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le CARNET DE LINE---histoire de Line
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Line



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MessagePosté le: 19-08-2006 06:20    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

conte freres grimm
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Le Vaillant petit Tailleur.



Par un beau matin d'été, un petit tailleur assis sur sa table et de fort bonne humeur, cousait de tout son coeur. Arrive dans la rue une paysanne qui crie :
- Bonne confiture à vendre ! Bonne confiture à vendre !
Le petit tailleur entendit ces paroles avec plaisir. Il passa sa tête délicate par la fenêtre et dit :
- Venez ici, chère Madame ! C'est ici qu'on vous débarrassera de votre marchandise.
La femme grimpa les trois marches avec son lourd panier et le tailleur lui fit déballer tous ses pots. Il les examina, les tint en l'air, les renifla et finalement déclara :
- Cette confiture me semble bonne. Pesez-m'en donc une demi-once, chère Madame. Même s'il y en a un quart de livre, ça ne fera rien.
La femme, qui avait espéré trouver un bon client, lui donna ce qu'il demandait, mais s'en alla bien fâchée et en grognant.
- Et maintenant, dit le petit tailleur, que Dieu bénisse cette confiture et qu'elle me donne de la force !
Il prit une miche dans le buffet, s'en coupa un grand morceau par le travers et le couvrit de confiture.
- Ça ne sera pas mauvais, dit-il. Mais avant d'y mettre les dents, il faut que je termine ce pourpoint.
Il posa la tartine à côté de lui et continua à coudre et, de joie, faisait des points de plus en plus grands. Pendant ce temps, l'odeur de la confiture parvenait jusqu'aux murs de la chambre qui étaient recouverts d'un grand nombre de mouches, si bien qu'elles furent attirées et se jetèrent sur la tartine.
- Eh ! dit le petit tailleur. Qui vous a invitées ?
Et il chassa ces hôtes indésirables. Mais les mouches, qui ne comprenaient pas la langue humaine, ne se laissèrent pas intimider. Elles revinrent plus nombreuses encore. Alors, comme on dit, le petit tailleur sentit la moutarde lui monter au nez. Il attrapa un torchon et « je vais vous en donner, moi, de la confiture ! » leur en donna un grand coup. Lorsqu'il retira le torchon et compta ses victimes, il n'y avait pas moins de sept mouches raides mortes. « Tu es un fameux gaillard », se dit-il en admirant sa vaillance. « Il faut que toute la ville le sache. »
Et, en toute hâte, il se tailla une ceinture, la cousit et broda dessus en grandes lettres - « Sept d'un coup ». « Eh ! quoi, la ville... c'est le monde entier qui doit savoir ça ! » Et son coeur battait de joie comme une queue d'agneau.
Le tailleur s'attacha la ceinture autour du corps et s'apprêta à partir dans le monde, pensant que son atelier était trop petit pour son courage. Avant de quitter la maison, il chercha autour de lui ce qu'il pourrait emporter. Il ne trouva qu'un fromage et le mit dans sa poche. Devant la porte, il remarqua un oiseau qui s'était pris dans les broussailles ; il lui fit rejoindre le fromage. Après quoi, il partit vaillamment et comme il était léger et agile, il ne ressentit aucune fatigue. Le chemin le conduisit sur une montagne et lorsqu'il en eut escaladé le plus haut sommet, il y vit un géant qui regardait tranquillement le paysage.
Le petit tailleur s'approcha bravement de lui et l'apostropha :
- Bonjour, camarade ! Alors, tu es assis là et tu admires le vaste monde ? C'est justement là que je vais pour y faire mes preuves. Ça te dirait de venir avec moi ?
Le géant examina le tailleur d'un air méprisant et dit :
- Gredin, triste individu !
- Tu crois ça, répondit le tailleur en dégrafant son manteau et en montrant sa ceinture au géant.
- Regarde là quel homme je suis !
Le géant lut : « Sept d'un coup », s'imagina qu'il s'agissait là d'hommes que le tailleur avait tués et commença à avoir un peu de respect pour le petit homme. Mais il voulait d'abord l'éprouver. Il prit une pierre dans sa main et la serra si fort qu'il en coula de l'eau.
- Fais-en autant, dit-il, si tu as de la force.
- C'est tout ? demanda le petit tailleur. Un jeu d'enfant !
Il plongea la main dans sa poche, en sortit le fromage et le pressa si fort qu'il en coula du jus.
- Hein, dit-il, c'était un peu mieux !
Le géant ne savait que dire. Il n'arrivait pas à croire le petit homme. Il prit une pierre et la lança si haut qu'on ne pouvait presque plus la voir.
- Alors, avorton, fais-en autant !
- Bien lancé, dit le tailleur ; mais la pierre est retombée par terre. Je vais t'en lancer une qui ne reviendra pas.
Il prit l'oiseau dans sa poche et le lança en l'air. Heureux d'être libre, l'oiseau monta vers le ciel et ne revint pas.
- Que dis-tu de ça, camarade ? demanda le tailleur.
- Tu sais lancer, dit le géant, mais on va voir maintenant si tu es capable de porter une charge normale.
Il conduisit le petit tailleur auprès d'un énorme chêne qui était tombé par terre et dit :
- Si tu es assez fort, aide-moi à sortir cet arbre de la forêt.
- Volontiers, répondit le petit homme, prends le tronc sur ton épaule ; je porterai les branches et la ramure, c'est ça le plus lourd.
Le géant prit le tronc sur son épaule ; le tailleur s'assit sur une branche et le géant, qui ne pouvait se retourner, dut porter l'arbre entier avec le tailleur pardessus le marché. Celui-ci était tout joyeux et d'excellente humeur. Il sifflait la chanson « Trois tailleurs chevauchaient hors de la ville» comme si le fait de porter cet arbre eût été un jeu d'enfant. Lorsque le géant eut porté l'arbre pendant quelque temps, il n'en pouvait plus et il s'écria :
- Écoute, il faut que je le laisse tomber.
Le tailleur sauta en vitesse au bas de sa branche et dit au géant :
- Tu es si grand et tu ne peux même pas porter l'arbre !
Ensemble, ils poursuivirent leur chemin. Comme ils passaient sous un cerisier, le géant attrapa le faîte de l'arbre d'où pendaient les fruits les plus mûrs, le mit dans la main du tailleur et l'invita à manger. Le tailleur était bien trop faible pour retenir l'arbre et lorsque le géant le lâcha, il se détendit et le petit homme fut expédié dans les airs. Quand il fut retombé sur terre, sans dommage, le géant lui dit :
- Que signifie cela ? tu n'as même pas la force de retenir ce petit bâton ?
- Ce n'est pas la force qui me manque, répondit le tailleur. Tu t'imagines que c'est ça qui ferait peur à celui qui en a tué sept d'un coup ? J'ai sauté par-dessus l'arbre parce qu'il y a des chasseurs qui tirent dans les taillis. Saute, toi aussi, si tu le peux !
Le géant essaya, n'y parvint pas et resta pendu dans les branches de sorte que, cette fois encore, ce fut le tailleur qui gagna.
Le géant lui dit :
- Si tu es si vaillant, viens dans notre caverne pour y passer la nuit avec nous. Le petit tailleur accepta et l'accompagna. Lorsqu'ils arrivèrent dans la grotte, les autres géants étaient assis autour du feu et chacun d'entre eux tenait à la main un monstrueux rôti auquel ils mordaient. Le petit tailleur regarda autour de lui et pensa : « C'est bien plus grand ici que dans mon atelier. »
Le géant lui indiqua un lit et lui dit de s'y coucher et d'y dormir.
Mais le lit était trop grand pour le petit tailleur. Il ne s'y coucha pas, mais s'allongea dans un coin. Quand il fut minuit et que le géant pensa que le tailleur dormait profondément, il prit une barre de fer et, d'un seul coup, brisa le lit, croyant avoir donné le coup de grâce au rase-mottes. Au matin, les géants s'en allèrent dans la forêt. Ils avaient complètement oublié le tailleur. Et le voilà qui s'avançait tout joyeux et plein de témérité ! Les géants prirent peur, craignirent qu'il ne les tuât tous et s'enfuirent en toute hâte.
Le petit tailleur poursuivit son chemin au hasard. Après avoir longtemps voyagé, il arriva dans la cour d'un palais royal et, comme il était fatigué, il se coucha et s'endormit. Pendant qu'il était là, des gens s'approchèrent, qui lurent sur sa ceinture : « Sept d'un coup ».
- Eh ! dirent-ils, que vient faire ce foudre de guerre dans notre paix ? Ce doit être un puissant seigneur !
Ils allèrent le dire au roi, pensant que si la guerre éclatait ce serait là un homme utile et important, qu'il ne fallait laisser repartir à aucun prix. Ce conseil plut au roi et il envoya l'un de ses courtisans auprès du petit tailleur avec pour mission de lui offrir une fonction militaire quand il s'éveillerait. Le messager resta planté près du dormeur, attendit qu'il remuât les membres et ouvrit les yeux et lui présenta sa requête.
- C'est justement pour cela que je suis venu ici, répondit-il. je suis prêt à entrer au service du roi.
Il fut reçu avec tous les honneurs et on mit à sa disposition une demeure particulière.
Les gens de guerre ne voyaient cependant pas le petit tailleur d'un bon oeil. Ils le souhaitaient à mille lieues.
- Qu'est-ce que ça va donner, disaient-ils entre eux, si nous nous prenons de querelle avec lui et qu'il frappe ? Il y en aura sept à chaque fois qui tomberont. Aucun de nous ne se tirera d'affaire.
Ils décidèrent donc de se rendre tous auprès du roi et demandèrent à quitter son service.
- Nous ne sommes pas faits, dirent-ils, pour rester à côté d'un homme qui en abat sept d'un coup.
Le roi était triste de perdre, à cause d'un seul, ses meilleurs serviteurs. Il aurait souhaité ne l'avoir jamais vu et aurait bien voulu qu'il repartît. Mais il n'osait pas lui donner son congé parce qu'il aurait pu le tuer lui et tout son monde et prendre sa place sur le trône. Il hésita longtemps. Finalement, il eut une idée. Il fit dire au petit tailleur que, parcequ'il était un grand foudre de guerre, il voulait bien lui faire une proposition. Dans une forêt de son pays habitaient deux géants qui causaient de gros ravages, pillaient, tuaient, mettaient tout à feu et à sang. Personne ne pouvait les approcher sans mettre sa vie en péril. S'il les vainquait et qu'il les tuât, il lui donnerait sa fille unique en mariage et la moitié de son royaume en dot. Cent cavaliers l'accompagneraient et lui prêteraient secours. « Voilà qui convient à un homme comme un moi », songea le petit tailleur. « Une jolie princesse et la moitié d'un royaume, ça ne se trouve pas tous les jours ».
- Oui, fut donc sa réponse. Je viendrai bien à bout des géants et je n'ai pas besoin de cent cavaliers. Celui qui en tue sept d'un coup n'a rien à craindre quand il n'y en a que deux.
Le petit tailleur prit la route et les cent cavaliers le suivaient. Quand il arriva à l'orée de la forêt, il dit à ses compagnons :
- Restez ici, je viendrai bien tout seul à bout des géants.
Il s'enfonça dans la forêt en regardant à droite et à gauche. Au bout d'un moment, il aperçut les deux géants. Ils étaient couchés sous un arbre et dormaient en ronflant si fort que les branches en bougeaient. Pas paresseux, le petit tailleur remplit ses poches de cailloux et grimpa dans l'arbre. Quand il fut à mi-hauteur, il se glissa le long d'une branche jusqu'à se trouver exactement au-dessus des dormeurs et fit tomber sur la poitrine de l'un des géants une pierre après l'autre. Longtemps, le géant ne sentit rien. Finalement, il se réveilla, secoua son compagnon et lui dit :
- Pourquoi me frappes-tu ?
- Tu rêves, répondit l'autre. Je ne te frappe pas.
Ils se remirent à dormir. Alors le petit tailleur jeta un caillou sur le second des géants.
- Qu'est-ce que c'est ? cria-t-il. Pourquoi me frappes-tu ?
- Je ne te frappe pas, répondit le premier en grognant.
Ils se querellèrent un instant mais, comme ils étaient fatigués, ils cessèrent et se rendormirent. Le petit tailleur recommença son jeu, choisit une grosse pierre et la lança avec force sur la poitrine du premier géant.
- C'est trop fort ! s'écria celui-ci.
Il bondit comme un fou et jeta son compagnon contre l'arbre, si fort que celui-ci en fut ébranlé. Le second lui rendit la monnaie de sa pièce et ils entrèrent dans une telle colère qu'ils arrachaient des arbres pour s'en frapper l'un l'autre. À la fin, ils tombèrent tous deux morts sur le sol. Le petit tailleur regagna alors la terre ferme. « Une chance qu'ils n'aient pas arraché l'arbre sur lequel j'étais perché. Il aurait fallu que je saute sur un autre comme un écureuil. Heureusement que l'on est agile, nous autres ! » Il tira son épée et en donna quelques bons coups à chacun dans la poitrine puis il rejoignit les cavaliers et leur dit :-
Le travail est fait, je leur ai donné le coup de grâce à tous les deux. Ça a été dur. Ils avaient dû arracher des arbres pour se défendre. Mais ça ne sert à rien quand on a affaire à quelqu'un qui en tue sept, comme moi, d'un seul coup.
- N'êtes-vous pas blessé ? demandèrent les cavaliers.
- Ils ne m'ont même pas défrisé un cheveu, répondit le tailleur. Les cavaliers ne voulurent pas le croire sur parole et ils entrèrent dans le bois. Ils y trouvèrent les géants nageant dans leur sang et, tout autour, il y avait des arbres arrachés.
Le petit tailleur réclama le salaire promis par le roi. Mais celui-ci se déroba et chercha comment il pourrait se débarrasser du héros.
- Avant que tu n'obtiennes ma fille et la moitié du royaume, lui dit-il, il faut encore que tu accomplisses un exploit. Dans la forêt il y a une licorne qui cause de gros ravages. Il faut que tu l'attrapes.
- J'ai encore moins peur d'une licorne que de deux géants. Sept d'un coup, voilà ma devise, répondit le petit tailleur.
Il prit une corde et une hache, partit dans la forêt et ordonna une fois de plus à ceux qu'on avait mis sous ses ordres de rester à la lisière. Il n'eut pas à attendre longtemps. La licorne arriva bientôt, fonça sur lui comme si elle avait voulu l'embrocher sans plus attendre.
- Tout doux ! tout doux ! dit-il. Ça n'ira pas si vite que ça.
Il attendit que l'animal soit tout proche. Alors, il bondit brusquement derrière un arbre. La licorne courut à toute vitesse contre l'arbre et enfonça sa corne si profondément dans le tronc qu'elle fut incapable de l'en retirer. Elle était prise !
- Je tiens le petit oiseau, dit le tailleur.
Il sortit de derrière l'arbre, passa la corde au cou de la licorne, dégagea la corne du tronc à coups de hache et, quand tout fut fait, emmena la bête au roi.
Le roi ne voulut pas lui payer le salaire promis et posa une troisième condition. Avant le mariage, le tailleur devait capturer un sanglier qui causait de grands ravages dans la forêt. Les chasseurs l'aideraient.
- Volontiers, dit le tailleur, c'est un jeu d'enfant.
Il n'emmena pas les chasseurs avec lui, ce dont ils furent bien contents car le sanglier les avait maintes fois reçus de telle façon qu'ils n'avaient aucune envie de l'affronter.
Lorsque le sanglier vit le tailleur, il marcha sur lui l'écume aux lèvres, les défenses menaçantes, et voulut le jeter à terre. Mais l'agile héros bondit dans une chapelle qui se trouvait dans le voisinage et d'un saut en ressortit aussitôt par une fenêtre. Le sanglier l'avait suivi. Le tailleur revint derrière lui et poussa la porte. La bête furieuse était captive. Il lui était bien trop difficile et incommode de sauter par une fenêtre. Le petit tailleur appela les chasseurs. Ils virent le prisonnier de leurs propres yeux. Le héros cependant se rendit chez le roi qui dut tenir sa promesse, bon gré mal gré ! Il lui donna sa fille et la moitié de son royaume. S'il avait su qu'il avait devant lui, non un foudre de guerre, mais un petit tailleur, l'affaire lui serait restée encore bien plus sur le coeur. La noce se déroula donc avec grand éclat, mais avec peu de joie, et le tailleur devint roi. Au bout de quelque temps, la jeune reine entendit une nuit son mari qui rêvait.
- Garçon, disait-il, fais-moi un pourpoint et raccommode mon pantalon, sinon je te casserai l'aune sur les oreilles !
Elle comprit alors dans quelle ruelle était né le jeune roi et au matin, elle dit son chagrin à son père et lui demanda de la protéger contre cet homme qui n'était rien d'autre qu'un tailleur. Le roi la consola et lui dit :
- La nuit prochaine, laisse ouverte ta chambre à coucher. Quand il sera endormi, mes serviteurs qui se trouveront dehors entreront, le ligoteront et le porteront sur un bateau qui l'emmènera dans le vaste monde.
Cela plut à la fille. Mais l'écuyer du roi, qui avait tout entendu, était dévoué au jeune seigneur et il alla lui conter toute l'affaire.
- Je vais leur couper l'herbe sous les pieds, dit le petit tailleur.
Le soir, il se coucha avec sa femme à l'heure habituelle. Quand elle le crut endormi, elle se leva, ouvrit la porte et se recoucha. Le petit tailleur, qui faisait semblant de dormir, se mit à crier très fort :
- Garçon, fais-moi un pourpoint et raccommode mon pantalon, sinon je te casse l'aune sur les oreilles, j'en ai abattu sept d'un coup, j'ai tué deux géants, capturé une licorne et pris un sanglier et je devrais avoir peur de ceux qui se trouvent dehors, devant la chambre ?
Lorsque ceux-ci entendirent ces paroles, ils furent saisis d'une grande peur. Ils s'enfuirent comme s'ils avaient eu le diable aux trousses et personne ne voulut plus se mesurer à lui. Et c'est ainsi que le petit tailleur resta roi, le reste de sa vie durant.

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MessagePosté le: 19-08-2006 06:29    Sujet du message: car'net de line Répondre en citant

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MessagePosté le: 20-08-2006 07:01    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

LE TABLEAU VOLE RETROUVE !



Nous sommes lundi matin à la P.J. chez VAREL. Un temps frais et humide pour la saison, un jour à faire la grasse matinée, bien calé dans son lit. Enfin, espérons que ça va s’arranger au cours de la journée, car le commissaire et sa bourgeoise sont de sortie ce soir. Un spectacle en plein air, sur le lac de l’orangerie avec des artistes internationaux va se dérouler, ça promet !SON ET LUMIERE !


VAREL s’écrit le brigadier, peux tu recevoir Monsieur Gérard MUSCULUS, qui demande absolument a te voir, il parait que c’est de la plus haute importance. Je veux bien lui accorder une demie heure, pas plus. J’ai rendez-vous avec le greffier du tribunal de grande instance, pour une affaire en cours et il devient fou furieux, si on n’est pas à l’heure convenue. Fais entrer !


Monsieur MUSCULUS, prenez place. Qui y a-t-il pour votre service ?

Voila monsieur VAREL, je n’irai pas par trente six chemins, je pense que ce que j’ai à vous dire, doit vous tenir à cœur.

Hier dimanche avec madame, nous avons fait un petit tour à la campagne En sortant de la ville direction BRUMATH tout d’un coup ma femme s’écrie : attention ! Moi je freine comme pas deux et voila j’ai renversé une poule, qui a été projetée sur le bas coté. A quelques pas de là on peut distinguer une ferme isolée à l’orée d’un bois. Ce volatile a dû s’échapper de là en passant par les mailles du grillage.

Je dis à madame, attends moi dans la voiture, je vais aller jusqu’à cette bâtisse pour leur apporter la bête ou pour payer. Ce sera vite fait. Peut être mangerons nous du poulet aux grains demain pour le déjeuner et on se régalera.


Moi j’arrive sur place raconte Gérard LUSTUCRU, je sonne, pas de réponse. Je fais le tour de la basse cour, personne, j’ouvre la porte de l’écurie encore personne. Je tourne en rond comme un imbécile, je ne vois rien venir. J’ouvre la porte du hangar, je vous le donne en mille. Je ne sais pas dit VAREL, mais vous allez me le dire.

Oh bonne mère de la garde, si tu voyais ton fils ! Une caverne d’Ali baba ! Des statuettes en bronze, des miroirs des angelots, des peintures, des candélabres, des bougeoirs, j’en passe et des meilleures !! Accrochée aux mur, la fameuse toile de BIALECK volée le soir du vernissage dans la grande salle de l’Aubette.

Je referme doucement la porte du hangar et sur la pointe des pieds je quitte la ferme toujours avec ma poule. C’est en chemin que j’ai vu la dame, qui venait des vêpres, dans une main son missel et son chapelet et dans l’autre son sac à main et qui se rendait à son domicile.

J’ai rencontré un vieux monsieur, qui cherchait du bois mort et qui m’a raconté. La ferme appartient à une veuve avec deux grands enfants. Une fille mariée en ville et un garçon de 28 ans, un vrai fainéant. La mère on la voit de bon matin avec son tracteur sortir dans les champs pour cultiver, pendant que son fils cuve sa cuite de la veille. Il traîne de bar en bar des nuits entières et à jouer au mauvais garçon. Tous ces objets de la grange, sont des objets volés par lui-même et ses copains. La mère ignore ce qui se trouve dans le hangar, il lui a interdit l’accès.


Voila, qu’en dites vous commissaire ?

Demain au plus tard dit celui ci, j’irai rendre visite à ce cher monsieur et je vous tiendrai au courant. Merci beaucoup de m’avoir averti et de coopérer avec la police, je vous dois une
fière chandelle.
Tout en sortant , Gérard MUSCULUS se retourne : Commissaire j’ai oublié de vous dire que le cadre en plâtre du tableau a disparu et il est remplacé par un magnifique cadre en bois sculpté du 18 ème siècle .à une valeur inestimable.


Au revoir commissaire , bonne soirée LINE
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MessagePosté le: 20-08-2006 07:20    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Le diable et sa grand-m貥



Il y avait une grande guerre en ces temps-lࠥt le roi avait beaucoup de soldats ࠳on service; mais il leur versait une si maigre solde que les soldats arrivaient ࠰eine ࠥn vivre. Trois des soldats, qui en avaient assez, se concert貥nt et d飩d貥nt de d鳥rter. Le premier dit aux autres: " Si l'on nous prend, nous finirons sur l'飨afaud. Comment donc allons-nous faire? " Le second r鰯ndit: " Voyez, lୢas, le champ de bl顠Si nous nous y cachons, personne ne nous trouvera. L'arm饠ne restera pas ici; demain, les troupes doivent lever le camp. " Les trois soldats ramp貥nt dans le champ de bl頥t s'y cach貥nt. Mais le lendemain, les troupes ne s'en all貥nt pas et les trois soldats durent rester cach鳠durant deux jours et deux nuits. N'ayant rien ࠭anger, 鴡nt presque morts de faim, ils se r鳯lurent donc ࠳ortir: " ?quoi bon d鳥rter, si c'est pour mourir mis鲡blement? ", se dirent-ils. ?ce moment, un dragon flamboyant surgit des cieux et se posa juste devant eux. Il leur demanda alors pourquoi ils restaient terr鳠l஠" Nous sommes trois soldats qui ont d鳥rt頰arce que de notre solde nous ne vivons pas. Mais de faim nous allons mourir, si nous restons ici; ou sur l'飨afaud nous allons p鲩r, si nous quittons notre nid. " " Si vous devenez mes serviteurs pendant sept ann饳, dit le dragon, je vous transporterai au-delࠤes troupes, si bien que personne ne vous prendra ". "Nous n'avons pas le choix, et devons accepter ", se dirent les soldats. Le dragon les prit alors dans ses griffes, les transporta loin des troupes, et les d鰯sa sur le sol. Il donna ࠣhacun un petit fouet et leur dit: " Frappez et claquez avec ce fouet, et tout l'or que vous souhaitez vous apparaa. Vous pourrez mener la grande vie, poss餥r des chevaux et voyager en voiture. Mais lorsque les sept ann饳 seront 飯ul饳, vous m'appartiendrez. " Le dragon n'鴡it nul autre que le diable et il leur pr鳥nta un livre dans lequel tous trois durent apposer leur signature. Puis il ajouta: " Toutefois, avant de vous emmener avec moi, je vous poserai une 鮩gme; si vous pouvez la r鳯udre, alors vous serez libres et je n'aurai plus aucun droit sur vous. " Sur ce, le dragon s'envola et s'鬯igna. Les soldats firent claquer leur fouet et obtinrent de l'or en abondance. Ils se firent confectionner de beaux habits et all貥nt de par le monde. Partout o? allaient, ils vivaient dans le bonheur et dans la somptuosit鮠Ils se promenaient ࠣheval et en voiture, ils mangeaient et buvaient comme des rois, mais jamais ils ne firent quelque chose de mal. Le temps passait vite et, comme les sept ann饳 鴡ient presque 飯ul饳, les deux premiers soldats devinrent anxieux et apeur鳮 Mais le troisi譥 leur dit: " Mes fr貥s, ne vous effrayez pas. Je trouverai la solution de l'鮩gme. " Puis, ils retourn貥nt dans le champ de bl頥t s'y assirent. Les deux premiers soldats avaient toujours leur triste mine. Une vieille femme, qui vint ࠰asser, leur demanda ce qui les rendait si triste. " ?ce qui nous arrive, vous ne pouvez rien y faire. " " Qui sait, r鰯ndit la vieille femme, confiez-moi toujours vos soucis. " Ils lui racont貥nt alors que, presque sept ans plus t?le diable avait fait d'eux ses serviteurs, qu'il leur avait donn頬e pouvoir de cr饲 autant d'or qu'ils le voulaient et que si, ࠬa fin de la septi譥 ann饬 ils ne r鰯ndaient pas ࠬ'鮩gme qui leur serait pos饬 le diable les emporterait avec lui en enfer. La vieille femme leur dit: " Si vous voulez obtenir de l'aide, alors l'un de vous devra aller dans la for괮 Lଠil trouvera un amas de roches qui ressemble ࠵ne petite maison et il y entrera. " Les deux soldats qui 鴡ient tristes se dirent: " Cela ne nous sauvera pas! "; et ils rest貥nt assis. Mais le troisi譥, celui qui 鴡it gai, se leva et alla tr賠loin dans la for괬 jusqu'ࠣe qu'il trouve la petite maison de pierres. Dans la maisonnette, une tr賠vieille dame 鴡it assise: c'鴡it la grand-m貥 du diable. Celle-ci demanda au soldat d'o?venait et ce qu'il voulait. Il lui raconta tout ce qui 鴡it arriv鬠si bien que la vielle dame eut piti頥t d飩da de l'aider. Elle souleva une grosse pierre qui bouchait l'entr饠d'une cave, et dit: " Cache-toi lଠet tu pourras entendre ce qui se dira. Reste assis, soit tranquille, et ne bouge pas; lorsque le dragon viendra, je le ferai parler et il me donnera la solution de l'鮩gme: ࠭oi, il me dit tout. Soit alerte, 飯ute bien tout ce qu'il racontera. " ?minuit, le dragon arriva et demanda son repas. Afin de le contenter, sa grand-m貥 dressa la table, apporta des victuailles et mangea en sa compagnie. Au cours de la conversation, elle lui demanda comment s'鴡it pass饠sa journ饠et de combien d'⭥s il s'鴡it empar鮠" Aujourd'hui, je n'ai eu gu貥 de succ賬 r鰯ndit-il, mais demain, je doit m'emparer de l'⭥ de trois soldats. " " Oui!, r鰯ndit-elle, trois soldats qui peuvent sans doute encore t'飨apper. " Le diable s'exclama d'un rire moqueur: " Ils seront ࠭oi! Je leur ai propos頵ne 鮩gme ࠬaquelle ils ne pourront jamais r鰯ndre! " " Et qu'elle est donc cette 鮩gme? ", demanda la grand-m貥. " Je vais te le dire: dans la grande Mer du Nord, se trouve un poisson mort dont sera fait leur repas; dans une c?de baleine sera taill饠leur cuill貥; et un sabot de vieux cheval leur servira en guise de coupe. " Lorsque le diable fut au lit et qu'il se fut endormi, la grand-m貥 souleva la grosse roche et laissa sortir le soldat. " As-tu bien fait attention ࠴out ce qui s'est dit? ", demanda la vieille dame. " Oui, r鰯ndit le soldat, je sais ce qu'il faut savoir, et cela m'aidera beaucoup. " L୤essus, il sortit par la fen괲e et s'empressa de retourner aupr賠de ses compagnons. Il leur expliqua comment le diable s'鴡it laiss頰oss餥r par sa propre grand-m貥, et comment il avait finalement obtenu la solution de l'鮩gme. Les soldats furent tellement transport鳠de joie, qu'ils prirent chacun leur fouet, frapp貥nt et claqu貥nt tant et si bien que le sol fut tout recouvert d'or. Quand les sept ann饳 furent compl败ment 飯ul饳, le diable se pr鳥nta avec son livre; il leur montra les signatures et leur dit: " Je vais vous emmener en enfer, et lଠun repas vous sera servi. Celui qui saura me dire ce que vous recevrez comme repas, celui-l࠳era libre; il pourra partir et conserver son fouet. " Le premier soldat dit alors: "Dans la grande Mer du Nord, se trouve un poisson mort dont sera fait notre repas. " Voyant que le soldat avait su r鰯ndre, le diable se f⣨a et grogna, puis il dit: " Celui qui saura me dire dans quoi seront taill饳 vos cuill貥s, celui-l࠳era libre; il pourra partir et conserver son fouet. " Le second soldat r鰯ndit alors: " Dans une c?de baleine seront taill饳 nos cuill貥s. " Le diable grima硬 grogna de nouveau, puis demanda au troisi譥: " Et toi, sais-tu ce qui te servira en guise de coupe? " Le troisi譥 soldat r鰯ndit: " Un sabot de vieux cheval me servira en guise de coupe. " Le diable, qui n'avait d鳯rmais plus aucun pouvoir sur eux, s'envola en poussant un grand hurlement de col貥. Gr⣥ ࠬeur fouet, les trois soldats purent frapper et claquer, et obtenir tout l'or qu'ils d鳩raient Et c'est ainsi qu'ils v飵rent heureux jusqu'ࠬeur dernier jour.


CONTE FRERES GRIMM
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MessagePosté le: 21-08-2006 06:28    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

VAREL LE FARCEUR !


Notre ami le commissaire VAREL a peut être beaucoup de défauts, mais quel farceur de première. Pour ce genre d’exercice, il est champion.

Un beau matin, devant son téléphone un mouchoir devant de la bouche, il essaye de communiquer avec sa femme.

Halo, madame VAREL, je suis bien chez le commissaire de police, en privé ? Madame vous venez de gagner une somme énorme au smilblic Veuillez vous rendre dans les jours à venir à la banque SOGENAL , place KLEBER pour encaisser la modique somme de l.000.000,- Euros .lesquels sont à votre disposition. Félicitations, Madame, la télévision se permettra de passer chez vous, pour une interview. Veuillez vous mettre en rapport avec le Nr 0388.3400.05 pour un rendez-vous. Votre photo sera publiée, dans les infos de midi, sur la 1re chaîne .Bravo à l’heureuse gagnante, de notre concours BLEDINA.


VAREL raccroche le combiné et pouffe de rire. Ma FREDERIQUE, je t’ai eu, tu ne m’as pas reconnu. Il ne pensait pas à ce moment là, à la mauvaise tournure de cette histoire.

Pour commencer, Madame VAREL, ira chez le coiffeur. Des mèches oui des mèches pour cette entrevue tout a fait exceptionnel. Du blond et du roux, ce sera parfait.

Mais encore, un nouveau tailleur, bien, chic, d’un grand couturier, AU DIABLE L AVARICE ! Un Christian DIOR peut être. Nous sommes riches maintenant Profitons en, ce n’est pas avec une solde de policier que j’aurais pu me permettre. Vas y FREDERIQUE, fonces. Quelques bijoux peut être, collier, bracelets, bagues et montre de chez CARTIER et pour finir un PARFUM exquis de chez GUERLAIN ; Voila, FREDERIQUE est heureuse, la vie est belle.


Toute la matinée a passé pour ces commandes, Madame VAREL est aux anges, elle ne peut plus attendre l’arrivée de son mari. Vers midi, elle va le chercher au commissariat, pour lui annoncer la bonne nouvelle. VAREL auquel les genoux se mettent à trembler va s’asseoir sur un banc pour ne pas tomber. Quel imbécile que je suis, ce n’est pas possible, qu’allons nous faire ?

Ah oui VAREL, il faut prendre le taureau par les cornes et tout avouer, il n’y a pas trente six solutions.

FREDERIQUE tombe des nus, fini les beaux rêves. Elle pardonne le cœur gros, d’ici quelques jours ce sera du passé.


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MessagePosté le: 21-08-2006 06:43    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

S TROIS FRERES CONTE DES FRERES GRIMM



Grimm, Whilhelm et Jacob (1786-1859, 1785-1863)
LES TROIS FRERES
Source : Contes choisis des fr貥s Grimm, traduits de l'allemand par Fr餩ric Baudry, librairie Hachette, 1875. Contes fantastiques et contes fac鴩eux.

??? Un homme avait trois fils et ne poss餡it d'autre bien que la maison dans laquelle il demeurait. Chacun de ses fils d鳩rait en h鲩ter, et il ne savait comment s'y prendre pour ne faire de tort ࠡucun d'eux. Le mieux e?頤e la vendre et d'en partager le prix entre eux ; mais il ne pouvait s'y r鳯udre, parce que c'鴡it la maison de ses anc괲es. Enfin il dit ࠳es fils : ? Allez dans le monde; faites-y vos preuves; apprenez chacun un m鴩er, et, quand vous reviendrez, celui qui montrera le mieux son savoir-faire h鲩tera de la maison. ?
??? La proposition leur plut; l'a r鳯lut d'괲e mar飨al-ferrant, le second barbier et le troisi譥 mae d'armes. Ils se s鰡r貥nt apr賠괲e convenus de se retrouver chez leur p貥 ࠪour fixe. Chacun d'eux se mit chez un bon mae qui lui apprit son m鴩er ࠦond. Le mar飨al eut ࠦerrer les chevaux du roi; il croyait bien que la maison serait pour lui. Le barbier rasa de grands seigneurs, et il pensait bien aussi tenir la maison. Quant ࠬ'apprenti mae d'armes, il re絴 plus d'un coup de fleuret : mats il serrait les dents et ne, se laissait pas d飯urager : ? Car, pensait-il, si j'ai peur, la maison ne sera pas pour moi. ?
??? Quand le temps fix頦ut arriv鬠ils revinrent tous les trois chez leur p貥. Mais ils ne savaient comment faire nae l'occasion de montrer leurs talents. Comme ils causaient entre eux de leur embarras, il vint ࠰asser un li趲e courant dans la plaine. ? Parbleu, dit le barbier, celui-ci vient comme mar饠en carꭥ. ? Saisissant son plat ࠢarbe et son savon, il pr鰡ra de la mousse jusqu'ࠣe que l'animal fut tout pr賬 et, courant apr賠lui, il le savonna ࠬa course et lui rasa la moustache sans l'arr괥r, sans le couper le moins du monde ni lui d鲡nger un poil sur le reste du corps. ? Voil࠱ui est bien, dit le p貥; si tes fr貥s ne font pas mieux, la maison t'appartiendra. ?
??? Un instant apr賠passa une voiture de poste lanc饠ࠦond de train. ? Mon p貥, dit le mar飨al, vous allez voir ce que je sais faire. ? Et, courant apr賠la voiture, il enleva ࠵n des chevaux en plein galop les quatre fers de ses pieds et lui en remit quatre autres. ? Tu es un vrai gaillard, dit le p貥, et tu vaux ton fr貥 ; je ne sais en v鲩t頣omment d飩der entre vous deux.
??? Mais le troisi譥 dit : ? Mon p貥, accordez-moi aussi mon tour. ? Et, comme il commen硩t ࠰leuvoir, il tira son 鰩e et l'agita en tous sens sur sa t괥, de mani貥 ࠮e pas recevoir une seule goutte d'eau. La pluie augmenta et tomba enfin comme si on l'e?rs饠࠳eaux ; il para toute l'eau avec son 鰩e, et resta jusqu'ࠬa fin aussi peu mouill頱ue s'il e?頠 couvert dans sa chambre. Le p貥, voyant cela, ne put cacher son 鴯nnement : ? Tu l'emportes, dit-il, la maison est ࠴oi. ?
??? Les deux autres, pleins d'une 駡le admiration, approuv貥nt le jugement du p貥. Et, comme ils s'aimaient beaucoup entre eux, ils rest貥nt tous trois ensemble dans la maison ࠥxercer leur 鴡t et ils y gagn貥nt beaucoup d'argent, et v飵rent heureux jusqu'࠵n ⧥ avanc鮠L'un d'eux 鴡nt mort alors, les deux autres en prirent un tel chagrin qu'ils tomb貥nt malades et moururent aussi. Et, ࠣause de leur habilet頣ommune et de leur affection r飩proque, on les enterra tous trois dans le mꭥ tombeau.



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MessagePosté le: 22-08-2006 05:04    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

FREDERIQUE VAREL un couple parfait !

URL=http://imageshack.us][/URL]
Un ménage exemplaire entre les deux époux. VAREL pas toujours commode, mais FREDERIQUE est là, pour combler les lacunes. Pendant des jours entiers, VAREL est bourru et mal luné, mais sa femme à chaque fois arrive à redresser la situation. Elle a un chic pour mener son homme, elle fait ça à la perfection.


Ce soir VAREL rentre du boulot extenué par une interminable journée d’interrogatoires, A table il repousse son assiette, l’appétit lui fait défaut, il est vanné. VAREL une cuillerée de soupe et un peu de fromage, ne te feras pas de mal et après tu iras te reposer.

Le commissaire passe au salon s’installe confortablement dans son fauteuil favori, déploie son journal du soir et lit les faits divers.


Marcel MOULIN détective privé – filature en tous genres

S’adresser au 6, route du Rhin discrétion assurée.


Voila dit VAREL, c’est ce qu’il me faudrait, de temps en temps pour alléger un peu mon boulot, mon chef me parle constamment de perte de temps et d’argent. Moi je ne puis courir deux lièvres à la fois. Ah oui mon cher ami, comme je te comprends, plus maintenant. Il fût un temps tu savais ? N’est ce pas VAREL ?

Le commissaire la regarde tout ahuri et se mit à rire, qu’en sais tu ma fille ? Enfin tu as repris ton sourire dit FREDERIQUE, viens sortons sur le balcon, j’ai à te parler.


Voici, je n’irai pas par quatre chemins. Pour commencer je te dirai tout de suite que nous mettrons le prix qu’il faudra. Si nous voulons faire une bonne affaire ne soyons pas à 1000 Euros près.VAREL tu me suis ?

J’ai l’intention d’acheter une nouvelle voiture qu’en dis tu mon ami ? Si je pense à toutes les réparations à faire sur notre ancienne, une bonne occasion serait la bienvenue. J’en ai choisit une chez le garagiste du coin, pas mal VAREL. Nous devrions aller voir, ça n’engage à rien.

Le lendemain après le bureau, Monsieur et Madame VAREL, en contemplation devant le nouveau véhicule que FREDERIQUE a choisit. VAREL pose un tas de question : kilométrage, consommation, état des pneus, le prix lui semble correct. . Voila , il tient absolument à connaître la provenance de cette automobile En dehors de la carte grise, le vendeur ignore tout. Mais dit VAREL ça peut tout aussi bien être une auto volée, je ne marche pas.

C’est alors qu’il pense à son journal et à ce fait divers du détective de la route du RHIN. Laissez moi 24heures de réflexion et je viendrai vous signer mon accord.

Viens ma FREDERIQUE, je t’expliquerai en cours de route. Les voila partis faire une balade autour de l’étang. Le sac de Madame est rempli de pain sec pour les petits colverts, quel beau tableau. Le ciel commence à allumer ses petites lumières, une magnifique soirée d’été se présente.

Si demain je connais les origines de cette bagnole, j’achète même au prix fort et tiens toi bien FREDERIQUE, c’est moi qui paye.
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MessagePosté le: 22-08-2006 05:34    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

conte d andersen le rossignol de l empereur

URL=http://imageshack.us][/URL]
En Chine, vous le savez déjà, l'empereur est un Chinois, et tous ses sujets sont des Chinois. Cette histoire s'est passée il y a bien des années, et c'est pourquoi il vaut la peine de l'écouter, avant qu'elle ne tombe dans l'oublie.
Le château de l'empereur était le château plus magnifique du monde. Il était entièrement fait de la plus fine porcelaine, si coûteuse, si cassante et fragile au toucher qu'on devait y faire très attention. Dans le jardin, on pouvait voir les fleurs les plus merveilleuses; et afin que personne ne puisse passer sans les remarquer, on avait attaché aux plus belles d'entre-elles des clochettes d'argent qui tintaient délicatement. Vraiment, tout était magnifique dans le jardin de l'empereur, et ce jardin s'étendait si loin, que même le jardinier n'en connaissait pas la fin. En marchant toujours plus loin, on arrivait à une merveilleuse forêt, où il y avait de grands arbres et des lacs profonds. Et cette forêt s'étendait elle-même jusqu'à la mer, bleue et profonde. De gros navires pouvaient voguer jusque sous les branches où vivait un rossignol. Il chantait si divinement que même le pauvre pêcheur, qui avait tant d'autres choses à faire, ne pouvait s'empêcher de s'arrêter et de l'écouter lorsqu'il sortait la nuit pour retirer ses filets. "Mon Dieu! Comme c'est beau!", disait-il. Mais comme il devait s'occuper de ses filets, il oubliait l'oiseau. Les nuits suivantes, quand le rossignol se remettait à chanter, le pêcheur redisait à chaque fois: "Mon Dieu! Comme c'est beau!"

Des voyageurs de tous les pays venaient dans la ville de l'empereur et s'émerveillaient devant le château et son jardin; mais lorsqu'ils finissaient par entendre le Rossignol, ils disaient tous: "Voilà ce qui est le plus beau!" Lorsqu'ils revenaient chez eux, les voyageurs racontaient ce qu'ils avaient vu et les érudits écrivaient beaucoup de livres à propos de la ville, du château et du jardin. Mais ils n'oubliaient pas le rossignol: il recevait les plus belles louanges et ceux qui étaient poètes réservaient leurs plus beaux vers pour ce rossignol qui vivaient dans la forêt, tout près de la mer.

Les livres se répandirent partout dans le monde, et quelques-uns parvinrent un jour à l'empereur. Celui-ci s'assit dans son trône d'or, lu, et lu encore. À chaque instant, il hochait la tête, car il se réjouissait à la lecture des éloges qu'on faisait sur la ville, le château et le jardin. "Mais le rossignol est vraiment le plus beau de tout!", y était-il écrit.

"Quoi?", s'exclama l'empereur. "Mais je ne connais pas ce rossignol! Y a-t-il un tel oiseau dans mon royaume, et même dans mon jardin? Je n'en ai jamais entendu parler!"






Il appela donc son chancelier. Celui-ci était tellement hautain que, lorsque quelqu'un d'un rang moins élevé osait lui parler ou lui poser une question, il ne répondait rien d'autre que: "P!" Ce qui ne voulait rien dire du tout.

"Il semble y avoir ici un oiseau de plus remarquables qui s'appellerait Rossignol!", dit l'empereur. "On dit que c'est ce qu'il y de plus beau dans mon grand royaume; alors pourquoi ne m'a-t-on rien dit à ce sujet?" "Je n'ai jamais entendu parler de lui auparavant", dit le chancelier. "Il ne s'est jamais présenté à la cour!"

"Je veux qu'il vienne ici ce soir et qu'il chante pour moi!", dit l'empereur. "Le monde entier sait ce que je possède, alors que moi-même, je n'en sais rien!"

"Je n'ai jamais entendu parler de lui auparavant", redit le chancelier. "Je vais le chercher, je vais le trouver!"

Mais où donc le chercher? Le chancelier parcourut tous les escaliers de haut en bas et arpenta les salles et les couloirs, mais aucun de ceux qu'il rencontra n'avait entendu parler du rossignol. Le chancelier retourna auprès de l'empereur et lui dit que ce qui était écrit dans le livre devait sûrement n'être qu'une fabulation. "Votre Majesté Impériale ne devrait pas croire tout ce qu'elle lit; il ne s'agit là que de poésie!"

"Mais le livre dans lequel j'ai lu cela, dit l'empereur, m'a été expédié par le plus grand Empereur du Japon; ainsi ce ne peut pas être une fausseté. Je veux entendre le rossignol; il doit être ici ce soir! Il a ma plus haute considération. Et s'il ne vient pas, je ferai piétiner le corps de tous les gens de la cour après le repas du soir."

"Tsing-pe!", dit le chancelier, qui s'empressa de parcourir de nouveau tous les escaliers de haut en bas et d'arpenter encore les salles et les couloirs. La moitié des gens de la cour alla avec lui, car l'idée de se faire piétiner le corps ne leur plaisaient guère. Ils s'enquirent du remarquable rossignol qui était connu du monde entier, mais inconnu à la cour.






Finalement, ils rencontrèrent une pauvre fillette aux cuisines. Elle dit: "Mon Dieu, Rossignol? Oui, je le connais. Il chante si bien! Chaque soir, j'ai la permission d'apporter à ma pauvre mère malade quelques restes de table; elle habite en bas, sur la rive. Et lorsque j'en reviens, fatiguée, et que je me repose dans la forêt, j'entends Rossignol chanter. Les larmes me montent aux yeux; c'est comme si ma mère m'embrassait!"

"Petite cuisinière, dit le chancelier, je te procurerai un poste permanent aux cuisines et t'autoriserai à t'occuper des repas de l'empereur, si tu nous conduis auprès de Rossignol; il doit chanter ce soir."

Alors, ils partirent dans la forêt, là où Rossignol avait l'habitude de chanter; la moitié des gens de la cour suivit. Tandis qu'ils allaient bon train, une vache se mit à meugler.

"Oh!", dit un hobereau. "Maintenant, nous l'avons trouvé; il y a là une remarquable vigueur pour un si petit animal! Je l'ai sûrement déjà entendu!"

"Non, dit la petite cuisinière, ce sont des vaches qui meuglent. Nous sommes encore loin de l'endroit où il chante."

Puis, les grenouilles croassèrent dans les marais. "Merveilleux!", s'exclama le prévôt du château. "Là, je l'entends; cela ressemble justement à de petites cloches de temples."

"Non, ce sont des grenouilles!", dit la petite cuisinière. "Mais je pense que bientôt nous allons l'entendre!" À ce moment, Rossignol se mit à chanter.

"C'est lui, dit la petite fille. Écoutez! Écoutez! Il est là!" Elle montra un petit oiseau gris qui se tenait en haut dans les branches.

"Est-ce possible?", dit le chancelier. "Je ne l'aurais jamais imaginé avec une apparence aussi simple. Il aura sûrement perdu ses couleurs à force de se faire regarder par tant de gens!"

"Petit Rossignol, cria la petite cuisinière, notre gracieux Empereur aimerait que tu chantes devant lui!"

"Avec le plus grand plaisir", répondit Rossignol. Il chanta et ce fut un vrai bonheur. "C'est tout à fait comme des clochettes de verre!", dit le chancelier. "Et voyez comme sa petite gorge travaille fort! C'est étonnant que nous ne l'ayons pas aperçu avant; il fera grande impression à la cour!" "Dois-je chanter encore pour l'Empereur?", demanda Rossignol, croyant que l'empereur était aussi présent.

"Mon excellent petit Rossignol, dit le chancelier, j'ai le grand plaisir de vous inviter à une fête ce soir au palais, où vous charmerez sa Gracieuse Majesté Impériale de votre merveilleux chant!"

"Mon chant s'entend mieux dans la nature!", dit Rossignol, mais il les accompagna volontiers, sachant que c'était le souhait de l'empereur.

Au château, tout fut nettoyé; les murs et les planchers, faits de porcelaine, brillaient sous les feux de milliers de lampes d'or. Les fleurs les plus magnifiques, celles qui pouvaient tinter, furent placées dans les couloirs. Et comme il y avait là des courants d'air, toutes les clochettes tintaient en même temps, de telle sorte qu'on ne pouvait même plus s'entendre parler.

Au milieu de la grande salle où l'empereur était assis, on avait placé un perchoir d'or, sur lequel devait se tenir Rossignol. Toute la cour était là; et la petite fille, qui venait de se faire nommer cuisinière de la cour, avait obtenu la permission de se tenir derrière la porte. Tous avaient revêtu leurs plus beaux atours et regardaient le petit oiseau gris, auquel l'empereur fit un signe.






Le rossignol chanta si magnifiquement, que l'empereur en eut les larmes aux yeux. Les larmes lui coulèrent sur les joues et le rossignol chanta encore plus merveilleusement; cela allait droit au cœur. L'empereur fut ébloui et déclara que Rossignol devrait porter au coup une pantoufle d'or. Le Rossignol l'en remercia, mais répondit qu'il avait déjà été récompensé: "J'ai vu les larmes dans les yeux de l'Empereur et c'est pour moi le plus grand des trésors! Oui! J'ai été largement récompensé!" Là-dessus, il recommença à chanter de sa voix douce et magnifique.

"C'est la plus adorable voix que nous connaissons!", dirent les dames tout autour. Puis, se prenant pour des rossignols, elles se mirent de l'eau dans la bouche de manière à pouvoir chanter lorsqu'elles parlaient à quelqu'un. Les serviteurs et les femmes de chambres montrèrent eux aussi qu'ils étaient joyeux; et cela voulait beaucoup dire, car ils étaient les plus difficiles à réjouir. Oui, vraiment, Rossignol amenait beaucoup de bonheur.

À partir de là, Rossignol dut rester à la cour, dans sa propre cage, avec, comme seule liberté, la permission de sortir et de se promener deux fois le jour et une fois la nuit. On lui assigna douze serviteurs qui le retenaient grâce à des rubans de soie attachés à ses pattes. Il n'y avait absolument aucun plaisir à retirer de telles excursions.

Un jour, l'empereur reçut une caisse, sur laquelle était inscrit: "Le rossignol".

"Voilà sans doute un nouveau livre sur notre fameux oiseau!", dit l'empereur. Ce n'était pas un livre, mais plutôt une œuvre d'art placée dans une petite boîte: un rossignol mécanique qui imitait le vrai, mais tout sertis de diamants, de rubis et de saphirs. Aussitôt qu'on l'eut remonté, il entonna l'un des airs que le vrai rossignol chantait, agitant la queue et brillant de mille reflets d'or et d'argent. Autour de sa gorge, était noué un petit ruban sur lequel était inscrit: "Le rossignol de l'Empereur du Japon est bien humble comparé à celui de l'Empereur de Chine."

Tous s'exclamèrent: "C'est magnifique!" Et celui qui avait apporté l'oiseau reçu aussitôt le titre de "Suprême Porteur Impérial de Rossignol".

"Maintenant, ils doivent chanter ensembles! Comme ce sera plaisant!"






Et ils durent chanter en duo, mais ça n'allait pas. Car tandis que le vrai rossignol chantait à sa façon, l'automate, lui, chantait des valses. "Ce n'est pas de sa faute!", dit le maestro, "il est particulièrement régulier, et tout à fait selon mon école!" Alors l'automate dut chanter seul. Il procura autant de joie que le véritable et s'avéra plus adorable encore à regarder; il brillait comme des bracelets et des épinglettes.

Il chanta le même air trente-trois fois sans se fatiguer; les gens auraient bien aimé l'entendre encore, mais l'empereur pensa que ce devait être au tour du véritable rossignol de chanter quelque chose. Mais où était-il? Personne n'avait remarqué qu'il s'était envolé par la fenêtre, en direction de sa forêt verdoyante.

"Mais que se passe-t-il donc?", demanda l'empereur, et tous les courtisans grognèrent et se dirent que Rossignol était un animal hautement ingrat. "Le meilleur des oiseaux, nous l'avons encore!", dirent-ils, et l'automate dut recommencer à chanter. Bien que ce fut la quarante-quatrième fois qu'il jouait le même air, personne ne le savait encore par cœur; car c'était un air très difficile. Le maestro fit l'éloge de l'oiseau et assura qu'il était mieux que le vrai, non seulement grâce à son apparence externe et les nombreux et magnifiques diamants dont il était serti, mais aussi grâce à son mécanisme intérieur. "Voyez, mon Souverain, Empereur des Empereurs! Avec le vrai rossignol, on ne sait jamais ce qui en sortira, mais avec l'automate, tout est certain: on peut l'expliquer, le démonter, montrer son fonctionnement, voir comment les valses sont réglées, comment elles sont jouées et comment elles s'enchaînent!"

"C'est tout à fait notre avis!", dit tout le monde, et le maestro reçu la permission de présenter l'oiseau au peuple le dimanche suivant. Le peuple devait l'entendre, avait ordonné l'empereur, et il l'entendit. Le peuple était en liesse, comme si tous s'étaient enivrés de thé, et tous disaient: "Oh!", en pointant le doigt bien haut et en faisant des signes. Mais les pauvres pêcheurs, ceux qui avaient déjà entendu le vrai rossignol, dirent: "Il chante joliment, les mélodies sont ressemblantes, mais il lui manque quelque chose, nous ne savons trop quoi!"






Le vrai rossignol fut banni du pays et de l'empire. L'oiseau mécanique eut sa place sur un coussin tout près du lit de l'empereur, et tous les cadeaux que ce dernier reçu, or et pierres précieuses, furent posés tout autour. L'oiseau fut élevé au titre de "Suprême Rossignol Chanteur Impérial" et devint le Numéro Un à la gauche de l'empereur - l'empereur considérant que le côté gauche, celui du cœur, était le plus distingué, et qu'un empereur avait lui aussi son cœur à gauche. Le maestro rédigea une œuvre en vingt-cinq volumes sur l'oiseau. C'était très savant, long et remplis de mots chinois parmi les plus difficiles; et chacun prétendait l'avoir lu et compris, craignant de se faire prendre pour un idiot et de se faire piétiner le corps.

Une année entière passa. L'empereur, la cour et tout les chinois connaissaient par cœur chacun des petits airs chantés par l'automate. Mais ce qui leur plaisaient le plus, c'est qu'ils pouvaient maintenant eux-mêmes chanter avec lui, et c'est ce qu'ils faisaient. Les gens de la rue chantaient: "Ziziiz! Kluckkluckkluck!", et l'empereur aussi. Oui, c'était vraiment magnifique!

Mais un soir, alors que l'oiseau mécanique chantait à son mieux et que l'empereur, étendu dans son lit, l'écoutait, on entendit un "cric" venant de l'intérieur; puis quelque chose sauta: "crac!" Les rouages s'emballèrent, puis la musique s'arrêta.

L'empereur sauta immédiatement hors du lit et fit appeler son médecin. Mais que pouvait-il bien y faire? Alors on amena l'horloger, et après beaucoup de discussions et de vérifications, il réussit à remettre l'oiseau dans un certain état de marche. Mais il dit que l'oiseau devait être ménagé, car les chevilles étaient usées, et qu'il était impossible d'en remettre de nouvelles. Quelle tristesse! À partir de là, on ne put faire chanter l'automate qu'une fois l'an, ce qui était déjà trop. Mais le maestro tint un petit discourt, tout plein de mots difficiles, disant que ce serait aussi bien qu'avant; et ce fut aussi bien qu'avant.






Puis, cinq années passèrent, et une grande tristesse s'abattit sur tout le pays. L'empereur, qui occupait une grande place dans le cœur de tous les chinois, était maintenant malade et devait bientôt mourir. Déjà, un nouvel empereur avait été choisi, et le peuple, qui se tenait dehors dans la rue, demandait au chancelier comment se portait son vieil empereur.

"P!", disait-il en secouant la tête.

L'empereur, froid et blême, gisait dans son grand et magnifique lit. Toute la cour le croyait mort, et chacun s'empressa d'aller accueillir le nouvel empereur; les serviteurs sortirent pour en discuter et les femmes de chambres se rassemblèrent autour d'une tasse de café. Partout autour, dans toutes les salles et les couloirs, des draps furent étendus sur le sol, afin qu'on ne puisse pas entendre marcher; ainsi, c'était très silencieux. Mais l'empereur n'était pas encore mort: il gisait, pâle et glacé, dans son magnifique lit aux grands rideaux de velours et aux passements en or massif. Tout en haut, s'ouvrait une fenêtre par laquelle les rayons de lune éclairaient l'empereur et l'oiseau mécanique.

Le pauvre empereur pouvait à peine respirer; c'était comme si quelque chose ou quelqu'un était assis sur sa poitrine. Il ouvrit les yeux, et là, il vit que c'était la Mort. Elle s'était coiffée d'une couronne d'or, tenait dans une main le sabre de l'empereur, et dans l'autre, sa splendide bannière. De tous les plis du grand rideau de velours surgissaient toutes sortes de têtes, au visage parfois laid, parfois aimable et doux. C'étaient les bonnes et les mauvaises actions de l'empereur qui le regardaient, maintenant que la Mort était assise sur son cœur.

"Te souviens-tu d'elles?", dit la Mort. Puis, elle lui raconta tant de ses actions passées, que la sueur en vint à lui couler sur le front.

"Cela je ne l'ai jamais su!", dit l'empereur. "De la musique! De la musique! Le gros tambour chinois", cria l'empereur, "pour que je ne puisse entendre tout ce qu'elle dit!"




Mais la Mort continua de plus belle, en faisant des signes de tête à tout ce qu'elle disait.

"De la musique! De la musique!", criait l'empereur. "Toi, cher petit oiseau d'or, chante donc, chante! Je t'ai donné de l'or et des objets de grande valeur, j'ai suspendu moi-même mes pantoufles d'or à ton cou; chante donc, chante!"

Mais l'oiseau n'en fit rien; il n'y avait personne pour le remonter, alors il ne chanta pas. Et la Mort continua à regarder l'empereur avec ses grandes orbites vides. Et tout était calme, terriblement calme.

Tout à coup, venant de la fenêtre, on entendit le plus merveilleux des chants: c'était le petit rossignol, plein de vie, qui était assis sur une branche. Ayant entendu parler de la détresse de l'empereur, il était venu lui chanter réconfort et espoir. Et tandis qu'il chantait, les visages fantômes s'estompèrent et disparurent, le sang se mit à circuler toujours plus vite dans les membres fatigués de l'empereur, et même la Mort écouta et dit: "Continue, petit rossignol! Continue!"

"Bien, me donnerais-tu le magnifique sabre d'or? Me donnerais-tu la riche bannière? Me donnerais-tu la couronne de l'empereur?"

La Mort donna chacun des joyaux pour un chant, et Rossignol continua à chanter. Il chanta le tranquille cimetière où poussent les roses blanches, où les lilas embaument et où les larmes des survivants arrosent l'herbe fraîche. Alors la Mort eut la nostalgie de son jardin, puis elle disparut par la fenêtre, comme une brume blanche et froide.

"Merci, merci!" dit l'empereur. "Toi, divin petit oiseau, je te connais bien! Je t'ai banni de mon pays et de mon empire, et voilà que tu chasses ces mauvais esprits de mon lit, et que tu sors la Mort de mon cœur! Comment pourrais-je te récompenser?"






"Tu m'as récompensé!", répondit Rossignol. "J'ai fait couler des larmes dans tes yeux, lorsque j'ai chanté la première fois. Cela, je ne l'oublierai jamais; ce sont là les joyaux qui réjouissent le cœur d'un chanteur. Mais dors maintenant, et reprend des forces; je vais continuer à chanter!"

Il chanta, et l'empereur glissa dans un doux sommeil; un sommeil doux et réparateur!

Le soleil brillait déjà par la fenêtre lorsque l'empereur se réveilla, plus fort et en bonne santé. Aucun de ses serviteurs n'était encore venu, car ils croyaient tous qu'il était mort. Mais Rossignol était toujours là et il chantait. "Tu resteras toujours auprès de moi!, dit l'empereur. Tu chanteras seulement lorsqu'il t'en plaira, et je briserai l'automate en mille morceaux."

"Ne fait pas cela", répondit Rossignol. "Il a apporté beaucoup de bien, aussi longtemps qu'il a pu; conserve-le comme il est. Je ne peux pas nicher ni habiter au château, mais laisse moi venir quand j'en aurai l'envie. Le soir, je viendrai m'asseoir à la fenêtre et je chanterai devant toi pour tu puisses te réjouir et réfléchir en même temps. Je chanterai à propos de bonheur et de la misère, du bien et du mal, de ce qui, tout autour de toi, te reste caché. Un petit oiseau chanteur vole loin, jusque chez le pauvre pêcheur, sur le toit du paysan, chez celui qui se trouve loin de toi et de ta cour. J'aime ton cœur plus que ta couronne, même si la couronne a comme une odeur de sainteté autour d'elle. Je reviendrai et chanterai pour toi! Mais avant, tu dois me promettre!"

"Tout ce que tu voudras!", dit l'empereur. Il se tenait là, dans son costume impérial, qu'il venait d'enfiler, et pressait son sabre d'or massif sur son cœur. "Je te demande seulement une chose: ne dit à personne que tu as un petit oiseau qui te raconte tout; tout ira beaucoup mieux ainsi!"

Puis, Rossignol s'envola.

Lorsque les serviteurs entrèrent, croyant constater le décès de leur empereur, ils se figèrent, stupéfaits, et l'empereur leur dit: "Bonjour!"
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Dernière édition par Line le 22-08-2006 05:49; édité 1 fois
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MessagePosté le: 23-08-2006 06:52    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

VAREL EN CONSULTATION CHEZ L’ORL!

VAREL ! Pour l’amour de Dieu, baisse moi le son de la télé Mets un tablier blanc une coiffe t va vendre des barbes à papa à la foire ST JEAN, ta place n’est pas ici. Je sais que tes oreilles, te font des misères actuellement, mais les prothèses auditives ne sont pas faite pour les chiens. Va mon ami prendre rendez-vous chez un spécialiste, ce ne sont pas les AUDICA qui manquent.

C’est comme tes yeux !pareil ! La semaine passée, tu as dû te rendre au stand de tir de la police. Comment as-tu fait pour voir la cible correctement ? Sais tu mon chéri comment on appelle ceci, c’est de la lâcheté. Je sais, dit FREDERIQUE je ne finis pas de te rabâcher les oreilles, mais il faut que ce soit dit, une fois pour toutes. VAREL promets moi de t‘en occuper sérieusement et de ne pas prendre ceci à la légère.


Notre ami le commissaire, tient parole et prend rendez-vous chez le docteur BLUM. Monsieur VAREL, quel bon vent vous amène ? Voila ce qui se passe docteur, depuis quelques temps mes oreilles me jouent des tours .J’entends des glouglou, comme si j’avais de l’eau dans la tête et des zzzz et des crrrr sans arrêt. Voyons ça, mais c’est inquiétant tout ceci, vous n’entendez pas de gla-gla par exemple, non pas jusqu’à présent. C’est grave ? Le médecin prend un haricot et une poire et commence à laver l’oreille de VAREL. A la stupéfaction de celui-ci, il sort, du coton hydrophile, des poils, de la crasse, des bouchons de cérumen.

Et maintenant, Monsieur VAREL. Mais c’est merveilleux, à présent j’entends tout et même sans appareil. Voyez vous dit le médecin, il faut venir un peu plus souvent dorénavant. Le médecin présente la facture et dit ça fait 300,- Euros Monsieur VAREL


Mon Dieu Docteur, je n’entends plus rien, je crois bien que ça recommence cette histoire.



En rentrant FREDERIQUE est sur le pas de la porte. Et alors mon ami as tu été chez l’oto-rhino aujourd’hui. L’OCULISTE c’est pour quand ?


ATTENDS FREDERIQUE CHAQUE CHOSE EN SON TEMPS
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MessagePosté le: 24-08-2006 06:05    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


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MessagePosté le: 24-08-2006 06:13    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

LA DEUXIEME PARTIE DE L ECOLE DE DANSE !



Vous souvenez vous du fameux fox-trot ou VAREL a dansé avec son professeur de danse. Il avait croisé ses jambes et s’était retrouvé sur son popotin en pleine piste, livré à la rigolade des élèves. Pendant des semaines il a abandonné ses cours, malgré les réprimandes quotidiennes de son épouse.

VAREL combien de fois dois je encore te répéter de retourner à l’école de danse. Toi qui d’habitude es une personne prés de ses sous, tu payes six leçons d’avance et tu laisses tomber. Mais mon cher, où allons nous ? Je te le demande. Les anciens de la police vont organiser leur bal annuel dans trois mois et d’ici là, tu auras appris quelques pas, nom d’une pipe. Fais moi plaisir mon gros et ne me regarde pas comme un chien battu.

Le lendemain, avant d’aller au bureau, le commissaire va trouver son professeur de danse pour les prochains rendez-vous. Sous un prétexte quelconque, maladie ou autre, il justifie son absence et demande des cours particuliers, quitte a payer un supplément. Ah si FREDERIQUE voyait ça ! Qu’est ce qu’on ne fait pas pour avoir la paix, on devient même cachottier.

Les premières heures de danse sont fixées pour la fin de la semaine et sa partenaire sera le professeur elle-même. Le cœur du commissaire, bat la chamade, il est nerveux, comment se comporter avec une si belle créature ? Ma chère FREDERIQUE, tu l’auras voulu, tu m’as forcé la main. C’est de ta faute, tu me mets cette belle nana dans les bras.


Le vendredi soir, notre cher VAREL, tout beau tout pimpant grimpe les escaliers deux par deux, comme un collégien. Arrivé devant la porte, il est essoufflé et il lui faut un certain temps pour se calmer. Eh oui on a plus dix-huit ans se dit VAREL, mais il est heureux ce soir et ça promet.


Deux coups de sonnettes et des pas résonnent dans le vestibule. La porte s’ouvre et devant lui une dame, on dirait la belle sœur de Popeye, tellement la ressemblance Olive est flagrante. Rêche, sèche, un pied énorme, du quarante quatre fillette avec un gros chignon sur la nuque.

Monsieur VAREL, vous aviez rendez-vous avec ma collègue, malheureusement elle est souffrante. Entrez s.v.pl. Je suis là pour la remplacer et elle se dirige vers le piano qui se trouve au milieu de la salle et de ses grandes mains commence a jouer un galop endiablé de Manteuffel. Notre commissaire commence à transpirer et l’idée qu’il s’était fait de cette soirée tombe à l’eau. Pauvre de moi se dit VAREL, à mon âge ce n’était qu’un rêve !


Que va faire notre ami VAREL, pour se dérober en attendant la convalescence de Melle GARNIER ; Vous le saurez dans une prochaine histoire.
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MessagePosté le: 24-08-2006 06:44    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Les Nains magiques





Il était un cordonnier qui, par suite de malheurs, était devenu si pauvre, qu'il ne lui restait plus de cuir que pour une seule paire de souliers. Le soir il le tailla afin de faire les souliers le lendemain matin ; puis, comme il avait une bonne conscience, il se coucha tranquillement, fit sa prière et s'endormit. Le lendemain, à son lever, il allait se mettre au travail, quand il trouva la paire de souliers toute faite sur sa table. Grande fut sa surprise ; il ne savait ce que cela voulait dire. Il prit les souliers et les considéra de tous côtés ; ils étaient si bien faits qu'ils n'y avait pas un seul point de manqué ; c'était un vrai chef-d'oeuvre.
Il entra dans la boutique un chaland, auquel ces souliers plurent tant qu'il les paya plus cher que de coutume, et qu'avec cet argent le cordonnier put se procurer du cuir pour deux autres paires. Il le tailla le soir même et s'apprêtait à y travailler le lendemain matin, quand il les trouva tout faits à son réveil ; et cette fois encore les chalands ne manquèrent pas, et, avec l'argent qu'il en tira, il put acheter du cuir pour quatre autres paires. Le lendemain matin, les quatre paires étaient prêtes, et enfin tout ce qu'il taillait le soir était toujours terminé le matin suivant de façon qu'il trouva l'aisance et devint presque riche.
Un soir, aux environs de Noël, comme il venait de tailler son cuir et qu'il allait se coucher, il dit à sa femme :
- Si nous veillions cette nuit pour voir ceux qui nous aident ainsi ?
La femme y consentit et, laissant une chandelle allumée, ils se cachèrent dans la garde-robe, derrière les vêtements accrochés, et attendirent. Quand minuit sonna, deux jolis petits nains tout nus entrèrent dans la chambre, se placèrent à l'établi du cordonnier et, prenant le cuir taillé dans leurs petites mains, se mirent à piquer, à coudre à battre avec tant d'adresse et de promptitude qu'on n'y pouvait rien comprendre. Ils travaillèrent sans relâche jusqu'à ce que l'ouvrage fut terminé, et alors ils disparurent tout d'un coup.
Le lendemain, la femme dit :
- Ces petits nains nous ont enrichis ; il faut nous montrer reconnaissants. Ils doivent mourir de froid, à courir ainsi tout nus sans rien sur le corps. Sais-tu ? je vais leur coudre à chacun chemise, habit, veste et culotte et leur tricoter une paire de bas ; toi, fais-leur à chacun une paire de souliers.
L'homme approuva fort cet avis ; et le soir, quand tout fut prêt, ils placèrent ces présents sur la table au lieu de cuir taillé, et se cachèrent encore pour voir comment les nains prendraient la chose. À minuit, ils arrivèrent, et ils allaient se mettre au travail, quand, au lieu du cuir, ils trouvèrent sur la table les jolis petits vêtements. Ils témoignèrent d'abord un étonnement qui bientôt fit place à une grande joie. Ils passèrent vivement les habits et se mirent à chanter :
Ne sommes-nous pas de jolis garçons ?
Adieu cuir, souliers et chaussons !
Puis ils commencèrent à danser et à sauter par dessus les chaises et les bancs, enfin, tout en dansant ils gagnèrent la porte.
À partir de ce moment, on ne les revit plus ; mais le cordonnier continua d'être heureux le reste de ses jours, et tout ce qu'il entreprenait lui tournait à bien. >
II
Il y avait une fois une pauvre servante qui était active et propre ; elle balayait tous les jours la maison et poussait les ordures dans la rue devant la porte. Un matin, en se mettant à l'ouvrage, elle trouva une lettre par terre ; comme elle ne savait pas lire, elle posa son balai dans un coin et porta la lettre à ses maîtres : c'était une invitation de la part des nains magiques, qui la priaient d'être marraine d'un de leurs enfants. Elle ne savait que décider ; enfin, après beaucoup d'hésitations, comme on lui dit qu'il était dangereux de refuser, elle accepta.
Trois nains vinrent la chercher et la conduisirent dans une caverne de la montagne, où ils demeuraient. Tout y était d'une extrême petitesse, mais si joli et si mignon qu'on ne saurai dire combien. L'accouchée était dans un lit d'ébène incrusté de perles, avec des couvertures brodées d'or ; le berceau de l'enfant était en ivoire et sa baignoire en or massif. Après le baptême, la servante voulait retourner tout de suite chez ses maîtres, mais les nains la prièrent instamment de rester trois jours avec eux. Elle les passa en joie et en fêtes, car ces petits êtres lui faisaient le plus charmant accueil.
Au bout de trois jours, comme elle voulut absolument s'en retourner, ils lui remplirent ses poches d'or et la conduisirent jusqu'à la sortie de leur souterrain. En arrivant chez ses maîtres, elle se remit à son travail ordinaire et reprit son balai au coin même où elle l'avait laissé. Mais il sortit de la maison des étrangers qui lui demandèrent qui elle était et ce qu'elle voulait. Elle apprit alors qu'elle n'était pas restée trois jours, comme elle croyait, mais sept ans entiers chez les nains, et que pendant ce temps-là ses maîtres étaient mort.s
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MessagePosté le: 24-08-2006 06:49    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

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MessagePosté le: 25-08-2006 04:51    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

« HELGOLAND « ILE ALLEMANDE DE LA MER DU NORD !



Il y a des années vivaient sur cette petite île un couple sans enfants, dans une maisonnette située sur la plage Un merveilleux petit jardin, attirait l’attention des touristes, surtout un vieux puit, joliment décoré, avec du lierre et des géraniums de toutes couleurs. Le propriétaire de ce lopin de terre prétendait que ce puit était factice et ne servait que pour la décoration. Un jour un habitant du hameau vint rendre visite à Monsieur KARL


Demain de bonne heure, deux messieurs de la ville se présenteront chez toi. Ce sont deux puisatiers qui essaieront de mettre le puit en route, car des travaux vont être effectués sur l’île .Monsieur KARL rentra dans une grande colère et interdit à tous de pénétrer sur son terrain.
Même la voisine, qui venait quotidiennement papoter avec sa dame, a dû rebrousser chemin Que lui arrive t’il à ce KARL, lui qui d’habitude est la gentillesse même, et courtois comme pas deux.

La plantation de lin se fait fréquemment dans cette région. Quand le vent du nord se met à souffler les champs sont blancs comme neige, c’est l’hiver au mois d’août. La mairie a décidé de mettre ce puit en action pour l’arrosage de ce lin, qui est pratiquement le seul revenu de cette île. KARL secoue la tête, quel imbécile je suis, pourquoi n’ai-je pas acheté à l’époque cette propriété quand la ville me l’a proposé, j’aurais tous les droits à présent. Sa femme ne comprend absolument rien à toute cette histoire. Elle essuya les yeux avec son tablier et rentre dans la maison en pleurant à chaudes larmes.

Le lendemain, à sept heures, les puisatiers arrivent. Monsieur KARL les reçoit sur le pas de la porte. Vous pensez trouver de l’eau ici, inutile de creuser, ce puit ne marchera jamais. C’est ce que nous allons voir dit l’un et l’autre se met à débarrasser les géraniums. Au fait dit KARL, faites moi voir vos papiers, êtes vous en règle, avez vous le droit. Et comment donc, nous sommes assermentés. Nous partons aujourd’hui pour venir demain avec une excavatrice et tu verras comme l’eau jaillira d’ici quelques jours, on te le donne en mille.

Deux jours après, un fourgon de police vient arrêter KARL ; Les ouvriers ont trouvés des ossements dans ce fameux puit. C’était la première femme de KARL. Un soir d’hiver, le vent soufflait fort sur la plage, il l’a tué dans une crise d’hystérie et l’a jeté dans le puit. lequel fût bétonné, et rendu impraticable jusqu’à ce jour...


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MessagePosté le: 25-08-2006 05:14    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

conte freres grimm le gobelet de Marie

URL=http://imageshack.us][/URL]
Le Gobelet de Marie - Muttergottesgläschen
Le samedi 9 avril 2005.
Le Gobelet de Marie Traduction René Bories

Il était une fois un carrier dont la charette était lourdement chargé de vin que malgré tous ses efforts ne pouvait pas repartir. À ce moment Marie, la mère de Dieu, vint à passer par là et voyant la détresse du pauvre homme lui parla ainsi :
"Je suis fatiguée et assoiffée, donne moi un gobelet de vin et je libérerai ta charette"
"Avec plaisir" répondit le carrier,
"Mais je n’ai pas de gobelet dans lequel je pourrais te servir du vin."

Conte de Noël, histoire de Noël, chant de Noël, recette de Noël, lien de Noël, livre de Noël, Marie apporta une fleur blanche avec des stries rouges qu’on appelait "Vent de prairie" et qui ressemblait beaucoup à un gobelet. Elle le tendit au carrier qui le lui remplit de vin. Marie se désaltéra et dans l’instant la charette fut libérée si bien que le carrier put partir.

Aujourd’hui encore, la fleur s’appelle le "Gobelet de Marie".


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priska



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Localisation: Au bord de la mer

MessagePosté le: 25-08-2006 08:32    Sujet du message: Répondre en citant

Coucou Line ! Je passe en courant.. juste le temps de voir que tu ne manques pas un jour... !

Un gros bisou et à bientôt !

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musika



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MessagePosté le: 25-08-2006 13:23    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour linette...........je passe te voir..........plus de bonsoir, cela me manque le soir................
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MessagePosté le: 26-08-2006 05:48    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

ma petite Musike je t'ai cherché hier zu soit t u n'étais pas disponible bisou LINE
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MessagePosté le: 26-08-2006 05:52    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

TROISIEME PARTIE DE LA LECON DE DANSE !

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Notre commissaire a une excuse valable, le professeur est malade et il fait comme si elle n’était pas remplacée. Ceci peu durer des semaines et après eh bien on verra se dit il. Pourquoi donc dois je me justifier maintenant ? Il a la chaire de poule, quand il pense à OLIVE, avec ses grands pieds pour danser le tango argentin


Entre deux mauvais garçons, il décroche le combiné pour prendre des nouvelles de Melle GARNIER ; madame OLIVE lui explique. La brunette, le professeur de danse avait fait une chute dans les escaliers (fracture du tibia). Ceci avait nécessité une greffe qui n’a pas marché et elle n’aura plus jamais le droit de faire de la danse. D’ailleurs elle a vendu son affaire avec ses clients et va se retirer dans sa ville natale dans le midi. Si vous voulez, monsieur VAREL vous avez toujours droit à six heures de leçons en particulier, je peux m’en cha rger si vous voulez bien.

Voyez madame je regrette, mon travail ne me permets plus de penser aux sauteries. Je vais être obligé de retirer ces six heures payées d’avance. Je sais c’est embêtant, mais il n’y a pas d’autre solution. Monsieur VAREL, laissez moi vous dire, les heures vous sont remboursées, mais pas les suppléments. Eh bien tant pis, que voulez vous que j’y fasse. Je passerai à l’occasion pour régler cette affaire. Voila se dit VAREL encore une épine du pied.

Et maintenant allons affronter ma chère épouse. Quel supplice, elle a toujours le dernier mot.


Arrivé à la maison, FREDERIQUE et BELLE MAMAN jouent une partie de rami. Quelle aubaine ! Il va en vitesse raconter l’histoire du professeur de danse, de la jambe fracturée, du déménagement, et insiste lourdement sur la fermeture de l’école de danse. C’est dommage dit il, c’était une affaire qui marchait bien Mais va donc en trouver une autre, ce n’est pas la seule dans tout STRASBOURG mon vieux.

Mais ma fille, laisse le respirer ton VAREL, rien ne presse. Oh belle maman, vous êtes la meilleure des belles mères, je vous adore.



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MessagePosté le: 26-08-2006 06:05    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

conte freres grimm LE LANGAGE DES ANIMAUX



URL=http://imageshack.us][/URL]


Un jeune chasseur qui depuis de longues années sillonnait le pays en tous sens, entendit, un jour qu’il était à l’affût à l’orée d’une forêt, un long sifflement. Intrigué, il entra dans la forêt. Approchant d’une clairière, il vit que l’herbe sèche et les feuilles mortes avaient pris feu. Au milieu d’un cercle de flammes, il aperçut un serpent qui sifflait à perdre haleine.

Dès que le serpent aperçut le chasseur, il lui cria :

— Chasseur ! Chasseur ! Sauve-moi !

Le chasseur tendit son fusil au-dessus des flammes. Le serpent s’enroula autour de l’arme et monta jusqu’à sa main.

De la main, il glissa jusqu’au cou et l’entoura comme un collier. Quand le chasseur sentit cela, il eut grand-peur et dit au serpent :

— Malheur à moi ! T’ai-je donc sauvé pour ma perte ?

— Ne crains rien, répondit le reptile. Conduis-moi chez mon père qui est le roi des serpents.

[ 1 ] Le chasseur se mit à courir dans la forêt avec le serpent autour du cou. Il arriva devant une porte, faite de longues couleuvres entrelacées. Le serpent siffla. Aussitôt les couleuvres s’écartèrent, puis il dit au chasseur :

— Quand nous serons dans le château, mon père ne manquera pas de t’offrir ce que tu peux désirer : de l’argent, de l’or, des bijoux et tout ce qu’il y a de plus précieux dans le monde. Décline sa proposition, mais demande-lui de comprendre le langage des animaux. Il refusera longtemps, mais il finira par t’accorder ce privilège.

Ils arrivèrent dans la grande salle du château. Le serpent raconta au roi des serpents comment il avait été cerné par les flammes et comment le chasseur l’avait sauvé.

Le roi des serpents se tourna alors vers le chasseur et lui dit :

— Quelle récompense veux-tu que je t’accorde pour avoir sauvé mon fils ?

— Je veux comprendre le langage des animaux, répondit le chasseur.

[ 2 ] Le roi dit :

— Si je te permettais de comprendre ce langage et que tu livres ton secret à âme qui vive, tu mourrais aussitôt. Demande-moi autre chose qui te soit plus utile. Je te le donnerai.

[ 3 ] Mais le chasseur insista :

— Si tu veux me récompenser, apprends-moi le langage des animaux, sinon laisse-moi m’en aller : je ne veux pas autre chose.

Et il fit mine de s’éloigner. Alors le roi le rappela et lui dit :

— Puisque tu le désires, viens ici devant moi et ouvre la bouche.

[  ] Le chasseur ouvrit la bouche ; le roi des serpents y souffla.

— Maintenant tu pourras comprendre le langage des animaux ; mais garde-toi bien de jamais trahir ce secret, car si tu livres ce secret à quiconque tu mourras à l’instant.

[ 4 ] Le chasseur s’en alla. Comme il traversait une forêt, il comprit ce que chantaient les oiseaux. Sur le chemin de retour, surpris par la nuit, il se coucha sur le sol, au pied d’un arbre pour dormir.

Deux corbeaux vinrent se poser sur l’arbre et se mirent à bavarder :

— Si ce chasseur savait qu’à l’endroit où il dort il y a sous la terre un coffre plein d’or et d’argent, que crois-tu qu’il ferait ?

[ 5 ] Le chasseur entendit ces croassements. Le lendemain, il alla trouver son seigneur et lui demanda une voiture. En creusant au pied de l’arbre, ils trouvèrent un coffre plein d’or et d’argent qu’ils emportèrent.

Le seigneur qui était honnête homme, dit au chasseur :

— Mon fils, ce trésor est à toi, car c’est toi qui l’as trouvé.

Le chasseur emporta le trésor, se fit construire une maison et se maria. Il vécut joyeux et content. Il était le plus riche propriétaire de son village et des environs, possédait des troupeaux de moutons, de bœufs, de chevaux et des champs et des forêts.

[ 6 ] Mais il ne renonça pas à sa vie de chasseur pour autant et continua de s’absenter pour de longues périodes, loin de sa maison. Cela intriguait beaucoup sa femme et son entourage.

[ 7 ] Un jour, accompagné de sa femme, il partit pour aller rendre visite à ses voisins. Bientôt son cheval prit de l’avance, la jument de son épouse restant en arrière. Le cheval se retourna et dit à la jument :

— Allons, plus vite ! Pourquoi veux-tu ralentir ?

La jument répondit :

— Cela t’est bien facile d’aller vite, tu ne portes que ton maître ; mais moi, en même temps que ma maîtresse, je porte des colliers, des bracelets, des jupes brodées et des jupons. Il faudrait quatre bœufs pour déplacer cette quincaillerie.

Le mari, comprenant ce que disait la jument, éclata de rire. Sa femme lui demanda ce qui le faisait tellement rire.

— Rien du tout ; une sottise dont je me suis souvenu.

[ 8 ] La femme pressa son mari de lui dire pourquoi il avait ri. Mais il résista tant qu’il put et lui dit :

— Je ne le sais pas moi-même.

Plus il refusait de parler, plus elle insistait pour savoir pourquoi il avait éclaté de rire. À la fin exaspéré, il lui dit :

— Si je te disais ce qui m’a fait rire, tu ne le supporterais pas.

De plus en plus intriguée, la femme tourmenta son mari pour qu’il parlât.

[ 9 ] De retour chez lui, il lui dit :

— Très bien ma chère femme, puisque tu insistes tant. Je vais te faire connaître ce que tu veux savoir. Pour cela, il va falloir que tu m’accompagnes en voyage. Et comme tu voulais répondre à l’invitation de ton oncle, c’est chez lui que nous allons nous rendre. Mais encore une fois, je te le rappelle : tu ne le supporteras pas.

Et ils partirent.

[ 10 ] Ils trouvèrent bientôt sur leur route un arbre qui grinçait et oscillait. Le mari s’arrêta, resta un moment silencieux puis se tourna vers sa femme.

— Cet arbre nous dit : « Quelque chose me blesse, arrêtez-vous un instant et retirez cela de mon flanc que je puisse trouver le repos ! »

— Nous n’avons pas le temps, répliqua la femme. Et de toute façon, comment un arbre pourrait-il parler ?

Et ils se mirent en route.

Ils avaient déjà fait un bout de chemin lorsque le mari dit à sa femme :

— Quand nous étions près de cet arbre, n’as-tu pas senti l’odeur de miel ? Peut-être des abeilles sauvages ont-elles essaimé dans le tronc ?

— Si c’est vrai, s’écria-t-elle, dépêchons-nous de retourner là-bas recueillir le miel. Ce que nous ne mangerons pas, nous le vendrons pour le voyage.

— Comme tu voudras, dit l’homme.

Mais lorsqu’ils arrivèrent en vue de l’arbre, ils virent une bande de voyageurs occupés à récolter une énorme quantité de miel.

— Quelle chance nous avons eue ! exultaient-ils. Il y a là assez de miel pour nourrir une ville entière. Nous étions de pauvres pèlerins, nous voilà désormais marchands ! Notre avenir est assuré.

[ 11 ] L’homme et la femme reprirent donc leur chemin.

Comme ils arrivaient au pied d’une montagne, ils perçurent un bourdonnement qui semblait sourdre de son flanc. L’homme colla son oreille au sol :

— Il y a là-dessous des millions de fourmis en train de construire leur demeure, dit-il. Ce bourdonnement est un appel à l’aide concerté. Elles nous disent dans leur langue : “Aidez-nous, aidez-nous ! Nous sommes en train de creuser mais nous avons rencontré d’étranges rochers qui font obstacle à notre progression. Aidez-nous à les déterrer !” Veux-tu que nous nous arrêtions pour les aider ou bien préfères-tu poursuivre sans plus attendre ?

— Écoute, rétorqua la femme, les fourmis et les pierres, ce n’est pas notre affaire. À ce train-là, nous n’arriverons jamais chez mon oncle. La route est longue, tu le sais bien.

— Très bien, ma chérie, mais ne dit-on pas que tout est lié ? Peut-être y a-t-il une relation entre ceci et notre voyage.

La femme ne prêta pas attention à ce que marmonnait son mari et ils continuèrent.

Lorsque les deux voyageurs s’arrêtèrent pour la nuit, la femme s’aperçut qu’elle avait perdu son écharpe.

— J’ai dû la laisser tomber près de la fourmilière, dit-elle.

Le lendemain matin, ils revinrent donc sur leurs pas.

Lorsqu’ils furent de retour à la fourmilière, ils ne trouvèrent nulle trace de l’écharpe. Par contre, ils virent des gens, couverts de boue, qui se reposaient à côté d’un tas de pièces d’or.

— C’est un trésor caché que nous venons juste de déterrer, déclarèrent-ils. Nous étions sur la route lorsqu’un homme de frêle apparence nous a interpellés en ces termes : « Creusez à cet endroit et vous trouverez ce qui est pierre pour certains et or pour d’autres ».

La femme maudit le sort :

— Si seulement nous nous étions arrêtés, gémit-elle, toi et moi nous serions devenus riches hier soir : quel malheur !

Les autres remarquèrent :

— L’homme qui vous accompagne, madame, ressemble étrangement à celui que nous avons vu hier soir.

— Tous les hommes se ressemblent la nuit, ironisa le mari.

Et laissant là les gens, ils allèrent leur chemin.

L’homme et la femme poursuivirent leur voyage. Quelques jours plus tard, ils atteignirent les bords ombragés d’une rivière. Le mari s’arrêta et ils s’assirent en attendant le passeur. Soudain ils virent un poisson monter plusieurs fois à la surface de l’eau et grimacer dans leur direction.

— Ce poisson, dit le mari, nous envoie un message. Il dit : « J’ai avalé un caillou. Attrapez-moi et donnez-moi une herbe à manger cela me permettra de le rejeter et d’être soulagé. Voyageurs, ayez pitié ! »

À ce moment précis, le bac apparut et la femme impatiente d’aller de l’avant, y poussa son époux. Le batelier trop heureux de recevoir une pièce d’argent transporta l’homme et la femme qui dormirent confortablement cette nuit-là sur la rive opposée, dans l’auberge qu’une âme charitable avait édifiée en ce lieu à l’intention des voyageurs.

Ils prenaient leur petit déjeuner, le lendemain matin, lorsque le batelier vint les retrouver. La nuit avait été la plus faste de son existence, leur dit-il ; le couple lui avait porté chance, et il ne savait comment les remercier.

Le batelier était riche désormais. Voici comment : il allait rentrer chez lui le soir précédent, à l’heure habituelle, lorsqu’il les avait aperçus sur l’autre rive. Il avait décidé malgré sa fatigue de faire un voyage supplémentaire pour la « chance » s’était-il dit, la bénédiction que confère l’aide accordée au voyageur. Plus tard, alors qu’il s’apprêtait à remiser sa barque, il avait vu un poisson se jeter sur la berge.

Il essayait apparemment d’avaler un brin d’herbe. Le pêcheur compatissant lui avait mis la plante dans la bouche et le poisson avait vomi un caillou puis s’était glissé dans l’eau. Ce caillou était un énorme diamant, sans défaut, d’un éclat incomparable et d’une inestimable valeur.

[ 12 ] — Tu es un démon ! cria la femme, furieuse, à son mari, tu connaissais l’existence de ces trois trésors grâce à un pouvoir de perception caché et tu ne m’as pas dit un mot sur le moment ! Est-ce là la conduite d’un vrai mari ? Ma malchance était déjà suffisamment tenace, mais sans toi je n’aurais jamais rien su de ce qui peut se cacher dans les arbres, les fourmilières et les poissons !

Elle n’avait pas plus tôt prononcé ces mots qu’elle sentit comme un vent puissant lui balayer l’âme. Et elle sut que la vérité était exactement le contraire de ce qu’elle avait dit.

L’homme avança la main et toucha légèrement sa femme à l’épaule, en lui souriant :

— Maintenant, tu sais ce que tu voulais savoir, n’est-ce pas ! Viens nous pouvons rentrer.

Et ils prirent le chemin du retour.



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MessagePosté le: 27-08-2006 04:54    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

CARNAVAL DE VENISE !



VAREL, mon chéri, depuis le temps que tu me promets de m’emmener à VENISE. Bientôt se déroulera le fameux carnaval avec ses somptueux costumes, masques et colifichets et le moment serait bien choisi. Qu’en penses tu ? Il nous faudra déjà commander les billets dés maintenant, car après se sera trop tard. Si tu veux, je vais m’en occuper sur le champ et réserver dés aujourd’hui.


Aussitôt dit aussitôt fait, le gros nounours à FREDERIQUE est d’accord pour une fois. Ca fait des années qu’il n’a pas remis les pieds à Venise, depuis son aventure avec la belle italienne ROSITA. Cette divine créature pendant des semaines a joué avec son cœur et son portefeuille, mais elle était déjà promise à RENZO, depuis sa plus tendre enfance. Pour elle ce n’était qu’un jeu mais pour lui, il lui a fallu pas mal de temps pour oublier.

Voila, mais il a promis à sa femme de lui faire visiter VENISE et parole de VAREL, ils iront à VENISE. Il se souvient très bien du palais des doges, du pont des soupirs, du Rialto, du canal grande, de la place St Marc, du lagon, du vaporetto et surtout des gondoles au clair de lune.


LE GRAND JOUR EST ARRIVE. Monsieur et madame VAREL comme deux amoureux prennent le chemin pour l’aéroport de BALE direction VENISE. Le chien est resté à la maison, c’est belle maman qui s’en occupe. Ne dites pas toujours qu’une belle mère ça ne sert à rien, voilà la preuve. Enfin quelques jours de répit pour ce couple avide d’aventures.

En fin de soirée arrivée à VENISE. Un taxi les conduit à l’hôtel, située dans une petite ruelle de la rue St MARC, qui contourne l’église. Une grande table dressée les attends pour souper avec des pâtes de toutes sortes, des tagliatelles comme ils appellent ça, du jambon de Parme, du rôti, du poulet, des légumes, du fromage et des fruits . VAREL fait un grand sourire à la petite serveuse, il a très faim. Espérons qu’elle a compris, car VAREL ne parle pas italien. Viens ma chérie dit il prenons déjà place, après souper nous allons défaire nos valises et ensuite une petite croisière avec le vaporetto sur le canal grande. Ce fût une charmante soirée passée dans une taverne arrosée de CHIANTI et de LACRIMAS DE CHRISTI

FREDERIQUE ne se souvient plus d’avoir rigolé autant que ce soir là. VAREL était un peu hic. Il partait en avant et elle ne finissait pas de crier VAREL attends moi, pas si vite.


Le lendemain, après le petit déjeuner, visite de VENISE, UNE MERVEILLE ! Frédérique n’en revenait pas. Pour chaque nouvel endroit à visiter, VAREL avait droit à un bisou, ce qui ne lui déplaisait pas du tout. .

Un petit bateau les promenait dans la lagune, c’était une journée admirable, malheureusement en fin de soirée la pluie est tombée DES CORDES sans arrêts et toute la nuit.

Le lendemain encore de la pluie !
Le défilé de CARNAVAL sous la pluie et les parapluies était une catastrophe ce jour là Dommage pour ces beaux costumes, qui ne reflétaient plus leur juste valeur, abîmés par ce sale temps. Il parait d’après les habitants, ceci est fréquent à VENISE !


En fin de semaine, belle maman a eu une carte postale de ses enfants : Chère maman, viens nous chercher à l’aéroport de BALE, nous arrivons sur le coup de midi, bise à toi FREDERIQUE ET VAREL

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MessagePosté le: 27-08-2006 05:14    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Pierre et le Loup
Partition musicale 飲ite par Serge Prokofiev en 1936 pour un spectacle du Th颴re pour Enfants de Moscou

URL=http://imageshack.us][/URL]

Un beau matin Pierre ouvrit la porte du jardin et s?en alla dans les pr鳠verts. Sur la plus haute branche d?un grand arbre, 鴡it perch頵n petit oiseau, ami de Pierre. " Tout est calme ici. " gazouillait-il gaiement. Un canard arriva bient?n se dandinant, tout heureux que Pierre n?ait pas ferm頬a porte du jardin. Il en profita pour aller faire un plongeon dans la mare, au milieu du pr鮼br>
Apercevant le canard, le petit oiseau vint se poser sur l?herbe tout pr賠de lui.
" Mais quel genre d?oiseau es-tu donc, qui ne sait voler ?" dit-il en haussant les 鰡ules.
A quoi le canard r鰯ndit :
"Quel genre d?oiseau es-tu qui ne sait pas nager ?"
Et il plongea dans la mare. Ils discut貥nt longtemps, le canard nageant dans la mare, le petit oiseau voltigeant au bord.

Soudain quelque chose dans l?herbe attira l?attention de Pierre, c?鴡it le chat qui approchait en rampant. Le chat se disait :
" L?oiseau est occup頠 discuter. Je vais en faire mon d骥uner. "
Et comme un voleur, il avan硩t sur ses pattes de velours.
" Attention ", cria Pierre, et l?oiseau aussit??envola sur l?arbre. Tandis que du milieu de la mare le canard lan硩t au chat des " coin-coin " indign鳮 Le chat r?t autour de l?arbre en se disant :
" Est-ce la peine de grimper si haut ? Quand j?arriverai, l?oiseau se sera envol鮠"



Tout ࠣoup Grand-p貥 apparut. Il 鴡it m飯ntent
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MessagePosté le: 28-08-2006 05:42    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

L OBJET DU CRIME !URL=http://imageshack.us][/URL]

VAREL fait vite un saut chez lui pour prévenir son épouse de sa rentrée tardive ce soir.

On sonne à la porte des VAREL, il est environ dix huit heures. C’est notre commissaire qui rentre de bonne heure ce soir, il doit avoir oublié sa clé se dit FREDERIQUE. Son mari est en service, dans une rue avoisinante on a découvert une jeune femme électrocutée dans sa baignoire.


Chérie, tu sais la belle blonde, cette divine créature, le mannequin de chez RASPOUTINE eh bien c’est elle oui. Elle voulait cette année se faire élire miss France. Elles étaient à deux ex-ego pour la première place, la fois dernière, avec la dame aux chapeaux noirs. Quel est encore son nom, je ne m’en rappelle jamais ?


Au courant de l’après midi un monsieur s’est présenté au commissariat pour déclarer qu’en rentrant du travail, il a trouvé sa femme morte. VAREL et FABIEN vont tous les deux prendre cette affaire en main et vont se présenter au domicile du couple. Pour l’instant il n’y a pas grand-chose à faire.Et puis et c’est tout, Frédérique ne me demande pas d’avantage, je ne peux rien te dire tu sais bien. SECRET PROFESSIONNEL. Quand rentreras tu cher ami ? Ah ça dépend des circonstances. .Un petit bisou et le voila parti.


VAREL rentre très tard ce soir là et il se pose plusieurs questions. Comment était cette vie de couple, bancale ? La noyée avait elle une autre relation ? Vivait elle au dessus de ses moyens. Impossible de faire le vide ce soir là et dormir. Le matin au réveil VAREL était fourbu et la tête lui tournait comme un carrousel. Vite un comprimé d’effervescent et c’est parti

FABIEN propose au commissaire d’aller chacun de son côté pour prendre des renseignements auprès des amis et des voisins pour gagner du temps.

Ces premiers pas sont pour la dame aux chapeaux noirs. Apres quelques questions, FABIEN est au courant de la fameuse scène entre les deux premières beautés, qui a éclaté il y a huit jours en présence de Madame de RONSERAIE. La Sylvie aurait même menacé la morte, au cas ou elle sortait première, de l’abattre comme un chien.

Les renseignements que VAREL a obtenus sont insignifiants et il ne se creuse pas la tête. Il a quelque chose d’autre qui le chiffonne Vous le saurez en lisant la suite de cette histoire prochainement.

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MessagePosté le: 28-08-2006 06:23    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

conte des freres grimm le BURLE


Jeannot et Margot - Hänsel und Gretel
Le dimanche 21 mars 2004.
Jeannot et Margot Traduction René Bories
Hänsel und Gretel

Dans une grande forêt vivaient un pauvre bûcheron son épouse et ses deux enfants ; le garçon s’appelait Jeannot et la jeune fille Margot. Il avait peu à manger et à partager, et lorsque les prix s’envolèrent dans le pays, il ne put plus ramener le pain quotidien. Alors qu’il faisait sa prière du soir en cherchant une solution à ses problèmes, il soupira et parla à sa femme :
"Qu’allons nous devenir ? Comment pourrions nous nourrir nos pauvres enfants alors que nous n’avons pour nous mêmes plus rien ?"
"Sais-tu quoi mon époux ? répondit la femme, nous conduirons tôt demain les enfants dans la forêt, là où elle est la plus dense. Nous y ferons du feu et nous donnerons à chacun un morceau de pain et puis nous irons travailler en les laissant seuls. Ils ne trouveront plus le chemin de la maison et nous en serons débarrassés."
"Non femme, dit l’homme, je ne ferai jamais celà ; comment pourrais-je supporter de laisser mes enfants seuls dans la forêt ! Les bêtes sauvages les dévoreraient aussitôt."
"Oh fou ! dit-elle, alors nous devrions tous les quatre mourir de faim, tu n’aurais plus qu’à nous façonner nos cercueils, et elle ne le laissa plus tranquilité jusqu’à ce qu’il se décidât."
"Mais les pauvres enfants me manqueront aussi" dit l’homme.
Cependant les deux enfants qui ne s’étaient pas endormis du fait de leur manque de nourriture, avaient entendu ce que leur belle-mère racontait à leur père. Margot pleurait des larmes amères et dit à Jeannot :
"Que nous advient-il ?"
"Calme toi Margot dit Jeannot, ne t’inquiète pas, je vais nous en tirer."
Et alors que les parents dormaient, il se leva, enfila sa camisole, ouvrit la sous-porte puis se faufila dehors. La lune brillait de tous ses rayons, et les graviers qui jonchait le devant de la maison, scintillaient commme une multitude de Batzen [1]. Jeannot se pencha et en enfouit dans ses poches autant qu’elles pouvaient en contenir jusqu’à en déborder. Puis il rentra et dit à Margot :
"Soit rassurée ma chère soeur et endort toi en paix, Dieu ne nous laissera pas tomber." Puis il s’allongea dans son lit.

Lorsque le jour poignit [2], juste quand le soleil fut levé, la femme vint réveiller les enfants :
"Levez vous, fainéants, nous devons aller en forêt chercher du bois." Puis elle leur donna à chacun un morceau de pain et ajouta "Vous avez ainsi de quoi manger pour le déjeuner, mais ne le manger pas avant car vous n’aurez plus rien après." Margot prit le pain dans sa blouse car Jeannot avait les cailloux dans ses poches. Puis ils se mirent en route pour la forêt. Lorsqu’ils eurent fait un bout de chemin, Jeannot s’arrêta et regarda vers la maison puis il après quelques pas il recommençait à nouveau. Le père dit alors :
"Jeannot, que regarde tu là bas et pourquoi reste tu en arrière, fais attention et n’oublie pas tes jambes !"
"Ah mon père, dit Jeannot, je regarde mon chat blanc qui est assis en haut sur le toit et qui veut me dire adieu." La femme déclara :
"Idiot, ce n’est pas ton chat, c’est le soleil qui brille sur la cheminée."
Jeannot ne regardait pas le chat mais jetait à chaque fois un cailloux blanc de sa poche...

Une fois arrivé au milieu de la forêt, le père dit :
"Allez les enfants, ramassez du bois je vais vous faire un feu pour ne pas que vous ayez froid." Jeannot et Margot ramenèrent quelques fagots de quoi en faire un joli tas. On mit le feu au tas et quand les flammes s’élevèrent, la femme déclara :
"Mettez vous près du feu les enfants, reposez vous nous allons dans la forêt couper du bois. Lorsque nous en aurons fini, nous reviendrons vous chercher."

Jeannot et Margot s’assirent près du feu et lorsque midi fut venu, ils mangèrent chacun un petit morceau de pain. Et parce qu’ils entendaient les coups de la cognée, ils pensaient que leur père était proche. Mais ce n’était pas les coups de la cognée, c’était une branche qu’il avait attaché à un arbre mort et que le vent balançait deci delà. Comme ils étaient assis depuis un long moment, le sommeil leur vint et ils s’endormirent. Lorsqu’ils s’éveillèrent, le crépuscule était déjà bien avancé. Margot se mit à pleurer et dit :
"Comment allons nous sortir du bois maintenant ?" Jeannot la consola "Attends un peu que la lune se lève, nous retrouverons enfin notre chemin." Et quand la lune fut bien levée, Jeannot prit sa soeur par la main et suivit les cailloux blancs qu’il avait semés. Ils scintillaient comme des Batzen fraîchement frappés et leur montraient le chemin. Ils marchèrent toute la nuit et arrivèrent à potron-minet [3] devant la maison de leur père. Ils frappèrent à la porte, la femme ouvrit et lorsqu’elle s’aperçut que c’était Jeannot et Margot, elle leur dit :
"Méchants enfants, pourquoi avez dormi aussi longtemps dans la forêt ? Nous avons cru que vous ne vouliez plus revenir à la maison." Mais le père se réjouissait car il s’en voulait de les avoir laissés seuls.

Peu de temps après, la misère s’étant de nouveau répandue dans toute la contrée. Les enfants entendaient de nouveau comment la mère, la nuit dans son lit, parlait à son mari :
"Tout est de nouveau précaire, nous n’avons plus qu’une demi miche de pain. Toute chanson a une fin. Nous devons nous séparer des enfants, nous devons les emmener plus loin dans la forêt afin qu’ils ne puissent plus retrouver le chemin du retour ; nous n’avons plus le choix." L’homme se sentit bouleversé et il pensa : Ce serait mieux que tu partages les dernières bouchées avec tes enfants. Mais la femme ne prêtait aucune attention à ses paroles, elle fit tout pour qu’il change d’idée. Elle lui fit des reproches. Qui dit oui une fois doit le dire deux fois, et s’il s’est rendu une fois il se rendra à nouveau.

Tandis que les parents dormaient, Jeannot se leva de nouveau, et voulut sortir pour ramasser des graviers comme la fois précédente mais la femme avait fermé la porte à clé et Jeannot ne put sortir. Il rassura sa soeur et lui dit :
"Ne pleure pas Margot, dors tranquillement, le Bon Dieu nous viendra en aide !"

Tôt le matin, la femme vint tirer les enfants du lit. Ils reçurent leur morceau de pain qui était encore plus petit que la fois précédente. En cheminant, Jeannot le brisait dans sa poche, s’arrêtait et jetait une miette sur le sol.
"Jeannot ! pourquoi t’arrêtes-tu et regardes-tu autour de toi ? l’interpellait le père, avance !"
"Je regarde ma colombe qui se tient sur le toit et me fait au revoir" répondit Jeannot.
"Idiot dit la femme, ce n’est pas ta colombe, c’est le soleil qui se lève et qui brille sur la cheminée." Mais Jeannot continuait à jeter ses miettes sur le chemin.

La femme emmena les enfants encore plus profondément dans la forêt, plus profond qu’elle ne fut jamais allée dans sa vie. Là ils firent un feu encore plus fort et la mère dit :
"Restez ici les enfants, et si vous êtes un peu fatigués, vous pouvez dormir un peu. Nous allons dans la forêt couper du bois, et ce soir, lorsque nous en aurons fini, nous viendrons vous reprendre." Vers midi, Margot partagea son pain avec Jeannot qui avait éparpillé le sien sur le chemin. Puis ils s’endormirent. Le soir vint mais personne ne vint reprendre les pauvres enfants. Ils se réveillèrent au beau milieu de la nuit, Jeannot rassura sa soeur et lui dit :
"Attends Margot, jusqu’à ce que la lune se lève, nous verrons les miettes de pain que j’ai semées ils nous montreront le chemin de la maison." Lorsque la lune fut haute, ils se levèrent, mais ils ne trouvèrent aucune miette de pain, car les milliers d’oiseaux qui voletaient dans les bois et les prés les avaient picorées. Jeannot dit à Margot :
"Nous retrouverons notre chemin." Mais ils ne le retrouvèrent pas. Ils marchèrent toute la nuit et le jour entier encore du matin au soir mais ils ne trouvèrent jamais la sortie de la forêt et étaient si affâmés car ils n’avaient rien de mieux que les quelques baies qu’ils trouvaient deci delà. Comme ils étaient trop fatigués et que leurs jambes refusaient de les porter plus loin, ils s’allongèrent sous un arbre et s’endormirent. C’était déjà le troisième jour, qu’ils avaient quitté la maison de leur père. Ils se remirent en marche mais ils s’enfoncèrent encore plus dans la forêt et si plus aucune aide ne leur venait, ils s’affaibliraient. Lorsque midi vint, ils virent un bel oiseau blanc perché sur une haute branche et qui lançait de si belles trilles [4] qu’ils restèrent à l’écouter. Lorsqu’il eut fini, il étendit ses ailes et se mit à voleter autour d’eux, ils le suivirent jusqu’à ce qu’ils arrivent à un cabanon sur le toit duquel il se jucha [5] et lorsqu’ils s’approchèrent, ils virent que le cabanon était fait de pain que le toit était fait de gâteaux, les fenêtres de sucre transparent. "Voilà où nous pouvons nous installer", dit Jeannot, "un avoir un repas béni. Je veux bien manger un morceau de toit, Margot, tu peux manger la fenêtre, c’est sucré." Jeannot se hissa sur le toit et ramena un peu du faîtage pour le goûter, tandis que Margot se tenait près de la fenêtre et la grignotait. Alors retentit une petite voix et qui venait du cabanon.

"Grignotti, grignotti, qui grignotte ma maison ?"

Les enfants répondirent : "Le vent, le vent, la brise légère",

et ils mangeaient sans s’arrêter, sans se laisser distraire. Jeannot, à qui le toit plaisait beaucoup, en prit un bon morceau, Margot brisa un morceau rond de la fenêtre, s’assit et s’en rassasia.

Soudain la porte s’ouvrit et une très vieille femme apparut appuyée sur une canne. Jeannot et Margot en furent tellement effrayés qu’ils en laissèrent tomber ce qu’ils avaient dans les mains. La vieille femme branlait du chef [6] et s’exclama :
"hé ! mes enfants, qui vous a emmené ici ? Entrez et restez chez moi, il ne vous arrivera rien." Elle les attrapa tous les deux par la main et les entraîna dans sa maison. Un bon repas y était dressé ; lait, crèpes avec du sucre, pommes et noisettes. Enfin un bon lit les attendait, tout drapé de blanc. Jeannot et Margot y plongèrent en rêvant qu’ils étaient au Ciel...

La vieille s’était faite amicale, en fait, c’était une méchante sorcière qui avait tendu un piège aux enfants en construisant une maisonnette en pain, uniquement pour attirer les enfants. Un fois sous son pouvoir, elle les tuera, les cuira et les mangera comme pour un jour de fête.

Les sorcières ont des yeux rouges et ne peuvent pas voir loin, mais elles ont un odorat très fin comme les animaux et ne remarquent pas quand un être humain approche. Lorsque Jeannot et Margot se sont approchés d’elle, elle avait souri méchamment et avait dit mielleusement :
"Je les tiens, ils ne doivent pas m’échapper !" Le lendemain matin, à peine les enfants réveillés, elle se leva aussitôt, et tout en les regardant tranquillement avec leurs joues bien rouges, elle se murmura à elle même :
"Cela fera un bon déjeuner." Puis elle saisit Jeannot de ses mains raides et l’enferma dans une pièce derrière une porte à barreaux. Il pouvait crier autant qu’il le voulait mais c’était inutile. Puis elle alla vers Margot la réveilla en hurlant :
"Debout, feignasse, vas chercher de l’eau et fait cuire quelque chose de bon pour ton frère, il est assit dehors dans l’étable et doit prendre du poids. Quand il sera bien gras, je pourrai le manger."
Margot se mit à pleurer amèrement ; mais tout cela était inutile, elle devait faire ce que la méchante sorcière lui avait ordonné.

La meilleure cuisine fut alors cuite pour Jeannot, tandis que pour Margot on ne servait que les carapaces d’écrevisses. Chaque matin, la vieille se pressait jusqu’à l’étable et criait : "Jeannot, passe ta main par les barreaux que je vois si tu es bien gras." Jeannot lui glissait alors un vieil os et la vieille qui n’y voyait presque plus, pensait que c’était la main de Jeannot et s’étonnait de ce qu’il ne voulait pas engraisser. Quatre semaines passèrent, Jeannot était toujours aussi maigre, la vieille à bout de patience et ne voulut plus attendre.
"Margot ! allez ouste" appela-t-elle, "vas chercher de l’eau ! Que Jeannot soit gras ou qu’il soit maigre, demain je le tue et je le cuis."
La pauvre Margot pleurait toutes les larmes de son corps en allant chercher de l’eau, il fallait voir comment elles roulaient sur ses joues.
"Mon Dieu, aide nous donc !" supplia-t-elle, "si au moins les bêtes sauvages nous avaient dévorés, on serait mort ensemble !"
"Épargne nous tes sanglots" dit la vieille "ça ne sert à rien"

Le lendemain matin, Margot sortit remplir le seau, le suspendit dans la cheminée et alluma le feu.
"Nous allons d’abord faire du pain" dit la vieille, "j’ai déjà chauffé le four et pétri la pâte." Elle poussa la pauvre Margot vers le four duquel les flammes déjà sortaient. "Penche toi et vois si c’est suffisament chaud afin que nous puissions y enfourner le pain." Puis lorsque Margot fut assez proche, elle voulut ouvrir le four pour la faire rôtir dedans et ensuite la dévorer. Mais Margot devinant ses intentions dit :
"Je ne sais pas comment faire pour entrer dedans !"
"Oie stupide," dit la vieille, "la porte est assez grande, ne vois-tu pas que même moi je peux y passer" affirma-t-elle en rampant et en passant la tête dans le four. Alors Margot lui donna un bon coup si bien qu’elle bascula dedans puis elle referma la porte en fer et tira le verrou.
"Hou ! hou !" hurla-t-elle horriblement ; Margot partit en courant tandis que l’horrible sorcière brûlait abominablement.

Elle courut tout droit vers Jeannot, lui ouvrit l’étable et lui cria :
"Jeannot, nous sommes libres, la vieille sorcière est morte !" Jeannot bondit comme un oiseau de sa cage lorsqu’on lui ouvre la porte. Comme ils se sont réjouis en tombant dans les bras l’un de l’autre et comme ils ont sauté de joie et se sont embrassés ! Ils se dirigèrent vers la maison de la sorcière puisqu’ils n’avaient plus à la craindre. Dans tous les recoins ils trouvèrent des perles et des pierres précieuses.
"C’est bien plus beau que des cailloux" déclara Jeannot en remplissant ses poches de ce qui pouvait bien y entrer. Puis Margot dit : _"Je veux aussi rapporter quelque chose à la maison" et elle remplit aussi son tablier."
"Partons maintenant" ordonna Jeannot, "sortons de cette forêt maléfique."
Mais après deux heures de marche, ils arrivèrent près d’une rivière.
"Nous ne pouvons pas traverser" affirma Jeannot, "je ne vois ni passerelle ni pont."
"Il ne passe aucun bateau non plus" renchérit Margot mais je vois un canard blanc, si je le lui demande il nous aidera à traverser" et elle appela :

"Canard, canard, attentionné
Margot et Jeannot n’ont
Ni passerelle, ni pont
Sur ton dos fais nous passer"

Le canard approcha et Jeannot s’installa sur son dos et pria sa soeur de le rejoindre s’assoir près de lui.
"Non" répondit Margot, "ce sera trop lourd pour le canard, il doit nous faire passer l’un après l’autre."
Le bon volatile s’acquitta bravement de sa tâche. Lorsqu’ils furent passés et qu’ils eurent fait un bout de chemin, la forêt se fit de plus en plus familière et soudain, ils aperçurent la maison de leur père. Ils se mirent alors à courir, se précipitèrent à l’intérieur, et sautèrent au cou de leur père. Depuis qu’il avait abandonné ses enfants dans la forêt, l’homme n’avait plus eu de joie, sa femme était morte.

Margot secoua son tablier pour en faire tomber les perles et les gemmes qui se répandirent dans la cuisine, pendant que Jeannot en jetait poignée après poignée de ses poches. Tous les soucis avaient enfin pris fin et ils purent vivre avec bonheur ensemble.

Une histoire est finie, là court une souris, qui l’attrape doit s’en faire une grande cape fourrée.


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MessagePosté le: 29-08-2006 05:48    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

OBJET DU CRIME II


URL=http://imageshack.us][/URL]
Ce matin, le jour s’est à peine pointé à l’horizon, notre ami VAREL se réveille en sursaut, baigné de sueur. Oh le vilain cauchemar qu’il vient de faire ! Il a revu la scène de la baignoire avec la belle blonde et à la place de cette dernière, sa propre femme, qui baignait dans le sang …. Affreux !

Vite, il me faut un café pour chasser ces images se dit il tout en cherchant ses charentaises. dont une a disparu au courant de la nuit. Sale clebs, il a au moins une dizaine de jouets pour s’amuser, non il lui faut ma savate, attends si je t’attrape.


Tout doucement notre commissaire se calme après la deuxième tasse de café. Il est entrain de porter une tasse à sa femme au lit, lorsque celle-ci en chemise de nuit et bigoudis apparaît sur le seuil de la porte de la cuisine. Dis moi mon ami quel est ce vacarme ce matin avec tes pantoufles, tu vas réveiller tout le quartier, il est à peine six heures.


Je me suis réveillé en catastrophe à cause de toi et voila que tu m’enguirlandes, je ne suis même pas remis de mon émotion. Oh FREDERIQUE, si tu savais.

Ca fait quelques jours je me pose la même question. Tu vas pouvoir m’aider !

Si quelqu'un prend un bain, laisse tomber son sèche cheveux dans l’eau il s’électrocute. Mais où est place l’appareil. Sur le corps ou sous le corps. C’est ça la question Si l’appareil est sous le corps, il a été placé avant le corps. Réfléchissons bien.

Il y a quelques jours m’a-t-on dit que la morte avait perdu ou se faisait voler son trousseau de clés de son domicile qu’elle a été récupérer aux objets trouvés par la suite.

Admettons qu’on lui a volé, pour faire des doubles et on les dépose aux objets trouvés. D’ici là ça tient debout.

J’ai également appris que la morte avait l’habitude de prendre son bain tout de suite après son arrivée chez elle, avant le souper. Tout le monde le savait, comme elle prenait soin de son corps et même les produits de beauté très onéreux qu’elle employait. Elle adorait les bains moussants et tous les soirs avant de se coucher elle les préparait dans la baignoire d’avance avec de l’eau afin qu’il soit bien dilués. Le soir il suffisait de mettre de l’eau chaude et le bain était prêt. Tu me suis toujours chérie ?

Je ne suis pas sûr mais j’ai comme un pressentiment, que la femme fatale, celle qui rivalisait avec la morte y est pour quelque chose (JALOUSIE) enfin on verra. La voisine de palier m’a dit que le soir de la découverte du corps, elle l’avait vu sortir de l’appartement en fermant à clé, c’est ce qui l’a frappé.


FREDERIQUE, figures toi, elle arrive, rentre, se cache jusqu’au moment du bain. . Elle va couper le courant pour placer le sèche cheveux en plein dans la mousse, se retire dans le vestibule. Au même moment ou la baigneuse pose son pied dans l’eau elle appuie sur le disjoncteur et voila le tour est joué. Et c’est ainsi que ce crime odieux fût exécuté, par une personne jalouse.

Et tout ça grâce a une voisine perspicace, qui fit ses déclarations au commissaire VAREL .l’instruction a prit une autre tournure.

L’arrestation fût faite le jour même. Espérons que le verdict ne sera pas trop indulgent pour ce crime affreux. JALOUSIE VILAIN DEFAUT –



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MessagePosté le: 29-08-2006 06:14    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Le Pêcheur et sa Femme





Il y avait une fois un pêcheur et sa femme ; ils vivaient dans une misérable hutte près du bord de la mer. Le pêcheur, qui se nommait Pierre, allait tous les jours jeter son hameçon mais il restait souvent bien des heures avant de prendre quelque poisson.
Un jour qu'il se tenait sur la plage, regardant sans cesse les mouvements du hameçon, voilà qu'il le voit disparaître et aller au fond ; il tire, et au bout de la ligne se montre un gros cabillaud.
- Je t'en supplie, dit l'animal, laisse-moi la vie, je ne suis pas un vrai poisson, mais bien un prince enchanté. Relâche-moi, je t'en prie ; rends-moi la liberté, le seul bien qui me reste.
- Pas besoin de tant de paroles, répondit le brave Pierre. Un poisson, qui sait parler, il mérite bien qu'on le laisse nager à son aise.
Et il détacha la bête, qui s'enfuit de nouveau au fond de l'eau, laissant derrière elle une traînée de sang. De retour dans sa cahute, il raconta à sa femme quel beau poisson il avait pris et comment il lui avait rendu la liberté.
- Et tu ne lui as rien demandé en retour ? dit la femme.
- Mais non, qu'aurais-je donc dû souhaiter ? répondit Pierre.
- Comment, n'est-ce pas un supplice, que de demeurer toujours dans cette vilaine cabane, sale et infecte ; tu aurais bien pu demander une gentille chaumière.
L'homme ne trouvait pas que le service qu'il avait rendu bien volontiers au pauvre prince valût une si belle récompense. Cependant il alla sur la plage, et, arrivé au bord de la mer, qui était toute verte, il s'écria :
- Cabillaud, cher cabillaud, ma femme, mon Isabelle, malgré moi, elle veut absolument quelque chose.
Aussitôt apparut le poisson, et il dit :
- Eh bien, que lui faut-il ?
- Voilà, dit le pêcheur ; parce que je t'ai rendu la liberté, elle prétend que tu devrais m'accorder un souhait ; elle en a assez de notre hutte, elle voudrait habiter une gentille chaumière.
- Soit, répondit le cabillaud, retourne chez toi, et tu verras son voeu accompli.
En effet, Pierre aperçut sa femme sur la porte d'une chaumière coquette et proprette.
- Viens donc vite, lui cria-t-elle, viens voir comme c'est charmant ici ; il y a deux belles chambres, et une cuisine , derrière nous avons une cour avec des poules et des canards, et un petit jardin avec des légumes et quelques fleurs.
- Oh ! quelle joyeuse existence nous allons mener maintenant dit Pierre.
- Oui, dit-elle, je suis au comble de mes voeux !
Pendant une quinzaine de jours ce fut un enchantement continuel ; puis tout à coup la femme dit :
- Écoute, Pierre, cette chaumière est par trop étroite et son jardin n'est pas plus grand que la main. je ne serai heureuse que dans un grand château en pierres de taille. Va trouver le cabillaud et fais-lui savoir que tel est mon désir.
- Mais, répondit le pêcheur, voilà quinze jours à peine que cet excellent prince nous a fait cadeau d'une si jolie chaumière, comme nous n'aurions jamais osé en rêver une pareille. Et tu veux que j'aille l'importuner de nouveau ! Il m'enverra promener, et il aura raison.
- Du tout, dit la femme ; je le sais mieux que toi, il ne demande pas mieux que de nous faire plaisir. Va le trouver, comme je te le dis.
Le brave homme s'en fut sur la plage ; la mer était bleu foncé, presque violette, mais calme. Le pêcheur s'écria :
- Cabillaud, mon cher cabillaud ! ma femme, mon Isabelle, malgré moi, elle veut absolument quelque chose.
- Que lui faut-il donc ? répondit le poisson, qui apparut sur-le-champ, la tête hors de l'eau.
- Imagine-toi, répondit Pierre tout confus, que la belle chaumière ne lui convient plus, et qu'elle désire un palais en pierres de taille !
- Retourne chez toi, dit le cabillaud, son souhait est déjà accompli.
En effet, le pêcheur trouva sa femme se promenant dans la vaste cour d'un splendide château. 1
- Oh ! ce gentil cabillaud, dit-elle ; regarde donc comme tout est magnifique !
Ils entrèrent à travers un vestibule en marbre ; une foule de domestiques galonnés d'or leur ouvrirent les portes des riches appartements, garnis de meubles dorés et recouverts des plus précieuses étoffes. Derrière le château s'étendait un immense jardin où poussaient les fleurs les plus rares puis, venait un grandissime parc, où folâtraient des cerfs, des daims et toute espèce d'oiseaux ; sur le côté se trouvaient de vastes écuries, avec des chevaux de luxe et une étable, qui contenait une quantité de belles vaches.
- Quel sort digne d'envie, que le nôtre, dit le brave pêcheur, écarquillant les yeux à l'aspect de ces merveilles ; j'espère que tes voeux les plus téméraires sont satisfaits.
- C'est ce que je me demande, répondit la femme ; mais j'y réfléchirai mieux demain.
Puis, après avoir goûté des mets délicieux qui leur furent servis pour le souper, ils allèrent se coucher.
Le lendemain matin, qu'il faisait à peine jour, la femme, éveillant son mari, en le poussant du coude, lui dit :
- Maintenant que nous avons ce palais, il faut que nous soyons maîtres et seigneurs de tout le pays à l'entour.
- Comment, répondit Pierre, tu voudrais porter une couronne ? quant à moi, je ne veux pas être roi.
- Eh bien, moi je tiens à être reine. Allons, habille-toi, et cours faire savoir mon désir à ce cher cabillaud.
Le pêcheur haussa les épaules, mais il n'en obéit pas moins. Arrivé sur la plage, il vit la mer couleur gris sombre, et assez houleuse ; il se mit à crier :
- Cabillaud, cher cabillaud ! Ma femme, mon Isabelle, malgré moi, elle veut absolument quelque chose.
- Que lui faut-il donc ? dit le poisson qui se présenta aussitôt, la tête hors de l'eau.
- Ne s'est-elle pas mis en tête de devenir reine !
- Rentre chez toi, la chose est déjà faite, dit la bête.
Et, en effet, Pierre trouva sa femme installée sur un trône en or, orné de gros diamants, une magnifique couronne sur la tête, entourée de demoiselles d'honneur, richement habillées de brocard, et l'une plus belle que l'autre ; à la porte du palais, qui était encore bien plus splendide que le château de la veille, se tenaient des gardes en uniformes brillants une musique militaire jouait une joyeuse fanfare ; une nuée de laquais galonnés était répandue dans les vastes cours, où étaient rangés de magnifiques équipages.
- Eh bien, dit le pêcheur, j'espère que te voilà au comble de tes voeux ; naguère pauvre entre les plus pauvres, te voilà une puissante reine.
- Oui, répondit la femme, c'est un sort assez agréable, mais il y a mieux, et je ne comprends pas comment je n'y ai pas pensé ; je veux être impératrice, ou plutôt empereur ; oui, je veux être empereur !
- Mais, ma femme, tu perds le sens ; non, je n'irai pas demander une chose aussi folle à ce bon cabillaud ; il finira par m'envoyer promener, et il aura raison.
- Pas d'observations, répliqua-t-elle ; je suis la reine et tu n'es que le premier de mes sujets. Donc, obéis sur-le-champ.
Pierre s'en fut vers la mer, pensant qu'il faisait une course inutile. Arrivé sur la plage, il vit la mer noire, presque comme de l'encre ; le vent soufflait avec violence et soulevait d'énormes vagues.
- Cabillaud, cher cabillaud, s'écria-t-il, ma femme, mon Isabelle, malgré moi, elle veut encore quelque chose.
- Qu'est-ce encore ? dit le poisson qui se montra aussitôt.
- Les grandeurs lui tournent la tête, elle souhaite d'être empereur.
- Retourne chez toi, répondit le poisson ; la chose est faite.
Lorsque Pierre revint chez lui, il aperçut un immense palais, tout construit en marbre précieux ; le toit en était de lames d'or. Après avoir passé par une vaste cour, remplie de belles statues et de fontaines qui lançaient les plus délicieux parfums, il traversa une haie formée de gardes d'honneur, tous géants de plus de six pieds ; et, après avoir passé par une enfilade d'appartements décorés avec une richesse extrême, il atteignit une vaste salle où sur un trône d'or massif, haut de deux mètres, se tenait sa femme, revêtue d'une robe splendide, toute couverte de gros diamants et de rubis, et portant une couronne qui à elle seule valait plus que bien des royaumes ; elle était entourée d'une cour composée rien que de princes et de ducs ; les simples comtes étaient relégués dans l'antichambre.
Isabelle paraissait tout à fait à son aise au milieu de ces splendeurs.
- Eh bien, lui dit Pierre, j'espère que te voilà au comble de tes voeux ; il n'y a jamais eu de sort comparable au tien.
- Nous verrons cela demain, répondit-elle.
Après un festin magnifique, elle alla se coucher ; mais elle ne put dormir ; elle était tourmentée à l'idée qu'il y avait peut-être quelque chose de plus désirable encore que d'être empereur. Le matin, lorsqu'elle se leva, elle vit que le ciel était brumeux.
« Tiens, se dit-elle, je voudrais bien voir le soleil ; les nuages sombres m'attristent. Oui, mais, pour faire lever le soleil, il faudrait être le bon Dieu. C'est cela, je veux être aussi puissante que le bon Dieu. »
Toute ravie de son idée, elle s'écria :
- Pierre, habille-toi sur-le-champ, et va dire à ce brave cabillaud que je désire avoir la toute-puissance sur l'univers, comme le bon Dieu ; il ne peut pas te refuser cela.
Le brave pêcheur fut tellement saisi d'effroi, en entendant ces paroles impies, qu'il dut se tenir à un meuble pour ne pas tomber à la renverse.
- Mais, ma femme, dit-il, tu es tout à fait folle. Comment, il ne te suffit pas de régner sur un immense et riche empire ?
- Non, dit-elle, cela me vexe, de ne pas pouvoir faire se lever ou se coucher le soleil, la lune et les astres. Il me faut pouvoir leur commander comme le bon Dieu.
- Mais enfin, cela passe le pouvoir de ce bon cabillaud ; il se fâchera à la fin, si je viens l'importuner avec une demande aussi insensée.
- Un empereur n'admet pas d'observations, répliqua-t-elle avec colère ; fais ce que je t'ordonne, et cela sur-le-champ.
Le brave Pierre, le coeur tout en émoi, se mit en route. Il s'était levé une affreuse tempête, qui courbait les arbres les plus forts des forêts, et faisait trembler les rochers ; au milieu du tonnerre et des éclairs, le pêcheur atteignit avec peine la plage. Les vagues de la mer étaient hautes comme des tours, et se poussaient les unes les autres avec un épouvantable fracas.
- Cabillaud, cher cabillaud, s'écria Pierre, ma femme, mon Isabelle, malgré moi, elle veut encore une dernière chose.
- Qu'est-ce donc ? dit le poisson, qui apparut aussitôt.
- J'ose à peine le dire, répondit Pierre ; elle veut être toute-puissante comme le bon Dieu.
- Retourne chez toi, dit le cabillaud, et tu la trouveras dans la pauvre cabane, d'où je l'avais tirée.
Et, en effet, palais et splendeurs avaient disparu ; l'insatiable Isabelle, vêtue de haillons, se tenait sur un escabeau dans son ancienne misérable hutte. Pierre en prit vite son parti, et retourna à ses filets ; mais jamais plus sa femme n'eut un moment de bonheur.

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MessagePosté le: 29-08-2006 12:41    Sujet du message: Répondre en citant

Coucou Liline,

J'ai plein de retard en lecture à cause de ma panne, je vais tâcher de rattraper un peu chaque jour.

Bisous.
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MessagePosté le: 29-08-2006 12:49    Sujet du message: Répondre en citant

je vois que j'ai beaucoup à lire , je vais commencer...
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MessagePosté le: 30-08-2006 06:47    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

FREDERIQUE EST DE MAUVAISE HUMEUR !


Dimanche matin, un soleil radieux pour la saison, un ciel bleu pur et le gazouillis des oiseaux, réveillent notre ami VAREL, plutôt que d’habitude. L’église vient de sonner six heures .Rendors toi mon ami, FREDERIQUE se retourne dans son lit s’étire et se calle sur l’oreiller. Elle est de mauvaise humeur, elle a une migraine ce matin, un vrai calvaire .Il faut se lever dit VAREL, nous avons prévu de passer la journée avec les DURAND dans notre maisonnette prés du lac (FABIEN et sa MAMAN) Allons y de bonne heure, pour ne pas les faire attendre sur le pas de la porte. En attendant ma chérie je prépare le déjeuner. VAREL est aux petits soins pour sa femme, dans te telles circonstances. Ca lui arrive des fois ces crises et elle se promène souvent avec un bandeau en guise de compresse sur la tête.

A mon avis, chérie, tu devrais quand même consulter un spécialiste. Ca passera, laisse moi dormir. Vas plutôt me chercher un comprimé d’effervescent et un verre d’eau pour me soulager et après le déjeuner nous pourrons partir

VAREL se retire dans la cuisine, sa femme est de mauvais poil aujourd’hui, elle n’est pas à prendre même pas avec des gants, il connaît cette histoire.

Une heure après la prise du médicament, VAREL s’inquiète, FREDERIQUE s’est à nouveau assoupie, il est l’heure, faut la réveiller. Mon gros laisse moi, tu m’agaces ce matin et d’un bond elle se lève précipite ment. Oh VAREL, toi avec tes ordres de flic Ce dernier au fond de lui-même doit se dire, ma femme, quelle emmerdeuse, mais il ne dit rien.




Depuis qu’elle a quitté son lit, elle n’a pas desserré les dents, c’est seulement après dans la voiture qu’elle a retrouvé un léger sourire en voyant dans la campagne des petits lapins trottant sur les champs à l’orée des bois.


En arrivant à la maisonnette, tout est calme et serein, les DURAND ne sont pas la encore. VAREL prend sa femme dans les bras, chérie vas fait moi un beau sourire maintenant, tout va bien. Si tu veux manger des truites à midi, il faudra d’abord les attraper sinon. Eh bien sinon répond t’elle, il y- a des restaurants que je sache, sur un ton qui ne supporte pas de réplique. Quelle caboche tu as ma grande et VAREL s’en va chercher ses cannes à pêches ses filets et ses vers de lune pour appâter le poisson. Laissons la ruminer, ça lui passera comme d’habitude, dans ce cas là.


Le chien se met a aboyer, une voiture s’arrête C’est FABIEN et sa MAMAN qui viennent d’arriver, ils ont chercher un peu plus loin en sortant de la petite forêt. Tu vois Maman dit Fabien on a quand même trouvé, il faut toujours rester calme. Excusez là dit FABIEN, maman est nerveuse aujourd’hui, elle a ses migraines. A parce que vous aussi dit
VAREL, eh bien ça promet.

Les deux policiers sur leurs pliants regardent leurs lignes et le bouchon. Et hop première prise de VAREL Elle est belle celle –là au moins un kilo deux cent et saumoné en plus. Avec quoi patron vous l’avez attrapé. Avec un asticot, essayes toujours on verra, j’ai également amené du mais si tu veux ou des vers .Pendant une demie heure c’était la pêche miraculeuse et puis terminé. Enfin le repas sera copieusement servi, FREDERIQUE les a compté, il y en a dix de truites et deux belles carpes à frire pour ce soir.

C’était une très belle journée, ensoleillé en plein air, avec des amis charmants
Quelle rigolade. VAREL qui faisait son clown, les femmes rigolaient, fini la nervosité et les migraines, fini la mauvaise humeur.


Le soir en rentrant , la tête remplie de souvenirs, Le héron qui vole les truites, la libellule sur les roseaux, les grenouilles vertes se cachant sous les lotus – une journée qui se termine dans un petit bar italien autour d’une table de pizza . anchois tomates olives chez ANTONIO ;

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MessagePosté le: 30-08-2006 07:12    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Bout de paille, braise et haricot
Conte de Grimm



Dans un petit village vivait une pauvre vieille femme, qui s'était ramassé un plat de haricots et voulait les faire cuire. Elle dressa son feu dans la cheminée et l'alluma avec une bonne poignée de paille pour qu'il brûle plus vite. Quand elle mit ses haricots dans la marmite, il y en eut un qui lui échappa par mégarde, et qui vint choir sur le sol juste à côté d'un brin de paille ; l'instant d'après, c'était un bout de braise qui sautait du foyer et qui venait tomber auprès des autres. Le bout de paille entama la conversation :
- Chers amis, d'où arrivez-vous comme cela ?
- La chance m’a permis de sauter hors du feu, répondit la braise et sans la force de cet élan, c'était pour moi la mort certaine : je serais maintenant réduite en cendres.
- Je l’ai échappé belle aussi, répondit le haricot à son tour, car si la vieille femme m’avait jeté dans la marmite, irrémissiblement c'en était fait de moi et j'étais cuit avec les autres.
- Croyez-vous peut-être que le j’aurais eu un destin plus clément ? reprit le bout de paille. Tous mes frères, la vieille les a fait passer en feu et en fumée : soixante d'un coup, qu'elle avait pris, auquel elle a ôté la vie ! Moi, par bonheur, je lui ai filé entre les doigts.
- Et maintenant, qu’est-ce que nous allons faire ? demanda la braise.
- A mon avis, dit le haricot, puisque nous avons tous les trois sites miraculeusement échappé à la mort, nous devrions nous unir en bons camarades et partir tous d'ici pour gagner un autre pays, afin d'éviter quelque nouveau malheur.
La proposition convint aux deux autres, et tous ensemble ils se mirent en chemin. Ils arrivèrent bientôt devant un ruisselet qui n'avait pas le moindre pont, ni-même une passerelle le, et ils ne savaient pas comment passer de l'autre côté. Le fétu eut alors une bonne idée et dit : « Je vais me coucher en travers, et vous pourrez ainsi passer sur moi comme sur un pont. »
La paille, donc, se suspendit entre une rive et l'autre, et sur ce pont improvisé, la braise, avec son naturel ardent, s'avança hardiment, mais à tout petits pas pour ne pas renverser le fragile édifice. Arrivée au milieu, toutefois, en entendant le bruit que faisait le courant au-dessous d'elle, la peur la prit et elle s'immobilisa, n'osant pas se risquer plus avant ; aussi le bout de paille commença-t-il à prendre feu, se rompant net par le milieu et tombant dans l'eau, entraînant dans sa perdition la braise, qui chuinta en touchant l’eau et rendit aussitôt l'esprit.
Le haricot, demeuré prudemment sur la rive, partit d'un tel fou rire en voyant cette histoire, et s’en tordit tellement sans pouvoir s'arrêter, que, pour finir, il éclata. C’en eût été fini de lui pareillement, si par bonheur un compagnon tailleur qui faisait son tour d'Allemagne ne s'était arrêté au bord de ce ruisseau pour se reposer. Par ce qu'il avait bon cœur et l'âme secourable, le tailleur prit du fil et une aiguille et se mit aussitôt à le recoudre. Le haricot lui en fit ses remerciements chaleureux et choisis comme on l'imagine ; mais comme il avait utilisé du fil noir, c'est pour cela que, depuis ce temps -là, tous les haricots ont une couture noire.


NTE GRIMM
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MessagePosté le: 30-08-2006 09:49    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour ma petite, line,
une grande journée de boulot devant moi,
mais pour rien au monde je ne manquerai
de venir te saluer,

bise ma line, et merci, pour ta présence sur
ce forum.......toi la sagesse même...........

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MessagePosté le: 30-08-2006 19:04    Sujet du message: papotons Répondre en citant

Musik je t'ai encore loupé. Bonne nuit ma fille bisou à toi et à tous LINE
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MessagePosté le: 31-08-2006 05:54    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

MADAME LA COMTESSE DU BOIS FLEURI !


Il est presque midi sur la pendule du commissariat. VAREL range tout doucement son paquet de paperasse et de dossiers exposés sur son bureau Mais c’est incroyable comme le temps file dans une matinée, la tête plongée dans ces terribles histoires, dés fois très abracadabrantes et mystérieuses FABIEN aujourd’hui il se fait tard, mais demain nous irons prendre l’apéro, chez Jules, je crois bien c’est à mon tour de payer si ma mémoire est exacte.

Il est l’heure d’aller déjeuner et chacun de son côté, prend le chemin direction domicile. VAREL comme d’habitude a une faim de loup, car son estomac commence à rouspéter et il presse le pas.

Devant sa maison un attroupement de gens curieux, que la police a du mal à disperser. Une voiture de pompiers avec la grande échelle et une ambulance garées prés du trottoir d’en face et des médecins ainsi que des secouristes.

VAREL demande à passer, mais rien à faire. Un feu s’est déclaré dans la mansarde et pas avant d’avoir tout éteint, personne ne circulera dans l’immeuble. La maison a été évacuée, il ne reste que la police et les sapeurs pompiers sur place.


Mais où sont les habitants, je cherche ma femme. Nous les avons logé provisoirement dans une annexe du Lycée Notre Dame, en attendant le retour dans les foyers. Un pompier en passant s’écrie, ah bonjour VAREL, tu cherches ta femme ? Figures toi, elle n’y est pas c’est moi qui ai fait la navette tout à l’heure, je l’aurais reconnue. Alors elle est restée dans l’appartement, allons voir C’est pas la peine, nous avons tout fouillé, figure toi. Nous aussi, pas seulement la police avons nos consignes.


Sur le coup VAREL a l’impression de tomber dans les pommes, il se sent mal. Des idées folles lui trottent dans la tête. Il voit sa femme, là-haut dans la mansarde, entourée de flammes
ardentes en criant et personne ne pouvant intervenir. Mais FREDERIQUE MA CHERIE OU ES TU,

Plus de peur que de mal, les pompiers sont entrain de ranger leur échelle et tout leur équipement, lorsque FREDERIQUE tourne au coin de la rue. VAREL fait ouf, quel soupir ! Mais d’où viens tu ? Tu ne peux pas t’imaginer, mon Dieu que j’ai eu peur. Question sur question.

Je suis navrée mon grand, mais j’ai fais un tour en ville, m’acheter une nouvelle blouse. Tu sais bien que ce soir nous sommes invités chez Madame la comtesse du Bois fleuri


Moi je n’irais pas dit VAREL. Je n’ai nullement envie de changer de garde robe tous les trois mois pour faire plaisir à madame la Comtesse. Un jour elle m’a sorti, qu’elle ne pouvait pas me voir deux fois dans le même costume et alors. Mais mon grand tu ne vas pas me laisser seule perdue dans ce beau monde .Si tu ne le fais pas pour elle, fais le pour moi, j’ai envie d’inaugurer ma nouvelle blouse. Allez VAREL un effort, souris et dit oui ! Et notre commissaire consentit.

Le soir tous les candélabres et lumières allumées dans la grande salle chez Madame la Comtesse sur un grand tapis rouge écarlate, le majordome annonce



MONSIEUR ET MADAME VAREL

Pendant que le pianiste, sur un piano à queue joue du BERL IOZ en sourdine, le champagne coule à flots.


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MessagePosté le: 31-08-2006 06:16    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

conte des freres grimm

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La gardienne d'oies



Un jour, il y a tr賠longtemps, le fils d'un puissant comte, errant dans un endroit sauvage, y rencontra une vieille, tr賠vieille femme en train de lier un 鮯rme tas d'herbe frae. -- Qu'allez-vous faire de toute cette herbe? qu'il lui demande. -- L'apporter chez moi pour la donner ࠭es oies. -- C'est bien trop lourd pour vous, laissez-moi vous aider. -- Volontiers, dit la vieille qui, avec une force insoup篮n饠dans ce corps ch鴩f, arrima le tas d'herbe sur le dos du jeune homme et ajouta: -- Prenez donc aussi mes paniers de pommes. -- Est-ce loin? demanda le pauvre gar篮, 飲as頳ous la charge. -- Une heure de marche, pas plus... Allez! En route! Le chemin grimpait durement, le soleil chauffait, les pierres roulaient sous les pieds, l'herbe pesait lourd comme du plomb, les pommes avaient le poids du bronze. ''Je n'en peux plus'', dit le jeune comte, s'arr괡nt pour reprendre haleine. -- Ah! Ah! fit la vieille avec un ricanement, jeune et fort comme tu es, ne peux-tu soulever ce que je transporte ࠴ous les jours? Pourquoi s'arr괥r? Personne ne viendra te secourir ici .'' Et, ricanant de plus belle, elle prit son 鬡n et sauta debout sur le tas d'herbe. Le gar篮 chancela: petite et menue comme elle 鴡it, la vieille pesait plus lourd qu'un plein tonneau de vin. ''Assez, vieille sorci貥!'' cria-t-il tout en cherchant ࠳e d颡rrasser de son fardeau. Mais c'鴡it impossible: les paniers demeuraient fix鳠࠳es mains, l'herbe attach饠࠳on dos et la sorci貥 par-dessus. ''Il n'y a pas de joie sans peine, dit celle-ci. Je te r鳥rve une belle surprise, mais il faut d'abord avancer'', et, disant cela, elle lui fouettait les bras et les jambes ࠧrands coups de chardon. Quand, au sommet de la montagne, la cabane de la vieille femme apparut enfin, le comte 鴡it ࠲endu bout de forces. Ses genoux tremblaient et un brouillard s'鴥ndait devant les yeux. Il remarqua pourtant, au milieu d'un troupeau, une horrible gardienne d'oies, vieille et 餥nt饬 qui, sans se soucier de lui, s'鬡n硠vers la sorci貥, disant: -- Comme vous revenez tard, m貥, que vous est-il arriv鿠-- Rien de f⣨eux, au contraire, mon enfant; cet aimable jeune homme m'a offert de m'aider, et, en sa compagnie, le temps a pass頴r賠vite. Ce fut seulement apr賠avoir longuement plaisant頳ur les joies de cette promenade que la vieille, enfin, sauta ࠴erre et d鬩vra son porteur. Celui-ci s'飲oula, plus qu'il ne s'assit, sur un banc, et il s'endormit aussit?an顮ti de fatigue Une main brutale l'arracha ࠳on sommeil quelques instants plus tard. ''Voici ta r飯mpense, lui dit la vieille, si tu en fais bon usage, elle t'apportera du bonheur.'' Le comte regarda ce qui lui 鴡it offert: c'鴡it un coffret d'魥raude contenant une unique mais tr賠grosse perle. Il remercia la vieille et partit aussit?Sa fatigue s'鴡it dissip饬 mais il dut marcher pendant trois jours avant de pouvoir quitter la montagne et il se trouva alors aux abords d'une grande ville, inconnue de lui. Il demanda son chemin et on le conduisit au palais. Le roi et la reine le re絲ent si bien que, n'ayant rien d'autre ࠬeur offrir, il prit le coffret d'魥raude, qu'il posa sur les genoux de la reine. Celle-ci l'ouvrit et aussit?devenant tr賠p⬥, elle s'鶡nouit. Tandis qu'on ranimait la reine, le roi s'empara du coffret, regarda ce qu'il contenait et demanda: ''Comment avez-vous eu cette perle? Je donnerais tout au monde pour retrouver celle qui l'a perdue. -- Je ne sais pas qui l'a perdue, dit le comte, mais celle qui me l'a donn饠ne m鲩te certes pas tant d'empressement.'' Puis il raconta ce qu'il savait de la sorci貥. Le roi l'飯uta avec attention et le supplia de le conduire aussit?upr賠d'elle. Quant ࠬa reine, ࠰eine revenue de son 鶡nouissement, elle insista tellement pour se joindre ࠥux, que tous trois se mirent aussit?n route. A la nuit tombante ils s'駡r貥nt et le comte se retrouva seul, dans une vall饠sauvage o?d飩da de passer la nuit dans les branches d'un gros orme, au-dessus d'un puits abandonn鮠Il allait s'endormir lorsque, ࠬa lueur de la lune, il aper絴 une forme humaine descendant la vall饺 c'鴡it la gardienne d'oies. Elle s'approcha du puits, ?les nattes grises qui couvraient ses cheveux et le masque de peau qui cachait son visage, puis, se penchant sur l'eau, elle mouilla ses mains, ses bras et sa figure. Alors elle apparut, belle comme le jour, avec son teint de lis, ses yeux clairs et le manteau d'or de ses cheveux la couvrant tout enti貥. Si grande 鴡it la stup馡ction du comte qu'il ne pouvait en croire ses yeux et, 飡rtant les feuilles, il se pencha pour mieux voir. Mais son geste fit craquer une branche et, prompte comme une biche effarouch饬 la jeune fille remit son masque et disparut ࠴ravers les buissons, tandis qu'un nuage venait voiler la lune et couvrir sa retraite. Le comte descendit de l'arbre et s'鬡n硠ࠬa poursuite de la si belle inconnue. Il ne put la rejoindre, mais sa course le conduisit aupr賠de l'endroit o?taient arr괩s le roi et la reine et, les 鶥illant, il leur raconta ce qu'il venait de voir. A son r飩t, l'魯tion de la reine s'accrut encore. Incapable d'attendre que le jour se l趥, elle d飩da le roi ࠲eprendre aussit?eurs recherches, et tous trois march貥nt longtemps ࠬa clart頤es 鴯iles. Arriv鳠enfin, au sommet de la montagne, ils aper絲ent une lumi貥. La sorci貥 veillait encore, guettant les arrivants, et au premier coup qu'ils frapp貥nt, la porte s'ouvrit. -- Que d鳩rez-vous? dit la vieille, hargneuse. -- Madame, lui dit la reine, d'o?ez-vous cette perle? -- C'est une larme que pleurait une pauvre fille, chass饠par ses parents. -- Ma fille aussi pleurait des perles, dit la reine. -- Et moi, je l'ai chass饬 dit le roi. -- Si ma fille est encore en vie et si vous savez o?e est, s'飲ia la reine, dites-le-moi, par piti鮠Mais la sorci貥 refusa de r鰯ndre et lui demanda quel crime avait pu commettre son enfant pour qu'elle soit chass饮 ''J'avais trois filles, commen硠la reine, que j'aimais tendrement, mais la plus jeune 鴡it ma pr馩r饮'' -- Elle 鴡it la mienne aussi, reprit le roi, mais un jour, j'ai voulu savoir ࠱uel point mes filles m'aimaient. L'ae, qui est coquette, m'a r鰯ndu qu'elle m'aimait plus que sa plus belle robe. La seconde, qui est coquette aussi, m'a dit qu'elle me pr馩rait ࠳es plus beaux bijoux. La troisi譥 m'a r鰯ndu: ''Je vous aime comme j'aime le sel.'' Alors je l'ai chass饠et j'ai partag頭on royaume entre les deux autres. -- Ah! Ah! Ah! s'飲ia la sorci貥. Les aliments sans sel n'ont pas de go?otre fille voulait dire que, sans vous, la vie n'aurait plus de saveur, et vous l'avez chass饮 Ah! Ah! Ah! -- H鬡s! dit la reine. Nous l'avons compris trop tard! Nous avons fait en vain fouiller la for괠et la montagne. Sans doute les b괥s sauvages ont d鶯r頮otre pauvre fille. -- Sans doute, dit la sorci貥 et, se levant, elle ouvrit une porte et appela: ''Viens, ma fille.'' Ce ne fut pas la gardienne d'oies qui entra, ou plut?e fut elle, sous la forme de la magnifique princesse que le comte avait aper絥 au bord du puits. Elle se jeta en pleurant de joie dans les bras de ses parents, et ses larmes 鴡ient des perles. Sans mot dire, le comte observait la sc讥, puis, d鴡chant avec effort son regard de la belle princesse, il voulut implorer la piti頤e la sorci貥... Mais il ne reconnut plus celle-ci. Un sourire de joie la transfigurait et il comprit que cette vieille femme si odieuse n'鴡it pas une sorci貥, mais plut?ne bonne f饠d駵is饮 ''Puisque vous avez d鳨鲩t頶otre enfant, dit-elle intervenant alors, et puisque, depuis trois ans, je la consid貥 comme ma fille, avant de vous la rendre laissez-moi la doter. Pour fortune, je lui donne ce monceau de perles, qui sont toutes les larmes qu'elle a vers頳ur vous. Pour demeure, je lui offre cette chaumi貥 o?e a v飵 loin de tout danger, sans autre chagrin que votre absence, et pour 鰯ux je lui sugg貥 de prendre ce jeune comte dont le c?ur est bon, puisqu'il a tour ࠴our secouru une vieille femme ployant sous sa charge et aussi des parents accabl鳠par le chagrin.'' A peine avait-elle achev頳a phrase que la chaumi貥 se mit ࠣraquer de toutes parts: un splendide palais la rempla硬 et le jour levant 飬aira la montagne, brusquement devenue fertile et peupl饮 Nul ne revit la bonne f饬 mais la fille du roi et le fils du comte v飵rent longtemps, heureux et puissants dans le lieu mꭥ o?trefois, il avait 鴩 si difficile de nourrir un troupeau d'oies.



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MessagePosté le: 01-09-2006 05:44    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

LE CORBEAU



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CORBEAU !


Tous les matins avec son journal VAREL retire une lettre de menaces de sa boite aux lettres Heureusement ce n’est pas son épouse qui s’en charge, sinon adieu les dégâts. FREDERIQUE aurait déjà fait une dépression nerveuse, depuis le temps que ça dure. Ca fait presque 3 mois que tous les matins une enveloppe non affranchie est déposées soit tard dans la soirée, ou bien de bonne heure le matin,d’après le flair de VAREL. Le porteur de journaux passe à 6 heures et la lettre y est déjà, la preuve, elle se trouve sous le quotidien.


Le commissaire s’est déjà creusé la tête et il a une vague impression. .L’auteur pourrait être ABSALON mais il n’en est pas sur. Toutes ses fautes d’orthographe, ça lui dit quelque chose et ou les a-t-il déjà rencontré. Allons voir le dossier ABSALON rangé dans un dépôt au fond du couloir.

Nous sommes vendredi le 13 juillet, demain VAREL sera au défilé du 14 juillet, et l’après midi une sortie est envisagée avec FREDERIQUE et belle maman

Le commissaire est fin prêt et sur le point de partir quand soudain sa femme lui lance .Dis donc mon gros, quand c’était la dernière fois que tu as ciré tes godasses ? Mais regarde moi ça dans quel états sont tes talons ? A tu travaillé avec dans les champs ? Ce n’est pas comme ça que je me promènerai avec toi un dimanche après-midi. Lorsque je t’ai connu, la première des choses, j’ai regardé sur tes mains et tes talons qui étaient nickel et maintenant. Tu m’as eue VAREL, tout ça c’était du bidon.

Le commissaire, qui est pour la paix des ménages, s’empresse de passer une brosse sur ses chaussures et un peu de cirage. Jamais tranquille se dit il même pas un dimanche. Belle maman venez à mon secours, nous serons deux pour calmer votre progéniture. La promenade sur les bords du Rhin, s’est terminée par le resto et une séance de cinéma avec Bourvil, la traversée de Paris, un vieux film.

