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le CARNET DE LINE---histoire de Line
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Line



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MessagePosté le: 22-01-2006 06:21    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


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MessagePosté le: 23-01-2006 06:33    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

re partie du polar de line



LA LAVERIE INDUSTRIELLE !



Dans la zone industrielle une grande laverie a ouvert ses portes. Des grandes machines tournent à longueur de journée pour laver les salopettes et complets de travail des usines environnantes .Un ramassage est fait quotidiennement par deux grands camions. Les chauffeurs poussent leurs chariots de linge sur des élévateurs avant de les ranger dans l’entrepôt de la laverie.

Nous sommes vendredi soir .Le dernier camion est rentré avant le week-end. Le déchargement est effectué. Les chauffeurs vont encore s’occuper de l’entretien de leurs voitures et se reverront un peu plus tard dans le bistrot du port pour une petite belote.

Une autre équipe prend la relève ce vendredi soir- là. Jacques n’a pas eu le temps de déplacer son chariot de quelques mètres qu’il lance un crie d’horreur ! Un bras de femme sort en dessous d’une pile de linge sale. Une très belle main soignée, laquée, baguée d’une améthyste violette. Jacques n’en crois pas ses yeux .Il s’enfuit. Il court, il court chercher de l’aide. Le mieux s’est d’aller au bureau chercher son chef .C’est lui qui prendra les décisions pour la suite de cette affaire.

« Mon pauvre JACQUES, que me racontes tu là ? Un bras de femme ? SOUS LES SALOPETTES ! mais tu rigoles ! Qu as-tu vu ça ? »
Une fois sur la rampe, tous les chariots avaient disparus. Le linge tournait déjà dans les grandes machines et les tambours faisaient un potin du diable. « Va, rentre chez toi ! » dit le chef ? « Tu es fatigué, tâche de te reposer. Demain dimanche. » Lundi tu auras tout oublié et tu seras à nouveau d’aplomb pour attaquer la semaine.


Et si cette histoire était vraie. Si ne n’était pas le fruit de l’imagination de JACQUES ?
Le chef veut en avoir le coeur net et commence à chercher dans tous les coins et recoins. Il veut tous les carnets de commande de la semaine, en particulier ceux d’aujourd’hui.


Le responsable des machines a découvert le cadavre de cette femme. Lui, ce n’est pas JACQUES. Il n’est pas à son premier cadavre . C’est un ancien taulard de la mauvaise graine. Il parait qu’il s’est rangé depuis sa sortie de prison après la naissance de son fils.

Sur chaque chariot est marqué le nom de l’usine à fournir en bleus de chauffe

Une fois le linge terminé, lavé et repassé, il est placé sur les chariots. Et voilà que le cadavre prend à nouveau place sous le linge lavé de l’usine de cartonnage du secteur et renvoyé.


L’usine de cartonnage vient de téléphoner à la PJ. Le cadavre a été découvert à la réception du linge.

C’est encore notre ami le commissaire VAREL qui va prendre la tête de cette affaire. Pour l’instant aucun indice, aucun mobil. La morte, un
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MessagePosté le: 23-01-2006 06:44    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


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MessagePosté le: 23-01-2006 06:49    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Les Bons Amis
auteur inconnu


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IL neige tant et tant
que les champs sont blancs, tout blancs.

Ce petit lapin-là n'a plus rien à manger.
Rien... Il ouvre sa porte: «Brr... Qu'il fait froid ! »

Le petit lapin s'en va chercher quelque chose, quelque chose à manger.

Et voilà qu'il trouve, savez-vous quoi?
Deux carottes rouges, grosses comme ça,
qui dormaient sous la neige.



Croque, croque, croque. Il en mange une. Il n'a plus faim.
Il se dit:
«Il fait si froid, il neige si fort, le petit cheval, mon voisin, a sûrement faim.
Je vais porter l'autre carotte chez lui.»

Court, court, le petit lapin, chez le petit cheval, son voisin.

Toc!Toc!
Il ouvre la porte...
Ah! le petit cheval n'est pas là! Il laisse la carotte... et s'en va.

Dans la neige qui glisse et qui crisse, le petit cheval cherche quelque chose à manger.

Et voilà qu'il trouve, savez-vous quoi?
Un gros navet, blanc et violet, qui faisait une bosse sous la neige.

Croque, croque, croque.
Il mange le navet.
Bon, bon !
Il n'a plus faim, et il revient dans sa maison.


Il rentre chez lui, voit la carotte, et dit:
«Qui me l'apporte?
C'est le lapin gris: j'ai vu ses petits pas dans la neige!
Comme il est gentil, ce petit lapin gris ! »

Puis il se dit encore:
«Il fait si froid, il neige si fort que le mouton a sûrement faim.
Vite, je lui porte cette carotte et je reviens. »

Galope ! petit cheval, galope!
hop!hop!hop!hop!hop!hop!
vers la maison du gros mouton.




Toc ! toc !
Il ouvre la porte... Ah ! le mouton n'est pas là!
Le petit cheval pose la carotte et s'en va...

Le gros mouton frisé est allé chercher quelque chose à manger.

Et voilà qu'il trouve, savez-vous quoi?
Un chou rouge bien caché sous la neige.
Il mange le chou feuille à feuille, croque, croque, croque.

Il n'a plus faim et il revient dans sa maison.

Mouton entre chez lui, voit la carotte et dit:
« Une carotte, qui me l'apporte?
C'est le petit cheval, je parie je vois ses pas dans la neige ! »

Et le mouton dit encore:
«Il fait si froid, il neige si fort, le chevreuil a sûrement faim:
je lui porte la carotte et je reviens. »

Le gros mouton trotte, trotte sur la neige qui glisse et qui crisse,
sur les prés gelés, à travers les bois,
jusqu'à la maison du petit chevreuil roux.



Toc, toc, il ouvre la porte...
Ah ! le chevreuil n'est pas là! Il laisse la carotte et s'en va.

Le chevreuil est allé chercher quelque chose à manger.

Il a trouvé, savez-vous quoi?
Une touffe d'herbe gelée et les bourgeons d'un petit sapin.
Il en mange tant qu'il n'a plus faim.



Il rentre chez lui, voit la carotte et dit:
«Qui me l'apporte?
Le mouton marron, je crois:
il a perdu un brin de laine, en sortant d'ici. »

Et le chevreuil dit encore:
«Il fait si froid, il neige si fort, le lapin gris a sûrement faim.
Vite, vite, je lui porte cette carotte et je reviens. »

Saute, saute, le petit chevreuil roux,
par-dessus les haies, par-dessus les houx,
dans les bois sans feuilles, saute le chevreuil.

Il arrive, il arrive enfin à la porte du petit lapin.
En rentrant chez lui, le lapin gris s'est endormi.
Le chevreuil, tout doux, ouvre la porte et pose la carotte,
tout doux, près du lit.

Le lapin se réveille. Le chevreuil lui dit:
« Il fait si froid, il neige si fort, tu n'as peut-être rien à manger!
Je t'apporte une carotte... »



Et c'est ainsi que, du cheval au mouton, du mouton au chevreuil, la carotte revint au petit lapin gris.

Ah ! les bons, les bons amis!







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Retour
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MessagePosté le: 23-01-2006 07:00    Sujet du message: CARNET DE LINE Répondre en citant

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musika



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MessagePosté le: 23-01-2006 08:24    Sujet du message: Répondre en citant

bien triste histoire que celle du croupier ma line.........
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Annick



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MessagePosté le: 23-01-2006 19:21    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Line, tu es souffrante mais toujours courageuse pour nous raconter tes jolies histoires.

J'espère que tu vas aller mieux avec ton traitement.

Prends soin de toi.

Bisous à toi.

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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
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MessagePosté le: 24-01-2006 05:56    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

2 eme partie et fin du polar de line



C’est encore notre ami le commissaire VAREL qui va prendre la tête de cette affaire. Pour l’instant aucun indice, aucun mobil. La morte, une jeune femme d’une trentaine d’année, étranglée avec une ceinture, va être déposée à l’institut médico-légal ????? Le médecin légiste va s’en occuper.

VAREL a passé tout le personnel au peigne fin. Rien ne pourrait le mettre sur la voie. Tous ont un alibi !

Qu’en est- il du garde de nuit qui fait les rondes toutes les heures dans cette petite fabrique ?

Il manque le nom du garçon sur le tableau du travail. Est-ce un oubli ou a-t-on fait ça intentionnellement ?

VAREL est convaincu, que ce dernier y est pour quelque chose. Le nez le démange comme à chaque fois qu’il a un cas à élucider. Le chef du personnel consulte son dossier et donne à l’inspecteur l’adresse du garde de nuit. Albert DURAND, c’est son nom, habite en dehors de la ville. Mais ce soir ALBERT ne prendra pas son service. Il se doute de quelque chose.

« Il est trop tard pour faire une descente chez DURAND, remettons ça à demain matin. »


Le lendemain matin VAREL sort de sa voiture de service. Un attroupement dans la rue devant la maison du numéro 4 où DURAND est domicilié. Il parait qu’il tient sa femme et ses deux enfants en otage.

VAREL prend son mégaphone. « DURAND, vous m’entendez, c’est le commissaire VAREL qui vous parle »
« Sortez de la maison, levez les bras et rendez vous. Vous êtes cernés. Vous ne pouvez plus vous échapper. Ou laissez sortir votre femme avec les enfants. On viendra vous chercher »

La porte s’ouvre. In petit bout de femme sort avec ses deux petits en larmes. Pauvres gosses !

Quelques minutes après, un coup de pistolet se fait entendre. DURAND a préféré se donner la mort au lieu de se rendre à la justice.


Après l’enquête, VAREL avait les renseignements suivants : La morte était la maîtresse de DURAND qui voulait la quitter. Elle venait tous les soirs lui rendre visite pendant son service de nuit. Un jour, DURAND, excédé par son attitude, pris sa ceinture et l’étrangla. Il entendit des pas résonner sur l’asphalte de la cour. C’était son collègue qui revenait de la ronde. Au dernier moment il pris le corps de la jeune femme et le dissimula sous le linge. C’est ça la triste affaire de DURAND ET DE SA MAITRESSE !



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MessagePosté le: 24-01-2006 06:07    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


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MessagePosté le: 24-01-2006 06:26    Sujet du message: CARNET DE LINE Répondre en citant





TITE ILE DE LA REUNION

Certainement l'un des plus beaux sites côtiers réunionnais, ce point de vue ouvert sur l'océan offre un contraste de couleurs saisissant.

Les couleurs ocres, bleu et verte s'entremèlent pour donner cette ambiance unique. Située au coeur des champs de canne, au l'extrémité d'un sentier parfois difficile pour les voitures, ce site encore relativement préservé mérite absolument un détour

Dissimulée au pied d'une haute falaise, la petite île semble inaccessible. Sanctuaire pour les oiseaux marins, le belvédère permet d'observer à loisir Paille en queue, fouquets et autre oiseaux pélagiques abordant nos côtes.

Profitez du spectacle de la houle se fracassant sur la petite île quelques instants, le site incite au receuillement et au repos. Les vols gracieux des pailles et queue et les cycles de la houle accompagneront votre pause.
Cap de Petite île

Sud Sauvage Point de Vue
Saint Joseph




Comment y Aller ?
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MessagePosté le: 25-01-2006 07:36    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

1ere partie du polar de line


LA PALOMA !



La neige tombe en abondance et à gros flocons sur la vieille ville de Strasbourg. Un linceul blanc recouvre les toits et la place de la gare. Les enfants font de la luge et un bonhomme de neige .Une carotte lui sert de nez et un gibus de couvre chef.

Une jeune femme emmitouflée dans un vieux manteau de fourrure et coiffée d’un bonnet de laine trimballe un porte bagage à deux roues. L’ascenseur est en panne aujourd’hui, il va falloir prendre les escaliers, ce n’est pas commode. Un homme très galant lui donne un petit coup de main. Eh bien ma petite dame, à vous toute seule, vous êtes bien courageuse pour trimbaler tout ça C’est mon orgue, Monsieur, je ne m’en sépare jamais, j’en ai besoin pour travailler. Elle remercie le monsieur gentiment et se met à l’arrêt du tram dans le tunnel.

La fille, tout le monde l’appelle « PALOMA « défait son instrument et s’installe sur un pliant. Elle a bien choisie sa place, là à coté de l’ascenseur. Tout le monde la connaît dans le secteur. Elle défait ses notes, et ses doigts effleurent le clavier pour jouer LA PÄLOMA ;
PALOMA est un gentil brin de femme, peut être d’une vingtaine d’année pas compliquée et toujours souriante. Quelques passants s’arrêtent pour lui faire la causette et lui mettre une petite pièce dans le carton qu’elle a placé parterre.

Jours après jours elle vient à la même place pour chanter en s’accompagnant de son orgue
Elle a une belle voix chaude cette petite un beau timbre à cultiver.
Elle ne fait de mal a personne et pourtant, il y a des jaloux. Jaloux de la place qu’elle occupe tous les jours. Elle est à l’abris du vent et du froid, elle profite des passants du tram et de la SNCF .et les donateurs sont plus généreux parait il par ici.

Elle fait comme si ça ne la concernait pas et continue à jouer et à chanter. PALOMA adore la musique, on dirait que ça lui ouvre d’autres horizons.
Ce soir il faudra qu’elle quitte un peu plus tôt qu’à l’accoutumée il lui faut faire des courses, avant la fermeture des magasins.

Les passants se font rares maintenant ; La nuit arrive à grands pas. L a place de la gare est illuminée par toute cette neige qui est tombée on dirait une carte postale

PALOMA a décidé de jouer encore un morceau et de plier bagage jusqu’à demain. Elle regarde a droite a gauche elle est subitement seule dans ce tunnel, elle joue pour la gloire, pour l’amour de la musique. Subitement toute les lumières s’éteignent et la voila dans le noir. C’est la panne. Elle se met à trembler,
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MessagePosté le: 25-01-2006 07:57    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Le pauvre et le riche, conte de Normandie, recueilli par Jean-Joseph-Bonaventure Fleury
Il y avait une fois un riche qui donnait depuis longtemps du travail à un pauvre.
- Il faut que je te récompense de quelque chose, dit un jour le riche ; dis-moi ce que tu voudrais avoir.
- Eh bien ! mon bon monsieur, si vous vouliez m'acheter une vaquette (une petite vache), cela m'arrangerait très bien. La vache fut achetée et donnée au pauvre. Trois jours après le riche va visiter ses clos. Il trouve le garçon du pauvre qui y faisait paître sa vache. Ne le voilà pas content.

- Si j'ai donné une vache à ton père, lui dit-il, ce n'est pas pour que tu la fasses paître dans mes clos. Retire-toi et n'y reviens plus. Huit jours après, le riche retrouve encore la vache dans son clos, toujours gardée par le même petit garçon.
- Cette fois, lui dit-il, je ne te ferai point de grâce. J'irai demain tuer ton père pour le punir de cette insolence. Le lendemain il alla, en effet, chez le pauvre, décidé à le tuer ; Mais le pauvre était rusé ; il avait tué son cochon, puis il avait barbouillé sa femme de sang et l'avait fait coucher dans son lit. Le riche, en entrant chez le pauvre, voit le sang répandu, le lit souillé de sang et la femme couchée dedans et immobile.
- Tiens ! lui dit-il, tu as tué ta femme ?
- Oui ; elle était si méchante que j'ai voulu la punir. Je l'ai tuée pour trois jours ; elle ressuscitera le quatrième.
- Elle ressuscitera ? Ah bien ! je vais tuer la mienne pour trois jours aussi ; ça lui apprendra à me faire enrager. Il n'en fait ni une ni deux, il rentre chez lui et tue sa femme. Trois jours après, il revient chez le pauvre.
- Tu m'as dit que tu avais tué ta femme pour trois jours, et je vois qu'en effet elle est ressuscitée. J'ai tué la mienne pour trois jours aussi et elle ne ressuscite pas.
- C'est que vous ne vous y êtes pas bien pris. Qu'avez-vous fait pour la ressusciter ?
- Rien. J'ai tâché de la réveiller, et elle ne bouge pas.
- Ce n'est pas comme cela qu'il fallait faire. Pour moi, j'ai une corne tout exprès pour ça. J'ai soufflé avec au cul de ma femme. Elle se porte à merveille, comme vous voyez, et elle est corrigée.
- Combien veux-tu me vendre ta corne ?
- Cent écus.
- Les voici ; donne-la moi. Le pauvre donne la corne. Le richard retourne chez lui et fait l'opération indiquée. La bonne femme continue à ne pas bouger. Désappointé, il retourne chez le pauvre et le trouve frappant à coups de fouet sur une marmite, qui bout à gros bouillons.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
- Vous voyez, je fais bouillir ma marmite.
- A coups de fouet ?
- Oui. Quand on est pauvre, on économise autant qu'on peut.
- Et ta marmite bout comme ça sans feu, sans bois ?
- Vous voyez.
- Et tu prends pour cela le premier fouet venu ?
- Ah ! mais non. Il n'y a que le fouet que vous voyez qui ait cette vertu.
- Combien veux-tu me le vendre, ton fouet ?
- Il n'est pas à vendre. Cependant, si vous y tenez, je veux bien m'en défaire pour vous. Donnez-moi cent écus et je vous le cède.
- Les voilà. Donne-moi ton fouet. Le riche s'applaudissait de son marché, qui allait lui permettre de faire de notables économies. Arrivé chez lui, il appelle ses domestiques et leur remet le fouet en guise de bois pour faire bouillir la marmite. Les domestiques fouettent, fouettent, la marmite ne bout pas. Le riche retourne chez le pauvre.
- Ton fouet n'est bon à rien, lui dit-il. On a beau fouetter, fouetter la marmite, elle ne veut pas bouillir.
- De quelle main a-t-on frappé ? demande le pauvre.
- On a frappé de la main gauche.
- Cela ne m'étonne pas que vous n'ayez pas réussi. Il fallait frapper de la main droite, sans quoi le fouet n'opère pas. Le riche retourne chez lui, appelle de nouveau ses domestiques et leur donne ses instructions. Ils frappent de la main droite à tour de bras. La marmite ne bout pas davantage. Le riche est furieux contre le pauvre, qui s'est moqué de lui et lui a extorqué son argent ; il veut le tuer. Il ordonne à ses domestiques d'aller le chercher et de l'enfermer dans la bergerie pour le noyer le lendemain. Les domestiques obéissent, et quand le berger revient le soir, il trouve le pauvre homme enfermé dans la bergerie.
- Tiens ! qu'est-ce que tu fais là ? lui dit le berger.
- Le riche m'a fait mettre ici. Il prétend que je dois être enfermé avec les moutons, parce que je ne sais pas mieux prier le bon Dieu que ces bêtes-là.
- Moi, je sais très bien prier ; je prierai pour tous, pour mes bêtes et pour toi ; va-t-en. La pauvre s'en alla, mais pas tout seul. Pendant que le berger priait, il détourna tous les moutons. Il y avait une foire le lendemain, il alla les vendre et les vendit fort cher : trois francs le poil ! Avec l'argent qu'il en retira, il fit bâtir un beau château. Un jour que le riche était allé se promener de ce côté, il demanda pour qui on élevait ce beau château, à qui appartenait cette belle propriété.
- A moi, monseigneur, dit le pauvre.
- Qui aurait jamais cru que tu deviendrais si riche ?
- Rappelez-vous ce que vous avez ordonné à vos domestiques de me faire.
- J'avais ordonné de te jeter à l'eau.
- Je suis allé où vous aviez ordonné de m'envoyer, et je suis devenu riche.
- Vraiment ? Je voudrais bien aller au même endroit.
- Il ne tient qu'à vous, monseigneur ; mettez-vous dans ce sac. Le riche se mit dans le sac, on jeta le sac à l'eau et, depuis lors, on n'a jamais revu le riche. Là-dessus, je bus une croûte, je mangeai une chopine et je m'en revins.


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(Conté à Gréville par Jean Louis Duval.)

Auteur : Lithium
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MessagePosté le: 25-01-2006 08:07    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


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MessagePosté le: 25-01-2006 09:08    Sujet du message: Répondre en citant

line je prends cette image, elle m'a transpercé le coeur, je vais la peindre.........

vraiment tu ne peux savoir à quel point je la trouve magnfique........merci de tout coeur............

je lirais ton histoire ce soir............bise

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MessagePosté le: 25-01-2006 11:54    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

pour notre chère annick. Elle qui aimes les meubles de poupée. Je t'embrasse tres fort ma grande et à bientôt . Je vais un peu mieux, c'est pas la joie. Mais cpmme dirait l'autre avec du vieux on ne fait pas du neuf
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MessagePosté le: 25-01-2006 11:58    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


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MessagePosté le: 25-01-2006 12:02    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

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MessagePosté le: 26-01-2006 07:30    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

2me partie et fin du polar de line



PALOMA a décidé de jouer encore un morceau et de plier bagage jusqu’à demain. Elle regarde a droite a gauche elle est subitement seule dans ce tunnel, elle joue pour la gloire, pour l’amour de la musique. Subitement toute les lumières s’éteignent et la voila dans le noir. C’est la panne. Elle se met à trembler, elle a froid, mais continu sa chanson dans le noir. Voila elle s’arrête, c’est le calme absolu.

Un contrôleur vingt à passer. Toutes les lumières se rallument, la panne est terminée. PALOMA a sa tête renversé sur son clavier Elle a la tête fracassée par une barre de fer qui se trouve sur la dernière marche de l’escalier. Son carton avec les oboles, a disparu !



Vingt minutes après la P.J. est sur place C’est encore un cas pour le commissaire VAREL
ou son suppléant, car VAREL est en congé. Il partira lundi prochain pour l’ île BORNEO avec FREDERIQUE ; Ce voyage a déjà été reporté pour une autre affaire, il y a deux mois...


Sur l’horloge de la gare, il était exactement 18 heures 10 minutes, lorsque la panne fît rétablie


Autant chercher une aiguille dans une meule de foin Le passage souterrain était vide, aucun témoin pour témoigner dans cette affaire. L’arrêt du tram a été à 18 heures 15 de ce fait les voyageurs n’ont rien vu


Le dossier a été mis de côté en attendant des comptes rendus ou peut être même un aveu de la part de l’assassin sait on jamais. Sinon c’est VAREL qui va élucidé cette affaire à son retour de BORNEO.
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MessagePosté le: 26-01-2006 08:16    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Capitale mondiale du p'tit poisson des chenaux

46° 34' 13.1" N - 72° 12' 27.8" O, rivière Sainte-Anne, Sainte-Anne-de-la-Pérade, janvier 1993, photo 0064/1.

La rivière Sainte-Anne est la seule frayère connue pour le poulamon Atlantique, d'où son nom de capitale mondiale du p'tit poisson des chenaux.


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Histoire
Les Attikameks pratiquaient la pêche aux petits poissons des chenaux bien avant l'arrivée des Européens en terre d'Amérique.
L'histoire récente de cette pêche date de février 1938. Le hasard provoque la « nouvelle » découverte des petits poissons des chenaux à Sainte-Anne-de-la-Pérade.


Au temps des glacières
À Sainte-Anne-de-la-Pérade, au temps des glacières, le boucher Robert Mailhot et ses frères s'approvisionnent en glace à la rivière Sainte-Anne.
Chaque hiver, les Mailhot découpent des blocs de 24 pouces carrés, au godendart. Ils charroient ces blocs de la rivière à des hangars, avec une « time » de deux chevaux attelés sur une « sleigh ». Ces blocs se conservent à longueur d'année, dans le bran de scie. Les bouchers y gardent leur viande au frais.


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Sous le frasil
En février 1938, affairé à ses découpes, Robert Mailhot remarque le passage de nombreux bancs de poissons sous le frasil.
Les hivers suivants, chacun constate que ces poissons reviennent frayer chaque année, en amont de la rivière Sainte-Anne, de la mi-décembre à la mi-février.


46° 34' 13,1" N - 72° 12' 27,8" O, rivière Sainte-Anne, Sainte-Anne-de-la-Pérade, janvier 1993, photo 0064/5.


Bientôt, la famille Mailhot installe les premières cabanes à pêche sur la glace. Guy Mailhot, le fils de Robert raconte:

« C'est en traîneau à chiens que les premiers visiteurs étaient conduits de la gare du chemin de fer à nos cabanes puisque les routes étaient fermées en hiver à cette époque. »
Guy-Paul Brouillette, le président de l'ASS en rajoute :

« Le loueur de cabanes hébergeait les gars qui venaient à la pêche. Au commencement il n'y avait pas de femmes. Elles sont arrivées au moment de la libération vers les années 1960. »

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Activité sportive bourgeoise
Chaque hiver, du 26 décembre au 15 février, dans les cabanes à pêche, sur la glace de la rivière Sainte-Anne, quatre-vingts à quatre-vingt-cinq mille pêcheurs taquinent le poisson en manches de chemise et en chandail.


46° 34' 13,1" N - 72° 12' 27,8" O, Roméo (1911-2001) et Guy Lapointe dans une cabane de Paul-Émile Deveault. Sainte-Anne-de-la-Pérade, le 1er janvier 1966. L'activité demande un minimum de connaissances et d'habiletés.

Un groupe de pêcheurs peut prendre entre 150 et 250 poissons, en 10 heures.

Chaque année, les pêches sportives et commerciales prélèvent environ cinq millions de poissons.

Le ministère de l'Environnement et de la Faune du gouvernement du Québec évalue entre un et trois pour cent le prélèvement annuel sur la population globale de poulamons Atlantiques.
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MessagePosté le: 26-01-2006 08:26    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


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musika



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MessagePosté le: 26-01-2006 11:08    Sujet du message: Répondre en citant

BONJOUR LINE
ma fille m'a fait un grand poster, de la bergerie, si tu voyais, je vais pouvoir peindre........merci,
je ne vois pas, ce que tu m'as dit, les petits tiroirs d'ANNICK, .........bon je vais chercher, je suis certaine qu'annick devait être contente
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MessagePosté le: 26-01-2006 11:37    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

musika tu a chercher la petite commode ancienne avec la poupee pour annick et les petits fauteuils Tout ca se trouve sur la page . bisou et bon courage pour ce tableau. Cherche un peu plus en haut !
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Marie



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MessagePosté le: 26-01-2006 11:49    Sujet du message: réponse Répondre en citant

bonjour LINE, j'espère que tu vas mieux et que ta goutte ne te fais plus autant souffrir,mais la gastro çà fatigue aussi, heureusement maintenant il y a des médicaments qui sont trés rapides comme effet... comme le dit MUSIKA ta bergerie est une pure merveille elle va faire un beau tableau de tout çà, je trouve les petits meubles pour ANNICK trés beaux tu trouves çà ds quoi???? bises ma grande!!!!!!
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MessagePosté le: 26-01-2006 16:00    Sujet du message: CARNET DE LINE Répondre en citant

L'Enfant des Fleurs, de la poésie en prose.

L'Enfant des Fleurs, un conte qui émerveille petits et grands.

L'Enfant des Fleurs, un texte qui ferait le sujet d'un beau film.



Extrait:

Mentalement, l'Enfant des fleurs se dit : " Vive Fleurville en cette belle soirée! Quel luxe, quelle fantaisie de vivre ici! Tout dans la maison d'Hélèna est formidable. Les hommes ont inventé de grandes choses. Ils sont des génies. "
L'Enfant des fleurs voulait tout savoir. Elle posa les questions qui
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Annick



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MessagePosté le: 26-01-2006 19:50    Sujet du message: Répondre en citant

Pauvre Paloma !
Qui donc a assassiné cette jeune femme qui exercait sa passion : chanter ?

Line, merci pour tous ces petits meubles de poupées, c'est vraiment magnifique !
Tu avais toi aussi des petits meubles pour ta poupée, ils ont brulé dans l'incendie que tu nous as raconté, c'est bien dommage !

J'espère que tous tes problèmes de santé vont se calmer, et te voila avec une gastro ma pauvre Line, tu n'avais pas besoin de cela !

Bisous pour toi.
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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
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MessagePosté le: 27-01-2006 06:19    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

LE TRIPIER DE LA RUE ST FIACRE !


Une petite triperie a ouverte ses portes récemment dans le quartier C’est un petit commerce mais qui est très bien achalandée. Le boucher est d’une gentillesse extrême, poli et galant.
Sur son étal très bien présenté se trouve les différentes sortes d’abats : cœur, tripes, poumons, foie, rognons, ris de veau et même de la rate pour les chats.

Les gens et surtout les personnes âgées aiment faire leurs achats chez ce tripier. C’est un vrai plaisir. Ce monsieur accueille sa clientèle avec un grand sourire et il a pour chacun un mot gentil ou même une blague Le client remarque que l’on prend soin de lui et ceci fait marcher les affaires.

Que puis je vous servir aujourd’hui ma petite dame j’ai du foie de veau tout frais de ce matin que j’ai ramené du marché si le coeur vous en dit ? Non, j’aurais préféré de la tête de veau .Mais ma pauvre, il fallait me le commander cette semaine, je n’en ai pas apporté. . Vous la faut il pour aujourd’hui ? Si non mon commis vous apportera ça demain.

Voici un petit aperçu comment ce tripier traite sa clientèle et je vous dis il est gagnant dans cette histoire.

Le magasin est ouvert tous les jours sauf le dimanche après-midi, de 7 heures du matin à 19 heures du soir. Si vous arrivez a 19 H30 on sera toujours là entrain de nettoyer et de ranger.
Le grand rideau de fer sera descendu, mais par la porte de l’arrière boutique, vous pouvez quand même vous faire servir et ceci avec le sourire.

Nous sommes lundi matin 8 heures. Trois clientes attendent devant la porte de la triperie. Comment cela se fait il que notre charmant boucher n’a pas encore levé son rideau de fer. A-t-il fait la java hier soir, ou est il malade ? Je n’attendrai pas plus longtemps, je rentre et je reviendrai sur le coup de midi. Moi je vais en faire autant dit une autre dame devant la porte.


Le clocher de l’église sonne 10 heures. L’étal reste fermé, le boucher est introuvable. Une cliente vient de lui sonner au 1er étage où se trouve sa demeure Aucune réponse, tout est calme et silencieux. . Les clients sont inquiets, d’habitude il est l’exactitude même


La veille au soir un chanteur des rues est venu dans l’impasse derrière le magasin pousser la chansonnette. Il prétend l’avoir vu partir, après 8 heures avec sa voiture personnelle, même qu’il lui a fait un petit signe de la main en pas
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MessagePosté le: 27-01-2006 06:52    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

ce que je veux, c'est un enfant. je veux dire, les choses que je fais, qui font ma vie d'aujourd'hui, peut être qu'elles vont vers ça et ça seulement : l'enfant. une petite fille qui me ressemblerait, ou pas, quelque chose de l'arête tranchante du visage ou la mélancolie douce, la couleur impossible des cheveux au soleil.
à l'école maternelle mon goûter soigneusement enveloppé dans du papier d'aluminium et puis rangé dans ce petit sac en tissu rose que je promenais en bandoulière sur mon épaule, j'y cachais aussi, en vrac : des couleurs, des cailloux, des baisers.

ma mère avait un parfum fort, et qui sentait l'hiver. en février dans les stations de ski, les livres en piles sur le bord des fenêtres, le chocolat, les chaises-longues. la lumière brûlait les yeux. j'avais de grandes écharpes de laine et un air très sérieux, les deux pieds bottés et plantés dans la neige, emmitouflée dans mon manteau en fourrure.

de ma mère plus que tout j'aimais le parfum de la peau et puis l'ampleur de la poitrine, cette douceur intérieure et qui se refermait sur moi avec ses bras. elle avait toujours des bijoux, des perles autour du cou, quelque chose qui cliquetait et dansait et brillait autour des mains et des poignets. ses grandes mains fines et blanches qu'elle passait et repassait dans mes cheveux, d'un air faussement distrait.

ses beaux yeux de pierre verte. j'aimais la regarder se maquiller. j'aimais l'odeur forte de ses vestes en cuir. la soie douce des écharpes. ses gants de suédine pour conduire. sa moue un peu boudeuse si quelque chose l'agaçait. l'été au soleil brûlant, son chapeau de paille vagabondant dans les prés. je picorais les framboises dans sa main comme un petit oiseau. les grands draps blancs des maisons. l'odeur d'herbe fraîche et de lessive. les histoires le soir avec la petite lampe violette allumée à ma tête, je dormais avec mes livres comme avec des poupées.

ma mère sous ses sourires était une louve. elle avançait parée d'une assurance étrange. rien ne la démontait. elle était toute puissante dans sa colère à défendre sa tribu. je la voyais très grande, très belle, avec des mains immenses, le regard droit et fier. elle se moquait de tout. à la sortie des grands magasins, elle refusait d'ouvrir son sac aux vigiles. à moi aussi son sac à main m'était un mystère. elle en tirait comme par magie des mots et des couleurs, des tubes de rouge à lèvres, des lunettes de soleil, des stylos-plumes au bout tout mordillé, des papiers, des chéquiers, des bonbons à la menthe, des clés qui tintinnabulaient.

elle n'a jamais eu de comptes à rendre à personne.

j'aurais aimé peut être quelques fois qu'elle soit plus caressante, moins secrète. la vérité c'est qu'elle n'en revenait pas de me voir dans ses bras, auprès d'elle, la vérité c'est qu'elle ne comprendra jamais comment tout ce temps a pu lui filer entre les doigts, et, me regardant, n'aura jamais de cesse de s'étonner de combien je lui ressemble chaque jour tant et tant.

je n'aimais pas l'école. maman disait que ça n'était pas grave. je sillonnais l'enfance sur le porte-bagage du vélo de mon grand-père. ma grand-mère était très belle. on allait sur les plages de l'île d'Yeu, le soir, le soleil rouge dans la mer. on pêchait des petits crabes à marée basse dans des trous d'eau. on prenait des trains, des voitures, des bateaux, des avions, des hélicoptères. il y avait partout des livres et des journaux, du temps pour se parler, pour vivre la vie ensemble et c'était doux, facile, chaque matin un dessin à côté de mon bol, tout le temps des histoires et des idées nouvelles, les amis qui venaient le soir dans l'herbe dorée, les tasses blanches, le café, l'odeur âcre du tabac, tous les éclats de voix - je n'étais entourée que d'adultes, très peu d'enfants. les enfants m'ennuyaient.

mon oncle avait les cheveux longs et il lisait Nietzsche, Breton, Trotsky. il s'installait dos au mur, assis sur un coussin, hochant la tête gravement et puis parlant tout seul, soulignant furieusement de longs passages qu'il annotait dans la marge au crayon de papier. assise à côté de lui toute aussi droite et toute aussi sérieuse je lisais mon grand livre imagé de Robin des Bois, je hochais la tête le plus que je pouvais, et puis aussi je fronçais les sourcils très fort. il y a une photo quelque part qui montre ça, mon oncle de trente ans qui lit Nietzsche rageusement, et appuyée contre lui l'imitant à tout prix une petite aux cheveux noués de rubans qui tient son livre à l'envers.

à l'école je refusais de faire la sieste, je suivais les grands à la bibliothèque et puis je m'endormais. mon grand-père venait me voir et puis très vite il m'emmenait. il disait : on n'a pas le droit de parquer des enfants derrière des grillages.

mon père était toujours au bout du monde. il me ramenait des petits chevaux de bois sculptés de Hongrie, des bijoux clinquants de Cayenne, des photos des baleines de Québec. il racontait des histoires folles sur les papillons-cendres de Guyane. il avait vu les façades noires des maisons à Cracovie. à la Guadeloupe il avait fallu clouer les fenêtres avec des planches et des bambous avant la tempête. un jour à l'école on devait expliquer le métier de ses parents et moi j'avais dit : mon père, il est explorateur.

c'était un peu vrai. défricheur du futur, disait-on, et puis il plissait ses yeux verts.

où que l'on aille mon père rencontrait toujours quelqu'un qu'il connaissait. dans le métro un jour deux filles lui ont demandé un autographe. mon père a toujours eu la démarche tranquille de certains acteurs américains. il aime la traction-avant de Bohringer dans Diva, et Reggiani dans Vincent, François, Paul et les autres. il porte en lui encore cette mélancolie douce qui est celle des hommes qui voient très longtemps à l'avance passer le temps et les gens qui s'en vont.

il conduisait très vite. je m'asseyais derrière lui parce que j'aimais le regarder dans le rétroviseur. de temps en temps au cours des voyages en voiture il passait sa longue main derrière son siège pour que je l'attrape et la serre fort.

le soir quelques fois mes parents racontaient leurs enfances, leurs voyages, on projetait les diapos sur le grand écran blanc et maman commentait : bon, le Maroc, ah oui la Norvège, dis donc tu te souviens de ça, le trajet en moto jusqu'à Athènes ? je rêvais toute leur vie. je voulais des détails. je leur faisais raconter mille fois des histoires que je connaissais par coeur. mes parents étaient mes héros du réel. l'histoire que je préférais, c'était celle des contrebandiers la nuit en Italie alors qu'ils campaient sur la plage, ou bien plus encore - je frissonnais - leurs trois semaines de clandestinité dans les faubourgs de Ouagadougou au moment du coup d'état, et alors tout le temps maman ajoutait en riant : quand je pense qu'avant de prendre l'avion on avait été au cinéma à Paris et puis qu'on avait vu un film qui s'appelait "Coup d'état à Djakarta" !

je goûtais les pastèques rouges et pleines d'eau dans les maquis profonds, les petites villes fantômes du coeur noir de l'Espagne. je me baignais dans les rivières, les grandes vasques d'eau claire que formaient les rochers. mon père me tenait la main sur les sentiers escarpés. il me faisait voir par ses jumelles très lourdes le vol blanc des vautours encerclant la vallée.

j'aimais les cerfs-volants, les expériences de mon manuel de petit chimiste, faire des affûts la nuit pour attendre les animaux dans la forêt. j'aimais la danse classique et puis pierre et le loup. j'étais d'une enfance douce et sans peurs. les dimanches clairs de printemps quand mes grands-parents venaient dîner on parlait très longtemps dans la nuit du jardin. maman mettait un disque de leonard cohen. on mangeait des cerises, des tartes aux abricots. le chat s'allongeait sous les fleurs. la flamme folle des bougies faisait des ombres chinoises sur les murs de pierre blanche et je comptais les heures, les minutes une à une, qu'elles ne finissent jamais.

dans ma chambre il y avait une petite coiffeuse avec un plateau de marbre. le lit était très grand. je jetais mes affaires le soir sur le canapé noir. les livres et les disques s'empilaient. par la petite trappe d'aération je pouvais communiquer avec ma soeur dans la chambre du bas. je me souviens qu'on avait fait des plans pour installer un système de transmission de messages par pneumatique comme à la cité des sciences.

en primaire je tenais une sorte de journal intime où je me cachais à moi-même que j'étais amoureuse de Florian T qui était nouveau à l'école et qui avait les yeux verts. je lisais tard la nuit à la lampe de poche des romans que je prenais au hasard dans la bibliothèque de mes parents. j'avais décidé que je devais avoir lu tout Victor Hugo avant d'avoir treize ans.

à la naissance de ma soeur, penchée sur le berceau blanc à la maternité j'ai dit : on va quand même pas ramener ça à la maison ?

de la cour de l'école élémentaire je surveillais ma soeur à l'école maternelle. je l'aurais défendue bec et ongles contre le monde entier. je m'ennuyais en cours. j'écrivais des histoires. pour le goûter la nourrice espagnole nous faisait des crêpes qu'elle trempait des deux côtés dans un mélange de sucre et de cannelle. souvent le soir je l'accompagnais chez la vieille dame d'en face qui vivait seule superbement habillée et maquillée dans une maison immense tendue de teintures et de draps sur les meubles oubliés. elle avait un lévrier blanc que dans sa grande solitude de la vie elle avait appelé : Fidèle.

c'est quand mon arrière-grand-mère est morte que j'ai pris attachement à sa terre. dans la voiture vers le cimetière le nouveau beau-père de ma cousine avait dit quelque chose d'idiot et j'avais eu envie de le gifler. les années qui suivirent nous passâmes toutes les fins d'étés en famille dans la maison de la petite ville de D. j'avais mal connu mon arrière-grand-mère, et par delà le souvenir d'une vieille femme abîmée par la tristesse et la maladie j'apprenais en vivant après elle dans sa belle maison de pierre aux volets rouges à aimer son histoire qui était aussi pour moi comme un pays.

il y a eu alors toute cette époque lointaine et comme rêvée des cabanes dans les bois, de l'eau bue aux fontaines, les nuits blanches dans les herbes folles des prés à danser et crier et s'épuiser à la beauté. le premier garçon dont je tombais amoureuse était anglais. il s'appelait Benjamin Chandley. je n'oublierai jamais. la nuit au bord de l'eau j'embrassais Raphaël parce que j'aimais bien son prénom.

mon père faisait des feux d'artifice dans les prés au dessus de la maison. il m'emmenait en moto. on revenait les doigts tachés de mûres, écorchés aux ronciers, le coeur pur et heureux comme des rois. sur la plage en octobre je lançais de très grands cerfs-volants. j'aimais les soirs où le vent dangereusement m'emportait en avant.

à dix ans je me souviens aussi, ma soeur et moi dansions dans le salon en nous tenant la main, et nos parents ravis nous regardaient danser, et le salon, et le monde tournoyaient, nous riions comme des folles et déjà je savais que la vie était là et qu'elle ne durerait pas.

à vingt ans descendant tout le long de la presqu'île tenant l'enfant dans mes bras je sentais son coeur battre profond dans ma poitrine. il faisait chaud. elle dormait. elle entourait mon cou de ses petits bras fins, serrant les poings, et je descendais fière la portant contre moi, tout le long de la jetée loin vers la mer, les bateaux, les voiliers. on s'écartait sur notre passage. les hommes en djellabahs, les enfants aux ballons, les femmes voilées. l'enfant me ressemblait. elle s'appelait Ilona. ses parents étaient français, expatriés à Istanbul. l'enfant avait deux ans, j'en faisais plus que vingt, dans le bruit sourd de la ville, l'agitation de la presqu'île, elle dormait douce sur mon épaule et ses cheveux très clairs, blondis par le soleil, se confondaient aux miens. un grand monsieur très vieux, très digne, s'était doucement penché pour me saluer et me laisser passer.

ce jour-là et tous les jours suivants j'ai pensé à l'enfant.

on habitera en bord de mer, un truc un peu loin du monde mais pas trop de Paris, dans les brumes grises du nord, on habitera tranquilles et nos chaussures abandonnées feront la course toutes seules dans les escaliers. je t'emmènerai voir la mer, les bateaux et les plaines intérieures, dans la voiture on écoutera la radio très fort ou bien de vieilles cassettes, tu apprendras à compter en comptant les vaches le long des chemins de fer, ou bien les moutons du sommeil, moi je m'endormirai doucement dans tes yeux pâles et qui me bercent du dedans.

on boudera les écoles, on préférera la Méditerranée, le Brésil ou l'Asie - j'ai des amis partout, qui seront tiens aussi. tu prendras la couleur, très jeune, dans tes deux mains, la couleur comme elle vient elle emporte le coeur toujours un plus loin. le soir sur les terrasses dans ma ville de KC je te montrerai les orages sur les plaines nébuleuses, on écoutera Jobim et on dansera ensemble, à Paris au Luco on jouera aux pirates avec les petits bateaux.

quelques fois je crierai, il ne faudra pas m'en vouloir, quelques fois je serai triste et alors tu me surprendras peut être en pleurs dans la cuisine ou bien assise sur le bord d'une fenêtre, tu diras : j'ai faim, et je sécherai mes larmes, je presserai des oranges, on fera des gâteaux, des dessins à la petite cuillère avec du miel sur tes tartines de
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MessagePosté le: 27-01-2006 06:59    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


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MessagePosté le: 28-01-2006 07:38    Sujet du message: CARNET DE LINE Répondre en citant

SUITE ET FIN DU TRIPIER DE LA RUE ST FIACREVoici un petit aperçu comment ce tripier traite sa clientèle et je vous dis il est gagnant dans cette histoire.

Le magasin est ouvert tous les jours sauf le dimanche après-midi de 7 heures du matin à 19 heures du soir. Si vous arrivez a 19,30 on sera toujours la entrain de nettoyer et de ranger. Le
grand rideaux de fer sera descendu, mais par la porte de l’arrière boutique, vous pouvez quand même vous faire servir et ceci avec le sourire.

Nous sommes lundi matin 8 heures. Trois clientes attendent devant la porte de la triperie.. Comment cela se fait il notre charmant boucher n’a pas encore levé son rideaux de fer. A-t-il fait la java hier soir, ou est il malade va savoir. Je n’attendrais pas plus longtemps, je rentre et je reviendrais sur le coup de midi. Moi je vais en faire autant dit une autre dame devant la porte.


Le clocher de l’église sonne 10 heures. L’étal reste fermé le boucher est introuvable. Une cliente vient de lui sonner au 1er étage ou se trouve sa demeure Aucune réponse, tout est calme et silencieux. . Les clients sont inquiets, d’habitude il est l’exactitude même


La veille au soir un chanteur des rues est venu dans l’impasse derrière le magasin poussé la chansonnette. Lui il prétend l’avoir vu partir, après 8 heures avec sa voiture personnelle, même qu’il lui a fait un petit signe de la main en passant devant lui.

Quelques jours on passés depuis la disparition de notre tripier Le magasin reste fermé, c’est bizarre !

Un matin un ouvrier passant par la ruelle, pour aller travailler a sentit une drôle d’odeur émanant d’une lucarne restée ouverte de la boucherie. Une odeur fétide et nauséabonde a vous donner des nausées. La police est intervenue le corps d’une femme a été retrouvé morte dans l’arrière boutique, dans une immense flaque de sang. Cette femme, c’était la légitime épouse du tripier. Personne ne la connaissait, elle ne venait jamais servir les clients. Tout le monde pensait que le commerçant était un célibataire endurci. Cette femme était une malade mentale, elle avait le pouls coupé aux deux poignées avec un couteau de boucher . Notre tripier a eu peur, a pris la voiture et s’est enfoui pour aller se cacher chez sa mère à PAU. Il ne pouvait plus la voir désambuler dans l’appartement en criant . Pour macculler ce crime , il lui a mis le couteau dans la main droite . Hélas , ce fut une erreur ! C’est ceci qui mit le commissaire sur la voie. La décédé était gauchère !


.Le boucher est recherche par la police sur tout le territoire français.
Le boucher avait perdu la tête, car il aimait profondément sa femme. Il fût incarcéré pour vingt ans dans une prison de la région et libéré pour bonne conduite au bout de 18 ans.


NE VOUS FIEZ JAMAIS AUX APPARENCES !
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MessagePosté le: 28-01-2006 08:07    Sujet du message: CARNET DE LINE Répondre en citant

HISTOIRE DE LA COCCINELLE


Belle la coccinelle

Il était une fois dans un merveilleux jardin, une petite coccinelle qui s’appelait Belle, parce qu’elle était belle comme une fleur, et plus sage qu’une image.

Un jour, Belle se posa par mégarde sur le nez crochu d’une vieille femme tombée du ciel. Ce nez, vous l’avez compris, était celui d’une sorcière qui n’aimait pas mais alors pas du tout, qu’on vienne le lui chatouiller.

" Je veux que tu deviennes la plus laide des coccinelles, et que ton cœur soit plus noir que les taches que tu portes ! "

Puis elle secoua sa longue cape avant de disparaître.

Ainsi le sort s’accomplit. Belle devint vraiment très vilaine. A tous ses amis les insectes du jardin, elle faisait des grimaces, ou elle leur jouait des mauvais tours. La chenille excédée la menaçait :

" Si je t’attrape, je vais te donner une fessée, sale petite peste ! "

Mais Belle se moquait bien des fessées et des menaces de ses vieux amis car, depuis, elle s’en était fait de nouveaux qu’elle adorait : Dolly la grosse araignée, et Tony, le crapaud baveux.

Or, une nuit, une fée apparut. Elle portait une robe brodée d’étoiles qui scintillaient à chacun de ses pas. sur un tapis de fleurs elle s’assoupit.

" Regardez ! Une fée ! Volons-lui sa baguette magique ! dit Tony.

- Oh oui, volons-lui ! reprit Dolly. "

Aussitôt dit, aussitôt fait. Mais dès qu’ils eurent touché la baguette, Tony se transforma en carotte, et Dolly en lapin qui aimait les carottes. Quant à la coccinelle... La fée lui réserva un autre sort. En un clin d’œil, elle retrouva la beauté et la gentillesse que la sorcière lui avaient enlevées.

Ainsi, à partir de ce jour, tous vécurent en paix dans ce merveilleux jardin.

Antoon KRINGS, Belle la coccinelle, Ed. Gallimard jeuness.
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MessagePosté le: 29-01-2006 07:45    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

INTERNAT DE JEUNES FILLES !



Pendant la récréation dans une cour d’un internat une jeune fille adossée à un arbre est en pleurs. Sylvie que vous arrive t’il demande la maîtresse, pourquoi ces larmes. ? La petite ne répond pas. Depuis quelques jours elle est le souffre douleur de sa classe.

C’est une très bonne élève, studieuse, attentionnée. Les professeurs sont formels, cette petite ira loin. Ne pourrait on pas la faire avancer d’une classe ? Le directeur prendra l’affaire en main. Toute la classe est jalouse de Sylvie, qui ne demande pas plus que d’être agréable avec tout le monde. Entre deux sanglots, la jeune fille explique ses malheurs au professeur de sciences, qui se sent obligé de suivre cette affaire de prés.


Quelques jours ont passé depuis l’entretien du prof. de science et de Sylvie. Les élèves n’ont pas changé d’attitudes envers cette pauvre SYLVIE. Toujours moqueries, railleries,
Bousculades et boulettes de papier envoyées dans sa direction. Cette dernière a écrit une lettre à ses parents, leur disant qu’elle voulait rentrer à la maison, à la fin du trimestre. Elle n’a jamais eu de réponse, probablement les parents n’étaient pas d’accord avec sa proposition.


Aujourd’hui c’est l’anniversaire à SYLVIE, personne n’est au courant. Elle a 17 ans, elle est belle comme le jour. Et pourtant elle est malheureuse. A cet âge là la vie est belle, mais pour SYLVIE non .Des parents qui l’ignorent, pas de frères ni de soeurs, ni d’amis. Aujourd’hui elle se sent abandonnée, plus que d’habitude .et elle envisage de quitter cet établissement au plus vite Elle commence tout doucement à mettre quelques effets personnels dans une petite valise et à la tombée de la nuit, elle partira, elle quittera cet endroit, ou personne ne la remarque et l’ignore



Il fait très froid, le vent souffle fort ! Il a failli emporter le béret. De SYLVIE. Elle dépose sa valise sur le bord de la route. Que faire maintenant, où vais je aller se demande t’elle.
Une voiture s’arrête. Puis je vous déposer quelque part Mademoiselle ? La jeune fille a très froid et elle s’engouffre sans réfléchir dans cette voiture.

Pauvre SYLVIE, c’est à partir de maintenant que commencent tous les déboires .pour elle.
Le conducteur d’une trentaine d’années, est trop poli pour être honnête. Il est mielleux et on sent bien qu’il tire les vers du nez de sa passagère
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MessagePosté le: 29-01-2006 08:31    Sujet du message: Répondre en citant

Il était une fois une fillette, une mère-grand, un loup et un bûcheron bodybuildé…

Ne vous attendez pas au scénario habituel du célèbre conte du Petit chaperon rouge, vous seriez déçus mais la surprise n'en sera que plus grande lorsque vous découvrirez la nouvelle version de ce conte universel revisité par Cory Edwards. Alors que le petit chaperon rouge s'aventure dans la forêt pour porter des gâteaux chez sa grand-mère malade, un voleur de cookies sévit dans les parages réputés très dangereux. Entrent alors en scène un petit chaperon rouge bien moins candide qu'il ne paraît, une mère-grand extrême arborant trois G tatoués dans le cou, un loup gourmand et philosophe à ses heures et un bûcheron bodybuildé à l'accent viennois prononcé.
Bourré d'humour et d'idées déjantées et en total décalage avec les versions cinématographiques précédentes, La véritable histoire du petit chaperon rouge est avant tout une parodie du conte filmé d'une façon originale. L'intrigue réalisée en flash back à la manière des polars comme The Usual suspects, de dessins animés comme Shrek ou de comédies comme L'Arme fatale fera passer un bon moment à tous les publics. Malheureusement, la magie opère moins bien que dans Shrek, l'effet de surprise n'étant plus là. La féerie version trash du conte de fée laisse un goût de déjà vu. La magie de ce conte desservie par un graphisme grossier n'opère plus et le scénario déçoit par son manque d'originalité. Dommage ! On aurait pu adorer : tous les ingrédients étaient réunis mais la recette ne prend plus, ce film d'animation s'essouffle dès le premier chapitre et souffre cruellement d'un manque de moyens. La véritable histoire du petit chaperon rouge aura bien du mal à rivaliser avec les ogres américains des films d'animation. Morale de cette histoire : il ne suffit pas de remplacer la galette et le pot de beurre pas de simples cookies !

Isabelle Galène



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La véritable histoire du petit chaperon rouge 2006-01-27 19:54:48 par fleurs
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MessagePosté le: 29-01-2006 08:41    Sujet du message: histoire Répondre en citant


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MessagePosté le: 29-01-2006 15:47    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Line, toujours de belles histoires et tu es devenue pro dans les images !

Le commissaire Varel n'est toujours pas revenu de Bornéo ?
Il faudrait peut-être qu'il s'occupe de trouver l'assassin de Paloma .


Bises à toi Line.

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MessagePosté le: 30-01-2006 08:58    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

2 parUne fois qu’il est au courant de la fugue de SYLVIE, il lui propose de l’amener chez lui en attendant de l’avoir placé chez des amis qui font pension de famille.

Le soir même, la petite est violée, dans une petite chambre mansardée, par le chauffeur. La porte d’entrée est verrouillée, elle ne peux partir C’est là qu’elle se rend compte de la grosse bêtise qu’elle a faite, en se laissant véhiculer par cet individu.

Elle se couche à travers du lit et s’endort. Ne dit on pas LA NUIT PORTE CONSEIL- ?

A 4 heures du matin le conducteur la secoue énergiquement, il vient de rentrer. Il oblige la petite à lui faire à manger et lui cirer les chaussures pour le matin. A 7 heures une fille du nom de JOSETTE viendra la prendre pour aller travailler, et lui donnera toutes les explications. JOSETTE travaille dans la même branche au même tarif dans le même secteur et pour le même bonhomme, c'est-à-dire lui.

On frappe à la porte ! C’est JOSETTE qui vient prendre SYLVIE comme convenu. C’est un petit brin de fille, on dirait une poupée en porcelaine. coiffée d’une perruque couleur poil de carottes. C’est toi SYLVIE, alors suit moi. En route je t’explique ce qu’il y a à faire Tu dois bien t’en douter ?

Depuis le premier jour, quelques semaines ont passées. Pauvre SYLVIE, on lui a tout prit
Sa virginité, son honneur et voila que maintenant on lui a apporté un nouveau passeport avec un autre nom. Même qu’elle est blonde maintenant, blonde et méconnaissable.

Depuis plusieurs jours tous les matins en se levant SYLVIE a la tête qui tourne et des hauts le cœur Elle court chercher une cuvette pour recevoir le café qu’elle vient de boire.
SYLVIE en parle à JOSETTE qui lui explique, qu’elle avait le même cas, lorsqu’elle était enceinte de sa fille Que faire d’un enfant, elle n’a que 17 ans, interrompu ses études, une vie de chien sur les trottoirs. A la merci de chacun ! Pauvre bébé. Elle ne pourra pas le garder. Autant t’en séparer tout de suite lui dit sa copine, après se sera plus dur pour toi

Moi je connais une faiseuse d’anges. Pas trop loin d’ici si tu allais la voir ? SYLVIE de ce pas alla voir la MERE LAMBERT ; Sur une table se trouvaient des instruments tout a fait rudimentaires comme tire-bouchon, couteau, tournevis et spatule. SYLVIE entra dans ce capharnaüm. Quelques minutes plus tard un grand cri. Et ce fût le calme plat.


La MERE LAMBERT ne savait plus a quel saint se vouer. MON DIEU MON DIEU ? C’est l’hémorragie. La pauvrette se trouvait dans une mare de sang. Son teint était livide, son regard brisé.

A l’arrivée du médecin, il était trop tard ! SYLVIE avait rendu l’âme. QUE C EST TRISTE QUE DE MOURIR A 17 ANS !




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MessagePosté le: 30-01-2006 09:15    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

LE GUIGNOL



Tous les enfants de France ont été priés un jour de ne pas le faire, et ils l'ont toujours fait!
Guignol est né à Lyon, probablement vers 1808. Laurent MOURGUET (1769-1844), créateur de cette fabuleuse marionnette, est un canut sans emploi. Improvisé arracheur de dents pour nourrir sa famille, il recourt à l'astuce d'employer des marionnettes pour séduire sa clientèle. Pris à son propre jeu, il devient marionnettiste professionnel en 1804.

Il anime d'abord Polichinelle mais c'est à Guignol qu'il donnera sa faveur quatre ans plus tard. Le succès est rapide mais il faut se rappeler que Guignol s'est adressé à l'origine à un public adulte. Très frondeur, porté sur la boisson et les plaisirs de la vie, il se montre très tôt prodigue en coups de bâton sur tout ce qui représente le pouvoir!
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MessagePosté le: 31-01-2006 05:46    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

polar de line

URL=http://imageshack.us][/URL]

UN HOMME DECHIQUETE !


En gare de CAGNE S /mer le TGV s’arrête Il est huit heures du soir par un beau mois d’août et les touristes se dirigent vers la sortie.

VAREL VAREL mon vieux que fais tu ici ? Un voyageur lui tape sur l’épaule. Tu vois le monde est bien petit. A PARIS on ne se rencontre jamais. Il faut faire 500 bornes pour se revoir. Viens au buffet de la gare nous allons boire un pot ça fait un bail qu’on ne s’est pas vu. D’accord mais en vitesse, FREDERIQUE m’attend au camping, nous avons loué un camping car pour trois semaines je suis en congé depuis aujourd’hui. Mais c’est formidable lui dit son pote, la vie est belle !

Arrivé chez FREDERIQUE, VAREL sent qu’il y a de l’eau dans le gaz. Qui y a-t-il ma chérie, ça ne va pas comme tu veux ? Frédérique ne dit rien, elle lui présente simplement
Un pli qui vient d’arriver il y a une dizaine de minutes.



ENQUETE CONFIEE PAR LE PARQUET A LA BRIGADE CRIMINELLE –
Comme VAREL en est le chef, il faut absolument qu’il soit présent le temps de l’instruction.

VAREL a juste le temps de prendre une douche, se changer, revenir à la gare et retourner à 22 heures avec le train à PARIS

Le lendemain arrivé à PARIS Au bureau le brigadier a déjà prépare le café et son journal. Bonjour CHEF, mais le chef ne répond pas, il est de mauvaise humeur. , depuis que FREDERIQUE, lui a refusé un bisou hier soir avant de partir.

On a appris de source policière et pompière, qu’un homme a été retrouvé déchiqueté à proximité d’un bâtiment qui contient un distributeur de billets de banques

Le distributeur a résisté, il y a juste la grille qui a été légèrement endommagée. Cet attentat a été commis par un seul homme.

Un périmètre de sécurité a été établi autour du bâtiment. VAREL quitte son bureau pour aller voir ça de prés.
L’auteur de l’explosion a payé de sa propre personne.

A part le grillage, personne n’a été lésé dans cette histoire.



L’affaire va être classée. PAUVRE VAREL, il reprendra le train à midi pour CAGNES S/MER ; ou FREDERIQUE ne l’attend pas de si tôt. Elle sera, se faire bronzer sur la plage en attendant le retour de VAREL LINE




A PARIS le service ANTI TERRORISTE dit que ceci ne les concernait pas !
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Dernière édition par Line le 01-02-2006 07:50; édité 3 fois
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MessagePosté le: 31-01-2006 05:54    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


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MessagePosté le: 31-01-2006 06:02    Sujet du message: CARNET DE LINE Répondre en citant

Elle est appelée "monokeros" en grec, "unicornus" en latin et "Re'em" en hébreux. Cet animal fabuleux joue un rôle très important dans la symbolique antique et médiévale. Elle est la plupart du temps représentée sous la forme d'un cerf blanc, avec une crinière de cheval et, sur le front, une corne en spirale. (Ou avec une tête et des pattes de chèvre) C'est sans doute l'historien grec Ctésias (vers 400 av-jc) qui donne naissance au mythe en rapportant l'existence d'un animal sauvage dont la corne possédait des propriétés médicinales. Elle a inspiré des peintres comme Léonard de Vinci, Salvador Dali, des poètes dont Federico Garcia Lorca et aussi de nombreux écrivains. Voltaire a écrit : "C'est le plus bel animal, le plus fier, le plus terrible et le plus doux qui orne la terre".


a symbolique
La licorne est symbole de pureté et de force. Les miniatures du Moyen-Âge expliquent qu'elle ne peut être attrapée qu'avec l'aide d'une vierge pure. De façon générale, tel qu'on peut le remarquer sur divers tableaux et tapisseries du moyen-âge, la corne de l'animal symbolisait le pouvoir de pénétration du Saint-esprit dans la nature vierge qu'il fécondait (comme Marie l'avait été pour la conception de Jésus). La corne représente donc le phallus qui, une fois uni avec la mère, engendre le fils divin et aussi un phallus qui déposait en Marie la semence sacrée du Père à partir de laquelle se formerait le sauveur.

Elle est rarement le sujet principal d'emblème, mais elle est souvent représentée avec le lion pour porter les armoiries. Comme par exemple sur les armes de la Grande-Bretagne où le lion figure l'Angleterre et la licorne, l'Écosse.
a corne
Son unique corne fait office d'antidote. Sous forme de poudre, elle facilite la guérison des blessures.
Des cornes de licornes étaient exposées chez les apothicaires, mais il s'agissait de défenses de narval.
Cette excroissance blanche, longue, droite et effilée pouvait atteindre 7 pieds 1/2 (soit 2,43 m).
Sa corne lui permet de purifier les eaux et de neutraliser les poissons.
Au Moyen-Âge certains aventuriers chassaient des licornes afin de leur dérober leurs cornes.


a licorne chinoise (KY-lin ou Ch'i-lin)
Elle ressemble peu à celle décrite en Europe. Elle est souvent comparée à un reptile à queue de bœuf, proche du cerf et portant sur le front une corne recouverte de fourrure.
Elle représente la douceur, la bonté et la prospérité (surtout chez les enfants et les adolescents).
Avec le phénix, le dragon et la tortue, la licorne symbolise l'un des 4 animaux bénéfiques.
Elle est censée vivre mille ans et elle apparaît lors de la naissance des empereurs et des grands sages. Elle symbolise le bonheur d'avoir des enfants.

a dame à la licorne
De merveilleuses tapisseries ont immortalisé la licorne dont la célèbre dame à la licorne exposée au musée de Cluny à Paris. Les 6 pièces qui composent cette tenture sont d'une beauté extraordinaire.
C'est l'écrivain George Sand qui révéla au public l'existence de ce chef d'œuvre du XVéme siècle qui ornait alors les murs du château de Boussac, dans la Creuse.
Chacun de ces 6 panneaux représente la dame dont le visage, l'habillement et la coiffure sont différentes à chaque fois, en compagnie de la licorne et d'un lion, sur une île bleue qui contraste avec le fond vermeil incrusté de branchages, de fleurs, et de petits animaux.
5 de ces 6 panneaux représentent nos 5 sens, le dernier représente la dame qui dépose le collier qu'elle portait dans une cassette. C'est un signe de renoncement.
On ne sait toujours pas qui a dessiné les maquettes ni où on a tissé les 6 pièces.


La dame a la licorne




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MessagePosté le: 31-01-2006 06:07    Sujet du message: CARNET DE LINE Répondre en citant


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MessagePosté le: 01-02-2006 08:01    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

1ere partie du polar de line



LA MAISON CLOSE !



est midi pile sur l’horloge de la PJ. Le commissaire VAREL a déjeuné sur place d’un petit sandwich accompagné d’une bière Le travail ne lui permet pas, d’aller jusqu’au restaurant du coin pour déjeuner. Devant lui sur son bureau une pile de dossiers, attendent d’être éclaircis.


Le brigadier de service aux communications téléphoniques s’adresse à VAREL Chef téléphoniste pour vous. VAREL a une sainte horreur d’être dérangé lorsqu’il lit son journal et ceci est le cas aujourd’hui. Prenez note je rappellerai dés mon retour s’écrit VAREL, mais le brigadier à déjà passé la communication.

VAREL ne décroche pas C’est urgent, s’écrit le brigadier la dame à l’autre bout du fil commence à s’impatienter.
C’est madame IRENE, elle veut absolument vous parler, au sujet du client qui est venu pour la première fois leur rendre visite.
VAREL de mauvaise humeur décroche à contre cœur

Commissaire, je vous téléphone pour vous dire, que le type que vous cherchez, s’est présenté aujourd’hui. Il a payé trois fois le tarif, pour pouvoir garder la fille pendant une heure. Si vous venez tout de suite, vous pouvez le cueillir.
Bon s’écrit VAREL, j’arrive Occupez vous de lui, si jamais il envisage de partir avant mon arrivée A tout de suite Madame !
VAREL fou furieux chope son veston en sortant et claque la porte.

Voila, il y a trois semaines, une des demoiselles, a été tuée en plein jour, par un maniaque L’assassin est un client des filles de joie de Madame IRENE
.

Ce jour là, un homme d’une quarantaine d’années est venu pour la première fois. Les filles se sont présentées dans le salon capitonné de draps rouges, il a fait son choix et a disparu avec une de ces filles dans une pièce. Personne ne l’a vu repartir.

