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MessagePosté le: 10-12-2006 10:50    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Michel Tournier
Biographie Bibliographie

Né à Paris en 1924, il fait ses classes à Saint-Germain en Laye et au lycée Pasteur de Neuilly. Suit les cours de philosophie de la Sorbonne et de l'université de Tübingen. Un échec à l'agrégation de philosophie en 1950 lui ferme les portes de l'université. Il gagne alors sa vie à la Radiodiffusion Française puis à Europe I.

Il se définit comme un "contrebandier de la philosophie", cherchant à faire passer Platon, Aristote, Spinoza et Kant dans des histoires et des contes. Il juge la valeur de ses oeuvres en fonction inverse de l'âge de ses lecteurs les plus jeunes. Il passe ainsi pour un auteur pour enfants, ce dont il se défend. "Je n'écris pas pour les enfants, dit-il, j'écris avec un idéal de brièveté, de limpidité et de proximité du concret. Lorsque je réussis à approcher cet idéal - ce qui est hélas rare - ce que j'écris est si bon que les enfants aussi peuvent me lire." C'est ainsi qu'il considère ses contes PIERROT OU LES SECRETS DE LA NUIT et AMANDINE OU LES DEUX JARDINS comme ses meilleures oeuvres parce qu'elles sont d'inspiration métaphysique et passionnent des enfants de six ans. VENDREDI ou LA VIE SAUVAGE a dépassé en France les 3 millions d'exemplaires.

Michel Tournier vit dans la Vallée de Chevreuse à 40km au sud-ouest de Paris dans le presbytère d'un minuscule village où il était le voisin d'Ingrid Bergmann.

Distinctions :

- Grand Prix du roman de l'Académie Française en 1967 pour son roman VENDREDI OU LES LIMBES DU PACIFIQUE.

- Prix Goncourt en 1970 a l'unanimité pour son roman LE ROI DES AULNES (filmé en 1996 par Volker Schlöndorff ).

- Membre de l'Académie Goncourt en 1972.

- Médaille Goethe en 1993.

- Docteur Honoris Causa de l'Université de Londres en 1997.



Bibliographie
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MessagePosté le: 11-12-2006 10:28    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Tchinguiz Aïtmatov (né en 1928)

C'est l'auteur type de la littérature soviétique telle que la rêvait Aragon. Il réunit toutes les qualités requises : langue facile mais de grandes qualité et tenue, recours fréquent à la poésie, une sincère aspiration à l'utopie communiste, bref la preuve vivante de la réalité bienveillante de la politique culturelle de l'État central envers les minorités nationales.
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MessagePosté le: 12-12-2006 10:29    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Étienne Pivert de Senancour
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Senancour)
Aller à : navigation, Rechercher
Cet article est une ébauche à compléter concernant la littérature, vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant.

Étienne Pivert de Senancour (16 novembre 1770 - 10 janvier 1846) est un écrivain préromantique français.

Né à Paris, il fut élevé par sa mère, puis chez un curé de campagne près d'Ermenonville, où il se prit de passion pour Rousseau. Mélancolique et solitaire, il souffrit ensuite au collège des sarcasmes de ses camarades. Il s'enfuit le 14 août 1789, pour éviter le séminaire auquel son père le destinait, ce qui lui valut de figurer sur la liste des émigrés.

Il s'installa en Suisse, fit un mariage malheureux, vit sa santé décliner. Il revint à Paris en 1795, où il venait de publier un récit (Aldomen ou le Bonheur dans l'obscurité). En 1799, il publia ses Rêveries sur la nature primitive de l'homme, où alternent contemplation des paysages de montagne, expression de la mélancolie, désir de changer la société. Obermann (1804) est le roman qui lui vaudra la gloire auprès des romantiques. Son amertume s'exprime à travers le journal intime d'un héros malheureux, dévoré d'ennui, de doutes et d'inquiétudes. Rêveries et descriptions de la nature y tiennent une grande place. Sainte-Beuve puis George Sand louèrent ce roman, passé presque inaperçu du vivant de son auteur, malgré l'attention que lui porta Nodier.

Vivant de petits travaux de librairie et de journalisme, Senancour collabora aussi à la Bibliographie universelle des contemporains. Il laissa une pièce de théâtre, des méditations, des essais, dont l'un lui valut d'être accusé d'impiété en 1825, et un petit traité où il plaide pour le divorce (De l'amour). Le nom de Senancour est resté associé à son roman Oberman, mais reste inconnu quant à ses autres œuvres : les Rêveries de 1833 n’ont étrangement jamais été rééditées. Pourtant quelques uns ont su trouver en lui un maître : Nerval, Balzac et Proust ne se lassaient pas de le lire.

Isidore Ducasse s'élève contre l'aspect bucolique et naturel (au sens de Rousseau) de Sénancour, qui lui semblait dénué d'intérêt. Il insiste ainsi sur les côtés féminins de Sénancour, comme par exemple ses plaintes (comme l'évoque la biographie ci-dessus). Le "t" qui termine son nom chez Ducasse peut exprimer le manque d'intérêt dont il fait preuve envers Sénancour, mais également la brièveté du succès de ce dernier ("court"), en vulgarisant son nom en tant qu'adjectif

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MessagePosté le: 13-12-2006 10:04    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

