Retraite Active

[titefée]

J’ai entouré de mes bras l’arbre qui rit
Et écouté courir la sève dans son tronc
Me parlant de l’origine du monde qui vit
Dans ses cellules végétales tout au fond

Cette nuit pourtant je l’ai entendu pleurer
A petites gouttes serrées et pourtant discrètes
Un murmure si léger que j’ai crû avoir rêvé
Comme font tous les candides et doux poètes

C’était une mélopée qui apaisait mon cœur
En me touchant au plus profond de mon être
Car oh non jamais comme cette nuit peut-être
Je n’avais entendu un arbre à mon âme parler.

mes pensées sont à nouveau celles d’un enfant
Qui pleure et s’angoisse à l’idée de la perte
De celle qui s’enfonce vers sa fin doucement
Et qui un jour sera sur son lit, blanche et inerte

Pourra t’elle recueillir pendant qu’il est temps
Les paroles d’amour, de pardon, de tendresse
Que recherchent inlassablement ses enfants
Et partir délivrée par la douceur de leurs caresses ?
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ETRE, tout simplement, sans vouloir AVOIR

[campanule]

Merveilleux poème, Titefée, très touchant et fort bien écrit.

Il y a beaucoup de sensibilité dans ce poème.
Merci

[Annick]

D'un côté l'arbre qui vit, de l'autre une personne chère qui va bientôt quitter ce monde.

Beau et triste poème, Titefée.
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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "