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le CARNET DE LINE---histoire de Line
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MessagePosté le: 19-03-2006 17:20    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

chers amis puisque nous sommes dimanche je me permets de vous donner un avant gout des vacances . gros bisou LINE


[/URL


je veux vous faire rêver


[URL=http://imageshack.us]







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MessagePosté le: 20-03-2006 07:32    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Premier voyage en ITALIE


Je suis heureuse de vous raconter ce voyage. J’étais jeune et belle, maintenant je ne suis plus que belle. Non Line plaisante, voila.

Avec des amis nous avions envisagé la mer adriatique, en l’occurrence, VISERBA pas loin de RIMINI – CATHOLICA – VISERBA – GESENATICO – avec son grand aquarium marin
LE LAGON DE VENISE et VENISE avec le canal GRANDE sa place ST MARC ses ponts - entre autres le RIALTO- les palais des DODGES- LE VAPORETO- LES GONDOLES –LE CHANT DU GONDOLIER - ( gondolier, te souviens tu ? les pieds nus dans ta gondole )




Au départ de STRASBOURG , nous avons pris la direction BALE car nous avons traversé la SUISSE, par le lac de COME, nous somme montés vers les DOLOMITES et avons passé la frontière au BRENNER en Autriche. Un voyage très agréable. Nous étions jeunes, nous avions la vie devant nous . On rigolait !

Pour rentrer nous sommes descendues jusqu'à PISE. On a longé la mer jusqu'à GENES MARINA DE MASSA – CARRARA ST REMO – IMPERIA- VINTIMILLE la frontière française. Pour remonter le RHÖNE on le suivait et plus haut le RHIN nous guidait vers notre capitale STRASBOURG . La fin de notre beau voyage –

Tout ceci serait à refaire, mais on a plus l’âge pour les grands déplacements , dommage !


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MessagePosté le: 20-03-2006 07:58    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

.Les frères cordeliers s'établissent dans une nouvelle ville. Je vous veux conter la besogne
Des bons frères de Catalogne;
Besogne ou ces frères en Dieu
Témoignèrent en certain lieu
Une charité si fervente,
Que mainte femme en fut contente,
Et crut y gagner Paradis.
Telles gens, par leurs bons avis,
Mettent à bien les jeunes âmes,
Tirent à soi filles et femmes,
Se savent emparer du coeur,
Et dans la vigne du Seigneur
Travaillent ainsi qu'on peut croire.
Et qu'on verra par cette histoire.
Au temps que le sexe vivait
Dans l'ignorance, et ne savait
Gloser encor sur l'Evangile,
(Temps à coter fort difficile)
Un essaim de frères dîmeurs,
Pleins d'appétit et beaux dîneurs,
S'alla jeter dans une ville,
En jeunes beautés très fertile.
Pour des galants, peu s'en trouvait;
De vieux maris, il en plouvait.
A l'abord une confrérie,
Par les bons pères fut bâtie,
Femme était qui n'y courut,
Qui ne s'en mît, et qui ne crut
Par ce moyen être sauvée:
Puis quand leur foi fut éprouvée,
On vint au véritable point ;
Frère André ne marchanda point;
Et leur fit ce beau petit prêche:
Si quelque chose vous empêche
D'aller tout droit en paradis,
C'est d'épargner pour vos maris,
Un bien dont ils n'ont plus que faire,
Quand ils ont pris leur nécessaire;
Sans que jamais il vous ait plu
Nous faire part du superflu.
Vous me direz que notre usage
Répugne aux dons du mariage;
Nous l'avouons, et Dieu merci
Nous n'aurions que voir en ceci,
Sans le soin de vos consciences.
La plus griève des offenses,
C'est d'être ingrate: Dieu l'a dit.
Pour cela Satan fut maudit.
Prenez-y garde; et de vos restes
Rendez grâce aux bontés célestes,
Nous laissant dîmer sur un bien,
Qui ne vous coûte presque rien.
C'est un droit, ô troupe fidèle,
Qui vous témoigne notre zèle;
Droit authentique et bien signé,
Que les papes nous ont donné;
Droit enfin, et non pas aumône:
Toute femme doit en personne
S'en acquitter trois fois le mois
Vers les frères catalanois.
Cela fonde sur l'Ecriture,
Car il n'est bien dans la nature,
(Je le répète, écoutez-moi)
Qui ne subisse cette loi
De reconnaissance et d'hommage:
Or les oeuvres du mariage,
Etant un bien, comme savez
Où savoir chacune devez,
Il est clair que dîme en est due.
Cette dîme sera reçue
Selon notre petit pouvoir.
Quelque peine qu'il faille avoir,
Nous la prendrons en patience:
N'en faites point de conscience;
Nous sommes gens qui n'avons pas
Toutes nos aises ici-bas.
Au reste, il est bon qu'on vous dise,
Qu'entre la chair et la chemise
Il faut cacher le bien qu'on fait:
Tout ceci doit être secret,
Pour vos maris et pour tout autre.
Voici trois mots d'un bon apôtre
Qui font à notre intention:
Foi, charité, discrétion.
Frère André par cette éloquence
Satisfit fort son audience,
Et passa pour un Salomon,
Peu dormirent à son sermon.
Chaque femme, ce dit l'histoire
Garda très bien dans sa mémoire,
Et mieux encor dedans son coeur,
Le discours du prédicateur.
Ce n'est pas tout, il s'exécute:
Chacune accourt; grande dispute
A qui la première paiera.
Mainte bourgeoise murmura
Qu'au lendemain on l'eût remise.
La gent qui n'aime pas la bise
Ne sachant comme renvoyer
Cet escadron prêt à payer,
Fut contrainte enfin de leur dire:
De par Dieu souffrez qu'on respire,
C'en est assez pour le présent;
On ne peut faire qu'en faisant.
Réglez votre temps sur le nôtre;
Aujourd'hui l'une, et demain l'autre.
Tout avec ordre et croyez-nous:
On en va mieux quand on va doux.
Le sexe suit cette sentence.
Jamais de bruit pour la quittance,
Trop bien quelque collation
Et le tout par dévotion.
Puis de trinquer à la commère.
Je laisse à penser quelle chère
Faisait alors frère Frappart,
Tel d'entre eux avait pour sa part
Dix jeunes femmes bien payantes,
Frisques, gaillardes, attrayantes.
Tel aux douze et quinze passait.
Frère Roc à vingt se chaussait.
Tant et si bien que les donzelles,
Pour se montrer plus ponctuelles,
Payaient deux fois assez souvent:
Dont il avînt que le couvent,
Las enfin d'un tel ordinaire,
Après avoir à cette affaire
Vaqué cinq ou six mois entiers,
Eût fait crédit bien volontiers:
Mais les donzelles scrupuleuses,
De s'acquitter étaient soigneuses,
Croyant faillir en retenant
Un bien à l'ordre appartenant.
Point de dîmes accumulées:
Il s'en trouva de si zélées,
Que par avance elles payaient.
Les beaux pères n'expédiaient
Que les fringantes et les belles,
Enjoignant aux sempiternelles
De porter en bas leur tribut:
Car dans ces dîmes de rebut
Les lais trouvaient encore à frire
Bref à peine il se pourrait dire
Avec combien de charité
Le tout était exécuté.
Il avînt qu'une de la bande,
Qui voulait porter son offrande,
Un beau soir, en chemin faisant,
Et son mari la conduisant,
Lui dit: Mon Dieu, j'ai quelque affaire
Là dedans avec certain frère,
Ce sera fait dans un moment.
L'époux répondit brusquement:
Quoi ? quelle affaire ? êtes-vous folle?
Il est minuit sur ma parole:
Demain vous direz vos pêchés:
Tous les bons pères sont couchés.
Cela n'importe, dit la femme;
Et par Dieu si, dit-il, Madame,
Je tiens qu'il importe beaucoup;
Vous ne bougerez pour ce coup.
Qu'avez-vous fait, et quelle offense
Presse ainsi votre conscience ?
Demain matin j'en suis d'accord.
Ah ! Monsieur, vous me faites tort,
Reprit-elle, ce qui me presse,
Ce n'est pas d'aller à confesse,
C'est de payer; car si j'attends,
Je ne le pourrai de longtemps;
Le frère aura d'autres affaires.
Quoi payer ? La dîme aux bons pères.
Quelle dîme ? Savez-vous pas ?
Moi je le sais ! c'est un grand cas,
Que toujours femme aux moines donne.
Mais cette dîme, ou cette aumône,
La saurai-je point à la fin ?
Voyez, dit-elle, qu'il est fin,
N'entendez-vous pas ce langage ?
C'est des oeuvres de mariage.
Quelles oeuvres ? reprit l'époux.
Et là, Monsieur, c'est ce que nous...
Mais j'aurais payé depuis l'heure.
Vous êtes cause qu'en demeure
Je me trouve présentement;
Car toujours je suis coutumière
De payer toute la première.
L'époux rempli d'étonnement,
Eut cent pensers en un moment
Il ne sut que dire et que croire.
Enfin pour apprendre l'histoire,
Il se tut, il se contraignit,
Du secret sans plus se plaignit;
Par tant d'endroits tourna sa femme,
Qu' il apprit que mainte autre dame
Payait la même pension:
Ce lui fut consolation.
Sachez, dit la pauvre innocente,
Que pas une n'en est exempte:
Votre Soeur paie à frère Aubry;
La baillie au père Fabry;
Son Altesse à frère Guillaume,
Un des beaux moines du royaume:
Moi qui paie à frère Girard,
Je voulais lui porter ma part.
Que de maux la langue nous cause!
Quand ce mari sut toute chose,
Il résolut premièrement
D'en avertir secrètement
Monseigneur, puis les gens de ville;
Mais comme il était difficile
De croire un tel cas dès l'abord,
Il voulut avoir le rapport
Du drôle à qui payait sa femme.
Le lendemain devant la dame
Il fait venir frère Girard;
Lui porte à la gorge un poignard;
Lui fait conter tout le mystère:
Puis ayant enfermé ce frère
A double clef, bien garrotté,
Et la dame d'autre côté,
Il va partout conter sa chance.
Au logis du prince il commence;
Puis il descend chez l'échevin ;
Puis il fait sonner le tocsin.
Toute la ville en est troublée.
On court en foule à l'assemblée;
Et le sujet de la rumeur,
N'est point su du peuple dîmeur.
Chacun opine à la vengeance.
L'un dit qu'il faut en diligence
Aller massacrer ces cagots;
L'autre dit qu'il faut de fagots
Les entourer dans leur repaire,
Et brûler gens et monastère.
Tel veut qu'ils soient à l'eau jetés,
Dedans leurs frocs empaquetés;
Afin que cette pépinière,
Flottant ainsi sur la rivière,
S'en aille apprendre à l'univers,
Comment on traite les pervers.
Tel invente un autre supplice,
Et chacun selon son caprice.
Bref tous conclurent à la mort:
L'avis du feu fut le plus fort.
On court au couvent tout à l'heure:
Mais, par respect de la demeure,
L'arrêt ailleurs s'exécuta:
Un bourgeois sa grange prêta.
La penaille, ensemble enfermée,
Fut en peu d'heures consumée,
Les maris sautants alentour,
Et dansants au son du tambour.
Rien n'échappa de leur colère,
Ni moinillon, ni béat père.
Robes, manteaux, et cocluchons,
Tout fut brûlé comme cochons.
Tous périrent dedans les flammes.
Je ne sais ce qu'on fit des femmes.
Pour le pauvre frère Girard,
Il avait eu son fait à part.


Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

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MessagePosté le: 21-03-2006 07:00    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

CASSE TETE !


Notre cher ami VAREL ce matin dans les archives de la police départementale est entrain de rechercher un cas, qui n’a jamais été élucidé et qui s’est passé, il y a cinq ans. Sur un chemin tortueux en plein dans la broussaille, sur le flanc d’une montagne, un cycliste a été tué. Son corps fut trouvé par un chasseur et son chien qui gambadait sur les prés de la colline.

La mort fut instantanée, d’après le médecin légiste, la cause n’a jamais été trouvée. Ecoulement de sang par les narines et les oreilles à premier abord, constat d’un traumatisme crânien.

VAREL secoue la tête. Il va falloir reprendre tout ça de A à Z, nous n’avons pas le choix.dit il au brigadier. Pour demain je tiens à avoir tous les dossiers concernant cette affaire sur mon bureau. Nous aurons du pain sur la planche, il n’y a que la chance qui puisse nous sortir de là.

Procédons par étapes. Comme il n’y a pas de témoins, ça va être très dur. Ca va être comme un nœud dans une ficelle, une fois qu’on a attrapé le bon bout ça ira tout seul.


Le même soir après souper. Mon cher VAREL, tu n’es pas bien bavard ce soir ? Veux tu sortir pour te changer les idées ? lui propose Frédérique. Mais VAREL pense constamment au cadavre trouvé là-haut dans la montagne, il y a des années. Une chute mortelle, oui d’accord, mais on a retrouvé dans la poche du malheureux une lettre de menaces lui signifiant, qu’il avait intérêt à se tenir à carreau, s’il ne voulait pas d’embêtement dans les prochains temps.

Ma chère FREDERIQUE, je vais prendre une bonne douche et après une nuit de sommeil réparateur, je me sentirai d’aplomb, pour affronter ces gros dossiers qui m’attendent, sur mon bureau demain matin

Le lendemain, VAREL demande à son chauffeur de le conduire sur le lieu de l’accident, pour avoir une idée de l’environnement. Sur le chemin on peut lire sur une pancarte « ASSOCIATION de maquettes d’avions téléguidés (modèles réduits) ouvert tous les jours pour les membres de l’association. Buffet !


Venez chauffeur, je vous paye l’apéro, sait on jamais, peut être un petit indice, nous mettra sur la bonne voie.

A cette heure ci ce n’est pas la bousculade, quelques rares membres avec leurs maquettes sur les pelouses font des exercices avec leurs avions téléguidés. Quelques questions diverses à droite et à gauche, sans importance. Voici le gérant de la buvette. VAREL sort sa carte et commence à papoter. Vous souvenez vous de l’accident, qui s’est produit il y a cinq ans non loin d’ici ? Le gars qu’on a retrouvé mort dans la descente avant d’arriver au croisement du bourg.. Bien sur que je me rappelle, c’était un membre de notre association et quel membre. Un des premiers je vous dis, toujours présent pour les mettings, presque pas de concurrence.
A par Simon, le jaloux, qui s’est fait descendre un jour son avion par inadvertance, et qui menace tout le monde maintenant.

Que pensez vous de cette histoire mon brave. Oh mais que voulez vous l’affaire est classée depuis bien longtemps, plus personne n’en parle.

Vous seriez venu à l’époque prendre des renseignements, j’aurais peut être pu vous aider, mais maintenant après toutes ces années Je ne me souviens plus que vaguement de cette histoire entre CHRETIEN (le mort) et SIMON le jaloux. Lors d’un metting, SIMON s’est fait descendre son avion en plein vol par CHRETIEN et une bagarre a éclaté. SIMON a lancé des menaces de mort à ce moment là. Il était fou furieux et il a fallu l’évacuer de force du terrain. Que nous étions tous des lâches de se prendre à la maquette au lieu de prendre comme cible, le manipulateur. Que lui avec son petit avion puisse faire sauter tout le terrain d’aviation et les poursuivre dans un rayon de X kilomètres.

Voilà, ça a fait tilt chez VAREL. Des renseignements plus qu’il n’en faut pour ce matin.

Tout le reste va de soit! CHRETIEN attend son adversaire derrière un gros sapin avec son avion téléguidé Dans la descende il le traque et lui fait exploser la tête, donc la chute et le sang. Il ramasse ses débris d’avions, pour ne pas être reconnu et voila. Sans tous ces renseignements précieux de la part du gérant, serait toujours en souffrance.


Brigadier, nous touchons à la fin Il n’y a que le meurtrier qui est à cueillir et pas plus tard que cet après midi.