georges simenon


1903 : Naissance, le 12 Février à onze heures et demie du soir, 24 rue Léopold à Liège (au deuxième, chambre et cuisine sans eau ni gaz), de Georges Joseph Christian Simenon, fils de Désiré Simenon, comptable dans une compagnie d'assurance, et de Henriette Brüll, sans profession (un an avant son mariage, qui date du 22 avril 1092, elle était vendeuse au rayon mercerie du grand magasin L'innovation, à Liège). C'est la version officielle car, en réalité, Henriette Simenon a accouché à minuit dix, le vendredi 13, et a supplié son mari de faire une fausse déclaration pour ne pas placer l'enfant sous le signe du malheur...
Le 15 Juillet, les Simenon déménagent et vont habiter à quelques centaines de mètres de là, au n°5 de la rue de Gueldre. retour
1905 : À Liège, ancienne capitale d'une principauté ecclésiastique, la division traditionnelle en paroisses subsiste. Désiré, le père de Georges, "a beau habiter rue Léopold, de l'autre côté des ponts, chaque dimanche il revient dans sa paroisse, à Saint Nicolas", dont le grand-pére du romancier, Chrétien Simenon, chapelier rue Puits-en-Sock, était un notable. Là où "les Simenon, tous les Simenon sont chez eux", là où "ils comprennent ce que les cloches de l'église disent d'heure en heure". Le 28 Avril 1905, Désiré retrouve son quartier. Le jeune ménage s'installe au début de la rue Pasteur, aujourd'hui rue Georges Simenon, au n°25. retour
1906 : Naissance de Christian François Maurice Joseph Simenon. Jusqu'à l'été 1908, Georges fréquente l'École Sainte Julienne des Sœurs de Notre-Dame, où sœur Adonie lui apprend à lire et à écrire dès l'âge de trois ans. retour
1907 : Nouveau déménagement et location d'une maison d'une dizaine de pièces, 53 rue de la Loi, "quiéte comme d'habitude", "aux maisons à peu près pareilles, à un étage, à deux étages maximum" où Mme Simenon prendra en pension des étudiants (surtout étrangers : russes, polonais,...). "J'ai trouvé une maison... Ici tout près...rue de la Loi, juste en face de l'École des Frères. Ce serait pratique quand Georges ira à l'école primaire..." (extrait de "Je me souviens") retour
1909 : Georges entre à l'Institut Saint André (Frères des Écoles chrétiennes) (48 rue de la Loi, "une porte cochère, celle de l'école des garçons") et y fait de brillantes études primaires. retour
1911 : Simenon s'initie à la littérature en dévorant les grands auteurs russes : Tchekhov, Dostoïevski, Pouchkine, Gorki et Gogol. Il lit aussi Conrad, Dickens, Dumas, Balzac, Stevenson, Stendhal, Zola. Et, plus tard, Melville, Hemingway, Faulkner. retour
1914 : Entre comme externe à demi-tarif au Collège Saint Louis (Jésuites) (66 quai de Longoz). Sa famille le destine à la prêtrise mais une première aventure amoureuse avec une grande fille de quinze ans lui fait renoncer au projet la même année. Il pense déjà à écrire mais ne croit pas pouvoir en faire son métier. retour
1915 : Manifestant le désir d'être officier, il poursuit ses études secondaires au collège Saint Servais qui prépare aux sciences et aux lettres. Brillant en français, il signe déjà ses devoirs Georges Sim et ses professeurs lui laissent le choix du sujet. L'un d'eux, écrit en vers et intitulé "Mélancolie du vieux clocher" témoigne de ses ambitions littéraires. retour
1917 : La famille s'installe en Février au 2éme étage d'un ancien bureau de poste, 24 rue des Maraîchers. retour


Georges SIMENON en 1918

1918 : Averti qu'une angine de poitrine menace les jours de son père, le jeune Simenon renonce à ses études et décide de travailler. Après un bref essai comme apprenti pâtissier, il entre comme commis dans une librairie de la ville, mais en sera renvoyé six semaines plus tard pour avoir contredit son patron devant une cliente. retour
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MessagePosté le: 14-12-2006 10:15    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Heinrich Heine
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Biographie en résumé
"Henri Heine, célèbre poète et écrivain, né à Dusseldorf, de parents juifs sans fortune, le 13 décembre 1797, mort à Paris (1), le 17 février 1856. Ses premières et ses plus importantes impressions politiques datent du temps où le pays rhénan se trouvait sous la domination anti-féodale de Napoléon (1806-1813). Il fréquenta le lycée de 1808 à 1814, pour entrer ensuite dans le commerce. Après des essais malheureux dans cette carrière (à Hambourg de 1816 à 1819), il se consacra, avec l’appui de son oncle, le riche Salomon Heine, de Hambourg, à l’étude du droit, dans les universités de Bonn, de Goettingue et de Berlin, où il suivit en même temps les cours de philologie germanique et de philosophie avec assiduité. Il se convertit au christianisme le 28 juin 1825, et passa son doctorat le 20 juillet de la même année à Goettingue. Il eut alors l’idée de s’établir avocat à Hambourg, mais des raisons demeurées inconnues la lui ayant fait abandonner, il vécut tour à tour à Londres, à Munich (1828, en qualité de rédacteur aux Annales politiques de Cotta), dans l’Italie septentrionale, particulièrement à Berlin et à Hambourg, jusqu’au jour où, en 1831, à la suite de contrariétés et de déceptions, il se rendit à Paris, qui était alors la Mecque du libéralisme. Les souffrances de cœur que, dans cette première période de sa vie, lui fit éprouver un amour malheureux pour sa cousine Amélie et, plus tard, pour Thérèse, sœur de cette dernière, eurent une influence profonde sur son développement poétique, et c’est sur ces expériences sentimentales que reposent la plupart de ses confessions lyriques. Malgré la nostalgie qui s’emparait de lui à Paris de fois à autres, il ne lui fut plus possible de revenir en Allemagne que pour un temps court, à l’automne 1843 et à l’automne 1844, à chacune de ces deux époques n’arrivant que pour repartir.

La Diète germanique, par un décret daté de décembre 1835, ayant condamné tous les écrits de la «Jeune Allemagne», dont Heine faisait partie, la situation pécuniaire de ce dernier se trouva fort compromise. Son principal revenu consistait en une pension de 4000 francs que lui servait annuellement son oncle Salomon, père d’Amélie et de Thérèse. En octobre 1834, Henri Heine avait fait la connaissance d’une Française, belle et bonne, sans instruction aucune mais d’humeur enjouée, Eugénie Mirat (2) (morte le 19 février 1883, à Passy), qu’il épousa le 31 août 1841, mariage qui fut consacré religieusement. Se trouvant dans une grande pénurie d’argent, il accomplit, en 1836 ou 1837, la démarche la plus grave de sa vie en sollicitant du gouvernement français une pension sur les fonds secrets, pension s’élevant à 4800 francs, qui lui fut servie jusqu’à la chute de la Monarchie de juillet, c’est-à-dire jusqu’en 1848.

En 1845, il fut atteint d’une affection de la moelle épinière qui, de 1848 à sa mort, le cloua sur son lit, son Matratzengruft (3). Malgré son état physique des plus misérables, il conserva une admirable fraîcheur d’esprit, et c’est alors qu’ont pris naissance certaines de ses plus importantes productions en prose. Son tour d’esprit malicieux ne le quitta point et son concept du monde devint plus profond, sous la discipline de la souffrance.

Heine débuta dans la vie littéraire par ses Gedichte (4) (Berlin, 1822), que suivirent bientôt les Tragoedien mit einem lyrischen Intermezzo (5) (1823). Ses Gedichte rencontrèrent le plus chaud accueil auprès des critiques éminents d’alors, tels que Varnhagen et Immermann, mais les deux premiers volumes des Reiserbilder (6) (1826), augmentés, en 1830-1831, de deux autres volumes, eurent plus de succès encore…

Les poésies qu’il y avait fait entrer, Heine les redonna, jointes à d’autres antérieurement parues et à de plus récentes, dans le Buch der Lieder (7) (Hambourg, 1827) qui, réimprimé sans cesse, a toujours été considéré comme un des plus rares trésors de la littérature allemande.

Une fois fixé à Paris, Heine entreprit d’être le médiateur intellectuel entre Allemands et Français. C’est ainsi que furent écrits : Beitraege zur Geschichte der neuen schoenen Litteratur in Deutschland (Cool (Hambourg, 1833, 2 vol.) qui, à une nouvelle édition, prirent pour titre : Die romantische Schule (9) (Hambourg, 1836); Franzoesische Zustaende (10) (Hambourg, 1833), collection d’articles écrits à Paris pour l’Allgemeine Zeitung d’Augsbourg, qu’il orna d’une préface des plus violentes contre la Réaction en Prusse; Der Salon (11) (Hambourg, 1835-1840, 4 vol.), où il exposait d’une façon originale d’histoire de la religion et de la philosophie allemandes (12) et, avec humour, la vie, la politique, le théâtre et l’art français (13), et où il publia des nouvelles humoristiques comme les Memoiren des Herrn von Schnabelewopski (14) et Florentinische Nachte (15). Heine connut aussi, à Paris, les commencements du socialisme dans Saint-Simon et Enfantin, s’éprit de leurs doctrines qu’il fit aboutir étrangement à un sensualisme païen tout aux joies de la vie, opposé au spiritualisme judéo-chrétien. On remarque particulièrement des traces de cette théorie dans les écrits sur la littérature et la philosophie allemandes cités ci-dessus. Après un travail de moindre valeur intitulé Shakespeares Maedchen und Frauen (16) (Paris et Leipzig, 1839), Heine publia un mémoire sur Ludwig Boerne (Hambourg, 1840) qui fit grand scandale et où, d’une façon des plus acerbes, il se déclarait l’adversaire absolu du « Nazaréen spiritualiste » qu’était Boerne. En dépit de tout son libéralisme, Heine était plutôt intellectuellement un aristocrate et ne pouvait avoir la moindre compréhension des convictions exubérantes de Boerne. À cette même époque il côtoya la politique dans ses Neue Gedichte (17) (Hambourg, 1844), dont les exquises romances sont parmi ses meilleurs productions. Dans son épopée satirique : Deutschland, ein Wintermaerchen (1Cool (Hambourg, 1844), il se montra un nouvel Aristophane en même temps que dépourvu de tout sentiment patriotique, cependant que, dans son Atta Troll (Hambourg, 1847), il est tout à fait remarquable par ses descriptions resplendissantes et ses tendances saines et vraiment poétiques.

De sa chambre de patient, émana encore : Romanzero (19) (Hambourg, 1851), qui contient ses plus belles ballades et ses plaintes les plus pénétrantes et où, dans un court épilogue, le poète confesse son retour au théisme; un ballet fantastique : Der Doktor Faust (20) (Hambourg, 1851), et Vermischte Schriften (21) (Hambourg, 1854, 2 vol.). De ses œuvres posthumes il n’a été publié (*) que : Latzte Gedichte und Gedunken (22) (Hambourg, 1869), et nombre d’années après sa mort, un fragment de ses Memoiren (23) (Hambourg, 1884) se rapportant à ses jeunes années. On ne sait rien de certain sur le sort des autres parties de ce dernier ouvrage.

La première édition complète des œuvres de Heine fut faite par les soins de A. Strodtmann (Hambourg, 1864-1866, 21 vol.). La meilleur édition critique (*), avec toutes les variantes, une biographie, une introduction et des notes, est d’Elster (Leipzig, 1887-1890, 7 vol.) (24)."

(*) Au moment de la rédaction de cette notice, i.e. au début du XXe siècle

Notes
(1) Avenue Matignon, no 3.
(2) Mathilde-Crescence-Eugénie Mirat, née le 1
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MessagePosté le: 15-12-2006 09:33    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

.B. Péret, La parole est à Péret, José Corti, 1945.




L’oiseau vole, le poisson nage et l’homme invente car seul dans la nature il possède une imagination toujours aux aguets, toujours stimulée par une nécessité sans cesse renouvelée. Il sait que son sommeil fourmille de rêves qui lui conseillent de tuer son ennemi le lendemain même ou, interprétés selon les règles, ils lui tracent son avenir. Mais sont-ce des rêves, des manifestations de son «esprit» ou de celui d’un ancêtre qui lui veut du bien ou poursuit la vengeance d’une quelconque offense?Pour le primitif il n’y a pas encore de rêves; cette mystérieuse activité de l’esprit dans un corps inerte lui révèle que son «double» veille sur lui, qu’un ancêtre pèse sur sa destinée ou, plus tard, qu’un dieu – Viracocha chez les Incas, Huitzilopochtli chez les Aztèques – Veut le bonheur du peuple en échange d’un tribut d’adoration. Cet esprit qui est en lui et l’anime nuit et jour, il n’est pas assez présomptueux – connaissant trop bien l’exiguїté de ses moyens physiques – pour croire qu’il est seul dans l’univers à le posséder. Le soleil, l alune, les étoiles, le tonnerre, la pluie et la nature entière lui ressemblant et si, de matière à matière, son pouvoir est faible, il est compensé, d’esprit, par une puissance qu’il postule sans limites. Il lui suffit de trouver le moyen adéquat de toucher l’esprit qu’il s’agit de circonvenir. Si la nature paraît hostile ou tout au moins indifférence au sort des hommes, il n’en a pas toujours été ainsi. Les animaux, les plantes, les phénomènes météorologiques et les astres sont des ancêtres prêts à le secourir ou à le châtier. Ils ont été bons ou mauvais et se sont vu transformer en signe de récompense ou de condamnation, en quelque chose d’utile ou de nuisible à l’homme, à moins qu’un accident imaginaire en détermine cette métamorphose pour expliquer un phénomène naturel mais surprenant. Le paysan breton, en disant devant une giboulée que le «diable bat sa femme», témoigne que cette conception du monde en lui est pas tout à fait étrangère et qu’il sait encore voir la nature d’un œil poétique. Encore! car la société barbare qui fait vivre (vivre?) l’immense majorité des hommes de boîtes, logements de la dimension d’un cercueil, tarifant le soleil et la mer, cherche à les ramener aussi intellectuellement à une époque immémoriale, antérieure à la reconnaissance de la poésie. Je pense à l’existence de damnés que cette société impose aux ouvriers, telle que nous l’a révélée, à peine soulignée par un humour étincelant, le film de Charlie Chaplin, «Temps modernes». Pour ces hommes la poésie perd fatalement toute signification. Il en leur reste plus guère que le langage. Leurs maîtres ne le leur ont pas ôté, ils ont trop besoin qu’ils le conservent. Du mois l’ont-ils émasculé pour le priver de toute velléité d’évocation poétique, le réduisant au langage dégénéré du «doit» et de l’«avoir».

Benjamin Péret, La parole est à Péret, José Corti, 1945.

(Cité par Baudiffier,S. et Debenedetti, J.-M., Le Surréalisme
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MessagePosté le: 16-12-2006 10:02    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Jean Bonnefoy : Bibliographie
0.Notes en vrac
1.Traductions
2.Publications personnelles
3.Fiches biblio

--------------------------------------------------------------------------------

0 : Notes en vrac

--------------------------------------------------------------------------------

La date est généralement celle de la signature du contrat et peut donc présenter un décalage de plusieurs mois (voire jusqu'à 3 ans !) avec celle de publication. Pour les dates exactes de publication et/ou de réédition, on aura intérêt à se reporter au catalogue OPALE de la BNF accessible par Telnet ou directement sur les pages bibliographiques de la Bibliothèque de France.
Enfin, les titres français sont souvent du fait de l'éditeur. Parfois, le choix s'avère heureux (l'avantage du recul par rapport au traducteur qui a le nez et les mains dans le cambouis), mais parfois aussi, hélas, limite calamiteux.
C'est en particulier valable pour un certain nombre de Clancy, avec quelquefois de lamentables contresens dus au zèle un brin excessif des services commerciaux qui n'ont pas le temps de lire les bouquins ou, négligeant l'avis du traducteur, préfèrent s'en remettre à d'obscures raisons de marketing... Ainsi la série "Power Plays" ("Luttes d'influence", voire "La comédie du pouvoir") s'est-elle vu rebaptisée "Power Games" - comprenne qui pourra - ou l'Op-Center 2 "Mirror Image" ("Copie conforme") est-il devenu "Image virtuelle"...(:'-[] !
Comme en plus, les auteurs desdites séries semblent prendre un malin plaisir à jouer au "Maraboutficelledecheval" en énumérant des litanies de titres voisins ("Shadow Moves" / "Shadow Watch" / "Shadow Agendas", / "Balance of Power" / "Power Games" / "Dangerous Games" / "Games of State" / "Power Plays"... "Breaking Point" / "Point of Impact" et encore tout récemment -juillet 2003- Point de rupture et Point d'impact, qui plus est, deux titres successifs de la même série. Bref, on a vite fait de s'emmêler les pinceaux dans les références bibliographiques (sans parler des jeux en ligne, CD-roms et autres adaptations TV ou cinéma)... pas simple, tout ça.
La situation se complique encore avec les rééditions qui changent parfois de titre (à l'insu du plein gré du traducteur) Dernier exemple en date, Dans l'Ombre de l'honneur, devenu l'Ombre de l'honneur.
Et l'on passera sous silence les contre-sens, faux-sens et non-sens engendrés par les titres traduits mot pour mot. Cela, le cinéma nous y a hélas déjà habitués (le pompon étant sans doute tenu - provisoirement n'en doutons pas - par un tristement fameux "Justice poétique"...(Surprised-/)
Parlant de titre, ceux-ci ne sont pas rappelés lorsqu'ils sont identiques, sauf s'ils sont accompagnés d'un lien vers une illustration de couverture ou un site Internet.


Enfin, à l'adresse des lecteurs critiques, je réclame leur indulgence : maintes fois, les erreurs qu'ils vont relever (avec justesse d'ailleurs) ne seront le fait ni de l'auteur, ni du traducteur : elles viennent de certains correcteurs ou protes, non pas incultes mais au contraire par trop vétilleux ; croyant bien faire, ils introduisent des "rectifications" abusives parce que non colligées sur le manuscrit d'origine ou les notes explicatives que l'auteur (ou le traducteur) avait pris soin d'y joindre mais qui se seront perdus dans les chausse-trappes du parcours éditorial, entre la disquette d'origine et le bon à tirer.
Et comme de juste, cela se produit immanquablement alors que ledit manuscrit était susceptible de poser problème par son contenu technique, sa terminologie précise ou son langage spécialisé voire simplement original... Le résultat peut alors s'avérer calamiteux. Pour paraphraser Valérie Larbaud : « Bon à tirer ? Bon à tirer dessus, oui ! » Cette avanie naguère rarissime tend hélas désormais à se multiplier avec l'inclination croissante à délocaliser les travaux d'édition dans des contrées improbables et lointaines où ce genre de pinaillerie sémantique passe bien au-dessus de la tête des malheureux tâcherons sous-payés
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MessagePosté le: 17-12-2006 10:27    Sujet du message: litterature Répondre en citant

COMPOSITEUR RUSSE


Igor Stravinsky
Compositeur et chef d'orchestre russe naturalisé américain né le 5 juin 1882 à Oranienbaum, près de Saint-Pétersbourg, mort le 6 avril 1971 à New York

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Biographie
Né en Russie à Oranienbaum en 1882, mort à New York en 1971, il est l'une des figures les plus marquantes de la musique du XXe siècle. La représentation à Paris en 1909 de son ballet L'Oiseau de feu constitue le point de départ d'une carrière internationale de compositeur extrêmement brillante, dont l'un des points les plus célèbres sera la création en 1913, sous l'égide des Ballets Russes, du Sacre du Printemps. Après avoir passé les années de la Première Guerre mondiale en Suisse, il s'installe en France de 1920 à 1939, avant d'émigrer aux Etats-Unis au début de la Seconde Guerre mondiale, pays où il demeurera jusqu'à sa mort. La prodigieuse faculté qu'il avait de s'adapter aux styles musicaux les plus divers, tout en conservant toujours sa personnalité et sa facture propres, a fait de lui un compositeur qui, après les premières oeuvres très influencées par la musique russe du début du siècle, s'est attaché aussi bien à une écriture de type néoclassique qu'au jazz, à la polytonalité, ou même, à partir des années cinquante, à la musique sérielle. Figure emblématique de ce siècle, son apport au langage musical a été absolument décisif, en particulier dans le domaine du rythme et dans celui des timbres et de l'orchestration.



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Catalogue des oeuvres
Enregistrements disponibles en ligne à la médiathèque
Partition disponible à la médiathèque
Notice complète (informations générales, note de programme, livret...)


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Musique scénique
Apollon Musagète, ballet en deux scènes pour orchestre à cordes 1927-1928 30' Boosey & Hawkes
L'Oiseau de feu, troisième suite (en ballet) 1945 28' Schott
L'Oiseau de feu, conte dansé en deux tableaux d'après le conte national russe, par Michel Fokine 1909-1910 45' Minkoff
Le Rossignol, conte lyrique en trois actes, livret de Stepan Stepanovitch Mitoussov et Igor Stravinsky, d'après Hans Christian Andersen 1907-1914 45' Boosey & Hawkes
Le Sacre du Printemps, tableaux de la Russie païenne en deux parties 1913 33' Boosey & Hawkes
Pétrouchka, scènes burlesques en quatre tableaux 1910-1911 34' Boosey & Hawkes
Pulcinella, ballet avec chant en un acte, musique d'après Giambattista Pergolèse 1919-1920 40' Boosey & Hawkes
Musique vocale a cappella
Anthem, «The Dove Descending Breaks the Air», for mixed a cappella choir 1962 2' Boosey & Hawkes
Ave Maria, for mixed a cappella choir 1934/1949 1' Boosey & Hawkes
Quatre Chants paysans russes, «Les Soucoupes», version pour choeur de femmes a cappella 1914-1917 Chester Music
Tres Cantiones sacres, pour six voix, d'après Carlo Gesualdo 1956-1959 10' Boosey & Hawkes
Musique vocale accompagnée
Deux Poèmes de Balmont, pour soprano et piano 1911 3' Boosey & Hawkes
Nuage d'orage, romance pour voix et piano, sur un poème de Pouchkine 1902 2' Faber Music
Musique vocale et ensemble
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MessagePosté le: 18-12-2006 10:34    Sujet du message: litterature Répondre en citant