Cette histoire de chaussures travaille drôlement notre inspecteur au point d’oublier le matin avant le bureau de lever le journal. C’est FREDERIQUE qui le cherche en allant aux courses et évidemment la lettre du corbeau aussi. J’ouvre ou j’ouvre pas, elle est destinée à VAREL Va t’elle lire ce plis, vous le saurez prochainement.
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MessagePosté le: 01-09-2006 06:37    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

conte Gallan Hoffmann



LE BRIQUET



Un soldat s'en venait d'un bon pas sur la route.
Une deux, une deux! sac au dos et sabre au côté. Il avait été à la guerre et maintenant, il rentrait chez lui.
Sur la route, il rencontra une vieille sorcière. Qu'elle était laide!! sa lippe lui pendait jusque sur la poitrine.
- Bonsoir soldat, dit-elle. Ton sac est grand et ton sabre est beau, tu es un vrai soldat. je vais te donner autant d'argent que tu voudras.
- Merci, vieille, dit le soldat.
- Vois-tu ce grand arbre? dit la sorcière. Il est entièrement creux. Grimpe au sommet, tu verras un trou, tu t'y laisseras glisser jusqu'au fond. je t'attacherai une corde autour du corps pour te remonter quand tu m'appelleras.
- Mais qu'est-ce que je ferai au fond de l'arbre ?
- Tu y prendras de l'argent, dit la sorcière. Quand tu seras au fond tu te trouveras dans une grande galerie éclairée par des centaines de lampes. Devant toi il y aura trois portes. Tu pourras les ouvrir, les clés sont dessus. Si tu entres dans la première chambre, tu verras un grand chien assis au beau milieu sur un coffre. Il a des yeux grands comme des soucoupes, mais ne t'inquiète pas de ça. je te donnerai mon tablier à carreaux bleus que tu étendras par terre, tu saisiras le chien et tu le poseras sur mon tablier. Puis tu ouvriras le coffre et tu prendras autant de pièces que tu voudras. Celles-là sont en cuivre ... Si tu préfères des pièces d'argent, tu iras dans la deuxième chambre! Un chien y est assis avec des yeux grands comme des roues de moulin. Ne t'inquiète encore pas de ça. Pose-le sur mon tablier et prends des pièces d'argent, autant que tu en veux. Mais si tu préfères l'or, je peux aussi t'en donner - et combien! - tu n'as qu'à entrer dans la troisième chambre. Ne t'inquiète toujours pas du chien assis sur le coffre. Celui-ci a les yeux grands chacun comme la "Tour Ronde" de Copenhague' et je t'assure que pour un chien, c'en est un. Pose-le sur mon tablier et n'aie pas peur, il ne te fera aucun mal. Prends dans le coffre autant de pièces d'or que tu voudras.
- Ce n'est pas mal du tout ça, dit le soldat. Mais qu'est-ce qu'il faudra que je te donne à toi, la vieille? je suppose que tu veux quelque chose.
- Pas un sou dit la sorcière. Rapporte-moi seulement le vieux briquet que ma grand-mère a oublié la dernière fois qu'elle est descendue dans l'arbre.
- Bon, dit le soldat, attache-moi la corde autour du corps.
- Voilà - et voici mon tablier à carreaux bleus.
Le soldat grimpa dans l'arbre, se laissa glisser dans le trou, et le voilà, comme la sorcière l'avait annoncé, dans la galerie où brillaient des centaines de lampes. Il ouvrit la première porte. Oh! le chien qui avait des yeux grands comme des soucoupes le regardait fixement.
Tu es une brave bête lui dit le soldat en le posant vivement sur le tablier de la sorcière. Il prit autant de pièces de cuivre qu'il put en mettre dans sa poche, referma le couvercle du coffre, posa le chien dessus et entra dans la deuxième chambre.
Brrr!! le chien qui y était assis avait, réellement, les yeux grands comme des roues de moulin.
Ne me regarde pas comme ça, lui dit le soldat, tu pourrais te faire mal.
Il posa le chien sur le tablier, mais en voyant dans le coffre toutes ces pièces d'argent, il jeta bien vite les sous en cuivre et remplit ses poches et son sac d'argent. Puis il passa dans la troisième chambre.
Mais quel horrible spectacle! Les yeux du chien qui se tenait là étaient vraiment grands chacun comme la "Tour Ronde" de Copenhague et ils tournaient dans sa tête comme des roues.
Bonsoir, dit le soldat en portant la main à son képi, car de sa vie, il n'avait encore vu un chien pareil et il l'examina quelque peu. Mais bientôt il se ressaisit, posa le chien sur le tablier, ouvrit le coffre.
Dieu! ... que d'or! Il pourrait acheter tout Copenhague avec ça, tous les cochons en sucre des pâtissiers et les soldats de plomb et les fouets et les chevaux à bascule du monde entier. Quel trésor!
Il jeta bien vite toutes les pièces d'argent et prit de l'or. Ses poches, son sac, son képi et ses bottes, il les remplit au point de ne presque plus pouvoir marcher. Eh! bien, il en avait de l'argent cette fois! Vite il replaça le chien sur le coffre, referma la porte et cria dans le tronc de l'arbre :
- Remonte-moi, vieille.
- As-tu le briquet ? demanda-t-elle.
- Ma foi, je l'avais tout à fait oublié, fit-il et il retourna le prendre.
Puis la sorcière le hissa jusqu'en haut et le voilà sur la route avec ses poches, son sac, son képi, ses bottes pleines d'or !
- Qu'est-ce que tu vas faire de ce briquet ? demanda-t-.il.
- Ça ne te regarde pas, tu as l'argent, donne-moi le briquet !
- Taratata, dit le soldat. Tu vas me dire tout de suite ce que tu vas faire de ce briquet ou je tire mon sabre et je te coupe la tête.
- Non, dit la vieille sorcière.
Alors, il lui coupa le cou. La pauvre tomba par terre et elle y resta. Mais lui serra l'argent dans le tablier, en fit un baluchon qu'il lança sur son épaule, mit le briquet dans sa poche et marcha vers la ville.

Une belle ville c'était. Il alla à la meilleure auberge, demanda les plus belles chambres, commanda ses plats favoris. Puisqu'il était riche...
Le valet qui cira ses chaussures se dit en lui-même que pour un monsieur aussi riche, il avait de bien vieilles bottes. Mais dès le lendemain, le soldat acheta des souliers neufs et aussi des vêtements convenables.
Alors il devint un monsieur distingué. Les gens ne lui parlaient que de tout ce qu'il y avait d'élégant dans la ville et de leur roi, et de sa fille, la ravissante princesse.
Où peut-on la voir ? demandait le soldat.
On ne peut pas la voir du tout, lui répondait-on. Elle habite un grand château aux toits de cuivre entouré de murailles et de tours. Seul le roi peut entrer chez elle à sa guise car on lui a prédit que sa fille épouserait un simple soldat; et un roi n'aime pas ça du tout.
- Que je voudrais la connaître, dit le soldat, mais il savait bien que c'était tout à fait impossible.
Alors il mena une joyeuse vie, alla à la comédie, roula carrosse dans le jardin du roi, donna aux pauvres beaucoup d'argent - et cela de grand coeur - se souvenant des jours passés et sachant combien les indigents ont de peine à avoir quelques sous.
Il était riche maintenant et bien habillé, il eut beaucoup d'amis qui, tous, disaient de lui: quel homme charmant, quel vrai gentilhomme. Cela le flattait.
Mais comme il dépensait tous les jours beaucoup d'argent et qu'il n'en rentrait jamais dans sa bourse, le moment vint où il ne lui resta presque plus rien. Il dut quitter les belles chambres, aller loger dans une mansarde sous les toits, brosser lui-même ses chaussures, tirer l'aiguille à repriser. Aucun ami ne venait plus le voir... trop d'étages à monter.

Par un soir très sombre - il n'avait même plus lès moyens de s'acheter une chandelle - il se souvint qu'il en avait un tout petit bout dans sa poche et aussi le briquet trouvé dans l'arbre creux où la sorcière l'avait fait descendre. Il battit le silex du briquet et au moment où l'étincelle jaillit, voilà que la porte s'ouvre. Le chien aux yeux grands comme des soucoupes est devant lui.
- Qu'ordonne mon maître? demande le chien.
- Quoi! dit le soldat. Voilà un fameux briquet s'il me fait avoir tout ce que je veux. Apporte-moi un peu d'argent. Hop! voilà l’animal parti et hop! le voilà revenu portant, dans sa gueule, une bourse pleine de pièces de cuivre.
Alors le soldat comprit quel briquet miraculeux il avait là. S'il le battait une fois, c'était le chien assis sur le coffre aux monnaies de cuivre qui venait, s'il le battait deux fois, c'était celui qui gardait les pièces d'argent et s'il battait trois fois son briquet, c'était le gardien des pièces d'or qui apparaissait. Notre soldat put ainsi redescendre dans les plus belles chambres, remettre ses vêtements luxueux. Ses amis le reconnurent immédiatement et même ils avaient beaucoup d affection pour lui.
Cependant un jour, il se dit : C'est tout de même dommage qu on ne puisse voir cette princesse. On dit qu'elle est si charmante ... A quoi bon si elle doit toujours rester prisonnière dans le grand château aux toits de cuivre avec toutes ces tours ?
Est-il vraiment impossible que je la voie ? Où est mon briquet ?
Il fit jaillir une étincelle et le chien aux yeux grands comme des soucoupes apparut.
- Il est vrai qu'on est au milieu de la nuit, lui dit le soldat, mais j'ai une envie folle de voir la princesse.
En un clin d'oeil, le chien était dehors et l'instant d'après, il était de retour portant la princesse couchée sur son dos. Elle dormait et elle était si gracieuse qu'en la voyant, chacun aurait reconnu que c'était une vraie princesse. Le jeune homme n'y tint plus, il ne put s'empêcher de lui donner un baiser car, lui, c'était un vrai soldat.
Vite le chien courut ramener la jeune fille au château mais le lendemain matin, comme le roi et la reine prenaient le thé avec elle, la princesse leur dit qu'elle avait rêvé la nuit d'un chien et d'un soldat et que le soldat lui avait donné un baiser.
- Eh! bien, en voilà une histoire! dit la reine.
Une des vieilles dames de la cour reçut l'ordre de veiller toute la nuit suivante auprès du lit de la princesse pour voir si c'était vraiment un rêve ou bien ce que cela pouvait être !
Le soldat se languissait de revoir l'exquise princesse ! Le chien revint donc la nuit, alla la chercher, courut aussi vite que possible ... mais la vieille dame de la cour avait mis de grandes bottes et elle courait derrière lui et aussi vite. Lorsqu'elle les vit disparaître dans la grande maison, elle pensa: "Je sais maintenant où elle va " et, avec un morceau de craie, elle dessina une grande croix sur le portail. Puis elle rentra se coucher.

Le chien, en revenant avec la princesse, vit la croix sur le portail et traça des croix sur toutes les portes de la ville. Et ça, c'était très malin de sa part; ainsi la dame de la cour ne pourrait plus s'y reconnaître.
Au matin, le roi, la reine, la vieille dame et tous les officiers sortirent pour voir où la princesse avait été.
- C'est là, dit le roi dès qu'il aperçut la première porte avec une croix.
- Non, c'est ici mon cher époux, dit la reine en s'arrêtant devant la deuxième porte.
- Mais voilà une croix... en voilà une autre, dirent-ils tous, il est bien inutile de chercher davantage.
Cependant, la reine était une femme rusée, elle savait bien d'autres choses que de monter en carrosse. Elle prit ses grands ciseaux d'or et coupa en morceaux une pièce de soie, puis cousit un joli sachet qu'elle remplit de farine de sarrasin très fine. Elle attacha cette bourse sur le dos de sa fille et perça au fond un petit trou afin que la farine se répande tout le long du chemin que suivrait la princesse.
Le chien revint encore la nuit, amena la princesse sur son dos auprès du soldat qui l'aimait tant et qui aurait voulu être un prince pour l'épouser.
Mais le chien n'avait pas vu la farine répandue sur le chemin depuis le château jusqu'à la fenêtre du soldat.
Le lendemain, le roi et la reine n'eurent aucune peine à voir où leur fille avait été.
Le soldat fut saisi et jeté dans un cachot lugubre! ... Oh! qu'il y faisait noir!

- Demain, tu seras pendu, lui dit-on. Ce n'est pas une chose agréable à entendre, d'autant plus qu'il avait oublié son briquet à l'auberge.
Derrière les barreaux de fer de sa petite fenêtre, il vit le matin suivant les gens qui se dépêchaient de sortir de la ville pour aller le voir pendre. Il entendait les roulements de tambours, les soldats défilaient au pas cadencé. Un petit,apprenti cordonnier courait à une telle allure qu'une de ses savates vola en l'air et alla frapper le mur près des barreaux au travers desquels le soldat regardait.
- Hé! ne te presse pas tant. Rien ne se passera que je ne sois arrivé. Mais si tu veux courir à l'auberge où j'habitais et me rapporter mon briquet, je te donnerai quatre sous. Mais en vitesse.
Le gamin ne demandait pas mieux que de gagner quatre sous. Il prit ses jambes à son cou, trouva le briquet...
En dehors de la ville, on avait dressé un gibet autour duquel se tenaient les soldats et des centaines de milliers de gens. Le roi, la reine étaient assis sur de superbes trônes et en face d'eux, les juges et tout le conseil.
Déjà le soldat était monté sur l'échelle, mais comme le bourreau allait lui passer la corde au cou, il demanda la permission - toujours accordée, dit-il, à un condamné à mort avant de subir sa peine - d'exprimer un désir bien innocent, celui de fumer une pipe, la dernière en ce monde.
Le roi ne voulut pas le lui refuser et le soldat se mit à battre son briquet: une fois, deux fois, trois fois! et hop! voilà les trois chiens : celui qui avait des yeux comme des soucoupes, celui qui avait des yeux comme des roues de moulin et celui qui avait des yeux grands chacun comme la "Tour Ronde" de Copenhague.
- Empêchez-moi maintenant d'être pendu! leur cria le soldat.
Alors les chiens sautèrent sur les juges -et sur tous les membres du conseil, les prirent dans leur gueule, l'un par les jambes, l'autre par le nez, les lancèrent en l'air si haut qu'en tombant, ils se brisaient en mille morceaux.
- Je ne tolérerai pas... commença le roi. Mais le plus grand chien le saisit ainsi que la reine et les lança en l'air à leur tour.
Les soldats en étaient épouvantés et la foule cria:
- Petit soldat, tu seras notre roi et tu épouseras notre délicieuse princesse.
On fit monter le soldat dans le carrosse royal et les trois chiens gambadaient devant en criant "bravo". Les jeunes gens sifflaient dans leurs doigts, les soldats présentaient les armes.
La princesse fut tirée de son château aux toits de cuivre et elle devint reine, ce qui lui plaisait beaucoup.

La noce dura huit jours, les chiens étaient à table et roulaient de très grands yeux.
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MessagePosté le: 02-09-2006 04:40    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

LE CORBEAU II


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Vous devez vous poser la question FREDERIQUE a-t-elle ouvert la lettre destinée à son mari. Eh bien non En général on dit que les femmes sont curieuses, eh bien elle non, elle veut seulement savoir. Le soir en rentrant VAREL trouve son journal sur la commode dans l’entrée accompagné de la fameuse lettre – intacte -. C’est pour toi mon grand, as-tu une bonne amie maintenant ?

VAREL ne sait quoi dire, il ne voudrait pas la mettre dans la combine. Ce n’est rien ma chérie ment il s’est mon club de billard qui organise une sortie dans les Vosges avec repas et bal. Le bénéfice au profit des handicapés de la police. Il pli la lettre et la met dans la poche du veston .Pour VAREL affaire classée, mais le sort en a décidé autrement. Au même moment on sonne a la porte d’entrée C’est un gamin d’une dizaine d’année, qui porte un courrier dont l’enveloppe porte la même couleur, que le pli précédent. Curieux !

Le petit prétend avoir trouvé la lettre dans les escaliers et comme c’est marqué en grand VAREL, il est monté la remettre au destinataire. VAREL a compris qu’aujourd’hui il y avait deux lettres et une s’est égarée à l’ouverture de la boite aux lettres. Il est dans le pétrin le pauvre. Voila ce que c’est que de mentir à sa femme, comment faire pour s’en sortir maintenant.

Il donne la pièce au petit et se met à lire. Mon dieu, les cheveux se dressent sur sa tête et ses yeux sortent presque des orbites.

VAREL ? Je te donne huit jours pour régulariser ma situation et me faire libérer sur caution. Le cas échéant, c’est à Madame dorénavant que j’adresserai ce courrier. .Attention VAREL, tu joues avec le feu, ma patience a des limites.


Comme notre commissaire ne se laisse pas influencer, il n’aura pas de répit avant que l’auteur se manifestera c'est-à-dire le CORBEAU pour lui faire un deuxième procès.

Après souper, monsieur et madame VAREL sur la terrasse prennent le café .Tu es bien silencieux ce soir mon gros, qui y- a-t-il, puis je t’aider ? VAREL rumine, comment faire pour ménager sa femme. Cette histoire est trop compliquée pour la pauvrette, il veut s’en sortir à lui tout seul, mais comment ? FREDERIQUE insiste, entre époux pas de secret et voila, VAREL se met a table, les rôles sont renversés, c’est lui qui doit avouer.

Enfin, te voila libéré mon chéri, ça faisait quelques jours que je voyais que ça ne tournait pas rond chez toi. Respire un bon coup, te voilà soulagé, ça va mieux maintenant. VAREL se mit à raconter


Crois moi FREDERIQUE , je suis presque certain que c’est ABSALON ; Dès que j’aurais le cœur net, je l’enverrais à la guillotine, cet individu, pour le mal qu’il te fait.

Je vous ai toujours dit que VAREL était un tendre avec FREDERIQUE. Il adore sa femme. LINE
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MessagePosté le: 02-09-2006 05:02    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Le vilain petit canard


Par un beau jour d'été, une jeune cane s'est installée dans la campagne pour couver ses oeufs. Un oeuf se fissura puis un deuxième. Mais la cane soupira parce qu'il reste encore un gros oeuf à s'ouvrir. Plus tard dans la journée l'oeuf s'éclôt. La maman cane s'étonna de la laideur de son petit. Une vieille cane qui passait dans le coin le compara à une dinde. Une autre cane s'approcha du vilain petit canard et le frappa au bec. La maman s'emporta en criant de le laisser tranquille. Tous partirent voir la vieille cane à la collerette majestueuse. Quand le vilain petit canard s'inclina devant elle, celle-ci le trouva affreux. Agacée, la mère cane souhaita la disparition de son bébé. Se sentant rejeté , le vilain petit canard quitta les siens sans se retourner.

.
Andersen , Hans Christian , illustré par Ludek Manasek , Le vilain petit canard, éd. Gründ, Paris, 1998, 48 pages.


Un peu plus tard, il rencontra un chien de chasse mais ce dernier ne voulait pas le manger; il était trop repoussant. Une vieille paysanne l'aperçut. Elle l'amena chez elle contente d'avoir des oeufs pour l'hiver. Le canard réussit à s'enfuir . Il alla se cacher dans les buissons. Un beau matin, il se réveilla et vit des cygnes s'approcher vers lui. Il se jeta dans l'eau pour aller à leur rencontre. Il se regarde dans l'eau et voit l'image d'un superbe oiseau. Il est devenu un cygne. Autour de lui, des enfants s'exclamaient:

«C'est le plus beau cygne!»



Barinder et Mustafa
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MessagePosté le: 03-09-2006 08:54    Sujet du message: CARNET DE LINE Répondre en citant

OH QUELLE HISTOIRE !
URL=http://imageshack.us][/URL]

Bon sang, s’écrie notre commissaire, quelle est cette ordure qui a osé mettre la main sur ma femme. Salaud tu ne perds rien pour attendre, je vais te faire ta fête. Tu as intérêt à ne pas être dans mes jambes dans les prochaines occasions, il y aura du grabuge, c’est moi qui te le dis.

Ebouriffé, pâle et tremblant, c’est comme ceci_ que VAREL se présente à 14 heurs dans les bureaux. FABIEN ne comprend rien à cette histoire .Doucement patron, doucement, reprenez à zéro, je ne vous suis pas.


Le commissaire explique. A midi, lorsque je suis arrivée à la maison, j’ai trouvé mon appartement vide. Ma femme avait disparu, ce n’est pas dans ses habitudes, normalement elle surveille le rôti. La table était mise, tout était prêt, FREDERIQUE disparu. Ou peut elle bien être à cette heure ci de la journée. Elle a dû filer au supermarché à côté, elle aurait oublié quelque chose en faisant les courses, non ?

Je sonne chez ma voisine que j’ai surnommé la parlante et me renseigne au sujet de mon épouse. Ah non, FREDERIQUE n’est pas chez moi. Je suis entrain de faire mes carreaux et je l’ai vu partir avec une jeune femme direction FAMILISTERE, c’est tout ce que je sais.

Arrivé devant le self, magasin ferme, caddies rangés, parking vide. Tout est calme, sauf une petite fille jouant à la marelle et qui attend son papa. Le papa était présent lorsque la femme à VAREL a été kidnappée et emmenée de force par une voiture rouge dit l’enfant .LE PAPA prend la voiture rouge en charge et revient chercher sa fille.

Quelques minutes après, cette voiture est de retour. Vous êtes là monsieur VAREL, je suis témoin du kidnapping de votre femme Je les ai suivi à travers la ville, ils sont rentrés dans un hôtel particulier du Faubourg de Pierre. Excusez moi je ne pouvais pas faire plus, la petite m’attendait là à jouer. Il est midi passé, il faut qu’on aille manger, à 14 heures l’école reprend.

FABIEN prend ton manteau, nous allons faire un tour à cet hôtel , quitte à faire une descende mais avant toute chose, laisse moi passer chez moi, il y a peut être un message sur le répondeur.


En arrivant VAREL a trouvé la porte ouverte. Bizarre ! En guise de message, il y avait son épouse ficelée dans son fauteuil, sparadrap sur la bouche, endormie par un somnifère quelconque Sur la table une feuille où on pouvait lire :

CEC I N EST QU UN AVERTISSEMENT ! URL=http://imageshack.us][/URL]


Deux heures après FREDERIQUE se réveille. Mais où suis-je que s’est il passé demande t’elle à VAREL ?

Voila l’esprit lui revient. Une jeune dame, très chic s’est présentée au domicile des VAREL, pour chercher Madame d’urgence. Son mari devant le self s’est tordu la cheville vers midi et réclame sa femme FREDERQUE quitte son tablier et la suit. Le reste vous le savez. ; LINE
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MessagePosté le: 03-09-2006 09:02    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

était une fois un homme qui avait de belles maisons à la ville et à la campagne, de la vaisselle d'or et d'argent, des meubles en broderie, et des carrosses tout dorés; mais par malheur cet homme avait la barbe bleue : cela le rendait si laid et si terrible, qu'il n'était ni femme ni fille qui ne s'enfuit devant lui. Une de ses voisines, dame de qualité, avait deux filles parfaitement belles. Il lui en demanda une en mariage, et lui laissa le choix de celle qu'elle voudrait lui donner. Elles n'en voulaient point toutes deux, et se le renvoyaient l'une à l'autre, ne pouvant se résoudre à prendre un homme qui eût la barbe bleue. Ce qui les dégoûtait encore, c'est qu'il avait déjà épousé plusieurs femmes, et qu'on ne savait pas ce que ces femmes étaient devenues. Barbe Bleue, pour faire connaissance, les mena avec leur mère, et trois ou quatre de leurs meilleures amies, et quelques jeunes gens du voisinage, à une de ses maisons de campagne, où on demeura huit jours entiers. Ce n'était que promenades, que parties de chasse et de pêche, que danses et festins, que collations : on ne dormait point, et on passait toute la nuit à se faire des malices les uns aux autres ; enfin tout alla si bien, que la cadette commença à trouver que le maître du logis n'avait plus la barbe si bleue, et que c'était un fort honnête homme. Dès qu'on fut de retour à la ville, le mariage se conclut.

Au bout d'un mois Barbe Bleue dit à sa femme qu'il était obligé de faire un voyage en province, de six semaines au moins, pour une affaire de conséquence; qu'il la priait de se bien divertir pendant son absence, qu'elle fit venir ses bonnes amies, qu'elle les menât à la campagne si elle voulait, que partout elle fit bonne chère :
-"Voilà, lui dit-il, les clefs des deux grands garde-meubles, voilà celles de la vaisselle d'or et d'argent qui ne sert pas tous les jours, voilà celles de mes coffres-forts, où est mon or et mon argent, celles des coffrets où sont mes pierreries, et voilà le passe-partout de tous les appartements. Pour cette petite clef-ci, c'est la clef du cabinet au bout de la grande galerie de l'appartement bas : ouvrez tout, allez partout, mais pour ce petit cabinet, je vous défends d'y entrer, et je vous le défends de telle sorte, que s'il vous arrive de l'ouvrir, il n'y a rien que vous ne deviez attendre de ma colère."
Elle promit d'observer exactement tout ce qui lui venait d'être ordonné ; et lui, après l'avoir embrassée, il monte dans son carrosse, et part pour son voyage. Les voisines et les bonnes amies n'attendirent pas qu'on les envoyât chercher pour aller chez la jeune mariée, tant elles avaient d'impatience de voir toutes les richesses de sa maison, n'ayant osé y venir pendant que le mari y était, à cause de sa barbe bleue qui leur faisait peur. Les voilà aussitôt à parcourir les chambres, les cabinets, les garde-robes, toutes plus belles et plus riches les unes que les autres. Elles montèrent ensuite aux garde-meubles, où elles ne pouvaient assez admirer le nombre et la beauté des tapisseries, des lits, des sofas, des cabinets, des guéridons, des tables et des miroirs, où l'on se voyait depuis les pieds jusqu'à la tête, et dont les bordures, les unes de glace, les autres d'argent et de vermeil doré, étaient les plus belles et les plus magnifiques qu'on eût jamais vues. Elles ne cessaient d'exagérer et d'envier le bonheur de leur amie, qui cependant ne se divertissait point à voir toutes ces richesses, à cause de l'impatience qu'elle avait d'aller ouvrir le cabinet de l'appartement bas. Elle fut si pressée de sa curiosité, que sans considérer qu'il était malhonnête de quitter sa compagnie, elle y descendit par un petit escalier dérobé, et avec tant de précipitation, qu'elle pensa se rompre le cou deux ou trois fois. Etant arrivée à la porte du cabinet, elle s'y arrêta quelque temps, songeant à la défense que son mari lui avait faite, et considérant qu'il pourrait lui arriver malheur d'avoir été désobéissante; mais la tentation était si forte qu'elle ne put la surmonter : elle prit donc la petite clef, et ouvrit en tremblant la porte du cabinet. D'abord elle ne vit rien, parce que les fenêtres étaient fermées ; après quelques moments elle commença à voir que le plancher était tout couvert de sang caillé, et que dans ce sang gisaient les corps de plusieurs femmes mortes et attachées le long des murs (c'était toutes les femmes que Barbe Bleue avait épousées et qu'il avait égorgées l'une après l'autre) . Elle pensa mourir de peur, et la clef du cabinet qu'elle venait de retirer de la serrure lui tomba de la main. Après avoir un peu repris ses esprits, elle ramassa la clef, referma la porte, et monta à sa chambre pour se remettre un peu, mais elle n'en pouvait venir à bout, tant elle était émue. Ayant remarqué que la clef du cabinet était tachée de sang, elle l'essuya deux ou trois fois, mais le sang ne s'en allait point ; elle eut beau la laver, et même la frotter avec du sablon et avec du grès, il y demeura toujours du sang, car la clef était magique, et il n'y avait pas moyen de la nettoyer tout à fait : quand on ôtait le sang d'un côté, il revenait de l'autre.