La chance lui a sourit aujourd’hui à VAREL !
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MessagePosté le: 21-03-2006 07:17    Sujet du message: histoire Répondre en citant

La jeune Alix est seule, enceinte. Sire Guillaume allant en marchandise,
Laissa sa femme enceinte de six mois;
Simple, jeunette, et d'assez bonne guise,
Nommée Alix, du pays champenois.
Compère André l'allait voir quelquefois
A quel dessein, besoin n'est de le dire,
Et Dieu le sait: c'était un maître sire;
Il ne tendait guère en vain ses filets;
Ce n' était pas autrement sa coutume.
Sage eût été l'oiseau qui de ses rets
Se fût sauvé sans laisser quelque plume.
Alix était fort neuve sur ce point.
Le trop d'esprit ne l'incommodait point:
De ce défaut on n'accusait la belle.
Elle ignorait les malices d'Amour.
La pauvre dame allait tout devant elle,
Et n'y savait ni finesse ni tour.
Son mari donc se trouvant en emplette,
Elle au logis, en sa chambre seulette,
André survient, qui sans long compliment
La considère; et lui dit froidement:
Je m'ébahis comme au bout du royaume
S'en est allé le compère Guillaume,
Sans achever l'enfant que vous portez:
Car je vois bien qu'il lui manque une oreille
Votre couleur me le démontre assez,
En ayant vu mainte épreuve pareille.
Bonté de Dieu ! reprit-elle aussitôt,
Que dites-vous ? quoi d'un enfant monaut
J'accoucherais ? n'y savez-vous remède ?
Si da, fit-il, je vous puis donner aide
En ce besoin, et vous jurerai bien,
Qu'autre que vous ne m'en ferait tant faire.
Le mal d'autrui ne me tourmente en rien;
Fors excepté ce qui touche au compère:
Quant à ce point je m'y ferais mourir.
Or essayons, sans plus en discourir,
Si je suis maître à forger des oreilles.
Souvenez-vous de les rendre pareilles,
Reprit la femme. Allez, n'ayez souci,
Répliqua-t-il, je prends sur moi ceci.
Puis le galant montre ce qu'il sait faire.
Tant ne fut nice (encor que nice fut)
Madame Alix, que ce jeu ne lui plut.
Philosopher ne faut pour cette affaire.
André vaquait de grande affection
A son travail; faisant ore un tendon,
Ore un repli, puis quelque cartilage;
Et n'y plaignant l'étoffe et la façon.
Demain, dit-il, nous polirons l'ouvrage,
Puis le mettrons en sa perfection;
Tant et si bien qu'en ayez bonne issue.
Je vous en suis, dit-elle, bien tenue:
Bon fait avoir ici-bas un ami.
Le lendemain, pareille heure venue,
Compère André ne fut pas endormi.
Il s'en alla chez la pauvre innocente.
Je viens, dit-il, toute affaire cessante,
Pour achever l'oreille que savez.
Et moi, dit-elle, allais par un message
Vous avertir de hâter cet ouvrage:
Montons en haut. Dès qu'ils furent montés,
On poursuivit la chose encommencée.
Tant fut ouvré , qu'Alix dans la pensée
Sur cette affaire un scrupule se mit;
Et l'innocente au bon apôtre dit:
Si cet enfant avait plusieurs oreilles,
Ce ne serait à vous bien besogné.
Rien, rien, dit-il; à cela j'ai soigné;
Jamais ne faux en rencontres pareilles.
Sur le métier l'oreille était encor,
Quand le mari revient de son voyage;
Caresse Alix, qui du premier abord:
Vous aviez fait, dit-elle, un bel ouvrage.
Nous en tenions sans le compère André;
Et notre enfant d'une oreille eût manqué.
Souffrir n'ai pu chose tant indécente.
Sire André donc, toute affaire cessante
En a fait une: il ne faut oublier
De l'aller voir, et l'en remercier;
De tels amis on a toujours affaire.
Sire Guillaume, au discours qu'elle fit,
Ne comprenant comme il se pouvait faire
Que son épouse eût eu si peu d'esprit,
Par plusieurs fois lui fit faire un récit
De tout le cas; puis outre de colère
Il prit une arme à côte de son lit;
Voulut ruer la pauvre Champenoise,
Qui prétendait ne l'avoir mérité.
Son innocence et sa naïveté
En quelque sorte apaisèrent la noise.
Hélas Monsieur, dit la belle en pleurant,
En quoi vous puis-je avoir fait du dommage ?
Je n'ai donne vos draps ni votre argent;
Le compte y est; et quant au demeurant,
André me dit quand il parfit l'enfant,
Qu'en trouveriez plus que pour votre usage:
Vous pouvez voir, si je mens tuez-moi;
Je m'en rapporte à votre bonne foi.
L'époux sortant quelque peu de colère,
Lui répondit: Or bien, n'en parlons plus;
On vous l'a dit, vous avez cru bien faire,
J'en suis d'accord, contester là-dessus
Ne produirait que discours superflus:
Je n'ai qu'un mot. Faites demain en sorte
Qu'en ce logis j'attrape le galant:
Ne parlez point de notre différend;
Soyez secrète, ou bien vous êtes morte
Il vous le faut avoir adroitement;
Me feindre absent en un second voyage,
Et lui mander, par lettre ou par message,
Que vous avez à lui dire deux mots.
André viendra; puis de quelques propos
L'amuserez; sans toucher à l'oreille;
Car elle est faite, il n y manque plus rien.
Notre innocente exécuta très bien
L'ordre donné; ce ne fut pas merveille;
La crainte donne aux bêtes de l'esprit.
André venu, l'époux guère ne tarde,
Monte, et fait bruit. Le compagnon regarde
Où se sauver: nul endroit il ne vit,
Qu'une ruelle en laquelle il se mit.
Le mari frappe; Alix ouvre la porte;
Et de la main fait signe incontinent,
Qu'en la ruelle est caché le galant.
Sire Guillaume était armé de sorte
Que quatre Andrés n'auraient pu l'étonner.
Il sort pourtant, et va quérir main forte,
Ne le voulant sans doute assassiner;
Mais quelque oreille au pauvre homme couper
Peut-être pis, ce qu'on coupe en Turquie,
Pays cruel et plein de barbarie.
C'est ce qu'il dit à sa femme tout bas:
Puis l'emmena sans qu'elle osât rien dire;
Ferma très bien la porte sur le sire.
André se crut sorti d'un mauvais pas,
Et que l'époux ne savait nulle chose.
Sire Guillaume, en rêvant à son cas
Change d'avis, en soi-même propose
De se venger avecque moins de bruit,
Moins de scandale, et beaucoup plus de fruit.
Alix, dit-il, allez quérir la femme
De sire André; contez-lui votre cas
De bout en bout; courez, n'y manquez pas.
Pour l'amener vous direz à la dame
Que son mari court un péril très grand;
Que je vous ai parlé d'un châtiment
Qui la regarde, et qu'aux faiseurs d'oreilles
On fait souffrir en rencontres pareilles:
Chose terrible, et dont le seul penser
Vous fait dresser les cheveux à la tête;
Que son époux est tout près d'y passer;
Qu'on n'attend qu'elle afin d'être à la fête.
Que toutefois, comme elle n'en peut mais,
Elle pourra faire changer la peine;
Amenez-la, courez; je vous promets
D'oublier tout moyennant qu'elle vienne.
Madame Alix, bien joyeuse s'en fut
Chez sire André dont la femme accourut
En diligence, et quasi hors d'haleine;
Puis monta seule, et ne voyant André,
Crut qu'il était quelque part enfermé.
Comme la dame était en ces alarmes,
Sire Guillaume ayant quitté ses armes
La fait asseoir, et puis commence ainsi:
L'ingratitude est mère de tout vice.
André m'a fait un notable service;
Par quoi, devant que vous sortiez d'ici,
Je lui rendrai si je puis la pareille.
En mon absence il a fait une oreille
Au fruit d'Alix: je veux d'un si bon tour
Me revancher, et je pense une chose:
Tous vos enfants ont le nez un peu court:
Le moule en est assurément la cause.
Or je les sais des mieux raccommoder.
Mon avis donc est que sans retarder
Nous pourvoyions de ce pas à l'affaire.
Disant ces mots, il vous prend la commère,
Et près d'André la jeta sur le lit
Moitié raisin, moitié figue, en jouit.
La dame prit le tout en patience;
Bénit le ciel de ce que la vengeance
Tombait sur elle, et non sur sire André;
Tant elle avait pour lui de charité.
Sire Guillaume était de son côté
Si fort ému, tellement irrité,
Qu'à la pauvrette il ne fit nulle grâce
Du talion, rendant à son époux
Fèves pour pois, et pain blanc pour fouace.
Qu'on dit bien vrai que se venger est doux !
Très sage fut d'en user de la sorte:
Puisqu'il voulait son honneur réparer,
Il ne pouvait mieux que par cette porte
D'un tel affront à mon sens se tirer.
André vit tout, et n'osa murmurer;
Jugea des coups; mais ce fut sans rien dire;
Et loua Dieu que le mal n'était pire.
Pour une oreille il aurait composé .
Sortir à moins, c'était pour lui merveilles:
Je dis à moins; car mieux vaut, tout prise,
Cornes gagner que perdre ses oreilles.


Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

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MessagePosté le: 22-03-2006 06:36    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

LE CLOWN !


Dans une roulotte d’un cirque une femme d’un certaine âge git dans son lit, les yeux fermés.Son fils lui caresse , doucement la main. Maman ne me laisse pas seul, tu gueriras. Tu verras comme tous les soirs devant notre roulotte au clair de lune nous chanterons, les airs de ta jeunesse, que tu aimes tant. Nous resterons encore longtemps ensemble nous deux.

Le directeur du cirque vient chercher Achille, le clown. Pour la representation nocturne. Tu vas faire ton numero comme tous les soirs. Pourquoi crois tu que je te paye ? Tu es la pour faire rire la galerie.

Achille le cœur gros quitte le chevet de sa mère.
Vite vite il se maquille et de grosses larmes lui coulent sur les joues, lui enlevant en partie son fard.
Le public crie LE CLOWN LE CLOWN
Le petit nain arrive, secoue toi Achille et en piste….

En trebuchant sur sa grande godasse, il arrive directement sous le châpiteau, à la risée des spectateurs. Le clown rie jaune, Il a laisse sa pauvre vieille maman toute seule dans son petits lits blanc
Il ne sais pas encore, que sa maman l’ a quitté pour d’autres cieux.
Au grand jamais il a fait son numero comme ce soir la. Il riait il pleurait..
Allez savoir ce qui se passe dans le cœur d’un clown .

A chaque fois qu’il veut s’eclipser, de nouvelles ovations et le public l’aclame et le rappele..

Enfin le rideau tombe, il se precipite au chevet de sa mere, helas elle l’a quitté.
Achille le voila seul a present. Il se met sur les escaliers de la roulotte et regarde le ciel.
Sa maman est la-haut parmis les etoiles. Elle veillera sur lui..

Notre clown est pris d’un fou rire, il frissone et se me a pleurer.
D’habitude il pleurait de joie, mais la son cœur deborde, on lui a prit sa pauvre maman cherie.

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MessagePosté le: 22-03-2006 06:49    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

La jeune mariée n'est pas si pure qu'elle ni paraît. Son mari non plus. Paris, sans pair, n'avait en son enceinte
Rien dont les yeux semblassent si ravis
Que de la belle, aimable et jeune Aminte.
Fille à pourvoir, et des meilleurs partis.
Sa mère encor la tenait sous son aile
Son père avait du comptant et du bien
Faites état qu’il ne lui manquait rien.
Le beau Damon s'étant pique pour elle
Elle reçut les offres de son cœur:
Il fit si bien l'esclave de la belle
Qu'il en devint le maître et le vainqueur:
Bien entendu sous le nom d’hyménée:
Pas ne voudrais qu'on le crût autrement.
L'an révolu ce couple si charmant
Toujours d'accord, de plus en plus s’aimant
(Vous eussiez dit la première journée)
Se promettait la vigne de l’abbé;
Lorsque Damon, sur ce propos tombé
Dit à sa femme: Un point trouble mon âme
Je suis épris d'une si douce flamme
Que je voudrais n'avoir aimé que vous,
Que mon cœur n’eût ressenti que vos coups
Qu'il n’eût logé que votre seule image
Digne, il est vrai, de son premier hommage.
J’ai cependant éprouvé d'autres feux;
JI'en dis ma coulpe, et j'en suis tout honteux.
Il m’en souvient, la nymphe était gentille,
Au fond d'un bois, l'Amour seul avec nous;
Il fit si bien, si mal, me direz-vous,
Que de ce fait il me reste une fille.
Voilà mon sort, dit Aminte à Damon:
J'étais un jour seulette à la maison;
Il me vint voir certain fils de famille,
Bien fait et beau, d’agréable façon;
J'en eus pitié; mon naturel est bon;
Et pour conter tout de fil en aiguille,
Il m'est resté de ce fait un garçon.
Elle eut à peine achevé la parole,
Que du mari l'âme jalouse et folle
Au désespoir s'abandonne aussitôt.
Il sort plein d’ire, il descend tout d'un saut,
Rencontre un bât, se le met, et puis crie:
Je suis bâté. Chacun au bruit accourt,
Les père et mère, et toute la mégnie,
Jusqu'aux voisins. Il dit, pour faire court,
Le beau sujet d'une telle folie.
II ne faut pas que le lecteur oublie
Que les parents d'Aminte, bons bourgeois,
Et qui n'avaient que cette fille unique,
La nourrissaient, et tout son domestique,
Et son époux, sans que, hors cette fois,
Rien eût troublé la paix de leur famille.
La mère donc s'en va trouver sa fille;
Le père suit, laisse sa femme entrer,
Dans le dessein seulement d’écouter.
La porte était entrouverte; il s’approche;
Bref il entend la noise et le reproche
Que fit sa femme à leur fille en ces mots:
Vous avez tort: j'ai vu beaucoup de sots,
Et plus encor de sottes en ma vie;
Mais qu'on pût voir telle indiscrétion,
Qui l'aurait cru ? car enfin, je vous prie,
Qui vous forçait ? quelle obligation
De révéler une chose semblable ?
Plus d'une fille a forligné; le diable
Est bien subtil; bien malins sont les gens.
Non pour cela que l’on soit excusable:
Il nous faudrait toutes dans des couvents
Claquemurer jusques à l’hyménée.
Moi qui vous parle ai même destinée;
J'en garde au cœur un sensible regret.
J'eus trois enfants avant mon mariage
A votre père ai-je dit ce secret ?
En avons-nous fait plus mauvais ménage ?
Ce discours fut à peine proféré,
Que l’écoutant s'en court, et tout outre
Trouve du bât la sangle et se l'attache,
Puis va criant partout: Je suis sanglé.
Chacun en rit, encor que chacun sache
Qu'il a de quoi faire rire à son tour.
Les deux maris vont dans maint carrefour,
Criant, courant, chacun à sa manière,
Bâté le gendre, et sangé' le beau-père.
On doutera de ce dernier point-ci;
Mais il ne faut telles choses mécroire
Et par exemple, écoutez bien ceci.
Quand Roland sut les plaisirs et la gloire
Que dans la grotte avait eus son rival,
D'un coup de poing il tua son cheval.
Pouvait-il pas, traînant la pauvre bête,
Mettre de plus la selle sur son dos ?
Puis s'en aller, tout du haut de sa tête,
Faire crier et redire aux échos:
Je suis bâté', sanglé, car il n'importe,
Tous deux sont bons. Vous voyez de la sorte
Que ceci peut contenir vérité;
Ce n'est assez, cela ne doit suffire;
Il faut aussi montrer l’utilité
De ce récit; je m'en vais vous la dire.
L'heureux Damon me semble un pauvre sire.
Sa confiance eut bientôt tout gâté.
Pour la sottise et la simplicité
De sa moitié, quant à moi, je l'admire.
Se confesser à son propre mari !
Quelle folie ! imprudence est un terme
Faible à mon sens pour exprimer ceci.
Mon discours donc en deux points se renferme.
Le noeud d'hymen doit être respecté,
Veut de la foi, veut de l’honnêteté:
Si par malheur quelque atteinte un peu forte
Le fait clocher d'un ou d'autre côté,
Comportez-vous de manière et de sorte
Que ce secret ne soit point éventé.
Gardez de faire aux égards banqueroute;
Mentir alors est digne de pardon.
Je donne ici de beaux conseils, sans doute:
Les ai-je pris pour moi-même ? hélas ! non.


Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709
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MessagePosté le: 22-03-2006 20:30    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Line,

Voilà, on se retrouve !
Ta tour de Pise ne s'est pas écroulée.

Tu as bien raison de te faire plaisir en nous mettant Tino Rossi, pour moi aussi quand j'étais très jeune, c'est ce que l'on entendait à la radio, il n'y avait pas tant de chanteurs qu'aujourd'hui.
Quand j'étais enfant, je me souviens qu'à la radio passaient : Tino Rossi, André Claveau, André Dassary, Berthe Sylva avec ses "Roses blanches" qui me faisaient pleurer...

Et ce coquin de La Fontaine que l'on retrouve, mais ils nous ont bien eus à l'école avec le corbeau, le renard, la fourmi, la grenouille, la tortue...ah, ah, on ne nous avait pas tout dit !


Et tu nous as mis de bien jolis tableaux tout plein de soleil.

Gros bisous, Line.

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MessagePosté le: 23-03-2006 09:06    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

--------------------------------------------------------------------------------

Le mariage !

PAR UNE BELLE JOURNEE DE PRINTEMPS !
URL=http://imageshack.us][/URL]

Aujourd’hui c’est un grand jour ! MARION et YVES sortent de l’église, ils viennent de se marier. Une calèche joliment décorée les attend pour les conduire à l’embarcadère le plus proche. La réception et le banquet se feront sur un bateau de la Ville de Strasbourg.

Le temps est très clément, c’est une journée magnifique, un soleil radieux sous un ciel bleu sans nuages.

La petite croisière sur l’Ill peut commencer. Tout le monde est gai, tout le monde est joyeux. La musique joue une série de tangos argentins, tous sur la piste.
Après la sauterie, la mariée va vendre sa jarretière au plus offrant. Nous allons monter sur le pont dit-elle pour le lancer du bouquet. .Voyons voir qui va se marier après moi. ?

Toute l’assemblée se trouve maintenant sur le pont arrière. Manon se retourne et lance ses fleurs vers les invités. Malheureusement le bouquet lui échappe, passe au dessus du parapet- et tombe dans l’Ill. La voila ennuyée la petite Manon. Elle essaye de l’attraper ; mais elle ne peut se pencher d’avantage. Son mari lui prend la main, la sert très fort et après un dernier essai, essaye de le récupérer.

On arrive au pont St Thomas, MANION se penche et d’un seul élan plonge ses mains dans une chevelure d’un noyé, resté accroché sous l’arc du pont. Manon devient blême, lâche sa prise et tombe dans les pommes. Le personnel navigant retient le corps avec une perche en attendant la police. Espérons que ce soit Varel, c’est quand même lui le plus qualifié et le plus rusé. pour mener l’enquête.

Oui c’est le commissaire VAREL, il ne lui a pas fallu plus de 10 minutes pour être sur les lieux. L’enquête peut commencer.




La victime est un homme d’une cinquantaine d’années, recherché par sa famille depuis deux mois. Il a quitté un matin sa demeure pour aller travailler et n’a plus jamais reparu. Il a gardé dans son dos l’arme qui l’a tué. . Un poignard tout à fait particulier. C’est un genre de couteau que la jeunesse hitlérienne portait pendant la guerre. D’après le coup porté à la victime on suppose un homme fort. d’une grandeur de 1m75 environ, être à l’origine de ce crime.
Une splendide voiture de sport une Baghera rouge se gare à coté de la police. C’est TOTO la girafe au long cou. un mec du milieu bien connu de la police . Il ne pensait pas tomber sur VAREL, car il le craint comme la peste. Il lui avait maintes fois redit qu’au moindre écart il le met pour 20 ans au trou. Toto essaye d’éviter Varel, mais ça ne marche pas. Eh TOTO dit Varel, toi qui connais toutes les ficelles du milieu, t’as pas une petite idée sur la mort du noyé. Connaissais tu la victime, te fais pas prier. Sache qu’elle est identifiée, ça fait deux mois que nous la cherchons, morte ou vive.

Oh dit TOTO, ça doit être un règlement de compte. Je vous jure commissaire, je n’ai pas touché à un seul cheveu du vieux. Et d’ailleurs dit VAREL, que viens tu faire ici, un samedi après-midi. Le samedi pour toi s’est sacré et le poker ? As-tu fais fortune ?


Autre chose TOTO, quelle est ta taille 1m75 commissaire !!
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MessagePosté le: 23-03-2006 09:08    Sujet du message: Répondre en citant

Mais coucou Linette...

Suis contente pour toi que ce forum fonctionne...

En plus on est en manque si tu n'as pas réussi à poster...

Bonne journée à toi (et aux autres aussi)
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Line



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MessagePosté le: 23-03-2006 09:09    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

La jeune mariée n'est pas si pure qu'elle ni paraît. Son mari non plus. Paris, sans pair, n'avait en son enceinte
Rien dont les yeux semblassent si ravis
Que de la belle, aimable et jeune Aminte.
Fille à pourvoir, et des meilleurs partis.
Sa mère encor la tenait sous son aile
Son père avait du comptant et du bien
Faites état qu’il ne lui manquait rien.
Le beau Damon s'étant pique pour elle
Elle reçut les offres de son cœur:
Il fit si bien l'esclave de la belle
Qu'il en devint le maître et le vainqueur:
Bien entendu sous le nom d’hyménée:
Pas ne voudrais qu'on le crût autrement.
L'an révolu ce couple si charmant
Toujours d'accord, de plus en plus s’aimant
(Vous eussiez dit la première journée)
Se promettait la vigne de l’abbé;
Lorsque Damon, sur ce propos tombé
Dit à sa femme: Un point trouble mon âme
Je suis épris d'une si douce flamme
Que je voudrais n'avoir aimé que vous,
Que mon cœur n’eût ressenti que vos coups
Qu'il n’eût logé que votre seule image
Digne, il est vrai, de son premier hommage.
J’ai cependant éprouvé d'autres feux;
JI'en dis ma coulpe, et j'en suis tout honteux.
Il m’en souvient, la nymphe était gentille,
Au fond d'un bois, l'Amour seul avec nous;
Il fit si bien, si mal, me direz-vous,
Que de ce fait il me reste une fille.
Voilà mon sort, dit Aminte à Damon:
J'étais un jour seulette à la maison;
Il me vint voir certain fils de famille,
Bien fait et beau, d’agréable façon;
J'en eus pitié; mon naturel est bon;
Et pour conter tout de fil en aiguille,
Il m'est resté de ce fait un garçon.
Elle eut à peine achevé la parole,
Que du mari l'âme jalouse et folle
Au désespoir s'abandonne aussitôt.
Il sort plein d’ire, il descend tout d'un saut,
Rencontre un bât, se le met, et puis crie:
Je suis bâté. Chacun au bruit accourt,
Les père et mère, et toute la mégnie,
Jusqu'aux voisins. Il dit, pour faire court,
Le beau sujet d'une telle folie.
II ne faut pas que le lecteur oublie
Que les parents d'Aminte, bons bourgeois,
Et qui n'avaient que cette fille unique,
La nourrissaient, et tout son domestique,
Et son époux, sans que, hors cette fois,
Rien eût troublé la paix de leur famille.
La mère donc s'en va trouver sa fille;
Le père suit, laisse sa femme entrer,
Dans le dessein seulement d’écouter.
La porte était entrouverte; il s’approche;
Bref il entend la noise et le reproche
Que fit sa femme à leur fille en ces mots:
Vous avez tort: j'ai vu beaucoup de sots,
Et plus encor de sottes en ma vie;
Mais qu'on pût voir telle indiscrétion,
Qui l'aurait cru ? car enfin, je vous prie,
Qui vous forçait ? quelle obligation
De révéler une chose semblable ?
Plus d'une fille a forligné; le diable
Est bien subtil; bien malins sont les gens.
Non pour cela que l’on soit excusable:
Il nous faudrait toutes dans des couvents
Claquemurer jusques à l’hyménée.
Moi qui vous parle ai même destinée;
J'en garde au cœur un sensible regret.
J'eus trois enfants avant mon mariage
A votre père ai-je dit ce secret ?
En avons-nous fait plus mauvais ménage ?
Ce discours fut à peine proféré,
Que l’écoutant s'en court, et tout outre
Trouve du bât la sangle et se l'attache,
Puis va criant partout: Je suis sanglé.
Chacun en rit, encor que chacun sache
Qu'il a de quoi faire rire à son tour.
Les deux maris vont dans maint carrefour,
Criant, courant, chacun à sa manière,
Bâté le gendre, et sangé' le beau-père.
On doutera de ce dernier point-ci;
Mais il ne faut telles choses mécroire
Et par exemple, écoutez bien ceci.
Quand Roland sut les plaisirs et la gloire
Que dans la grotte avait eus son rival,
D'un coup de poing il tua son cheval.
Pouvait-il pas, traînant la pauvre bête,
Mettre de plus la selle sur son dos ?
Puis s'en aller, tout du haut de sa tête,
Faire crier et redire aux échos:
Je suis bâté', sanglé, car il n'importe,
Tous deux sont bons. Vous voyez de la sorte
Que ceci peut contenir vérité;
Ce n'est assez, cela ne doit suffire;
Il faut aussi montrer l’utilité
De ce récit; je m'en vais vous la dire.
L'heureux Damon me semble un pauvre sire.
Sa confiance eut bientôt tout gâté.
Pour la sottise et la simplicité
De sa moitié, quant à moi, je l'admire.
Se confesser à son propre mari !
Quelle folie ! imprudence est un terme
Faible à mon sens pour exprimer ceci.
Mon discours donc en deux points se renferme.
Le noeud d'hymen doit être respecté,
Veut de la foi, veut de l’honnêteté:
Si par malheur quelque atteinte un peu forte
Le fait clocher d'un ou d'autre côté,
Comportez-vous de manière et de sorte
Que ce secret ne soit point éventé.
Gardez de faire aux égards banqueroute;
Mentir alors est digne de pardon.
Je donne ici de beaux conseils, sans doute:
Les ai-je pris pour moi-même ? hélas ! non.


Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

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MessagePosté le: 24-03-2006 06:55    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

UN NID DE MERLES !


Sur la rive gauche du Rhin, le long de la promenade, de magnifiques peupliers s’élèvent. Tout en haut dans les cimes d’un arbre une merlette a fait son nid et donne la becquetée à cinq petits oisillons. La pauvre mère n’en fini pas d’attraper des moucherons pour se progéniture pendant que le père merle sur la pelouse des fleurs, se pavane.

Il est très soucieux depuis quelques temps. Nuit et jour il pense à ses enfants, qui sont adorables, sauf un. Il n’est pas gris il n’est pas noir il est roux et ceci intrigue le père merle. Dites moi a qui ressemble t’il. ? Pas à la merlette, pas à moi mais a qui alors bon sang. J’ai beau me creuser la tête, nous n’avons jamais eu de rouquin dans ma famille, ni dans celle de ma femme.

Pendant des jours et des jours le merle tourne en rond. sans trouver de solution. Valentine, il va falloir qu’on parle tous les deux sérieusement au sujet de nos petits Vois tu, nos oiseaux je les adore, mais il y en a un entre autre, qui ne me plait guère. Dis moi franchement a qui ressemble t’il ce petit rouquin. Je commence, après des jours et des jours a me poser des questions, est ce vraiment moi le père .de cette nichée ? Barnabé comment oses tu en douter. Ce ne sont pas les occasions qui me manquent, crois moi, belle comme je suis mais je ne veux même plus discuter avec toi. D’ici quelques jours, quand les petits pourront voler, je ferai ma valise et tu te débrouilleras tout seul.

Barnabé tu m’as offensée, jusqu’au profond de moi-même. Au, grand jamais je ne te pardonnerai ceci. Et moi qui croyais que la confiance régnait, eh bien j’étais bien bête, crois moi.

Puisque c’est comme ça, laisses moi te dire que le petit rouquin n’est pas notre fils C’est un petit coucou que sa mère a déposé chez nous. Il y est et il restera, le temps qu’il faut.
Barnabé écarte ses ailes pour enlacer sa femme. Elle le repousse, ah non mon vieux fallait y penser avant maintenant c’est trop tard Le mal est fait. Barnabé secoue la tête et va se pavaner sur la pelouse Quel idiot j’étais, j’aurais du y penser ce n’est pas la première fois que ça arrive.

Un COUCOU Un COUCOU ! LINE
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MessagePosté le: 24-03-2006 07:16    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Certains tableaux sont couverts par des rideaux. On m'engage à conter d'une manière honnête
Le sujet d'un de ces tableaux
Sur lesquels ont met des rideaux.
Il me faut tirer de ma tête
Nombre de traits nouveaux, piquants et délicats
Qui disent et ne disent pas,
Et qui soient entendus sans notes
Des Agnès même les plus sottes;
Ce n'est pas coucher gros ; ces extrêmes Agnès
Sont oiseaux qu'on ne vit jamais.

Toute matrone sage, à ce que dit Catulle
Regarde volontiers le gigantesque don
Fait au fruit de Venus par la main de Junon
A ce plaisant objet si quelqu'une recule
Cette quelqu'une dissimule.
Ce principe posé, pourquoi plus de scrupule
Pourquoi moins de licence aux oreilles qu’aux yeux >
Puisqu'on le veut ainsi, je ferai de mon mieux:
Nuls traits à découvert n'auront ici de place
Tout y sera voile; mais de gaze; et si bien
Que je crois qu'on n'en perdra rien.
Qui pense finement, et s'exprime avec grâce,
Fait tout passer; car tout passe:
Je l'ai cent fois éprouvé:
Quand le mot est bien trouvé,
Le sexe en sa faveur à la chose pardonne:
Ce n'est plus elle alors, c’est elle encor pourtant:
Vous ne faites rougir personne,
Et tout le monde vous entend.
J'ai besoin aujourd'hui de cet art important.
Pourquoi, me dira-t-on, puisque sur ces merveilles,
Le sexe porte l'oeil sans toutes ces façons ?
Je réponds à cela: chastes sont ses oreilles
Encor que les yeux soient fripons.
Je veux, quoi qu’il en soit, expliquer à des belles
Cette chaise rompue, et ce rustre tombé:
Muses venez m'aider; mais vous êtes pucelles,
Au joli jeu d'amour ne sachant A ni B.
Muses ne bougez donc; seulement par bonté
Dites au dieu des vers que dans mon entreprise
Il est bon qu'il me favorise,
Et de mes mots fasse le choix,
Ou je dirai quelque sottise
Qui me fera donner du busque sur les doigts.

C’est assez raisonner; venons à la peinture.
Elle contient une aventure
Arrivée au pays d'Amours.
Jadis la ville de Cythère
Avait en l'un de ses faubourgs
Un monastère.
Venus en fit un séminaire.
Il était de nonnains, et je puis dire ainsi
Qu'il était de galants aussi.
En ce lieu hantaient d'ordinaire
Gens de cour, gens de ville, et sacrificateurs,
Et docteurs,
Et bacheliers surtout. Un de ce dernier ordre
Passait dans lz maison pour être des amis,
Propre, toujours rasé, bien disant, et beau fils
Son chapeau luisant, sur son rabat bien mis
La médisance n'eût su mordre.
Ce qu'il avait de plus charmant,
C’est que deux des nonnains alternativement
En tiraient maint et maint service.
L’une n’avait quitté les atours de novice
Que depuis quelque mois; l’ autre encor les portait:
La moins jeune à peine comptait
Un an entier par-dessus seize;
Age propre à soutenir thèse;
Thèse d'amour; le bachelier
Leur avait rendu familier
Chaque point de cette science
Et le tout par expérience.

Une assignation pleine d’impatience
Fut un jour par les soeurs donnée à cet amant;
Et pour rendre complet le divertissement,
Bacchus avec Cérès, de qui la compagnie
Met Venus en train bien souvent ,
Devaient être ce coup de la cérémonie.
Propreté toucha seule aux apprêts du régal.
Elle sut s'en tirer avec beaucoup de grâce.
Tout passa par ses mains, et le vin, et la glace,
Et les carafes de cristal.
On s'y seroit mire. Flore à l'haleine d'ambre
Sema de fleurs toute la chambre.
Elle en fit un jardin. Sur le linge ces fleurs
Formaient des lacs d'amour, et le chiffre des soeurs.
Leurs cloîtrières Excellences
Aimaient fort ces magnificences:
C'est un plaisir de nonne. Au reste leur beauté
Aiguisait l’appétit aussi de son côté.
Mille secrètes circonstances
De leurs corps polis et charmants
Augmentaient l'ardeur des amants.
Leur taille était presque semblable.
Blancheur, délicatesse, embonpoint raisonnable,
Fermeté, tout charmait, tout était fait au tour.
En mille endroits nichait l'amour,
Sous une guimpe, un voile, et sous un scapulaire
Sous ceci, sous cela que voit peu l’oeil du jour
Si celui du galant ne l'appelle au mystère.
A ces soeurs l'enfant de Cythère
Mille fois le jour s’en venait
Les bras ouverts, et les prenait
L'une après l'autre pour sa mère.

Tel ce couple attendait le bachelier trop lent;
Et de lui tout en l'attendant
Elles disaient du mal, puis du bien, puis les belles
Imputaient son retardement
A quelques amitiés nouvelles.
Qui peut le retenir, disait l'une, est-ce amour ?
Est-ce affaire? est-ce maladie?
Qu'il y revienne de sa vie,
Disait l'autre il aura son tour.
Tandis qu'elles cherchaient là-dessous du mystère,
Passe un Mazet portant à la dépositaire
Certain fardeau peu nécessaire.
Ce n'était qu'un prétexte, et selon qu'on m'a dit
Cette dépositaire ayant grand appetit
Faisait sa portion des talents de ce rustre
Tenu dans tels repas pour un traiteur illustre.
Le coquin lourd d'ailleurs, et de très court esprit
A la cellule se méprit.
Il alla chez les attendantes
Frapper avec ses mains pesantes.
On ouvre, on est surpris, on le maudit d'abord,
Puis on voit que c'est un trésor.
Les nonnains s’éclatent de rire.
Toutes deux commencent à dire,
Comme si toutes deux s'étaient donné le mot:
Servons-nous de ce maître sot.
II vaut bien l’autre ; que t’en semble ?
La professe ajouta : C’est très bien avisé
Qu’attendions-nous ici ? qu’il nous fût débité
De beaux discours? non non; ni rien qui leur ressemble.
Ce pitaud doit valoir pour le point souhaité
Bachelier et docteur ensemble.
Elle en jugeait très bien; la taille du garçon,
Sa simplicité, sa façon,
Et le peu d’intérêt qu'en tout il semblait prendre,
Faisaient de lui beaucoup attendre.
C'était l'homme d'Esope; il ne songeait à rien
Mais il buvait et mangeait bien;
Et si Xantus l'eût laissé faire,
Il aurait poussé loin l'affaire.
Ainsi bientôt apprivoisé,
Il se trouva tout disposé
Pour exécuter sans remise
Les ordres des nonnains, les servant à leur guise
Dans son office de mazet
Dont il lui fut donne par les soeurs un brevet.