DIOGÈNE LAËRCE
MÉNIPPE (Cynique)
Traduction Robert Genaille, 1933
Ménippe, lui aussi philosophe cynique, était un esclave phénicien (cf. Achaïcos, Traité de Morale). Dioclès dit que son maître était un homme du Pont nommé Bâton. Il mendiait avec tant d’audace, qu’il se libéra et devint citoyen de Thèbes. Il n’a rien laissé de sérieux. Ses livres sont tout pleins de sornettes, comme ceux de Méléagre, qui était son contemporain. Hermippe nous raconte qu’il fut un grand usurier et en garda le surnom. Il fit du prêt à intérêt aux armateurs, prit des gages et accumula des trésors. Finalement, ses ennemis réussirent à le ruiner, et de dégoût, il se pendit. Je l’ai raillé en ces vers :

Phénicien d’origine, mais plutôt chien de Crète,

Prêteur à la journée, tel était son surnom,

Vous connaissez sans doute Ménippe :

Il fut à Thèbes comme un gouffre d’argent,

Mais il perdit tout, et oublieux de sa nature de chien,

Il se pendit.

Quelques-uns disent que ses livres ne sont pas de lui, mais de Dionysos et de Zopyros de Colophon, qui, pour s’amuser, les écrivirent, et les mirent sous son nom pour les mieux vendre. Il y eut six Ménippe. Le premier a écrit une histoire des Lydiens, et un résumé du Xanthus ; le second est celui-ci ; le troisième était un sophiste de Stratonice. Le quatrième était sculpteur, le cinquième et le sixième étaient peintres. Apollodore les cite tous les deux. Les livres attribués à notre philosophe sont au nombre de treize, savoir : une Descente aux enfers, des Testaments, des Lettres aux Physiciens, aux Mathématiciens, aux Grammairiens, aux Enfants d’Epicure, aux Fêtes du vingtième jour du mois célébrées par eux, etc.
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MessagePosté le: 18-12-2006 12:51    Sujet du message: Répondre en citant

coucou ma sage linette...........je suis là Very Happy
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MessagePosté le: 18-12-2006 13:01    Sujet du message: litterature Répondre en citant

bonjour ma fille, je t embrasse et bonne journee . LINE
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MessagePosté le: 19-12-2006 09:58    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Débat avec M. Bernard Vandermersch : 2 novembre
DEBAT

Titre : La dépressión est-elle une maladie ?
Invité : Bernard Vandermersch, Psychiatre et psychanalyste français, Vice-président de l’Association Lacanienne Internationale
Date : Jeudi 2 noviembre 2006
Lieu : Bibliothèque Nationale (Alameda 651, Salle Ercilla)
Heure : 19H00
Entrada Gratuite

Résumé :

“Selon un manuel mondialement diffusé proposant une classification universelle “athéorique” des troubles mentaux, il faut se libérer du “dualisme corps-esprit” et il n’y a pas de “distinction fondamentale à établir entre troubles mentaux et affections médicales générales”.

Cette voix, la plus diffusée, a tranché à priori : la dépression est une maladie. Elle a ses signes, son diagnostic et ses traitements. Tout est donc simple.

Beaucoup a été dit sur l’incitation à la consommation d’antidépresseurs que favorise implicitement une telle conception.

On lui reprochera surtout son aveuglement à crier victoire contre un dualisme imaginaire alors qu’elle méconnaît le lieu réel de la division du sujet et du même coup la signification éthique, subjective, de la dépression.

Il en résulte parfois que même le bénéfice le plus régulièrement attendu des médicaments n’est pas au rendez-vous.

A l’aide de la psychanalyse on donnera des éléments pour s’orienter dans une clinique, plus variée qu’on ne le croit, de différents types de dépression et en déduire l’abord thérapeutique.” Bernard Vandermersch




Voir aussi

Le
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MessagePosté le: 20-12-2006 09:53    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Le onzième enfant de Jacques Ier d'Urfé et Renée de Savoie vit le jour le 11 fevrier 1568 à Marseille alors que sa mère venait visiter son frère Honoré de Savoie, gouverneur de Provence.

Ses premières années (1572-1575), le jeune Honoré les passe avec sa mère sur la côte Méditerranéenne, à Tende (Alpes-Maritimes).

Il n'a pas encore dix ans quand il découvre à la fois le calme et la douceur des bords du Lignon, tout près de la résidence familiale de la Bastie d'Urfé (Loire) et la rigueur des études classiques qu'il entreprend au collège de Tournon de 1575 à 1583.

A seize ans, le 12 janvier 1584, Honoré fait profession dans l'ordre de Saint Jean de Jérusalem et de Malte : il est même dit "chevalier". Il s'engage alors dans les rangs de la Ligue en Forez aux côtés de ses frères Anne d'Urfé et Jacques II :

En mai 1590, tandis que son aîné prend la ville de Charlieu dans le nord de la Loire actuelle, Honoré garde Saint-Etienne en compagnie de ligueurs fidèles. Par la suite, Anne d'Urfé et Honoré marchent sur le Velay après avoir pris et saccagé Essalois (gorges de la Loire, 42). En octobre 1590, les deux frères se rendent à Riom puis à Vichy pour enfin revenir ensemble sur Espaly en juillet 1591.

L'année suivante, le 2 décembre 1592, le Duc de Nemours prend Montbrison (Loire) : Honoré se remet alors au service du Duc et rompt avec son frère aîné Anne d'Urfé, bailli de Forez, qui tente dès lors de pacifier la province. A sa sortie de prison, le 26 juillet 1594, Nemours nomme Honoré "lieutenant-général au gouvernement de Forez".

Le fougueux forézien ne se rallie donc pas au roi comme son frère mais au contraire se jette à corps perdu dans les combats de la Ligue : en septembre 1594, Honoré attaque Cervières et Saint-just-en-Chevalet (Loire) mais il subit de cuisants échecs; il descend alors de la plaine du Roannais où meurt accidentellement son jeune frère Antoine d'Urfé. Après cet événement tragique, Honoré ne désarme pas et continue la lutte : en février 1595, il est arrêté et rançonné à Feurs (Loire); C'est au bon vouloir de sa belle-soeur Diane de Châteaumorand, la femme de son frère, qu'il doit sa libération : celle-ci versa pas moins de 3000 écus... A peine libre, Honoré part en Savoie pour rejoindre Nemours. A la mort de ce dernier, le Ligueur forézien revient sur la terre de ses ancêtres et attaque Montbrison où il est emprisonné une seconde fois.

Amnistié, Honoré cherche à se faire oublier et se retire dans les Etats des Ducs de Savoie, à Senail près de Virieu-le-Grand (en Bugey) où il achète une terre. Il met alors ses armes au service du Duc Charles-Emmanuel de Savoie qui l'enrôle (1597-1598) et le nomme gentilhomme de sa chambre puis chambellan ordinaire, capitaine de ses gardes et de cent chevau-légers, colonel général de sa cavalerie et infanterie françaises. Il part ainsi en guerre contre Lesdiguières en 1597.

En 1600, le 15 fevrier, Honoré revient en Forez pour épouser Diane de Châteaumorand, sa belle-soeur, après l'annulation de son mariage avec Anne d'Urfé. Honoré et Diane partagent dès lors leur temps entre la Bastie d'Urfé, Chateaumorand, le Bugey et Paris. Mais l'ancien ligueur ne peut tenir en place et reprend les armes en 1616 pour le Duc de Savoie d'abord, puis en 1625 contre les Espagnols pour le compte du roi de France Louis XIII.

Les liens qui unissent les deux époux se distendent dès 1615 : ils vivent dès lors séparés.

Honoré en profite pour effectuer de nombreux voyages notamment en Italie (Rome, Turin et Venise) et en France.

Malade à Gênes, alors qu'il guerroie en tant que Maréchal de camp général au cours de la campagne de la Valteline, Honoré se fit transporter à Villefranche dans le Comté de Nice où il rédigea son testament le 30 mai 1625 et mourut le 1er juin. Son corps fut transporté et inhumé à Turin pour être ensuite ramené en Forez : le mystère demeure encore sur la localisation du corps du romancier forézien...

Honoré écrivain
A côté de cette vie pour le moins tumultueuse, mené tambour battant, Honoré d'Urfé reste dans l'Histoire comme l'auteur du premier grand roman-fleuve digne de ce nom de la Littérature française, L'Astrée.

En effet, L'Astrée fut véritablement l'oeuvre de sa vie puisqu'il en commença la rédaction dès son adolescence à la Bastie sur les bords du Lignon, et que les deux derniers tomes ne furent publiés qu'après sa mort en 1627 et 1628. C'est même son secrétaire Baro qui rédigea, à partir de ses notes, la cinquième partie du roman qui contient au total plus de 5000 pages... La première édition générale parut en 1632-1633 puis en 1647.

En tant qu'ancien élève au collège de Tournon, Honoré écrivit en 1593 sa première "oeuvre" : il s'agissait du compte-rendu des fêtes données à Tournon à l'occasion de la "triomphante entrée de très illustre dame Madame de la Rochefoucauld, épouse de Haut et puissant seigneur Messire Just-Loys de Tournon..."

Deux ans plus tard Honoré écrivit le premier livre de ses Epîtres Morales (1595); on lui doit également Sireine et Sylvanire.
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MessagePosté le: 21-12-2006 10:35    Sujet du message: litterature Répondre en citant

LA BIOGRAPHIE DE SACHA GUITRY

Sacha Guitry, celui qui est 'contre les femmes, tout contre', a su mener de front plusieurs carrières brillantes. En dehors de ses pièces de théâtre telles que 'Nono' (son premier succès à 21 ans), 'Petite Hollande' ou 'Le veilleur de nuit', il a aussi écrit et réalisé des films comme 'Si Paris nous étais conté', 'Le comédien' ou 'Roman d'un tricheur'. Sur scène, jouant dans ses propres pièces, il est capable d'improvisations prodigieuses. De l'humour, il en a, oui, mais il sait aussi garder son sérieux et écrire des pièces pour son père, l'acteur Lucien Guitry. Ses cinq mariages lui auront sans doute donné l'inspiration pour ses écrits ('Les femmes et l'amour' ou 'Faisons un rêve', romans) mais ne l'auront pas empêché d'être décoré de la Légion d'Honneur et d'être élu à l'Académie Goncourt.




LES ANECDOTES SUR SACHA GUITRY

> Remise royale
Comme le fisc lui réclamait de l'argent, Guitry alla voir le secrétaire d'Etat aux Beaux Arts qui l'envoya à Edgar Faure, ministre des Finances. Après quelques échanges, Guitry prononça cette phrase : 'Louis XIV ne réclamait pas d'impôts à Molière', et il fut convenu que l'Etat se paierait post mortem sur les collections de l'auteur.

> Portraitiste
A 18 ans, il a publié un recueil de caricatures contenant des croquis de personnalités comme Tristan Bernard, Anatole France, Jules Renard, Monnet.

> Dénigré
A Janson de Sailly, lycée dans lequel il ne passa qu'un mois, ses condisciples qui ne l'aimaient pas l'appelaient 'Pacha' ou 'Crachat'.



TOUT SACHA GUITRY SUR... » FNAC.COM «



ILS AURAIENT AIMÉ LUI DIRE...

ET VOUS?...
Si vous aviez eu l'occasion de lui parler ou de lui écrire... que lui auriez-vous dit ?

Ecrire un message à "Sacha Guitry"



SES CITATIONS
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MessagePosté le: 22-12-2006 11:13    Sujet du message: litterature Répondre en citant

n'aime de l'histoire que les anecdotes»
Prosper Mérimée



LA BIOGRAPHIE DE PROSPER MÉRIMÉE

Elevé dans un milieu bourgeois et artistique, Mérimée suit ses études au lycée Henri-IV, puis fait son droit, tout en fréquentant les salons littéraires de l'époque. Il entre en littérature par une double mystification, publiant en 1825 'Le Théâtre de Clara Gazul'. Esprit libéral, il accueille avec joie en 1830 la Monarchie de juillet qui lui offrira en retour protection, faveurs et emplois. Puis il se lie, à Madrid, avec le Comte de Montijo, les parents d'Eugénie, qui épousera 20 ans plus tard Napoléon III et deviendra l'impératrice des français. Il écrit 'La Chronique du temps de Charles IX' (roman historique) puis une série de nouvelles ('Mateo Falcone', 'Vision de Charles IX') qui lui permettent d'asseoir sa réputation. Il donne à la nouvelle ses lettres de noblesse avec 'Colomba', 'La Venus d'Ille' et 'Carmen'. Mérimée est élu à l'Académie française en 1844. Puis, il se ralliera à l'Empire, deviendra historien, traduira la littérature russe et se réfugiera à Cannes où il mourra.




LES ANECDOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

> Une affaire de livre
Mérimée est emprisonné 15 jours à la Conciergerie pour l'affaire Libri. Il avait défendu la cause d'un bibliothécaire indélicat, faussaire, qui était le mari d'une de ses anciennes maîtresses.