Une jeune femme, voisine de la morte, est venue ce soir lui frapper à la porte pour emprunter du fard à joue MARIE- ANGE morte sur son lit, attachée , ligotée, bâillonnée, étouffée avec un oreiller, Mais c’est monstrueux s’écrie la fille en fondant en larmes. Quelle est cette bête sauvage qui a pu accomplir un acte pareil. Une fille si gentille !


On ne pensait plus revoir cet homme ni VAREL ni Madame IRENE. Voici qu’aujourd’hui il a réapparu, en demandant la même fille que la fois passée. Si vraiment c’est lui l’auteur de ce meurtre, comment aurait il l’audace de revenir, sur les lieux du crime. Même le commissaire VAREL est déconcerté Chaque fille chaque client est interrogé et passé au peigne fin pendant des heures. VAREL a déjà arpenté son bureau, maintes fois, sans résultat et qu’il a l’impression de perdre trop de temps avec ce nouveau client. Pourquoi se pencher uniquement sur ce nouveau venu, pourquoi pas un habitué ? Tant pis recommençons par le début
Les jours passes. VAREL n’est pas sorti de son impasse. . FREDERIQUE est furieuse. Faire réchauffer le repas à n’importe quelle heure du soir ou de la nuit vivement la retraite se dit elle car actuellement j’ai ma claque.
Un beau matin dans l’entrée de la maison close, VAREL rencontre un dandinet aux cheveux gominés
Bonjour commissaire ! Du nouveau dans cette affaire. ? Tient qui c’est celui là ! demande VAREL à une fille qui passe dans le couloir Ca c’est DEDE, le jules à IRENE, il vient probablement chercher du pognon, comme d’habitude.

D’après lui nous les filles nous ne travaillons pas assez vite pour renflouer sa caisse. Mais nous travaillons pour IRENE et pas pour lui c’est ce qui le met dans une grande fureur.

C’est lui qui donne des ordres à IRENE, même qu’il l’a giflé il y a quelques jours, ce crétin. Il nous exploite toutes celui-là. Il nous considère comme du bétail, il ne l’emportera pas au paradis.


Allons lui dire quelques mots a ce malotru se dit VAREL et il se met à la recherche de ce fameux DEDE lequel est entrain de piquer un roupillon.
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MessagePosté le: 01-02-2006 08:26    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

un conte


Les contes suivants m'ont été contés quand j'étais enfant par une négresse de Cayenne (Guyane Française). Née sur les côtes de Guinée et amenée à huit ans à Cayenne comme esclave, il n'est pas impossible que les contes dont elle se souvenait fussent originaires de son pays. Je ne saurais donc affirmer qu'ils soient réellement créoles, surtout le premier : Papa Tigre et Papa Mouton. Le chant qu'on y trouve n'est pas en tous cas, en langue créole.

J'ai reproduit ces récits, tels qu'ils sont restés dans ma mémoire, sans y rien changer. Je les donne seulement en français, bien que je les aie entendus en créole; ils y perdent à plus d'un point de vue.

J'ai tâché de conserver l'allure du style original. Le nègre qui conte une histoire le fait avec beaucoup plus d'art que nos paysans. Très observateur des détails, il se plait à les décrire; habile à saisir les ridicules et les travers il les traduit aussitôt en chansons qui ne sont ni sans charme ni sans finesse. Le tour de ses phrases est souvent poétique.

En voici une exemple pris sur le vif. Mon grand père prenait un jour l'air sur sa terrasse à Cayenne; une de nos nègresses s'approche et voyant un nuage elle s'adresse à mon grand père et lui dit:

Il k'aller à Paris? li k'aller voir maîtresse? — Ah ! si mô li (Ah ! si j'étais ce nuage).

— Quel poète eût trouvé plus jolie chose et aussi bien exprimée ?

Loys Bruyère.


Papa Tigre et Papa Mouton
Il y a longtemps, le Mouton était redouté de tous les animaux de la savane et des grands bois. Quand il passait le long du chemin, marchant lentement, la figure grave et sévère, avec sa grande barbe et ses cornes recourbées, on était saisi de terreur et les animaux qui le rencontraient lui faisaient de grand saluts, puis se sauvaient à toutes jambes.

— Avait-il jamais mangé quelqu'un de ses voisins ?

Les commères du pays n'osaient l'affirmer, mais il avait l'air si terrible que comme on dit: mieux valait le croire que d'aller y voir. A force d'entendre répéter qu'il était redoutable, il avait fini par le croire pour tout de bon. Même une fois s'étant penché sur un ruisseau pour y boire, il aperçut son image dans le courant et sauta de frayeur à trois pas en arrière à la vue de sa barbe et de ses cornes.

Un tigre, qui demeurait non loin de la case de papa Mouton, s'arma un jour de tout son courage et résolut de faire une visite de politesse à son voisin. Il emmena avec lui son fils, petit tigre déjà haut sur pattes.

— Du plus loin qu'il aperçut papa Mouton il le salua très humblement et quand il fut près il lui demanda des nouvelles de toute sa famille.

— Voisin, je suis venu pour vous rendre hommage et ma femme se fût fait un plaisir de rendre ses devoirs à madame Mouton, si elle n'avait été retenue chez elle par une indisposition. Papa Mouton invita papa Tigre et son fils à entrer dans sa maison. Pendant que les deux pères causaient gravement des affaires du pays, petit Tigre alla jouer dans le jardin avec petit Mouton. Sois bien poli avec petit Mouton, lui dit son père, car sans cela il te mangerait.

Voilà les deux enfants qui se mettent à jouer; au bout d'un instant petit Tigre saute sur petit Mouton et le culbute. Et petit Mouton de rire !

— Tiens, comme tu as de petites dents ! lui dit petit Tigre.

— C'est comme cela dans ma famille; celles de papa sont tout pareilles, reprend petit Mouton.

— Cette répartie fit réfléchir petit Tigre et quand, la visite finie, le père et le fils eurent quitté leurs hôtes, petit Tigre n'attendit pas que papa Mouton eût fermé la porte de sa case pour dire à son père: Papa, papa, petit Mouton a des dents toutes petites et il m'a dit que celles de son père n'étaient pas plus longues que les siennes.

— Tais-toi donc, tais-toi donc, gamin si papa Mouton nous entendait, il nous mangerait tous les deux.

Papa Tigre résolut pourtant de savoir à quoi s'en tenir sur ce sujet. Vraiment, papa Mouton lui avait semblé fort gras, et, rien que d'y songer, il en passait sa langue sur ses moustaches. Comment voir les dents de papa Mouton? Ce n'était pas facile. Papa Mouton ouvrait à peine la bouche pour parler et sa barbe lui cachait en outre la lèvre inférieure et le menton. L'occasion vint pourtant au Tigre comme à ceux qui savent l'attendre.

— Le jour où papa Mouton et son fils lui rendirent visite, pendant que les enfants jouaient au dehors, il les fit toutes sortes de politesses à Mouton, et lui servit une bouteille de son meilleur vin, puis une seconde et une troisième. Papa Mouton devint d'une gaieté folle, et, perdant son sérieux, il ouvrit la bouche toute grande afin de rire à son aise. Papa Tigre vit alors les petites dents de son convive. Sans hésiter, il sauta sur le Mouton et l’étrangla. Entendant crier son père, petit Mouton se sauva au plus vite et put rentrer chez lui avant que le Tigre, acharné à sa première proie, eût songé à le poursuivre.

Ce ne fut le long du jour que pleurs et gémissements dans la case du Mouton. Maman Mouton et son enfant criaient que c'était pitié de les entendre. Au bruit qu'ils menaient, la Reine des Oiseaux accourut du grand bois voisin et se perchant sur le toit de la case, elle demanda à maman Mouton la cause de son chagrin.

— Hélas, charitable dame, papa Tigre a mangé mon pauvre mari ! Nous n'oserons plus sortir mon enfant et moi, car il va venir rôder de ce côté pour nous manger aussi. —

Émue de sa douleur, la Reine des Oiseaux la consola de son mieux et lui promis une vengeance éclatante. Puis, en quelques coups d'ailes, elle atteignit bientôt la forêt prochaine. A son appel répondirent tous les oiseaux des grands bois: les plus gros Haras aux plumes éclatantes, les Cacatoës à la huppe blanche, des milliers de Perruches émeraudes au bec de corail, les petits Colibris et les Oiseaux-Mouches qui ont l'air de pierres précieuses auxquelles le bon Dieu aurait donné des ailes.

La Reine leur raconta la mort de papa Mouton. Jurons de venger notre voisin s'écria-t-elle. Nous le jurons! piaillèrent, sifflèrent, crièrent, les oiseaux, chacun dans son langage A ce bruit assourdissant, les Caïmans coururent se cacher dans les grandes herbes, les Boas et les Serpents à sonnettes rentrèrent précipitamment dans les fentes des arbres.

— Ayez confiance, dit la Reine des Oiseaux! Demain, c'est dimanche, je donnerai une grande fête dans la forêt. Aussitôt que la grande messe sera finie, je veux que tous les oiseaux des bois se rassemblent. Mes gentilles perruches, volez de tous les côtés faire des invitations. Disposez tout pour la fête; soyez exactes à l'heure dite et obéissez-moi en chaque chose. Pour moi, je vole inviter papa Tigre. Flatté de la visite de la Reine des Oiseaux, papa Tigre promit de venir au grand bal dans la forêt. Il mit ses plus beaux habits, frisa ses moustaches et, avant de partir, il embrassa sa femme sur la bouche et son fils sur les deux joues.

Dès qu'on le vit qui arrivait, la Reine des Oiseaux cria à tous ses sujets: prenez vite vos rangs, formez les quadrilles et que chacun de vous se mette à danser en cachant sa tête sous son aile. Musique, jouez! Et l'orchestre joua :

Tig, tig, malinboin
La chelema che tango
Redjoum
La chelema che tango !

La Reine des Oiseaux vola au devant de papa Tigre et lui souhaita la bienvenue. Comme c'était beau, la fête! Papa Tigre en était ébloui! De longues files d'oiseaux aux riches plumages se faisaient vis-à-vis. Le quadrille commence seulement, dit la Reine, vous serez mon cavalier. Papa Tigre se mit à coté de sa danseuse et l'orchestre joua :

Tig, tig, malinboin, etc.

Aussitôt les oiseaux, la tête sous leur aile, se mirent à sauter en cadence. La Reine cacha aussi sa tête, et quand, tout glorieux et marchant la tête haute, papa Tigre voulut faire les premiers entrechats, elle s'écria :

«Mais, papa Tigre, vous n'y songez pas ! L'étiquetteà ma cour est que pour prendre part à la danse, il faut n'avoir pas de tête. Voyez plutôt tous mes invités; ils croiraient manquer aux manières de la haute société, que dis-je? à la plus simple politesse, s'ils osaient lever la tête devant leur souveraine. Allez, mon ami, faites comme eux et vous pourrez figurer avec honneur dans le quadrille de la Reine des Oiseaux. Papa Tigre devint rouge de honte !

— Ma reine, s'écria-t-il, je vous demande humblement pardon de mon manque d'usage. Je suis chasseur sauvage, habitué à passer des nuits entières à l'affût, et j'ignore tout à fait les coutumes des cours. Veuillez me promettre une contredanse et je reviens à l'instant dans le tenue que vous demandez.

En quelques bonds, papa Tigre fut chez lui. Il dit à sa femme: Ma femme ! pour avoir l'honneur de danser chez la Reine des Oiseaux, il faut n'avoir pas de tête; j'ai vu tous les invités qui dansaient de cette façon. C'est l'étiquette de la cour. Prends cette hache et coupe- moi la tête.

— Tu l'as déjà perdue, mon pauvre
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MessagePosté le: 02-02-2006 07:54    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

2 eme partie et la fin du polar de line LA MAISON CLOSE !



Allons lui dire quelques mots a ce malotru se dit VAREL et il se met à la recherche de ce fameux DEDE lequel est entrain de piquer un roupillon dans une de ces chambres Ce n’est pas le travail qui l’a esquinté à ce point, mais la nuit blanche à jouer au poker dans un troquet du quartier.


Qui se permet de réveiller DEDE pendant son sommeil bien mérité ? VAREL sans crier gare ouvre la porte et voila que commence cette longue séance de lavage de cerveau.
D’après les dires de DEDE, celui-ci était présent le jour du crime VAREL a bien enregistré .Un moment donné, DEDE voulait rebrousser chemin, mais voyant que VAREL, le surveillait de prés, il n’y fît rien pour ne pas aggraver son cas.

Donnez moi votre emploi du temps de ce fameux matin de la mort de MARIE - ANGE. DEDE ne s’y attendait pas à cette question et sursauta laissant tomber la brosse à cheveux qu’il tenait dans ses mains. J’étais avec IRENE, elle pourra vous le confirmer. Toute la matinée, dit VAREL et DEDE se mit à bégayer. Près presque !

Habillez vous dit VAREL je vous emmène au commissariat, nous serons plus à l’aise pour poursuivre notre conversation

Après des heures et des heures d’interrogatoire, DEDE avoue qu’il avait un petit penchant pour COLETTE à cause de ses cheveux blonds et ses yeux en forme d’amandes Qu’il s’était réfugié dans un placard en attendant que le client soit parti .Ce n’est pas lui qui a attaché la femme, ni bâillonné. Il lui a simplement mis l’oreiller sur la bouche, pour l’asphyxier Il ne voulait pas la tuer. Ca ne devait être qu’un avertissement, Il l’aimait mais il été très jaloux.

VAREL a bien fait de ne pas se laisser induire en erreur par le nouveau venu Il y a bien commencement a tout.

Quelques années de taule pour DEDE ; Madame IRENE pourra renflouer sa caisse et les filles à l’abri du mac de leur patronne. pendant longtem
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MessagePosté le: 02-02-2006 08:04    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

le conte du pLe petit âne.

Conte de Grimm

Il était une fois un roi et une reine qui avaient tout ce qu'ils souhaitaient, mais ils n'avaient pas d'enfant. La reine était désespérée, et tous les jours et toutes les nuits elle se lamentait :- « Je suis comme une terre en friche où rien ne germe. »
Enfin le ciel exauça ses prières ; mais lorsque l'enfant fut né, il ne ressemblait en rien à un homme: c'était un petit âne. Lorsque sa mère le vit, elle se mit à se lamenter de plus belle :
- Plutôt qu'un âne comme fils, dit-elle, je préfère ne pas avoir d'enfant du tout. On devrait le jeter à l'eau, pour qu'il se fasse dévorer par les poissons.
Mais le roi ne fut pas d'accord et dit :
- Le bon Dieu nous l'a donné, il sera donc mon fils et mon héritier et après ma mort c'est lui qui s'assiéra sur le trône et portera la couronne royale.
Ils éduquaient donc le petit âne de leur mieux, et celui-ci grandissait bien. Il se réjouissait de la vie, s'amusait, jouait, mais par-dessus tout il aimait la musique. Aussi s'en alla-t-il trouver un célèbre musicien et lui demanda :
- Apprends-moi ton art. Que je sache jouer du luth aussi bien que toi.
- Pauvre petit, soupira le musicien. Vos doigts ne sont pas faits pour jouer du luth ; ils sont même trop grands, je crains que les cordes ne tiennent pas.
Mais il pouvait toujours dire tout ce qu'il voulait, le petit âne avait décidé de jouer du luth et ne céda pas. Et il finit par y arriver. Il était si assidu et si appliqué qu'il avait appris à jouer aussi bien que son maître.
Un jour, le petit âne se promenait et il arriva jusqu'à un puits. Là, il vit sa tête d'âne se refléter sur la surface de l'eau. Il fut si attristé par ce qu'il venait de voir qu'il s'en alla dans le monde ; il ne prit avec lui que son compagnon fidèle. Ils avaient marché par monts et par vaux, lorsqu'ils arrivèrent dans un royaume où régnait un vieux roi. Il n'avait qu'une fille, mais elle était très belle. - Nous resterons un peu par ici, décida le petit âne.
Il frappa à la porte du château et cria :
- Un hôte est devant votre porte ; ouvrez pour qu'il puisse entrer !
Comme la porte ne s'ouvrait pas, le petit âne s'assit, prit son luth, et avec ses pattes avant, il joua merveilleusement.
Le portier, chargé de surveillance, écarquilla les yeux et courut annoncer au roi :
- Dehors, devant la porte du château, il y a un petit âne et il joue du luth comme un grand maître.
- Faites-le donc venir, demanda le roi.
Dès que le petit âne entra avec son luth dans la grande salle, tout le monde se moqua de lui. Puis ils lui recommandèrent d'aller en bas, chez les gens de service, de s'y asseoir et d'y manger. Mais le petit âne protesta :
- Je ne sors pas d'une vulgaire étable, je descends d'une famille noble !
- Si tu es si noble, lui dirent-ils, va t'asseoir avec les soldats.
- Non, refusa le petit âne, je veux m'asseoir avec le roi.
Le roi rit, et comme il était de bonne humeur, il acquiesça.
- Entendu, petit âne, comme tu veux : viens ici, près de moi.
Ensuite il lui demanda :
- Et comment trouves-tu ma fille, petit âne ?
Le petit âne tourna la tête vers la princesse, la regarda de la tête aux pieds et dit :
- Elle me plaît beaucoup, je n'ai jamais vu de fille plus belle.
- Va donc t'asseoir près d'elle, dit le roi.
- Volontiers, se réjouit le petit âne.
Et il alla s'asseoir près de la princesse. Puis il mangea et but avec de très belles manières, très proprement.
Le noble petit âne resta un temps à la cour du roi. « Il n'y a rien à faire, se dit-il un jour, il faut que tu rentres à la maison. » Triste et la tête baissée, il se présenta devant le roi et lui demanda l'autorisation de partir. Or, le roi s'était habitué à lui et l'appréciait énormément. Il se mit donc à le questionner :
- Qu'est-ce que tu as, petit âne ? Tu as l'air si triste ! Reste chez moi, je te donnerai tout ce que tu veux. Veux-tu de l'or ?
- Non, fit le petit âne en secouant la tête.
- Veux-tu des bijoux, des objets rares ?
- Non, merci.
- Veux-tu la moitié de mon royaume ?
- Non, non.
- Si je savais ce qui pourrait te faire plaisir, soupira le roi. Veux-tu la main de ma gracieuse fille ?
- Oh, oui, acquiesça le petit âne, elle, je la voudrais vraiment.
Et tout à coup il fut plus gai, sa bonne humeur revint, car c'était précisément ce qu'il souhaitait le plus. Et on donna alors un magnifique banquet de noces. Le soir, avant que les mariés n'aient été accompagnés à leur chambre à coucher, le roi, voulant s'assurer que le petit âne continuerait à se conduire avec toujours autant de belles manières, ordonna à son valet de se cacher dans leur chambre.
Les nouveaux mariés entrèrent dans leur chambre à coucher. Le marié ferma le verrou puis, croyant qu'ils étaient seuls, il ôta subitement sa peau d'âne. Il apparut devant la mariée comme un beau et jeune prince.
- Tu sais maintenant qui je suis, dit-il, et tu vois aussi que je ne suis pas indigne de toi.
L'heureuse mariée l'embrassa et en tomba éperdument amoureuse.
Or, dès l'aube le jeune homme revêtit sa peau d'âne. Personne ne pouvait soupçonner ce que la peau cachait ! Et bientôt, le vieux roi arriva.
- Tiens donc, le petit âne est déjà debout ! s'écria-t-il. Tu es sans doute triste, se tourna-t-il vers sa fille, de n'avoir pu épouser un vrai jeune homme ?
- Pas du tout, père, je l'aime tant que pour moi il est le plus beau du monde ; de toute ma vie, je ne veux que lui.
Le roi fut surpris, mais son valet accourut et lui raconta tout.
- Ce n'est tout de même pas possible ! s'étonna le roi.
- Restez donc cette nuit dans leur chambre, vous verrez tout de vos propres yeux, lui conseilla le valet. Et j'ai encore une autre idée. Prenez-lui sa peau et jetez-la dans le feu. Il ne lui restera plus qu'à se montrer sous sa véritable apparence.
- Très bonne idée, dit le roi.
Le soir, lorsque les jeunes mariés dormaient, il se glissa comme une ombre dans leur chambre à coucher, il s'approcha du lit et au clair de lune il aperçut un beau jeune homme dormant paisiblement. La peau d'âne ôtée était par terre. Le roi l'emporta et fit allumer dehors un grand feu, puis il y fit jeter la peau. Et il veilla personnellement à ce qu'elle fût réduite en cendres. Et comme il voulait savoir comment le petit âne volé allait réagir, il resta éveillé toute la nuit.
À l'aube, dès qu'il se réveilla, le jeune homme se leva et voulut se glisser à nouveau dans sa peau d'âne ; mais il la chercha en vain. Il en fut horrifié et il 'écria avec une voix pleine d'épouvante :
- Il ne me reste plus qu'à fuir !
Il sortit de la chambre, mais le roi l'y attendait.
- Où vas-tu, cher fils, l'interpella-t-il. Que veux-tu faire ? Reste ici : tu es un beau jeune homme et je ne te laisserai pas partir. Je te donnerai tout de suite la moitié de mon royaume et, après ma mort, tu seras le maître du pays tout entier.
- Pourvu que ce bon début présage une bonne fin, dit le jeune homme.
Le vieux roi lui donna la moitié du royaume, et quand il mourut l'année suivante, le jeune roi devint le maître du pays tout entier. Et après la mort de son propre père, il hérita également du royaume natal. Il vécut ainsi majestueusement.




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MessagePosté le: 02-02-2006 15:58    Sujet du message: Répondre en citant

he bien quelle histoire ma petite line, et alors le dessin de raffarin, je sais pas où tu l'as trouvé mais chapeau ....
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MessagePosté le: 02-02-2006 22:31    Sujet du message: Répondre en citant

Toujours infatigable notre Line et fidèle au poste !

Bisous à toi, j'espère que tu vas mieux.

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MessagePosté le: 03-02-2006 06:53    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Histoire vraieUn Colmarien jugé pour assassinat d'une jeune femme avec sévices post-mortem
Serge Mebold, un Colmarien de 40 ans, comparaît depuis mercredi devant la Cour d'Assises du Haut-Rhin pour l'assassinat en septembre 2003 d'une marginale et toxicomane de 22 ans, à laquelle il avait infligé divers sévices post-mortem dans son appartement.

Le meurtre n'avait été découvert qu'une semaine après, et les policiers avaient alors trouvé sous son lit le cadavre nu d'Alexandra Urli, gravement mutilé, à moitié décapité et décomposé, emmaillotté dans une couette, des serviettes et des sacs poubelle.

Des accessoires sado-masochistes et du matériel pornographique, ainsi qu'une scie de boucherie et divers outils avaient été trouvés à son domicile.

L'accusé avait reconnu avoir tué la jeune femme d'un coup de marteau sur la tempe avant de l'étrangler, dans la nuit du 8 au 9 septembre. Il avait fait sa connaissance lors d'une cure de sevrage alcoolique quelques années auparavant et l'avait ramenée chez lui après l'avoir rencontrée dans une brasserie le soir du meurtre.

Il a également reconnu avoir "des pratiques sexuelles sado-masochistes avec une fascination pour le morbide", indique-t-on de source judiciaire.

Serge Mebold était déjà connu des services de police. En 1990, il avait notamment bénéficié d'un non-lieu dans une tentative d'homicide volontaire contre une jeune femme qu'il avait tenté d'étrangler et de poignarder, ayant été déclaré pénalement irresponsable au moment des faits.

Cette fois, une nouvelle expertise a en revanche conclu à la pleine responsabilité pénale de l'accusé. Il encourt la réclusion à perpétuité. Le verdict est attendu vendredi.

© 2006 AFP
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MessagePosté le: 03-02-2006 07:07    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Jour Par Jour, Lune

Dates décroissantes Titres seulement (5 réponses)



1959
13 septembre
Une fusée soviétique atteint la lune
Deux ans après le lancement du premier satellite artificiel, le Spoutnik, l'Union soviétique réussit l'exploit d'envoyer la première sonde sur la lune. Avant de s'y écraser le module Lunik II a pu déposer un blason aux armoiries soviétiques en forme de ballon de football. Cet événement vient à nouveau mettre à mal l'image des Etats-Unis dans la course aux étoiles. Pourtant ce seront bien des Américains qui marcheront les premiers sur la lune le 21 juillet 1969.
Voir aussi : Fusée - Lune - Lunik - Histoire de l'Espace - Histoire de la Russie - Le 13 Septembre - Année 1959



1969
16 juillet
Apollo 11: Objectif lune
La capsule spatiale Apollo 11 décolle de Cap Kennedy en Floride (Cap Canaveral) avec à son bord un équipage de trois astronautes : Neil Armstrong, Edwin Aldrin et Michael Collins. La mission a pour objectif de conduire les trois hommes à la surface de la lune. Le 21 juillet, Neil Armstrong sera le premier à réaliser le rêve de nombreux terriens en foulant le sol lunaire.
Voir aussi : Aldrin - Apollo 11 - Armstrong - Lune - Premier homme - Histoire de l'Espace - Histoire des Etats-Unis - Le 16 Juillet - Année 1969



1969
21 juillet
Premier pas sur la Lune
A 3H56 (heure française), l'astronaute Neil Armstrong qui participe à la mission spatiale Apollo 11 sort du module lunaire "Eagle" et pose pour la première fois le pied sur la lune. Il prononce alors une phrase qui restera gravée dans l'histoire: "Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité." L'événement est retransmis dans le monde entier. Des millions de téléspectateurs écoutent ébahis les premières impressions d'Armstrong. Un quart d'heure plus tard, il sera rejoint par son camarade Edwin "Buzz" Aldrin. Pour les Etats-Unis, c'est une victoire décisive dans la course à l'espace engagée avec l'Union soviétique.
Voir aussi : Aldrin - Apollo 11 - Armstrong - Lune - Premier homme - Histoire de l'Espace - Histoire des Etats-Unis - Le 21 Juillet - Année 1969



1971
6 février
Des astronautes jouent au golf sur la lune
Alan Shepard est le premier homme à faire du golf sur le sol lunaire. Parti le 31 janvier à bord de la navette Apollo 14, avec Edgar D.Mitchell et Stuart A.Roosa, Shepard s'est séparé de la capsule pour se poser sur la lune. Mitchell l'accompagne lors de sa "promenade lunaire" qui dure 4 heures et 34 minutes. Grand passionné de golf, c'est au cours de sa deuxième ballade (4 heures et 48 minutes) qu'il frappe quelques balles près du cratère Fra-Mauro. Shepard est le cinquième homme à avoir marché sur la lune.
Voir aussi : Alan Shepard - Apollo - Golf - Lune - Histoire de l'Espace - Histoire des Etats-Unis - Le 6 Février - Année 1971



1972
11 décembre
Dernière mission américaine sur la lune
Partis le 7, les astronautes de la mission Apollo 17, Eugen Cernan et Harrison Schmitt, se posent sur la lune. Ils effectuent le plus long séjour lunaire jamais réalisé; 74 heures 59 minutes et 30 secondes soit plus de trois jours. Pour les Etats-Unis, Apollo 17 sera la dernière mission habitée sur la lune.
Voir aussi : Apollo - Lune - Histoire de l'Espace - Histoire des Etats-Unis - Le 11 Décembre - Année 1972
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MessagePosté le: 04-02-2006 07:22    Sujet du message: CARNET DE LINE Répondre en citant

LA LEGION D HONNEUR !



