dessus. Je reconnais en avoir bien mangé une dizaine mais de la en avoir mangé tout le paquet, c’est un peu fort.

Malheureusement ces douceurs restent introuvables. VAREL de plus en plus en colère, n’est pas à prendre avec des gants. Il se penche sur ses vieux dossiers et essaye d’oublier sa gourmandise pour l’instant. FABIEN et le BRIGADIER ont intérêt à se tenir tranquille, dans les minutes à suivre.

Tout est calme à présent dans ce vieux bureau, poussiéreux, du commissaire. La pendule va sur midi, l’heure du déjeuner. FABIEN dit VAREL, je vous emmène un bout de chemin ?
Où voulez vous que je vous dépose ? Ce bon vieux VAREL, le voilà calmé, pour combien de temps ? Ah ces caramels, ils l’ont fait sortir de ses gonds ce matin.

Il aimerait bien en parler à sa femme, mais comme il n’a pas droit aux sucreries, a quoi bon.
il se ferait sonner les cloches

A 14heures, retour au bureau de la police :
Dans la salle d’attente un petit garçon d’environ 5 ans joue avec un polichinelle. VAREL s’approche de lui tend la main : bonjour mon petit bonhomme, qui est tu , ? Que fais tu là ?comment t’appelle tu ? Moi c’est VAREL et toi ? DIDIER monsieur. Ma maman travaille ici, elle fait le ménage et moi j’attends. pour rentrer avec elle à la maison. Ah voila, tu es un brave petit garçon. VAREL a compris, c’est le fils de la femme de ménage.


Monsieur dit le petit, tu veux un caramel. ? Un caramel, mais d’où les sort tu ? dit VAREL. Un monsieur est venu tout à l’heure et me les a donné. Un monsieur, il était comment ce monsieur, Avec un navire dessiné sur son bras et de l’autre coté un cœur. VAREL se pose la question, ou a-t-il vu ces dessins. Brusquement ça lui revient, le dernier prisonnier qu’il a interrogé ce matin dans son bureau. avait exactement ces tatouages sur ses bras. C’est lui qui les a embarqué pour les offrir au petit qui jouait dans la salle d’attente. Il recommence à crier, pas pour les caramels mais après la garde. Et la garde ? Que fait la garde ? ,


Quelle journée pour VAREL aujourd’hui Il aurait mieux fait de rester couché ce matin
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