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MessagePosté le: 23-12-2006 11:03    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Henry de Montherlant
Etre gay mais ne jamais le dire

mardi 4 juin 2002, par Monchoix.net



Plus de CO
. Imprimer : Henry de Montherlant
. . Ecrire un commentaire
.En parler dans le Forum




Henry de Montherlant (1896-1972). Issu d’une famille noble, il se consacre très tôt à l’écriture. Ses deux premiers romans (Le Songe et Les Bestiaires) seront refusés par neuf maisons d’édition et il sera publié à compte d’auteur. Il accèdera à la reconnaissance avec Les célibataires (1933) Grand Prix de l’Académie Française puis avec Les Jeunes Filles à partir de 1936 qui décrivent avec une justesse extraordinaire le sentiment amoureux et la difficulté d’aimer.

C’est justement un des points intéressants de la vie de Montherlant. Fiancé deux fois, il rompit deux fois son engagement. Dans les Jeunes Filles, le héros, Pierre Costals refuse de s’engager sur la voie du mariage. C’est toute l’ambiguïté de l’oeuvre de Montherlant qui n’aborde jamais de front l’homosexualité.

Dans La ville dont le prince est un enfant (1952), pièce de théâtre racontant l’amitié forte entre deux garçons de 14 et 16 ans, l’homosexualité est abordée au travers des soupçons que portent les prêtres sur cette amitié. La tonalité de l’adaptation romanesque intitulée Les garçons (1968) est un peu plus sensuelle, l’amitié allant jusqu’à des baisers sur la bouche que les garçons s’échangent. C’est la justification de ces baisers qui est intéressante : c’est une preuve d’amitié protectrice. Mais les garçons se cachent pour les échanger comme si cette forme d’amitié était un scandale. Précisons qu’il ne s’agit nullement de pédophilie puisque ces baisers se font à 14-15 ans, l’âge des premiers émois...

Reste le problème de la visibilité homosexuelle. Montherlant a l’attitude typique de l’homosexuel de droite. Il assume son homosexualité, mais n’en parle pas considérant qu’il s’agit d’une affaire privée. Là-dessus vient se greffer une misogynie qui transparaît dans certaines de ses oeuvres (Les Jeunes Filles, Celles qu’on prend dans ses bras etc...).

Il n’en reste pas moins que Montherlant est un écrivain génial au style incomparable, au français parfait. Fait rarissime, il est reçu à l’Académie Française en 1960 sans avoir été candidat. A demi aveugle, il se suicide en 1972.

Une page de lien sur Montherlant.

Pour commander des titres de l’auteur avec Amazon.fr
Un assassin est mon maître
Le désir dans l’oeuvre de Montherlant

A voir aussi
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MessagePosté le: 24-12-2006 09:34    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Filmographie 1930 / 40.................Musée Raimu
.
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1937 Raimu est un acteur comblé: on se le dispute. Sacha Guitry qui l'admire lui offre un rôle sur mesure dans LES PERLES DE LA COURONNE, cependant que Pierre Colombier réunit à ses côtés Fernandel et Jules Berry dans LES ROIS DU SPORT que dialogue Jeanson. 1937 c'est aussi UN CARNET DE BAL, de Duvivier. Mais, bien que se disputant et se réconciliant avec Marcel Pagnol chaque fois qu'il le rencontre, Raimu ne peut se passer de lui. En 1938, Pagnol lui offre avec LA FEMME DU BOULANGER le plus grand de ses rôles. Ajoutons que ce film, un classique, fut l'un des préférés d'Orson Welles. En 1939, le méconnu Jeff Musso dirige Raimu et Jacqueline Delubac dans DERNIÈRE JEUNESSE sorte de "remake" de L'ANGE BLEU et c'est en 1940 les retrouvailles avec Pagnol dans LA FILLE DU PUISATIER. La Seconde Guerre mondiale fait rage. De nombreux réalisateurs français sont à l'étranger. En 1942, un jeune scénariste, Henri-Georges Clouzot adapte, pour Decoin, un roman de Georges Simenon: "Les inconnus dans la maison". En 1943, Raimu entre au Français: c'est l'aboutissement de sa carrière. Le contrat est signé le 13 septembre. Le 22 mars 1944 Raimu joue "Le bourgeois gentilhomme" et le 24 octobre 1944 "Le malade imaginaire". Il interprète encore "L'anglais tel qu'on le parle" puis retourne au cinéma. Il retrouve Fernandel devant la caméra de René Le Hénaff à l'occasion de LES GUEUX AU PARADIS et enfin, sous la direction de Billon il va être L'HOMME AU CHAPEAU ROND, son dernier rôle. Peu après le tournage, Raimu doit subir une opération chirurgicale. Il meurt le 20 septembre 1946. Paris lui fait des funérailles en l'église Saint-Philippe-du-Roule devant des milliers de personnes. Pagnol déclarera alors: " On ne peut faire un discours sur la tombe d'un père, d'un frère ou d'un fils, et tu étais les trois à la fois. " Raimu repose désormais dans le cimetière de Toulon, sa ville natale.







Filmographie





1930


LE BLANC ET LE NOIR

Ateurs/Actrices
Andre alerme, Pauline carton, Suzanne dantes, raimu,fernandel






1931


MARIUS

Realisateur Alexander Korda
Acteurs/Actrices
Raimu, Pierre Fresnay, Alida Rouffe, Orane Demazis, Fernand Charpin
texte et generique






1932

FANNY
Film francais
Comedie dramatique . Durée : 02h 05mn.
Réalisateur Marc Allegret
Acteurs/Actrices
Orane Demazis, Alida Rouffe, Raimu
texte et generique






1932


LES GAIETES DE L'ESCADRON

Acteurs/Actrices
Mady BERRY, FERNANDEL, Jean GABIN, Ketty PIERSON, RAIMU
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MessagePosté le: 25-12-2006 10:12    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Victor Segalen


[1878 - 1919]