Aujourd’hui c’est une grande fête pour le commissaire VAREL ; Ce matin les autorités lui ont attribué une haute distinction LE MERITE NATIONAL ET LA LEGION D HONNEUR AVEC PALMES ; Toute la police est invitée au vin d’honneur qui se tient à cette occasion à la caserne des CRS au MESS DES SOUS OFFICIERS ;


VAREL en smoking et FREDERIQUE en robe du soir taffetas noir, .au décolleté une magnifique rose rouge écarlate, Ses yeux brillent, elles est heureuse. Pour une fois on ne viendra pas le chercher, pour lui gâcher sa journée, comme d’habitude à son VAREL ;

La musique commence tout doucement à jouer VAREL entraîne son amie sur la piste et les voila partis pour un merveilleux boléro. VAREL appliques toi, fais attention tu me marches sur les pieds. Le commissaire ne sait pas danser ou presque. Son service ne lui a jamais permis de se cultiver en se qui concerne la danse. Mais avec un petit effort, surtout avec le champagne ça doit marcher ce soir.


Tout le monde est gai, tout le monde s’amuse Le téléphone vient de sonner, dans un bureau à côté. FREDERIQUE sursaute, VAREL c’est pour toi On ne va pas me gâcher ma soirée tu veux rigoler ma fille, pas ce soir.

Effectivement, c’est une dame au bout du fil qui tient absolument à parler au COMMISSAIRE ; Brigadier dites lui qu’elle vienne demain matin au bureau. Chef, il parait qu’elle a quelque chose à vous dire, de la plus haute importance Oui oui, ce sera pour demain, raccrochez. Avez vous pris le nom et l’adresse de la dame c’est bien pour le reste on verra ça demain.


La fête bat son plein et subitement les sirènes se mettent à hurler Dans la prison de la police, un incarcéré vient de s’évader. A l’aide de deux draps de lit et de tiges de fer pour écarter les barreaux de sa cellule, il s’est enfui. Une voiture l’a attendue dans la rue et ils sont partis direction les quais de l’Ill. Demain matin, le procès doit avoir lieux et comment faire s’il n’y a pas de condamné ?

C’est l’affaire PALOMA qui doit être jugée Cette pauvre fille qui chantait avec son harmonium dans le souterrain de la gare et qui a été tuée par un SDF pour le prix d’une bouteille de bière. Pendant que VAREL était à BORNEO son suppléant a arrêté le coupable et l’a mis sous les verrous à la prison de la ville. Il va falloir reporter cette affaire, le temps de mettre la main sur l’assassin.

Tout ceci a jeté un froid. Il n’y a plus d’ambiance dans la salle, malgré les efforts de VAREL ; Les premiers invités, vont chercher leur garde robe et souhaitent bonne nuit aux retardataires. Les musiciens rangent leurs instruments et la grande soirée est quasiment terminée.


Le lendemain, VAREL attend en vain la visite de la dame. Il avait pourtant bien dit qu’elle devait se présenter ce matin au bureau du commissariat.

Nouveau coup de fil. La dame ne viendra pas. Elle a été retrouvée morte dans un placard du sous-sol de sa résidence. Probablement quelqu’un qui a entendu le coup de fil qu’elle a donné à VAREL et qui voulait l’empêcher de parler. . URL=http://imageshack.us][/URL]

CE SERA UNE NOUVELLE AFFAIRE à décortiquer pour le commissaire VAREL !
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MessagePosté le: 04-02-2006 07:34    Sujet du message: CARNET DE LINE Répondre en citant

Les quiproquos L ECU D OR

Dame Fortune aime souvent à rire,
Et nous jouant un tour de son métier,
Au lieu des biens où notre coeur aspire,
D'un quiproquo se plaît à nous payer.
Ce sont ses jeux, j'en parle à juste cause.
Il m'en souvient ainsi qu'au premier jour.
Chloris et moi nous nous aimions d'amour;
Au bout d'un an la belle se dispose
A me donner quelque soulagement,
Faible et léger, à parler franchement.
C'était son but: mais, quoi qu'on se propose,
L'occasion et le discret amant
Sont à la fin les maîtres de la chose.
Je vais un soir chez cet objet charmant,
L'époux était aux champs heureusement,
Mais il revint, la nuit à peine close.
Point de Chloris: Le dédommagement
Fut que le sort en sa place suppose
Une soubrette à mon commandement.
Elle paya cette fois pour la dame.
Disons un troc, où réciproquement
Pour la soubrette on employa la femme.
De pareils traits tous les livres sont pleins.
Bien est-il vrai qu'il faut d'habiles mains
Pour amener chose ainsi surprenante;
Il est besoin d'en bien fonder le cas,
Sans rien forcer et sans qu'on violente
Un incident qui ne s'attendait pas.
L'aveugle enfant, joueur de passe-passe,
Et qui voit clair à tendre maint panneau,
Fait de ces tours; celui-là du Berceau
Lève la paille à l'égard du Boccace;
Car, quant à moi, ma main pleine d'audace
En mille endroits a peut-être gâté
Ce que la sienne a bien exécuté.
Or il est temps de finir ma préface,
Et de prouver par quelque nouveau tour
Les quiproquos de Fortune et d'Amour.
On ne peut mieux établir cette chose
Que par un fait à Marseille arrivé,
Tout en est vrai, rien n'en est controuvé.
Là Climadant, que par respect je n'ose
Sous son nom propre introduire en ces vers,
Vivait heureux, se pouvait dire en femme
Mieux que pas un qui fût en l'univers.
L'honnêteté, la vertu de la dame,
Sa gentillesse, et même sa beauté,
Devaient tenir Clidamant arrêté.
Il ne le fut, le diable est bien habile,
Si c'est adresse et tour d'habileté
Que de nous tendre un piège aussi facile
Qu'est le désir d'un peu de nouveauté.
Près de la dame était une personne,
Une suivante ainsi qu'elle mignonne,
De même taille et de pareil maintien,
Gente de corps, il ne lui manquait rien
De ce qui plaît aux chercheurs d'aventures.
La dame avait un peu plus d'agrément,
Mais sous le masque on n'eût su bonnement
Laquelle élire entre ces créatures.
Le Marseillais, Provençal un peu chaud,
Ne manque pas d'attaquer au plus tôt
Madame Alix: c'était cette soubrette.
Madame Alix, encor qu'un peu coquette,
Renvoya l'homme, Enfin il lui promet
Cent beaux écus bien comptés clair et net.
Payer ainsi des marques de tendresse
En la suivante était, vu le pays,
Selon mon sens, un fort honnête prix:
Sur ce pied-là qu'eût coûté la maîtresse?
Peut-être moins; car le hasard y fait.
Mais je me trompe, et la dame était telle
Que tout amant, et tant fût-il parfait,
Aurait perdu son latin auprès d'elle:
Ni dons, ni soins, rien n'aurait réussi.
Devrais-je y faire entrer les dons aussi?
Las! ce n'est plus le siècle de nos pères.
Amour vend tout, et nymphes et bergères;
Il met le taux à maint objet divin:
C'était un dieu, ce n'est qu'un échevin.
O temps! ô moeurs! ô coutume perverse!
Alix d'abord rejette un tel commerce,
Fait l'irritée, et puis s'apaise enfin,
Change de ton, dit que le lendemain,
Comme Madame avait dessein de prendre
Certain remède, ils pourraient le matin
Tout à loisir dans la cave se rendre.
Ainsi fut dit, ainsi fut arrêté;
Et la soubrette ayant le tout conté
A sa maîtresse, aussitôt les femelles
D'un quiproquo font le projet entre elles.
Le pauvre époux n'y reconnaîtrait rien,
Tant la suivante avait l'air de la dame;
Puis supposé qu'il reconnût la femme,
Qu'en pouvait-il arriver que tout bien?
Elle aurait lieu de lui chanter sa gamme.
Le lendemain, par hasard, Clidamant,
Qui ne pouvait se contenir de joie,
Trouve un ami, lui dit étourdiment
Le bien qu'Amour à ses désirs envoie.
Quelle faveur! Non qu'il n'eût bien voulu
Que le marché pour moins se fût conclu,
Les cent écus lui faisaient quelque peine.
L'ami lui dit: Hé bien soyons chacun
Et du plaisir et des frais en commun.
L'époux n'ayant alors sa bourse pleine,
Cinquante écus à sauver étaient bons.
D'autre côté, communiquer la belle,
Quelle apparence! y consentirait-elle?
S'aller ainsi livrer à deux Gascons,
Se tairaient-ils d'une telle fortune?
Et devait-on la leur rendre commune?
L'ami leva cette difficulté,
Représentant que dans l'obscurité
Alix serait fort aisément trompée.
Une plus fine y serait attrapée.
Il suffirait que tous deux tour à tour,
Sans dire mot, ils entrassent en lice,
Se remettant du surplus à l'Amour,
Qui volontiers aiderait l'artifice.
Un tel silence en rien ne leur nuirait;
Madame Alix sans manquer le prendrait
Pour un effet de crainte et de prudence;
Les murs ayant des oreilles (dit-on)
Le mieux était de se taire; à quoi bon
D'un tel secret leur faire confidence?
Les deux galants, ayant de la façon
Réglé la chose, et disposés à prendre
Tout le plaisir qu'Amour leur promettait,
Chez le mari d'abord ils se vont rendre.
Là dans le lit l'épouse encore était.
L'époux trouva près d'elle la soubrette,
Sans nuls atours qu'une simple cornette,
Bref, en état de ne lui point manquer.
L'heure arriva; les amis contestèrent.
Touchant le pas, et longtemps disputèrent.
L'époux ne fit l'honneur de la maison,
Tel compliment n'étant là de saison.
A trois beaux dés, pour le mieux, ils réglèrent
Le précurseur, ainsi que de raison.
Ce fut l'ami. L'un et l'autre s'enferme
Dans cette cave, attendant de pied ferme
Madame Alix, qui ne vient nullement:
Trop bien la dame, en son lieu, s'en vint faire
Tout doucement le signal nécessaire.
On ouvre, on entre, et sans retardement,
Sans lui donner le temps de reconnaître
Ceci, cela, l'erreur, le changement,
La différence enfin qui pouvait être
Entre l'époux et son associé,
Avant qu'il pût aucun change paraître,
Au dieu d'Amour il fut sacrifié.
L'heureux ami n'eut pas toute la joie
Qu'il aurait eue en connaissant sa proie.
La dame avait un peu plus de beauté;
Outre qu'il faut compter la qualité.
A peine fut cette scène achevée,
Que l'autre acteur, par la prompte arrivée,
Jeta la dame en quelque étonnement;
Car comme époux, comme Clidamant même,
Il ne montrait toujours si fréquemment
De cette ardeur l'emportement extrême.
On imputa cet excès de fureur
A la soubrette, et la dame en son coeur
Se proposa d'en dire sa pensée.
La fête étant de la sorte passée,
Du noir séjour ils n'eurent qu'à sortir.
L'associé des frais et du plaisir
S'en court en haut en certain vestibule:
Mais quand l'époux vit sa femme monter,
Et qu'elle eut vu l'ami se présenter,
On peut juger quel soupçon, quel scrupule,
Quelle surprise, eurent les pauvres gens.
Ni l'un ni l'autre ils n'avaient eu le temps
De composer leur mine et leur visage.
L'époux vit bien qu'il fallait être sage,
Mais sa moitié pensa tout découvrir.
J'en suis surpris: femmes savent mentir;
La moins habile en connaît la science
Aucuns ont dit qu'Alix fit conscience
De n'avoir pas mieux gagné son argent:
Plaignant l'époux, et le dédommageant,
Et voulant bien mettre tout sur son compte:
Tout cela n'est que pour rendre le conte
Un peu meilleur. J'ai vu les gens mouvoir
Deux questions; l'une, c'est à savoir
Si l'époux fut du nombre des confrères,
A mon avis n'a point de fondement,
Puisque la dame et l'ami nullement
Ne prétendaient vaquer à ces mystères.
L'autre point est touchant le talion;
Et l'on demande en cette occasion
Si, pour user d'une juste vengeance,
Prétendre erreur et cause d'ignorance
A cette dame aurait été permis.
Bien que ce soit assez là mon avis,
La dame fut toujours inconsolable.
Dieu gard de mal celles qu'en cas semblable
Il ne faudrait nullement consoler.
J'en connais bien qui n'en feraient que rire:
De celles-là je n'ose plus parler,
Et je ne vois rien des autres à dire.
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