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Inscrit le: 23 Juin 2007 Messages: 6842 Localisation: lyon
Posté le: 04-12-2007 15:52 Sujet du message: La mort de la culture française»!
«Time Magazine», l’hebdomadaire américain, annonce en une la «mort de la culture française». Quatre personnalités réagissent pour «Libération».
ÉDOUARD LAUNET
QUOTIDIEN : jeudi 29 novembre 2007
«La mort de la culture française» : c’est le titre de couverture du dernier numéro de Time Magazine, édition européenne (1). Notre confrère américain nous voit mal barrés et met au défi ses lecteurs de citer comme ça, au débotté, le nom d’un artiste français vivant d’importance mondiale. Euh… Johnny Hallyday ?
«Le pays de Proust, Monet, Piaf et Truffaut a perdu son statut de superpuissance culturelle», est l’incipit de cet avis de décès. Suivent six pages serrées qu’on pourrait difficilement qualifier de complaisantes à notre égard. Résumons : si la culture française est toujours bien vivante, elle est désormais incapable de s’exporter. Rien de majeur dans le cinéma depuis la nouvelle nague, rien d’énorme en littérature depuis le nouveau roman, etc. 30 % des romans lus en France seraient traduits de l’anglais, tandis qu’à peine une douzaine de fictions françaises trouveraient chaque année un débouché américain.
L’auteur de l’article, Donald Morrison, fait une lecture très politique de cette supposée atonie, la mettant notamment sur le compte d’un système trop dirigiste et subventionné. Air connu. Le couplet de Sarkozy sur la «démocratisation» de la culture plaît bien à Time, et la culture de mécénat que Christine Albanel tente de transférer du domaine de Versailles (qu’elle présidait) à la rue de Valois (siège de son ministère) le séduit plus encore.
Cette charge pourrait n’être que cocasse si certaines des critiques ne touchaient juste, parfois : notre pays aurait sombré dans un certain nombrilisme, à un moment où le monde bouge très vite, et il peine à produire une culture populaire. Le journaliste convoque quelques témoins, de Marjane Satrapi à Pierre Rosenberg (ancien président du Louvre) en passant par Douglas Kennedy et Guy Walter (directeur de la Villa Gillet à Lyon), qui n’ont pas que des mots tendres.
Quelle mouche a donc piqué Don Morrison pour étriller ainsi the french culture ? Le journaliste de 61 ans, ancien chef du bureau de Time à Hongkong puis à Londres, vit à Paris depuis quatre ans et fréquente la France depuis trente-cinq. Ce n’est pas lui qui a pris l’initiative de cet enterrement : l’idée provient d’une réunion de brainstorming au siège de Time Europe, à Londres, où l’on a cru constater que le rayonnement de la culture française à l’étranger était de plus en plus ténu.
«Depuis Paris, j’étais mal placé pour en juger, admet Donald Morrison, mais cela a rejoint mon sentiment.» Le positif : «En France, la culture se porte bien : chaque village a son festival, la scène culturelle française est vigoureuse.» Le négatif : «Piaf ou Truffaut ont eu hier un grand succès auprès du public étranger parce que celui-ci raffolait alors de l’“intensément français”. Aujourd’hui le monde est différent : les pays anglo-saxons, notamment, s’intéressent d’abord à ce qui passe chez eux.»
C’est ainsi que l’article de Time se termine sur ce conseil : le retour en force de la culture française passera par le métissage. «La France est devenue un bazar multiethnique d’art, de musique et d’écriture venant des banlieues comme des coins les plus divers du monde non blanc.» C’est en valorisant mieux ces nouvelles richesses que la France retrouvera son rayonnement. Pour le journaliste américain, les secteurs les plus «vibrants» de la culture frenchy seraient aujourd’hui le rap et le hip-hop, ainsi que la bande dessinée. Et ce sont là des produits qui s’exportent bien.
Tant de sollicitude émeut. Oui, mais dites donc : et la culture américaine vue depuis Paris ? Brad Pitt, successeur d’Humphrey Bogart ? Madonna, héritière de Billie Holiday ? «La culture américaine est une culture des extrêmes, se défend Morrison. Il y a le pire et le meilleur. Le pire, car la culture est aussi un marché, qui doit viser large. Mais le meilleur aussi : regardez la musique, le cinéma, la littérature, le dynamisme du marché des arts plastiques, les scénarios de séries télé.»
(1) Daté du 3 décembre. Il pourrait être prochainement repris dans l’édition américaine de Time.
Leur culture ne peut pas mourir..car pour mourir il faut avoir existé..de ce côté il risque rien. _________________ Lorsque tu ne vois pas bien ce qu'il y a au loin..rien ne t'oblige à aller voir de pres (conseil d'un sage Berbère)
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