Retraite Active Index du Forum Retraite Active
Ce forum s'adresse à tous les retraités et futurs retraités. Les membres de ce forum ont la possibilité de discuter de tous leurs centres d'intérêt que ceux-ci soient les voyages, les loisirs ou l'actualité, entre autres.
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

le CARNET DE LINE---histoire de Line
Aller à la page Précédente  1, 2, 3 ... 17, 18, 19 ... 45, 46, 47  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Retraite Active Index du Forum -> papotons tous ensemble!
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Zuti
Invité





MessagePosté le: 05-06-2006 08:01    Sujet du message: Répondre en citant

Coucu Line,

c'est quoi ce truc lä???
Revenir en haut de page
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 05-06-2006 08:36    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

ce truc la ça sappelle un flacon bisou
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Zuti
Invité





MessagePosté le: 05-06-2006 10:35    Sujet du message: Répondre en citant

mdr mdr mdr......évidemment...... j'y voyais une boucle d'oreille.......

Mais bon, suis pardonable, le matin je ne la vois pas fixe......
Revenir en haut de page
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 06-06-2006 05:54    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Pinon - Carré : Cohabitation délicieuse
Il était une fois un petit cordonnier émigré qui louait le dessous de table d’une jolie traductrice fauchée...

Dernière pièce du regretté Topor et première mise en scène pour Zabou Breitman, "L'hiver sous la table" a quelque chose d’un conte de fées, le conte moderne d’une intégration réussie. Venu de Pologne, Dragomir est un petit cordonnier émigré qui habite chez Florence, une Française d’une trentaine d’années qui réalise des traductions.

L’appartement étant très modeste, celui-ci se voit obligé de vivre sous la table de cette jeune femme aux faux airs de Marilyn Monroe, possédant des gambettes a réveiller les morts. C’est là que le petit cordonnier amoureux et maladroit dort, prend ses repas et répare ses godasses, tandis qu’au-dessus de sa tête Florence, enjôleuse mine de rien, tape ses traductions à la machine.

Dragomir est joué par Dominique Pinon, acteur fétiche de Jean-Pierre Jeunet avec qui il a tourné entre autre "Delicatessen", "La cité des Enfants perdus", "Le fabuleux destin d’Amélie Poulain",… Il est accompagné de la magnifique Isabelle Carré, que l’on a pu admirer dans "Le hussard sur le toit" (1995), "La Femme défendue" (1997), "Les Sentiments" (2003) et la même année dans "Se Souvenir des belles choses" pour lequel elle a reçu le César de la meilleure actrice.
Ce dernier film fut d’ailleurs réalisé par Zabou Breitman, que l’on retrouve à la mise en scène de cette pièce de théâtre écrite par Roland Topor, dessinateur, écrivain, créateur du groupe "Panique", collaborateur à la revue Hara-Kiri, l´un des esprits les plus aigus de la fin du XXe siècle.

Résolument optimiste malgré le thème de l’immigration, cette fable sur l’intégration ne manque pas de rythme avec les interventions musicales d’un cousin violoniste, les danses, les ballets de jambes et un très drôle jeu d’ombres chinoises sous la table derrière une nappe (tel un Austin Powers revisité),…
Celui-ci a d’ailleurs séduit bon nombre de personnes puisque la pièce a raflée six récompenses aux Molières 2004 : meilleur spectacle privé, metteur en scène, comédienne, comédien, décorateur et lumière.

Petit bémol qui ne concerne pas la pièce en elle-même mais plutôt la salle Poirel, la visibilité depuis les balcons (tarif le moins cher à 20 euros) étant plus que médiocre obligeant même certains spectateurs à rester debout pendant la représentation ; il faut donc éviter les côtés et les colonnes.


Grégory
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 06-06-2006 06:05    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Annick



Inscrit le: 15 Aoû 2005
Messages: 14156
Localisation: Normandie et Bourgogne

MessagePosté le: 06-06-2006 21:39    Sujet du message: Répondre en citant

Jolie illustration pour le résumé de la pièce de théâtre.

Gros bisous, Line.
Very Happy
_________________

" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 07-06-2006 05:40    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Alsace genea


L’héritage médiéval

De l’époque romaine à la Renaissance.


[Vestige de l’époque romaine]

Dès l’époque romaine, le christianisme s’est implanté dans la vallée du Rhin. La première mention d’un évêque de Strasbourg - Saint Amand - remonte au second tiers du IVème siècle. Il faut attendre le milieu du VIème siècle pour découvrir la trace de deux Saints : Arbogast et Florent. L’Alsace est alors incorporée à l’Austrasie, le plus vaste des royaumes mérovingiens. Les rois francs dotent l’évêché de Strasbourg d’un patrimoine comprenant l’ancien camp romain et plusieurs territoires extérieurs à la ville.

Un duché d’Alsace apparaît autour de l’an 700. Cette époque est dominée par la figure d’Etichon, le plus remuant des ducs d’Alsace, qui céda le domaine de Hohenbourg, dans les Vosges moyennes, à sa fille Odile pour y fonder un monastère de femmes. Ainsi naquit le Mont Saint-Odile, haut lieu spirituel du diocèse.

Au IXe siècle, le diocèse de Strasbourg se composait du Bas-Rhin actuel (à l’exception de la région de Wissembourg-Lauterbourg et du district de Marmoutier-Neuwiller), de l’Ortenau sur la rive droite du Rhin et dans le Haut-Rhin, des districts de Rouffach, Soultz et Lautenbach. L’évêque de Strasbourg devint alors suffrageant de l’archevêque de Mayence - situation qui allait se prolonger jusqu’à la Révolution française.

Après la dislocation de l’empire de Charlemagne, en 843, l’Alsace échut à Louis le Germanique. Mais, vers le milieu du Xe siècle, l’influence franque sur l’Église de Strasbourg fut relayée par la puissance croissante des princes saxons. En 962, l’Alsace passa dans le giron du "Saint Empire Romain Germanique" : elle en fera partie jusqu’à son rattachement à la France, en 1648.

Au Moyen Age, l’évêché de Strasbourg était la seigneurie la plus puissante de la Basse-Alsace. En 1262, une bataille rangée opposa les troupes épiscopales à une milice levée par les bourgeois de Strasbourg. L’armée municipale l’emporta, mettant fin au pouvoir temporel de l’évêque sur la ville. La métropole alsacienne jouissait désormais d’un statut et des privilèges d’une ville libre d’empire avant de s’ériger en république au début du xve siècle.

Vers la fin de l’époque médiévale, l’Alsace fut le berceau d’un mouvement spirituel connu sous le nom de "mystique rhénane" et illustré notamment par maître Eckhart, par Tauler, Nicolas de Strasbourg et Henri Suso. A l’aube des temps modernes, une brillante école humaniste contribua à la renommée de Strasbourg, de Sélestat et de plusieurs autres villes alsaciennes.

Les premières décennies du XVIe siècle allaient faire de Strasbourg un des foyers intellectuels les plus actifs d’Europe. Les débats d’idées revêtirent alors une intensité inédite, grâce en particulier à la technique de l’imprimerie mise au point, trois quarts de siècle plus tôt, par Gutenberg.







[Histoire du Diocèse]

[Imprimer l'article]
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 07-06-2006 06:05    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

TRASBOURG A TRAVERS LES AGES


Strasbourg à travers les âges


--------------------------------------------------------------------------------

L'emplacement de la future ville, situé sur la rivière Ill, un peu au sud de son confluent avec le Rhin, connaît dès la Préhistoire, une occupation sporadique, notamment celle des Celtes. Ce sont les Romains qui décident, en 12 av. J.-C., d'y installer un établissement permanent, à savoir un fortin, transformé plus tard en camp légionnaire. Jusqu'au 5° siècle après J.-C., ARGENTORATUM, selon la nomenclature romaine, comprend un castrum, défendu par une enceinte en pierre au 4° siècle, ainsi qu'une agglomération de civils au service de l'armée (aubergistes, artisants, commerçants). Un site considérablement amélioré par les travaux édiliaires des Romains et la création, au 4° siècle, d'un évêché évitent la disparition de la cité plusieurs fois ravagée par les invasions.
Devenue "Strateburg" ou "Strassburg" (la ville forte des routes), la ville renaît ™lentement. L'épisode des Serments de Strasbourg, prononcés sous ses murs le 14 février 842 par les rois Charles-le-Chauve et Louis-le-Germanique, préfigure l'avenir d'un Strasbourg au contact de deux civilisations, la latine et la germanique. En 925, c'est au Royaume de Germanie qu'échoient Strasbourg et l'Alsace qui, pour sept siècles, vont devenir partie intégrante du Saint Empire Romain Germanique, vaste "fédération" de principautés, de villes entre la Meuse et la Vistule.

A la tutelle épiscopale succède en 1262, le gouvernement des bourgeois-artisans. Dotée, par les empereurs, de franchises étendues, la Cité prend au 14° siècle, le titre de "Ville libre d'Empire". Strasbourg est alors un Etat indépendant avec sa bannière, sa monnaie et dont Erasme vante la Constitution. A partir du 13° siècle, le commerce de transit du blé et du vin sert de moteur à l'économie urbaine, renforcé par le monopole de navigation entre Strasbourg et Mayence et par la construction d'un pont sur le Rhin (14° siècle).
Commencée par les évêques après 1170, la cathédrale est prise en charge par la ville qui manifeste son orgueil et sa fierté en la couronnant d'une flèche unique de 142 mètres de haut.

Aux dimensions européennes de son commerce, Strasbourg ajoute, au 16° siècle, son rayonnement intellectuel et religieux en devenant une des capitales de la Réforme. Au début plutôt tolérant et créateur, le protestantisme strasbourgeois met sur pied un système éducatif original en fondant le "Gymnase" (1538) suivi, au 17° siècle par une Université.
L'affaiblissement de l'Empire et des Habsbourg, sanctionnés par les traités de Westphalie (1648), aboutit, en 1681 à la "Réunion" de Strasbourg au royaume de France. Si le statut de "Ville Libre Royale" garantit une certaine autonomie administrative et le maintien du protestantisme, Strasbourg perd son indépendance mais devient, en contrepartie, une capitale régionale avec le Haut Commandement Militaire, l'Intendance d'Alsace, ... Le maintien de la culture germanique, les qualités de l'enseignement universitaire (médecine, droit, histoire), attirent des étudiants de l'Europe des Lumières tel le jeune Goethe en 1770-1771, Metternich, Koutouzov ainsi que de nombreux princes séduits par le goût français. La forte concentration des élites francaises, étrangères et locales regénère les métiers d'art: ferronerie, orfèvrerie de vermeil et surtout les faïences de Hannong.

La Révolution et les guerres napoléoniennes parachèvent l'intégration de Strasbourg à la France. C'est à Strasbourg qu'est composé par Rouget de Lisle, en avril 1792, le chant qui deviendra la Marseillaise.

De 1815 à 1870, les courants libéraux et démocratiques animent la majorité de la classe politique strasbourgeoise. Assiégée en 1870 par l'armée allemande, la ville subit de graves destructions. Annexée par l'Empire allemand, malgré la protestation de ses élus, elle connaît comme siège des autorités du "Territoire d'Empire" d'Alsace-Lorraine un développement qui lui donne des allures de capitale. En 1918, la population accueille avec ferveur le retour de la France. Annexée à nouveau par les nazis en 1940, Strasbourg vit les heures les plus sombres de son histoire, marquées notamment par l'incorporation de force des jeunes Alsaciens dans l'armée allemande. Elle est libérée le 23 novembre 1944 par le Général Leclerc.

Après la guerre s'ouvre pour Strasbourg une ère nouvelle marquée par la réconciliation franco-allemande et le mouvement vers l'unification de l'Europe. Le traité conclu le 5 mai 1949 à Londres crée le Conseil de l'Europe qui réunit actuellement 36 pays membres. Sur proposition d'Ernest Bévin, Ministre des Affaires Etrangères de Grande-Bretagne, Strasbourg est choisie comme siège de cette première grande institution européenne, parce qu'elle apparaît comme un symbole de réconciliation et de paix.

En août 1950, Robert Schumann, Ministre français des Affaires Etrangères, vient exposer devant l'Assemblée du Conseil de l'Europe son plan de création d'une Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier. A Strasbourg se sont établis par la suite la Commission et la Cour Européenne des Droits de l'Homme, la Fondation Européenne de la Science, le Centre Européen de la Jeunesse, ARTE.

En 1957, après la signature des Traités de Rome, les gouvernements des six pays fondateurs décident, dans le cadre d'un motus vivendi provisoire, que l'Assemblée des Communautés Européennes, devenue le Parlement Européen, se réunira à Strasbourg. Depuis lors, la grande majorité des sessions du Parlement Européen se sont tenues à Strasbourg. En juillet 1981, après la première élection au suffrage universel direct, le Parlement Européen a décidé que toutes ses scéances pléniaires se tiendraient à Strasbourg, tandis que les commissions et les groupes politiques se réuniraient en règle générale à Bruxelles.
Les Strasbourgeois attachent une grande importance à la mission européenne dévolue à Strasbourg. Ils sont convaincus qu'en créant des conditions matérielles et psychologiques favorisant les travaux des bâtisseurs de l'Europe unie, ils apportent une contribution efficace à la réalisation de ce grand dessein.


--------------------------------------------------------------------------------
Texte de Roland Klein
--------------------------------------------------------------------------------


juillot@in2p3.fr Pierre JUILLOT
I.Re.S. Strasbourg
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 08-06-2006 06:02    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Historique
[modifier]
Constructions plus anciennes
Le site de la cathédrale de Strasbourg a été utilisé par plusieurs édifices religieux successifs à partir du l'occupation romaine - le site était occupé alors par un sanctuaire romain - jusqu'à l'édifice que nous connaissons aujourd'hui.

On sait qu'une cathédrale fut élevée par l'évêque saint Arbogast à la fin du VIIe siècle sur la base d'un temple dédié à la Vierge Marie mais il ne nous en reste rien.

Au VIIIe siècle, la première cathédrale fut remplacée par un édifice plus important qui sera terminé sous le règne de Charlemagne. Daté de 778, le testament de l'évêque Rémi (ou Remigius) atteste de sa volonté d'être inhumé dans la crypte. C'est certainemement dans l'édifice qu'ont été prononcés les serments de Strasbourg. Les fouilles menées récemment révèlent que cette cathédrale carolingienne avait 3 nefs et 3 absides. Un poème décrit cette cathédrale ornée d'or et de pierreries par l'évêque Ratald (ou Rathold). La basilique est la proie des flammes à de multiples reprises en 873, 1002 et 1007.

En 1015, Werner de Habsbourg, évêque de Strasbourg, pose la première pierre d'une nouvelle cathédrale sur les ruines de la basilique carolingienne. Il construit donc une cathédrale romane. Celle-ci brûle en 1176 car à l'époque les nefs étaient couvertes d'une charpente en bois.

Après le sinistre, Heinrich von Hasenbourg, nouvel évêque de Strasbourg, décide de la construction d'une nouvelle cathédrale. Il fallait que celle-ci soit plus belle que celle de Bâle qui venait d'être achevée. Le chantier de la nouvelle cathédrale commença sur les fondations de la construction précédente et ne s'achèvera que plusieurs siècles plus tard.

[modifier]
Construction de la cathédrale (1176-1439)

Schéma de la rosaceLa construction débute par le chœur et le transept Nord dans un style roman. Mais en 1225, une équipe venant de Chartres révolutionne la construction par l'apport du style gothique. Afin de trouver de l'argent pour terminer la nef, l'Église recourt aux indulgences en 1253.

Le grès des Vosges utilisé pour sa construction lui donne une couleur rose caractéristique.

[modifier]
Frontispice
Il est richement orné. Les tympans de ses trois portails sont consacrés à la vie du Christ. Un double gable surmonte les portails.

Puis, au dessus la rosace, œuvre d' Erwin de Steinbach en constitue le point central.

La façade se caractérise par son grand nombre de sculptures.

La plus belle manifestation de cet ensemble architectural est la "galerie des apôtres" située au dessus de la rosace.

[modifier]
Le portail principal
Le tympan du portail principal, à l'ouest, est entouré de statues des prophètes et a pour thème la Passion du Christ. Des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament sont représentées sur les voussures.

[modifier]
Le portail Nord

Le frontispiceLe portail Nord est décoré de statues représentant les vertus terrassant les vices, le tympan a pour sujet l’enfance du Christ et les voussures sont décorées d’anges et de personnages.

[modifier]
Le portail Sud
Le portail Sud présente le thème classique des Vierges Sages (elles tiennent une lampe et les tables de la loi ouvertes à côté du mari idéal) et des Vierges Folles (elles tiennent les lampes retournées, serrent fermées les tables de la loi et sont à côté du tentateur qui tient la pomme de la tentation et a dans son dos des reptiles). Le tympan, quant à lui, représente le Jugement Dernier.

[modifier]
Les portails latéraux
Deux autres portails sont sur les côtés de l’édifice au niveau des transepts. Du côté Nord, le portail Saint-Laurent, gothique tardif, est orné d’une statue du martyr du Saint, mort sur un grill.

Du côté Sud, le portail le plus ancien, de conception romane est décoré de trois statues. Celle de gauche représente l’Église, droite, couronnée et qui tient la croix et le calice.

Elle s’oppose à celle de droite qui représente la Synagogue, qui a les yeux bandés (elle refuse de voir la vraie foi), a sa lance brisée et laisse tomber les tables de la loi. Au centre, une statue représente le roi Salomon, surmontant deux petites statues rappelant son fameux jugement. Les deux tympans romans, représentent la Dormition et le Couronnement de la Vierge.


[modifier]
Les maîtres d'œuvre

Détail du portail principalJean Von steinbach (façade).
Michel De Fribourg (façade).
Klaus de Lohr (façade).
Erwin de Steinbach (façade).
Johannes Hultz (tour).
Ulrich Ensiger (tour). Maître d’œuvre de la tour de la Cathédrale d’Ulm.
[modifier]
L’intérieur
L’intérieur de la cathédrale, est typiquement gothique et possède un décor riche et varié.

[modifier]
La nef
La nef s’élève sur trois étages et contient une riche collection de vitraux. Dans le collatéral Nord, ils représentent les différents Empereurs du Saint Empire (XIIIe siècle), au Sud on peut admirer des scènes de la vie de la Vierge et du Christ (XIVe siècle). La grande rosace est quant à elle purement ornementale.

Plusieurs éléments sont particulièrement remarquables, et deux d’entre eux sont situés dans le croisillon Sud. Le Pilier des Anges, construit vers 1230, est le pilier central de la salle et porte douze sculptures de toute beauté : la première rangée représente les quatre évangélistes, surmontés d’anges jouant de la trompe. Le groupe supérieur comprend le Christ, assis, entouré d’anges portant les instruments de la Passion.

[modifier]
Le transept
[modifier]
L’horloge astronomique
Dans la même salle se trouve la fameuse horloge astronomique du XVIe siècle, richement décorée.

La définition de la date de Pâques est adoptée au concile de Nicée, en 325. Selon ce concile, Pâques tombe « le dimanche qui suit le quatorzième jour de la Lune qui tombe le 21 mars ou immédiatement après ».

L'horloge astronomique qui est une merveille mathématique calcule ce qu'on appelle le comput ecclésiastique, à une époque où les ordinateurs n'existaient pas encore.

Aujourd'hui les touristes ne voient que les figurines sculptées de façon remarquable de cette horloge mais derrière cet ensemble, c'est tout un mécanisme exceptionnel qui s'enclenche et qui représente une des plus belles curiosités de la Cathédrale.

Des personnages animés se mettent en mouvement à différentes heures. Un ange sonne la cloche tandis que le second retourne un sablier et que différents personnages, représentant les âges de la vie (de l’enfant au vieillard) défilent devant la Mort.

Au dernier étage se sont les Apôtres qui passent devant le Christ. L’horloge indique bien plus que l’heure officielle puisqu’elle permet aussi de connaître l’heure solaire (retard de trente minutes), le jour (représenté par les dieux de la mythologie, un dieu par jour de la semaine), le mois, l’année, le signe du zodiaque, la phase lunaire et la position de plusieurs planètes. L’ensemble des automates se met en fonction à 12 heures 30.

La légende raconte que le créateur de cette horloge aurait eu les yeux crevés à la fin de la création de celle-ci pour qu'il ne puisse pas la reproduire.

Dans cette même salle, remarquez la statue d’un homme, accoudé à une balustrade. La légende raconte qu’il s’agit d’un architecte concurrent de celui ayant construit le pilier des anges, prouesse architecturale de l’époque, qui prétendait que jamais un seul pilier ne pourrait soutenir une si grande voûte, et qu’il attendrait pour voir le tout s’effondrer….

[modifier]
La crypte

Le chœurLa crypte, permet de découvrir la partie la plus ancienne de la Cathédrale, datée du XIe siècle et d’un très beau style roman.

[modifier]
Le chœur
Le chœur roman dans lequel se trouve l'autel est surélevé car situé au dessus de la crypte, est décoré de fresques du XIXe siècle. Tout comme le plafond du trône de Neuschwanstein, celui du chœur rappelle l'art byzantin.

Il est orné en son centre d'un vitrail moderne, représentant la Vierge, à qui est dédiée la Cathédrale. On retrouve dans ce vitrail, don du Conseil de l’Europe, les douze étoiles du drapeau sur fond bleu, couleur de la Vierge .

Dans le croisillon Nord, un très bel ensemble sculpté et polychromé du début du XVIe siècle représente le Mont des Oliviers mais mériterait une sérieuse rénovation.

Depuis le dernier trimestre 2004, le choeur a été réaménagé sur décision de Mgr Joseph Doré, archevêque, afin de le rendre conforme aux aspirations liturgiques du concile de Vatican II. Les rembardes de pierre du grand escalier ont été supprimées et le choeur abaissé afin de permettre une meilleure communion visuelle entre le clergé et les fidèles. Un nouveau mobilier liturgique en marbre de Carcassonne a été installée dont la cathèdre et un nouvel autel majeur. Le nouveau choeur a été solennellement inauguré le 21 novembre 2004 par Mgr Doré, entouré du cardinal Jean-Marie Lustiger archevêque de Paris et du cardinal Karl Lehmann archevêque de Mayence, en présence de Jean-Pierre Raffarin alors premier ministre.

[modifier]
La chaire
La chaire, extraordinaire dentelle de pierre, est un exemple de gothique flamboyant poussé à l’extrême.

Une cinquantaine de statues abordent de nombreux thèmes tels que les évangélistes, la Crucifixion ou encore Sainte Barbe. La petite sculpture d’un chien est à remarquer sur les escaliers, qui rappellerait l’habitude d’un prêcheur de venir accompagné de son chien.

[modifier]
L’orgue
L’orgue de la cathédrale est très ornée mais de taille modeste.
Contrairement à la majorité des orgues qui sont «au fond» (de l’autre côté de la façade du parvis) des cathédrales, elle se situe dans la nef, contre un «mur» intérieur.

[modifier]
La flèche
Terminée en 1439, la flèche de la tour Nord - qui fut la seule construite pour raison financière - culmine à 142 m au-dessus du sol.
La cathédrale de Strasbourg est une des seules grandes cathédrales de France dont la tour est dotée d'une flèche, typique de l'architecture germanique.

[modifier]
La folie des grandeurs et la malédiction
Trois autres cathédrales eurent cependant le privilège de détenir ce glorieux laurier. Ainsi en France, la flèche de la cathédrale de Beauvais culmina à 153 mètres pendant 6 ans avant de s'effondrer en 1573. En Angleterre, l'ancienne cathédrale Saint-Paul de Londres afficha fièrement une tour de 150 mètres avant d'être détruite par un incendie. En Angleterre toujours, la cathédrale de Lincoln posséda une tour-lanterne s'élevant à une hauteur de 160 mètres qui s'effondra en 1549.

[modifier]
Notre-Dame battue
Grâce à sa flèche, la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg resta l'édifice le plus haut du monde jusqu'en 1874, date de l'achèvement de la flèche de l'église Saint-Nicolas de Hambourg (147 mètres). Depuis le XIXe siècle, les flèches des cathédrales allemandes d'Ulm et de Cologne la dépasse avec les hauteurs respectives de 161 mètres et 157 mètres. La cathédrale Notre-Dame de Rouen atteignit les 151 mètres en 1876, date de la fin de la construction de sa flèche.

[modifier]
Comparaison
La construction de la tour et de la flèche fut commandée par le maître d’œuvre Ulrich Ensiger qui commanda également la construction de celle de la cathédrale d’Ulm, ce qui a résulté à une nette ressemblance entre les deux cathédrales aux niveaux de ces deux éléments.

[modifier]
La cathédrale illuminée
La cathédrale de Strasbourg est souvent connue et représentée illuminée. C'est là qu'elle montre toute sa splendeur. Elle est illuminée d'une couleur jaune, qui, sur le marbre foncé des murs, rend une belle couleur dorée ou d'or orangé (selon la lumière jaune). Chaque été, le soir, un spectacle gratuit de sons et de jeux de lumières sur la façade est de Notre-Dame se produit (à ne pas confondre avec le spectacle de sons et de jeux de lumières sur les ponts couverts et le passage Vauban). Des dizaines de personnes vont y assister chaque soir sur le petit parvis de la cathédrale.

[modifier]
Les murs
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Annick



Inscrit le: 15 Aoû 2005
Messages: 14156
Localisation: Normandie et Bourgogne

MessagePosté le: 08-06-2006 08:56    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Line,

Tu as déjà bien travaillé depuis ce matin !

Histoire de l'Alsace et de ta jolie ville de Strasbourg.

Bisous et bonne journée.
Very Happy
_________________

" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Zuti
Invité





MessagePosté le: 08-06-2006 08:58    Sujet du message: Répondre en citant

Magnifique....... j'adore cete ville.....

Et c'est à deux pas de chez nous...... et de chez vous aussi...... Wink

Bonne journée Linette............. toi aussi Annick....
Revenir en haut de page
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 09-06-2006 14:35    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Un épisode de l'histoire de la famille de Salm=http://imageshack.us][/URL]
Les vieilles chroniques sont souvent susceptibles d'aiguiser la curiosité du lecteur... et de le laisser sur sa faim. Car ceux qui les ont rédigées se souciaient peu d'exactitude historique, de méthode scientifique ou de probité intellectuelle: ils avaient quelque chose à raconter, et le narraient à leur façon, nous préparant ainsi de jolis casse-tête.
Prenons-en pour exemple le récit suivant, où nous rencontrons un nom célèbre chez nous, celui de Salm.

Tout commence le jour où le puissant comte de Lichtenberg reçoit chez lui, dans le Nord de l'Alsace, un chevalier lorrain dont nous ignorons le nom. Après l'avoir hébergé et traité le mieux possible, il veut se montrer tout à fait courtois et, lorsque son hôte décide de rentrer en Lorraine, le brave seigneur l'accompagne jusqu'aux confins des terres d'Empire.
Malheureusement l'ingrat chevalier a embusqué là des gens à sa solde, qui s'emparent du comte de Lichtenberg. Celui-ci, désormais prisonnier du Lorrain, doit payer une énorme rançon pour recouvrer sa liberté: treize mille florins!
Evidemment, à peine revenu à Lichtenberg, le comte décide d'obtenir raison du traître. Bientôt, on convient de liquider le différend en champ clos; les adversaires seront assistés chacun de deux seconds.

Or, à qui s'adresse le comte de Lichtenberg? Au seigneur de Fleckenstein et à «un comte de Salm». Les trois chevaliers s'acheminent donc, pour la date convenue, vers l'endroit fixé. Mais le combat ne sera jamais livré .. Pourquoi?

C'est que le lorrain, ainsi que ses seconds, se récrient en voyant arriver les trois compagnons et en réfèrent aux juges: ceux qui viennent là, assurément, ne sont pas des hommes, mais des géants, de vrais géants!
On ne peut obliger personne à lutter contre des êtres doués d'un physique qui tient si visiblement du surnaturel! L'assistance, elle aussi, est sidérée par la taille prestigieuse des arrivants.

Les juges se rangent à l'avis des chevaliers lorrains. Messire de Lichtenberg n'obtiendra jamais sa revanche. Et le comte de Salm retourne tranquillement dans son château ...

Ces événements nous ont été rapportés par le baron Frobe Christof de Zimmern*, un seigneur souabe qui s'est amusé, au XVI° siècle, à raconter dans sa «Zimmerische Chronik» toutes les anecdotes qu'il connaissait. Beaucoup de familles et de châteaux d'Alsace sont évoqués dans ce livre; il y est question aussi bien de croisades que de sorcellerie, de banquets que de combats, de farces que de grandes actions.

Mais le baron de Zimmern n'est pas un historien, et parfois sa mémoire lui joue des tours, à moins que, tout simplement, il ne néglige de temps en temps des détails importants pour nous, en particulier les dates. C'est précisément le cas dans le récit qui nous intéresse et au sujet duquel on peut se poser de nombreuses questions.

Evoquons-en quelques-unes. D'abord, à quelle branche de Salm appartenait notre géant ? Car il en existait deux. «Nos» Salm sont venus des Ardennes où continuait à vivre la branche aînée. C'est pour les distinguer de celle-ci qu'on emploie les termes d' «Obersalm» ou de «Salm-en-Vosges».

Mais le baron de Zimmern ne nous donne aucun point de repère qui puisse nous indiquer à qui nous avons affaire. Admettons que le comte de Lichtenberg ait fait appel à l'un de nos anciens voués**; alors surgit une nouvelle question: auquel? Pour le savoir, il faudrait au moins un prénom ou une date.
Or l'auteur de la chronique appelle simplement notre personnage «ain (sic) grafen von Salm», et ne nous offre pas le moindre millésime. «Voyons! diront les petits malins, c'est pourtant simple: nous avons au moins le prénom du comte de Lichtenberg: Jakob. Il suffit de chercher quel Salm était contemporain d'un Jakob de Lichtenberg».

Evidemment, on pense tout de suite au célèbre Jacques le Barbu, dont on chante encore les amours avec la belle Barbara d'Ottenheim. Malheureusement, le baron de Zimmern a eu le même réflexe, et il attribue presque systématiquement à Jacques le Barbu les anecdotes fantastiques qu'il peut connaître sur un quelconque Lichtenberg. Il lui fait même cadeau d'un fils et successeur, alors que le Barbu est mort sans postérité!
L'indice du prénom est donc à utiliser avec prudence, sinon à rejeter immédiatement. Et nous n'en savons toujours pas davantage, d'autant moins que nous n'avons pu trouver trace de cette aventure dans aucun ouvrage historique, ni sur les Salm, ni sur les Lichtenberg. Voilà qui laisse planer des doutes gênants sur la crédibilité de l'excellent Frobe Christof de Zimmern! Ou bien quelque lecteur aurait-il eu plus de chance que nous?

Evidemment, on pourrait toujours jouer les naïfs et accepter le récit sans le contester. Considérant que Jacques le Barbu est mort en 1480, on admettrait alors que son compagnon était Jean VI de Salm, décédé en 1485. Pour se donner bonne conscience, on rappellerait que le fils de ce dernier, Jean VII, présentait des mensurations intéressantes et une vigueur peu commune.
On pourrait... Oui la tentation est grande parfois, surtout pour l'historien amateur, de se laisser séduire par des sources sujettes à caution, en particulier lorsque le fait rapporté touche d'une manière ou d'une autre au bizarre, au sensationnel.

Mais à quoi bon? On ne peut rien fonder de solide sur des informations douteuses et contestables. Après tout, pourquoi ne pas considérer tout simplement que nous nous trouvons devant une agréable légende?
Dans ce domaine-là, du moins, l'imagination a tous les droits et il nous est loisible de rêver, devant le donjon dont il ne subsiste que quelques assises de pierre, à une colossale silhouette en armes, revenant d'un combat qui n'a jamais eu lieu ..


Marie-Thérèse FISCHER
Professeur au collège de Schirmeck

--------------------------------------------------------------------------------
L'Essor, revue des Anciens du Cours Complémentaire de Schirmeck, n° 101 (décembre 1978)
--------------------------------------------------------------------------------
_________________
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 10-06-2006 05:07    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

CEZAR LE BOURRICOT !


Dans un petit port de pêche, de la mer LUGURE, un chalut est entrain d’amarrer. Pendant trois jours c’était la pêche miraculeuse, sardines thons maquereaux mais aussi la grande pièce comme le bar. Il y avait une forte tempête pendant des heures, les marins sont fatigués. et heureux de rentrer dans leurs foyers.

De la colline voisine descend un petit bourricot tirant une charrette. Je vous le présente, c’est notre petit ami CEZAR., qui vient du village avoisinant réceptionner le poisson et l’apporter au marché. VIOLETTE tient les rênes en chantant allez CEZAR allez CARABI. Ne laissons pas attendre papa qui est déjà entrain de trier sa pêche. Il faut être à l’heure en ville pour avoir sa place à l’ombre, lesquelles sont assez rares pendant cette saison.

Aujourd’hui c’est un grand jour pour le bourricot. Pendant des années il a servi son maître à tirer la charrette été comme hiver, sur des chemins cahotant pour livrer le poisson à heures fixes. Maintenant qu’il est vieux, gris, usé, à moitié borgne et boiteux il va prendre le petit chemin sur la corniche et s’allonger sur un merveilleux pré avec de l’herbe fraîche, des marguerites et des coquelicots. Le maître a dit, tu auras ta carotte et ton trognon de pain jusqu’à la fin de tes jours CEZAR, tu l’as mérité. Tu n’as jamais été têtu comme une mule, tu ne t’est jamais renversé et tu n’as jamais bousillé une roue. Toi tu as fais du bon boulot, tu l’auras ta médaille.


Le marché reçoit beaucoup de visiteurs aujourd’hui. C’est la vente annuelle des bêtes comme ânes, chevaux, vaches, bœufs, moutons et toute la basse cour. VIOLETTE rejoint son papa devant l’emplacement des ânes. et tous les deux choisissent une nouvelle bête pour remplacer CESAR. A peine le papa a-t-il caressé le museau du premier, qu’ un coup de sabot est déjà venu frôler son tibia ! Tu n’aimes pas les câlins toi lui dit papa, tu n’es pas comme CESAR, lui il en redemandait à chaque fois. VIOLETTE a bien choisi, le plus jeune il a l’air gentil. Je crois qu’il fera notre affaire. dit le papa et regardez moi CESAR,il a les larmes aux yeux, serais tu jaloux mon gros.

POMPON sera le nom du nouvel âne lequel est attaché à la carriole et va les tirer. Alors tu tires ? Tu vas tirer ? Rien à faire il ne bouge pas, tu as bien la tête d’une bourrique toi, que faut il faire ? Tient voila une pomme, tu dois aimer ça, rien à faire.

CESAR approche dit le papa, on va vous laisser seul quelques instants, le temps de prendre un café. Peut être après ça ira mieux et POMPON sera décidé de rentrer. Elle doit avoir peur dit la fille, peur non, elle a une tête de cochon.

Je ne sais pas ce que CEZAR raconta à POMPON, mais 30 minutes après, ça allait tout seul. Il doivent avoir un langage aussi les ânes car il a fait le chemin, comme s’il l’avait fait toute sa vie et sans embûches. Aujourd’hui la relève aime les câlins et les pommes et le dimanche va rejoindre son ami CEZAR brouter avec lui la belle herbe du pré du côté méditerranée

LINE
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 10-06-2006 05:13    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 10-06-2006 05:25    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

La grotte des partisans près de Rothau
et

la Légende du Masque Noir
Ernest Leenhardt
La Grotte
Pour la découvrir - à pied, bien entendu - vous prendrez, venant de Schirmeck, à l'entrée de Rothau, la rue de Natzwiller. Après les dernières maisons de cette rue, vous empruntez à gauche le chemin appelé «Chemin de la basse des Cochons» qui en cinquante minutes vous conduit au Struthof (il y a deux autres sentiers qui mènent au Struthof). A mi-chemin, vous apercevrez en contrebas, la grotte des Partisans.
Voici ce que mentionne, le premier, C. Mündel1): «On prétend que cette grotte abritait le quartier général et le refuge du chef des maquisards: Wolff, maître de forges dans une usine à Rothau; il avait rassemblé autour de lui une quarantaine d'hommes pour arrêter pendant 48 heures les troupes alliées qui en 1814 devaient envahir la France. La manoeuvre de Wolff consistait à faire croire à l'ennemi, par des tirs continuels et de nuit surtout, que les montagnes entourant la localité de Rothau étaient truffées de «maquisards» prêts à se ruer sur les envahisseurs».
Ce fait historique inspira à Erckmann-Chatrian le roman «Le fou Yégof». Mais on peut se demander comment Erckmann et Chatrian ont pu avoir connaissance de l'exploit de Nicolas Wolff. II y a fort longtemps, nous essayions de le savoir. Il fallut donc aller aux sources. Ce ne purent être les archives, difficilement accessibles, ni les journaux de l'époque qui ne relataient que les évènements intéressant le pays entier.
Cherchant, fouillant volume après volume sur les rayons destinés à l'histoire locale de la bibliothèque de Sélestat, nous découvrîmes «Le recueil de lectures de l'année 1849». Année par année, on publiait ainsi à l'intention d'un public plus large, des lectures semblables à celles que l'on trouve de nos jours dans les almanachs et les calendriers. Dans le recueil de 1849, revit quarante ans après dans un captivant récit, le personnage de Nicolas Wolff, devenu héros de l'épopée napoléonienne. Voici donc
«Le Masque Noir»
Le 15 février 1814, dans un des nombreux cabarets de Russ, pauvre petit village situé dans la vallée de la Bruche, se trouvaient réunis une trentaine de soldats badois, en train de boire à la santé des Bourbons, qu'ils nous ramenaient, et de traiter sans façon de mensonges les nouvelles peu favorables pour eux, qui venaient d'arriver de l'intérieur de la France.
Leur lieutenant semblait présider à cette réunion, et dérogeant à la nargue particulière alors aux officiers allemands, ne se faisait nul scrupule de choquer son verre contre les leurs et de se mêler à leur conversation.
C'était un homme d'une quarantaine d'années, de taille moyenne, mais large, membru, au sourcil touffu, à la moustache rousse, au regard sournois, en un mot d'une physionomie peu engageante: une large plaie à moitié cicatrisée lui couvrait une partie du visage et du nez et ajoutait à la laideur naturelle de sa personne une hideuse difformité qui achevait de le défigurer.
A six pas tout au plus de lui, sept ou huit villageois, assis autour d'une table placée à l'écart, écoutaient avec une religieuse attention les récits d'un jeune militaire français revenu récemment de l'armée à cause d'une grave blessure qui avait exigé l'amputation de son bras gauche.
Pierre Loubel (c'était le nom du jeune militaire) pouvait être âgé de vingt-cinq à vingt-six ans, mais la couleur basanée de son visage et la mâle expression de sa physionomie lui donnaient l'apparence d'en avoir trente-sept au moins. Engagé dans un régiment de hussards en 1807, il avait acquis le grade de fourrier2) à Wagram, la croix de la Légion d'Honneur sous les murs de Bautzen; dans les plaines de Hanau, en Vetteravie3), un boulet de canon lui avait fracassé l'avant-bras gauche, et il était dans l'expectative de la faveur qu'on lui avait promise de couler le reste de ses jours à l'Hôtel des Invalides.
En attendant, il profitait des quelques semaines qu'il devait encore passer au milieu de ses compatriotes, pour entretenir du matin au soir, les curieux de l'empereur et des batailles, et narrer les hauts faits de nos braves, à ceux qui n'avaient pas eu le bonheur d'en être témoin.
Tout en racontant, il ne pouvait s'empêcher de marquer une vive indignation contre les Badois, qui, avec une insolence insupportable, traitaient les Français de poltrons et taxaient Napoléon de lâcheté. Il eût fallu avoir un coeur d'Allemand ou de Cosaque pour ne pas être révolté d'aussi grossières imputations. A plusieurs reprises, il avait été prêt à se lever pour leur demander raison de l'insulte adressée à sa nation mais, chaque fois, le souvenir de son bras gauche amputé lui rappelait tristement son impuissance.
S'il avait joui de ses deux membres, il n'eût pas balancé pour les attaquer; mais entre un manchot et trente individus sains et vigoureux comme un Badois, la lutte eût été un peu trop inégale; et puis, la perspective des coups de bâton, qui auraient été la suite de cette rixe, ne lui souriait aucunement. Il résolut donc, bon gré mal gré, de se contenir, et prit le parti de quitter le cabaret pour n'y revenir qu'après le départ des soldats alliés.
Toutefois, avant de partir, il ne put s'empêcher de fixer un instant des yeux le lieutenant, qu'il semblait reconnaître, quoique, d'ailleurs, il ne sût pas bien se rendre compte des circonstances où il l'avait vu. De son côté, l'officier avait éprouvé la même impression en voyant le jeune militaire, seulement, chez lui, la mémoire était plus fidèle; il se rappelait parfaitement le moment et le lieu où ils s'étaient rencontrés, et, selon toute apparence, ce souvenir ne devait lui être guère agréable, car chaque fois que son regard tombait sur le fourrier, il réprimait un mouvement de colère et portait en soupirant la main sur l'horrible plaie qui lui rongeait le visage.
Néanmoins, il resta un moment à réfléchir sur ce qu'il ferait; mais à la vue du jeune soldat qui était sur le point de partir ainsi que les villageois, il crut que le moment de prendre une résolution était venu. En conséquence, il se leva, s'avança d'un air déterminé vers Loubel:
- Je dois vous connaitre, dit-il.
- Possible, répondit le jeune soldat.
- Vous avez été à la bataille livrée sous les murs de Bautzen?
- Et puis?...
- Vous étiez à l'avant-garde
- Cela se peut!
- Un fort détachement de Badois et de Wurtembourgeois fondit en cette occasion sur le corps dont vous faisiez partie.
Une mêlée s'ensuivit.
- Fûtes-vous de cette mêlée
- J'en fus.
- Ne poursuivîtes-vous pas dans un bois voisin un officier badois qui blessé grièvement à la jambe, s'y était réfugié pour regagner ensuite son corps d'armée qui l'attendait à un quart de lieue environ de là?
- J'ai toujours poursuivi les lâches qui fuyaient! dit avec force Loubel, auquel les paroles du lieutenant avaient tout à coup rappelé un fait depuis longtemps oublié.
Le rouge de la colère monta au visage de l'officier, mais il contint son transport.
-Ne lui avez-vous pas cruellement enlevé la joue d'un coup de sabre, alors qu'il vous suppliait de lui faire grâce?
- Le fait est exact, répondit le pauvre manchot en jetant instinctivement les yeux sur la plaie du lieutenant.
- Et si maintenant j'usais de représailles à votre égard, pensez-vous que je sortirais de mes droits?
- Oui, s'écria le fourrier avec impétuosité car j'usais du droit de la guerre, et vous, vous useriez du droit des lâches.
- Chansons que vous me débitez là, dit le lieutenant en souriant d'un air ironique et en faisant signe à ses soldats de se tenir prêts.

Loubel resta muet de colère et d'indignation; il pressentait où on allait en venir avec lui; il lui semblait d'avance entendre résonner à ses oreilles ces terribles mots: «Cinquante coups de bâton!».
Déterminé à ne pas souffrir, dit-il plutôt perdre la vie, cette douloureuse humiliation, il s'adossa contre un mur, le poing serré, résolu de se défendre jusqu'à la dernière extrémité.
A la vue de l'attitude menaçante qu'il prenait, les Badois se levèrent et se jetèrent sur lui. Il résista un moment avec un courage hérdique; mais accablé par le nombre, frappé au bras par un violet coup de couteau, il fut obligé de se rendre et saisi, lié de cordes, il fut trainé dans la rue avec une brutalité inouïe.
Les villageois avaient bien pris son parti; mais repoussés par les Badois, ils furent contraints de se retirer, et Loubel n'eut que le temps d'échanger avec l'un d'eux à voix basse, quelques mots parmi lesquels on put distinguer assez nettement celui de Wolf.

Il serait impossible de décrire la terreur qui se peignit sur tous les visages. Le nom de Wolf fit dresser les cheveux à tous les soldats, comme s'ils avaient aperçu tout-à-coup un glaive suspendu au-dessus de leurs têtes. Ils s'interrogèrent un instant du regard avec inquiétude, pour savoir ce qu'ils feraient: puis, sur l'ordre du lieutenant, ils tirèrent leurs sabres, et, rangés en deux rangs marchèrent à pas accélérés vers une hutte située à quelques pas de distance du village et qu'ils avaient transformée en corps de garde.
Nicolas Wolf était un ancien capitaine d'artillerie, devenu maître de forges à Rothau. Indigné de voir sa patrie livrée à la honte d'une invasion, il avait résolu de faire payer cher aux Alliés l'affront que recevait la France. Il avait réuni autour de lui quelques centaines de chasseurs et de montagnards, tous gens déterminés et intrépides comme lui, dont il s'était composé une sorte de corps franc.

Retiré avec cette poignée d'hommes dans l'épaisseur des montagnes, il suivait sans cesse les détachements ennemis qui marchaient vers Epinal et Saint-Dié, les harcelait de toutes les manières, leur faisait des prisonniers, leur enlevait des convois, se postait à leur passage, les attaquait à l'improviste et presque toujours avec avantage, souvent même soutenait contre eux, en rase campagne, des combats où il déployait chaque fois une audace et une valeur inouïes.
II était devenu la terreur des Alliés, qui n'entraient jamais dans le village sans s'informer s'il n'était pas dans les environs, et avaient jour et nuit sur pied, des compagnies de cent, deux cents, trois cents, jusqu'à quatre cents hommes, chargés d'aller à la poursuite, de battre la campagne, parcourir les forêts, visiter les fermes, les ruines même de tous les vieux châteaux du voisinage. Toutes leurs recherches heureusement restèrent infructueuses: pour s'en dédommager, ils lui incendièrent sa maison et lui dévastèrent ses propriétés, mais la perte de sa fortune, quelque pénible qu'elle dût être pour lui, au lieu de rebuter notre héros, le poussa au contraire à redoubler d'efforts; il recruta de nouveaux partisans et devint pour les Alliés un ennemi plus redoutable que jamais.

Le lecteur comprend donc facilement la cause de la terreur que son nom inspira aux soldats badois. En pareil moment, un peu aveuglés qu'ils étaient par les vapeurs du vin, il leur eût été impossible de tenir tête à la compagnie franche. Le lieutenant, surtout, redoutait de se voir attaqué; il connaissait la manière de procéder brusque et inattendue de Wolf; il avait
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 10-06-2006 05:37    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 11-06-2006 05:17    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

La "Route des Vosges"





La "route des Vosges", appelée quelquefois, mais à tort, "Bergstrasse" suivait la direction méridienne nord-sud, comme les deux autres voies romaines d'Alsace, celle dite de l'Ill et celle dite du Rhin3). Venant de Besançon par Mandeure (près Montbéliard) elle suivait le bord de la montagne depuis Aspach-le-Pont (entre Masevaux et Mulhouse) d'où se détachait (vers Aspach-le-Haut) la route dite de l'Ill; elle passait par Soultz, Rouffach (Rubixcum), Châtenois et Scherwiller (localités près desquelles subsistent quatre bornes romaines anépigraphes (c'est-à-dire sans inscription). Venant de Bischoffsheim et du Bruderberg, elle traversait la partie centrale de l'agglomération de Dorlisheim (près de l'église très probablement). Il est difficile, sinon impossible, de préciser son tracé à travers la ville de Molsheim actuelle. Tout ce qu'on peut présumer, c'est qu'elle devait traverser la partie occidentale de l'agglomération, à proximité immédiate de la place des Chartreux pour sortir vers le nord par le carrefour rue des Romains - R.N. 422 (rue du Général de Gaulle). Plus loin elle rejoignait (mais le tracé n'est pas très sûr) Soultz-les-Bains, Biblenheim, Wasselonne, Steinbourg, Bouxwiller, Woerth et Altenstadt près Wissembourg, qui serait l'antique Concordia.
Ancien chemin gaulois, cette voie devint à l'époque romaine une grande voie publique de l'État, ou voie consulaire, mais devint à partir de la fin du II° siècle, lorsque le Rhin redevint frontière de l'Empire, également une voie militaire. L'implantation sur -ou aux abords immédiats- de la route de fortins ou burgi, comme celui de Bourgheim, au nom caractéristique4) ou celui de Dachstein5) le prouve abondamment, ainsi que la présence, sur les premières hauteurs des Vosges, de postes fortifiés des III° - V° siècles, à Sainte-Odile certainement, peut-être à la Frankenbourg, à Saint-Jacques près Sainte-Odile, à la Spesbourg6). Il n'est pas interdit de penser qu'une spécula couronnait le Molsheimer Berg, plus tard choisi pour ses trois forts d'arrêt. On sait que récemment un savant a pu soutenir, avec de fortes présomptions, que le "Mur Païen" de Sainte-Odile (des fouilles récentes la font remonter - en partie du moins - jusqu'aux XI° et X° siècles avant notre ère7), a été remanié et complété à la basse époque romaine8).
La Route du Donon ou de la Bruche
Cette voie a été également reconstituée quant à son tracé9). Elle partait du camp d'Argentoratum (Strasbourg), passait par Koenigshoffen et Lingolsheim pour suivre ensuite en gros le parcours de la N. 392, en s'en écartant légèrement vers le nord de part et d'autre de Duttlenheim, sous le nom de "Alte Strasse" et vers le sud entre Altdorf et Dorlisheim ("Burgweg"). À Wisches, elle montait vers le sanctuaire de Mercure du Donon, commun aux trois cités gallo-romaines des Triboques, des Médiomatriques et des Leuques, pour se diriger ensuite vers le territoire de celle-ci. C'était donc avant tout une route de pèlerinage vers un sanctuaire de première importance; sans doute servait-elle aussi de chemin saunier, destiné à assurer le transport du sel lorrain vers le Rhin et au-delà.
Les chemins secondaires
On a tenté de compléter ces deux voies par un réseau de chemins secondaires autour de Molsheim. Citons quelques liaisons possibles:
1° Le "Gloeckelsberger Hoehenweg"10), chemin de hauteur, formant limite de communes et suivant le rebord des collines, ce qui est en tous points conforme aux critères adoptés généralement pour un tracé romain. Il partait de la gare d'Illkirch-Graffenstaden (carrefour avec la route nord-sud, dite de l'Ill) en direction de Griesheim par le sommet du Gloeckelsberg (d'aucuns y ont cherché, sans aucune preuve, le lieu de rencontre historique entre César et Arioviste), Rosheim, vallée de la Magel (ou Boersch?).
2° Chemin Molsheim-Dompeter (la pieuse tradition de fondation par Saint-Materne fait en tout cas remonter toute église ou chapelle place sous le vocable de Saint-Pierre -comme de Saint-Jean- très loin dans l'histoire), Avolsheim-Altbronn - Kuttolsheim (croisement avec la route Strasbourg-Saverne) - Hochfelden et Nierderbronn d'une part, Brumath (Brocomagus) d'autre part. (?)
3° Chemin longeant les Vosges de Dangolsheim à Scherwiller par Gresswiller et Rosenwiller11).
4° Chemin Molsheim - Dachstein - Schwindratsheim. (?)
Le réseau de centuriation à l'est de la ville
Des recherches récentes ont pu prouver l'existence d'un cadastre romain à plusieurs endroits de la plaine d'Alsace, et en particulier à l'est de Molsheim12).
Les plans cadastraux modernes, la carte aérienne et les cartes à grande échelle font apparaître un réseau orthogonal et assez régulier de routes et de chemins de direction est-ouest ou nord-sud, plus ou moins dense. Le réseau est parallèle ou perpendiculaire aux routes antiques importantes mentionnées plus haut. Bien plus, les limites générales sont le plus souvent des lignes parallèles ou perpendiculaires à ces mêmes voies, par exemple les limites nord-sud entre Altdorf et Griesheim d'une part, Dorlisheim d'autre part. Il en est de même des limites est-ouest entre Altdorf et Blaesheim, entre Entzheim et Geispolsheim. Enfin les limites des soles, surtout des trois soles (en Allemand Fluren) de l'assolement triennal classique (qui portent généralement les noms de Oberfeld, Mittelfeld et Niederfeld) sont presque toujours des lignes nord-sud. Il en est ainsi sur le territoire des communes d'Altdorf, de Griesheim, de Duttlenheim, de Duppigheim, de Blaesheim et d'Entzheim. On peut même retrouver de nombreuses frontières entre les lieux-dits (Gewanne): elles sont parallèles ou perpendiculaires aux limites des soles.
Or nous savons que les Romains avaient établi un cadastre régulier en divisant les terres cultivables en carrés réguliers, dont les côtés avaient une longueur équivalant à une centurie (généralement 710 m, quelquefois 740 m ou 800 m); la centurie contenait deux-cents jugères. Ce système servait aussi de base pour déterminer les lots d'une colonie. Pratiquement les grands domaines gallo-romains, qui sont devenus les villae carolingiennes, puis les paroisses médiévales, et enfin les communes modernes, sont délimités par des chemins formant le carroyage régulier de la centuriation. Des traces de celle-ci ont pu être prouvées, en plus du tracé régulier des chemins, à Duppigheim et à Duttlenhein où la largeur des soles est effectivement de 710 m. De même l'espacement entre la route du Donon et le Gloeckelsberger Hoehenweg est de 2,1 km, donc de trois centuries.
Les agglomérations antiques
avait-il une agglomération sur le site même de la ville de Molsheim? C'est fort probable, puisqu'elle est située sur le passage de la route romaine dite des Vosges et sur un site très favorable. Des fouilles ayant livré des objets provenant surtout de tombes romaines et mérovingiennes semblent le confirmer13). Il est à peu près certain que sur la grande croisée de Dorlisheim se trouvait un petit vicus ou bourgade gallo-romaine, probablement était-ce un de ces relais de poste ou mutationes qui étaient situés sur les routes à 8-10 milles romains d'intervalle (12-15 km environ). Quant aux villages actuels, la présence du cadastre romain conduit logiquement à supposer qu'ils ont, nous l'avons vu, pris la suite des villae des grands propriétaires gallo-romains que l'on peut se représenter comme composées d'une maison de maître souvent somptueuse, entourée de maisons plus modestes formant un petit hameau, maisons habitées par les esclaves ou les colons du grand propriétaire. Dans de nombreux villages de notre région, des fouilles fortuites ont livré des objets divers de l'époque romaine.
En conclusion, il se dégage nettement de ce qui précède que la région de Molsheim, comme toutes les parties fertiles de la plaine d'Alsace, était parcourue par un réseau relativement dense de routes et de chemins importants ou secondaires, ceci s'explique par le grand nombre d'agglomérations de tout genre existant dès cette époque, surtout sur la basse et la haute terrasse couverte de loess. Or, comme on l'a dit "tout village est situé sur une voie quelconque" et "un habitat privé de route vers les habitats voisins est chose tout à fait impensable"14). La loi de l'interdépendance peuplement - voies de communications s'est vérifiée de toute antiquité.

Jean Braun
Société d'Histoire et d'Archéologie de Molsheim et environs, Annuaire 1967, p.20
--------------------------------------------------------------------------------

1 -
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 12-06-2006 06:01    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

MADAME PICARD !


Nous sommes vers la fin du mois de janvier Il fait très froid en Alsace cette année ci et la neige tombe en abondance .Une bourrasque vient de frapper les joues de madame PICARD qui a du mal à avancer, avec ses emplettes ce matin. Madame n’est pas très sûre sur ses jambes depuis sa fracture du col du fémur. il y a quelques mois. Pour les personnes seules et âgées la neige est féerique derrière les carreaux, mais pour se déplacer, quel calvaire


Madame PICARD est veuve depuis trois ans. Elle habitait la banlieue parisienne du temps de son défunt mari. La voila de retour dans son univers, son pays d’origine, le pays de ses racines .Si un jour elle doit quitter ses enfants pour d’autres cieux c’est ici qu’elle voudra être enterrée parmi ses proches.


La vieille dame va sur ses 80 ans, elle a encore l’œil vif et le moral. Elle adore rigoler et à la mort elle a tout son temps d’y penser. Malgré son handicap, elle a encore beaucoup de chose en vue. Prochainement elle sera arrière grand-mère de deux petits bouts de choux, ce qui la comble de bonheur. Les enfants c’est sa vie. .


La musique, un air d’autrefois, et les souvenirs remplissent sa journée. Ses idées trottent dans sa tête et le serin les accompagne de son chant mélodieux. Ils sont tous les deux elle et lui dans une cage dorée, mais ……

.Hélas on ne peut revenir en arrière Victor HUGO l’a dit ART DE DEVENIR GRAND PERE on ne peut pas être et avoir été.

Heureusement l’hiver touche à sa fin. Nous allons à la rencontre du SOLEIL et de la plus belle des saisons de l’année, le printemps. Avec ses merveilleuses fleurs de toute beauté qui
Embaument de leurs précieux parfum, c’est le renouveau. et tout refleuri.


Toutes les semaines madame PICARD se rend à l’ après-midi récréatif du 3e âge. Un orchestre joue d’anciennes mélodies et sur l’air d’une valse viennoise, dans les bras d’un monsieur âgé, elle oublie ses 80 ans et se laisse bercer, comme autrefois. Ne me dites pas qu’il n’y a pas de beaux restes.

Quelques mots sont échangés, quelques blagues racontées, du papotage. Une petite belote si vous voulez bien. Un café, une petite douceur et l’après midi se termine en beauté


Y a t’il une personne qui veuille bien raccompagner Madame PICARD jusqu’à sa porte ? Il commence à faire nuit dehors. Le cavalier, le danseur argentin, se précipite pour être le premier à rendre ce service. Il apprécie beaucoup la présence de Madame PICARD ; Je crois bien qu’il a un petit béguin. A notre âge c’est marrant. , mais ce sera toujours comme ça et ça restera jusqu’à la fin des temps. Ce fût encore un agréable après-midi, que nous avons tous passé ensemble. . Vivement la semaine prochaine, nous irons en excursion organisée en autocar et passerons notre journée en SUISSE., chez ZUDINETTE ; a BIENTÖT MA GRANDE !
Monsieur NICOLAS présente son bras à madame PICARD, laquelle tout heureuse d’être prise en considération, est toute rayonnante. Devant sa porte, c’est un petit baise main et la voilà, comme une jeune fille à monter les escaliers de l’immeuble. Juste le temps de refermer la porte pour se remettre à boiter comme avant. Un petit coucou avec la main, NICOLAS lui envoie un bécot discrètement. . Voila de quoi rêver pendant tout ce temps, jusqu’à la semaine prochaine





LINE
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 12-06-2006 06:19    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 12-06-2006 06:35    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Historique
[modifier]
Constructions plus anciennes
Le site de la cathédrale de Strasbourg a été utilisé par plusieurs édifices religieux successifs à partir du l'occupation romaine - le site était occupé alors par un sanctuaire romain - jusqu'à l'édifice que nous connaissons aujourd'hui.

On sait qu'une cathédrale fut élevée par l'évêque saint Arbogast à la fin du VIIe siècle sur la base d'un temple dédié à la Vierge Marie mais il ne nous en reste rien.

Au VIIIe siècle, la première cathédrale fut remplacée par un édifice plus important qui sera terminé sous le règne de Charlemagne. Daté de 778, le testament de l'évêque Rémi (ou Remigius) atteste de sa volonté d'être inhumé dans la crypte. C'est certainemement dans l'édifice qu'ont été prononcés les serments de Strasbourg. Les fouilles menées récemment révèlent que cette cathédrale carolingienne avait 3 nefs et 3 absides. Un poème décrit cette cathédrale ornée d'or et de pierreries par l'évêque Ratald (ou Rathold). La basilique est la proie des flammes à de multiples reprises en 873, 1002 et 1007.

En 1015, Werner de Habsbourg, évêque de Strasbourg, pose la première pierre d'une nouvelle cathédrale sur les ruines de la basilique carolingienne. Il construit donc une cathédrale romane. Celle-ci brûle en 1176 car à l'époque les nefs étaient couvertes d'une charpente en bois.

Après le sinistre, Heinrich von Hasenbourg, nouvel évêque de Strasbourg, décide de la construction d'une nouvelle cathédrale. Il fallait que celle-ci soit plus belle que celle de Bâle qui venait d'être achevée. Le chantier de la nouvelle cathédrale commença sur les fondations de la construction précédente et ne s'achèvera que plusieurs siècles plus tard.

[modifier]
Construction de la cathédrale (1176-1439)

Schéma de la rosaceLa construction débute par le chœur et le transept Nord dans un style roman. Mais en 1225, une équipe venant de Chartres révolutionne la construction par l'apport du style gothique. Afin de trouver de l'argent pour terminer la nef, l'Église recourt aux indulgences en 1253.

Le grès des Vosges utilisé pour sa construction lui donne une couleur rose caractéristique.

[modifier]
Frontispice
Il est richement orné. Les tympans de ses trois portails sont consacrés à la vie du Christ. Un double gable surmonte les portails.
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 12-06-2006 06:40    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 13-06-2006 04:53    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

contes et legendes autour de la cathédrale de Strasbourg


était une fois trois hêtres et une source, dans un bois sacré...
Des légendes et chroniques très anciennes attestent le fait que la Cathédrale de Strasbourg est construite sur l'emplacement d'un lieu de culte dédié aux divinités païennes, existant il y a bien plus de deux mille ans, sur une sorte de terrain surélevé, encerclé par les bras de l'Ill et habité par des pêcheurs. À cet endroit s'étendait un petit bois sacré, dit «Heiliger Hain», touffu, plein de mystères bruissants et dont le centre était marqué par trois magnifiques hêtres majestueux.
À leurs pieds un autel primitif, sorte de table de pierre, recevait les sacrifices et offrandes, dédiés au dieu de la guerre Krutzmanna ou Crutzmanna ou Kriegsmann, des druides, en robe blanche, y officiaient, des rameaux de gui sacré à la main. À côté de l'autel coulait une source claire, encerclée par un puits, servant à laver les animaux ou humains offerts en sacrifice au dieu sanguinaire.
Ce sont les Triboques, dont le nom rappelait celui des trois hêtres (Drei Buchen), qui s'adonnèrent ainsi au culte du dieu de la guerre, se prosternant face contre terre, à chaque bruissement important des trois hêtres tourmentés par les vents.
Plus tard, à l'époque romaine, les trois hêtres furent abattus et les Romains y élevèrent un vaste temple consacré à Mars, leur dieu de la guerre! Quelle pérennité du culte!
Ce lieu sacré fut à son tour modifié lors de la christianisation de l'Alsace, par Saint-Materne, venu du sud au IX° siècle, alors que la légende le fait vivre au premier siècle après Jésus-Christ. Saint Materne évangélisait les foules en leur présentant une croix de paille ou de lianes de houblon. Succombant à la maladie durant ses pérégrinations, saint Materne ressuscita au contact de la Crosse de Saint Pierre, que ce dernier lui dépêcha de Rome. (Voilà pourquoi les papes, successeurs de saint Pierre, n'ont pas de crosse!) Venu à Strasbourg pour la seconde fois, saint Mateme, après avoir fondé l'église Saint Pierre-le-Vieux, présenta sa fameuse croix à la statue du dieu Mars. On dit qu'à ce moment-là l'édifice s'écroula. D'autres chroniques légendaires affirment que la croix remplaça la statue de Mars, au nom de la Sainte Trinité et que le temple romain continua à servir de lieu de culte aux chrétiens de l'époque.
Ce lieu de culte s'écroula peu à peu et fut remplacé par une première église chrétienne au moment de la fondation de l'évêché de Strasbourg par Saint-Amand; à nouveau détruite par des hordes barbares en 406, elle fut reconstruite un siècle plus tard, toujours au même emplacement et consacrée à la Vierge, grâce aux rois Clovis, Dagobert et Rodolphe de Habsbourg.
Dans le langage populaire, elle devint l'église de Clovis et enfermait dans ses murs l'antique source sacrée ou puits de Krutzmanna, devenu baptistère chrétien. Cette eau servit d'eau de baptême pour la conversion de Clovis, roi des Francs, par saint Rémy qui la consacra, durant de longs siècles; l'eau du puits païen fut utilisée par tous les prêtres d'Alsace pour le baptême de leurs ouailles, on la chercha de fort loin et de partout durant des siècles. Elle servit aux sacrements jusqu'au XVI° siècle, au moment de l'introduction de la Réforme qui en condamna l'usage. L'entrée du puits "Taufbrunnen" se trouvait devant le pilier central dans le collatéral droit et avait une profondeur de trente-quatre pieds. En l'an 1694, un soldat français y tomba et s'y noya. En 1766 on en ferma l'ouverture par une dalle épaisse. Remarquons que l'eau de la source était également recueillie à l'extérieur de l'enceinte de l'église à la fontaine aux poissons (Fischbrunnen). Elle s'écoulait vers l'Ill et servait également à la loge des tailleurs de pierres de l'Oeuvre Notre-Dame.

Puits sacré, gnome passeur d'enfants et lac souterrain aux multiples visages
Le puits construit autour de l'antique source sacrée des Triboques et dit Taufbrunnen , était également appelé puits des enfants ou Kindelesbrunnen, avant de devenir un véritable baptistère. Depuis toujours, les légendes rapportent que les enfants proviennent de lacs, d'étangs, de cascades, de puits, s'ouvrant sur des nappes souterraines. Il en fut ainsi à la Cathédrale de Strasbourg. L'eau des profondeurs du puits débouche sur un lac calme où évoluent tour à tour des êtres fabuleux ou un gnome à longue barbe blanche, parfois habillé de rouge, qui vogue doucement à la surface des eaux, à bord d'une barque d'argent dite parfois de cuivre brillant. Il pêche avec un filet à mailles d'or, les âmes des bébés appelés à voir le jour et qui ont déjà pu vivre plusieurs existences successives. Les parents désireux d'avoir un enfant, pouvaient jadis exprimer leur voeu par un tuyau du Fischbrunnen ou fontaine aux poissons, qu'un canal profond reliait au lac souterrain, qu'il ne faut pas confondre avec le lac maléfique, dans lequel plongent les pilotis en chêne et les soubassements de la Cathédrale de Strasbourg.
Parfois les deux plans d'eau sont confondus dans l'imagination populaire. Le vieux nain bénéfique livrait l'enfant dans sa barque à la cigogne, l'oiseau de la déesse Holda, qui se confondit plus tard avec la Freia germanique. Cette dernière prenait le bébé délicatement dans son bec et allait le déposer dans le berceau préparé par les parents. Cette légende merveilleuse est toute aux origines de l'homme, rappelant les eaux protectrices de l'utérus maternel.
Une autre légende veut que les fondations de la Cathédrale, commencées en l'an 1005 fussent établies sur des sables mouvants et dans l'eau de la nappe phréatique ou dans celle d'un vaste lac souterrain. Les difficultés semblèrent insurmontables, mais l'évêque Wernher tint à ce que le monument soit élevé là où les premiers chrétiens avaient prié. Il fallut enfoncer des pilotis en chêne et accomplir un travail gigantesque. Ces fondations, uniques au monde, ne furent achevées qu'en 1028, lorsque l'évêque Wernher rendit son âme à Dieu.
Certaines personnes affirment que toute la Cathédrale repose sur une grille voûtée surplombant un lac souterrain peuplé de monstres et parcouru inlassablement par un bateau sans passeur. L'entrée pour accéder à ce lac se trouvait dans une maison contigüe à l'ancienne pharmacie du Cerf, en face de l'entrée principale de la cathédrale; y habitaient un barbier du nom de Gessler et plus tard un coiffeur s'appelant Moses. Le réduit était fermé par une porte; si on l'ouvrait, de grandes rafales de vent, de vapeurs ou de courants d'air éteignaient bougies et lanternes.
Il y a plusieurs siècles, un certain nombre de gens, étudiants et bourgeois, avec cordes, pioches, piques, lanternes, essayèrent de sonder le lac en s'engageant dans le réduit, mais reculèrent, affolés, en entendant les rumeurs et clameurs parvenant jusqu'à eux; c'étaient des plaintes humaines et des cris horribles d'animaux inconnus. En se penchant au bord du gouffre, on pouvait apercevoir des têtes effrayantes, soufflant et crachant du poison. Au moment de la crue des eaux de l'Ill, les eaux du lac souterrain montèrent également, libérant des hordes de serpents, d'orvets, de crapauds, de salamandres, de monstres aux yeux flamboyants, sortant en couinant et en soufflant du feu, du gouffre évoqué ci-dessus. Pour éviter ces horreurs, l'on fit murer l'orifice du réduit dans la cave et le recouvrir de pierres et de gravats.
Les gens du peuple assimilaient ce lac d'épouvante à la représentation de l'enfer. Il paraît qu'en parcourant à minuit la place du Château et les environs directs de la Cathédrale, on peut toujours entendre des rumeurs inquiétantes, des bruits de vagues et de rames, venus des profondeurs.
Louis Schneegans cite dans "Sagen des Elsasses", à ce sujet:
«Da unten aber ist's fürchterlich
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 13-06-2006 05:24    Sujet du message: carnet( de line Répondre en citant


_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 14-06-2006 05:14    Sujet du message: CARNET DE LINE Répondre en citant

C ATHEDRALE DE STRASBOURG


lac souterrain
Les fondations furent commencées en 1015.
Il fallut creuser beaucoup, pour établir les assises du vaste édifice projeté: on rencontra d'abord des sables mouvants, et enfin l'eau d'un lac souterrain. On voulut renoncer à cet emplacement, mais l'évêque Wernher tint à ce que le monument nouveau s'élevât sur le lieu même où avaient prié les premiers Chrétiens. Il fallut enfoncer des pilotis et parfaire un travail gigantesque qui honore l'ingéniosité et la patience des hommes. Ces fondations, uniques au monde, ne furent achevées que l'année où l'évêque Wernher rendit son âme à Dieu, c'est-à-dire en 1028.
Par la suite, nombre de gens prétendirent avoir entendu le clapotement du lac souterrain. Tard dans la soirée, quand la ville est déserte, ces gens disaient percevoir parfois un bruit de rames battant l'eau. L'entrée du souterrain qui conduisait au lac se trouvait dans la cave de la maison voisine de la pharmacie du Cerf, vis-à-vis la façade de la Cathédrale.
Il y a plusieurs siècles, un certain nombre de gens, étudiants et bourgeois, avec cordes, pioches, piques, lanternes, s'engagèrent un jour dans ce réduit, mais reculèrent épouvantés en entendant les rumeurs qui parvenaient jusqu'à eux: c'étaient des plaintes humaines ou des cris de larves et d'animaux inconnus. Certains ont affirmé qu'en se penchant sur les bords du gouffre, on apercevait des têtes effrayantes, soufflant du poison. On combla l'orifice de ce gouffre avec de grosses pierres et des gravats.
A propos du puits de la loge des tailleurs de pierres, où se trouvait une source vénérée au temps des Triboques, on sait par les chroniques que l'Église le fit consacrer et que l'eau servit pour le baptême des premiers Chrétiens.
Ce qu'Émile Gebhart appelle la «bonhomie» de la vieille Église (cf. La Vieille Église, Bloud et Gay, 1910) fut, en somme, une habileté suprême empreinte de douceur et qui amena insensiblement à la foi chrétienne des populations qui se livraient à des superstitions fort anciennes. Gebhart voyait dans cette attitude de l'Église primitive la cause de la conservation de nombreuses et splendides traditions antiques, qui revivent aujourd'hui, nous étant parvenues sous des formes chrétiennes.
Un soldat français, en 1696, tomba dans ce puits et s'y noya. En 1766, l'ouverture fut couverte par une pierre.
Quant au lac souterrain, c'est une tradition orale, notée par Specklin dans ses Collectanées et reprise encore par Schadäus. Il est probable que les constructeurs qui jetèrent les premières fondations, rencontrèrent des difficultés énormes à cause des terrains glaiseux et mouvants. L'imagination populaire aura fait un lac de ces terrains mous, décrits avec détails horrifiques par des ouvriers, car il y a eu sans doute mort d'hommes. De là à dire qu'il fallut «poser dans l'eau et battre des pilotis de bois d'aulne», il n'y a qu'un pas, et Dieu sait si ce pas est vite franchi quand il s'agit de propos populaires.


Récits Légendaires d'Alsace, Robert Kuven, Raymond Matzen, Editions Publitotal Strasbourg (1976)
Histoire vraie de l'homme au puits
Si le puits aux enfants, à l'intérieur de la cathédrale de Strasbourg est tout auréolé de poésie, dans le cas de l'évocation du gnome pêcheur d'âmes, il en va tout autrement dans l'histoire narrant la chute tragique, en , d'un soldat français au fond de ce gouffre.
Citons M.-Cl. Groshens et M.-N. Denis, dans "Récits et Contes populaires d'Alsace":
«Ce soldat se serait fait fort devant la population terrifiée de son projet téméraire, d'y descendre et de rejoindre le souterrain. La légende relate d'abord ses éclats de rire, son enthousiasme: "Je me promène en barque .. je vois des choses que personne n'a jamais vues..."»
Puis vinrent des plaintes et des appels à l'aide, audibles presqu'en même temps, aux différents coins de la cour du Château (Fronhof ou coin des corvées), comme si le soldat était pris dans des remous extrêmement rapides. Tous les secours furent vains.
Le soir du deuxième jour, les clercs et gardiens de la cathédrale entendirent ces mots: «Bouchez le puits, au nom du ciel, pour qu'aucun homme ne fasse ce que j'ai fait». Un prêtre récita les prières devant l'ouverture du puits que l'on décida de boucher le plus vite possible. C'est la voix de ce jeune imprudent qu'on entend venir du souterrain, quand on passe la nuit près de la cathédrale.
En réalité, le puits ne fut bouché qu'en 1766, car il gênait les processions.


Le puits de la loge des tailleurs de pierre
Le puits de la loge des tailleurs de pierre, où l'on apercevait une eau bouillonnante, ne rejoignait pas, à ce qu'on prétendait, ce lac souterrain. Il recueillait une source profonde, déjà connue au temps des trois hêtres
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 14-06-2006 05:31    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
uston8



Inscrit le: 17 Jan 2006
Messages: 2631
Localisation: tout prés de là

MessagePosté le: 14-06-2006 12:16    Sujet du message: Répondre en citant

merci Line ,j'ai bien aimé ton récit sur madame picard ;c'est beau et j'aimerai voir toutes les dames agées connaitre ce genre de moments heureux.Récompense d'une vie de travail et de bons et mauvais moments.affectueusement toutes mes amitiés

[img][/img]

pavôt du jardin d'une amie
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 15-06-2006 06:26    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

UNE PLACE INSOLITE POUR UNE PROTHESE DENTAIRE !

URL=http://imageshack.us][/URL]

Madame BERTHE cherche désèspèrement son dentier. Elle se souvient très bien de l’avoir posé sur sa table de nuit et ce matin impossible de mettre la main dessus. Elle n’ose même affirmer que sa voisine de chambre l’a confisqué pour l’empêcher de mâcher son croûton de pain pour le petit déjeuner .Lorsque l’infirmière de service arrive, madame BERTHE est dans tous ses états.


Que vous arrive t’il Madame BERTHE, vous voila bien agitée ce matin, serriez vous souffrante ? Me faites vous de la température, voyons ça, donnez moi votre bras pour le pouls et la tension. Voyons madame BERTHE, calmons nous et expliquez moi ce qui vous arrive.


Vous est t il déjà arrivé de regarder tous les objets posés sur une table de chevet d’une personne âgée. Des lunettes, des médicaments, un verre, l livre, une lampe, un appareil auditif, du sirop pour la toux, des cachous ou autres bonbons, des magazines, les D.N.A. une loupe et infiniment d’articles, comme une petite radio ou des mini cassettes . Madame BERTHE a même quitté son alliance après cinquante cinq années de mariage Comme elle a maigri, pour ne pas la perdre elle l’a posée sur la table de chevet à coté de son missel et son chapelet. L’infirmière regarde toutes ses affaires exposées lorsque l’alliance tombe parterre et va rouler en dessous du lit de la voisine.

Holà madame BERTHE attention, ne poussez pas vous envoyez tout par terre. C’est en posant votre journal que vous avez fait tomber la bague. Allons voir si votre dentier a pris le même chemin. Eh oui l’infirmière laisse échapper un cri. Madame BERTHE votre prothèse est dans la marinade. Vous avez poussé comme tout a l’heure et vous l’avez fait tomber dans votre vase de nuit .Sortez le tout de suite, sinon vous allez vous mordre les fesses. Lavez le bien avant de le mettre dans la bouche et surtout n’oubliez pas de mettre un peu d’ordre sur cette table de nuit. Elle se retourne précipitamment car une envie folle de rigoler la prend, pauvre Madame BERTHE et surtout pauvre voisine, il en faut de la patience, nuit et jour.
LINE

Voila dit la voisine, elle est punie, car elle a osé me traiter de voleuse.
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 16-06-2006 09:17    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

trois rois
Il y avait trois rois puissants et riches, si riches qu'il était impossible de compter l'or, l'argent et les pierres précieuses contenus dans leurs coffres.
Or, quand ils apprirent qu'on avait besoin d'argent, à Strasbourg, pour construire une cathédrale dédiée à la Vierge, ils vinrent dans la ville, montés sur leurs chevaux de guerre et suivis de leurs armées, à cette fin de porter leurs richesses à l'évêque et au chapitre.
Une fois tous leurs trésors dépensés pour la construction en cours, et l'argent venant à leur manquer, voilà les trois rois qui partirent sur les routes, mais non montés sur leurs chevaux qu'ils avaient dû vendre à des rouliers, et non suivis de leurs armées ni de leurs serviteurs, qu'ils avaient dû congédier faute de pouvoir les payer.
Et alors, ils ont mendié. Ils ont tendu la main aux voyageurs, aux marchands dont les équipages avaient peine à s'avancer, tant ils étaient opulents. A la nuit tombée, ils demandaient qu'on les laissât reposer dans les granges des fermes.
Et ils disaient: «Donnez votre obole aux trois rois sans le sou, qui ont donné tout leur bien pour la cathédrale de Strasbourg».
Ils recueillirent ainsi des sommes considérables, qu'ils entassèrent dans des sacs de toile et qu'ils chargèrent sur un chariot. Et ne voulant pas louer des chevaux pour ne pas entamer les sommes d'argent destinées au chapitre, ils s'attelèrent eux-mêmes, par grande humilité, et parvinrent jusqu'à la «Cour des Corvées», où s'assemblaient les travailleurs de la Cathédrale. Cette cour est aujourd'hui la place du Château.
En souvenir de ces trois rois, le Chapitre ordonna aux imagiers de fixer sur la façade trois statues équestres de ces grands de la terre qui ne craignirent pas de se faire mendiants pour aider à la construction de la demeure de Dieu.

Récits Légendaires d'Alsace, Robert Kuven, Raymond Matzen, Editions Publitotal Strasbourg (1976)

La légende des trois rois de pierre
À l'époque de la construction de la Cathédrale de Strasbourg, existaient trois rois immensément riches et puissants. Leur richesse ne pouvait rivaliser qu'avec leur bonté et leur piété. Très généreux, ils donnaient aux pauvres et aux malades. Lorsqu'ils entendirent parler des besoins des constructeurs de la cathédrale, ils sacrifièrent joyeusement leur or et leurs trésors pour l'Oeuvre Notre-Dame. Ils congédièrent leurs soldats et leurs valets. Chaque jour leur zèle augmenta et leurs richesses fondirent au soleil.
Les trois rois, tout en devenant plus pauvres que les pauvres, virent proportionnellement s'élever l'église de Marie ce qui réjouit leurs coeurs humbles. Ils s'adonnèrent alors à la piété et à la charité, mendiant pour l'Oeuvre Notre-Dame, de leur vivant.
En remerciement de leur dévouement exemplaire on leur érigea en 1291, trois statues équestres, au-dessus du portail de la cathédrale. Certains disent que ces statues représentent les rois Clovis, Dagobert et Rodolphe de Habsbourg. Détruites, ces statues furent reconstituées et en 1824, on leur adjoignit la statue équestre représentant Louis XIV.
D'autres versions de cette légende, disent que les trois rois chargèrent, enfermés dans des sacs de toile, les trésors ainsi amassés et qu'ils s'attelèrent eux-mêmes aux chariots. Ces trois personnages sont parfois confondus avec les Mages. Ces derniers quittent d'ailleurs chaque année leur crypte de Cologne pour se rendre au Champ du Feu afin d'y purifier l'air; pour cela, ils traversaient Strasbourg.
L'empereur et le moine pervers
Il était une fois un empereur, traversant les Alpes, voulant se faire couronner par le pape, afin de pouvoir faire régner l'ordre parmi les peuples d'Italie et les soumettre à nouveau au Saint Empire Germanique. Communiant à la messe à Bologne, l'empereur avala une hostie empoisonnée et en mourut dans d'effroyables souffrances.
Ce fut un moine pervers qui perpétra ce forfait et sa mémoire fut bannie partout. En souvenir de ce crime horrible, on plaça sur la tour de la Cathédrale de Strasbourg, la statue de l'empereur et celle du moine.
De nos jours, la grande statue de l'empereur, tenant dans ses mains le globe terrestre, est visible du côté ouest de la tour, il regarde au loin, la mine sombre, à côté de lui, l'effigie du moine criminel est représentée avec un visage affreux, tourmenté par les remords.
Le roi du choeur
En 1010, l'empereur Henri II, dit le Boiteux, arrière-petit-fils d'Henri l'Oiseleur, et qui fut couronné à Rome en 1014, vint à passer par Strasbourg.
Les efforts des «frères de Marie» (c'est ainsi qu'on appelait les prêtres et les clercs de l'église), pour trouver l'argent nécessaire à la construction tant souhaitée par eux, touchèrent son coeur. Ayant vécu quelque temps parmi ces âmes simples et ardentes, il souhaita de laisser à d'autres les charges du pouvoir. Il préférait la pauvreté des serviteurs de Dieu, aux splendeurs de la couronne.
Un jour, il demanda à l'évêque Wernher de le recevoir comme simple clerc. L'évêque lui demanda s'il acceptait la condition première des prêtres qui est l'obéissance, et l'empereur fit serment d'obéissance. «S'il en est ainsi, s'écria l'évêque, je t'ordonne, berger, de retourner à ton troupeau. N'abandonne pas les hommes!» Ainsi parla l'évêque et l'empereur en fut marri, mais dut obéir.
L'empereur combla de riches présents les frères de Marie, et il voulut qu'un prêtre occupât toujours durant les offices la place qu'il aurait voulu occuper. Il fonda pour cela une prébende à perpétuité. Durant des siècles, on vit assis à la première place parmi les clercs, celui qui chantait la gloire de Dieu au nom de l'empereur Henri le Boiteux, qu'on appela aussi Henri le Saint. Ce prêtre était appelé le «Roi du Choeur».

Récits Légendaires d'Alsace, Robert Kuven, Raymond
_________________
[
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 16-06-2006 09:26    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant





VITRAUX DE LA CATHEDRALE DE METZ
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 17-06-2006 05:13    Sujet du message: carnet( de line Répondre en citant

LA PRETENTION MASCULINE !



La prétention est très répandue chez les hommes. Certaines personnes prétendent tout savoir, tout connaître et persistent dans leur affirmation que seul leurs dires à de la valeur.


Un chef de cuisine, dans un restaurant très réputé de la ville donne des cours de cuisine au. personnel comme tous les lundis matins. Il n’y a personne pour le contredire, malgré qu’il traite tous d’abrutis et d’imbéciles. Ah que ne donnerait on pas pour une leçon à ce cher collègue pour lui rabaisser un peu son caquet Lui le monsieur qui sait tout , qui fait tout , sur qui on peut prendre de la graine , mériterait que l’on s’occupe de lui, en lui faisant une belle farce.


D’un commun accord la brigade de cuisine ainsi que celle de la salle vont lui poser une colle.

Le sommelier fait une proposition au chef. Le cuistot prétend sentir tout article présenté les yeux bandés. Ca marche, tout le monde est d’accord !


La grosse chienne, un genre de labrador se promène sur les dalles du jardin devant le potager.. L’apprenti cour la rattraper et l’amène à l’office ou l’attend tout le service réuni . On fait grimper la chienne sur un escabeau, lui lève la queue et fait sentir le chef, toujours les yeux bandés

Voyons voir dit ce cher monsieur sais tout, on dirait vaguement ça sent l’oignons ;rigolade
générale !


A ce moment le chef enlève son bandeau et que voit il , le gros chien, la queue levée . Tout le monde avait intérêt de prendre le large, car notre cher chef commençait à envoyer des couteaux de rage.

Apres toutes ses années de passées ( 50 ans ) environ on en parle encore. Il y a bien longtemps que le chef est décédé, mais il resta mal grés sa bonne leçon , toute sa vie un prétentieux .



LINE
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 17-06-2006 05:28    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant


_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 17-06-2006 18:59    Sujet du message: papotons Répondre en citant

pour ce soir je vous laisse et je ferme la boite. Bonne nuit et a demain grosse bises LINE
_________________
!


aimer c'est donner !


Dernière édition par Line le 18-06-2006 10:34; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 18-06-2006 07:02    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Récits Légendaires d'Alsace, Robert Kuven, Raymond Matzen, Editions Publitotal Strasbourg (1976)

Saint Bernard et la jeune fille paralysée.
En l'an 1145, lorsque saint Bernard, le réputé prieur de Clairvaux se rendit à Spire pour y prêcher l'esprit de croisade, il s'arrêta à Strasbourg; le quatrième dimanche de l'Avent un 23 décembre, saint Bernard célébra la messe à la Cathédrale de Strasbourg.
Après la célébration, on lui amena devant l'autel, une jeune fille paralysée. Lui imposant les mains, saint Bernard la délivra de son mal et devant la foule étonnée, le mauvais esprit ayant possédé son corps, sortit d'elle. La jeune fille put rentrer en marchant à la maison, accompagnée par la ferveur des assistants au miracle.
Légende du meunier à cheval
La nef de la Cathédrale étant achevée, le grand architecte rhénan, Erwin von Steinbach, entreprit la construction de la façade, réalisant, à partir de 1226, une des merveilles du monde.
Dans toute l'Alsace et les pays limitrophes, les ecclésiastiques distribuaient ou promettaient de nombreuses lettres d'indulgence à tous ceux qui donneraient leur obole ou leur temps de travail pour permettre d'avancer le gigantesque ouvrage.
Les pierres de grès venaient de la carrière de Notre-Dame, sise dans le Kronthal près de Wasselonne. Même les malfaiteurs (les meurtriers exceptés) essayaient de gagner leur salut éternel! La course contre la montre était commencée. Ce fut un meunier à cheval, qui le premier, rapporta des carrières un immense bloc de grès et le déposa dans la loge des tailleurs de pierres. Un tailleur décida alors de sculpter dans cette masse le portrait du meunier à cheval, fier de son exploit. Cette statue fut intégrée à l'édifice, au chapiteau de l'un des piliers en face de la loge du garde (selon Grandidier).
La corne de l'auroch
Du vivant du grand Erwin von Steinbach, il vint de Hongrie un voiturier proposant ses services pour transporter les grosses pierres utiles à la construction de la cathédrale, depuis le Kronthal jusqu'à la place du Château à Strasbourg.
Son chariot était attelé d'un puissant auroch, gros comme trois boeufs, aux deux cornes immenses, recourbées et pointues. Durant des années, cet attelage transporta les plus grosses pierres qu'on eût jamais amenées, avec semble-t-il, peu d'efforts. Tout le monde dans la région connaissait l'auroch et son maître.
Or, un jour de grande chaleur, l'auroch s'écroula et mourut face à la Cathédrale. Le chapitre ordonna qu'une des cornes de l'animal fût suspendue à une chaîne au pilier qui faisait face à l'ancienne chaire en pierres et de la pierre baptismale, ce qui fut fait.
La légende de cette corne d'auroch ne doit pas être confondue avec celle de la corne de griffon ou de la licorne, faisant partie jusqu'à la Révolution française du trésor de la cathédrale.
La corne de l'aurochs
Au temps où l'on construisait la façade, c'est-à-dire du vivant du grand Er win, il vint de Hongrie un voiturier qui proposa ses services pour transporte r les pierres, des carrières du Cronthal à Strasbourg. Et il se vantait de pouvoir charrier à lui seul plus de blocs que dix autres voituriers. Pour voir l'attelage de ce Hongrois, le Chapitre se transporta sur la cour des Corvées. Le chariot était monté sur des roues solides mais ne présentait rien d'extraordinaire. Par contre, la bête qui s'y trouvait attelée arracha des cris de stupeur à la foule assemblée.
C'était un aurochs, gros comme trois gros boeufs, dont le front était surmonté de deux cornes immenses (elles mesuraient bien sept pieds) très contournées sur toute leur longueur et très effilées à l'extrémité.
On accepta les offres du Hongrois, qui partit vers le Cronthal, et revint avec une énorme charge de pierres. Durant des années, avec un zèle digne de la plus grande admiration, cet homme transporta les plus grosses pierres qu'on eût jamais amenées dans la cour des Corvées.
L'aurochs était très connu des Strasbourgeois qui aimaient à le caresser, car c'était une très brave bête, aux yeux très doux, aussi bonne que forte.
Or, un jour qu'il faisait une grande chaleur, comme l'équipage du Hongrois débouchait sur la place, l'aurochs tomba soudain, à la grande pitié de tous les assistants. Chacun avança la main sur son front, pour le flatter une dernière fois, car on comprenait qu'il allait mourir. Et l'aurochs tourna la tête et, avant de fermer ses yeux pour toujours, contempla la façade à laquelle il avait apporté tant de pierres.
Il faut honorer, comme il convient les animaux, puisque ce furent un âne et un boeuf qui de leur haleine, chauffèrent Jésus-Christ, quand il vint sur notre monde par une nuit glaciale. C'est pourquoi le Chapitre ordonna qu'une des cornes de cet aurochs fût suspendue au pilier qui faisait face à la chaire à prêcher. Ce qui fut fait.
A propos de la corne de l'aurochs suspendue au pilier, il convient de ne pas confondre avec «le cor dont on sonnait pour les Juifs», deux fois par nuit sur la plate-forme de la Cathédrale. Une tradition prétendait que les Juifs avaient un jour sonné du cor pour avertir des assiégeants du momernt propice pour l'assaut. On les accusait aussi d'avoir empoisonné les puits et d'avoir provoqué 1a grande mort noire de 1349. Cette sonnerie de cor par les «Todten Pfiffer» (sonneur des mort rappelait la soi-disant félonie des juifs. Un grand nombre de ces malheureux, le samedi, jour de Saint-Valentin de 1349, furent brûlés, sur l'emplacement de la rue Brûlée, dont l'appellation trouverait ainsi son origine.
La corne de l'aurochs du Hongrois, qui fut, ce qu'on a dit, suspendue durant de longues années au pilier à la chaire, est sans doute la même dont il est question dans certains récits à base historique. En 1380, un des chanoines du Chapitre, le sire Rodolphe de Schauenbourg, qui avait pour cette corne une vénération spéciale et se croyait persécuté par des ennemis imaginaires, voulut se mettre à l'abri des entreprises qui l'effrayaient, en cassant l'extrémité de la corne, et en la portant sur lui comme une infaillible protection. Mais il avait été châtié cruellement de son larcin par le hautmal qui l'affligea durant nombre d'années. De plus, il fut exclu du Chapitre, qui décida en outre de ne jamais recevoir aucun membre de la famille des barons de Schauenbourg. Le fait est raconté par Grandidier et par Schilter, l'éditeur de Königshoven.
Dans certaines traditions orales rapportées par Specklin et Schadäus, cette corne aurait été offerte à la Cathédrale par Dagobert.
Grandidier, qui l'a vue, ne fait à ce sujet qu'une brève allusion: «Les uns en font une corne de griffon. Les autres disent que c'est la corne d'un buffle de Hongrie qui amena des pierres pour la construction de la Cathédrale. Ce dernier fait n'est pas constaté».
Cette corne était un peu plus épaisse qu'un bras d'homme à sa base, et quoiqu'elle fût très solide, on pouvait la ployer comme un jonc.
Enfin, certains prétendaient qu'elle avait été apportée à la Cathédrale par des bateliers du Rhin et qu'elle était la corne d'un monstre matin. C'était l'opinion de Grandidier, qui la prétend «corne de narval».
Elle joua, paraît-il, un grand rôle durant les querelles religieuses. Elle disparut mystérieusement en 1584, et cette disparition consterna l'évêque et le Chapitre, comme s'il se fût agi du sort de la Cathédrale. En 1638, non moins mystérieusement, elle fut replacée dans le Trésor. Elle semble avoir été définitivement perdue pendant la Révolution.

Récits Légendaires d'Alsace, Robert Kuven, Raymond Matzen, Editions Publitotal Strasbourg (1976)
La légende de la corne de la licorne
En 1380, on mentionne pour la première fois (Grandidier) une corne de licorne déposée dans le trésor
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
priska



Inscrit le: 09 Fév 2006
Messages: 1708
Localisation: Au bord de la mer

MessagePosté le: 18-06-2006 16:15    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Line !

Pas encore eu le temps de te lire, mais je te fais un coucou puisque me voilà de retour. J'espère que tu vas bien et qu'il fait bon chez toi, maintenant que l'été est presque là.
Profite bien du beau temps, tu as tellement souffert de l'hiver jusqu'à il y a peu de temps !

Bisous et à bientôt

_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 18-06-2006 17:37    Sujet du message: papotons Répondre en citant

merci ma petite Pryska, tu m'as manqué tu sais. Je te fais de gros bisous et te souhaite une bonne fin de dimanche. bonne nuit et a bientôt ma fille. LINE
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 18-06-2006 17:39    Sujet du message: papotons Répondre en citant

bonne nuit a tous et a demain . Je ferme la boutique pour ce soir gros bisou LINE
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 19-06-2006 07:01    Sujet du message: histoire de line Répondre en citant

La merveilleuse horloge astronomique.
Plusieurs légendes se superposent à propos de l'horloge astronomique de la Cathédrale. Durant le Moyen Age, chaque monument de quelque importance, église ou construction civile, contenait un ou plusieurs détails particuliers qu'il fallait savoir décrire, afin de prouver qu'on avait réellement visité ces monuments.
La Cathédrale de Strasbourg possède plusieurs de ces "signes": corne de l'auroch, du Hongrois, en face de la chaire, le petit bonhomme de la balustrade de la chapelle Saint André et bien d'autres.
En font partie l'horloge astronomique et son coq chantant. Elle fut construite en 1571 par un professeur de mathématiques Dasypodius, qui en dressa les plans. On venait de tous les pays pour admirer cette oeuvre fantastique et bien des grandes villes proposèrent des fortunes au constructeur pour qu'il construisit dans leurs cathédrales des horloges aussi belles. Le mathématicien refusa toujours. Il passait sa vie à perfectionner son oeuvre. Mais il devint peu à peu aveugle. Alors il convoqua de savants mathématiciens et de mémoire, tenta de leur indiquer le secret des rouages et de leur entretien. Mais l'horloge déclina, car ce n'était plus la même main qui en guidait la marche. Les mouvements s'arrêtèrent les uns après les autres, au grand désespoir de son créateur qui en mourut de chagrin; le jour de sa mort, l'horloge sonna une dernière fois. Après un silence de plusieurs siècles, l'horloger Schwilgué, en 1840, lui rendit la vie.
Une autre version de cette légende, la plus connue, citée également par Grandidier, dans Essais sur la cathédrale de Strasbourg p. 223, note que la merveilleuse horloge célèbre par son cortège des apôtres s'inclinant devant le Sauveur, les heures que marquait la représentation de la mort, le rugissement des deux lions tenant les blasons de la ville, les cris du coq battant des ailes sur le sommet de l'horloge, en souvenir du reniement de Pierre, provoqua un tel orgueil chauvin parmi les membres du conseil de la ville, que ces derniers décidèrent de crever les yeux au mathématicien pour l'empêcher, par sa cécité, de recommencer ailleurs, un tel ouvrage.
Ils payèrent leur cruauté de la façon suivante: l'infortuné créateur de l'horloge, mutilé, implora pour être conduit une dernière fois à son chef d'oeuvre pour y parfaire un rouage. Ceci fut fait; arrivé sur place, il plongea sa main puissante parmi les rouages et en bloqua un. Depuis ce jour-là, les lions ne rugirent plus jamais et le coq ne cria et ne bougea plus.
Une troisième version dit qu'après la mutilation des yeux du créateur de l'horloge, celle-ci arrêta peu à peu ses fonctions. À sa mort, ses rouages s'immobilisèrent pour des siècles.
La tradition orale prétend également que le malheureux mathématicien était Copernic lui-même, car son portrait ornait le haut de l'horloge, Ce portrait a été peint par Tobias Stimmer et envoyé plus tard à Dasypodius par Tidemann Gysse de Dantzig. Copernic n'est jamais venu à Strasbourg et la construction de l'horloge astronomique ne fut commencée que vingt-sept ans après sa mort.
L'horloge astronomique
Durant tout le moyen âge, chaque monument de quelque importance, église ou construction civile, contenait un ou plusieurs «signes particuliers» qu'il fallait décrire en détail, afin de prouver qu'on avait réellement visité ces monuments.
La cathédrale de Strasbourg contient un certain nombre de ces signes particuliers dont les principaux sont: la corne de l'aurochs du Hongrois, suspendue au pilier, en face la chaire; le petit bonhomme appuyé à la ballustrade de la chapelle Saint-André et qui regarde le pilier des anges; de ceux-là nous avons parlé déjà; puis, le «roraffe» de l'orgue; enfin, l'horloge astronomique et son coq chantant.


ALSACE GENEA
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Zuti
Invité





MessagePosté le: 19-06-2006 07:07    Sujet du message: Répondre en citant

Coucou Line..... Comment ça va ce matin???????
Revenir en haut de page
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 19-06-2006 07:34    Sujet du message: Re: histoire de line Répondre en citant

Line a écrit:
La merveilleuse horloge astronomique.URL=http://imageshack.us][/URL]
Plusieurs légendes se superposent à propos de l'horloge astronomique de la Cathédrale. Durant le Moyen Age, chaque monument de quelque importance, église ou construction civile, contenait un ou plusieurs détails particuliers qu'il fallait savoir décrire, afin de prouver qu'on avait réellement visité ces monuments.
La Cathédrale de Strasbourg possède plusieurs de ces "signes": corne de l'auroch, du Hongrois, en face de la chaire, le petit bonhomme de la balustrade de la chapelle Saint André et bien d'autres.
En font partie l'horloge astronomique et son coq chantant. Elle fut construite en 1571 par un professeur de mathématiques Dasypodius, qui en dressa les plans. On venait de tous les pays pour admirer cette oeuvre fantastique et bien des grandes villes proposèrent des fortunes au constructeur pour qu'il construisit dans leurs cathédrales des horloges aussi belles. Le mathématicien refusa toujours. Il passait sa vie à perfectionner son oeuvre. Mais il devint peu à peu aveugle. Alors il convoqua de savants mathématiciens et de mémoire, tenta de leur indiquer le secret des rouages et de leur entretien. Mais l'horloge déclina, car ce n'était plus la même main qui en guidait la marche. Les mouvements s'arrêtèrent les uns après les autres, au grand désespoir de son créateur qui en mourut de chagrin; le jour de sa mort, l'horloge sonna une dernière fois. Après un silence de plusieurs siècles, l'horloger Schwilgué, en 1840, lui rendit la vie.
Une autre version de cette légende, la plus connue, citée également par Grandidier, dans Essais sur la cathédrale de Strasbourg p. 223, note que la merveilleuse horloge célèbre par son cortège des apôtres s'inclinant devant le Sauveur, les heures que marquait la représentation de la mort, le rugissement des deux lions tenant les blasons de la ville, les cris du coq battant des ailes sur le sommet de l'horloge, en souvenir du reniement de Pierre, provoqua un tel orgueil chauvin parmi les membres du conseil de la ville, que ces derniers décidèrent de crever les yeux au mathématicien pour l'empêcher, par sa cécité, de recommencer ailleurs, un tel ouvrage.
Ils payèrent leur cruauté de la façon suivante: l'infortuné créateur de l'horloge, mutilé, implora pour être conduit une dernière fois à son chef d'oeuvre pour y parfaire un rouage. Ceci fut fait; arrivé sur place, il plongea sa main puissante parmi les rouages et en bloqua un. Depuis ce jour-là, les lions ne rugirent plus jamais et le coq ne cria et ne bougea plus.
Une troisième version dit qu'après la mutilation des yeux du créateur de l'horloge, celle-ci arrêta peu à peu ses fonctions. À sa mort, ses rouages s'immobilisèrent pour des siècles.
La tradition orale prétend également que le malheureux mathématicien était Copernic lui-même, car son portrait ornait le haut de l'horloge, Ce portrait a été peint par Tobias Stimmer et envoyé plus tard à Dasypodius par Tidemann Gysse de Dantzig. Copernic n'est jamais venu à Strasbourg et la construction de l'horloge astronomique ne fut commencée que vingt-sept ans après sa mort.
L'horloge astronomique
Durant tout le moyen âge, chaque monument de quelque importance, église ou construction civile, contenait un ou plusieurs «signes particuliers» qu'il fallait décrire en détail, afin de prouver qu'on avait réellement visité ces monuments.
La cathédrale de Strasbourg contient un certain nombre de ces signes particuliers dont les principaux sont: la corne de l'aurochs du Hongrois, suspendue au pilier, en face la chaire; le petit bonhomme appuyé à la ballustrade de la chapelle Saint-André et qui regarde le pilier des anges; de ceux-là nous avons parlé déjà; puis, le «roraffe» de l'orgue; enfin, l'horloge astronomique et son coq chantant.


ALSACE GENEA

_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 20-06-2006 06:19    Sujet du message: histoire de line Répondre en citant

ALSACE La légende de la corne de la licorne ALSACE GENEA


URL=http://imageshack.us][/URL]

En 1380, on mentionne pour la première fois (Grandidier) une corne de licorne déposée dans le trésor de la cathédrale, célèbre car d'une grande rareté. On prétend qu'elle est un don du roi Dagobert; en conséquence, la ville de Saverne, chef-lieu de l'Evêché, prit pour armes une licorne.
On raconte qu'un chanoine, Rodolphe de Schauenburg, en enleva la pointe, la considérant comme une amulette contre la peste et le poison. Ce chanoine fut exclu du chapitre ses collègues jurèrent de ne plus recevoir parmi eux aucun descendant de cette famille. Cette corne disparut en 1584, car elle fut mise en sécurité au Luxembourg, au moment des troubles de religion, elle fut renvoyée en 1638 dans une boite de sapin fermée par trois serrures. L'évêque y tenait comme porte-bonheur de la Cathédrale. Elle disparut définitivement à la Révolution et les malheurs commencèrent.
Sabina
Dès 1227, le maître Erwin von Steinbach, appelé par l'évêque Conrad de Lichtenberg, posa les premières pierres de la façade de la Cathédrale. D'après la légende, le maître aurait été bien soutenu dans son travail par son fils, maître Johannes et sa fille Sabina, sculpteurs émérites. Partout on loua l'art de Sabina, vierge pure, qui réalisa de merveilleuses statues ornant les portails et porches en face du palais épiscopal.
Ainsi, on impute à Sabina, les deux statues de femmes représentant le christianisme triomphant et le judaïsme aveugle, face aux tables de la Loi, les sculptures du trône de Salomon et des quatre scènes de la mort, de l'enterrement, de l'ascension et du couronnement de la Vierge Marie et bien d'autres personnages.
Avant de se mettre au travail, elles invoquait chaque jour le nom du Seigneur; elle affirmait que les pierres dures du Kronthal, s'amollissaient comme de la terre glaise, sitôt qu'elle implorait la mère du Christ.
La légende a toujours associé les génies créateurs d'Erwin de Steinbach et de Sabina. Cette dernière aurait même hésité à fermer les yeux de son père au moment de sa mort, car il les avait fixés sur la rosace de la façade principale de la Cathédrale, dont il voulait emporter l'image dans sa tombe.
Les sources historiques (selon Specklin) néanmoins détruisent cette légende, car Sabina est morte en réalité quelques années avant la naissance de son père et aurait été plus âgée que lui, d'un siècle (au début du 12° siècle). Son frère, Johannes est également une sorte de figure légendaire. L'effigie de Sabina serait celle de la femme sculptée d'un côté du portail Sud de la Cathédrale. L'imagination populaire, au fil des siècles, lui a fait également sculpter la porte en bronze de l'entrée principale de l'édifice. Mais les Allemands, voulant fondre cette porte pour en faire des canons, découvrirent qu'elle était en bois recouvert de métal. Les statues de Sabina sont parmi les plus célèbres de la Cathédrale de Strasbourg.
Maître Erwin von Steinbach
Après l'intervention de nombreux maîtres d'oeuvre comme Hermann Auriger (1200 à 1230), Rodolphus (1230 à 1250), Welinius de Nordelahe qui entreprit le renouvellement de la nef et fit venir des sculpteurs français, la Cathédrale était à peu près terminée, sauf les tours et le portail de la façade.
À ce moment apparut Erwin von Steinbach, sous l'évêque Conrad de Lichtenberg, qui commença ses travaux le jour de la purification de la Vierge, à la Chandeleur de 1276. On raconte que durant la cérémonie, deux ouvriers en "compétition" de piété, se querellèrent pour savoir lequel des deux poserait la première pierre des fondations, en présence de l'évêque et d'Erwin von Steinbach. Cette fête amusa d'abord l'assistance; mais l'un des ouvriers, dans sa jalousie, tua son compagnon à coups de pelle. Conrad de Lichtenberg, l'évêque, interdit de travailler durant neuf jours et bénit l'édifice pour le purifier de ce crime.
Architecte génial, Erwin von Steinbach fut souvent critiqué, abandonné moralement. C'est sa ténacité patiente qui nous comble aujourd'hui. Sous sa direction, les travaux avancèrent vite et bien. Il laissa beaucoup de dessins destinés à guider le travail de ceux qui termineraient son oeuvre. Il mourut en 1318, léguant à l'Oeuvre Notre Dame son cheval, sa règle et ses compas, plus une rente de quatre onces deniers. Sa femme mourut peu après lui et légua à la même oeuvre la robe et le manteau de l'architecte.
Au moment de la mort d'Erwin (cf. Gevin-Cassal), les corbeaux noirs volant autour de la Cathédrale furent remplacés par des colombes blanches et les cloches de l'église se mirent à sonner le glas d'elles-mêmes. Sur le lac souterrain, si mystérieux, les gnomes dans leurs barques chargées d'âmes, pleurèrent amèrement le grand disparu et firent le voeu de toujours bien garder sa tombe! Erwin von Steinbach fut enterré dans un enclos tout contre la Cathédrale et durant des siècles, personne ne savait où se trouvait sa tombe.
En 1816, elle fut découverte par Sulpice Boisserée et Maurice Engelhard, sous un tas de charbon, dans la petite cour de la chapelle Saint-Jean Baptiste!
Pour le peuple, Erwin von Steinbach est resté le seul et unique architecte de la Cathédrale.

Légende du petit bonhomme de pierre, regardant le pilier des anges
La légende impute à Erwin von Steinbach, la sculpture du buste d'un homme, s'appuyant à deux mains à la balustrade de la galerie au-dessus de la sacristie du Séminaire, en face du célèbre pilier des anges, de 10 à 12 pieds de hauteur, soutenant toute la voûte. (Historiquement, le grand Erwin a vécu au XIII° siècle et le buste date de la fin du XV° siècle).
Ainsi, dans la tradition orale, Erwin von Steinbach, visitant un jour son chantier, aperçut un bonhomme, un paysan, observant le pilier des anges avec un certain dédain en disant: "tout cela est hélas bien éphémère, ce pilier ne supportera pas longtemps le poids de la voûte. Il s'écroulera et on comptera un malheur de plus dans la cathédrale!" Ainsi parlait le petit homme avec une moue dédaigneuse et la voix désagréable de ceux qui ne font rien et critiquent les autres. Maître Erwin lui demanda alors de poser pour lui et fixa les traits et son buste dans un bloc de grès qu'il mit dans la balustrade de la chapelle Saint-André, en face du pilier des anges. Il dit alors au petit bonhomme de paysan qui doutait de lui: "Restez là et ne bougez plus; attendez la chute du pilier jusqu'à la fin du monde!" Le petit bonhomme de pierre, coiffé d'une casquette, s'appuie encore à la balustrade de pierre et de la même place, attend de voir tomber le pilier des anges... avec
Le petit bonhomme appuyé, qui regarde le pilier des anges
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Annick



Inscrit le: 15 Aoû 2005
Messages: 14156
Localisation: Normandie et Bourgogne

MessagePosté le: 21-06-2006 16:11    Sujet du message: Répondre en citant

Coucou Line,

Tu es en promenade aujourd'hui ?

Merci pour tes belles histoires de l'Alsace et de la cathédrale de Strasbourg qui est magnifique.

Gros bisous pour toi.
Very Happy
_________________

" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 21-06-2006 17:25    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

Bien chers lecteurs. Veuillez m'excuser pour le retard aujourd'hui mais ce matin je n'étais pas tr'op bien. Allons y maintenant gros bisoux LINE


souhaits ridicule charles perrault

Si vous étiez moins raisonnable.
Je me garderais bien de venir vous conter
La folle et peu galante fable
Que je m'en vais vous débiter.
Une aune de boudin en fournit la matière.
"Une aune de boudin, ma chère !
Quelle pitié ! c'est une horreur !", .
S'écriait une précieuse,
Qui, toujours tendre et sérieuse,
Ne veut ouïr parler que d'affaires de coeur.
Mais vous qui mieux qu'âme qui vive
Savez charmer en racontant,
Et dont l'expression est toujours si naïve,
Que l'on croit voir ce qu'on entend;
Qui savez que c'est la manière
Dont quelque chose est inventé,
Qui beaucoup plus que la matière
De tout récit fait la beauté.
Vous aimerez ma fable et sa moralité;
J'en ai, j'ose le dire, une assurance entière.

Il était une fois un pauvre bûcheron
Qui las de sa pénible vie,
Avait, disait-il, grande envie
De s'aller reposer aux bords de l'Achéron;
Représentant, dans sa douleur profonde,
Que depuis qu'il était au monde,
Le Ciel cruel n'avait jamais
Voulu remplir un seul de ses souhaits.

Un jour que, dans le bois, il se mit à se plaindre,
A lui, la foudre en main, Jupiter s'apparut.
On aurait peine à bien dépeindre
La peur que le bonhomme en eut :
"Je ne veux rien, dit-il, en se jetant par terre,
Point de souhaits, point de Tonnerre,
Seigneur, demeurons but à but.

-- Cesse d'avoir aucune crainte :
Je viens, dit Jupiter, touché de ta complainte,
Te faire voir le tort que tu me fais.
Ecoute donc : je te promets,
Moi qui du monde entier suis le souverain maître,
D'exaucer pleinement les trois premiers souhaits
Que tu voudras former sur quoi que ce puisse être.
Vois ce qui peut te rendre heureux.
Vois ce qui peut te satisfaire;
Et comme ton bonheur dépend tout de tes voeux,
Songes-y bien avant que de les faire."

A ces mots Jupiter dans les cieux remonta,
Et le gai bûcheron, embrassant sa falourde,
Pour retourner chez lui sur son dos la jeta.
Cette charge jamais ne lui parut moins lourde.
"Il ne faut pas, disait-il en trottant,
Dans tout ceci, rien faire à la légère;
Il faut, le cas est important,
En prendre avis de notre ménagère.
Çà dit-il, en entrant sous son toit de fougère,
Faisons, Fanchon, grand feu, grand chère,
Nous sommes riches à jamais,
Et nous n'avons qu'à faire des souhaits."
Là-dessus tout au long le fait il lui raconte.
A ce récit, l'épouse vive et prompte
Forma dans son esprit mille vastes projets;
Mais considérant l'importance
De s'y conduire avec prudence :
"Blaise, mon cher ami, dit-elle à son époux,
Ne gâtons rien par notre impatience;
Examinons bien entre nous
Ce qu'il faut faire en pareille occurrence;
Remettons à demain notre premier souhait
Et consultons notre chevet.

-- Je l'entends bien ainsi, dit le bonhomme Blaise.
Mais va tirer du vin derrière ces fagots."
A son retour il but, et goûtant à son aise
Près d'un grand feu la douceur du repos,
Il dit, en s'appuyant sur le dos de sa chaise :
"Pendant que nous avons une si bonne braise,
Qu'une aune de boudin viendrait bien à propos !"
A peine acheva-t-il de prononcer ces mots,
Que sa femme aperçut, grandement étonnée,
Un boudin fort long, qui partant
D'un des coins de la cheminée,
S'approchait d'elle en serpentant.
Elle fit un cri dans l'instant;
Mais jugeant que cette aventure
Avait pour cause le souhait
Que par bêtise toute pure
Son homme imprudent avait fait,
Il n'est point de pouille et d'injure
Que de dépit et de courroux
Elle ne dit au pauvre époux.
"Quand on peut, disait-elle, obtenir un empire,
De l'or, des perles, des rubis,
Des diamants, de beaux habits,
Est-ce alors du boudin qu'il faut que l'on désire ?
-- Hé bien, j'ai tort, dit-il, j'ai mal placé mon choix,
J'ai commis une faute énorme,
Je ferai mieux une autre fois.
-- Bon, bon, dit-elle, attendez-moi sous l'orme,
Pour faire un tel souhait, il faut être bien boeuf !"
L'époux plus d'une fois, emporté de colère,
Pensa faire tout bas le souhait d'être veuf,
Et peut-être, entre nous, ne pouvait-il mieux faire :
"Les hommes, disait-il, pour souffrir sont bien nés !
Peste soit du boudin et du boudin encore;
Plût à Dieu, maudite pécore,
Qu'il te pendît au bout du nez !"

La prière aussitôt du Ciel fut écoutée,
Et dès que le mari la parole lâcha,
Au nez de l'épouse irritée
L'aune de boudin s'attacha.
Ce prodige imprévu grandement le fâcha.
Fanchon était jolie, elle avait bonne grâce,
Et pour dire sans fard la vérité du fait,
Cet ornement en cette place
Ne faisait pas un bon effet;
Si ce n'est qu'en pendant sur le bas du visage,
Il l'empêchait de parler aisément.
Pour un époux merveilleux avantage,
Et si grand qu'il pensa dans cet heureux moment
Ne souhaiter rien davantage.
"Je pourrais bien, disait-il à part soi,
Après un malheur si funeste,
Avec le souhait qui me reste,
Tout d'un plein saut me faire roi.
Rien n'égale, il est vrai, la grandeur souveraine;
Mais encore faut-il songer
Comment serait faite la reine,
Et dans quelle douleur ce serait la plonger
De l'aller placer sur un trône
Avec un nez plus long qu'une aune.
Il faut l'écouter sur cela,
Et qu'elle-même elle soit la maîtresse
De devenir une grande Princesse
En conservant l'horrible nez qu'elle a,
Ou de demeurer Bûcheronne
Avec un nez comme une autre personne,
Et tel qu'elle l'avait avant ce malheur-là."

La chose bien examinée,
Quoiqu'elle sût d'un sceptre et la force et l'effet,
Et que, quand on est couronnée,
On a toujours le nez bien fait;
Comme au désir de plaire il n'est rien qui ne cède,
Elle aima mieux garder son bavolet
Que d'être reine et d'être laide.

Ainsi le bûcheron ne changea point d'état,
Ne devint point grand potentat,
D'écus ne remplit point sa bourse :
Trop heureux d'employer le souhait qui restait,
Faible bonheur, pauvre ressource,
A remettre sa femme en l'état qu'elle était.

Bien est donc vrai qu'aux hommes misérables,
Aveugles, imprudents, inquiets, variables,
Pas n'appartient de faire des souhaits,
Et que peu d'entre eux sont capables
De bien user des dons que le Ciel leur a faits.






Je me garderais bien de venir vous conter
La folle et peu galante fable
Que je m'en vais vous débiter.
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Annick



Inscrit le: 15 Aoû 2005
Messages: 14156
Localisation: Normandie et Bourgogne

MessagePosté le: 21-06-2006 17:33    Sujet du message: Répondre en citant

Ah te revoilà notre Line !

J'espère que tu te sens mieux.

Bisous.
Very Happy
_________________

" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 21-06-2006 17:39    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

merci ma cherie c'est grace a toi que je me suis rattrapee . merci ma fille gros bisoux
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Annick



Inscrit le: 15 Aoû 2005
Messages: 14156
Localisation: Normandie et Bourgogne

MessagePosté le: 21-06-2006 20:21    Sujet du message: Répondre en citant

Dors bien Line, j'espère que tu n'es pas trop souffrante.

Gros bisous, tu es gentille.
Very Happy
_________________

" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 22-06-2006 05:13    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

ALSACE GENEA


Le jeune homme chantant, monté sur l'horloge astronomique
En l'an 1680, Jean-Georges Heckheler, de l'Oeuvre Notre-Dame et Isaac Habrecht, horloger responsable de l'horloge astronomique de la Cathédrale, furent réveillés à deux heures du matin, par un jeu harmonieux de clochettes, provenant de l'intérieur de l'église. Comme ils habitaient l'un à côté de l'autre, ils décidèrent d'aller voir quelle main sacrilège osait manipuler ainsi les rouages des clochettes de l'horloge astronomique.
Se joignit à eux un gardien, logeant à l'intérieur de la cathédrale. Munis de lanternes, ils s'approchèrent de l'horloge et entendirent les clochettes accompagner la voix claire d'un jeune garçon, chantant les strophes d'un cantique d'obédience protestante: "Wo Gott der Herr nicht bey unss halt, wann unssrere Feinde toben" et encore "Nach Leib und Leben sie uns stahn dess wirdt sich Gott erbarmen". À la quatrième strophe du cantique, les hommes ouvrirent la grille entourant l'horloge astronomique et inspectèrent tous les coins et recoins sans découvrir la moindre trace du jeune chanteur.
La voix et les clochettes s'étaient tues pour toujours. Pleins de crainte devant ce mystère divin, les hommes s'en retournèrent chez eux, essayant de comprendre le phénomène vécu. Plus tard, ils le mirent en rapport avec le changement religieux s'effectuant à l'intérieur des cultes célébrés à la Cathédrale, après le rattachement de l'Alsace au royaume de France. Le chant entendu si clairement dans la nuit était un chant du cygne issu du temps de la Réforme. un bon torticolis!
Le pilier des anges de la Cathédrale
Le pilier des anges est orné à sa base, des statues des quatre évangélistes, au milieu de celles des quatre anges jouant de la trompette; plus haut encore, quatre anges sont sculptés. L'un tient une croix, un autre une couronne. À son origine, le pilier n'était pas décoré de statues, il se dressait, lisse, sans ornements.
Il paraît qu'un jour, Satan lui-même entra dans un grand tourbillon et fit du courant d'air autour du pilier pour le faire tomber. Mais la Sainte Vierge veillait et fit apparaître toute une statuaire sur le pilier, le diable s'enfuit alors à toute allure. Depuis ce temps-là, il y a toujours du courant d'air dans le fond de la Cathédrale de Strasbourg. Le diable, parait-il, essaie d'y reparaître!
La chaire de la Cathédrale
La chaire de la Cathédrale de Strasbourg est appelée chaire de Geiler de Kaysersberg, car elle fut construite pour lui, afin de lui permettre de prêcher et de regarder les foules dans un cadre digne de son audience. La première fois que Geiler prêcha, son chien le suivit et se coucha au pied de la chaire. Le sculpteur édifiant cette dernière, fixa l'image du petit chien dans la pierre, ainsi que deux autres personnages, un homme et une femme, assis, endormis dos à dos, sous les marches de la chaire. Ils y dorment tous encore aujourd'hui malgré les harangues et sermons dits au dessus de leurs têtes!
Des longs sermons
Maître Geyler de Keysersperg, l'excellent Docteur, a tenu brillamment pendant plus de trente années la chaire du Grand Chapitre au Dôme de la ville libre impériale de Strasbourg.
Quand il prêchait la Passion, le Vendredi saint, dans un sermon qu'il faisait le matin de six à sept, il conduisait Notre-Seigneur du Mont des Oliviers jusqu'à la maison de Pilate, ce qu'un autre aurait mis toute une journée à faire; et l'après-midi, dans un sermon d'une heure, il vous l'achevait et le conduisait à son tombeau.
Le Dimanche des Rameaux, quand il annonçait la Passion, il commençait ainsi: «Mes chers frères, que signifient ces longs sermons sur la Passion, et d'où viennent-ils? Ils viennent des badauds. Les prédicateurs ont fait comme ces badauds que nous voyons dans nos villages. Un premier badaud vient risquer un coup d'oeil; un second en risque deux; un troisième en risque trois, et ainsi de suite. Ainsi un prédicateur de la Passion fait un jour un sermon d'une heure. Un second, pour le surpasser, en fait un de deux heures; un troisième, un de trois heures; de sorte qu'aujourd'hui on en est venu à des sermons qui durent huit heures. Tous ces longs sermons ne sont bons qu'à endormir les gens, à faire souiller les bancs d'église; et, à la fin, le prédicateur lui-même est sur les dents! »
C'est par ces images familières que l'habile orateur savait à point récréer son auditoire, ramener l'attention, et se conquérir une popularité qui n'a pas été égalée depuis.

Récits Légendaires d'Alsace, Robert Kuven, Raymond Matzen, Editions Publitotal Strasbourg (1976)
La bataille du "Rohraffe", automate grotesque et du coq de l'horloge astronomique
De part et d'autre du buffet d'orgue de la Cathédrale existent deux automates en bois polychrome, encadrant Samson qui chevauche un lion; l'un est un héraut, portant à sa bouche une trompette, vêtu élégamment aux couleurs de Strasbourg, l'autre par opposition, a l'air d'un manant caricatural, à la barbe hérissée; il brandissait à l'origine un bretzel qui s'abaissait ou se levait en même temps que se fermait ou s'ouvrait sa bouche. Cet automate était dit Bretstellmann ou l'homme à la bretzel. Les deux personnages étaient juchés sous l'orgue et actionnés par la mécanique du pédalier; ils bâillaient à l'aide de soupiraux et gesticulaient; ils rappellent les nombreux personnages grotesques répandus dans les églises du Moyen Age. Le nom de Rohraffe donné aux automates viendrait de Rohr (tuyau ou roseau) et de Affe (singe) et signifiait "singe des tuyaux" en allusion à l'orgue-perchoir. Certains font dériver Rohr de röhren qui veut dire hurler, ce qui leur donnerait le nom de "singes hurleurs".
Certains détails vestimentaires du héraut permettent de dater l'apparition de ces automates au XIV° siècle (en 1385 très exactement, année de la reconstruction de l'orgue ayant brûlé en mars 1384). Ils eurent certainement des "ancêtres" auparavant. À l'intérieur du socle de l'orgue, des acteurs en chair et en os, des bouffons vivants, à la solde de la ville, des clercs, prêtaient leurs voix aux automates, haranguant et interpellant la foule des fidèles durant les offices et faisant gesticuler les "Rohraffe" à certaines fêtes.
C'est surtout l'automate à la bretzel qui se faisait entendre et on ne parlait que de lui. Il eut un prestige inouï auprès des gens qui venait à la cathédrale au XV° siècle, écouter Geiler de Kaysersberg, qui, à maintes reprises, mais sans succès, demanda l'abolition du "Rohraffe".
Lors des fêtes de la Pentecôte, la foule se rendait en procession à la Cathédrale, bourgeois en tête, avec des préséances strictes, suivis par le cortège désordonné des villageois des campagnes des alentours, portant cierges et gourdins. Souvent des rires, tonitruants, des rixes, éclataient sans grandes raisons. Le Rohraffe se moquait alors violemment des prêtres de l'église et des paysans, hurlant des obscénités, critiquant leurs vêtements, les ridiculisant à qui mieux mieux. Ces derniers répondaient bêtement et toute la ville riait de ces joutes qui se déroulaient durant les offices et les messes!
L'automate à la bretzel était une sorte de "deus ex machina" et son prestige immense auprès des pélerins de la Pentecôte, venus pour le voir, l'entendre, lui répondre, mais aussi pour récupérer les Pfingtpfennig à l'Oeuvre Notre Dame (pièces d'argent distribuées aux habitants des diverses localités en souvenir des sacrifices consentis pour construire la cathédrale).
Au moment de la construction de l'horloge astronomique et de la mise en place du mécanisme permettant à son coq doré de chanter et de battre des ailes, la faveur du public alla au volatile au détriment du Bretstellmann; ce dernier essaya bien de vociférer plus fort, de couvrir la voix du coq, rien n'y fit et il y eut bataille entre eux.
Le poète alsacien Conrad Dasypodius, au XVI° siècle, édite en 1578 une composition du genre Der Kampf des Roraffen mit dem Hanen (La lutte de Rohraffe et du coq), où l'automate s'adresse au coq:
«Je suis ici en service / À la messe de Pentecôte, pour le monde entier / La ville et la campagne sans aucune rétribution / et cela, je l'ai fait longtemps / Personne ne m'en a empêché / Sauf toi...».
Le Coq répond: "Te voilà bien présomptueux / Toi et moi sommes deux personnages bien différents / Tu aimerais savoir chanter comme moi / Si tu veux te quereller avec moi, je t'y aiderais bien volontiers / Les singes aiment bien la forêt / Tu y serais plus à ta place qu'ici / Dans les églises, on n'a pas besoin de singes / Mais moi le coq, j'y suis indispensable!".
L'automate au bretzel continue à vanter ses mérites:
"Ne sais-tu pas que je suis un serviteur respectable de la ville de Strasbourg, dont j'ai l'estime? / Maintes fois, j'ai fait le fou, pour les bourgeois et les manants..."
Après de longues strophes, le Rohraffe finit ses stances ainsi:
"Je ne supporterai plus de te savoir dans la même cathédrale / Je veux démissionner, plutôt que de continuer à te souffrir près de moi / Si tu ne cèdes pas, tu risques de causer ma mort".
Ces menaces n'intimident pas le coq qui répond:
"Si tu veux absolument te battre / Il faudra que je me rapproche de toi et que je le regarde de près / Je voudrais bien prendre tes yeux, pour te rendre aveugle / Peut-être qu'alors, tu me laisseras tranquillement chanter en paix!"
(Ces lignes sont une traduction libre des vers de l'ouvrage de Conrad Dasypodius, intitulé Der Kampf des Rohraffen under der Orgel, im Münster zu Strassburg, mit dem Hanen daselbst auf dem Uhrwerk l° édit. en 1578, 2° édit. en 1580, publiée par E. Wendling dans Alsatia 1873-1874 p 117).
La querelle des deux antagonistes fut portée devant le public, bien indécis, puis devant les conseils de la ville qui
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 23-06-2006 05:49    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

alsace genea


pilier des anges de la Cathédrale
Le pilier des anges est orné à sa base, des statues des quatre évangélistes, au milieu de celles des quatre anges jouant de la trompette; plus haut encore, quatre anges sont sculptés. L'un tient une croix, un autre une couronne. À son origine, le pilier n'était pas décoré de statues, il se dressait, lisse, sans ornements.
Il paraît qu'un jour, Satan lui-même entra dans un grand tourbillon et fit du courant d'air autour du pilier pour le faire tomber. Mais la Sainte Vierge veillait et fit apparaître toute une statuaire sur le pilier, le diable s'enfuit alors à toute allure. Depuis ce temps-là, il y a toujours du courant d'air dans le fond de la Cathédrale de Strasbourg. Le diable, parait-il, essaie d'y reparaître!
La chaire de la Cathédrale
La chaire de la Cathédrale de Strasbourg est appelée chaire de Geiler de Kaysersberg, car elle fut construite pour lui, afin de lui permettre de prêcher et de regarder les foules dans un cadre digne de son audience. La première fois que Geiler prêcha, son chien le suivit et se coucha au pied de la chaire. Le sculpteur édifiant cette dernière, fixa l'image du petit chien dans la pierre, ainsi que deux autres personnages, un homme et une femme, assis, endormis dos à dos, sous les marches de la chaire. Ils y dorment tous encore aujourd'hui malgré les harangues et sermons dits au dessus de leurs têtes!
Des longs sermons
Maître Geyler de Keysersperg, l'excellent Docteur, a tenu brillamment pendant plus de trente années la chaire du Grand Chapitre au Dôme de la ville libre impériale de Strasbourg.
Quand il prêchait la Passion, le Vendredi saint, dans un sermon qu'il faisait le matin de six à sept, il conduisait Notre-Seigneur du Mont des Oliviers jusqu'à la maison de Pilate, ce qu'un autre aurait mis toute une journée à faire; et l'après-midi, dans un sermon d'une heure, il vous l'achevait et le conduisait à son tombeau.
Le Dimanche des Rameaux, quand il annonçait la Passion, il commençait ainsi: «Mes chers frères, que signifient ces longs sermons sur la Passion, et d'où viennent-ils? Ils viennent des badauds. Les prédicateurs ont fait comme ces badauds que nous voyons dans nos villages. Un premier badaud vient risquer un coup d'oeil; un second en risque deux; un troisième en risque trois, et ainsi de suite. Ainsi un prédicateur de la Passion fait un jour un sermon d'une heure. Un second, pour le surpasser, en fait un de deux heures; un troisième, un de trois heures; de sorte qu'aujourd'hui on en est venu à des sermons qui durent huit heures. Tous ces longs sermons ne sont bons qu'à endormir les gens, à faire souiller les bancs d'église; et, à la fin, le prédicateur lui-même est sur les dents! »
C'est par ces images familières que l'habile orateur savait à point récréer son auditoire, ramener l'attention, et se conquérir une popularité qui n'a pas été égalée depuis.

Récits Légendaires d'Alsace, Robert Kuven, Raymond Matzen, Editions Publitotal Strasbourg (1976)
La bataille du "Rohraffe", automate grotesque et du coq de l'horloge astronomique
De part et d'autre du buffet d'orgue de la Cathédrale existent deux automates en bois polychrome, encadrant Samson qui chevauche un lion; l'un est un héraut, portant à sa bouche une trompette, vêtu élégamment aux couleurs de Strasbourg, l'autre par opposition, a l'air d'un manant caricatural, à la barbe hérissée; il brandissait à l'origine un bretzel qui s'abaissait ou se levait en même temps que se fermait ou s'ouvrait sa bouche. Cet automate était dit Bretstellmann ou l'homme à la bretzel. Les deux personnages étaient juchés sous l'orgue et actionnés par la mécanique du pédalier; ils bâillaient à l'aide de soupiraux et gesticulaient; ils rappellent les nombreux personnages grotesques répandus dans les églises du Moyen Age. Le nom de Rohraffe donné aux automates viendrait de Rohr (tuyau ou roseau) et de Affe (singe) et signifiait "singe des tuyaux" en allusion à l'orgue-perchoir. Certains font dériver Rohr de röhren qui veut dire hurler, ce qui leur donnerait le nom de "singes hurleurs".
Certains détails vestimentaires du héraut permettent de dater l'apparition de ces automates au XIV° siècle (en 1385 très exactement, année de la reconstruction de l'orgue ayant brûlé en mars 1384). Ils eurent certainement des "ancêtres" auparavant. À l'intérieur du socle de l'orgue, des acteurs en chair et en os, des bouffons vivants, à la solde de la ville, des clercs, prêtaient leurs voix aux automates, haranguant et interpellant la foule des fidèles durant les offices et faisant gesticuler les "Rohraffe" à certaines fêtes.
C'est surtout l'automate à la bretzel qui se faisait entendre et on ne parlait que de lui. Il eut un prestige inouï auprès des gens qui venait à la cathédrale au XV° siècle, écouter Geiler de Kaysersberg, qui, à maintes reprises, mais sans succès, demanda l'abolition du "Rohraffe".
Lors des fêtes de la Pentecôte, la foule se rendait en procession à la Cathédrale, bourgeois en tête, avec des préséances strictes, suivis par le cortège désordonné des villageois des campagnes des alentours, portant cierges et gourdins. Souvent des rires, tonitruants, des rixes, éclataient sans grandes raisons. Le Rohraffe se moquait alors violemment des prêtres de l'église et des paysans, hurlant des obscénités, critiquant leurs vêtements, les ridiculisant à qui mieux mieux. Ces derniers répondaient bêtement et toute la ville riait de ces joutes qui se déroulaient durant les offices et les messes!
L'automate à la bretzel était une sorte de "deus ex machina" et son prestige immense auprès des pélerins de la Pentecôte, venus pour le voir, l'entendre, lui répondre, mais aussi pour récupérer les Pfingtpfennig à l'Oeuvre Notre Dame (pièces d'argent distribuées aux habitants des diverses localités en souvenir des sacrifices consentis pour construire la cathédrale).
Au moment de la construction de l'horloge astronomique et de la mise en place du mécanisme permettant à son coq doré de chanter et de battre des ailes, la faveur du public alla au volatile au détriment du Bretstellmann; ce dernier essaya bien de vociférer plus fort, de couvrir la voix du coq, rien n'y fit et il y eut bataille entre eux.
Le poète alsacien Conrad Dasypodius, au XVI° siècle, édite en 1578 une
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Line



Inscrit le: 26 Juil 2005
Messages: 6742

MessagePosté le: 23-06-2006 06:05    Sujet du message: carnet de line Répondre en citant

A proximité de la Cathédrale .


C’était en 1959 dans un restaurant au centre ville de Strasbourg. Je travaillais comme serveuse dans une ambiance presque familiale. Nous étions plusieurs personnes à nous partager ces tables, et les clients.

Entre midi et 2 heures, nous servions facilement, 4 autocars pleins de touristes . J’aime autant vous dire, qu’il ne fallait pas flâner. Il y avait un petit local ( Winstub ) débit de vin et une grande terrasse.,en plus de la salle à manger.

La cathédrale de Strasbourg attire tous les ans des touristes de tous les pays. Allemands. Anglais. Chinois. Japonais et maintenant encore des pays de l’est.

J’aimais travailler dans ce beau cadre très agréable .Nous étions considérés par notre patron Mad. SOYER., elle nous prenait pour ces filles.
J’aimais aussi rendre service, si elle me demandait de sacrifier ma journée de libre ‘ c’était un mardi pour surveiller l’hôtel. Nous n’avions pas de portier à cette époque la.

Un mardi je suis venue à 7 heures du matin et j’ai commencé à faire de la couture. J’ai piqué à la machine des draps déchirés lorsque j’ai entendu du bruit venant des WC dames .
Quelques jours au paravent on nous avait cambriolé . Je me suis levée, je suis allées derrière de comptoir et j’ai cherchait un nerf de bœuf. Doucement je me suis introduit dans les WC et au moment même ou j’ouvre la porte je vois un homme le bras levé avec une clé à molette dans la main.

Mon pauvre papa disait toujours, si tu veux attaquer, alors pour de bon et ne loupe pas, sinon s’est toi qui prend la raclée. Cette phrase m’est subitement revenue et j’ai tapé. J’ai écouté papa.
Le bonhomme est parti. Il a monté les escaliers et je me suis installée sur la premiere’ marche. Je me suis dis , tu vas redescendre, puisqu’il n’ y a pas d’autre issue.

Le voila qu’il descend. Je n’en croyais pas mes yeux. Avec dans la main un coffret à outils et autour du cou, une lunette à WC. Je ne savais plus quoi dire. D’excuses en excuses …..
Le gars a dit textuellement. Mon patron pourra faire ce qu’il voudra, je ne viendrais plus jamais travailler’ par içi. Il ne suffit pas que l’on se pête la nennette, il faut encore accepter la raclée. Mon patron avait ce jour la oublié de me dire, qu’il y avait les ouvriers dans la maison.

Je n’ai jamais pu oublier cette mésentente’. Après toutes ces années on en parle encore aujourd’hui.


Fait le 30 août 2005 line .
_________________
!


aimer c'est donner !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
priska



Inscrit le: 09 Fév 2006
Messages: 1708
Localisation: Au bord de la mer

MessagePosté le: 23-06-2006 20:33    Sujet du message: Répondre en citant

Line, je suis morte de rire !

Tu as dû avoir la réputation d'une fille pas commode ! Pauvre homme, pas de chance de tomber sur la terreur du Texas !

Mais avec le recul, ça fait une histoire bien marrante ...

Un gros bisou et une bonne journée demain ! Very Happy Very Happy Very Happy

_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
Annick



Inscrit le: 15 Aoû 2005
Messages: 14156
Localisation: Normandie et Bourgogne

MessagePosté le: 23-06-2006 22:51    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens de lire ton histoire, Line !!!

Mais c'est terrible !
Razz Razz

Pauvre homme !

Après tout, c'est de la faute à ton patron !
Razz

Gros bisous.
_________________

" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Retraite Active Index du Forum -> papotons tous ensemble! Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47  Suivante
Page 18 sur 47

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum

Les cles du midi retraite Plan retraite


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com