Retraite Active Ce forum s'adresse à tous les retraités et futurs retraités. Les membres de ce forum ont la possibilité de discuter de tous leurs centres d'intérêt que ceux-ci soient les voyages, les loisirs ou l'actualité, entre autres.
Posté le: 22-10-2007 13:53 Sujet du message: poésies prises sur le net
Automne
Le vent tourbillonnant, qui rabat les volets,
Là-bas tord la forêt comme une chevelure.
Des troncs entrechoqués monte un puissant murmure
Pareil au bruit des mers, rouleuses de galets.
L'Automne qui descend les collines voilées
Fait, sous ses pas profonds, tressaillir notre coeur ;
Et voici que s'afflige avec plus de ferveur
Le tendre désespoir des roses envolées.
Le vol des guêpes d'or qui vibrait sans repos
S'est tu ; le pêne grince à la grille rouillée ;
La tonnelle grelotte et la terre est mouillée,
Et le linge blanc claque, éperdu, dans l'enclos.
Le jardin nu sourit comme une face aimée
Qui vous dit longuement adieu, quand la mort vient ;
Seul, le son d'une enclume ou l'aboiement d'un chien
Monte, mélancolique, à la vitre fermée.
Suscitant des pensers d'immortelle et de buis,
La cloche sonne, grave, au coeur de la paroisse ;
Et la lumière, avec un long frisson d'angoisse,
Ecoute au fond du ciel venir des longues nuits...
Les longues nuits demain remplaceront, lugubres,
Les limpides matins, les matins frais et fous,
Pleins de papillons blancs chavirant dans les choux
Et de voix sonnant clair dans les brises salubres.
Qu'importe, la maison, sans se plaindre de toi,
T'accueille avec son lierre et ses nids d'hirondelle,
Et, fêtant le retour du prodigue près d'elle,
Fait sortir la fumée à longs flots bleus du toit.
Lorsque la vie éclate et ruisselle et flamboie,
Ivre du vin trop fort de la terre, et laissant
Pendre ses cheveux lourds sur la coupe du sang,
L'âme impure est pareille à la fille de joie.
Mais les corbeaux au ciel s'assemblent par milliers,
Et déjà, reniant sa folie orageuse,
L'âme pousse un soupir joyeux de voyageuse
Qui retrouve, en rentrant, ses meubles familiers.
L'étendard de l'été pend noirci sur sa hampe.
Remonte dans ta chambre, accroche ton manteau ;
Et que ton rêve, ainsi qu'une rose dans l'eau,
S'entr'ouvre au doux soleil intime de la lampe.
Dans l'horloge pensive, au timbre avertisseur,
Mystérieusement bat le coeur du Silence.
La Solitude au seuil étend sa vigilance,
Et baise, en se penchant, ton front comme une soeur.
C'est le refuge élu, c'est la bonne demeure,
La cellule aux murs chauds, l'âtre au subtil loisir,
Où s'élabore, ainsi qu'un très rare élixir,
L'essence fine de la vie intérieure.
Là, tu peux déposer le masque et les fardeaux,
Loin de la foule et libre, enfin, des simagrées,
Afin que le parfum des choses préférées
Flotte, seul, pour ton coeur dans les plis des rideaux.
C'est la bonne saison, entre toutes féconde,
D'adorer tes vrais dieux, sans honte, à ta façon,
Et de descendre en toi jusqu'au divin frisson
De te découvrir jeune et vierge comme un monde !
Tout est calme ; le vent pleure au fond du couloir ;
Ton esprit a rompu ses chaînes imbéciles,
Et, nu, penché sur l'eau des heures immobiles,
Se mire au pur cristal de son propre miroir :
Et, près du feu qui meurt, ce sont des Grâces nues,
Des départs de vaisseaux haut voilés dans l'air vif,
L'âpre suc d'un baiser sensuel et pensif,
Et des soleils couchants sur des eaux inconnues...
Inscrit le: 07 Oct 2007 Messages: 5310 Localisation: PACA
Posté le: 16-11-2007 09:55 Sujet du message:
Merci, Marie et Badol, c'est vraiment joli.... c'est fin.
Lord Eddie : Bonjour et bienvenue, mais je ne te vois pas - sauf erreur de ma part - te présenter dans la rubrique des nouveaux - il faut dire que tu viens juste de nous rejoindre.... Peux tu le faire ??? _________________
Parle-moi doucement, continue ton murmure,
Vraie source de caresse est ta voix veloutée,
Ta parole est du miel, tendre parfum des près,
Le sens qui s'en dégage est trop sage, trop pur.
Je ne demanderais que de te regarder,
Mon ange, maintenant et dans les temps futurs,
Quand tes yeux éloquents disent outre mesure
Un amour débordant, la douleur, la pitié.
Idole de ma vie et ma douce lumière,
Reste-là pour toujours, couchée dans mes bras,
A toi seule se voue mon âme toute entière.
Regarde-moi toujours, doucement parle-moi,
Car mon coeur est rempli de ton image chère -
Merveilles on a vues, mais jamais comme toi.
poésie par Mihai Eminescu _________________ Le bonheur est dans le pré.
Posté le: 18-11-2007 14:12 Sujet du message: poèsie et poètes
Cet attirant amour a délaissé notre amitié
Et s'est joué de nous au soir d'une nuit d'été.
Redéfinir tes gestes assurés
Me plonge dans un rêve effacé.
Les battements de mon coeur brisé
Cadençaient nos voix étouffées
D'un hésitant plaisir qui semblait s'atténuer
Des folies du marcheur égaré.
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum