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MessagePosté le: 27-03-2006 11:30    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Mario Vargas Llosa
* Achats de livres possible

Mario Vargas Llosa est né en 1936 à Arequipa, au Pérou. Il passe son enfance à Cochabamba en Bolivie et à Piura, au nord du Pérou. Mario Vargas Llosa, à l'âge de 14 ans, est placé à l'Académie militaire Leoncio Prado de Lima, qui lui laissa un sinistre souvenir. C'est cette triste période qui est à l'origine d'un de ses principaux romans, "La ville et les chiens".

Tout en poursuivant ses études à l'Université San Marcos de Lima, il occupe différentes professions d'abord en tant que correcteur, puis il collabore à des revues littéraires, notamment Literatura (1957-1958). Pendant une brève période il fut impliqué dans une branche étudiante du Parti Communiste péruvien (alors clandestin), qu'il abandonne en protestant contre la ligne staliniste sur la littérature et l'art. Mais le Parti communiste, comme l'académie militaire, le confronte une fois de plus au vrai Pérou. Par la suite, la révolution cubaine de 1960 fait pendant un temps revivre ses sentiments révolutionnaires, mais toujours du point de vue d'un gauchiste indépendant plutôt que marxiste.
C'est donc par le journalisme que Vargas Llosa a exercé ses premiers talents littéraires. D'abord critique de cinéma et chroniqueur dans un grand quotidien local, "El Comercio", et ensuite dans deux magazines péruviens de renom (dont Literatura).

Grâce à une bourse, il poursuit ses études à Madrid et obtient en 1958 un doctorat avec une thèse sur Rubén Dario.
Après avoir écrit un recueil de nouvelles remarqué, "Les Caïds" (Los Jefes, 1959), oeuvre qui a obtenu le Prix Leopoldo Alas, il s'installe à Paris.

Enseignant et traducteur, il y rédige plusieurs romans, notamment "La Ville et les Chiens" (1963), qui fait de lui un auteur de renom (Prix de la Bibloteca Breve et Prix de la Crítica) . Son roman est traduit presque aussitôt dans une vingtaine de langues.

La Ville et les Chiens a pour cadre l'Académie militaire Leoncio Prado de Lima, qu'il avait fréquentée au début des années 1950. Dans ce tableau de la vie menée par les cadets -les «chiens» auxquels il est fait allusion dans le titre-, Vargas Llosa met en contraste l'oppression de la discipline et les brimades subies par les jeunes gens avec le sentiment de liberté qui souffle sur la ville alentour.

Depuis, Mario Vargas Llosa est un écrivain reconnu, régulièrement invité dans les universités du monde entier pour y donner des cours et des conférences.
Dans "La Maison verte" (1966), l'auteur décrit la vie dans la lointaine forêt péruvienne et dans la zone urbaine de Piura. Il reçoit à nouveau le Prix de la Critique et le Prix International de Littérature Rómulo Gallegos" en 1967.

Parmi les principaux autres romans de Vargas Llosa, on retiendra "Conversation dans la cathédrale" (1969), "Pantaléon et les Visiteuses" (1973), satire du fanatisme militaire et religieux au Pérou, "l'Orgie perpétuelle" (1975) et un roman semi-autobiographique, la "Tante Julia et le Scribouillard" (1977).
Le roman "La Guerre de la fin du monde" (1982), qui traite de la politique brésilienne au XIXesiècle, connut un large succès public et critique, surtout en Amérique Latine. Citons aussi "Qui a tué Palomino Molero" (1986), roman consacré aux violences politiques au Pérou, "l'Homme qui parle" (1987) et "Éloge de la marâtre" (1988).

Tenté pendant une période par le communisme, il est devenu libéral en voyant les dérives de la révolution cubaine. Il fonde dans son pays un mouvement de droite démocratique, Libertad, et, en 1990, il se présente sans succès à l'élection présidentielle péruvienne contre Alberto Fujimori.

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MessagePosté le: 28-03-2006 07:36    Sujet du message: litterature Répondre en citant

GENET (1910-1986)

Enfant de l'Assistance publique, Jean Genet est entré très jeune dans la délinquance, et a connu la colonie pénitentiaire de Mettray à la suite des délits mineurs qu'il avait pu commettre. Il s'engage à 18 ans dans la légion étrangère pour quitter la colonie, déserte en 1936, vagabonde dans toute l'Europe.

En 1942 il écrit son premier texte, alors qu'il se trouve en prison à Fresnes: Le condamné à mort, poème en alexandrins, et le fait imprimer à ses frais.
Cocteau le soutient, après avoir lu les manuscrits de Notre-Dame des Fleurs (publié en 1944) et de Miracle de la rose (1946), et obtient pour lui une remise de peine. Il est libéré en mars 1944, et définitivement gracié en 1949.

En moins de trois ans il écrit Le Journal d'un voleur, Querelle de Brest, Pompes funèbres. Il écrit aussi pour le théâtre : Le Balcon (1956), Les Nègres (1958) et Les Paravents (1961). Ses pièces le placent très vite au premier rang du répertoire contemporain.
En 1964, à l'annonce du suicide de son ami Abdallah, il prend la décision de renoncer à la littérature. Il entreprend un long voyage jusqu'en Extrême-Orient, et revient en France juste au moment des évènements de mai 1968. Il publie alors son premier article politique, en hommage à Cohn-Bendit.
La dernière partie de sa vie, il la consacre à l'engagement politique aux côtés des Black Panthers, puis des combattants palestiniens. En 1982, il se trouve à Beyrouth lors du massacre des camps de Sabra et de Chatila. Il reprend alors la plume pour rédiger Quatre heures à Chatila, l'un de ses textes les plus engagés.
De 1983 à 1985 il rassemble des notes sur les noirs américains et les palestiniens, et sur leurs conditions d'emprisonnement.

En novembre 1985 il confie enfin le manuscrit d'Un Captif amoureux à son éditeur.

Représentations à l'Odéon :
- Les Bonnes (1961) dans une mise en scène de Jean-Marie Serreau
- Les paravents (1966) dans la mise en scène de Roger Blin
- Quatre heures à Chatila (1991) dans une mise en scène d'Alain Milanti, au Petit Odéon
- Le Balcon (1991) dans une mise en scène de Lluis Pasqual
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MessagePosté le: 30-03-2006 07:31    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Claude Roy (1915-1997)

Claude Roy a été journaliste et écrivain. Il a donné de nombreux textes pour les enfants, en particulier chez Gallimard. Décédé à l'âge de 82 ans, Claude Roy avait touché à toutes les facettes de l'écriture : poèmes, critiques, mémoires, romans, chroniques de journaliste, récits de voyages, livres pour enfants, portraits d'artistes.

Claude Roy par Pascale FreyLire, février 1995
RencontreUn gros chat ronronne sur le fauteuil, seule place que les livres n'ont pas envahie; le bureau est celui d'un écrivain tel qu'on l'imagine: un peu de musique pour adoucir la plume, des rames de papier blanc, des photos qui ravivent les souvenirs, une ambiance chaleureuse et désuète... C'est là, dans son appartement parisien que Claude Roy écrit poèmes, romans, articles et qu'il vient de terminer Les rencontres des jours. A la veille de ses quatre-vingts ans, l'homme reste plein de malice et se moque de son double si prolifique: «J'ai très tôt eu envie de me tirer au clair en devenant écrivain.»A la fin des années 60, il entame son autobiographie. En 1982, un cancer du poumon le pousse à se poser cette question qui le hante depuis longtemps: «Comment connaître la vérité?» La réponse, il la cherche dans un journal de bord et ce sera Permis de séjour. «Comme j'étais malade, je trouvais que tenir ces carnets donnait un peu de peps à la vie.» Depuis lors, il ne cesse de noter poèmes, réflexions, lectures variées. Car sa famille littéraire est vaste et cosmopolite. Plutôt que des auteurs particuliers Claude Roy cite parfois des poignées d'écrivains, composant des galaxies, américaine, italienne et, surtout, chinoise. «Les poètes chinois m'ont amené à m'intéresser à la Chine, à devenir maoïste puis à déchanter, ils ont influencé mon style.» Parmi les âmes qui veillent sur son inspiration, il y a celles de Stendhal et de Fabrice del Dongo, «mon modèle dans la vie», ou celle d'Aragon, «avec lequel je me suis colleté, que j'ai détesté et aimé».Après des années d'écriture, après la parution d'une trentaine d'ouvrages, Claude Roy n'est pas blasé. Devant le cinquième volume de son journal, il ressemble à un jeune homme devant son premier roman!


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MessagePosté le: 31-03-2006 10:09    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Jean de la fontaine L'Hirondelle et les petits Oiseaux

Une Hirondelle en ses voyages
Avait beaucoup appris.
Quiconque a beaucoup vu
Peut avoir beaucoup retenu.
Celle-ci prévoyait jusqu'aux moindres orages,
Et devant qu'ils fussent éclos,
Les annonçait aux Matelots.
Il arriva qu'au temps que le chanvre se sème,
Elle vit un manant en couvrir maints sillons.
"Ceci ne me plaît pas, dit-elle aux Oisillons :
Je vous plains ; car pour moi, dans ce péril extrême,
Je saurai m'éloigner, ou vivre en quelque coin.
Voyez-vous cette main qui par les airs chemine ?
Un jour viendra, qui n'est pas loin,
Que ce qu'elle répand sera votre ruine.
De là naîtront engins à vous envelopper,
Et lacets pour vous attraper,
Enfin mainte et mainte machine
Qui causera dans la saison
Votre mort ou votre prison :
Gare la cage ou le chaudron !
C'est pourquoi, leur dit l'Hirondelle,
Mangez ce grain; et croyez-moi. "
Les Oiseaux se moquèrent d'elle :
Ils trouvaient aux champs trop de quoi.
Quand la chènevière fut verte,
L'Hirondelle leur dit : "Arrachez brin à brin
Ce qu'a produit ce maudit grain,
Ou soyez sûrs de votre perte.
- Prophète de malheur, babillarde, dit-on,
Le bel emploi que tu nous donnes !
Il nous faudrait mille personnes
Pour éplucher tout ce canton. "
La chanvre étant tout à fait crue,
L'Hirondelle ajouta : "Ceci ne va pas bien;
Mauvaise graine est tôt venue.
Mais puisque jusqu'ici l'on ne m'a crue en rien,
Dès que vous verrez que la terre
Sera couverte, et qu'à leurs blés
Les gens n'étant plus occupés
Feront aux oisillons la guerre ;
Quand reginglettes et réseaux
Attraperont petits Oiseaux,
Ne volez plus de place en place,
Demeurez au logis, ou changez de climat :
Imitez le Canard, la Grue, et la Bécasse.
Mais vous n'êtes pas en état
De passer, comme nous, les déserts et les ondes,
Ni d'aller chercher d'autres mondes ;
C'est pourquoi vous n'avez qu'un parti qui soit sûr :
C'est de vous renfermer aux trous de quelque mur. "
Les Oisillons, las de l'entendre,
Se mirent à jaser aussi confusément
Que faisaient les Troyens quand la pauvre Cassandre
Ouvrait la bouche seulement.
Il en prit aux uns comme aux autres :
Maint oisillon se vit esclave retenu.
Nous n'écoutons d'instincts que ceux qui sont les nôtres,
Et ne croyons le mal que quand il est venu
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MessagePosté le: 02-04-2006 11:04    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Jules ROMAINS (1885-1972) Louis Farigoule dit

Agrégé de philosophie, l'écrivain Jules Romains concevait le monde comme un ensemble de grands corps collectifs pourvus d'une âme qui englobe celles des individus.
Son unanimisme est présent dans sa poésie (le poème du métropolitain, 1904, l'Ame des hommes, 1914) mais aussi dans ses romans, où il exprime les états d'âme collectifs. Dans Mort de quelqu'un (1911), un mort acquiert une vie posthume grâce au deuil de son entourage. Dans Les Copains (1913), des amis montent une vaste farce, la mystification de l'ensemble de la population d'une ville. Jules Romains est préoccupé par les chefs, ceux qui manipulent les forces collectives irrationnelles.
Au théâtre, qu'il aborde après 1918, il met en scène avec humour des chefs abominables par leur nullité (M. Le Trouhadec saisit par la débauche, 1923) ou par leur cynisme (le médecin de Knock, 1924).
A partir de 1932, Jules Romains développe le cycle romanesque des Hommes de bonne volonté, vingt-sept volumes parus jusqu'en 1946, dans lesquels il traduit les discontinuités et les incohérences de personnages très divers, tout au long de leur vie, et la complexité de la vie sociale moderne.

A l'Odéon :
- Jules Romains obtient le 3ème prix du concours annuel de poésie créé par Antoine, pour "A la foule qui est ici".
- l'Armée dans la Ville, pièce unanimiste en vers, représentée le 4 mars 1911. La représentation se termine par un grand tumulte.
- Boën ou La Possession des biens, décembre 1930.
- le 10 juin 1937, Jules Romains prononce un discours à la mémoire de Gémier.
- M. Le Trouhadec saisi par la débauche, janvier 1953
- Amédée et les messieurs en rang, mystère en un acte, octobre 1956.
- Knock, juin 1965, par la Compagnie Marcelle Tassencourt.
- Volpone, janvier 1972, par la Comédie-Française, mise en scène de Gérard Vergez.
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MessagePosté le: 04-04-2006 09:23    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

WALTER SCOTT

Roman Policier
Du latin politia et du grec politeia, «gouvernement, participation aux affaires publiques», de polis, «cité».
Roman, pièce, film policiers, qui mettent en scène principalement des personnages de policiers, de détectives, en lutte contre des gangsters ou des criminels.

Familier : Un policier, un roman, un film policier.


On attribue la paternité du roman policier à Edgar Poe.
En France, on peut citer parmi ceux qui assurèrent le succès du genre : É. Gaboriau (principal héros: Lecoq), G. Leroux (Rouletabille et Chéri-Bibi), M. Leblanc (Arsène Lupin) ; en Angleterre, Conan Doyle (Sherlock Holmes). Après 1918, le genre est illustré par deux Anglaises : Agatha Christie (Hercule Poirot) et Dorothy Sayers, et par deux Américains : E. Queen et J. Dickson Carr.

Aujourd'hui, on tend à délaisser l'énigme au profit d'une peinture âpre, tragique, violente de la société. Citons, parmi d'autres, les Anglo-Saxons: Peter Cheyney, J. Hadley Chase, Carter Brown, Chester Himes, D. Hammett, R. Chandler, H. MacCoy, P. Highsmith ; les Belges : S.A. Steeman et G. Simenon ; les Français : Boileau-Narcejac, F. Dard, S. Japrisot, J.-P. Manchette, G. de Villiers.

Le roman d'espionnage est largement représenté : I. Fleming, John Le Carré notamment.

Corrélats :

Christie Agatha
Polar





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I Liste des auteurs I Champ lexical de la littérature : Index I Citations I
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MessagePosté le: 04-04-2006 12:22    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Prosper Mérimée
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : navigation, Rechercher
Prosper Mérimée est un écrivain, historien, archéologue français né à Paris le 28 septembre 1803 et mort à Cannes le 23 septembre 1870.

Mérimée aimait le mysticisme, l’histoire et l’inhabituel. Il a été influencé par la fiction historique popularisée par Sir Walter Scott et par la cruauté et les drames psychologiques d’Alexandre Pouchkine. Souvent, les histoires qu’il nous raconte sont pleines de mystères et ont lieu à l'étranger, l'Espagne et la Russie étant des sources d'inspiration fréquentes. Une de ses nouvelles est à la base de l’opéra Carmen.

Prosper Mérimée a étudié le droit ainsi que de nombreuses langues : grec, arabe, anglais et russe. Il est l’un des premiers traducteurs de nombreux livres de langue russe en français.

À partir de 1834, il succède à Ludovic Vitet comme inspecteur général des monuments historiques. Il conserve cette fonction jusqu’en 1860. Il a effectué tous ses voyages avant la fin de l’installation du chemin de fer.

En 1830, Mérimée rencontre la Comtesse de Montijo en Espagne. Ils sympathisent. Quand la fille de la comtesse devient l’impératrice Eugénie en France en 1853, Mérimée devient sénateur.

À partir de 1844, il est membre de l’Académie française au Fauteuil 25.

[modifier]
Œuvres
Le Théâtre de Clara Gazul : supercherie littéraire présentée comme la traduction de pièces espagnoles par un certain Joseph Lestrange .(1825)
La Guzla (1827)
La Jacquerie (1828)
Chronique du règne de Charles IX, roman (1829)
Mateo Falcone (1829)
Mosaïque (1833) : recueil de nouvelles
Notes de voyages (1835-40) : décrivant son voyage à travers la Grèce, l’Espagne, la Turquie et la France.
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MessagePosté le: 17-04-2006 07:29    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Marcel Proust

(Auteuil, 10 juillet 1871 - Paris, 18 novembre 1922)
Marcel Proust naquit à Paris dans une famille de bonne bourgeoisie. Son père était médecin, sa mère était issue d'une famille juive, riche et cultivée. Dès l'enfance, Proust souffrit de crises d'asthme chronique.

Ses talents littéraires se manifestèrent dès le lycée. Il commença tôt à fréquenter des salons comme celui de Mme Arman, amie d'Anatole France. Sous le patronage de ce dernier, Proust fit paraître en 1896 son premier livre Les Plaisirs et les Jours , un recueil de nouvelles, d'essais et de poèmes. Il eut peu de succès.

Proust avait commencé en automne 1895 un roman qu'il n'acheva pas et abandonna vers novembre 1899. Ce roman ne fut publié qu'en 1952 sous le titre Jean Santeuil.

Après ce second échec, Proust consacra plusieurs années à traduire et commenter l'historien d'art anglais, John Ruskin. Il publia plusieurs articles sur celui-ci et deux traductions: La Bible d'Amiens en 1904, Sésame et les Lys en 1906. Les deux préfaces à ces ouvrages sont importantes pour la formation du style et de l'esthétique de Proust. "Sur la lecture", préface de Sésame, contient des thèmes que l'on retrouvera dans Du Côté de chez Swann.

Profondément bouleversé par la mort de sa mère en septembre 1905, Proust interrompit quelques mois son activité littéraire.

En février 1907, il fit paraître dans le Figaro un article intitulé "Sentiments filiaux d'un parricide", où il esquisse l'analyse de deux éléments fondamentaux dans sa future psychologie : la mémoire et la culpabilité. D'autres articles parus en 1907-1908 sont considérés comme des travaux préliminaires à son roman, dans lequel ils seront intégrés plus tard.

Au début de l'année 1908, Proust écrivit pour le Figaro une série de pastiches imitant le style de Balzac, Michelet, Flaubert, Sainte-Beuve et autres prosateurs du XIXe siècle.

En même temps il se mit à travailler à un roman, tout en projetant d'écrire plusieurs essais de critique littéraire, artistique et sociologique. L'un de ces essais devait être consacré à Sainte-Beuve. Peu à peu tous ces projets se fondirent en un seul. Durant l'été 1909, l'essai "Contre Sainte-Beuve" est devenu un roman, que Proust ne cessa d'écrire qu'à sa mort. En mai 1913, il adopta pour titre général: À la recherche du temps perdu.

La première partie du roman, Du côté de chez Swann, fut publiée en novembre 1913. La guerre reporta à juin 1919 la parution d'À l'ombre des jeunes filles en fleurs, qui obtint le prix Goncourt en décembre suivant. Durant les trois dernières années de sa vie, Proust ne cessa pas de travailler à son roman. Il vit encore paraître trois volumes: Le côté de Guermantes I (octobre 1920), Le côté de Guermantes II - Sodome et Gomorrhe I (mai 1921), Sodome et Gomorrhe II (avril 1922).

Le 18 novembre 1922, Proust mourut d'une pneumonie. La suite de son oeuvre, que Proust avait achevée mais qu'il n'avait pu complètement réviser, fut publiée par son frère, Robert Proust, aidé par Jacques Rivière puis Jean Paulhan, directeurs de la Nouvelle Revue Française. En 1923 parut La Prisonnière ; en 1925, Albertine disparue ; en 1927, Le Temps retrouvé.

L'oeuvre de Proust fut de son vivant l'objet de vives controverses entre ceux qui la devinaient géniale et ceux qui la proclamaient illisible. Aujourd'hui elle est reconnue comme une oeuvre majeure de la littérature de langue française.

--V. Greene




Questions et remarques: kpa@uiuc.edu
Modern Languages and Linguistics Library
Dernière mise à jour: 7 septembre 2004
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lilas



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MessagePosté le: 18-04-2006 12:22    Sujet du message: Répondre en citant

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-Le monde légendaire de la littérature......
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on devrait bâtir les villes à la campagne, l'air y est plus pur


Dernière édition par lilas le 18-04-2006 14:27; édité 3 fois
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musika



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MessagePosté le: 18-04-2006 12:29    Sujet du message: Répondre en citant

c'est bizarre ces légendes......... d'où viennent t elles ???
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MessagePosté le: 19-04-2006 06:47    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Auguste, comte de VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, romancier, dramaturge et critique français né à Saint-Brieuc le 7 novembre 1838 et décédé à Paris le 18 août 1889.
Oeuvres principales : Contes cruels (1883), Axël (1885-1886), Tribulat Bonhomet (1887), Nouveaux Contes cruels (1888),...
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Les textes présentés sur cette page, pour certains d'abord parus en revue, composent en partie le recueil posthume Chez les passants : fantaisies, pamphlets et souvenirs publié par la Librairie de l'Art Indépendant en 1890 avec front. de Félicien Rops.
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textes établis d'après la seconde édition augmentée publiée par G. Crès (1924).
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L'étonnant couple Moutonnet : "Ce qui cause la réelle félicité amoureuse, chez certains êtres, ce qui fait le secret de leur tendresse, ce qui explique l'union fidèle de certains couples, est, entre toutes choses, un mystère dont le comique terrifierait si l'étonnement permettait de l'analyser. Les bizarreries sensuelles de l'Homme sont une roue de paon, dont les yeux ne s'allument qu'au dedans de l'âme, et, seul, chacun connaît son désir..."

Le Candidat par Gustave Flaubert : "Lorsque sur la dernière scène du drame, la toile est tombée, comme la nuit sur les coassements d'un marécage, le public du Vaudeville est demeuré, pendant un bon moment, comme interdit, et pouvant à peine en croire ses oreilles. J'ai un faible pour ce public, lequel est tout particulier. J'ai eu affaire à lui, naguère, et c'est toujours avec intérêt que je l'observe, à l'occasion...."

La Tentation de Saint Antoine par Gustave Flaubert : "Le grand artiste qui vient de nous donner cette oeuvre encore, la Tentation de saint Antoine a cette fois, par la double nature de sa conception, placé dans une situation fort singulière l'esprit de qui entreprend de juger ce livre avec quelque profondeur. Il importe de nettifier tout d'abord cette situation, afin de ne point tomber dans les verdicts obscurs et irréfléchis, dans les malentendus risibles, que ce sombre Songe littéraire a suscités chez les critiques proprement dits...."

Le socle de la statue : "Plusieurs, certes, en parcourant l'histoire suivante, apercevront, sous l'apparente fantaisie des épisodes, sous leur inévitable trivialité même, la figure du notoire personnage dont j'ai, peut-être, voulu parler. Et quelques-uns pourront s'étonner de me voir ainsi condescendre à plaisanter les débuts, le foyer natal et les origines d'un «grand homme» (estampillé tel, du moins, par des majorités négligeables)..."

Le réalisme dans la peine de mort : "Les considérants, d'un ordre très élevé, au nom desquels un projet de loi sur les exécutions à huis-clos vient d'être rejeté par la Cour d'appel de Paris m'encouragent à livrer aux méditations du public (à simple titre de «documents humains») les quelques notes suivantes, crayonnées place de la Roquette, sous les fumeuses lanternes de notre instrument de supplice, au cours de la dernière exécution : celle d'un anonyme..."

Le cas extraordinaire de M. Francisque Sarcey : "Jusqu'à présent, j'avais dû croire que le prince des critiques était une sorte d'excellent homme, doué d'une pondération de jugements et d'une fermeté de convictions rappelant d'autres âges. De plus, il avait fait partie, en 1876, de l'un des jurys qui me décernèrent, si j'ai bonne mémoire, un prix quelconque, et je m'imaginais, entre temps, lui devoir une vague reconnaissance. J'honorais donc en lui, malgré de légères dissidences littéraires, l'un des plus sympathiques maîtres du feuilleton théâtral, un homme incapable de malveillance ou d'injustice volontaires. - Passons sur ces illusions perdues..."

Peintures décoratives du foyer de l'Opéra : "Aujourd'hui, nous nous sommes trouvés, à l'Ecole des Beaux-Arts, en présence d'une série de peintures conçues par le même artiste, exécutées par lui seul, et dont l'élaboration n'a pas coûté moins de neuf ou dix années de persévérance. Il y a neuf ans, en effet, un événement vint préoccuper le monde des peintres modernes ; il s'agissait de représenter dignement l'art français dans un lieu qui, de sa nature, devait mettre l'oeuvre sans cesse en lumière, le foyer du nouvel Opéra. Cette tâche venait d'être confiée à un jeune peintre, déjà presque célèbre par de brillantes mais académiques promesses, et par quelques toiles estimées, M. Paul Baudry..."


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MessagePosté le: 22-04-2006 09:01    Sujet du message: litterature Répondre en citant

theophile GAUTIER




Tarbes, ville natale de Théophile GautierLe mercredi 14 janvier 2004.
Nichée aux creux des vallées pyrénéennes riches en légendes ancestrales, Tarbes est à la fois capitale de la Bigorre et des Hautes-Pyrénées. Sa richesse ne saurait être seulement due à sa position géographique ; son patrimoine est aussi culturel car il est celui d’une cité ayant marqué une étape fondamentale dans la vie de grandes figures de la littérature française du XIXe siècle : marquée par la convergence des destins en apparence si dissemblables des deux poètes natifs d’Uruguay, Jules Lafforgue et Isidore Ducasse, comte de Lautréamont [1], elle est aussi le berceau de Théophile Gautier. En effet, le 31 août 1811, à deux heures du matin - ainsi qu’en atteste son extrait de naissance - la capitale gasconne voit naître Pierre-Jules-Théophile Gautier.
C’est un heureux hasard pour la ville de Tarbes que d’accueillir cet avènement car les époux Gautier n’y résidèrent que très peu de temps. Le père, Pierre Gautier, fonctionnaire des contributions publiques et chargé du cadastre, est muté à Tarbes où il épouse le 5 décembre 1810, Antoinette-Adélaïde Cocard. Un an tout juste après leur union, vient au monde l’aîné des trois enfants Gautier, dans une banale maison bourgeoise sise au cœur du centre de la ville. Hasard, car peu de temps après - trois ans pour être exacte - en 1814, Pierre Gautier reçoit une charge à Paris et emmène avec lui l’enfant et futur poète tarbais. Si Gautier ne réside à Tarbes que les toutes premières années de sa vie, celles de sa prime enfance, celles où il est dit que nul souvenir ne subsiste, patrie et homme demeurent toutefois marqués par cette affiliation. La ville se souvient de l’homme et le poète éprouve la cruelle nostalgie de son lieu originel.

La maison où Théophile Gautier naît, est encore visible aujourd’hui, « plus d’un demi-siècle après [...] D’apparence vulgaire, sans aucun cachet, serrée à droite et à gauche par les maisons voisines » [2] , la bâtisse se tient dans la rue piétonne du Tarbes actuel, « dans la rue qui mène au Mercadieu. » [3] Peu connue, elle demeure presque anonyme ; seule une discrète plaque signale qu’en son sein est né l’un des plus grands écrivains du XIXe siècle français. Le gendre de Gautier, Emile Bergerat, et Maxime du Camp rapportent dans leurs biographies du « maître » quelques anecdotes au sujet de la ville, vécues par Gautier lors de sa visite à Tarbes en 1860.
Ce fut la seule fois qu’il y revint et son séjour ne dura que vingt-quatre heures ; il eut cependant le temps de s’apercevoir combien les Tarbais de jadis s’enorgueillissaient de leur patrimoine, parfois même aux dépends de la véracité des faits. En effet, nous savons que Gautier est âgé de trois ans lorsqu’il quitte ce lieu, et en conséquences, sa scolarité s’y borne à peu de choses. Or, curieusement, il semblerait, selon les dires amusés de Gautier lui-même, que la ville recèle d’historiettes à son sujet et multiplie aux yeux des touristes les objets lui ayant appartenu !
Le plus célèbre en serait, en effet, le pupitre de Gautier. Celui-ci demeurait alors en 1860 religieusement conservé par le principal du Collège qui, confronté à un Gautier en visite incognito, présente noblement la fameuse table où auraient pu, si l’histoire avait été autre, prendre naissance les premières lettres du poète qu’il est alors. Ecoutons des bribes de cette savoureuse anecdote, racontée par la bouche même de Gautier : « Ainsi lorsque le recteur du collège, ignorant mon identité, me fit voir le pupitre, j’éprouvai à son aspect une émotion irrésistible. C’était assurément la première fois que lui et moi étions en face l’un de l’autre, mais enfin s’il n’était pas mon pupitre, il aurait pu l’être et aurait réveillé en moi une foule de souvenirs ! » Ainsi, n’ayant de cure de briser l’enthousiasme et la fierté de cet homme, Gautier se prête au jeu et quitte les lieux sans dévoiler à son interlocuteur qui il est. De même, il entretient la fable en racontant que, poussé par une émotion qui mêlait amusement et sensibilité, il demande à ce que lui soit octroyé le droit d’emporter une écharde du pupitre ! Cette requête lui est bien évidemment accordée et se voit même accompagnée du récit de « vingt anecdotes authentiques qui [lui] semblent concluantes à [lui-même] » !

Si la légitimité du pupitre en question est bien sûr à remettre en cause, ce dont il est impossible de nier l’authenticité, c’est la nostalgie de Gautier à l’égard de son lieu de naissance. Marqué par l’empreinte indélébile de la vallée pyrénéenne, il affirme en 1867, cinq années avant sa mort : « Quoique [...] j’ai passé toute ma vie à Paris, j’ai gardé un fond méridional. » Il regrette son lieu natal dont il garde étrangement un intense souvenir, ardemment ravivé par son passage à Tarbes : « On doute de la mémoire des enfants. La mienne était telle et la configuration des lieux s’y était si bien gravée, qu’après plus de quarante ans j’ai pu reconnaître [...] la maison où je naquis. » Les vues liminaires de la chaîne de montagnes demeurent gravées dans son esprit qui semble alors alimenter la nostalgie romantique et faire écho à la mélancolie instaurée par Chateaubriand dans les récits de soi : « Le souvenir des silhouettes des montagnes bleues qu’on découvre au bout de chaque ruelle, et des ruisseaux d’eaux courantes qui, parmi les verdures sillonnent la ville en tous sens, ne m’est jamais sorti de la tête, et m’a souvent attendri aux heures songeuses. »

Maxime du Camp fait part par ailleurs de la nostalgie de Gautier à l’égard de sa langue maternelle, le patois gascon, premier langage que les babillages de l’enfance connurent ; en effet, il nous apprend qu’ayant un jour entendu des soldats converser entre eux en patois, Gautier fut saisi de si fortes réminiscences, qu’il « voulut les suivre, afin de s’en aller avec eux vers la ville où il était venu au monde et dont la pensée l’a toujours ému. »
Rares et fugaces sont donc les marques laissées par Gautier à la ville, mais tenaces sont celles gravées par le lieu en son cœur de poète.
En 1872, à la mort de son enfant, la municipalité tarbaise décide d’ériger un buste à la louange du poète. La ville entière répond à l’appel et la souscription est presque en totalité assumée par les habitants. Cependant, la place initialement promise à la statue ne lui est pas, au moment de l’inauguration, accordée... défaut de reconnaissance de l’œuvre de Gautier ou impératifs politiques ? De nos jours, deux bustes de Gautier trônent au cœur de Tarbes : l’un au Jardin Massey dont le musée héberge dans les années 1970, pour commémorer le centenaire de la disparition du poète - dont la gloire n’est plus alors à remettre en compte, malgré une méconnaissance persistante - une exposition ; l’autre accueille, au centre de la cour d’honneur, les élèves de l’ancien lycée Impérial de la ville, devenu en 1912, lycée Théophile Gautier.

Le site pyrénéen ne demeure-t-il pas si présent à l’esprit du poète qu’il serait alors possible de deviner son empreinte en filigranes dans ses poésies ? « moi, je les [les monts fiers et sublimes] préfère aux champs gras et fertiles / Qui sont si loin du ciel qu’on n’y voit jamais Dieu ! » [4] Lieu d’élection de la création poétique, la montagne devient, par métonymie, l’Œuvre : « Ne sois pas étonné si la foule, ô poète / Dédaigne de gravir ton oeuvre jusqu’au faîte/La foule est comme l’eau qui fuit les hauts sommets [...] » [5] Ne devons-nous pas concevoir ici que, pour Gautier, natif d’une ville nichée au pied de la chaîne des Pyrénées, la montagne demeure destinée aux âmes des Poètes, dans la mesure où, en son sommet - point de rencontre du Ciel et de la Terre - , à eux seuls accessible, elle leur permet de toucher du doigt la Création du grand Démiurge ?


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Marie FOURNOU, Université de Pau et des Pays de l’Adour
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MessagePosté le: 22-04-2006 14:09    Sujet du message: Répondre en citant

ma linette, je viens vers toi, je te fais une grosse bise........

j'emméne des bouquins à lire, dans l'avion..........t inquiète pas pour moi bisou de moi
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MessagePosté le: 25-04-2006 08:35    Sujet du message: litterature Répondre en citant

auteur Eugene SUE


BIOGRAPHIE D'EUGÈNE SUE PAR MAURICE LACHÂTRE :



Eugène Sue est né à Paris, le 17 janvier an XII de la République (1804), d'une famille originaire de Lacolme, près de Cannes, en P
rovence, dans laquelle la profession médicale sembla avoir été héréditaire. Eugène Sue, dont les véritables prénoms sont Marie-Joseph, avait eu pour marraine l'impératrice Joséphine. Lorsqu'il eût atteint l'âge d'homme, il embrassa, comme son père et ses aïeux, la carrière médicale, et entra dans la marine avec le titre de chirurgien. En cette qualité, il visita l'Asie, l'Amérique, les Antilles ; il assista, à bord du vaisseau de ligne le Breslaw, à la bataille de Navarin. Cette vie d'aventures et d'observation personnelle préparait heureusement l'esprit de l'écrivain et lui fournissait la matière des premiers romans qu'il devait publier bientôt : Kernock, le Pirate, Plick et Plock, Atar-Gull, la Salamandre, la Vigie de Koatven, romans maritimes qui eurent tous un éclatant succès et fondèrent la réputation de l'auteur. Il réussit également dans le roman historique et lutta de réputation avec Walter Scott en publiant Latréaumont, Jean Cavalier, Létorières et le Commandeur. Enfin, il attaqua le roman de moeurs, le roman par excellence, et publia Arthur, la Coucaratcha, l'Hôtel Lambert et Mathilde. Tous ces romans, le dernier surtout qui est un chef-d'oeuvre, eurent un succès immense et élevèrent au plus haut point la renommée et la gloire du romancier. Mais son triomphe littéraire devait être porté encore plus haut par une oeuvre inouïe, étrange, hardie, qui montrait au monde attendri, ému, saisi d'horreur et d'épouvante, les mystères de la vie quotidienne de l'horrible Capharnaüm qu'on nomme Paris, mais le Paris en haillons, croupissant dans la misère, se ruant dans les ruisseaux infects, grouillant dans les geôles, pour finir au bagne ou à l'échafaud. Alors parurent LES MYSTÈRES DE PARIS. Ici Eugène Sue va remplir un grand devoir ; il va faire oeuvre de moraliste et de philosophie ; il va nous montrer les plaies hideuses que recouvre à peine le vernis de notre civilisation, et va appeler sur ce mal immense, profond, les remèdes énergiques des hommes chargés du gouvernement des sociétés. Jamais écrit n'a produit une telle sensation sur un monde entier de lecteurs. L'événement politique le plus terrible ou le plus glorieux n'aurait pas été capable de détourner l'attention publique entièrement captivée par cette étrange révélation, cette lecture d'incantation. Les noms des personnages de ce livre étaient dans toutes les bouches ; Fleur-de-Marie, Rigolette, Pipelet, Rodolphe, Cabrion, etc., etc., et tenaient en suspens tous les esprits. Le livre avait produit l'effet que l'auteur attendait : il avait attiré l'attention de tous sur les plaies sociales ; et l'année suivante, il continua l'oeuvre réformatrice par le roman du JUIF-ERRANT, qui devait jouir du même succès. L'intention de l'auteur, en publiant ces deux livres, se révèle dans la dédicace de son roman du Juif- Errant : " J'ai mis çà et là en relief et en mouvement quelques faits consolants ou terribles se rattachant de près ou de loin à la question de l'organisation du travail, question brûlante qui bientôt dominera toutes les autres, parce que, pour les masses, c'est une question de vie ou de mort. Dans plusieurs épisodes de cet ouvrage, j'ai tenté de montrer l'action admirablement satisfaisante et pratique qu'un homme de coeur noble et d'esprit éclairé, pourrait avoir sur la classe ouvrière ; par opposition, j'ai peint ailleurs les effroyables conséquences de l'oubli de toute justice, de toute charité, de toute sympathie envers ceux qui, depuis longtemps voués à toutes les privations, à toutes les misères, à toutes les douleurs, souffrent en silence, ne réclamant que le droit au travail, c'est-à-dire un salaire certain, proportionné à leurs rudes labeurs et à leurs besoins. A défaut de talent, on trouvera du moins dans mon oeuvre de salutaires tendances et de généreuses convictions. "
Ces tendances, ces généreuses convictions se sont montrées en effet dans le Juif-Errant et dans tous les travaux postérieurs du grand écrivain, notamment dans les Misères des enfants trouvés. Pour terminer cette liste de chefs-d'oeuvre, nous mentionnerons LES MYSTÈRES DU PEUPLE, ou Histoire d'une famille de prolétaires à travers les âges. Dans cet ouvrage, Eugène Sue fait ressortir les plus hauts enseignements de l'histoire sous une forme constamment attrayante. Les Mystères du Peuple sont une de ces oeuvres qui placent leur auteur parmi les plus grands écrivains dont puisse s'honorer la littérature d'une nation, et qui ont bien mérité de l'humanité. Les premières livraisons parurent au mois de novembre 1849 et obtinrent un prodigieux succès qui dépassa même celui des Mystères de Paris et du Juif-Errant. De tous les points de la France affluèrent aux Bordes, où il résidait, dans le département du Loiret, des adresses de félicitations pour encourager l'auteur et l'inviter à continuer son oeuvre patriotique.



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MessagePosté le: 06-05-2006 06:59    Sujet du message: litterature Répondre en citant

extrait de: LES CONTEMPORAINS
par Jules Lemaître ( Paris, 1896)

Jules LEMAÎTRE (1853-1914)
(voir notice "Académie française")
LES CONTEMPORAINS — (Études et portraits littéraires. Septième série)

Figurines (Deuxième Série)

HORACE

Oh! celui-là n'est pas du tout « d'actualité ». Il n'a pas eu la chance de Virgile, dont l'immortalité est entretenue par deux contresens sublimes et par un mot profond qu'il n'a peut-être pas dit. Après avoir été le plus cité et le plus traduit des poètes anciens Horace en est aujourd'hui un des plus délaissés. Et pourtant...

Ecoutez cette odelette d'Horace que je ne choisis point parmi les plus connues:

« Si jamais un seul de tes parjures avait eu pour effet de déformer un de tes ongles ou de noircir une de tes dents,

« Je croirais à tes serments, ma chère. Mais plus tu les violes, et plus tu es belle et plus tu excites l’universel désir.

« Si bien que tu trouves finalement ton compte à te jouer des cendres de ta mère, et des dieux immortels et des astres silencieux.

« Vénus en rit, les nymphes en rient, et Cupidon s'en amuse, en aiguisant ses flèches sur un grès ensanglanté.

« Et toute une génération grandit pour toi et t'assure de nouveaux esclaves, sans que, du reste, tes anciens adorateurs aient le courage de déserter ton seuil impie.

« Et, de plus en plus, les mères et les pères économes te redoutent pour leurs fils; et les jeunes femmes tremblent que ton odeur ne détourne leurs maris. »

(Notez que ma traduction est médiocre et que la grâce des strophes saphiques en est forcément absente.)

Ecoutez encore ceci :

« Citoyens! Citoyens! cherchez l'argent d'abord; la vertu, si vous avez le temps!» Voilà ce que répètent les hommes de Bourse entre les deux Janus. Tu as du cœur, des mœurs, de l’éloquence, de la probité. Par malheur, il te manque cinq ou six mille sesterces pour être chevalier : tu seras peuple. Mais les enfants chantent dans leurs rondes « Tu seras roi si tu fais bien. » « N’avoir rien, à te reprocher n’avoir jamais à pâlir d’une mauvaise action, que ce soit là ton inexpugnable citadelle. »

Et ceci encore :

« Le poète n'est point avare ni cupide… il se moque des perles d'argent ; il ne trahira point un ami; il ne dépouillera point un pupille ; il vit de fèves et de pain bis... Le poète façonne la bouche tendre et balbutiante des enfants ; il défend leur oreille contre les propos grossiers ; il forme leur cœur par de belles maximes ; il leur enseigne l'humanité, et la douceur… Il console le pauvre et celui qui souffre. Et c'est lui qui apprend aux jeunes gens et aux jeunes filles de belles prières. »

Serait-ce par hasard Chaulieu ou Désaugiers que vous rappellent ces passages, pris entre cent d'égale qualité, et dont j'ai affaibli, bien, malgré moi, la beauté solide ?

La malchance d’Horace, c’est d'avoir été, pour quelques chansons bachiques et quelques développements de philosophie bourgeoise, accaparé par les chansonniers et par les vieux messieurs des académies provinciales de jadis.

Grâce à quoi, on l'a enfin pris lui-même tantôt pour un membre du Caveau et tantôt pour un vieux monsieur dans le genre du regretté Camille Doucet. Or cela est absurde, et jamais on ne vit maître plus différent des disciples qu'il eut à subir.

Car, d'abord rien n'est moins « artiste » qu'un membre de la Lice chansonnière et il se pourrait qu'Horace fût dans ses vers lyriques le plus purement artiste des poètes latins. Ses Odes sont, à la vérité, des odelettes parnassiennes. Savantes et serrées, d’une extrême beauté pittoresque et plastique, elles n’ont pas grand’chose de commun, à coup sûr avec les chansons de Béranger. Et les vers des Satires et des Epîtres ne ressemblent guère, davantage à ceux d'un Andrieux ou d'un Viennet. Ils rappelleraient plutôt, par la liberté et l'ingénieuse dislocation du rythme, les fantaisies prosodiques de Mardoche ou d'Albertus; je parle sérieusement.

Joignez qu'Horace a, le premier, introduit dans la poésie latine les plus belles variétés de strophes grecques, sans compter certaines combinaisons de vers qui lui sont, je crois, personnelles. En sorte qu'il fait songer à Ronsard infiniment plus qu'à Boileau.

Secondement, il n'est pas d'animal plus timide ni plus esclave de la tradition qu'un chansonnier gaulois ou un retraité qui traduit Horace. Or le véritable Horace fut, en littérature, le plus hardi des révolutionnaires. Il traita les Ennius. les Lucilius et les Plaute comme Ronsard et ses amis traitèrent les Marot, les Saint-Gelais et les auteurs de « farces »et de « mystères. » D'esprit plus libre, d'ailleurs, que les poètes de la Pléiade, Horace fut, à tort ou à raison, ce que nous appellerions aujourd'hui un enragé moderniste. O imitatores, servum pecus! et Nullius addictus jurare in verba magistri, sont des mots essentiellement horatiens.

Enfin, rien n'est plus plat ni plus borné que la sagesse d'un chansonnier bachique ou d'un rimeur de l'école du bon sens. Or, le véritable Horace a bien pu se qualifier lui–même, par boutade, de pourceau, d’Epicure: vous savez que l'épicurisme n'est nullement la philosophie des refrains à boire ; et celui d'Horace est, finalement, d'un stoïcien qui n'avoue pas.

C'est que, chez les âmes bien situées, l'épicurisme et le stoïcisme, et généralement tous les systèmes, ont toujours abouti aux mêmes conclusions pratiques.

On trouve dans Horace les plus fortes maximes de vie intérieure, de vie retirée et retranchée en soi, supérieure aux accidents, attachée au seul bien moral et l’embrassant uniquement pour sa beauté propre.

Soldat de Brutus, il accepta le principat d'Auguste par raison, par considération de l'intérêt public ; mais il fut, ce semble, moins complaisant pour l'empereur et pour Mécène et sut beaucoup mieux défendre contre eux sa liberté et son quant-à-soi que le tendre Virgile. Ce fut un homme excellent, un fils exemplaire, un très fidèle ami et une âme ferme sous une tunique lâche et sous des dehors à la Sainte-Beuve.

Ce que j’en dis est du reste, bien inutile. On n'en continuera pas moins, j’en ai peur, à le prendre pour un vulgaire « bon vivant » ou pour une espèce de vieil humaniste enclin aux amours ancillaires et à le confondre presque avec ceux qui dans les provinces reculées, le traduisent encore en vers sans y rien comprendre…


Jules LEMAÎTRE


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[ Scan + OCR à partir de la numérisation en mode image disponible sur le site de la BNF ]
[ Textes collationnés par D. Eissart ] [ Mis en ligne sur le site "
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MessagePosté le: 08-05-2006 07:33    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Biographie

Pierre Louis, dit Pierre Louÿs, né à Gand, Belgique, étudie à l'École alsacienne de Paris, et se lie d'amitié avec son condisciple, André Gide.


Oscar Wilde disait de lui: «il est trop beau pour n'être qu'un homme,qu'il prenne garde aux dieux». Dès l'âge de 18 ans,Pierre Louýs commence à rédiger des textes érotiques. Très tôt attiré par le monde des lettres, il se lie d'abord au Parnasse. À dix-neuf ans, il rencontre Leconte de Lisle et épouse la plus jeune fille de José Maria de Heredia, Louise.


Trois années plus tard, il fait partie de l'école symboliste. Ami des lettres, écrivain,poètemusicien, critique, linguiste, esthète, érotomane,dandy,photographe,il est l'ami de Debussy, Gide, Farrère, Apollinaire, Sarah Bernhardt, Henri de Régnier, Paul Valéry, François Coppée, Mallarmé,etc...


En 1892, il écrit un sonnet à Mallarmé à l'occasion de son cinquantième anniversaire. Un an plus tôt, il avait fondé une revue, La Conque, où furent publiés des textes de Gide, Mallarmé, Paul Valéry et Verlaine. Il y publia aussi ses premiers vers érotiques et précieux, avant de les réunir dans le recueil Astarté (1893). Sous la forme de poèmes lyriques grecs, ce sont de courtes pièces précieuses, teintées d'un léger érotisme.


Son deuxième recueil, Les Chansons de Bilitis (1894) est resté célèbre en tant que supercherie littéraire: Louÿs mystifie la critique en le prétendant traduit du grec en les attribuant à une poétesse de l'âge lyrique. Du Parnasse et du symbolisme le jeune esthète a d'abord retenu la sensualité païenne et le goût de la beauté. De ces descriptions de paysages, de ces scènes tendrement érotiques se dégage un paganisme calme. Debussy composa un accompagnement pour trois des chansons du recueil: La Flûte de Pan, La Chevelure, Le tombeau des Naïades. Son premier roman, Aphrodite, moeurs antiques (1896), exprime le culte de la beauté formelle. Ce roman séduit d'abord par son aspect licencieux; sa peinture de la volupté rappelle les oeuvres décadentistes et son esthétisme rappelle celui des parnassiens; la justesse de l'érudition et la finesse des observations psychologiques, si elles ne donnent pas au livre son unité, légitiment pleinement le succès qu'eut ce tableau de moeurs alexandrines. Il fut adapté pour la scène lyrique en 1906.


Deux autres romans: la Femme et le pantin (1898) et Psyché (resté inachevé), ont pour cadre l'époque contemporaine. Le thème de l'amour sensuel y reste cependant prédominant: le premier met en scène une femme fatale avec une très grande intensité dramatique et décrit les ravages de la passion sur un homme. L'écriture dépouillée et l'exotisme (le roman se passe en Espagne) concourent à faire de ce livre le chef-d'oeuvre de Pierre Louÿs. Il dit y adopter une attitude de moraliste qui, dépeignant le drame de l'amour passionnel, voudrait libérer le corps, par une sensualité détachée du sentimentalisme. Un mélodrame, Conchita, en fut tiré en 1911 par Zingarini et Vaucaire, sur une musique de Richard Zandonai; puis un film de Sternberg, The Devil is a Woman, en 1935, avec Marlène Dietrich. Le deuxième, Psyché transpose dans le monde moderne les amours mythiques du dieu de l'Amour et de l'Âme. C'est dans l'Orient hellénisé que Louÿs croit trouver le modèle idéal du culte lucide de la beauté et de l'amour. Il tente de saisir cette forme d'amour, complet dans son immatérialité. La visée moralisatrice de l'oeuvre de Louÿs y est sensible.


Louÿs écrivit encore Les Aventures du roi Pausole (1901), conte satirique libertin, divertissement inspiré des conteurs galants du XVIIIe siècle, livre de libertinage pour le plaisir du texte. On lui doit aussi un grand poème, Pervigilium mortis (1916). Jusque dans sa correspondance avec Paul Valéry, Pierre Louÿs restera toujours l'esthète païen qu'il était dans sa jeunesse, cultivant la beauté et l'amour.



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MessagePosté le: 09-05-2006 06:35    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Buste de (Saint?)Delteil, 1927, photo B.L. collection particulière. Ce buste est celui de Dalma, photographié dans l'ouvrage De J.-J. Rousseau à Mistral.



1894.

Le 20 avril, à cinq heures du matin, naissance de Joseph Delteil à Villar­en­Val (Aude). Ses parents sont originaires des environs de Montségur, haut lieu ariégeois du catharisme. Jean­Baptiste Delteil, son père, est bûcheron charbonnier et va de forêt en forêt : " Il ne rentrait presque jamais le soir à la maison; en plein bois, il avait installé une hutte de branchages et de bruyères où parfois nous passions quelques jours. " Sa mère, née Madeleine Sarda, n'apprendra jamais à lire et ne prendra par conséquent jamais connaissance d'aucun des livres de son fils : " Pas même le titre; et aujourd'hui encore, je ne sais pas si je dois dire " Dieu merci " ou bien " tant pis " (cité par J.­M. Drot dans Vive Joseph Delteil). Le 29 avril, Joseph est baptisé à Villar­en­Val.

1896.

Naissance de sa soeur Marie, le 5 février.

1898.

Le 1er novembre, la famille s'installe à Pieusse - un village à quatre kilomètres de Limoux (Aude) - où M. Delteil a acheté une vigne et une maison, et dont Joseph fréquentera l'école primaire.

1906.

Le 27 mai, première communion à Pieusse.

1907.

Le 10 juillet, certificat d'études primaires. Cette année­là, le Midi connaît une grande crise viticole. Joseph accompagne de son père quand celui­ci se rend à Carcassonne pour participer aux manifestations des viticulteurs en colère. En septembre, entrée en classe de sixième à l'école Saint­Louis de Limoux

1908.

Classe de cinquième à Saint­Louis. Il est prix d'excellence.

1909.

Il entre directement en troisième au collège Saint Stanislas, école religieuse qui fait office de petit séminaire à Carcassonne. A cette époque, Mme Delteil caresse sans doute le secret espoir de voir son fils devenir prêtre. Peut-être s'imagine­t­elle déjà dirigeant le presbytère administré par le curé Delteil. A Saint­Stanislas, Joseph a un surnom : " l'enfant de Marie "

1910.

Il semble pourtant que les espoirs de Mme Delteil doivent être déçus : Joseph, rebuté par le catholicisme traditionnel adhère cette année­là au mouvement Le Sillon, animé par Marc Sangnier, mouvement qui s'adressait en priorité aux " jeunes gens " , issus en majorité des milieux ouvriers, et qui se proposait " d'amener les catholiques à la démocratie " , prônant l'ìéducation populaire " (ìcatholicité, fraternité, responsabilité"), ouvrant des universités et " instituts populaires " , des centres de conférences, des cercles ouvriers. L'ambition suprême du mouvement : " bâtir des cathédrales de démocratie " Delteil adhère au Sillon et livre ses tout premiers articles à la publication locale, Le Soc, l'année même où le pape condamne les doctrines de l'organisation, sous la pression des monarchistes de l'Action française soutenus par le cardinal de Cabrières.

1912.

Il songe à fonder un nouvel ordre de chevalerie, les Pur­Sang, " pour le plaisir " Projet qui ne connaîtra pas de suite. Durant ses années de collège, ses " admirations littéraires " sont Barrès, Bazin, Loti, Hugo (qu'il appelle " Victor " , tout simplement). Un peu plus tard, il découvre Henri de Régnier, Huysmans et enfin Rimbaud. En juin, première partie du baccalauréat (latin­grec).

1913.

En juin toujours, seconde partie du baccalauréat (philosophie). Il commence à écrire des vers. Son diplôme de bachelier lui est remis le 8 octobre. Il devient clerc de notaire à Limoux, chez Me Auzouy, jusqu'au printemps de l'année suivante.

1914.

Il publie en début d'année un sonnet - en langue d'oc - dans l'Almanac patouès de l'Arièjo. En mars, conseil de révision. Le 6 septembre, Delteil est mobilisé et affecté au 4e colonial de Toulon. Son régiment fusionne bientôt avec celui des tirailleurs sénégalais stationné dans le Var, à Saint­Raphaël, où il restera pendant pratiquement toute la durée de la guerre.

1918.

Le 15 septembre, Adolphe Brisson publie, dans le n° 1838 de sa revue Les Annales, deux poèmes de Joseph Delteil, qui a pris pour l'occasion le pseudonyme de " Louis XV "

1919.

En août, les éditions de la revue Les Tablettes publient à Saint­Raphaël son premier recueil de poèmes, Le Coeur grec, tiré à trois cents exemplaires, avec une préface d'Hélène Vacaresco, par ailleurs collaboratrice des Annales. Le 7 septembre, il est démobilisé. Retour à Pieusse le 8 octobre pour un mois. Il est employé à partir du 10 novembre au bureau des contributions indirectes de Fraize, un village près de Saint­Dié, dans les Vosges.

Delteil 1919
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MessagePosté le: 10-05-2006 06:33    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Félix Fénéon
1861-1944

M. Abel Bonnard, de Villeneuve-Saint-Georges, qui jouait au billard, s'est crevé l'oeil gauche en tombant sur sa queue.
(Nouvelles en trois lignes, p.12, Mercure de France 1997)

En se le grattant avec un revolver à détente trop douce, M. Ed. B... s'est enlevé le bout du nez au commissariat Vivienne.
(Nouvelles en trois lignes, p.12, Mercure de France 1997)

Le cadavre du sexagénaire Dorlay se balançait à un arbre, à Arcueil, avec cette pancarte : "Trop vieux pour travailler."
(Nouvelles en trois lignes, p.14, Mercure de France 1997)

Le médecin chargé d'autopsier Mlle Cuzin, de Marseille, morte mystérieusement, a conclu : suicide par strangulation. (Dép. part.)
(Nouvelles en trois lignes, p.15, Mercure de France 1997)

Le Dunkerquois Scheid a tiré trois fois sur sa femme. Comme il la manquait toujours, il visa sa belle-mère : le coup porta. (Havas.)
(Nouvelles en trois lignes, p.22, Mercure de France 1997)

Jugeant sa fille (19 ans) trop peu austère, l'horloger stéphanois Jallat l'a tuée. Il est vrai qu'il lui reste onze autres enfants. (Havas.)
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MessagePosté le: 14-05-2006 15:20    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Biographie
Georges Limbour, né à Courbevoie le 11 août 1900, fait ses études au Havre où s'est trouvé muté son père, militaire, et dont est originaire sa mère. Il s'y lie à Jean Dubuffet, Armand Salacrou, Pierre Bost, Raymond Queneau et Jean Piel. Il demeurera marqué par la fascination de la mer. Limbour commence à écrire en 1915.

En octobre 1918 il vient à Paris, avec Jean Dubuffet, pour préparer une licence de Philosophie, qu'il obtient en octobre 1923. Incorporé entre temps en 1920 il fait à la caserne la Tour-Maubourg la connaissance de Marcel Arland et André Dhôtel, Roger Vitrac et René Crevel. Il noue en 1922 une amitié durable avec le peintre André Masson, que lui fait rencontrer Dubuffet. Il fréquente assidûment son atelier 45 rue Blomet où il rencontre Roland Tual, Michel Leiris, Antonin Artaud, le peintre André Beaudin. En 1923 ses compagnons de la Tour-Maubourg le conduisent rue Fontaine, chez André Breton, à qui il préfère Louis Aragon. Voulant sauvegarder la paix miraculeuse de la rue Blomet, Limbour évite la rencontre des deux groupes. Il participe dans les années suivantes au mouvement surréaliste , collaborant à la revue "Documents" de Georges Bataille avec Leiris et Masson, jusqu'à sa rupture avec Breton en 1930, à travers le tract "Un cadavre" qu'il signe avec Ribemont-Dessaignes, Prévert, Queneau, Desnos, Vitrac et Bataille.

En janvier 1924 Limbour part comme journaliste de l'armée en Rhénanie, que son comportement provocateur l'oblige à quitter la même année. Il quitte alors la France pour enseigner la philosophie à Koritza, un village perdu d'Albanie, puis en Egypte, de 1926 à 1929, et Varsovie. Nommé à Parthenay en 1938, il retrouve ses amis, se lie avec Geneviève et Gaétan Picon, est mobilisé puis libéré à l'armistice. De retour à Parthenay, il s'en fait expulser par les autorités d'occupation. Il enseigne plus tard à Dieppe (1943-1955), rendant visite à Georges Braque, enfin à Paris, au Lycée Jean-Baptiste Say (où il vient encore en moto). Il passe fréquemment ses vacances en Espagne, qui constitue la toile de fond de deux de ses romans, La Pie voleuse et La Chasse au mérou, mais effectue aussi deux voyages à Cuba en 1967, avec Maurice Nadeau, Michel Leiris et Peverelli, et 1968.

En 1943 Limbour présente Dubuffet, dont les travaux sont encore confidentiels, à Jean Paulhan, rencontre qui se révèlera décisive dans la carrière du peintre. Au delà de ses textes sur Dubuffet (qui fera maintes fois son portrait en 1946) et sur Masson, Limbour écrit à partir de 1944 de très nombreux articles et préfaces (parfois sous pseudonymes : Garance, Antimoine Chevalet, André Lacombe) sur les peintres, tient des chroniques (notamment dans Le Spectateur des Arts dont il est pour un unique numéro directeur en 1944, Arts de France, Les Temps Modernes, Les Cahiers de la Pléiade, L'OEil, Arts, Les Lettres Nouvelles, Le Mercure de France, Critique, Cahiers du Collège de 'Pataphysique, Botteghe oscure, Derrière le Miroir) ou des journaux (L'Express, France-Observateur). Ces textes demeurent encore largement dispersés. Georges Limbour aimait passionnément l'opéra, les voyages, la motocyclette, le ski, la pêche sous-marine, la natation.

C'est en nageant qu'il est mort, sur une plage de Cadiz, tué par le soleil et la mer (...) par ces deux forces qu'il vénérait plus que tout au monde (André Masson), le (22) mai 1970.
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MessagePosté le: 15-05-2006 07:08    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Denis Papin
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Denis Papin est né à Blois en France, le 22 août 1647. Il a effectué maints travaux fondateurs sur la machine à vapeur.

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Biographie
Il fit des études en médecine à Angers. Au début, il travailla avec Christian Huygens, à Leyde, où il tenta de mettre au point une pompe à l'air. Par la suite, il partit travailler quelque temps avec Robert Boyle pour ensuite retourner avec Huygens en 1680. Après un séjour à Venise comme directeur des expériences de l'Académie d'Ambrose Sarrotti puis à la Royal Society de Londres, il fut nommé professeur de mathématiques à Marbourg. Et c'est à cet endroit que Denis Papin construisit sa première machine à vapeur : un bateau à vapeur en 1707. Mais cette superbe invention apporta beaucoup de controverse auprès des bateliers, qui détruisirent le navire.

Après avoir travaillé sur la machine à vapeur, il inventa notamment un cuiseur à pression. Denis Papin retourna finalement en Angleterre, où, malgré de nouvelles recherches, ses ressources allèrent en diminuant. Denis Papin mourut donc en 1712 à Londres, là où il avait travaillé avec Robert Boyle et là où il construisit son bateau à vapeur.

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Découvertes
La principale spécialité de Denis Papin était la physique. En 1687, il donna une première théorie d'une machine fonctionnant par le jeu alternatif d'un piston. Cette machine fut de même type que les machines atmosphériques de ce temps-là. Le fonctionnement était le suivant : on plaçait au fond d'un cylindre vertical, dans lequel se déplaçait un piston, de l'eau que l'on faisait chauffer (ce qui provoquait de la vapeur); la tension de la vapeur d'eau, atteignant une certaine pression atmosphérique, soulevait du même coup le piston. On laissait la vapeur se condenser et le piston redescendait en soulevant des poids par le biais d'une ou de plusieurs poulies. Ce qui permettait de mieux répartir la force appliquée par les poids.
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MessagePosté le: 16-05-2006 07:29    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné
Marquise de Sévigné
Femme de lettres française née à Paris en 1626, morte à Grignan dans la Drôme le 17 avril 1696, Marie de Rabutin-Chantal est la petite-fille de Jeanne de Chantal, qui fonda l’ordre de la Visitation avec François de Sales.

Elle perd son père en 1627, puis sa mère en 1633 puis trois de ses grands-parents. Elle est élevé par son grand-père, puis à la mort de ce dernier ce sont ses deux oncles l’abbé Philippe de la Tour de Coulanges, qui possédait un château à Sucy, près de Paris et Christophe de Coulanges le « Bien-Bon » qui lui donneront une instruction et une éducation exemplaires.

La légende veut que Ménage et Chapelain aient été ses maîtres. Mais ces importants personnages ne formèrent son esprit qu’après son entrée dans le monde.


En 1644 Marie de Rabutin-Chantal a dix-huit ans, quand elle épouse Henri de Sévigné, de trois ans son aîné. Ce dernier léger et dépensier lui donnera deux enfants : Françoise-Marguerite en 1646 et un garçon en 1648. En 1651 son mari Henri trouve la mort lors d’un duel. Veuve à vingt-cinq ans, elle a diverses occasions de se remarier, mais elle décide de se consacrer exclusivement à sa vie mondaine et à l’éducation de ses enfants.

Le 27 janvier 1669, la marquise de Sévigné donne sa fille Françoise-Marguerite au comte de Grignan. Ce dernier est nommé en septembre lieutenant-général en Provence par Louis XIV. Devant y résider, sa femme l’accompagne préférant aux charmes de Paris et de la cour le plaisir de vivre près de lui. C’est à cette circonstance que nous devons les Lettres (1671-1696) de Madame de Sévigné.

Le 6 février 1671, quand Mme de Sévigné écrit à la comtesse, qui l’a quittée deux jours plus tôt, elle a quarante-cinq ans depuis la veille. Sait-elle que cette lettre sera la première d’une très longue série ?

Mille cinq cent lettres environ, seront adressées principalement à sa fille madame de Grignan, mais aussi à son fils Charles, à son cousin Bussy-Rabutin, à ses amis Madame de Pomponne, le cardinal de Retz, La Rochefoucauld, le philosophe Corbinelli, qui fut son lecteur, Madame de La Fayette, Madame Scarron...

Ces lettres connues de son vivant ont souvent été copiées et transmises de main en main. Leur première publication eut lieu en 1726. La petite-fille de la marquise, madame de Simiane en fit publier une édition plus complète de 1734 à 1737. En 1820 on découvrit une copie de 1055 pages qui fut à la base de l’édition des Grands Écrivains de la France. Ce sera sur la découverte en 1872 d’un recueil de quatre volumes que s’appuieront les éditions modernes.

La marquise de Sévigné mourut le 17 avril 1696, à Grignan, où elle était venue soigner sa fille, gravement malade.



Par Webmaster


Mis en ligne le 2 novembre 2002 - Modifié le 6 mai 2003
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MessagePosté le: 17-05-2006 07:26    Sujet du message: litterature Répondre en citant

du miroir magique
chez Charles Sorel (v.1600-1674)






Un romancier frondeur

Charles Sorel occupe dans la littérature française une place historique qui a été récemment réévaluée : celle de critique du roman héroïque et sentimental . En 1623, il publie un recueil de nouvelles Les Nouvelles françaises dans lequel il critique les conventions littéraires de ce type de littérature. En 1623, il publie l'Histoire comique de Francion, qui connut un succès important et reste son eouvre la plus marquante. La critique des conventions littéraires est développée dans Le Berger extravagant (1627), que l'on a pu définir comme l'équivalent français du Don Quichotte de Cervantes. Sorel indique dans sa préface qu'ila voulu faire un livre «qui fust le tombeau des romans », un «anti-roman». Il imagine un personnage, Louis, qui se prend pour le berger Lysis.

Deux miroirs magiques

Le thème du miroir ayant joué un rôle important dans la poésie médiévale et dans les romans sentimentaux des quatorzième et quinzième siècle, il n'est pas étonnant qu'on le retrouve, de manière parodique dans l'oeuvre de Sorel. Outre de nombreux jeux sur le mythe de Narcisse et de son miroir, on repère dans le Berger extravagant deux "miroirs magiques", permettant de voir à distance et d'épier la vie privée de ses voisins.

Le premier miroir magique est évoqué lorsqu'un certain Fontenay se moque de Lysis, le berger extravagant :

" (...) Il y avoit avec Hircan un de ses cousins qui s' apelloit Fontenay, lequel l' estoit venu voir. Il s' esbahyssoit fort de ce que disoit Lysis, n' ayant jamais rien ouy de plus extravagant. Il tira à part un
valet de la maison, et luy demanda s' il ne le connoissoit point. Il luy respondit qu' il ne sçavoit autre chose de luy, sinon que c' estoit un homme qui estoit devenu fou pour trop aymer Catherine la servante de chambre de Leonor. Il en fut encore plus estonné : car il connoissoit cette fille, et ne la trouvoit pas capable de donner tant d' amour. Il sçavoit bien qu' elle estoit blanche, et qu' elle avoit les cheveux un peu blonds, mais qu' aussi avoit elle en recompense des traits de visage assez desagreables, pour estre estimee laide. N' estant donc pas satisfait il parla de cecy à Hircan, qui luy dit en peu de mots la maladie de Lysis. Comme il la sçeut il s' en alla aborder hardiment le berger, et luy dit, je vous supplie de pardonner à ma curiosité, si je vous demande qui vous estes. Vous voyant parler d' une façon toute extraordinaire, j' ay un desir extréme de l' aprendre. Tous ceux à qui je m' en suis informé ne m' en ont rien dit qui me satisface. Je ne refusay jamais à homme qui vive ce que tu me demandes, dit le berger, scaches que je suis Lysis, et cela te suffise. Cela n' est pas assez ; reprit Fontenay. Apren donc, repartit le berger, que je suis l' amant de la belle Charite. Tout cela n' est rien, luy dit l' autre, de qu' elle profession estes vous ? Que tu és importun ! Dit Lysis. Ne voy-tu pas que je suis berger ? Mon habit ne le fait-il pas connoistre ? Or afin que tu ne t' ataches point aux mots, et que tu ne prennes pas les choses au pied de la lettre, je t' apren que je ne suis pas de ces rustiques qui sont dans les champs : je suis de ceux dont l' on escrit les histoires dans les romans qui se font aujourd' huy, et dont les comediens representent les actions sur leurs theatres. Ma foy nostre maistre (dit Fontenay, qui ne pouvoit rien celer de ce qu' il pensoit) je pense que vous estes le successeur de Dom Quixote De La Manche, et que vous avez herité de sa folie. Apres avoir esté chevalier errant, il voulut estre berger, mais il mourut sur ce dessein, et je croy que vous voulez estre berger au lieu de luy, et que vous l' imitez en vos extravagances. Vous avez menty, s' escria Lysis, je ne fay rien que de mon invention propre, je n' imitay jamais celuy que vous dites, et si j' ay leu son histoire, ce n' a esté qu' en passant. C' estoit un fou, qui s' imaginoit qu' il estoit l' amant de Dulcinee, sans jamais l' avoir veuë, au lieu que j' ay cét avantage d' entretenir tous les jours Charite. Il n' entendoit rien à chercher la souveraine felicité. Ce n' est point dans les armes qu' elle se rencontre : on n' y reçoit que de la peine, et l' esprit y devient brutal ; c' est à garder les troupeaux qu' il y a du profit et du contentement. Fontenay voyant que ce berger entroit en courroux, luy dit pour l' irriter d' avantage. Tu me demens infame, sçache que j' en veux avoir la raison. Qui penses-tu estre ? Tu és dans le mespris de tout le monde. Cette Charite pour qui tu souspire ne tient conte de toy, et c' est pour moy qu' elle a de la passion : tous les jours elle me recherche, et neantmoins je ne me laisse point aller à ses apas ; car j' ay une infinité d' autres plus belles maistresses. Ce fut a ce coup que Lysis se mit en colere tout a bon ; il s' en alloit desja vers Fontenay pour le fraper, mais Hircan le retint par le bras, et le mena promener d' un autre costé tandis que Clarimond entretint son ennemy. Lysis demanda à Hircan s' il n' avoit point quelque miroir magique dans lequel il pust voir s' il estoit vray que ce Fontenay fust aymé de sa bergere. Hircan luy respondit qu' il avoit cassé le sien de despit qu' il avoit eu d' y voir une de ses maistresses entre les bras d' un de ses rivaux, et qu' il n' avoit pas encore eu le loisir d' en faire un autre, mais qu' il pourroit bien sçavoir ce qu' il desiroit par quelque autre moyen ; et qu' au reste si Fontenay l' offençoit en quelque façon que ce fust, il luy en feroit avoir la vengeance. (...)

Une seconde allusion au "miroir magique" se trouve dans les propos d'un des personnages qui entoure Lysis, un certain Philiris :

"(...)Je croy mesme quelquefois que la belle Diane me veut tant de bien qu' elle raporte à Basilee l'estat où elle me void, et qu' elle me pourra aussi representer l' estat où est Basilee, comme si sa face estoit un miroir où par quelque science secrette l' on pust voir les choses esloignees.".


L'éponge enregistreuse

Grand encyclopédiste de la science-fiction, Pierre Versin relève par ailleurs chez Charles Sorel une amusante invention. Dans Le courrier véritable (30 avril 1632), Sorel nous livre le compte rendu d’un voyage dans les terres australes. Les
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MessagePosté le: 19-05-2006 10:36    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Honoré de Balzac


Biographie en résumé
Écrivain français (1799-1850), il est considéré comme le créateur du roman réaliste moderne. Ses premiers ouvrages, des romans écrits à la manière de Walter Scott et de médiocres comédies, ne lui valurent guère de succès. Il collabore à de nombreux journaux. Il entreprend la publication de ses romans par feuilletons dans les revues. Avide de gloire et de richesse, il se lance en 1825 dans l'édition, aventure dont il sortira ruiné à tout jamais. Ses relations amoureuses avec Mme de Berny, qui lui ouvre les portes des salons fermés de l'aristocratie, sont le prélude à une carrière d'écrivain à la mode. Les Chouans et la Physiologie du mariage lui assurent la célébrité à partir de 1829, que confirme la parution en 1831 de Peau de chagrin. Il conçoit vers 1833 le projet de la Comédie humaine, un grand cycle de romans qui relaterent les aventures d'une série de personnages unis par les liens du sang ou de l'amitié. Espérant trouver fortune et gloire au théâtre, ses rares incursions dans le domaine se soldèrent par des échecs.

Prodigieux travailleur, l'ambition et la nécessité le contraignaient selon ses dires à une condition de forçat. «Homme de de désordre, [il] passa sa vie à essayer en vain de se mettre en ordre» (Remy de Gourmont). Deux mois après son retour de Russie, où il avait épousé Mme Hanska, il mourut le 18 août 1850, dans l'indifférence générale, des suites de l'hypertrophie du cœur qui le minait.


* * *


«Tous ses livres ne forment qu'un livre, livre vivant, lumineux, profond, où l'on voit aller et venir et marcher et se mouvoir, avec je ne sais quoi d'effaré et de terrible mêlé au réel, toute notre civilisation contemporaine ; livre merveilleux que le poète a intitulé Comédie et qu'il aurait pu intituler Histoire, qui prend toutes les formes et tous les styles. Livre qui est l'observation et l'imagination
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MessagePosté le: 20-05-2006 07:27    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Albert Schweitzer
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Pour les articles homonymes, voir Albert.

--------------------------------------------------------------------------------

Albert SchweitzerAlbert Schweitzer (14 janvier 1875 - 4 septembre, 1965) était un théologien, musicien, philosophe et médecin alsacien.

Il fut lauréat du prix Goethe en 1928 et du prix Nobel de la paix en 1952.

Il naît à Kaysersberg (Haut-Rhin) en 1875, peu après l'annexion de l'Alsace par l'Empire allemand. Il passe son enfance à Gunsbach où son père est pasteur. Il est initié très tôt à la musique et joue de l'orgue paroissial dès l'âge de neuf ans.

Il passe ses années d'études secondaires à Mulhouse de 1885 à 1893 et obtient son baccalauréat en 1893 avant de venir à Paris pour étudier la philosophie et la musique. Il poursuit ensuite des études de théologie et de philosophie à l'Université de Strasbourg, qui était à ce moment la Kaiser-Wilhelm-Universität.

Il passe son doctorat en 1899 à Tubingue : La Philosophie religieuse de Kant. Tubingue était alors le fief des théologiens libéraux, les conservateurs préférant Heidelberg. Il devient ensuite pasteur de l'église Saint-Nicolas de Strasbourg, où il bénit le 11 avril 1908, le mariage de Theodor Heuss, futur premier président de la République fédérale d'Allemagne.

Ses idées politiques et religieuses le mettaient en porte-à-faux avec beaucoup de ses collègues: les pasteurs germanophiles, genéralement conservateurs, n'aimaient pas ce libéral, tandis que les pasteurs libéraux, souvent francophiles, n'aimaient pas ce partisan de l'Allemagne. Pour couronner le tout il épousa Hélène Bresslau, allemande et de famille juive, et dont le père devait être expulsé après 1918. Ce qui n'empêchait pas les deux fiancés de correspondre en français.

A l'âge de 30 ans, répondant à un appel de la Société des missions évangéliques de Paris qui cherche des médecins volontaires, il commence des études de médecine et part au Gabon (en Afrique équatoriale française) afin de se mettre au service des autres. Il fonde à Lambaréné un hôpital de brousse qui le rendra célèbre dans le monde entier.

Il donne des séries de concerts d'orgue afin d'aider au financement de son hôpital. C'est un spécialiste de Jean-Sébastien Bach auquel il a consacré une monographie (1905).

Sa philosophie s'articule autour d'un grand principe : le respect de la vie.

En tant que citoyen allemand, il sera arrêté en 1917 par l'armée française et incarcéré jusqu'en 1918.

Pendant son incarcération, il écrivit Kulturphilosophie (1923), une étude philosophique de la civilisation. Il y aborda la pensée éthique à travers l’histoire et invita ses contemporains à mettre en œuvre une philosophie de respect de la vie.

Schweitzer resta en Europe jusqu'en 1924, puis retourna en Afrique, où il reconstruisit et aménagea son hôpital pour y recevoir des milliers de patients africains, dont trois cents lépreux. Pour donner les conférences et les récitals d’orgue qui lui rapportaient les fonds nécessaires, il retournait fréquemment en Europe. En 1953, il reçut le prix Nobel de la paix 1952, et c'est alors qu'un grand nombre d'Alsaciens découvrirent subitement qu'ils étaient ses amis. Son œuvre comprend de nombreux ouvrages, parmi lesquels une étude théologique Reich Gottes und Christentum (Le royaume de Dieu et le christianisme) et son autobiographie.

Il fut incarné au cinéma par Pierre Fresnay dans Il est minuit, Docteur Schweitzer (1952), avec Jeanne Moreau dans le rôle de son infirmière Marie. Sa cousine Anne-Marie Schweitzer Sartre fut la mère de Jean-Paul Sartre.

Albert Schweitzer mourut à Lambaréné en 1965.

Jouissant d'une notoriété dans le monde entier (supérieure à celle du Général de Gaulle), son œuvre reste relativement ignorée en France ; il a été accusé de néo-colonialisme et de vouloir maintenir les Africains dans le sous-développement du fait qu'il refusait l'usage massif de pesticides dont il pressentait le danger.

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MessagePosté le: 21-05-2006 08:52    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Lettres > Poésie, Théâtre


Villiers de l'Isle-Adam


Biographie en résumé
Écrivain français.

Notice du supplément d'un dictionnaire célèbre publié au lendemain de la mort de Villiers: un écrivain "tourmenté", "bizarre", "étrange"...

Philippe-Auguste-Mathias, comte de Villiers de l’Isle-Adam, écrivain français, né à Saint-Brieuc le 7 novembre 1838. Il est mort à Paris le 18 août 1889. Il appartenait à l’une des vieilles familles de France et comptait parmi ses ancêtres le Villiers de l’Isle-Adam, qui fut grand-maître de l’ordre de Malte. Il vécut pauvre, et, quoiqu’il eût un réel talent, les bizarreries de son imagination l’empêchèrent de connaître les grands succès littéraires. C’était un artiste uniquement épris de son art, dédaigneux de la critique, jetant ses livres comme autant de défis à l’appréciation du vulgaire, dont il ne se souciait aucunement; aussi son œuvre, pleine de conceptions étranges et dont quelques-unes vivent d’une singulière intensité, est-elle inquiète et tourmentée comme sa vie. Nous avons mentionné (dans un autre tome du présent dictionnaire) ses premières œuvres, Isis, Claire, Lenoir, Morgane; depuis, il avait fait représenter au théâtre des Nations (février 1883) Le Nouveau Monde, drame en cinq actes, qui avait obtenu le prix de 2000 francs au concours Michaëli, ouvert en 1876; mais ce fut surtout dans deux romans philosophiques, L’Amour suprême (1886, in-1Cool et L’Eve future (1886, in-1Cool (…) que Villiers de l’Isle-Adam donna la mesure de son talent subtil et bizarre. Notons encore de lui : Contes cruels (1883, in-16); Tribulat Bonhomet (1887, in-1Cool; Le Secret de l’échafaud (1888, in-1Cool; Histoires insolites (1888, in-16); Nouveaux Contes cruels (1888, in-16); et un petit drame en un acte joué au Théâtre-Libre, Une évasion (octobre 1887). Villiers de l’Isle-Adam est mort à l’hôpital des Frères Saint-Jean-de-Dieu. « Si ce dormeur éveillé, a dit de lui M. Anatole France, a emporté avec lui le secret de ses plus beaux rêves, s’il n’a pas dit tout ce qu’il avait vu dans ce songe qui fut sa vie, du moins il a laissé assez de pages pour nous donner une idée de l’originale richesse de son imagination. Il faut le dire, à la confusion de ceux qui l’ignoraient tant qu’il a vécu : Villiers est un écrivain, et du plus grand style. Il a le nombre et l’image. Quand il n’embarrasse pas ses phrases d’incidences aux intentions trop profondes, quand il ne prolonge pas trop les ironies sourdes, quand il renonce au plaisir de s’étonner lui-même, c’est un prosateur magnifique, plein d’harmonie et d’éclat. »

source : Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique, littéraire, artistique, scientifique, etc. Tome dix-septième. Deuxième supplément. Paris, administration du grand dictionnaire universel, (1890), p. 1988


Un jugement plus subtil de l'écrivain Remy de Gourmont

(...) Villiers fut de son temps au point que tous ses chefs-d’œuvre sont des rêves solidement basés sur la science et sur la métaphysique modernes, comme L’Eve future, comme Tribulat Bonhomet, cette énorme, admirable et tragique bouffonnerie, où vinrent converger, pour en faire la création peut-être la plus originale du siècle, tous les dons du rêveur, de l’ironiste et du philosophe.

Ce point élucidé, on avouera que Villiers, être d’une effroyable complexité, se prête naturellement à des interprétations contradictoires : il fut tout ; nouveau Goethe, mais, si moins conscient, si moins parfait, plus acéré, plus tortueux, plus mystérieux, et plus humain, et plus familier. Il est toujours parmi nous et il est en nous, par son œuvre et par l’influence de son œuvre, que subissent et avec joie les meilleurs d’entre les écrivains et les artistes de l’heure actuelle : c’est qu’il a rouvert les portes de l’au-delà closes avec quel fracas, on s’en souvint, et par ces portes toute une génération s’est ruée vers l’infini. La hiérarchie ecclésiastique nombre parmi ses clercs, à côté des exorcistes, les portiers, ceux qui doivent ouvrir les portes du sanctuaire à toutes les bonnes volontés ; Villiers cumula pour nous ces deux fonctions : il fut l’exorciste du réel et le portier de l’idéal.

Complexe, mais on peut le voir un double esprit. Il y avait en lui deux écrivains essentiellement dissemblables : le romantique et l’ironiste. Le romantique naquit le premier et mourut le dernier : Elën et Morgane ; Akédysséril et Axël. Le Villiers ironiste, l’auteur des Contes cruels et de Tribulat Bonhomet est intermédiaire entre les deux phases romantiques ; L’Eve future représenterait comme un mélange de ces deux tendances si diverses, car ce livre d’une écrasante ironie est aussi un livre d’amour.

Villiers se réalisa donc à la fois par le rêve et par l’ironie, ironisant son rêve, quand la vie le dégoûtait même du rêve. Nul ne fut plus subjectif. Ses personnages sont créés avec des parcelles de son âme, élevées, ainsi que selon un mystère, à l’état d’âmes authentiques et totales. (...) Il croyait davantage aux mots qu’aux réalités, qui ne sont, d’ailleurs, que l’ombre tangible des mots, car il est bien évident, et par un très simple syllogisme, que, s’il n’y a pas de pensée en absence de verbe, il n’y a pas, non plus, de matière en absence de pensée. La puissance des mots, il l’admettait jusqu’à la superstition. (...)

Le réel, il l’a, en un très ancien brouillon de page à L’Eve future, peut-être, ainsi défini :

« … Maintenant je dis que le Réel a ses degrés d’être. Une chose est d’autant plus ou moins réelle pour nous qu’elle nous intéresse plus ou moins, puisqu’une chose qui ne nous intéresserait en rien serait pour nous comme si elle n’était pas – c’est-à-dire beaucoup moins, quoique physique, qu’une chose irréelle qui nous intéresserait.

Donc le Réel, pour nous, est seulement ce qui nous touche, soit les sens, soit l’esprit ; et selon le degré d’intensité dont cet unique réel, que nous puissions apprécier et nommer tel, nous impressionne, nous classons dans notre esprit le degré d’être plus ou moins riche en contenu qu’il nous semble atteindre, et que, par conséquent, il est légitime de dire qu’il réalise.

Le seul contrôle que nous ayons de la réalité, c’est l’idée. » (...)

De telles idées furent maintes fois, sous de multiples formes toujours nouvelles, toujours rares, exprimées par Villiers de l’Isle-Adam dans son œuvre. Sans aller jusqu’aux négations pures de Berkeley, qui ne sont pourtant que l’extrême logique de l’idéalisme subjectif, il recevait, dans sa conception de la vie, sur le même plan, l’Intérieur et l’Extérieur, l’Esprit et la Matière, avec une très visible tendance à donner au premier terme la domination sur le second. Jamais la notion de progrès ne fut pour lui autre chose qu’un thème à railleries, concurremment avec la niaiserie des positivistes humanitaires qui enseignent aux générations, mythologie à rebours, que le Paradis terrestre, superstition si on lui assigne le passé, devient, si on le place dans l’avenir, le seul légitime espoir. (...)
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MessagePosté le: 22-05-2006 09:52    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Biographie de Louis-Sébastien MERCIER


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Louis-Sébastien Mercier (1740-1814) se vante d'avoir été "le premier livrier de France": auteur de romans, de drames, de poèmes, de pamphlets, de discours politiques, de commentaires pseudo-philosophiques, il a passé sa vie à écrire fébrilement.
Ce polygraphe, prolixe et diffus, que ses contemporains trouvaient extravagant, voue un culte à Rousseau et sera l'un des responsables de la première édition des œuvres complètes de son maître à penser. Après la Révolution, il publiera un retentissant De J.-J. Rousseau considéré comme l'un des premiers auteurs de la Révolution. De la centaine de volumes qui constituent son oeuvre, surnagent au moins les Tableaux de Paris (1781-1788): Mercier y décrit, dans une certaine confusion, à la manière de Rétif de la Bretonne, les mœurs parisiennes dans les classes moyennes ou populaires.
Il se lie volontiers avec les marginaux, tel le neveu de Rameau, avec les amateurs d'irrationnel, comme Cazotte, et surtout avec les milieux républicains. Rien d'étonnant si une telle ardeur imaginative et révolutionnaire le conduit finalement à l'action politique. Élu député à la Convention en septembre 1792, arrêté en octobre 1793, il échappe de peu à l'échafaud, grâce à la chute de Robespierre. Une grande partie de l'ascendant exercé par Mercier sur les esprits novateurs s'explique par le succès de son roman d'anticipation, L'An 2440 ou Rêve s'il en fut jamais, paru en 1771. Mercier se vante d'y avoir prophétisé le renversement de la Bastille et la création de la République.






Retour au texte de Mercier
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MessagePosté le: 26-05-2006 08:49    Sujet du message: littérature Répondre en citant

BIOGRAPHIE D'EUGÈNE SUE PAR MAURICE LACHÂTRE :



Eugène Sue est né à Paris, le 17 janvier an XII de la République (1804), d'une famille originaire de Lacolme, près de Cannes, en P
rovence, dans laquelle la profession médicale sembla avoir été héréditaire. Eugène Sue, dont les véritables prénoms sont Marie-Joseph, avait eu pour marraine l'impératrice Joséphine. Lorsqu'il eût atteint l'âge d'homme, il embrassa, comme son père et ses aïeux, la carrière médicale, et entra dans la marine avec le titre de chirurgien. En cette qualité, il visita l'Asie, l'Amérique, les Antilles ; il assista, à bord du vaisseau de ligne le Breslaw, à la bataille de Navarin. Cette vie d'aventures et d'observation personnelle préparait heureusement l'esprit de l'écrivain et lui fournissait la matière des premiers romans qu'il devait publier bientôt : Kernock, le Pirate, Plick et Plock, Atar-Gull, la Salamandre, la Vigie de Koatven, romans maritimes qui eurent tous un éclatant succès et fondèrent la réputation de l'auteur. Il réussit également dans le roman historique et lutta de réputation avec Walter Scott en publiant Latréaumont, Jean Cavalier, Létorières et le Commandeur. Enfin, il attaqua le roman de moeurs, le roman par excellence, et publia Arthur, la Coucaratcha, l'Hôtel Lambert et Mathilde. Tous ces romans, le dernier surtout qui est un chef-d'oeuvre, eurent un succès immense et élevèrent au plus haut point la renommée et la gloire du romancier. Mais son triomphe littéraire devait être porté encore plus haut par une oeuvre inouïe, étrange, hardie, qui montrait au monde attendri, ému, saisi d'horreur et d'épouvante, les mystères de la vie quotidienne de l'horrible Capharnaüm qu'on nomme Paris, mais le Paris en haillons, croupissant dans la misère, se ruant dans les ruisseaux infects, grouillant dans les geôles, pour finir au bagne ou à l'échafaud. Alors parurent LES MYSTÈRES DE PARIS. Ici Eugène Sue va remplir un grand devoir ; il va faire oeuvre de moraliste et de philosophie ; il va nous montrer les plaies hideuses que recouvre à peine le vernis de notre civilisation, et va appeler sur ce mal immense, profond, les remèdes énergiques des hommes chargés du gouvernement des sociétés. Jamais écrit n'a produit une telle sensation sur un monde entier de lecteurs. L'événement politique le plus terrible ou le plus glorieux n'aurait pas été capable de détourner l'attention publique entièrement captivée par cette étrange révélation, cette lecture d'incantation. Les noms des personnages de ce livre étaient dans toutes les bouches ; Fleur-de-Marie, Rigolette, Pipelet, Rodolphe, Cabrion, etc., etc., et tenaient en suspens tous les esprits. Le livre avait produit l'effet que l'auteur attendait : il avait attiré l'attention de tous sur les plaies sociales ; et l'année suivante, il continua l'oeuvre réformatrice par le roman du JUIF-ERRANT, qui devait jouir du même succès. L'intention de l'auteur, en publiant ces deux livres, se révèle dans la dédicace de son roman du Juif- Errant : " J'ai mis çà et là en relief et en mouvement quelques faits consolants ou terribles se rattachant de près ou de loin à la question de l'organisation du travail, question brûlante qui bientôt dominera toutes les autres, parce que, pour les masses, c'est une question de vie ou de mort. Dans plusieurs épisodes de cet ouvrage, j'ai tenté de montrer l'action admirablement satisfaisante et pratique qu'un homme de coeur noble et d'esprit éclairé, pourrait avoir sur la classe ouvrière ; par opposition, j'ai peint ailleurs les effroyables conséquences de l'oubli de toute justice, de toute charité, de toute sympathie envers ceux qui, depuis longtemps voués à toutes les privations, à toutes les misères, à toutes les douleurs, souffrent en silence, ne réclamant que le droit au travail, c'est-à-dire un salaire certain, proportionné à leurs rudes labeurs et à leurs besoins. A défaut de talent, on trouvera du moins dans mon oeuvre de salutaires tendances et de généreuses convictions. "
Ces tendances, ces généreuses convictions se sont montrées en effet dans le Juif-Errant et dans tous les travaux postérieurs du grand écrivain, notamment dans les Misères des enfants trouvés. Pour terminer cette liste de chefs-d'oeuvre, nous mentionnerons LES MYSTÈRES DU PEUPLE, ou Histoire d'une famille de prolétaires à travers les âges. Dans cet ouvrage, Eugène Sue fait ressortir les plus hauts enseignements de l'histoire sous une forme constamment attrayante. Les Mystères du Peuple sont une de ces oeuvres qui placent leur auteur parmi les plus grands écrivains dont puisse s'honorer la littérature d'une nation, et qui ont bien mérité de l'humanité. Les premières livraisons parurent au mois de novembre 1849 et obtinrent un prodigieux succès qui dépassa même celui des Mystères de Paris et du Juif-Errant. De tous les points de la France affluèrent aux Bordes, où il résidait, dans le département du Loiret, des adresses de félicitations pour encourager l'auteur et l'inviter à continuer son oeuvre patriotique.



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MessagePosté le: 30-05-2006 07:44    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Raymond Radiguet (1903-1923)





" Raymond Radiguet partage avec Arthur Rimbaud le terrible privilège d’être un phénomène des lettres françaises. "

Jean Cocteau






" Il était petit, pâle, myope, ses cheveux mal coupés pendaient sur son col et lui faisaient des favoris. Il grimaçait comme au soleil. Il sautillait dans sa démarche. On eût dit que les trottoirs lui étaient élastiques. Il tirait de ses poches les petites feuilles de cahier d’écolier qu’il y enfonçait en boule. Il les déchiffonnait du plat de la main et, gêné par une des cigarettes qu’il roulait lui-même, essayait de lire un poème très court. Il le collait contre son œil. " C’est en ces termes que Cocteau se souvient de Raymond Radiguet. L’enfant prodige de la littérature, " Monsieur Bébé " comme le surnommaient ses amis, a vécu ce que vivent les roses, mais il a eu le temps de composer un recueil de poèmes, Les Joues en feu (1920), et un chef-d’œuvre devenu classique, Le Diable au corps (1923). Le 12 décembre 1923, il meurt de la typhoïde, sans avoir pu revoir les épreuves du Bal du comte d’Orgel, son second roman.

" On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans " écrira Rimbaud. Raymond Radiguet, à qui on le compare souvent, sans doute en raison de leur égale précocité, lui, à dix-sept ans, prend déjà ses distances avec les dadaïstes (Tristan Tzara, André Breton), qu’il fréquente depuis un an. Il fonde la revue Le Coq avec Cocteau, Satie et Poulenc, écrit une comédie, Les Pélican, et rédige, toujours avec Cocteau, le livret de Paul et Virginie, opéra-comique, dont Satie aurait dû composer la musique. Enfin, il publie Les Joues en feu, son recueil de poèmes.

Raymond Radiguet est bien un prodige, et s’il doit une partie de son succès à Cocteau, son maître et ami, la postérité a prouvé que Cocteau ne s’était pas trompé. Raymond Radiguet est une étoile filante de la littérature des années 1920, mais il a durablement influencé celle-ci, en prônant, au milieu de l’effervescence créatrice de ces années d’après-guerre, le retour à une écriture classique, dont Le Diable au corps est la magnifique illustration, et qui, par sa rigueur et sa simplicité laisse voir que son auteur a lu et apprécié les génies du siècle de Louis XIV. " Efforcez-vous d’être banal " déclare Radiguet dans un article intitulé " Conseils aux grands poètes ". Cette injonction est surtout une mise en garde contre les dérives dadaïstes, mais aussi la revendication d’un certain naturel, celui des classiques.

" Je vais encourir bien des reproches. Mais qu’y puis-je ? Est-ce ma faute si j’eus douze ans quelques mois avant la déclaration de la guerre ? […] Que ceux déjà qui m’en veulent se représentent ce que fut la guerre pour tant de très jeunes garçons : quatre ans de grandes vacances ". Ainsi commence Le Diable au corps, et l’on comprend ce qui a pu irriter certains lecteurs de l’époque, et générer le parfum de scandale qui a entouré la sortie du roman, le premier roman d’un enfant prodige de dix-sept ans, qui raconte l’histoire d’amour d’un jeune homme et d’une jeune femme dont le mari est à la guerre, au front. Radiguet, le jour de la sortie du livre, le 10 mars 1923, fait paraître un article dans les colonnes des Nouvelles littéraires. Il y revendique le droit à l’écriture pour la jeunesse. " C'est un lieu commun, écrit-il, par conséquent, une vérité et point négligeable, que pour écrire il faut avoir vécu. Mais ce que je voudrais savoir, c'est à quel âge on a le droit de dire : " J'ai vécu." […] C'est, si l'on y pense un peu, bien du mépris pour les jeunes gens, que de s'étonner parce que l'un d'eux écrit un roman." Plus loin, il se défend d’avoir écrit une autobiographie, et livre in extremis une petite leçon de littérature à ses détracteurs : " Mais pour le héros du Diable au corps (que malgré l'emploi du " je " il ne faudrait pas confondre avec l'auteur), son drame est ailleurs. Ce drame naît davantage des circonstances que du héros lui-même. On y voit la liberté, le désœuvrement, dus à la guerre, façonner un jeune garçon et tuer une jeune femme. Ce petit roman d'amour n'est pas une confession, et surtout au moment où il semble davantage en être une. C'est un travers trop humain de ne croire qu'à la sincérité de celui qui s'accuse ; or, le roman exigeant un relief qui se trouve rarement dans la vie, il est naturel que ce soit justement une fausse autobiographie qui semble la plus vraie. "

Il faut lire, ou relire, Le Diable au corps. Ce court roman, " fausse autobiographie " qui emprunte à la vraie vie de Radiguet, entrepris en 1919 et achevé cinq années plus tard, est un magnifique roman d’amour tragique doublé d’un témoignage surprenant sur la guerre de 14-18 vue par les yeux d’un jeune garçon. C’est aussi, et surtout, un chef-d’œuvre d’intelligence, de naturel et de grâce.

Mais il faut également se plonger dans Le Bal du comte d’Orgel, la dernière œuvre de Radiguet, publiée en 1924, car dans ce roman, qu’on a souvent rapproché de La Princesse de Clèves
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priska



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MessagePosté le: 31-05-2006 03:13    Sujet du message: Répondre en citant

Eh oui, Line, il est mort à 20 ans ! Il aurait sûrement été un très grand écrivain français ... Il l'est déjà, mais pas assez connu !

Bisous ma Line !

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MessagePosté le: 31-05-2006 11:51    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Prosper Mérimée (1803-1870)

"Archéologue, voyageur sensible, qui traversa son temps comme l'Europe, prenant partout, mais ne se laissant pas prendre, il a dans ce siècle d'écoles bruyantes, une place à part. Il est presque de l'âge des grands romantiques, mais il a l'air d'appartenir à la génération suivante, celle qui ne s'émerveille pas des premiers tumultes. Il est à peine l'aîné des Jeune-France, pourtant, qui furent de la bataille d'Hernani ; et il y a en lui quelque chose de plus moderne, à notre sens du mot, que chez Musset, Gautier, Borel ou Nerval."

Louis Aragon

La Lumière de Stendhal 1954








Prosper Mérimée est né à Paris, en 1803. Son père et sa mère sont des peintres de talent. Elevé dans un milieu bourgeois et artistique, Prosper Mérimée suit ses études au lycée Henri-IV, puis fait son droit, tout en fréquentant les salons littéraires de l'époque.

Il fait bientôt figure de jeune homme cynique et libertin. En 1828, il se bat en duel avec le mari de sa maîtresse , Mme Lacoste , puis connaît une éphémère aventure avec Georges Sand, avant de tomber amoureux de la charmante Valentine Delessert, nièce de Natalie de Noailles. Il voyage en Europe et surtout en France. Il devient l'ami de Stendhal, de 20 ans son aîné. Il songe à cette époque, comme tous les jeunes gens de son âge, à révolutionner le théâtre. Il entre en littérature par une double mystification, publiant en 1825 et en 1827 le Théâtre de Clara Gazul, et La Guzla (anagramme de Gazul), deux œuvres qu'il attribue, pour la première à la prétendue comédienne Clara Gazu et pour la seconde à un certain Hyacinthe Maglanovitch.

Esprit libéral , Mérimée accueille avec joie, en 1830, la monarchie de juillet qui lui offrira en retour protection, faveurs et emplois. Puis il se lie, à Madrid, avec le Comte et la Comtesse de Montijo, les parents d'Eugénie, qui aura la bonne idée 20 ans plus tard d'épouser Napoléon III et de devenir l'impératrice des français. C'est la période d'une production littéraire intense. Tout d'abord la Chronique du temps de Charles IX (roman historique) puis une série de nouvelles (Mateo Falcone, Vision de Charles IX, Tamango, Federigo, L'Enlévement de la Redoute) qui lui permettent d'asseoir sa réputation. Ce sera ensuite La Venus d'Ille (1837), Colomba ( 1840) et Carmen ( 1845) 3 récits où Mérimée qui fait preuve à la fois de concision et de pittoresque, donne à la Nouvelle ses lettres de Noblesse.

Prosper Mérimée est élu à l'Académie française en 1844. Puis, il se ralliera à l'Empire, deviendra historien , traduira la littérature russe et se réfugiera à Cannes où il mourra (1870).

Virginie Delisle
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Annick



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MessagePosté le: 31-05-2006 20:14    Sujet du message: Répondre en citant

Nois allons devenir savantes, Line, tu es notre quart d'heure culturel ! Very Happy

Bisous. Very Happy
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" Le bonheur ne court pas le monde; il faut vivre où l'on est heureux "
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MessagePosté le: 01-06-2006 14:56    Sujet du message: litterature Répondre en citant

ALFRED DE MUSSET


Alfred de Musset a véritablement été l'enfant de son siècle. En intitulant l'un de ses poèmes Tristesse ou en contant la mort du désabusé Rolla, Musset n'a pas seulement exprimé sa souffrance, mais aussi celle de tous ces jeunes gens qu'on a excité avec des rêves de révolutions ou de gloire militaire, mais qui, en vérité, n'ont rien vécu d'autre que la réalité la plus plate.
Plus que tout autre romantique, Musset a incarné l'effronterie et la fantaisie de la jeunesse. A vingt ans, il composait des pièces telle Venise ou cette Ballade à la lune dont on ne savait pas s'il s'agissait d'une œuvre du romantisme le plus pur ou, au contraire, d'une simple parodie. Mais bien rapidement le désenchantement s'est mêlé à la vivacité, et l'alcool, les mésaventures amoureuses et la maladie ont miné l'inspiration du poète. Pendant un temps encore, Musset réussit à faire de la douleur sa thématique préférée - il proclama avant Baudelaire une véritable esthétique de la souffrance, faisant même dire à sa Muse dans La Nuit de décembre que les plus désespérés sont les chants les plus beaux; mais il était dit que Musset n'était pas fait pour vieillir. Avant même d'avoir atteint sa trentième année, il avait donné les meilleures de ses œuvres. Bien sûr, de 1840 à 1857 Musset continua d'écrire, accumulant encore des contes, quelques pièces de théâtre et d'assez nombreux poèmes. Cependant, des productions comme Lorenzaccio, Le Chandelier ou Les Confessions d'un enfant du siècle avaient déjà été créées , de même que les Nuits ou l'émouvant Souvenir composé en pensant à George Sand.
A la fin de sa vie, Musset est un écrivain célébré, ce que signale bien son entrée à l'Académie française en 1852. En retour, le poète fait des vers de circonstance et remplit des commandes. Désormais, l'enfant terrible du romantisme n'est plus; il ne reste à la place qu'un écrivain professionnel.

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Ce site est consacré aux poèmes d'Alfred de Musset. Vous ne trouverez donc que peu de renseignements sur ses drames ou ses contes. Cependant, chaque poème est illustré et brièvement
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MessagePosté le: 02-06-2006 06:24    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Victor Segalen


Victor Segalen


[1878 - 1919]







Quelques Dates




- 1878: naissance de Victor Segalen le 14 janvier à Brest.
- 1893: Segalen échoue au baccalauréat.
- 1894: entrée en classe de philosophie au lycée de Brest (Segalen y obtient le prix d'excellence).
- 1895: inscription à la faculté des sciences de Rennes.
- 1896: Segalen est admis à l'école de médecine navale de Brest. Il partage son temps libre entre musique et bicyclette.
- 1898-1902: école de santé navale de Bordeaux. La discipline militaire y règne: peu d'évasion, sauf la musique.
- 1899: rencontre avec Huysmans (A Rebours, La cathédrale...).
- 1900: première dépression nerveuse. Segalen s'intéresse aux maladies nerveuses et mentales, et découvre Nietzche.
- 1901: le futur écrivain fait la connaissance de Jean-Pol Roux, avec qui il se lie d'amitié, et de Rémy de Gourmont.
- 1902: Segalen soutient sa thèse de médecine sous le titre L'observation médicale chez les écrivains naturalistes. Nommé médecin de 2ème classe, il s'embarque au Havre pour Tahiti via New York et San Francisco.
- 1903: Segalen arrive à Tahiti, où il apprend la mort de Gauguin, survenue aux iles Marquises le 8 mai.
- 1904: séjour à Nouméa, où il travaille beaucoup aux Immémoriaux.
- 1905: escale à Djibouti, où Segalen interroge les témoins du passage de Rimbaud. De retour en France, il épouse la fille d'un médecin brestois, Yvonne Hebert.
- 1906: naissance de son fils Yvon Segalen. En avril, il rencontre Debussy pour lui soumettre son idée de drame, Siddharta.
- 1907: publication des Immémoriaux.
- 1908: début de l'étude du chinois.
- 1909: reçu à l'examen d'élève interprète, Segalen obtient un détachement en Chine, où il restera cinq ans.
- 1910: installation à Pékin de la famille Segalen. Fasciné par le personnage de l'Empereur et le mythe du ciel, l'écrivain tient un journal où il note les révélations de Maurice Roy, un Français de 19 ans qui s'exprime dans un pékinois parfait et se prévaut de hautes relations au Palais. Ce journal sera la matière première de René Leys.
- 1912: début d'Odes, dont l'idée lui est venue au cours d'une fumerie d'opium. Naissance de sa fille, Annie Segalen, en aout.
- 1913: publication de Stèles. Segalen a veillé personnellement à l'édition à la chinoise, tirée à 81 exemplaires, "chiffre qui correspond au nombre sacré (9x9) des dalles de la troisième terrasse du Temple du Ciel à Pékin" et dont aucun volume ne fut "commis à la vente".
L'écrivain se rend à Paris et en repart le 17 octobre, chargé d'une mission archéologique officielle. Ce sera l'expédition Segalen-Lartigue-de Voisins, qui doit parcourir la Chine suivant une grande diagonale du Nord-Est au Sud-Ouest.
Naissance de son troisième enfant, Ronan Segalen.

- 1914: départ depuis Pékin de l'expédition, qui poursuit un double but: archéologique et géographique (relevé topographique des régions mal connues). Segalen, qui est le chef et l'ame de l'équipe, découvre le 6 mars la statue la plus ancienne de la statuaire chinoise (un cheval dominant un barbare).
Le 11 aout, la mission est interrompue par l'annonce de la guerre. L'écrivain revient en France, et demande en vain à etre affecté au front (il est nommé à l'hopital maritime de Brest).
- 1915: début d'une correspondance avec Claudel, autour des problèmes religieux.
A sa demande, Segalen se retrouve sur la ligne de front, à Dunkerque. Malade, il devra retourner à l'arrière.
- 1916: publication de Peintures.
- 1917: de retour en Chine pour recruter des travailleurs, Segalen profite d'un congé sur place pour étudier les sépultures de la région de Nankin et comble ainsi une lacune de six siècles entre le style de Han et celui des Tang.
- 1918: revenu en France, il travaille au poème Tibet.
- 1919: Segalen tombe gravement malade. Il écrit: Je n'ai aucune maladie connue, reçue, décelable. Et cependant "tout se passe comme si" j'étais gravement atteint. Je ne me pèse plus. Je ne m'occupe plus de remèdes. Je constate simplement que la vie s'éloigne de moi".


Le 23 mai, on découvre son corps gisant au pied d'un arbre, un exemplaire
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MessagePosté le: 03-06-2006 09:58    Sujet du message: lecture Répondre en citant

JOSEPH DE MAISTRE



Joseph de Maistre
2 documents associés


Biographie en résumé
Écrivain et philosophe savoyard. Le plus important théoricien de la pensée contre-révolutionnaire.



*******



«Le comte Joseph de Maistre, célèbre écrivain, né en 1754 à Chambéry, d’une famille d’origine française, mort en 1821, fut chargé par le gouvernement sarde de plusieurs négociations, accompagna dans l’île de Sardaigne le roi Charles-Emmanuel lors de l’invasion de ses États par les Français, et se rendit à Saint-Pétersbourg en 1803 comme ministre plénipotentiaire de ce prince. Forcé en 1817 de quitter la Russie lors de l’expulsion des Jésuites, parce qu’il avait embrassé la cause de l’ordre proscrit, il fut nommé dans sa patrie régent de la chancellerie, et reçut toutes sortes de distinctions honorifiques. J. de Maistre s’est fait un nom en combattant les philosophes du XVIIIe siècle, en soutenant la suprématie temporelle du pape et la théocratie. Ses principaux écrits sont : Considérations sur la France, Lausanne, 1796, ouvrage qui dénote déjà la portée de son esprit et son talent d’écrivain; Du Pape, Lyon, 1819, son œuvre capitale, où il propose de placer le Souverain Pontife à la tête de la société, comme au moyen âge; De l’Église gallicane, Paris, 1821, où il attaque les libertés de l’église de France; Les Soirées de Saint-Pétersbourg ou Entretiens sur le gouvernement temporel de la Providence, ouvrage posthume, Paris, 1821, où il règne un singulier mysticisme; Examen de la philosophie de Bacon, Paris, 1836, où le philosophe anglais est jugé avec la plus injuste sévérité. De Maistre n’est pas moins remarquable par la vigueur de son style que par la singularité de ses doctrines. On a publié à Paris en 1851 des Mémoires, des Lettres et Opuscules de J. de Maistre, et en 1859, sa Correspondance diplomatique.»

MARIE-NICOLAS BOUILLET, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie. Ouvrage revu et continué par Alexis Chassang. Paris, Hachette, 1878, p. 1162-1163.
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MessagePosté le: 04-06-2006 08:43    Sujet du message: litterature Répondre en citant

RENE LESAGE



Alain-René LESAGE
Ecrivain français né à Sarzeau en 1668,
mort à Boulogne-sur-Mer en 1747





Avertissement :

Cette bibliographie sur Alain-René Lesage a été réalisée à partir d'outils bibliographiques faisant appel aux nouvelles technologies (Internet, cédéroms, catalogues de bibliothèques informatisés...)..
Elle ne prétend donc pas à l'exhaustivité mais vise plutôt à offrir un panorama de la littérature assez récente sur Alain-René Lesage.

Conçu comme une aide aux candidats à l’agrégation 2003, cet essai est composé de références dont certaines sont " allégées " mais qui permettent néanmoins une identification suffisante des documents.
Les références sont présentées par type de documents puis par ordre chronologique décroissant de parution et enfin par ordre alphabétique des auteurs à l'intérieur de l'ordre chronologique.



Contenu :

- Repères biographiques

- Références bibliographiques sur Alain-René Lesage :
Monographies
Parties (ou chapitres) de monographies dépouillées
Thèses
Articles de périodiques
- ... et sur des oeuvres particulières d'Alain-René Lesage :
Les Aventures de M. Robert Chevalier dit Beauchesne
Le Diable boiteux
Gil Blas de Santillane
Turcaret
Sur d'autres textes...
- Liens vers quelques sites Internet consacrés à Alain-René Lesage
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MessagePosté le: 05-06-2006 09:13    Sujet du message: litterature Répondre en citant

GUY DES CARS


LA BIOGRAPHIE DE GUY DES CARS

Guy De la Pérusse Des Cars, dit Guy Des Cars est né à Paris en 1911. Un temps journaliste, il se consacre finalement à la fiction. Ses romans à intrigues, un temps jugés sulfureux, deviennent rapidement des best-sellers et se succèdent sans relâche : on en compte plus de soixante. Le personnage principal est souvent celui d'une femme en proie à des aventures tourmentées : 'La Brute', 'La Maudite', 'La Révoltée' etc. On lui attribue également la composition d'opérettes et de pièces de boulevard. Il est mort en 1993 à Paris.
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Chabarle2



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MessagePosté le: 05-06-2006 10:09    Sujet du message: Répondre en citant

Villon, François (1431–1463 ?): Sa vie et son œuvre.



Malgré l’idée contraire que peut donner le volumineux François Villon de Jean Favier (1982), nous n’avons que peu d’informations positives sur la biographie du poète, la plupart de nos connaissances étant seulement probables, vraisemblables ou hypothétiques. Ce que nous savons provient 1° de six documents parisiens conservés, concernant tous les activités criminelles de V., 2° de ses textes, avant tout de son œuvre maîtresse, Le Testament (1461-62), et 3° d’un manuscrit personnel de Charles d’Orléans, datant de 1458 environ et qui, outre les propres poésies du duc, contient des textes d’autres poètes, dont V.


Si l’on combine une information donnée par l’un des documents avec certaines indications parsemées dans ses œuvres, on peut conclure que V. est né à Paris en 1431, peut-être le 8 avril (n. st.). Sa famille devait être pauvre et d’origine modeste, le père étant mort prématurément, alors que la mère vivait encore en 1461 (cf. Test., v. 273 ss. et 300 ss.). Selon toute apparence, V. fut très tôt recueilli, sans qu’on sache pourquoi ni comment, par le chanoine aisé et répétiteur de droit canonique Guillaume de Villon, qu’il appellera son "plus que père" dans le Test. (v. 849). C’est sans doute grâce à Guillaume qu’il eut une bonne formation, se servant même de son nom depuis 1456 au plus tard. Le patronyme authentique de V. est d’ailleurs incertain. Le Montcorbier que donnent les dictionnaires et manuels n’est qu’une supposition basée sur le fait qu’on trouve dans l’un des documents un "maître François des Loges, autrement dit de Villon", puis, dans un second, un "Françoys de Monterbier" qui est identique au des Loges-Villon du premier, et finalement, dans un troisième, un "Franciscus de Montcorbier" alias "Moultcorbier" qui, étant reçu bachelier en 1449 et maître ès arts en 1452, pourrait être identique au Monterbier du document.


Ayant apparemment, après la maîtrise, commencé des études de théologie, V. les abandonne, ce qu’il regrettera dans le Test. (201-208) sans nommer les causes, dont l’une est sans doute la querelle prolongée entre l’Université et le roi, querelle qui s’accompagnait, en 1451-53, de troubles estudiantins, culminant dans une grêve interminable des professeurs en 1453-54. Selon toute vraisemblance, V. n’a pas seulement pris part à ses troubles (où les étudiants et la police se disputaient par exemple âprement une borne appelé "le Pet-au-diable"), mais il a dû glisser dans le prolétariat d’étudiants échoués et d’ecclésiastiques restés sans prébende qui côtoyait le milieu criminel de Paris. Il a même dû entrer en contact, sinon s’affilier à la mafia redoutée des "Coquillards" qui opérait dans plusieurs régions d’une France infestée par des bandes de déracinés, héritage de la Guerre de Cent Ans.


Nous ignorons si V. écrivait dès cette époque, mais il se peut que plusieurs des ballades qu’il enchâssera dans le Test., par exemple la Ballade des femmes de Paris, datent de ces années-là. Le Roman du Pet-au-diable par contre, que dans le Test. (857 s.) V. lègue à Guillaume, n’est sans doute qu’une plaisanterie, tout comme l’est la bibliothèque – inexistante –dont il est censé faire partie.

Le 5 juin 1455, V. blesse à mort dans une dispute un prêtre – sûrement sans prébende et criminel comme lui même – et quitte Paris après s’être fait panser par un barbier les lèvres entaillées par la dague de l’adversaire. Ayant été condamné par contumace, V. peut pourtant revenir à Paris début 1456 grâce à deux lettres de rémission royales, lettres conservées qui présentent le meurtre comme légitime défense et qui lui furent peut-être procurées, la première, par son protecteur Guillaume de Villon et l’autre par l’avocat et collègue de Guillaume, Pierre Fournier (cf. Lais 165, Test. 1030), ou bien, qui sait, par la "Coquille".


C’est probablement en 1456, l’année après son retour à Paris, que V. redige sa première œuvre datable : La ballade des contre-vérités. Ce texte facétieux, parodiant une ballade du grand poète Alain Chartier (1385-1433), devait viser un public de jeunes criminels cultivés, en d’autres mots l’entourage de V. ; car il pervertit la série de maximes bien morales de Chartier en une série de contre-maximes bonnes pour criminels. Il paraît d’ailleurs que V. avait une affaire de cœur à cette époque, car le refrain de la ballade répète qu’"il n’y a bien conseillé que l’amoureux".

Il y a pourtant une autre affaire dont nous sommes mieux renseignés. Des documents conservés attestent que vers la Noël 1456, V. et quatre complices – deux ex-universitaires, un moine défroqué et un crocheteur professionnel – ont entrepris un cambriolage très fructueux dans la sacristie de la chapelle du Collège de Navarre.

Selon toute apparence, V. a prudemment quitté Paris peu après. Avant son départ, il rédige sa première œuvre longue, Le Lais. Ce texte de quelque 320 vers et qui visiblement s’adresse au même public de jeunes voyous que la Ballade des contre-vérités, est une addition de trois parodies : V. commence par la parodie d’un "congé", genre du lyrisme courtois, où dans le rôle du chevalier déçu et exaspéré il prend congé de sa dame ou plutôt la congédie, lui reprochant sa dureté ; car il paraît que l’amoureux optimiste de l’année 1456 s’était transformé en amant dépité. V. continue par la parodie d’un testament littéraire où, toujours en chevalier qui part pour un long voyage, il distribue des legs, mais legs fictifs et satiriques, à des personnes existantes, dont bien des notables parisiens, découvrant par ces cadeaux envenimés leurs tares réelles et prétendues (par exemple une homosexualité cachée) afin de les présenter à la risée commune des compagnons. Il termine par la parodie d’un "songe", genre médiéval très courant où un narrateur raconte ce qu’il aurait vécu dans un rêve et où V., de sa part, persifle, tout en faisant allusion au cambriolage, l’enseignement scolastique dispensé à l’université. Sans doute, Le Lais avait-il la fonction de maintenir vivant la mémoire de V. auprès des compagnons et complices durant son absence.


Si l’on en croit le Lais (v. 43), V. se serait, en quittant Paris, rendu à Angers, indication qui sera précisée par un document contenant le récit d’un mouchard qui non seulement mit la police parisienne sur la piste des cambrioleurs mais rapporta aussi que V. serait parti pour préparer un autre coup dans une abbaye angevine. Nous n’avons aucune information si le coup a eu lieu. Nous ignorons de même si V., comme certains l’ont pensé (et comme le croit Favier), avait en réalité entrepris le voyage pour gagner à Angers la protection du duc René d’Anjou.

V. ne réapparaît à nos yeux que fin 1457, à Blois, où une amnistie prononcée par Charles d’Orléans lors de la naissance de sa fille Marie (19 déc.), a dû le libérer d’une prison, voire le préserver du gibet. Du moins est-ce là ce que V. suggère dans le Dit de la naissance de Marie d'Orléans, poème cérémonieux adressé, pour la forme, à la princesse nouveau-née, mais en fait au vieu duc son père, qui semble avoir recueilli V. à sa cour. V. a même dû avoir libre accès auprès du duc, selon ce qu’il fait entendre, non sans fierté, dans une Double Ballade adressée encore, pour la forme, à la petite Marie et qu’il inséra dans le Dit lorsqu’il fut autorisé à transcrire les deux textes dans le manuscrit où le duc rassemblait, outre ses propres poésies, celles d’amis, de courtisans et d’auteurs invités. V. fut, en plus, admis, aux côtés de dix concurrents, à un concours poétique sur le sujet paradoxal de la soif auprès d’une fontaine. Dans sa belle ballade, dite des contradictions, V. essaye de faire comprendre à son hôte sa situation difficile de courtisan plébéien qui, s’il est bien reçu par le prince, se voit boudé par la cour.

Ayant transcrit son texte dans le manuscrit mentionné (épisode duquel Favier ne sait encore rien), V. a dû y lire, tombant sur un échange de ballades mi-françaises, mi-latines entre le duc Charles et un favori, un certain Fredet. Pris apparemment d’une jalousie subite, V. raccroch à sa contribution au concours une autre ballade franco-latine, visiblement improvisée, persiflant le favori qui sans doute était présent à la cour. La réaction furent deux ballades acerbes, écrites l’une par Charles et l’autre par un jeune courtisan qui, sans mentionner le nom de V., le traitent de "menteur" et de trouble-fête importun. Congédié de la sorte, V. a dû s’en aller peu après, recommençant sans doute une vie de vagabond plus ou moins criminel.


Nous n’avons aucun indice qui confirme que V. se serait rendu, comme l’ont pensé certains critiques, depuis Blois à Moulins afin d’y gagner la protection du jeune duc de Bourbon, qu’il avait pu rencontrer auprès de Charles.


Aux approches de l’hiver, V. semble avoir regretté sa brouille avec Charles. Car on le retrouve (épisode que Favier ne connaît pas encore) fin septembre-début octobre à Vendôme où Charles assistait au procès de haute trahison contre son gendre, le duc d’Alençon. Aparemment, V. essaya ici, en territoire neutre, de renouer avec Charles moyennant deux poèmes, d’abord la Ballade des proverbes et puis la Ballade des menus-propos, textes en apparence purement ludiques mais qui gagnent un sens précis si on les lit comme des prières de réconciliation adressés à l’ex-protecteur. Mais le duc ne réadmit pas V. à sa cour. Il fit même repousser la Ballade des proverbes par une ballade analogue, écrite par un courtisan. Et il semble avoir concédé tout juste un don de six écus à V. pour la seconde ballade, don que V. mentionnera dans une ballade de requête adressée en 1461 à Charles.


Après Vendôme, V. replonge dans l’ombre, rejoignant sans doute la "Coquille". La supposition (présentée encore comme un fait par Favier) selon laquelle il aurait été condamné, incarcéré et amnistié en 1460 à Orléans est basée sur une interprétation obsolète et sûrement fautive du Dit et de la Double ballade.

V. réapparaît à nos yeux seulement dans l’été 1461 qu’il a, selon le Test. (4-4Cool, passé emprisonné à Meung-sur-Loire, dans une geôle du château épiscopal. Les raisons de cet emprisonnement ne sont pas connues, car V. évite de les dire, tout en reprochant une dureté exessive à son juge, l’évêque Thibaut d’Aussigny, qui apparemment passait, lui aussi, l’été à Meung. C’est probablement dans cette geôle, peut-être lors de brefs passages de Charles d’Orléans chez l’évêque, que V. composa les deux ballades dites Épître à ses amis et Dispute du cœur et du corps de Villon. Dans la première, nous voyons un V. mi-désespéré, mi-comique, qui feint d’appeler à son secours des saltimbanques, des musiciens ambulants, des filles etc., tout en visant, sans doute, des gens plus compétents, à savoir l’évêque Thibaut et le duc Charles, qu’il implore de le relâcher. Dans l’autre ballade, qui a la forme d’un dialogue entre V. et son cœur et qui semble s’adresser également à l’évêque et au duc, V. se peint dans une crise de conscience où il se rend compte, non sans réticence, qu’il vaudrait mieux abandonner son orgueil de truand au profit de la modestie d’un homme de bien.

Il ne sera pourtant libéré que plus tard, grâce une amnistie prononcée par le nouveau roi Louis XI lors de son passage à Meung le 2 et 3 octobre, en compagnie du duc Charles qui a peut-être intercédé pour V. C’est sans doute pour remercier le roi et pour s’attirer ses bonnes grâces que V. rédige alors la ballade patriotique-monarchique et très docte, dite contre les ennemis de la France. Mais apparemment Louis, qui était peut-être prévenu contre V. par l’évêque, ne réagit pas. Car si V. le remerciera dans le Test. (56-72) de sa libération, il le fera non sans méchanceté, lui souhaitant par exemple douze fils énergiques et batailleurs – un cauchemar pour tout prince. N’ayant pas pu gagner le roi, V. semble s’être adressé, une fois de plus, au duc Charles, moyennant une requête sous forme de ballade (que l’on croyait longtemps adressée au duc de Bourbon) où, dans un mélange d’humour et de désespoir, il prie Charles de l’aider. Il semble que V. n’a plus réussi à remettre cette ballade au duc pendant son séjour à Meung, la lui faisant parvenir seulement un peu plus tard, à Blois ; car elle porte un postscriptum curieux qui la présente comme une lettre envoyée depuis un voisinage très proche mais dont le destinataire ne se doute nullement. Cette ballade de requête a-t-elle profité à V. ? Il paraît que oui, car dans le Test. (97-104) V. dira que dans une grande détresse il fut secouru dans une "bonne ville", qui pourrait être Blois.


Après cela, V. a dû rentrer à Paris, se tenant, puisque l’affaire du cambriolage n’était pas réglé, plus ou moins caché, peut-être dans un village des environs. Sans doute revenait-il, comme tout criminel enfin libre, dans l’idée de commencer une autre vie. Du moins est-ce là ce qu’exprime la ballade dite de bon conseil, texte exhortant en apparence de jeunes voyous, mais adressé en réalité à des hommes pieux et cultivés, comme Guillaume de Villon, auxquels V. se présente comme un ex-criminel amendé et qui mérite d’être réadmis dans la société des gens de bien. Mais bien entendu, ses espérances de réinsertion furent déçues. Son évolution de la bonne volonté à la frustration, voire au désespoir, se reflète dans la Ballade de Fortune, où nous voyons un V. désabusé qui se fait donner une leçon de fatalisme par la Fortune. Un autre texte qui montre cette évolution est Le Testament, l’œuvre la plus importante de V., qui a dû être commencée en novembre-décembre 1461 et qui contient en quelque sorte l’essence de la vie du "pauvre Villon", comme il se voit de plus en plus.

Quels pouvaient être les lecteurs/auditeurs à qui pensait V. en rédigeant le Testament ? Ce n’est pas toujours clair. Car dans le long exorde, appelé Les regrets (1-832), il semble viser ou du moins pas exclure des gens comme Guillaume de Villon, devant lesquels il se pose en homme éprouvé par le sort, déçu et frustré, mi-contrit et mi-révolté, mais qui espère encore mobiliser leur secours pour être réintégré. Dans la partie centrale en revanche, où il fustige et ridiculise par des legs satiriques et irrespectueux (tout comme il l’avait fait dans Le Lais) des personnes existantes et surtout des notables parisiens, V. ne peut avoir visé d’autre public que le monde criminel de Paris, le seul milieu qui, finalement, avait été prêt à le recueillir et qu’il divertit maintenant en présentant à sa risée des gens appartenant aux couches supérieures mais qui cachent, selon lui, des tares de toutes sortes.

C’est probablement après le Test., au cours de l’année 1462, qu’il composa la plus grande partie, sinon la totalité des onze Ballades en jargon conservées sous son nom, avertissements plus ou moins ironiques aux truands et écrites dans leur argot, comme si V. voulait s’identifier définitivement à leur monde.


Qu’il soit vraiment retombé dans le crime est prouvé par un document datant de début novembre 1462 et qui montre V. emprisonné au Châtelet. L’affaire, un vol apparemment anodin, n’était pas grave et V. allait être relâché lorsque les victimes du cambriolage dans le Collège de Navarre (1456) apprirent son arrestation. Interrogé, V. dut tout avouer et s’obliger à restituer au cours des trois années prochaines sa part au butin, soit 120 écus.


Après cela, il semble avoir été recueilli par Guillaume, qui s’était sans doute porté garant. Mais V. ne jouira pas longtemps de la liberté retrouvé. Quand il revient, un soir de novembre ou décembre, avec trois copains d’un repas, l’un d’eux provoque les employés du notaire Ferrebouc qui travaillent encore malgré l’heure avancée. Une bagarre s’ensuit où Ferrebouc, qui survient, reçoit un coup de dague. Apparemment, V. avait évité de se mêler du conflit, continuant son chemin jusqu’au cloître proche de Saint-Bénoît. Il sera quand même arrêté le lendemain, incarceré au Châtelet et condamné à mort. Les juges avaient-ils connaissance du Test. et ont-ils profité de l’occasion pour venger la satire irrespectueuse de V. ?


Selon toute vraisemblance, c’est dans l’attente de sa pendaison que V. composa deux œuvres qui figurent parmi ses textes les plus connus : la Ballade des pendus et le Quatrain. Dans la première (qui est peut-être l’un des meilleurs textes du Moyen-Âge tardif), V. fait parler un groupe de pendus qui depuis le gibet s’adressent aux passants, les exhortant à la commisération. Visiblement, il espérait exorciser, par ce jeu de rôle, pour un moment la peur qui le tenait. Dans le Quatrain, V. anticipe, plein d’humour noir, le moment crucial, où "par une corde d’une toise son cou apprendra ce que pèse son cul". Là encore, il semble vouloir chasser la peur pour un moment, se moquant de sa situation et se figurant le rire du lecteur éventuel.


Mais il aura de la chance. Ayant fait appel auprès de la cour du Parlement, il eut, le 5 janvier 1463, la satisfaction de voir casser la peine capitale. Il fut toutefois, "eu égard à sa mauvaise vie", condamné à dix ans de bannissement de la ville et du comté de Paris. Préparant son départ, il écrivit les deux derniers textes que l’on connaît de lui : les poèmes dites Ballade de l’appel et Louenge et requête à la cour. Dans la première, V. raille un certain Garnier, secrétaire de la prison du Châtelet, qui a dû juger son appel inutile et qui, apparemment, aurait préféré le voir au gibet. Dans l’autre, il s’adresse, d’une façon si cérémonieuse et pathétique qu’il frôle la parodie, aux juges du Parlement, les remerciant et leur demandant trois jours de sursis pour faire ses adieux et pour se procurer un peu d’argent. Après cette date, la trace de V. se perd dans l’ombre. On pense en général qu’il n’a pas survécu longtemps à son départ de Paris en plein hiver.

L’œuvre conservée de V. est, avec ses quelque 3.300 vers, plutôt mince. Elle est en plus assez simple et conventionnelle quant aux schémas métriques employés et aux moyens stylistiques. L’art exceptionnel de V. réside dans la précision, la vivacité et l’expressivité peu communes de sa langue et de ses images. Reflétant presque tous des moments précaires d’une existence mouvementée, ses textes ont un air très personnel, susceptible d’émouvoir encore le lecteur d’aujourd’hui. C’est à juste titre que V. passe pour l’un des meilleurs poètes du Moyen-Âge européen.

Édition: François Villon, Poésies complètes, éd. [...] par Claude Thiry (Paris: Livre de poche/ Lettres Gothiques, 1991).
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MessagePosté le: 05-06-2006 16:35    Sujet du message: Répondre en citant

CHABARLE J EN AI lu la moitié, je lirai la suite demain
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MessagePosté le: 05-06-2006 17:31    Sujet du message: Répondre en citant

En avant la Musika,


Pas commode quand je vous envoie un copier collé. C'est plus rapide pour moi et plus fastidieux pour vous.


Il vaut mieux ça que d'attraper la scarlatine!



Bisou
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MessagePosté le: 05-06-2006 17:52    Sujet du message: Répondre en citant

c'est terrible, chabarle toute cette lecture, puis après tu vas être étonné
que je fatigue............

pourquoi ne ferais tu pas, un petit, résumé.........de tout cela Very Happy Very Happy
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MessagePosté le: 05-06-2006 19:20    Sujet du message: Répondre en citant

Musika, non je ne suis pas étonné que tu fatigues, c'est normal si tu lis tout


Résumer c'est vite dit moins vite fait; surtout quand il y a quelqu'un qui s'est appliqué à dire bien ce que le résumé dirait, fort probablement, plus mal


Tu peux espacer dans le temps, parce que ce qui est écrit, ne se sauve pas


Buenas noces
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MessagePosté le: 05-06-2006 20:30    Sujet du message: Répondre en citant

éh bien voilà, je comprends mieux..........c était un poete.........et je comprends mieux aussi, quand ATHAS UTILISE le mot QUATRAIN

METS MOI QUELQUES vers que je fasse sa connaissance



on dit de lui que c 'est un poete maudit
son vrai nom je pense est FRACOIS DE MONCORDIER 1431

joueur, querelleur, coureur de fille, ..........aimait les bordels.......un PAILLARD..........meutrier......

bref un gentilhomme
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MessagePosté le: 06-06-2006 07:36    Sujet du message: Répondre en citant

Heureux qui comme Ulysse Poésir de Joachin du Bellay

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine


Bisou
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MessagePosté le: 06-06-2006 07:56    Sujet du message: Répondre en citant

L'Épitaphe de Villon ou " Ballade des pendus "


Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Ce frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis.
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

La pluie nous a débués et lavés,
Et le soleil desséchés et noircis.
Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps nous ne sommes assis
Puis çà, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charrie,
Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie :
A lui n'ayons que faire ne que soudre.
Hommes, ici n'a point de moquerie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !


Par erreur je t'ai envoyé une poésie de Joachin du Bellay 1522-1560 tiré du livre "Les Regrets". Cette poésie a été reprise par Brassens, pas celle que je t'ai envoyé maintenant mais celle qui est dans le post "Poésie"
Brassens a aporté quelques modifications
Cette poésie de Villon qui s'appelait en fait François de Moncorbier est plus ancienne que celle de Du Bellay


Mille excuses Bisou
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MessagePosté le: 06-06-2006 08:01    Sujet du message: Répondre en citant

il est assez difficile à lire.
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MessagePosté le: 06-06-2006 08:57    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
musika a écrit:
il est assez difficile à lire.



Ben oui Musika; c'est du vieux françoy...

Je ne peux rien y changer


Bisou
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MessagePosté le: 07-06-2006 07:38    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Viens avec ton cierge

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« C'est beau la langue française. Si elle n'existait pas, je crois que j'aimerais mieux faire des dessins ! », Du poulet au menu, 1958

« Me fais pas toujours chier comme quoi c'est pas français. Je ne suis pas là pour écrire français. Si t'es puriste, relis ta feuille d'impôts, elle, elle est en pur français, garanti académique, pauvre melon ! », Maman, les petits bateaux, 1975

« Je voulais employer le verbe extraire, mais son participe passé n'existe pas. Et tu voudrais que je cesse de bricoler mon français, toi ! », Chauds, les lapins !, 1986

« Notre langue n'est pas la propriété exclusive des ronchons chargés de la préserver ; elle nous appartient à tous et, si nous décidons de pisser sur l'évier du conformisme ou dans le bidet de la sclérose, ça nous regarde ! Allons, les gars, verbaillons à qui mieux mieux et refoulons les purpuristes sur l'île déserte des langues mortes. », Un éléphant, ça trompe, 1968
Frédéric Dard - alias San-Antonio mais pas seulement - nous a quittés, lui dont Pierre Georges a pu dire dans Le Monde daté du 9 juin 2000 :

« Il fit sa vie durant l'amour aux mots. Il leur fit, sans vergogne ni scrupules, des enfants à répétition. Il obligea la langue française, trop corsetée pour lui, à mener une somptueuse vie de bamboche et de ribouldingue. Le fécondeur de mots était bien l'obsédé textuel décrit ici et là. Un écrivain en série, comme il est des tueurs. Ni convention, ni convenances. Ni prévention ni prévenance. L'homme-mots du grand cirque littéraire ! A prendre ou à laisser. Pour le pire et le meilleur, capable des plus extraordinaires et calamiteux jeux de mots, comme des plus somptueux délires d'auteur et numéros d'écrivain. »


J'ai publié deux textes dans le forum fr.lettres.langue.francaise, les 8 et 9 juin 2000. Ils sont repris ci-après. Le premier est un à la manière de, le second, un extrait du Dictionnaire San-Antonio à raison de (presque) une définition par lettre. Quelques liens suivent.

« Un ticket pour le septième ciel » (extrait)
De « A » jusqu'à « Z » : le vocabulaire usuel revu (et corrigé ?) par Frédéric Dard
Liens (dossiers de presse, sites d'amateur)



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À la manière de...
Béru, le bitos en arrière, s'essuya les yeux avec une cravate
_________________
!


aimer c'est donner !
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MessagePosté le: 08-06-2006 08:53    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Michel-Jean SEDAINE (1719-1797)

Élu en 1786 au fauteuil 7



Prédécesseur : Claude-Henri WATELET
Successeur : Jean-François COLLIN d’HARLEVILLE


Discours et travaux académiques

Poète, auteur dramatique
Biographie

Né à Paris, le 2 juin 1719.
Il fut tailleur de pierres ; l'architecte David, frappé de son intelligence et de ses aptitudes, le protégea et lui facilita son entrée dans les lettres ; plus tard, par reconnaissance, Sedaine éleva comme son propre fils le petit-fils de son protecteur, qui est devenu le célèbre peintre David. Poète, auteur dramatique, il écrivit des comédies dont la meilleure est le Philosophe sans le savoir, et des opéras comiques dont Grétry et Monsigny composèrent la musique ; Sedaine est considéré comme le créateur de l'opéra comique ; ses œuvres les plus célèbres de ce genre sont Rose et Colas et Richard Cœur de Lion.
Il entra à l'Académie, âgé de 67 ans, le 9 mars 1786, en remplacement de Claude-Henri Watelet, et fut reçu par Antoine-Marin Lemierre le 27 avril 1786 ; malgré quarante ans de succès au théâtre, il avait été précédemment battu par La Harpe. Il fut pensionné par la Convention en 1794, mais présenté à l'Institut, il n'y fut pas élu et en éprouva un grand chagrin. Il fut secrétaire perpétuel de l'ancienne académie d'architecture. Sainte-Beuve dit de lui : « qui écrivait comme un maçon, mais qui composait comme un architecte ».
Mort le 17 mai 1797.
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musika



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MessagePosté le: 08-06-2006 14:13    Sujet du message: Répondre en citant

ok ma petite line
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poete_musika..4 mains
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MessagePosté le: 09-06-2006 14:59    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Page Francophone John STEINBECK





Qui était John STEINBECK





John Steinbeck est connu dans le monde entier pour ses oeuvres littéraires. Ses récits, nouvelles et romans ont été adaptés pour le cinéma, le théâtre et la télévision, en plus d'être étudiées dans les collèges et universités du monde entier. Toujours très actuelles, ses oeuvres sont traduites et adaptées dans plusieurs langues.

Certains retiennent de Steinbeck sa grande fresque d'À l'Est d'Eden, d'autres, la dimension théatrale de Des Souris et des Hommes. Mais la première oeuvre qui l'a fait connaître, c'est Tortilla Flat, dans un style humoristique - ou plutôt burlesque - qu'il n'a pas conservé. C'était en 1935 et l'Amérique découvrait un grand auteur. Il a fallu attendre quelques années et la fin d'une guerre pour que le Monde accueille ce prodige.

Américain de naissance, Steinbeck possède des origines à la fois Irlandaise et Allemande. Il a vécu enfance et adolescence dans le nord de la Californie, plus précisément dans la vallée de Salinas. Son oeuvre littéraire est visiblement marquée de cette enfance et adolescente et se déroule presqu'exclusivement dans ce microcosme. Il y a vécu avec des gens pour qui la vie n'était pas facile. L'écriture de Steinbeck reflète justement cette dureté, mais cette écriture est également tendre et combien juste. Et c'est exactement cette dureté que certaines critiques n'ont pas manqué de décrier, sous le prétexte de la qualité du langage. Mais la vérité est sans doute que cet aspect de la réalité qu'il décrit si bien ne cadre pas avec le rêve de cette Amérique qui n'existe pas; l'American Way of Life. Et en ce sens, Steinbeck n'est certainement pas au roman ce que Norman Rockwell est à l'illustration, mais personne ne niera que l'un et l'autre ont, à leur manière, un aussi grand sens de l'image et de la synthèse. Simplement pour le jeu de la comparaison, disons qu'il serait plutôt de la trempe des Dorothea Lange ou Arthur Rothstein, deux photographes qui ont grandement marqué l'époque par leurs oeuvres montrant la vie des gens semblables à ceux de l'univers de Steinbeck.

Steinbeck décrit avec justesse une société et une époque en changement. La dimension sociologique est toujours présente dans ses oeuvres, mais elle s'avère particulièrement marquante dans son récit Les Raisins de la Colère, publié en 1939. Il obtient le Prix Pullitzer pour cette oeuvre en 1940. Marqué très jeune par la dureté du travail, il ne cessera de s'intéresser aux travailleurs et à la condition ouvrière.

En 1962, Steinbeck obtient le Prix Nobel de Littérature.
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