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Lorsque les yeux fermés je pense à ma Provence,
Je retrouve intactes la grâce, la noblesse et la gravité
De ce pays secret, qui vit entre Ventoux et Durance,
Là où la terre fait fleurir la lavande et croître l’olivier.
Je me souviens de la maison blanche dans les vignes
Et du chemin rocailleux, serpentant entre l’allée de cyprès.
Manosque, en contrebas, de ses clochers me faisait signe
Et de là, je voyais scintiller la douce Durance dans la vallée.
Pendant les hautes crues des hivers bien trop pluvieux,
Les inondations recouvraient très loin la grande plaine,
En emportant les berges tendres et les arbres trop vieux.
Mais le limon répandu devenait pour les paysans une veine
J’aimais ces jours exaltants des premiers soleils printaniers,
Lorsque fleurissaient, sur les vastes plateaux, les amandiers.
Je humais leur senteur miellée, apportée par le mistral juvénile
Qui dévalait comme un cabri la vallée du Rhône, en droite file.
Dans le matin cristallin, on est tout d’abord touché par le silence
Qui subtilement enveloppe d’évanescentes brumes tout le pays.
Et quand on entonne, à gorge déployée une chanson d’enfance,
Se mêlent à nous le vol des abeilles matinales et le soleil aussi.
On marche enfin seul avec soi-même, sans but préconçu.
Le cœur alors allégé, déborde d’une joie espiègle quand
Le sentier tortueux se perd à travers les garrigues touffues
Et que l’on retrouve les cachettes que nous aimions enfant
Ici à grandi Fabienne, ma fille, jolie brunette aux yeux noirs,
Aux joues roses de pèche veloutée et longs cheveux de soie.
Née juste avant mes vingt ans, elle portait tous mes espoirs.
Et lors de nos ballades nous éprouvions une indicible joie
Nos pas nous menaient, juste pour nous faire enfin découvrir
Le spectacle des montagnes, aux pentes couvertes de neige,
Qui, roses dans le matin, vont au crépuscule, violettes devenir.
Et silencieuses nous écoutions du vent les infinis arpèges _________________ ETRE, tout simplement, sans vouloir AVOIR
Quel beau poème, Titefée.
Tu nous décris tellement bien la Provence, on a l'impression d'y être.
Et puis ces bons moments partagés avec ta fille, quelles superbes descriptions.
Bravo Titefée et merci.
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