Ici la peinture commence:
Nous voilà parvenus au point;
Dieu des vers, ne me quitte point;
J'ai recours à ton assistance.
Dis-moi pourquoi ce rustre assis,
Sans peine de sa part, et très fort à son aise
Laisse le soin de tout aux amoureux soucis
De soeur Claude, et de soeur Thérèse.
N'aurait-il pas mieux fait de leur donner la chaise ?
Il me semble déjà que je vois Apollon
Qui me dit: Tout beau; ces matières
A fond ne s'examinent guères.
J'entends; et l'Amour est un étrange garçon.
J'ai tort d’ériger un fripon
En maître des cérémonies.
Dès qu'il entre en une maison,
Règles et lois en sont bannies:
Sa fantaisie est sa raison.
Le voilà qui rompt tout; c'est assez sa coutume.
Ses yeux sont violents. A terre on vit bientôt
Le galant cathédral; ou soit par le défaut
De la chaise un peu faible; ou soit que du pitaud
Le corps ne fût pas fait de plume ;
Ousoit que soeur Thérèse eût chargé d'action
Un discours véhément, et plein d’émotion ;
On entendit craquer l’amoureuse tribune..
Le rustre tombe à terre en cette occasion.
Ce premier point eut par fortune
Malheureuse conclusion.

Censeurs, n’approchez point d'ici votre oeil profane.
Vous gens de bien, voyez comme soeur Claude mit
Un tel incident à profit.
Thérèse en ce malheur perdit la tramontane.
Claude la débusqua, s’emparant du timon.
Thérèse pire qu'un démon
Tâche à la retirer, et se remettre au trône;
Mais celle-ci n'est pas personne
A céder un poste si doux.
Soeur Claude prenez garde à vous;
Thérèse en veut venir aux coups;
Elle a le poing levé. Qu'elle ait. C'est bien répondre;
Quiconque est occupé comme vous, ne sent rien.
Je ne m’étonne pas que vous sachiez confondre
Un petit mal dans un grand bien.
Malgré la colère marquée
Sur le front de la débusquée
Claude suit son chemin, le rustre aussi le sien;
Thérèse est mal contente et gronde.
Les plaisirs de Vénus sont sources de débats.
Leur fureur n'a point de seconde.
J'en prends à témoin les combats
Qu'on vit sur la terre et sur l'onde,
Lorsque Paris à Ménélas
Ota la merveille du monde.
Qu’un pitaud faisant naître un aussi grand procès
Tint ici lieu d’Hélène, une foi sans excès
Le peut croire, et fort bien; troublez nonne en sa joie,
Vous verrez la guerre de Troie.
Quoique Bellone ait part ici,
J'y vois peu de corps de cuirasse,
Dame Vénus se couvre ainsi
Quand elle entre en champ clos avec le dieu de Thrace
Cette armure a beaucoup de grâce.
Belles vous m'entendez: je n'en dirai pas plus:
L'habit de guerre de Vénus
Est plein de choses admirables !
Les Cyclopes aux membres nus
Forgent peu de harnois qui lui soient comparables:
Celui du preux Achille aurait été plus beau,
Si Vulcan eût dessus gravé notre tableau.

Or ai-je des nonnains mis en vers l'aventure,
Mais non avec des traits dignes de l'action;
Et comme celle-ci déchet dans la peinture,
La peinture déchet dans ma description:
Les mots et les couleurs ne sont choses pareilles,
Ni les yeux ne sont les oreilles.

J'ai laissé longtemps au filet
Soeur Thérèse la détrônée.
Elle eut son tour: notre mazet
Partagea si bien sa journée
Que chacun fut content. L'histoire finit là;
Du festin pas un mot: je veux croire, et pour cause,
Que l'on but et que l'on mangea:
Ce fut l’intermède et la pause.
Enfin tout alla bizn, hormis qu’e, bonne foi
L’heure du rendez-vous m’embarrasse, et pourquoi?
Si l’amant ne vint pas, Sœur Claude et sœur Thérèse
Eurent à tout le moins de quoi se consoler,
S'il vint, on sut cacher le lourdaud et la chaise,
L'amant trouva bientôt encore à qui parler.


Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

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Jean de Lafontaine
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MessagePosté le: 25-03-2006 07:11    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

PERTE DE MEMOIRE !

URL=http://imageshack.us][/URL]

A la sortie du village, un chemin de terre battue va jusqu’au cimetière. Ce soir là, sous un ciel étoilé, un groupe de jeunes gens en pleine discussion devant le mur païen. Endroit inhabituel pour traiter des affaires, surtout qu’il est presque minuit.

Deux garçons d’une vingtaine d’années en sont venus aux mains et la bagarre a dégénérée. Malheureusement l’un des bagarreurs a été sérieusement blessé, et on l’a même pris pour mort. Affolement ! Que faire, comment faire disparaître ce corps. ?

D’un commun accord fut décidé de le porter au cimetière et de l’allonger sur une tombe. Aussi tôt dit aussi tôt fait .On a choisi la plus belle des dalles plates en marbre de Carrare, tombe toute fraîche, encore fleurie pour y déposer la victime. Le groupe s’est dispersé et le calme est revenu dans ce cimetière.


Le lendemain, le concierge de ce lieu prend son service à 7 heures. Il passe dans les allées pour voire les tombes échues pour les signaler à la mairie. C’est lui qui découvre le corps du garçon baignant dans une mare de sang. Ce dernier porte à la tête une immense balafre provenant d’un coup violemment porté. La victime est dans le coma, mais toujours vivante.

L’employé de mairie téléphone aussitôt au SAMU qui prend en charge le blessé pour le conduire aux urgences de la clinique la plus proche.


Quelques jours passent. Malade toujours dans le coma, cas critique, aucun changement.

Le lendemain, l’infirmière vient lui prendre la tension, et voila il clignote des yeux, miracle .Le pauvre, il reviens de bien loin. Mais ou suis-je demande t’il ?
Sœur Marie lui explique qu’il a eu un accident et qu’il est à l’hôpital En même temps elle lui présente un formulaire à remplir _ nom date de naissance _ adresse _ N0 carte vitale _

Le malade se met à trembler. Il a beau se concentrer, il ne se rappelle de rien. Ni de son nom, ni adresses, ni d’où il vient et ou il va. L’infirmière va chercher le médecin de service et pendant ce temps notre malade va jusqu’au placard et plonge sa main dans le veston, pour y retrouver des papiers, hélas les poches sont vides. On a dû encore le dévaliser avant de le déposer et l’abandonner dans le cimetière.

Les soins à l’hôpital sont maintenant terminés, que va t’on faire de ce malade ? Avant tout on lui propose une maison de repos, mais après.

Il fait absolument faire intervenir la police. Ce malade doit avoir de la famille, un métier, des amis, des voisins, un patron qui l’attend depuis des jours pour travailler.

Six mois ont passés depuis cette triste affaire. La mémoire de ce patient n’est pas revenu mal gré les soins intensifs de la clinique des aliénés, qui a bien voulu prendre soins de lui.

Vous pouvez le rencontrer tout les jours dans le parc faire sa promenade. Si vous lui demandez c’est comment votre nom il vous repondra " INCONNU " LINE
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MessagePosté le: 25-03-2006 07:32    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Une soeur fait venir son amant au couvent déguisé en couturière. Certaine soeur dans un couvent,
Avait certain amant en ville,
Qu'elle ne voyait pas souvent,
La chose, comme on sait, est assez difficile.
Tous deux eussent voulu qu'elle l'eût été moins,
tous deux à s'entrevoir apportaient tous leurs soins,
Notre soeur en trouva le secret la première,
Nonnettes en ceci manquent peu de talent.
Elle introduisit le galant
Sous le titre de couturière,
Sous le titre et l'habit aussi,
Le tour ayant bien réussi,
Sans causer le moindre scrupule,
Nos amants eurent soin de fermer la cellule,
Et passèrentle jour assez tranquillement
A coudre, mais Dieu sait comment,
La nuit vint, c'était grand dommage,
Quand on a le coeur à l'ouvrage.
Il fallut le quitter, Adieu, ma soeur, bonsoir,
Couturière, au revoir,
Et ma soeur fut au réfectoire
Un peu plus tard, et c'est là le facheux de l'histoire.
L'abesse l'aperçut, et lui dit en courroux,
Pourquoi donc venir la dernière?
Madame, dit la soeur, j'avais la couturière.
Vos guimpes ont donc bien des trous,
Pour la tenir une journée entière,
Quelle besogne avez-vous tant chez vous,
Où jusqu'au soir elle soit nécessaire?
Elle en avait encore, dit-elle, pour veiller,
Au métier qu'elle a fait, on a beau travailler,
On y trouve toujours à faire.



Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

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MessagePosté le: 25-03-2006 08:32    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour notre Linette...

Merci pour la lecture du matin...
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MessagePosté le: 26-03-2006 07:38    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

LA CHAMBRE D’ HOTEL !
URL=http://imageshack.us][/URL

Une chambre d’hôtel prés de la gare de l’est dans un vieil immeuble insalubre, est occupée par un monsieur d’une cinquantaine d’années. Il est arrivé hier, tard dans la soirée sans bagages et a signalé au portier rester quelques jours.

Ce matin la fille d’étage veut faire les lieux, la porte est fermée à clé, le client doit dormir encore a cette heure ci. Elle reprend son chariot, ses seaux, ses serpillières, pour nettoyer la chambre voisine en attendant. Rien de bouge, bon se dit elle, laissons le dormir ce monsieur, il doit être fatigué.

De chambre en chambre cette brave dame se déplace pour nettoyer toutes les pièces de l’étage. Arrivé à la fin du couloir, elle fait les escaliers et attaque le 2eme. La chambre 5 lui sort complètement de la tête. Elle y pense seulement le lendemain, lorsqu’elle se retrouve devant cette porte encore fermée.

Bobby, depuis hier matin j’essaye de faire la chambre no 5 dit la femme d’étage au portier impossible. Tu devrais aller voir ce qui se passe. Peut être le client a-t-il filé sans payé sait on jamais. Bobby le portier prend le double de la clé monte les marches deux par deux et se trouve devant la chambre 5, laquelle ne veut pas s’ouvrir. Sur le tableau on a dû mal placer la clé et redescend pour s’apercevoir que c’est la clé de la chambre 7 laquelle n’est pas occupée actuellement. Le patron envisage de refaire la tapisserie après les vacances, les meubles sont déjà débarrassés. La pièce normalement et totalement vide.

Bobby attrape la bonne clé cette fois ci du 5 et remonte dans les étages. Personne dans la chambre, le lit est défait, mais le client a disparu. Mince alors, encore un qui a filé à l’anglaise, se dit le portier. Malheureusement se ne fût pas le cas.


LULU la femme de ménage a un autre problème aujourd’hui. Devant la porte du no 7 le tapis du couloir est inondé et l’eau provient de cette chambre. C’est encore au portier de faire le constat. Pauvre Bobby, il n’en croit pas ses yeux lorsqu’il pousse la porte. Voila le client de la chambre 5 pendu au plafond en plein milieu de la pièce. Mais comment à t’il fait ? Pas de chaises pas d’escabeaux pas de meubles pour pouvoir grimper et pourtant. Enigme !Au bureau du commissaire VAREL le téléphone résonne. : Allo, ici l’hôtel Sans soucis prés de la gare de l’est, nous avons trouvé un pendu dans une de nos chambres, veuillez venir et faire le nécessaire.

Le brigadier s’adressant au commissaire VAREL : Patron, on vient de téléphoner, un pendu dans un hôtel, faubourg st Antoine .Ah il ne manquait plus que ça. Moi qui ai encore des billets en poche pour un gala ce soir. J’en connais une qui va être heureuse. Frédérique doit penser que je le fais exprès pour ne pas sortir.

Arrivé à l’hôtel, VAREL se pose les mêmes questions que le portier. Comment a-t-il fait le pendu pour grimper là-haut sans appui de part et d’autre ? On a même oublié l’origine pourquoi on a visité cette pièce. Les tapis mouilles proviennent d’où ? Les lavabos sont fermes, aucun tuyau n’est percé et pourtant que d’eau. VAREL secoue la tête, il est bout de rouleau, reprenons.

Laissez moi vous dire, qu’à l’époque en été en pleine chaleur un camion passait dans les rues pour vendre de la glace. Le réfrigérateur n’était pas encore commercialisé

C’est en sortant de l’immeuble que VAREL s’est trouvé nez à nez avec ce camion et notre bon commissaire a tout compris.

Mais oui bon sang ! Ce gros bloc de glace ça fait de la hauteur et quand elle fond beaucoup d’eau. De quoi mouiller les tapis non


Aujourd’hui pas de coupable pour VAREL, ce sera pour la prochaine fois

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MessagePosté le: 26-03-2006 07:50    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Femmes, j'écris aussi pour vous. Censeurs, ne perdez pas votre temps. Je dois trop au beau sexe; il me fait trop d'honneur
De lire ces récits; si tant est qu'il les lise.
Pourquoi non? c'est assez qu'il condamne en son coeur
Celles qui font quelque sottise.
Ne peut-il pas sans qu'il le dise,
Rire sous cape de ces tours,
Quelque aventure qu'il y trouve?
S'ils sont faux, ce sont vains discours;
S'ils sont vrais, il les désapprouve.
Irait-il après tout s'alarmer sans raison
Pour un peu de plaisanterie?
Je craindrais bien plutôt que la cajolerie
Ne mît le feu dans la maison.
Chassez les soupirants, belles, souffrez mon livre;
Je réponds de vous corps pour corps:
Mais pourquoi les chasser? ne saurait-on bien vivre
Qu'on ne s'enferme avec les morts?
Le monde ne vous connaît guères,
S'il croit que les faveurs sont chez vous familières:
Non pas que les heureux amants
Soient ni phénix ni corbeaux blancs;
Aussi ne sont-ce fourmilières.
Ce que mon livre en dit, doit passer pour chansons.
J'ai servi des beautés de toutes les façons:
Qu'ai- je gagné ? très peu de chose;
Rien. Je m'aviserais sur le tard d'être cause
Que la moindre de vous commît le moindre mal!
Contons; mais contons bien; c'est le point principal;
C'est tout: à cela près, censeurs, je vous conseille
De dormir comme moi sur l'une et l'autre oreille.
Censurez tant qu'il vous plaira
Méchants vers, et phrases méchantes;
Mais pour bons tours, laissez-les là;
Ce sont choses indifférentes;
Je n'y vois rien de périlleux.
Les mères, les maris, me prendront aux cheveux
Pour dix ou douze contes bleus!
Voyez un peu la belle affaire!
Ce que je n'ai pas fait mon livre irait le faire!
Beau sexe, vous pouvez le lire en sûreté;
Mais je voudrais m'être acquitté
De cette grâce par avance.
Que puis-je faire en récompense?


Un conte ou l'on va voir vos appas triompher:
Nulle précaution ne les peut étouffer.
Vous auriez surpassé le printemps et l'aurore
Dans l'esprit d'un garçon, si des ses jeunes ans,
Outre l'éclat des cieux, et les beautés des champs,
Il eût vu les vôtres encore.
Aussi dès qu'il les vit il en sentit les coups;
Vous surpassâtes tout; il n'eut d'yeux que pour vous;
Il laissa les palais: enfin votre personne
Lui parut avoir plus d'attraits
Que n'en auraient à beaucoup près
Tous les joyaux de la Couronne.