Barbe Bleue revint de son voyage dès le soir même, et dit qu'il avait reçu des lettres en chemin, qui lui avaient appris que l'affaire pour laquelle il était parti venait d'être terminée à son avantage. Sa femme fit tout ce qu'elle put pour lui témoigner qu'elle était ravie de son prompt retour. Le lendemain il lui redemanda les clefs, et elle les lui donna. Mais d'une main si tremblante, qu'il devina sans peine tout ce qui s'était passé.
-"D'où vient, lui dit-il, que la clef du cabinet n'est point avec les autres ?"
-" Sans doute" , dit-elle, " que je l'ai laissée là-haut sur ma table."
-" Ne manquez pas" , dit la Barbe bleue, " de me la donner tantôt." Après l'avoir retardé le plus possible, il fallut apporter la clef. Barbe Bleue, l'ayant examinée, dit à sa femme :
-"Pourquoi y a-t-il du sang sur cette clef ?"
-" Je n'en sais rien" , répondit la pauvre femme, plus pâle que la mort.
-" Vous n'en savez rien" , reprit Barbe Bleue, " je le sais bien, moi" ; vous avez voulu entrer dans le cabinet ! Hé bien, Madame, vous y entrerez, et irez prendre votre place auprès des dames que vous y avez vues."
Elle se jeta aux pieds de son mari, en pleurant et en lui demandant pardon, avec toutes les marques d'un vrai repentir de n'avoir pas été obéissante. Elle aurait attendri un rocher, belle et affligée comme elle était ; mais Barbe Bleue avait le coeur plus dur qu'un rocher :
-"Il faut mourir, Madame, lui dit-il, et tout à l'heure."
-" Puisqu'il faut mourir, répondit-elle, en le regardant, les yeux baignés de larmes, donnez-moi un peu de temps pour prier Dieu." -" Je vous donne un quart d'heure" , reprit Barbe Bleue, " mais pas un moment de plus."
Lorsqu'elle fut seule, elle appela sa soeur, et lui dit :
-"Ma soeur Anne (car elle s'appelait ainsi) , monte, je te prie, sur le haut de la tour, pour voir si mes frères ne viennent point ; ils m'ont promis qu'ils viendraient me voir aujourd'hui, et si tu les vois, fais-leur signe de se hâter."
La soeur Anne monta sur le haut de la tour, et la pauvre affligée lui criait de temps en temps :
-"Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?"
Et la soeur Anne lui répondait :
-"Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie."
Cependant Barbe Bleue, tenant un grand couteau à la main, criait de toute sa force à sa femme :
-"Descends vite, ou je monterai là-haut."
-" Encore un moment s'il vous plaît", lui répondait sa femme et aussitôt elle criait tout bas :
-"Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?"
Et la soeur Anne répondait :
-"Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie."
-"Descends donc vite, criait la Barbe bleue, ou je monterai là-haut."
-" Je m'en vais", répondait sa femme, et puis elle criait :
-"Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?"
-" Je vois" , répondit la soeur Anne, " une grosse poussière qui vient de ce côté-ci."
-" Sont-ce mes frères ?"
-" Hélas ! non, ma soeur, c'est un troupeau de moutons."
-" Ne veux-tu pas descendre ?" criait la Barbe bleue.
-" Encore un moment", répondait sa femme; et puis elle riait :
-"Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?
-" Je vois" , répondit-elle, " deux cavaliers qui viennent de ce côté-ci, mais ils sont bien loin encore. Dieu soit loué" , s'écria-t-elle un moment après, " ce sont mes frères ; je leur fais signe tant que je puis de se hâter."
Barbe Bleue se mit à crier si fort que toute la maison en trembla. La pauvre femme descendit, et alla se jeter à ses pieds toute éplorée et toute échevelée.
-"Cela ne sert de rien" , dit Barbe Bleue, " il faut mourir."
Puis la prenant d'une main par les cheveux, et de l'autre levant le couteau en l'air, il allait lui trancher la tête. La pauvre femme se tournant vers lui, et le regardant avec des yeux mourants, le pria de lui donner un petit moment pour se recueillir.
-"Non, non" , dit-il, " recommande-toi bien à Dieu"; et levant son bras...

A ce moment on heurta si fort à la porte, que Barbe Bleue s'arrêta tout court : on ouvrit, et aussitôt on vit entrer deux cavaliers qui, mettant l'épée à la main, coururent droit à Barbe Bleue. Il reconnut que c'était les frères de sa femme, l'un dragon et l'autre mousquetaire, de sorte qu'il s'enfuit aussitôt pour se sauver ; mais les deux frères le poursuivirent de si près, qu'ils l'attrapèrent avant qu'il pût gagner le perron : ils lui passèrent leur épée au travers du corps, et le laissèrent mort. La pauvre femme était presque aussi morte que son mari, et n'avait pas la force de se lever pour embrasser ses frères. Il se trouva que Barbe Bleue n'avait point d'héritiers, et qu'ainsi sa femme demeura maîtresse de tous ses biens. Elle en employa une partie à marier sa soeur Anne avec un jeune gentilhomme, dont elle était aimée depuis longtemps ; une autre partie à acheter des charges de capitaine à ses deux frères; et le reste à se marier elle-même à un fort honnête homme, qui lui fit oublier le mauvais temps qu'elle avait passé avec Barbe bleue.
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MessagePosté le: 04-09-2006 06:19    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

UNE SOIREE DE DETENTE BIEN MERITEE !


Notre ami VAREL quitte son bureau, il est bien éreinté ce soir


Pas un de ces mauvais garçons qu’il a interrogé n’a lâché le crachoir. Ce n’est pas comme ceci qu’il pourra clore ses dossiers et faire avancer les affaires en suspens FABIEN as-tu entendu cet animal ? Il était entrain de me donner le paquet et subitement il rebrousse chemin.
De quoi a-t-il peur ? Sur tout le chemin de la maison, il se pose la même question.


Arrivé chez lui, il reste quelques secondes sur le paillasson. Il entend sa femme qui chante à vive voix. DANS LA VIE FAUT PAS S EN FAIRE MOI JE NE M EN FAIS PAS ; Il rentre sur la pointe des pieds, elle est là entrain de faire ses cuivres et vas y je te frotte. Te voila bien lunée ma grande ce soir, que t’arrive t’il ? Chéri, nous avons gagné deux voyages aux SEYCHELLES ; regarde et elle lui tend une carte, où il y a le nom de VAREL comme gagnant de ce concours et attribué à ce couple .Pour une fois nous avons eu la chance de faire partie des heureux gagnants, Vois tu mon gros, dans la vie, il ne faut jamais désespérer, tout vient à qui sait attendre. Elle attrape son mari, le fait tourbillonner, arrête FREDERIQUE ! Je suis tellement fatigué, nous allons fêter ça demain.


Le repas terminé, le café attend sur la terrasse. FREDERIQUE ne cesse de papoter. Mon cher mari, va falloir que tu me donnes une avance sur l’argent du ménage .J’ai fais une grande liste, toutes les bricoles qu’il faut acheter avant le départ. J’ai mis une bouteille de champ au frais, ne veux tu pas trinquer avec moi ? Pas ce soir ma chérie, je suis à bout, je n’en peux plus, je n’ai plus vingt ans.

Voila que FREDERIQUE a piqué la mouche, elle fait sauter le bouchon et lève le beau verre en cristal à la santé de son mari. Ah tu bois toute seule maintenant, eh oui puisque toi tu es fatigué. Moi à ta place j’irais me coucher. VAREL n’attend pas davantage, puisque sa femme lui a donné le go.

Vers deux heures du matin, VAREL se réveille, la place de sa femme dans le lit est vide. Les lumières sur la terrasse encore allumées. Elle les aurait oubliées, C’est du joli ma chérie, viens te coucher et cuver ta cuite, ton lit t’attend. Tu t’es vu quand tu as bu ?


LE LENDEMAIN : VAREL pardonne moi, mais j’ai bu pour noyer mon chagrin. Une fois seule, j’ai relue la carte et je me suis aperçue que entre deux lignes c’était marqué, si jamais le No que vous avez est sorti au tirage.


Sèches tes larmes, ma beauté, VAREL a encore de quoi payer un voyage aux SEYCHELLES à sa chère petite épouse.


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MessagePosté le: 04-09-2006 06:24    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

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MessagePosté le: 04-09-2006 06:49    Sujet du message: carnet( de line Répondre en citant

conte freres grimm


Conte des fr貥s GRIMM
La princesse de pierre



Deux princes partirent un jour ࠬ'aventure vers de lointaines contr饳. Mais comme ils s'amusaient beaucoup ࠦaire les quatre cents coups, ils d飩d貥nt de ne plus revenir au chⴥau.

Leur petit fr貥, qui se faisait du souci, d飩da de partir ࠬeur recherche. Lorsqu'il les trouva enfin, ils se moqu貥nt de lui: "Oh! Une chance que tu sois venu, petit fr貥. Car nous n'aurions jamais pu nous d颲ouiller seuls; tu es tellement plus intelligent que nous." Mais ils accept貥nt quand mꭥ de l'emmener avec eux.



Ils reprirent donc la route tous ensembles et un jour, au d鴯ur d'un sentier, ils aper絲ent une fourmili貥. Le plus vieux voulu la fouiller et voir comment les petites fourmis apeur饳 se pr飩piteraient au-dehors, transportant leurs oeufs pour les mettre en s?. Mais le plus jeune dit: "Laisse donc ces animaux en paix, je ne peux pas supporter qu'on les d鲡nge!"

Ils continu貥nt et arriv貥nt au bord d'un lac sur lequel barbotaient un tr賠grand nombre de canards. Les deux plus vieux voulurent en attraper quelques-uns et les faire cuire, mais le plus jeune ne les laissa pas faire et leur dit: "Laissez donc les animaux en paix, je ne peux pas supporter qu'on les tue!"



Plus tard, ils trouv貥nt une ruche d'abeilles qui 鴡it tellement remplie de miel, qu'elle en d颯rdait. Les deux fr貥s voulurent faire un feu sous la ruche, afin d'enfumer les abeilles et leur voler leur miel. Mais le plus jeune les en emp꣨a encore et leur dit: "Laissez donc les animaux en paix, je ne peux pas supporter qu'on les br?

Finalement, les trois fr貥s arriv貥nt ࠵n chⴥau ensorcel鮠Une m飨ante sorci貥 avait transform頥n pierre toutes les plantes, tous les animaux et tous les gens de ce chⴥau, ࠬ'exception du roi. Elle avait 鰡rgn頬e roi car elle voulait qu'il souffre de voir ses trois filles dormir d'un sommeil de pierre.

Les trois princes se dirig貥nt vers la porte du chⴥau et regard貥nt ࠬ'int鲩eur par un petit trou. Lଠils virent un homme gris et triste comme la pierre assis ࠵ne table: c'鴡it le roi. Ils l'appel貥nt une fois, puis une seconde fois, mais le roi ne les entendit pas. Ils l'appel貥nt de nouveau. Lଠil se leva, ouvrit la porte et, sans prononcer un seul mot, les conduisit ࠵ne table couverte de victuailles. Lorsque les trois princes eurent mang頥t bu, qu'ils furent rassasi鳠et repus, le roi leur montra leur chambre et ils all貥nt dormir.



Le lendemain matin, le roi vint aupr賠du plus vieux des princes, lui fit signe de le suivre et le conduisit ࠵ne tablette de pierre. Sur cette tablette se trouvaient trois inscriptions, chacune d飲ivant une 鰲euve qui devait 괲e accomplie pour que le chⴥau soit d鬩vr頤e son mauvais sort.

La premi貥 disait: "Dans la for괬 sous la mousse, gisent les mille perles des princesses. Elles doivent toutes 괲e retrouv饳 avant le coucher du soleil. S'il en manque ne serait-ce qu'une seule, celui qui les aura cherch頳era chang頥n pierre." Le prince partit donc dans la for괠et chercha durant toute la journ饮 Mais lorsque la nuit tomba, il en avait seulement trouv頵ne centaine. Il arriva ce qui 鴡it 飲it sur la tablette: il fut chang頥n pierre.



L e jour suivant, le second prince entreprit ࠳on tour de retrouver les perles. Mais il ne fit pas beaucoup mieux que son fr貥 a: il ne trouva que deux cents perles et fut lui aussi chang頥n pierre.

Puis, ce fut au tour du plus jeune de chercher les perles. Mais c'鴡it tellement difficile et cela prenait tellement de temps, qu'il se d飯uragea. Il s'assoya sur une roche et se mit ࠰leurer. ?ce moment, la reine des fourmis, ࠱ui il avait un jour port頳ecours, surgit avec cinq mille autres fourmis. Les petites b괥s cherch貥nt les perles et cela ne leur pris gu貥 de temps pour qu'elles les retrouvent toutes et qu'elles les rassemblent en un petit tas.

Fort de son succ賬 le jeune prince s'attaqua ࠬa seconde 鰲euve: "La clef de la chambre des princesses gau fond du lac. Elle doit 괲e retrouv饠avant le coucher du soleil. Si ce n'est pas le cas, celui qui l'aura cherch頳era chang頥n pierre." Lorsqu'il arriva au bord du lac, les canards, qu'il avait un jour sauv鳬 barbotaient encore. Ceux-ci plong貥nt dans les profondeurs du lac et rapport貥nt la clef au prince.

La derni貥 鰲euve 鴡it la plus difficile de toutes: "Parmi les trois filles du roi, il en est une qui est plus jeune et plus gentille que les autres. Elle doit 괲e reconnue avant le coucher du soleil. Celui qui se trompera, celui-l࠳era chang頥n pierre." Mais les trois princesses se ressemblaient toutes comme des gouttes d'eau. La seule chose qui permettait de les distinguer 鴡it qu'avant d'괲e chang饳 en pierre elles avaient mang頣hacune une sucrerie diff鲥nte: l'ae avait mang頵n morceau de sucre; la deuxi譥, un peu de sirop; la plus jeune, une cuiller饠de miel.



C'est alors qu'arriva la reine des abeilles dont la ruche avait un jour 鴩 sauv饠par le jeune prince. Elle se posa sur les l趲es de chacune des princesses pour y go?les cristaux de sucre qui s'y trouvaient coll鳮 Finalement, elle s'arr괡 sur les l趲es de la troisi譥, car elles avaient le go? miel.

C'est ainsi que le jeune prince pu reconnae la plus jeune des princesses. ?ce moment, le sort fut lev麠toutes les plantes, tous les animaux et tous ceux qui avaient 鴩 chang頥n pierre reprirent vie, et les trois princesses se r鶥ill貥nt.

Le jeune prince 鰯usa la plus jeune et devint le roi apr賠la mort de son p貥, tandis que ses fr貥s mari貥nt chacun une des deux autres princesses.
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MessagePosté le: 04-09-2006 07:10    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

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MessagePosté le: 05-09-2006 05:20    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

FREDERIQUE A DES PROBLEMES !

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Cette bonne FREDERIQUE, qui d’habitude est la sagesse même, n’est pas dans son assiette aujourd’hui. Elle se sent délaissée et mal aimée par son mari, qui rentre actuellement à des heures impossibles La télévision ne peut plus l’intéresser et la lecture non plus, elle est là dans le noir le soir entrain de ruminer, que faire ?


Les derniers rayons de soleil pour la saison nous invitent à la promenade aujourd’hui. FREDERIQUE, va faire quelques pas et prendre l’air, profitons en, peut être que demain le soleil nous fera déjà défaut. Les terrasses des cafés sont encore envahies par les touristes et elle décide de se joindre a eux. Elle va à une petite table dans la première rangée qui est la seule à être inoccupée et prend place. Un petit noir va me faire du bien se dit elle, j’ai tout mon temps, puisque VAREL ne rentre pas à midi pour déjeuner.
Un monsieur entre deux âges, demande gentiment pouvoir s’installer à côté d’elle. Ils se mettent à raconter du beau temps pour la saison, des prix des légumes sur le marché, de tout et de rien. Ce monsieur a l’air très gentil et courtois, c’est un bel homme se dit FREDERIQUE, restons encore un peu, ça meuble le temps.

Le monsieur commence à faire des confidences. Sa solitude, son veuvage, ses enfants à l’étranger. FREDERIQUE consulte la montre. Mon Dieu, il va être sept heures quoi dire à VAREL ou j’ai passé ma journée. Il va falloir qu’elle trouve un pieux mensonge pour s’excuser. Le repas du soir n’est pas prêt, la table n’est pas mise, le ménage du vite fait bien fait et encore. Ceci est bien la première fois, mais tout de même. Bon elle aura rencontré chez le boucher une camarades d’école, plus revue depuis, qui l’a gentiment invité chez elle passer la journée. Voila ce qu’elle va dire.


Le voisin de table au moment de se séparer demande, allons nous nous revoir madame ?
Oh monsieur je ne pense pas, mais sachez, ça a été un plaisir pour moi, cette discussion.
A tout hasard, madame, je serais là la semaine prochaine , mardi à 14 heures, je vous attends, si vous ne venez pas tant pis pour moi. Un petit signe de la main et il part.

FREDERIQUE ira-t-elle à ce rancard ? Vous le saurez bientôt LINE
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MessagePosté le: 05-09-2006 05:32    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

contePauvreté et Modestie mènent au ciel
Le samedi 9 avril 2005.
Pauvreté et Modestie mènent au ciel
Traduction de René Bories

Il était une fois le fils d’un Roi qui alla un jour en promenade. Il était pensif et triste. Il regarda vers le ciel qui était si beau, si pur et si bleu qu’il soupira et dit "Combien il ferait bon d’être là haut dans le ciel !" Puis il aperçut un pauvre vieillard dont le chemin semblait en descendre. Il lui parla et lui demanda :
"Comment pourrais-je me rendre au ciel ?" L’homme répondit :
"Par pauvreté et modestie. Mets mes haillons, vas pendant sept années et apprends à connaître la Misère : n’emmène pas d’argent et lorsque tu seras affamé, mendie ta nourriture uniquement avec un cœur apitoyé pour un simple morceau de pain. Ainsi seulement pourras-tu obtenir le Ciel"...


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MessagePosté le: 06-09-2006 05:55    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

VAREL L’ A ECHAPPE BELLE!



Est bien notre ami le commissaire a eu de la chance, cet après-midi. Voyez ce qui s’est passé !

Ce matin, comme à l’accoutumé, interrogatoires des prisonniers et paperasses – dossier à compléter.
Cet après midi, à peine de retour du déjeuner, notre ami FABIEN s’écrie subitement. Patron ne bougez plus, pas un geste, je reviens tout de suite. Le voila qui revient dans la main un bocal vide, un verre à conserves. Il y a quelques jours, sa maman lui a stérilisé des quetsches,
au cas où il aurait une petite faim. Ce bocal il est allé le chercher dans l’armoire du vestiaire, il en aura besoin maintenant. Attendez patron, surtout aucun geste. Il met sa main sous le veston de VAREL, lui plaque le bocal sur le dos et voila le tour est joué. Dans le verre, à la place des quetsches se trouve une vilaine grosse araignée, une dégoûtante mygale. Sans l’intervention de FABIEN notre commissaire serait peut être déjà mort. VAREL transpire comme dans un bain de vapeur. Il a eu une frousse terrible lorsqu’il a vu cette affreuse bestiole, toute velue et noire qui le regardait avec de gros yeux à travers le verre. Brrr il se secoue, c’est dégoûtant.

Mais comment cette araignée s’est elle introduite dans nos bureaux, allez savoir avec tous ces criminels, on en voit des vertes et des pas mures. VAREL, se sert une bonne rasade de cognac pour chasser ce vilain cauchemar. Tu en veux FABIEN, ça fait du bien, tu l’auras mérité.


Le jour d’après jour du grand nettoyage des bureaux. Il faudra tout enlever, même les meubles, le parquet va être poncé dit le chef de service. Un ouvrier en sortant le bureau de VAREL, se penche sur le meuble renversé et demande à son collègue, à quoi ça sert cette fiole, fixée avec du sparadrap, sur le dessous du plateau ? Pour avoir le cœur net, je vais aller chez FABIEN et lui poser la question. Et FABIEN a compris. C’est un des détenus qui l’a posé pendant l’interrogatoire de la vieille avec VAREL, ça ne peut être que ça. Vois tu cher ami dit VAREL à son jeune collègue, comme policier tu risques même ta vie dans les bureaux, aussi invraisemblable que ça puisse paraître.

Et maintenant, patience et longueur de temps, pour connaître la personne qui s’amuse avec les mygales. Vous le saurez dans un prochain numéro by by

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MessagePosté le: 06-09-2006 06:20    Sujet du message: CARNET DE LINE Répondre en citant

BLE DE JEAN DE LA FONTAINE

URL=http://imageshack.us][/URL]
Fables de Jean de La Fontaine
L'Homme entre deux âges et ses deux Maîtresses
Livre I Fable 17



Un homme de moyen âge,
Et tirant sur le grison
Jugea qu'il était saison
De songer au mariage.
Il avait du comptant ,
Et partant
De quoi choisir. Toutes voulaient lui plaire ;
En quoi notre amoureux ne se pressait pas tant ;
Bien adresser n'est pas petite affaire.
Deux veuves sur son coeur eurent le plus de part :
L'une encor verte, et l'autre un peu bien mûre,
Mais qui réparait par son art
Ce qu'avait détruit la nature.
Ces deux veuves, en badinant,
En riant, en lui faisant fête,
L'allaient quelquefois testonnant,
C'est à dire ajustant sa tête.
La vieille à tous moments de sa part emportait
Un peu du poil noir qui restait,
Afin que son amant en fût plus à sa guise.
La jeune saccageait les poils blancs à son tour.
Toutes deux firent tant, que notre tête grise
Demeura sans cheveux, et se douta du tour.
«Je vous rends, leur dit-il, mille grâces, les belles,
Qui m'avez si bien tondu:
J'ai plus gagné que perdu ;
Car d'hymen point de nouvelles.
Celle que je prendrais voudrait qu'à sa façon
Je vécusse, et non à la mienne.
Il n'est tête chauve qui tienne ;
Je vous suis obligé, belles, de la leçon.»



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MessagePosté le: 07-09-2006 05:36    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

SUITE DE LA MYGALE !



Oui cette histoire pour VAREL fût un choc. Après trois semaines passées, il en rêve encore, de cette vilaine créature noire velue gonflée, dégoûtante et les frissons ne le quittent pas.

En prison toutes les cellules ont été inspectées et fouillées Des fioles de la même espèce, se sont trouvées dans le réservoir d’eau des WC du prisonnier. Il s’agit du tripier de la rue St Fiacre. Celui-ci nie en bloc et pourtant, personne n’y a accès, uniquement lui, les policiers, les surveillants ainsi que les avocats, qui viennent rendre visite à leurs clients.


VAREL n’a jamais rien dit à sa femme de cette histoire, elle serait morte de peur, à chaque fois qu’il quitte la maison. Une fois en retraite, il aura tout son temps, pour lui avouer et d’ici là l’affaire sera réglée et jugée.


Brigadier, amenez le détenu 333, faites le patienter j’en ai pour 10 minutes. Mettez lui les menottes, car c’est un dur à cuire et restez sur vos gardes. Vous vous souvenez de la dernière entrevue, lorsqu’il voulait se faire la malle ? allons dépêchons !


De loin dans le corridor on voit le brigadier qui s’amène au pas de gymnastique, il est seul Patron ! le détenu, s’est pendu cette nuit dans sa cellule et il a laissé un mot pour vous. Il tend à VAREL une feuille où il y a marqué.

Je n’en peux plus. Monsieur VAREL, veuillez me pardonner pour tout le mal que j’ai fait. Je préfère me pendre, que de rester toute une vie enfermé dans un cachot. Je regrette de tout cœur ce que j’ai fait et tout le mal que j’ai occasionné à autrui.

Je lègue mes bouquins à mon voisin de cellule, ainsi que mes effets personnels et mon pécule déposé en prison. Dites s.v.p adieu à l’assistante de prison du service médicale, et que je l’aimais bien. LE TRIPIER


Encore un dossier de classé, à la longue on arrivera quand même, FABIEN, dit VAREL
Attention, le suicide c’est des cas psychologiques et collectifs. SURVEILLANCE a renforcer, nuit et jour. Faites passer une note de service et que ça saute. Je signerai avant de rentrer. A déposer sur mon bureau
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MessagePosté le: 07-09-2006 05:53    Sujet du message: histoire Répondre en citant

Fables de Jean de La Fontaine
Le Loup et le Chien
Livre I Fable 5

URL=http://imageshack.us][/URL]

Un loup n'avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde.
Ce loup rencontre un dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli , qui s'était fourvoyé par mégarde.
L'attaquer, le mettre en quartiers ,
Sire loup l'eût fait volontiers;
Mais il fallait livrer bataille,
Et la mâtin était de taille
A se défendre hardiment.
Le loup donc, l'aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu'il admire.
«Il ne tiendra qu'à vous, beau sire,
D'être aussi gras que moi, lui répartit le chien.
Quittez les bois, vous ferez bien:
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, hères, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi? rien d'assuré; point de franche lippée ;
Tout à la pointe de l'épée.
Suivez moi, vous aurez un bien meilleur destin.»
Le loup reprit: «Que me faudra-t-il faire?
-Presque rien, dit le chien: donner la chasse aux gens
Portants bâtons et mendiants;
Flatter ceux du logis, à son maître complaire:
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons:
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de mainte caresse.»
Le loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse
Chemin faisant, il vit le cou du chien pelé.
"Qu'est-ce là? lui dit-il. - Rien. - Quoi? rien? -Peu de chose.
Mais encor? - Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
- Attaché? dit le loup: vous ne courez donc pas
Où vous voulez? - Pas toujours; mais qu'importe? -
Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor."
Cela dit, maître loup s'enfuit, et court encor.

nte
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