Un garçon avait été élevé à l'écart du monde par son père. On l'avait dès l'enfance élevé dans un bois.
Là son unique compagnie
Consistait aux oiseaux: leur aimable harmonie
Le désennuyait quelquefois.
Tout son plaisir était cet innocent ramage:
Encor ne pouvait-il entendre leur langage.
En une école si sauvage
Son père l'amena dès ses plus tendres ans.
Il venait de perdre sa mère;
Et le pauvre garçon ne connut la lumière
Qu'afin qu'il ignorât les gens:
Il ne s'en figura pendant un fort long temps
Point d'autres que les habitants
De cette foret; c'est-à-dire
Que des loups, des oiseaux, enfin ce qui respire
Pour respirer sans plus, et ne songer à rien.
Ce qui porta son père à fuir tout entretien,
Ce furent deux raisons ou mauvaises ou bonnes;
L'une la haine des personnes,
L'autre la crainte; et depuis qu'à ses yeux
Sa femme disparut s'envolant dans les Cieux,
Le monde lui fut odieux:
Las d'y gémir, et de s'y plaindre,
Et partout des plaintes ouïr,
Sa moitié le lui fit par son trépas haïr,
Et le reste des femmes craindre.
Il voulut être ermite; et destina son fils
A ce même genre de vie.
Ses biens aux pauvres départis,
Il s'en va seul, sans compagnie
Que celle de ce fils, qu'il portait dans ses bras:
Au fond d'une forêt il arrête ses pas.
(Cet homme s'appelait Philippe, dit l'histoire.)
Là, par un saint motif, et non par humeur noire,
Notre ermite nouveau cache avec très grand soin
Cent choses à l'enfant; ne lui dit près ni loin
Qu'il fut au monde aucune femme,
Aucuns désirs, aucun amour;
Au progrès de ses ans réglant en ce séjour
La nourriture de son âme.
A cinq il lui nomma des fleurs, des animaux;
L'entretint de petits oiseaux;
Et parmi ce discours aux enfants agréable,
Mêla des menaces du diable;
Lui dit qu'il était fait d'une étrange façon:
La crainte est aux enfants la première leçon.
Les dix ans expirés, matière plus profonde
Se mit sur le tapis: un peu de l'autre monde
Au jeune enfant fut révélé;
Et de la femme point parlé.
Vers quinze ans lui fut enseigné,
Tout autant que l'on put, l'auteur de la nature;
Et rien touchant la créature.
Ce propos n'est alors déjà plus de saison
Pour ceux qu'au monde on veut soustraire;
Telle idée en ce cas est fort peu nécessaire.
Quand ce fils eut vingt ans, son père trouva bon
De le mener à la ville prochaine.
Le vieillard tout cassé ne pouvait plus qu'à peine
Aller quérir son vivre: et lui mort après tout
Que ferait ce cher fils ? comment venir à bout
De subsister sans connaître personne ?
Les loups n'étaient pas gens qui donnassent l'aumône.
Il savait bien que le garçon
N'aurait de lui pour héritage,
Qu'une besace et qu'un bâton:
C'était un étrange partage.
Le père à tout cela songeait sur ses vieux ans.
Au reste il était peu de gens
Qui ne lui donnassent la miche.
Frère Philippe eût été riche
S'il eut voulu. Tous les petits enfants
Le connaissaient; et du haut de leur tête,
Ils criaient: Apprêtez la quête;
Voilà frère Philippe. Enfin dans la cité
Frère Philippe souhaité
Avait force dévots; de dévotes pas une;
Car il n'en voulait point avoir.
Sitôt qu'il crut son fils ferme dans son devoir,
Le pauvre homme le mène voir
Les gens de bien, et tente la fortune.
Ce ne fut qu'en pleurant qu'il exposa ce fils.

Le père l'emmène à la ville pour la première fois quand il a vingt ans. Le garçon y découvre un animal étrange... Voilà nos ermites partis.
Ils vont à la cité superbe, bien bâtie,
Et de tous objets assortie:
Le prince y faisait son séjour.
Le jeune homme tombe des nues
Demandait: Qu'est-ce là ? Ce sont des gens de cour.
Et là ? Ce sont palais. Ici ? Ce sont statues.
Il considérait tout: quand de jeunes beautés
Aux yeux vifs, aux traits enchantés,
Passèrent devant lui; dès lors nulle autre chose
Ne put ses regards attirer.
Adieu palais; adieu ce qu'il vient d'admirer:
Voici bien pis, et bien une autre cause
D'étonnement.
Ravi comme en extase à cet objet charmant:
Qu'est-ce là, dit-il à son père,
Qui porte un si gentil habit ?
Comment l'appelle-t-on ? ce discours ne plut guère
Au bon vieillard, qui répondit:
C'est un oiseau qui s'appelle oie.
O l'agréable oiseau ! dit le fils plein de joie.
Oie, hélas chante un peu, que j'entende ta voix.
Peut-on point un peu te connaître ?
Mon père je vous prie et mille et mille fois,
Menons-en une en notre bois;
J'aurai soin de la faire paître.



Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
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priska



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MessagePosté le: 26-03-2006 12:21    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Line !

Hier, j'ai manqué un épisode aussi aujourd'hui, je me suis rattrapée !! C'est qu'on s'habitue à trouver tous les jours nos petites histoires, nos fleurs, nos cartes postales et autres tableaux !!!

Line travaille toute la nuit pour nous poster tout ça au matin !!!

Merci Line, passe un bon dimanche, je te fais plein de bisous !!!
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Annick



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MessagePosté le: 26-03-2006 19:53    Sujet du message: Répondre en citant

Re-coucou Line,

Tu es toujours très active pour nous mettre des histoires, j'espère que tu prends du temps pour dormir.

Les bébés ne vont pas tarder à arriver, as-tu tricoté un petit peu ?
Gros bisous.

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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
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musika



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MessagePosté le: 26-03-2006 21:15    Sujet du message: Répondre en citant

bonsoir line.......je t ai pas vu ce soir....j etais partie à la mer, et mon fils numéro deux à tripoter mon ordinateur......quand je suis revenue je n'ai pas reconnu mon bureau...........bon je remets en ordre, pourvu qu'il n'ait pas mélangé mes copines !!!bise line
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MessagePosté le: 27-03-2006 06:50    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

AUTOCAR POUR LA FORET NOIRE !

Vente publicitaire.



Devant les boites aux lettres d’un H.L.M. deux dames se croisent. Bonjour Mad. Lebrun, bonjour Mad. Bonin. Quel beau temps aujourd’hui, pourvue que ça dure.

Avez-vous aussi eu une invitation de la maison tel et tel, excursions en forêt noire. Se sont des ventes publicitaires offertes par des firmes allemandes. On vous propose le car pour le voyage , le dejeuner et le kaffee Kuchen – café gâteaux pour un prix derisoire.

Les gens qui vont avec esperant visiter un peu les alentours n’auront pas de chance .
Apres le repas grand spitsch sur leur article de vente. Sois couverture chauffante, casserole chromée baume !
contre les rhumatismes. Ainsi que fourrure de chats.

Ces articles sont 3x plus cher que dans une grande surface mais il y a toujours des gens qui aiment qu’on les attrapent..

Revenons a nos deux voisines. . Moi je ne suis pas veuve, il faudrait quand même l’avis de mon mari. Mais il pourrait nous accompagner. Ah si c’est comme ça, vous l’invitez alors vous payez pour lui. Mais mad.Bonin ce ne fût qu’une proposition.

En tout cas ces dames le lendemain partent pour la forêt Noire. Dans un vieux bus qui date de je ne sais de combien d’année usé jusqu’au dernier ecrou . Le rembourrage des fauteuils laisse à desirer et de temps a autre les spirales sorte du cuir..

A peine franchie la frontiere KEHL , les voila deja arrivée.
Le repas roti de porc – chou rouge – patates a l’eau - tarte aux pommes café.

La vente publicitaire commence. Il y a toujours des badauds qui achètent.
Les articles sont présentés. Ils sont tellement chers que tout le voyage est comprit dans le prix..

Madame tel et tel n’achète rien. Elle n’est pas bien vu par le présentateur .mais elle sera felicité par son mari.

La voisine qui a acheté une couverture chauffante, prendra certainement un savon en rentrant si elle donne le prix exacte a son mari.

Voici une journée qui commençait pourtant assez bien !. .
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MessagePosté le: 27-03-2006 07:12    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

des brebis Guillot passait avec sa mariée. URL=http://imageshack.us][/URL]
Un gentilhomme à son gré la trouvant:
Qui t'a, dit-il, donné telle épousée ?
Que je la baise à la charge d'autant.
Bien volontiers, dit Guillot à l'instant.
Elle est, Monsieur, fort à votre service.
Le Monsieur donc fait alors son office;
En appuyant; Perronnelle en rougit.
Huit jours après ce gentilhomme prit
Femme à son tour: à Guillot il permit
Même faveur. Guillot tout plein de zèle:
Puisque Monsieur, dit-il, est si fidèle,
J'ai grand regret et je suis bien fâché
Qu'ayant baisé seulement Perronnelle,
Il n'ait encore avec elle couché.


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MessagePosté le: 28-03-2006 06:04    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant





LES GRANDS PARENTS !


Florence est une petite fille gentille, élevé par ses grands parents. Sa maman est partie un jour aux Etats-Unis , sans laisser d’adresse. On ne l’a plus jamais revu.
FLO est gâtee par ses grands parents et pour les remercier, elle travaille tres bien en classe. D’apres son instutitrice.

Cette grande maison avec ce grand jardin fait le bonheur de la petite fille
Des parterres de fleurs de toutes couleurs, une balancelle, une petite fontaine
Même une mare aux canards avec des grenouilles, pour amuser FL.O.

Tout va pour le mieux dans le meilleur du monde, lorsque la grand’mere tombe malade .
et decède quelques jours après
Pépé aura tout le mal possible pour pouvoir garder sa petite fille. Pendant des mois il se bagarra avec les autorites et finalement aura gain de cause.

Le soir devant la tele grand pere explique a FLO les regles devant un match de foot.
Un goal un corner un but un arbitre , une carte jaune une autre rouge un tir au but un ailier un centre etc.etc. il explique tout en regardant. Voila que FLO s’est endormie.

Des annees passerent, FLO a grandie,c’est devenue une belle jeune fille. Des yeux petillants , un air moqueur.
Un jour elle raconte a son grand-pere, quelle a l’intention de le quitter pour s’installer en ville. Avec son fiance elle veut creer un foyer.et avoir des enfants . Tu es bien jeune lui dit le grand’pere, mais si c’est ta volonte, je te donne mon consentement.

Tous les jours papy va au bistro du tabac faire une petite belote. Aujourd’hui il n’a pas le cœur a l’ouvrage. Il pense constamment au depart de sa petite FLO., le laissant tout seul dans cette grande maison vide, sans eclats de rire de la petite.

Alors Antoine tu joue, c’est pour aujourd’hui ou demain ?
C’est alors qu’il ouvre son cœur a ses amis. Il est fatigue, que doit il faire ? de cette grande maison de cet immense jardin .

Tu vas venir habité avec nous ! d’ailleurs a quoi servent les amis ? dit son copain LOUIS

Et c’est comme ca que se termine l’histoire de pepe et de Flo, heureux tous les deux jusqu'à la fin de leurs jours

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MessagePosté le: 28-03-2006 06:12    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Un villageois cherche son veau. Il monte sur un arbre et deux amants viennent s'étendre dessous. Un villageois ayant perdu son veau,
L'alla chercher dans la forêt prochaine
Il se plaça sur l'arbre le plus beau,
Pour mieux entendre, et pour voir dans la plaine.
Vient une dame avec un jouvenceau
Le lieu leur plaît, l'eau leur vient à la bouche
Et le galant, qui sur l'herbe la couche,
Crie en voyant je ne sais quels appas:
O dieux, que vois-je, et que ne vois-je pas !
Sans dire quoi; car c'étaient lettres closes.
Lors le manant les arrêtant tout coi.
"Homme de bien, qui voyez tant de choses,
Voyez-vous point mon veau ? dites-le moi."


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MessagePosté le: 28-03-2006 13:18    Sujet du message: Répondre en citant

j'aime bien les histoires de Jean de la fontaire ....
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MessagePosté le: 29-03-2006 05:40    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

VAREL A LA PECHE !


Varel a sa journée de congé aujourd’hui ! Il est heureux comme un roi de pouvoir aller à la pêche ce matin. Il avait à traverser de bien rudes journées ces derniers temps et veut profiter du calme de la rivière. Il veut oublier pour quelques heures tous les soucis et tracas que lui a occasionné le dernier cas. (Jeune homme retrouvé mort sur le terrain vague) Minet connu dans des endroits pédophiles.


Varel dans son lit se retourne, impossible de se rendormir. Il est 6 heures du matin, le jour se lève. Une belle journée ensoleillée se présente et Varel est de très bonne humeur ce matin. Il ne veut pas réveiller Frédérique qui dort les deux poings fermés. Sur une page de son calepin il lui marque qu’il va boire son petit crème croissants chez Gégène et qu’il sera de retour vers midi sans faute Le voila parti ce bon VAREL avec tout son attirail sur le dos, équipé comme un professionnel.

Arrivé au coin de la rue devant le bar tabac, Gégène est entrain de lever le rideau métallique. Salut Varel dit ce dernier, tu es le premier aujourd’hui. Avec un peu de chance tu auras tes croissants ce matin, s i le boulanger est à l’heure. Eh bien tient le voila, quand on parle du loup……
Tout doucement le bar est rempli de clients habituels, ouvriers allant au travail, ou retraités avec le pain sous le bras. La petite table prés de la porte est occupée par un passant, que personne ne connaît. On discute on papote de tout et de rien, chacun met son grain de sel .Les turfistes avec leurs journaux occupent la moitié de la table. Chacun demande à Varel de lui donner un tuyau, celui-ci paye et prend la porte direction la rivière.

Le commissaire avec le médecin du village au comptoir avait une longue conversation, au sujet du conduit auditif. Varel a des problèmes d’oreilles et a part au docteur il n’en parle a personne. Comme il est bientôt à la retraite, ça ne fait plus grand-chose, sinon il faudrait le signaler à la Médecine du Travail. L’ouie se passe dans l’oreille interne. Il y a trois osselets, l’étrier, le marteau et l’enclume qui tapent sur le tympan et qui font résonance Avec l’âge les osselets se soudent entre eux. Il suffit d’avoir encore des veines bouchées, plus aucun son ne passe et voila. Varel a bien fait attention au long discours de sciences humaines.


Arrivé à la rivière, il commence a préparer sa canne à pêche , son appât, son pliant, son chapeau, sa bourriche, sa filoche et le voila confortablement installé au bord de l’eau .Le soleil tape déjà très fort pour la saison, heureusement qu’il a pensé prendre une bouteille d’eau chez Gégène . Au bout de quelques minutes, la première touche. Varel est content. On n’entend rien, quel calme quel silence sinon au loin un chien qui aboie. Varel est perdu dans ses pensées .Il n’entend pas la personne venant de derrière avec dans la main un paquet de coton hydrophile imbibé de chloroforme. Varel a beau résister, mais son adversaire a une meilleure position et tout doucement la canne à pêche tombe dans l’eau. Varel est soulevé et porté dans un coffre de voiture stationné tout prés la voiture démarre.


VAREL dort
VAREL tout doucement se réveille ! la suite à demain
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MessagePosté le: 29-03-2006 05:55    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

ImpossibleURL=http://imageshack.us][/URL]
de garder les
filles vierges
aujourd'hui
POUR garder certaine Toison,
On a beau faire sentinelle ;
C’est temps perdu, lorsque qu’une Belle
Y sent grande démangeaison :
Un adroit et charmant Jason
Avec l’aide de la Donzelle,
Et de Maître expert Cupidon
Trompe facilement & Taureaux & Dragon.
La contrainte est l’écueil à la pudeur des Filles.
Les Surveillants, les verroux & les grilles FIN DE LA SERIE
Sont une faible digue à leur tempérament.
A douze ans aujourd’hui point d’Agnes ; à cet âge
Fillette nuit & jour s’applique uniquement
A trouver les moyens d’endormir finement
Les Argus de son pucelage.
Larmes de Crocodile, yeux lascifs, doux langage,
Soupirs, sourires flatteurs, tout est mis en usage,
Quand il s’agit d’attraper un Amant.
Je n’en dirai pas davantage,
Lecteur, regardez seulement,
La finette Cataut jouer son personnage
Et comment elle met le Rossignol en cage ;
Après je m'en rapporte à votre jugement.


Catherine (Cataut),
quatorze ans,
était amoureuse
d'un homme
mais la mère
l'empèchait de
consommer son
amour. Dans une ville d'Italie,
Dont je n'ai jamais su le nom,
Etait une fille fort jolie,
Son père était Messire Varambon :
Boccace ne dit pas comment on nommait la mère;
Aussi cela n'est pas trop utile à savoir;
La fille s'appelait Catherine; et pour plaire
Elle avait amplement de tout ce qu'il faut avoir;
Age de quatorze ans, teint de lis et de rose
Beaux yeux, belle gorge et beaux bras,
Grands préjugés pour les secrets appas.
Le lecteur pense bien qu'avec toutes ces choses,
Fillette manque rarement
D'un Amant.
Aussi n'en manqua [pas] la pucelle;
Richard la vit, l'aima, dit tant en peu de jours
Par ses regards, par ses discours,
Qu'il alluma pour lui dans le coeur de la Belle
La même ardeur qu'il ressentait pour elle.
L'un de l'autre déjà [ils] faisaient tout le plaisir;
Déjà mêmes langueurs, déjà même désirs,
Désirs de quoi ? Pas besoin de le dire,
Sans trop d'habileté l'on peut le deviner;
Quand un coeur amoureux à cet âge soupire,
On sait assez ce qu'il peut désirer.
Un point de nos Amants retardait le bonheur,
La mère aimait la fille avec tant d'ardeur,
Qu'elle n'aurait su vivre un seul moment sans elle;
Le jour elle était toujours pendue à son côté,
Et la nuit elle la faisait coucher avec elle.
Un peu moins de tendresse et plus de liberté,
Eût mieux accommodé la Belle.
Cet excès d'amour maternel
Est bon pour les petits enfants :
Mais fillette de quatorze ans
Bientôt s'en lasse et s'en ennuye.
Catherine un jour de sa vie
N'avait pu profiter d'un seul petit moment,
Pour entretenir son amant.
C'était pour tous les deux une peine infinie.
Quelque fois par hasard il lui serrait la main,
Quand il la trouvait en chemin;
Quelquefois un baiser pris à la dérobée;
Et puis c'est tout : mais qu'est-ce que cela ?
C'est proprement manger son pain à la fumée.
Tous deux étaient trop fins pour en demeurer là;
Or voici comment il en alla.

Les amants devisent
un stratagème pour
se voir seuls Un jour par un bonheur extrème
Ils se trouvèrent seuls sans mère et sans jaloux;
Que me sert, dit Richard, hélas, que je vous aime?
Que me sert d'être aimé de vous?
Cela ne fait qu'augmenter mon martyr;
Je vous vois, sans vous voir; je ne puis vous parler;
Si je me plains, si je soupire;
Il me faut tout dissimuler.
Ne saurait-on enfin vous voir sans votre mère?
Ne sauriez-vous pas trouver quelque moyen?
Helas ! Vous le pouvez, si vous le voulez bien:
Mais vous ne m'aimez pas. Si j'étais moins sincère,
Dit Catherine à son amant,
je vous parlerais autrement:
Mais le temps nous est cher ; voyons ce qu'il faut faire.
Il faudrait donc, dit Richard,
Si vous avez [pour] dessein de me sauver la vie,
Vous faire mettre une chambre à part,
Par exemple, à la galerie;
On pourrait vous y aller voir,
Sur le soir;
Alors que chacun se retire :
Autrement on ne peut vous parler qu'à demi;
Et j'ai cent choses à vous dire,
Que je ne puis vous dire ici.
Ce mot fit la belle sourire;
Elle se douta bien de ce qu'on lui dirait;
Elle promit pourtant au sire
De faire ce qu'elle pourrait.
La chose n'était pas facile :
Mais l'amour donne de l'esprit;
Et fait faire une Agnès habile;
Voici donc comment elle s'y prit.
Catherine fait du
bruit pendant la
nuit, et demande à
ses parents de lui
faire tendre un lit
sur la gallerie. Elle ne dormit point durant toute la nuit,
Ne fit que s'agiter, et mena tant de bruit,
Que ni son père ni sa mère
Ne purent fermer la paupière
Un seul moment.
Ce n'était pas grande merveille :
Fille qui pense à son amant absent,
Toute la nuit, dit-on, a la puce à l'oreille,
Et ne dort que fort rarement.
Dès le matin Cataut se plaignit à sa mère
Des puces de la nuit, du grand chaud qu'il faisait ;
On ne peut point dormir, Maman, s'il vous plaisait
De me faire tendre un lit dans cette galerie;
Il y fait bien plus frais, et puis dès le matin,
Du rossignol, qui vient chanter sous ce feuillage,
J'entendrais le ramage.
La bonne mère y consentit,
Va trouver son homme, et lui dit,
Cataut veut changer de lit,
Afin d'être au frais et d'entendre
Le Rossignol. Ah ! Qu'est ceci ?
Dit le bon homme, et quelle raillerie ?
Allez, vous êtes folle, et vôtre fille aussi,
Avec son Rossignol; qu'elle se tienne ici;
Il fera cette nuit ci
Plus frais que la nuit passée;
Et puis elle n'est pas, je crois,
Plus délicate que moi;
J'y couche bien. Cataut se tint fort offensée
De ce refus, et la seconde nuit
Fit cinquante fois plus de bruit,
Qu'elle n'avait fait la première,
Pleura, gémit, se dépita,
Et dans son lit se tourmenta,
D'une si terrible manière,
Que la mère s'en affligea,
Et dit à son mari, vous êtes bien maussade,
Et n'aimez guère votre enfant;
Vous vous jouez assurément
A la faire tomber malade:
Je la trouve déjà tout je ne sais comment;
Répondez-moi, quelle bizarrerie
De ne pas la coucher dans cette galerie ?
Elle est tout aussi près de nous.
A la bonne heure, dit l'époux,
Je ne saurais tenir contre femme qui crie;
Vous me feriez devenir fou;
Passez-en vôtre fantaisie;
Et qu'elle entende [de] tout son saoûl
Le Rossignol et la Fauvette.

Le lit est installé
et l'amant entre
pendant la nuit. Sans délai la chose fut faite.
Catherine à son père obéit promptement,
Se fait dresser un lit, fait signe à son amant
Pour le soir. Qui voudra savoir maintenant
Combien dura pour eux cette journée,
Chaque moment une heure, et chaque heure une année,
C'est tout le moins : mais la nuit vint ;
Et Richard fit si bien à l'aide d'une échelle,
Qu'un fripon de valet lui tint,
Qu'il parvint au lit de la Belle.
De dire ce qu'il s'y passa,
Combien de fois on s'embrassa,
En combien de façons l'Amant et la Maîtresse
Se témoignèrent leur tendresse,
Ce serait temps perdu; les plus doctes discours
Ne sauraient jamais faire entendre
Le plaisir des tendres amours;
Il faut l'avoir goûté pour pouvoir le comprendre.
Le Rossignol chanta pendant toute la nuit;
Et, quoiqu'il ne fit pas grand bruit,
Catherine en fut fort contente.
Celui, qui chante aux bois son amoureux souci,
Ne lui parut qu'un âne auprès de celui-ci :
Mais le malheur voulut que l'amant et l'amante
Trop faibles de moitié pour leur ardents désirs,
Et lassé par leurs doux plaisirs,
S'endormirent tous deux sur le point que l'Aurore
Commencait à s'apercevoir.
Le père, en se levant, fut curieux de voir
Si sa fille dormait encore.
Voyons un peu, dit-il, quel effet ont produit
Le chant du Rossignol, le changement de lit.
Il entre dans la galerie,
Et s'étant approché sans bruit,
Il trouva sa fille endormie.
Le père surprend
sa fille et son
amant au petit
matin A cause de la grande chaleur nos deux amants
Dormaient sans draps ni couvertures,
En état de pure nature.
Exactement comme on peint nos deux premiers parents,
Excepté qu'au lieu de la pomme,
Catherine avait dans sa main
Ce qui servit au premier homme
A conserver le genre humain.
Ce que vous ne sauriez prononcer sans scrupule,
Belles, qui vous piquez de sentiments si fiers,
Et dont vous vous servez pourtant très volontiers,
Si l'on en croit le bon Catulle.
Le bon homme à ses yeux à peine ajoute foi,
Mais, renfermant le chagrin dans son âme,
Il rentre dans sa chambre, et réveille sa femme.
Levez-vous, lui dit-il, et venez avec moi.
Je ne m'étonne plus pourquoi
Cataut vous témoignait si grand désir d'entendre
Le Rossignol, vraiment, ce n'était pas en vain :
Elle avait dessein de le prendre,
Et l'a si bien guetté qu'elle l'a dans sa main.
La mère se leva, pleurant presque de joie,
Un rossignol, vraiment, il faut que je le voie.
Est-il grand ? Chante-il ? Faira-t-il des petits ?
Hélas ! La pauvre enfant, commen l'a-t-elle pris ?
Vous allez le voir, reprit le père,
Mais surtout, songez à vous taire.
Si l'oiseau vous autant, c'est tout ca de perdu :
Vous gâterez tout le mystère.
Qui fut surpris ? Ce fut la mère,
Aussitôt qu'elle eut aperçu
Le Rossignol que tenait Catherine.
Elle voulut crier, et l'appeler catine,
Chienne, effrontée, enfin, tout ce qu'il vous plaira.
Peut-être faire pire, mais l'époux l'en empêcha.
Ce n'est pas de vos cris que nous avons à faire,
Le mal est fait, dit-il, et quand on pestera,
Ni plus ni moins il n'en fera.
Le père trouve un
moyen de réparer
le mal déjà
consommé. Savez-vous donc ce qu'il faut faire ?
Il faut réparer le mieux que l'on pourra.
Qu'on aille me quérir le Notaire,
Et le Prêtre et le Commissaire,
Avec leur aide tout s'arrangera.
Pendant tous ces discours, notre amant s'éveilla,
Et, voyant le soleil, hélas, dit-il, ma Chère,
Le jour nous a surpris, je ne sais comment faire
Pour m'en aller. Tout ira bien,
Lui répondit alors le père.
Voyez, Sire Richard, il ne me sert plus à rien
De me plaindre de vous, de me mettre en colère.
Vous m'avez fait outrage, il ne reste qu'un seul moyen
Pour m'apaiser, et pour me satisfaire.
Il vous faut ici, sans délai ni refus,
Sinon dites vôtre In manus,
Epouser Catherine ; elle est bien demoiselle.
Si Dieu ne l'a pas faite aussi riche que vous,
Au moins elle est jeune, et vous la trouvez belle.
S'exposer à souffrir une mort très cruelle,
Et cela seulement pour avoir refusé
De prendre pour femme une fille qu'on aime,
Ce serait, à mon sens, être mal avisé.
Aussi dans ce péril extrême,
Richard fut habile homme, et n'hésita pas
Entre la fille et le trépas.
Sa maîtresse avait des appas;
Il venait de goûter la nuit entre ses bras
Le plus doux plaisir de la vie;
Il n'avait pas apparamment envie
D'en partir aussi brusquement.
Et pendant que notre amant
Songe à se faire époux pour se tirer d'affaire,
Cataut se réveillant à la voix de son père,
Lâcha le Rossignol dessus sa bonne foi,
Et, tirant doucement le bout du drap sur soi,
Cacha les trois quarts de ses charmes.
Le notaire arrivé mit fin à leurs alarmes,
On écrivit et l'on signa.
Ainsi se fit le mariage;
Et puis, jusqu'à midi, chacun les laissa là.
Le père, en les quittant, leur dit, prenez courage,
Enfants, le Rossignol est maintenant en cage,
Il peut chanter tant qu'il voudra.


Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709


Cette contine a été illustrée au cinéma dans le film de
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musika



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MessagePosté le: 29-03-2006 07:35    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour ma petite line,
je viens te chercher là...........pour te souhaiter une bonne journée
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priska



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MessagePosté le: 29-03-2006 19:42    Sujet du message: Répondre en citant

"Rossignol, rossignol de mes amours .....!!!!"

Celui-là n'est pas piqué des vers, n'est-ce pas Line !

Bonne nuit et bonne journée demain,
bisous Very Happy Very Happy Very Happy

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Annick



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MessagePosté le: 29-03-2006 22:14    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Line,

Le commissaire Varel est de retour !!!

Bises et bonne nuit.
Very Happy
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MessagePosté le: 30-03-2006 05:25    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

COMMISSAIRE VAREL A LA PECHE 2eme partie


Il clignote des yeux et se voit ligoté dans un endroit sombre et humide. Bon sang ou suis- je ? Mon dieu on dirait une vaste salle d’un château, ou même des oubliettes. Sa première réaction est de touché sa poitrine. Non tout est en ordre, il est toujours relié avec le commissariat de police. On ne l’a pas fouillé, ce n’est pas l’œuvre d’un pro, d’ici quelques minutes ses collaborateurs auront déniché ou il se trouve et ils viendront le secourir alors patience.


Une porte grince et s’ouvre lourdement. Un coup de pied bien placé dans les côtes de Varel lui fait ouvrir les yeux. Il a en face de lui le bonhomme de la petite table ronde de ce matin chez Gégène et que personne ne connaissait. A tient se dit il comme on se retrouve. toi tu dois avoir quelque chose sur la conscience.

Commissaire, si je peux te donner un bon conseil, laisse tomber cette affaire de beau gosse c’est le premier avertissement que je te donne et le dernier. Si tu veux te retrouver la tombe à coté de lui au cimetière, à ta guise. Ne pousse pas le bouchon trop loin, nous savons également que tu as une femme. Tout en faisant signe comme pour se couper la gorge, couic couic, tous les deux, tu as compris.

Subitement une sirène d’une voiture de police devant les lieux de séquestrations. Le bonhomme sans demander son compte quitte cette cellule même sans fermer la porte .Varel ne peut rien faire, il est toujours ligoté à même le sol, avec un garrot dans la bouche.

Le type en courant va se jeter dans les bras de la police. Non rien y fit. Il s'échapeCommissaire est retrouvé et il jure de le mettre sous les verroux prochainement dans une autre histoire.
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MessagePosté le: 30-03-2006 05:46    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Grenouilles qui demandent un roi
par Jean de La Fontaine | 1713 visites

De l’état Démocratique,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir Monarchique.
Il leur tomba du Ciel un Roi tout pacifique :
Ce Roi fit toutefois un tel bruit en tombant
Que la gent marécageuse,
Gent fort sotte et fort peureuse,
S’alla cacher sous les eaux,
Dans les joncs, dans les roseaux,
Dans les trous du marécage,
Sans oser de longtemps regarder au visage
Celui qu’elles croyaient être un géant nouveau ;
Or c’était un Soliveau,
De qui la gravité fit peur à la première
Qui de le voir s’aventurant
Osa bien quitter sa tanière.
Elle approcha, mais en tremblant.
Une autre la suivit, une autre en fit autant,
Il en vint une fourmilière ;
Et leur troupe à la fin se rendit familière
Jusqu’à sauter sur l’épaule du Roi.
Le bon Sire le souffre, et se tient toujours coi.
Jupin en a bientôt la cervelle rompue.
Donnez-nous, dit ce peuple, un Roi qui se remue.
Le Monarque des Dieux leur envoie une Grue,
Qui les croque, qui les tue,
Qui les gobe à son plaisir,
Et Grenouilles de se plaindre ;
Et Jupin de leur dire : Eh quoi ! Votre désir
A ses lois croit-il nous astreindre ?
Vous avez dû premièrement
Garder votre Gouvernement ;
Mais, ne l’ayant pas fait, il vous devait suffire
Que votre premier roi fût débonnaire et doux :
De celui-ci contentez-vous,
De peur d’en rencontrer un pire.



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> Les Grenouilles qui demandent un roi
On peut comparer l’amélioration de La Fontaine par rapprt à la fable d’Esope :
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MessagePosté le: 30-03-2006 10:23    Sujet du message: Répondre en citant

Ben ça alors, Line !!! tu te lèves de bonne heure pour nous mettre plein d'articles sur le forum ! Very Happy

Je vais te lire ce soir.

Gros bisous à toi et bonne journée.
Very Happy
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MessagePosté le: 30-03-2006 19:36    Sujet du message: Répondre en citant

Ah, voilà notre La Fontaine retrouvé ! C'est vrai qu'elles étaient belles, ses fables !

Bisous Line, bonne journée ! Very Happy Very Happy

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MessagePosté le: 31-03-2006 06:37    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Mon séjour a LONDRES !



Avec des copines de travail, nous avons décidé de passer un Week-end à Londres. Pour moi se fût le baptême de l’air.

Nous avons décollé d’Entzheim,aéroport. Apres une petite collation, nous avons déjà attérie sur le sol anglais. Quel cirque, personne ne parlait english de nous.
Allez salut, on dit souvent ça chez nous,c’est bel et bien une expression alsacienne.

Heureusement au resto le déjeuner était commandé. On nous a servie du poisson avec des frites. On voulait nous faire plaisir, parce qu’on étions français., drôle de composition de menu enfin bref.
Ma copine voulait a tout prix une glace comme dessert. Elle me demanda quoi dire, je lui répond Ice-cream. Elle n’avait compris que ice. La voila qui arrive avec une grosse chique comme si elle revenait du dentiste.

Apres la visite de LONDRES, l’église ou fut entérré Churchill, le picadilly , le palais Buckingham. La relève de la garde, Westminster’, les joyaux de la reine , la chambre des Lords, Towler bridge et j’en passe Nous avant fait du shoping dans les grands magasins de LONDRES . Nous avons acheté des after eight et du plumcack. Je n’ai jamais de ma vie vu
plus d’écureuils que dans le parc de la reine. Inimaginable.


Le soir au retour ce fût sans embûche. Nous avons passé la soirée dans une Wynstub du vieux
Strasbourg Tarte à l’oignons et vin blanc ( RIESLING ) délicieux comme d’habitude.

. Nous étions jeunes et belles, nous avions la vie devant nous. C EST BIEN LOIN TOUT CA ! LINE
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MessagePosté le: 31-03-2006 07:20    Sujet du message: car'net de line Répondre en citant

Biographie

Jean de la Fontaine est né à Chateau-Thierry le 8 juillet 1621.

Son père était maître des Eaux et Forêts et Capitaine des Chasses. Sa mère, née Françoise Pidoux, était originaire de Coulommiers dans le Poitou.

Jean étudia au collège de Château-Thierry jusqu'en troisième. Il y apprit surtout le latin, mais, soit par négligence, soit par paresse, ne s'intéressa pas au grec. Il le regrettera plus tard quand il aura besoin de certains textes anciens dont il ne pourra lire que les traductions latines.

En 1641, il entre à l'Oratoire, rue St Honoré, à Paris. Mais la vie monacale ne l'intéresse pas plus que le travail scolaire. Dans cette école, il apprécie surtout le calme et la tranquillité qui lui permettent de s'adonner à la lecture, son passe-temps favori. Malheureusement pour ses maîtres, ses lectures n'étaient pas celles prônées par l'Oratoire. Il quitte cet établissement 18 mois plus tard.

Il se remet alors à ses études de droit et décroche, en 1649, un diplôme d'avocat au parlement de Paris. Entre temps, en 1647, son père le marie à Marie Héricart, alors âgée de 14 ans (1647). Mais ce mariage de complaisance n'est pas un mariage heureux. Et malgré la naissance d'une enfant, Charles, en 1653, La Fontaine ne fut jamais ni un bon mari, ni un bon père.

En 1652, La Fontaine reprend la charge paternelle de Maître des Eaux et Forêts. Il tente du mieux qu'il peut d'exercer cette lourde tâche. On retrouve sa signature jusqu'en 1671 sur certains écrits du canton de Château-Thierry. En 1672, il vend l'intégralité de cette charge.

Lorsque le travail lui en laisse le temps, il monte à Paris rencontrer ses amis. Là, il se mêle aux sociétés précieuses et surtout libertines de l'époque. Il y rencontre Maucroix son ami d'enfance, Furetière, les frères Tallemant, Antoine de la Sablière. Sa vocation poétique s'éveille de plus en plus. Il passe de longues heures à lire Malherbe mais admire aussi les écrits de Benserade et Voiture, Rabelais et Boccace. Il traduit l'Eunuque de Térence (1654), compose une comédie Clymène vers 1659, et un poème: Adonis qu'il offrit à Nicolas Fouquet, alors surintendant des finances.

Il entre à cette époque au service de Fouquet. Il lui dédie «le Songe de Vaux», ainsi qu'une trentaine de poèmes prévus par contrat. Au moment de la chute de Fouquet, La Fontaine reste son plus fidèle défenseur. Il écrit à cette occasion «l'ode au roi» et surtout l'admirable «Élégie aux nymphes de Vaux». Cette fidélité à Fouquet lui valut rapidement la haine de Colbert, puis celle de Louis XIV lui-même.

Peu après, il se lie intimement avec Molière, Boileau et Racine et écrit «les amours de Psyché et Cupidon», charmant roman en prose entremêlé de vers(1669). Après Fouquet, il fut le protégé de la Duchesse de Bouillon et de la Duchesse d'Orléans. En 1673, c'est Madame de la Sablière qui le recueille et après la mort de celle-ci en 1693, Madame Hervart.

En 1684, il est élu, non sans mal à l'Académie, au fauteuil de Colbert. Il est un excellent académicien, régulièrement présent aux séances. Dans la Querelle des Anciens et des Modernes, il se range résolument dans le clan des anciens qu'il défend avec acharnement. A l'Académie, il retrouve Boileau, Perrault, Furetière.

La vieillesse et la maladie amenèrent sa conversion (1692). Il est obligé de renier ses écrits licencieux. Il meurt en 1695.

Outre les contes, et surtout les fables qui constituent toute sa gloire, La Fontaine s'est essayé dans tous les genres. Il faut citer Philémon et Baucis en 1685, et particulièrement les épîtres dans lesquelles il excelle: «épître à Huet», «Discours à Madame de la Sablière».

Il a laissé une énorme correspondance, notamment des lettres à Madame de La Fontaine (1663) écrites lors de son exil volontaire dans le Limousin, mais aussi une importante série de lettres à son oncle Jannard et à son ami Maucroix.

Ses contes sont divisés en cinq livres publiés en 1664, 1665, 1666, 1668, 1671, 1674 et 1682. Ecrits pour la Duchesse de Bouillon, ils empruntent leurs sujets à Boccace, à l'Arioste et aux nouvellistes italiens.

Ses fables, au nombre de 243 restent son chef d'oeuvre. Certains considèrent la Fontaine comme un copieur qui n'a rien inventé, mais il est certain que sans sa contribution, les noms d'Esope et de Phèdre, entre autres, n'auraient pas le retentissement qu'ils ont maintenant. La Fontaine s'est peut-être inspiré de ces fables anciennes, mais il les a considérablement améliorées et écrites dans une langue belle et simple. La fable n'est plus la sèche démonstration d'une morale. C'est un court récit à l'intrigue rapide et vive. La souplesse et le naturel du style sont en réalité le fruit d'un grand travail où le poète a manifesté sa parfaite maitrise de la langue et du vers.

Sensuel et aimant les chastes bergeries, volage et célébrant la fidélité, courtisan mais ayant le culte de l'amitié, sa vie est l'image même de la variété de son oeuvre, qui unit en une harmonie parfaite : l'art et le naturel.

Ses oeuvres

1654 L'Eunuque et traduction d'une pièce de Térence
1658 Epître à l'Abbesse de Mouzon - Adonis
1659 Le Songe de Vaux
1659 à 1661 26 pièces offertes à Fouquet
1660 Les Rieurs du Beau Richard
1661 Début probable de l'écriture des Fables
1662 Elégie aux Nymphes de Vaux
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MessagePosté le: 31-03-2006 08:02    Sujet du message: Re: carnet de line Répondre en citant

Line a écrit:
Mon séjour a LONDRES !

URL=http://imageshack.us][/URL]

Avec des copines de travail, nous avons décidé de passer un Week-end à Londres. Pour moi se fût le baptême de l’air.

Nous avons décollé d’Entzheim,aéroport. Apres une petite collation, nous avons déjà attérie sur le sol anglais. Quel cirque, personne ne parlait english de nous.
Allez salut, on dit souvent ça chez nous,c’est bel et bien une expression alsacienne.

Heureusement au resto le déjeuner était commandé. On nous a servie du poisson avec des frites. On voulait nous faire plaisir, parce qu’on étions français., drôle de composition de menu enfin bref.
Ma copine voulait a tout prix une glace comme dessert. Elle me demanda quoi dire, je lui répond Ice-cream. Elle n’avait compris que ice. La voila qui arrive avec une grosse chique comme si elle revenait du dentiste.

Apres la visite de LONDRES, l’église ou fut entérré Churchill, le picadilly , le palais Buckingham. La relève de la garde, Westminster’, les joyaux de la reine , la chambre des Lords, Towler bridge et j’en passe Nous avant fait du shoping dans les grands magasins de LONDRES . Nous avons acheté des after eight et du plumcack. Je n’ai jamais de ma vie vu
plus d’écureuils que dans le parc de la reine. Inimaginable.


Le soir au retour ce fût sans embûche. Nous avons passé la soirée dans une Wynstub du vieux
Strasbourg Tarte à l’oignons et vin blanc ( RIESLING ) délicieux comme d’habitude.

. Nous étions jeunes et belles, nous avions la vie devant nous. C EST BIEN LOIN TOUT CA ! LINE

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MessagePosté le: 01-04-2006 06:10    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant



VAREL A LA PECHE ( SUITE )


Il est 10 heures du soir et nous nous trouvons sur un parking d’un super marché de la ville. Un policier se promène entre les voitures garées tenant son chien, un berger allemand, à la laisse. Cette brave bête a essayé par plusieurs fois de se libérer de son collier. Il doit avoir trouvé quelque chose de pas normal en dépassant la citroen grise métalisée. Voilà son maître a compris et finalement il le détache. D’un bond le chien est sur le capot de la voiture et se met a aboyer.

Le brigadier prend note de l’immatriculation Demain à la première heure,nous saurons a qui appartient cette bagnole à moins que son propriétaire vienne la récupérer encore ce soir.

Quelques minutes après, un homme d’une cinquantaine d’année est sur le point de s’approcher de son automobile, lorsqu’il aperçoit le policier accompagné de son chien. Il fait demi tour, mais c’est trop tard le chien lui tombe dessus., en attendant que le policier vienne le cueillir.

C’est votre voiture, la grise que voilà, veuillez ouvrir le coffre . Cette voiture ne m’appartient pas dit le bonhomme on me l’a prêté On vous l’a prêté et qui on. Avez-vous la clé et les papiers ? Le chien ne cesse d’aboyer tout en remuant sa queue . Oh combien de fois déjà le maitre chien a t’il pu observer cette scène . C’est soit de la drogue ou des cigarettes en contrebande. Le policier prend les clés et ouvre lui-même le coffre . Il ne s ’attendait pas à ça !

Sur une couverture un petit blondinet a peine 18 ans. gît dans une mare de sang Le brigadier secoue la tête, il n’y a plus rien à faire, il est mort. Monsieur l’agent ce n’est pas moi Comment un homme saint d’ésprit peut il commettre un crime aussi horrible. Je connais ton genre, vous êtes des bombes à retardement. Je parie que tu as la gâchette facile. Ne fais plus un geste, sinon mon chien te sautera au cou. Avec une belle paire de menottes aux poignées, en avant vers le commissariat.

Je vous jure brigadier, ce n’est pas moi qui ai tiré, je ne veux pas être accusé d’assassinat .

Voila il est aux alentours de minuit ! VAREL dans son lit se retourne,il vient de faire un rêve impossible !

Le kidnappeur est venu en pleine nuit lui proposer un marché 1.000.000 d’Euros en liquide pas en chèque. Il lui a dit, tu me prends pour un crétin ? Varel lui répond, tu veux de la remise de peine, tu peux toujours courir. Couvert de sueur , VAREL se réveille.


Le lendemain, quelle ne fût pas la surprise de VAREL, lorsqu’on lui introduit le personnage de la vieille arrêté sur le parking, dans son bureau. A nous deux mon ami, aujourd’hui ça va être ta fête.

Double assassinat . , pour le meurtrier des deux jeunes blondinets. Prison à vie certainement. line
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MessagePosté le: 01-04-2006 06:21    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

JEAN DE LAFONTAINE


L'HOMME ENTRE DEUX ÂGES
ET SES DEUX MAÎTRESSES.
Un homme de moyen âge,
Et tirant sur le grison,
Jugea qu'il était saison
De songer au mariage.
Il avait du comptant,
Et partant
De quoi choisir ; toutes voulaient lui plaire :
En quoi notre amoureux ne se pressait pas tant ;
Bien adresser n'est pas petit affaire.
Deux veuves sur son cœur eurent le plus de part :
L'une encore verte, et l'autre un peu bien mûre,
Mais qui réparait par son art
Ce qu'avait détruit la nature.
Ces deux veuves, en badinant,
En riant, en lui faisant fête,
L'allaient quelquefois testonnant,
C'est-à-dire ajustant sa tête.
La vieille, à tous moments, de sa part emportait
Un peu du poil noir qui restait,
Afin que son amant en fût plus à sa guise.
La jeune saccageait les poils blancs à son tour.
Toutes deux firent tant, que notre tête grise
Demeura sans cheveux, et se douta du tour.
" Je vous rends leur dit-il, mille grâces, les belles,
Qui m'avez si bien tondu :
J'ai plus gagné que perdu ;
Car d'hymen point de nouvelles.
Celle que je prendrais voudrait qu'à sa façon
Je vécusse, et non à la mienne.
Il n'est tête chauve qui tienne :
Je vous suis obligé, belles, de la leçon.
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MessagePosté le: 01-04-2006 06:28    Sujet du message: Re: carnet de line Répondre en citant

Line a écrit:
JEAN DE LAFONTAINE


L'HOMME ENTRE DEUX ÂGES
ET SES DEUX MAÎTRESSES.
Un homme de moyen âge,
Et tirant sur le grison,
Jugea qu'il était saison
De songer au mariage.
Il avait du comptant,
Et partant
De quoi choisir ; toutes voulaient lui plaire :
En quoi notre amoureux ne se pressait pas tant ;
Bien adresser n'est pas petit affaire.
Deux veuves sur son cœur eurent le plus de part :
L'une encore verte, et l'autre un peu bien mûre,
Mais qui réparait par son art
Ce qu'avait détruit la nature.
Ces deux veuves, en badinant,
En riant, en lui faisant fête,
L'allaient quelquefois testonnant,
C'est-à-dire ajustant sa tête.
La vieille, à tous moments, de sa part emportait
Un peu du poil noir qui restait,
Afin que son amant en fût plus à sa guise.
La jeune saccageait les poils blancs à son tour.
Toutes deux firent tant, que notre tête grise
Demeura sans cheveux, et se douta du tour.
" Je vous rends leur dit-il, mille grâces, les belles,
Qui m'avez si bien tondu :
J'ai plus gagné que perdu ;
Car d'hymen point de nouvelles.
Celle que je prendrais voudrait qu'à sa façon
Je vécusse, et non à la mienne.
Il n'est tête chauve qui tienne :
Je vous suis obligé, belles, de la leçon.

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MessagePosté le: 01-04-2006 11:55    Sujet du message: Répondre en citant


Coucou Line, j'ai bien aimé le récit de ton petit week-end à Londres.

J'espère que tu vas bien.

Bisous.
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MessagePosté le: 02-04-2006 06:17    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Plongée dans mes SOUVENIRS !


C’était en 1939, quelques jours avant que la guerre fût déclarée. STRASBOURG, est subitement devenue une ville triste et déserte. Les habitants furent tous réfugiés dans différents départements. La plupart trouva accueil en DORDOGNE et dans le LIMOUSIN.
Ma mère travaillait dans une manufacture de tabac et il a fallu qu’on aillent à CHATEAUROUX dans l’INDRE. , laquelle continuait à turbiner, pour les troupes.

Nous voila donc partis, en emmenant juste un peu d’effets personnels ce, dans une petite valise.
On nous a transporte en wagons à bestiaux, toutes les femmes pleurées. C’était terrible.
A chaque fois que quelqu’un avait un petit besoin, les hommes devaient les tenir par la main pour pouvoir les approcher le plus que possible de la porte. Mais le vent nous ramené tout .Ceux qui étaient installés tout prés, étaient mouillés jusqu’au os. On ne pouvait pas à chaque fois arrêter le train.

Une fois arrivé à CHATEAUROUX, on nous installa dans la BOURSE. Une centaine de matelas nous attendaient.. En attendant de trouver un logement, nous voila hébergé içi.
Quelques jours plus tard, nous avons eu la chance . On nous a attribué un petit logement au premier étage d’une boulangerie. Avenue Raspail. Notre joie fût énorme, enfin à nouveau seul.

Un jour papa, qui a été appelé sous les drapeaux, a eu quelques jours de permission. Il nous invita au restaurant de la BOURSE.
Le melon , nous le connaissions en Alsace, comme un dessert mais non comme entrée avec sel ou porto. Le garçon nous amena du melon . Mon pauvre papa qui ne parlait pas le français .dit. voila qu’on nous apporte le dessert on n’a même pas mangé notre’ plat et il met ce melon sur la table voisine. Plus personne s’en est occupé. Nous étions heureux, c’était un
Grand jour.
Une fois le repas terminé, papa chercha notre melon que le garçon avait ramené en cuisine. Le pauvre pensait que nous n’en voulions pas.

Une fois installés dans notre nouvelle demeure’, il nous manquait pas mal de chose, surtout les sanitaires. En Alsace nous avions depuis belle lurette les WC dans l’appartement et la voyez vous, il fallait encore aller dans la cour. Le premier jour ou ma sœur a voulu s’en servir, elle est remontée et a dit à ma mère « je ne peux pas y aller les ouvriers on dû emmener la cuvette.. Il n’y a qu’un trou. « Nous n’avions jamais vu ceci .

Quelle rigolade par la suite ».

Les jeudis, pas de classe. Comme la manufacture des tabacs ne travaillait pas à fond, j’avais le droit d’accompagner ma mère. Le jeudi_ c’était jour de tricot - chaussettes pour les troupes.
Chaque personne avait droit à un jeux de 5 aiguilles et une pelote de laine et débrouille » toi.
J’avais 11 ans, mais croyaient moi, le talon je le sais encore aujourd’hui..

Tout les jours à peine levée de table , j’allais chez mon amie de classe. Nous dansions sur un air de » valse viennoise’. Le beau DANUBE- BLEU– Johann STRAUSS- ou la LEGENDE DE LA FORET VIENNOISE – nous valsions de plus en plus vite. Nous étions des enfants heureux, malgrés la guerre. Le » gramophone ne s’arrêtait pas de tourner. ET si jamais, il s’arrêté , vite la manivelle et voila.

cette GIGI , je l’aimais bien.Je la recherche encore aujourd’hui . J’ ai failli apprendre l’italien elle me disais toujours allora, capito ? va bene si si - .

Les allemands commençaient à mitrailler les refugiés sur les grandes axes. La radio nous annonçait ça tous les jours. Mais nous les gosses ça ne nous préoccupait pas. Sur le chemin de l’école nous chantions.

A tu vu BISMARK, sur la route d’ARGENTAN
Il fumait sa pipe derrière un canon
Le canon éclate, BISMARK est foutu
Son cousin l’attrape, par la peau du c…..

Et c’est avec grande joie que nous avons retrouvé notre belle cathédrale, notre STRASBOURG, notre ALSACE chérie. Et une amertume pour quitter, ce CHATEAUROUX et ces gens qui ont fait le maximum pour nous être agréables. Encore mille fois merçi !
Mon cousin était resté à ST JULIEN, ou il s’était marié avec la cousine de LINE RENAUD.. MIMILE est décédé depuis. Que DIEU ai son âme. Un autre de mes cousins fût incorporé de force par les allemands et tomba au front de RUSSIE.



Fait , le 27 août 2005

66 ans aprés
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MessagePosté le: 02-04-2006 06:36    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Le chêne un jour dit au roseau :
"Vous avez bien sujet d'accuser la nature ;
Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ;
Le moindre vent qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête.
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est aquilon ; tout me semble zéphyr.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrai de l'orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
- Votre compassion, lui répondit l'arbuste,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci :
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables ;
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin." Comme il disait ces mots,
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le nord eût porté jusque là dans ses flancs.
L'arbre tient bon ; le roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts.
--------------------------------------------------------------------------------

Cette fable a été affichée 38808 fois.

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MessagePosté le: 03-04-2006 06:40    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

LINE UN BEAU PARTERRE DE FLEURS !


Une grande nouvelle vient de nous être annoncée. Je sais qu’il fera très beau ce jour la avec du soleil partout, même dans nos cœurs.

1er avril un ciel d’un bleu azur, sans nuage des rayons de soleil plein feux sur un parterre de fleurs. La tulipe, le myosotis, la jacinthe et la pervenche se sont donnés rendez-vous ce matin pour une sortie printanière. Puis je me joindre à vous dit la petite primevère mauve et blanche, elle est adorable avec sa mini jupe dentelée. Mais oui dit la tulipe, plus on est de fou et plus on rigole n’est ce pas Monsieur crocus. Le crocus fait une révérence et laisse passer la petite fleur à peine éclose. Mais tu es mignonne comme un coeur, tu as quel âge toi ? J’ai un jour monsieur. On entend un peu plus loin, le coeur c’est moi. Je suis le coeur de Marie. Oh excusez moi Madame, je ne vous ai pas vu, quel étourdi je suis.

Vous ne trouvez pas que c’est moi la plus belle des fleurs ici présentes ? Oui vous êtes la plus prétentieuse et imbue de votre propre personne, Mademoiselle la ROSE.
La petite pervenche bleue rigole, et laisse tomber doucement sa tête sur la plate bande. Voila qui est bien dit Monsieur crocus .Qu’est ce qu’elle est hautaine cette rose ? Nous devrions lui donner une leçon ?

Aussitôt dit aussitôt fait. Toutes les fleurs se sont rassemblées autour de la rose comme si on voulait l’étouffer. AU SECOURS AU SECOURS cria la rose, vous m’empêchez de respirer. Vous fripez mes beaux pétales de velours, comment osez vous ? Arrière, arrière. Les fleurs s’étaient données la main et le cercle se referma sur la rose en mauvaise posture. La belle rose commençait à laisser tomber sa tête et deux grosses larmes tombèrent de son coeur d’artichaut. Laissons la maintenant dit la pervenche, elle a eu ce qu’elle méritait. Je ne voudrais pas être à sa place. Au grand jamais dans ce beau jardin elle ne trouvera un ami
fidèle.

Une narcisse, blanche à cœur jaune embaume ce parterre de fleurs du printemps. Le soleil brille et les fleurettes se mettent à chanter accompagnées par les oiseaux des jardins. Les clochettes tintent et la grenouille coasse. Tout revit, tout fleurit, c’est le printemps, le renouveau Les cloches carillonnent, JOSE EST REVENU JOSE EST REV ENU ........
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MessagePosté le: 03-04-2006 06:45    Sujet du message: Re: carnet de line Répondre en citant

Line a écrit:
LINE UN BEAU PARTERRE DE FLEURS !


Une grande nouvelle vient de nous être annoncée. Je sais qu’il fera très beau ce jour la avec du soleil partout, même dans nos cœurs.

1er avril un ciel d’un bleu azur, sans nuage des rayons de soleil plein feux sur un parterre de fleurs. La tulipe, le myosotis, la jacinthe et la pervenche se sont donnés rendez-vous ce matin pour une sortie printanière. Puis je me joindre à vous dit la petite primevère mauve et blanche, elle est adorable avec sa mini jupe dentelée. Mais oui dit la tulipe, plus on est de fou et plus on rigole n’est ce pas Monsieur crocus. Le crocus fait une révérence et laisse passer la petite fleur à peine éclose. Mais tu es mignonne comme un coeur, tu as quel âge toi ? J’ai un jour monsieur. On entend un peu plus loin, le coeur c’est moi. Je suis le coeur de Marie. Oh excusez moi Madame, je ne vous ai pas vu, quel étourdi je suis.

Vous ne trouvez pas que c’est moi la plus belle des fleurs ici présentes ? Oui vous êtes la plus prétentieuse et imbue de votre propre personne, Mademoiselle la ROSE.
La petite pervenche bleue rigole, et laisse tomber doucement sa tête sur la plate bande. Voila qui est bien dit Monsieur crocus .Qu’est ce qu’elle est hautaine cette rose ? Nous devrions lui donner une leçon ?

Aussitôt dit aussitôt fait. Toutes les fleurs se sont rassemblées autour de la rose comme si on voulait l’étouffer. AU SECOURS AU SECOURS cria la rose, vous m’empêchez de respirer. Vous fripez mes beaux pétales de velours, comment osez vous ? Arrière, arrière. Les fleurs s’étaient données la main et le cercle se referma sur la rose en mauvaise posture. La belle rose commençait à laisser tomber sa tête et deux grosses larmes tombèrent de son coeur d’artichaut. Laissons la maintenant dit la pervenche, elle a eu ce qu’elle méritait. Je ne voudrais pas être à sa place. Au grand jamais dans ce beau jardin elle ne trouvera un ami
fidèle.

Une narcisse, blanche à cœur jaune embaume ce parterre de fleurs du printemps. Le soleil brille et les fleurettes se mettent à chanter accompagnées par les oiseaux des jardins. Les clochettes tintent et la grenouille coasse. Tout revit, tout fleurit, c’est le printemps, le renouveau Les cloches carillonnent, JOSE EST REVENU JOSE EST REV ENU ........

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MessagePosté le: 03-04-2006 06:54    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

La Fontaine s'inspire d'un épisode de la "Précaution inutile" de Scarron, qui imitait lui-même soit le conteur italien Parabosco, soit Bonaventure des Périers (La Fontaine, Contes et nouvelles en vers, édition de Georges Couton)


LE GASCON PUNI

Un Gascon, pour s'être vanté
De posséder certaine belle
Fut puni de sa vanité
D'une façon assez nouvelle.
Il se vantait à faux et ne possédait rien.
Mais quoi ! tout médisant est prophète en ce monde
On croit le mal d'abord, mais à l'égard du bien
Il faut qu'un public en réponde.
La dame cependant du Gascon se moquait:
Même au logis pour lui rarement elle était:
Et bien souvent qu'il la traitait
D'incomparable et de divine,
La belle aussitôt s'enfuyait,
S'allant sauver chez sa voisine.
Elle avait nom Philis, son voisin Eurilas,
La voisine Cloris, le Gascon Dorilas,
Un sien ami, Damon: c'est tout, si j'ai mémoire.
Ce Damon, de Cloris, à ce que dit l'histoire,
Etait amant aimé, galant (1), comme on voudra,
Quelque chose de plus encor que tout cela.
Pour Philis, son humeur libre, gaie, et sincère
Montrait qu'elle était sans affaire (2),
Sans secret, et sans passion.
On ignorait le prix de sa possession :
Seulement à l'user chacun la croyait bonne.
Elle approchait vingt ans; et venait d'enterrer
Un mari (de ceux-là que l'on perd sans pleurer,
Vieux barbon qui laissait d'écus plein une tonne.)
En mille endroits de sa personne
La belle avait de quoi mettre un Gascon aux cieux,
Des attraits par-dessus les yeux,
Je ne sais quel air de pucelle,
Mais le coeur tant soit peu rebelle ;
Rebelle toutefois de la bonne façon.
Voilà Philis. Quant au Gascon,
Il était Gascon, c'est tout dire.
Je laisse à penser si le sire
Importuna la veuve, et s'il fit des serments
Ceux des Gascons et des Normands
Passent peu pour mots d'Evangile.
C'était pourtant chose facile
De croire Dorilas de Philis amoureux;
Mais il voulait aussi que l'on le crut heureux.
Philis dissimulant, dit un jour à cet homme :
Je veux un service de vous :
Ce n'est pas d'aller jusqu'à Rome ;
C'est que vous nous aidiez à tromper un jaloux.
La chose est sans péril, et même fort aisée.

Le gascon puni
Nous voulons que cette nuit-ci
Vous couchiez avec le mari
De Cloris, qui m'en a priée.
Avec Damon s'étant brouillée,
Il leur faut une nuit entière, et par-delà,
Pour démêler entre eux tout ce différend-là.
Notre but est qu'Eurilas pense,
Vous sentant près de lui, que ce soit sa moitié.
Il ne lui touche point, vit dedans l'abstinence,
Et, soit par jalousie, ou bien par impuissance,
A retranché d'hymen certains droits d'amitié;
Ronfle toujours, fait la nuit d'une traite:
C'est assez qu'en son lit il trouve une cornette.
Nous vous ajusterons: enfin, ne craignez rien:
Je vous récompenserai bien.
Pour se rendre Philis un peu plus favorable,
Le Gascon eut couché, dit-il, avec le diable.
La nuit vient, on le coiffe, on le met au grand lit,
On éteint les flambeaux, Eurilas prend sa place;
Du Gascon la peur se saisit;
Il devient aussi froid que glace;
N'oserait tousser ni cracher (3),
Beaucoup moins encor s'approcher:
Se fait petit, se serre, au bord se va nicher,
Et ne tient que moitié de la rive occupée:
Je crois qu'on l'aurait mis dans un fourreau d'épée.
Son coucheur cette nuit se retourna cent fois;
Et jusque sur le nez lui porta certains doigts
Que la peur lui fit trouver rudes.
Le pis de ses inquiétudes,
C'est qu'il craignait qu'enfin un caprice amoureux
Ne prit à ce mari: tels cas sont dangereux,
Lorsque l'un des conjoints se sent privé du somme.
Toujours nouveaux sujets alarmaient le pauvre homme.
L'on étendait un pied; l'on approchait un bras:
Il crut même sentir la barbe d'Eurilas.
Mais voici quelque chose à mon sens de terrible.
Une sonnette était près du chevet du lit:
Eurilas de sonner, et faire un bruit horrible.
Le Gascon se pâme à ce bruit;
Cette fois-là se croit détruit,
Fait un voeu, renonce à sa dame;
Et songe au salut de son âme.
Personne ne venant, Eurilas s'endormit
Avant qu'il fut jour on ouvrit
Philis l'avait promis; quand voici de plus belle
Un flambeau comble de tous maux.
Le Gascon après ces travaux
Se fût bien levé sans chandelle.
Sa perte était alors un point tout assuré.
On approche du lit. Le pauvre homme éclaire
Prie Eurilas qu'il lui pardonne.
Je le veux, dit une personne
D'un ton de voix rempli d'appas.
C'était Philis, qui d'Eurilas
Avait tenu la place, et qui sans trop attendre
Tout en chemise s'alla rendre
Dans les bras de Cloris qu'accompagnait Damon.
C'étais, dis-je, Philis, qui conta du Gascon
La peine et la frayeur extrême
Et qui pour l'obliger à se tuer soi-même,
En lui montrant ce qu'il avait perdu,
Laissait son sein à demi-nu.

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priska



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MessagePosté le: 03-04-2006 20:08    Sujet du message: Répondre en citant

Ma petite Line,

J'arrive tard sur le forum et je n'ai pas le temps aujourd'hui de lire tes oeuvres, ce sera pour demain !

Je te fais un gros bisou et t'envoie un petit bouquet de fleurs !


Très bonne journée, Line !


Very Happy Very Happy
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MessagePosté le: 04-04-2006 06:18    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

FREDERIQUE !


FREDERIQUE, la femme de Varel est entrain de se creuser la tête. Son époux exceptionnellement va rentrer à midi pour déjeuner Que peut on bien lui faire à ce bonhomme, qu’il puisse se régaler et qui le changera des grillades de chez Mac do.

Voila elle a sa petite idée .Lui Varel qui aime .tous les plats en sauce, elle va lui préparer un jarret de veau aux carottes, de la pomme mousseline et comme dessert un savarin .Vite mon sac à main, mon panier et la voila dans la rue sur le chemin du boucher, à quelques pas de leur domicile.

Frédérique est perdue dans ses pensées, elle ne se s’aperçoit même pas qu’un petit chien est venu trotter à coté d’elle. Subitement, mais qui est tu, es tu tout seul, ta maîtresse va te chercher. Comme tu es sale mon petit chien, va rentre vite à la maison.

Rien à faire, le clebs reste stoïque dans ses jambes.Je parie que tu as faim ? Nous allons acheter de la saucisse chez le boucher, alors viens gugusse.

Au moment de rentrer chez elle, Frédérique a le cœur gros. Au grand jamais VAREL n’acceptera de chien dans l’appartement .Il a déjà un chat débile, sa Caroline, qui joue avec la mousse de son bain, massacre ses charentaises et lui vole son fauteuil favori.
Tout çà le chien ne veut pas le savoir et avant que Frédérique ait le temps de refermer la porte, le clébard se trouve déjà sous la table de la cuisine. Tant pis reste si tu veux, moi je vais popoter.

Voici l’ascenseur, c’est VAREL qui rentre, il est midi passé. Bonjour mon chéri, as-tu eu une bonne matinée. ? Moi j’ai une petite surprise pour toi. Regarde sous la table de la cuisine .VAREL se baisse pour regarder et le chien lui fait voir des crocs. Mince alors, tu savais pertinemment que je ne voulais pas de chien dans la maison, comment as-tu osé. VAREL d’habitude est la gentillesse même, mais une fois en colère, il devient rustre.

Crois tu que ma retraite je vais la passer a promener un chien, 5 fois par jour pour faire pipi. Ah non là tu te goures. D’ailleurs un chien j’en ai un au bureau, au moins lui il est utile mon REX. C’est grâce à lui que j’ai pu mettre la main sur pas mal de malfrats. Bon passons à table. Ce soir lorsque je reviendrais, ce soit disant chien aura quitté les lieux. Ma chère Frédérique, tu ne me l’aurait pas dis, que c’est un clebs, j’aurais juré que c’est une serpillière trempée.

Frédérique ne sait pas à quel saint se vouer. Pour commencer, elle va lui faire prendre une
bonne douche. à demain chers amis pour la suite !
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MessagePosté le: 04-04-2006 06:31    Sujet du message: Re: carnet de line Répondre en citant

Line a écrit:
FREDERIQUE !


FREDERIQUE, la femme de Varel est entrain de se creuser la tête. Son époux exceptionnellement va rentrer à midi pour déjeuner Que peut on bien lui faire à ce bonhomme, qu’il puisse se régaler et qui le changera des grillades de chez Mac do.

Voila elle a sa petite idée .Lui Varel qui aime .tous les plats en sauce, elle va lui préparer un jarret de veau aux carottes, de la pomme mousseline et comme dessert un savarin .Vite mon sac à main, mon panier et la voila dans la rue sur le chemin du boucher, à quelques pas de leur domicile.

Frédérique est perdue dans ses pensées, elle ne se s’aperçoit même pas qu’un petit chien est venu trotter à coté d’elle. Subitement, mais qui est tu, es tu tout seul, ta maîtresse va te chercher. Comme tu es sale mon petit chien, va rentre vite à la maison.

Rien à faire, le clebs reste stoïque dans ses jambes.Je parie que tu as faim ? Nous allons acheter de la saucisse chez le boucher, alors viens gugusse.

Au moment de rentrer chez elle, Frédérique a le cœur gros. Au grand jamais VAREL n’acceptera de chien dans l’appartement .Il a déjà un chat débile, sa Caroline, qui joue avec la mousse de son bain, massacre ses charentaises et lui vole son fauteuil favori.
Tout çà le chien ne veut pas le savoir et avant que Frédérique ait le temps de refermer la porte, le clébard se trouve déjà sous la table de la cuisine. Tant pis reste si tu veux, moi je vais popoter.

Voici l’ascenseur, c’est VAREL qui rentre, il est midi passé. Bonjour mon chéri, as-tu eu une bonne matinée. ? Moi j’ai une petite surprise pour toi. Regarde sous la table de la cuisine .VAREL se baisse pour regarder et le chien lui fait voir des crocs. Mince alors, tu savais pertinemment que je ne voulais pas de chien dans la maison, comment as-tu osé. VAREL d’habitude est la gentillesse même, mais une fois en colère, il devient rustre.

Crois tu que ma retraite je vais la passer a promener un chien, 5 fois par jour pour faire pipi. Ah non là tu te goures. D’ailleurs un chien j’en ai un au bureau, au moins lui il est utile mon REX. C’est grâce à lui que j’ai pu mettre la main sur pas mal de malfrats. Bon passons à table. Ce soir lorsque je reviendrais, ce soit disant chien aura quitté les lieux. Ma chère Frédérique, tu ne me l’aurait pas dis, que c’est un clebs, j’aurais juré que c’est une serpillière trempée.

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