Quelques Dates




- 1878: naissance de Victor Segalen le 14 janvier à Brest.
- 1893: Segalen échoue au baccalauréat.
- 1894: entrée en classe de philosophie au lycée de Brest (Segalen y obtient le prix d'excellence).
- 1895: inscription à la faculté des sciences de Rennes.
- 1896: Segalen est admis à l'école de médecine navale de Brest. Il partage son temps libre entre musique et bicyclette.
- 1898-1902: école de santé navale de Bordeaux. La discipline militaire y règne: peu d'évasion, sauf la musique.
- 1899: rencontre avec Huysmans (A Rebours, La cathédrale...).
- 1900: première dépression nerveuse. Segalen s'intéresse aux maladies nerveuses et mentales, et découvre Nietzche.
- 1901: le futur écrivain fait la connaissance de Jean-Pol Roux, avec qui il se lie d'amitié, et de Rémy de Gourmont.
- 1902: Segalen soutient sa thèse de médecine sous le titre L'observation médicale chez les écrivains naturalistes. Nommé médecin de 2ème classe, il s'embarque au Havre pour Tahiti via New York et San Francisco.
- 1903: Segalen arrive à Tahiti, où il apprend la mort de Gauguin, survenue aux iles Marquises le 8 mai.
- 1904: séjour à Nouméa, où il travaille beaucoup aux Immémoriaux.
- 1905: escale à Djibouti, où Segalen interroge les témoins du passage de Rimbaud. De retour en France, il épouse la fille d'un médecin brestois, Yvonne Hebert.
- 1906: naissance de son fils Yvon Segalen. En avril, il rencontre Debussy pour lui soumettre son idée de drame, Siddharta.
- 1907: publication des Immémoriaux.
- 1908: début de l'étude du chinois.
- 1909: reçu à l'examen d'élève interprète, Segalen obtient un détachement en Chine, où il restera cinq ans.
- 1910: installation à Pékin de la famille Segalen. Fasciné par le personnage de l'Empereur et le mythe du ciel, l'écrivain tient un journal où il note les révélations de Maurice Roy, un Français de 19 ans qui s'exprime dans un pékinois parfait et se prévaut de hautes relations au Palais. Ce journal sera la matière première de René Leys.
- 1912: début d'Odes, dont l'idée lui est venue au cours d'une fumerie d'opium. Naissance de sa fille, Annie Segalen, en aout.
- 1913: publication de Stèles. Segalen a veillé personnellement à l'édition à la chinoise, tirée à 81 exemplaires, "chiffre qui correspond au nombre sacré (9x9) des dalles de la troisième terrasse du Temple du Ciel à Pékin" et dont aucun volume ne fut "commis à la vente".
L'écrivain se rend à Paris et en repart le 17 octobre, chargé d'une mission archéologique officielle. Ce sera l'expédition Segalen-Lartigue-de Voisins, qui doit parcourir la Chine suivant une grande diagonale du Nord-Est au Sud-Ouest.
Naissance de son troisième enfant, Ronan Segalen.

- 1914: départ depuis Pékin de l'expédition, qui poursuit un double but: archéologique et géographique (relevé topographique des régions mal connues). Segalen, qui est le chef et l'ame de l'équipe, découvre le 6 mars la statue la plus ancienne de la statuaire chinoise (un cheval dominant un barbare).
Le 11 aout, la mission est interrompue par l'annonce de la guerre. L'écrivain revient en France, et demande en vain à etre affecté au front (il est nommé à l'hopital maritime de Brest).
- 1915: début d'une correspondance avec Claudel, autour des problèmes religieux.
A sa demande, Segalen se retrouve sur la ligne de front, à Dunkerque. Malade, il devra retourner à l'arrière.
- 1916: publication de Peintures.
- 1917: de retour en Chine pour recruter des travailleurs, Segalen profite d'un congé sur place pour étudier les sépultures de la région de Nankin et comble ainsi une lacune de six siècles entre le style de Han et celui des Tang.
- 1918: revenu en France, il travaille au poème Tibet.
- 1919: Segalen tombe gravement malade. Il écrit: Je n'ai aucune maladie connue, reçue, décelable. Et cependant "tout se passe comme si" j'étais gravement atteint. Je ne me pèse plus. Je ne m'occupe plus de remèdes. Je constate simplement que la vie s'éloigne de moi".


Le 23 mai, on découvre son corps gisant au pied d'un arbre, un exemplaire d'Hamlet à ses cotés. Segalen avait à la jambe une blessure profonde, probablement causée par une tige de bois coupée à ras du sol, et un garrot de fortune.

Ailleurs :
Les Stèles sur ce très beau site.


Une bibliographie assez complète sur
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MessagePosté le: 26-12-2006 10:40    Sujet du message: litterature Répondre en citant

PREVERT



dates principales de la vie de Jacques Prévert:

1900, 4 février Naissance à Neuilly sur Seine. Il est le deuxième fils de Suzanne et André Prévert. L’aîné, Jean, a deux ans.

1906
Naissance de son deuxième frère, Pierre, auquel il sera très attaché tout au long de sa vie. Son père perd son emploi et la famille a de graves difficultés financières pendant un an.

1907
Jacques rentre à l’école. Son père l'inite au théatre et à la lecture. Son père retrouve un travail offert par Auguste, son grand-père. Jacques n'apprécie guere son grand-père qu'il considerera plus tard comme un royaliste et conservateur.

1911
Il recoit son certificat d’études et a de petits boulots. Il est un adolescent plutot turbulant mais commence à se passionner pour la lecture et la poésie.

1920
Service militaire à Saint-Nicolas-de-Port, près de Lunéville. Il rencontre le peintre Yves Tanguy. Jacques est envoyé en Turquie.

1921
Pendant son service militaire à Constantinople en Turquie, il rencontre Marcel Duhamel.

1922
Jacques retourne a Paris ou il est hebergé par son ami Marcel Duhamel au 54 rue du Château (dans le XIVème arrondissement). Yves Tangui habite avec eux.

1924
Le 54 rue du Château devient l'endroit de rencontre du mouvement surréaliste avec André Breton, Desnos et Aragon. Jacques participe activement au groupe.

1925
Mariage le 30 avril avec Simone Dienne, son amie d'enfance.

1928
Prévert, Tanguy et Duhamel quittent la rue du Château après un différent avec Breton.

1930
Jacques critique ouvertement Breton et quitte le mouvement surréaliste. Publication par les membres du mouvement surréaliste de "Un cadavre". Le texte de Jacques est intitulé "Mort d’un Monsieur" et il en profite pour publier "Souvenirs de famille ou l’Ange garde-chiourme", qui paraît dans Bifur.

1932
Jacques fonde le groupe Octobre et en devient le principal auteur. Il écrit les sketches de la troupe pour le théatre populaire.

1933
Voyage à Moscou avec le groupe Octobre, qui y donne "La Bataille de Fontenoy".

1934
Il fait la connaissance d’un musicien démuni, venant de Budapest, Joseph Kosma.

1935
Il écrit les dialogues du film "Crime de Monsieur Lange" de Jean Renoir. Il se sépare de sa femme Simone.

1936
Il fréquente une nouvelle femme Jacqueline Laurent et voyage avec elle aux Baleares. Le groupe Octobre s'arrête et Jacques prend ses distances avec le mouvement communiste. Mort de son père.

1938
Il écrit le scénario de "Quai des Brumes" un film de Marcel Carne avec Jean Gabin et Michèle Morgan. Voyage aux États-Unis pour retrouver son amour du moment, Jacqueline.

1939
Il écrit le scénario de "Le jour se lève" avec Marcel Carné et les acteurs Jean Gabin et Arletty.

1940
Jacques est réformé pendant la deuxième guerre mondiale. Il quitte Paris et descend à Saint-Paul-de-Vence dans le midi avec sa nouvelle amie Claudy Carter. Kosma et Trauner travaillent avec lui dans la clandestinité à des films.

1941
Il écrit le scenario de "Les Visiteurs du soir" avec Marcel Carné et les acteurs Jules Berry et Arletty.

1943
Jacques s'éprend de Janine Loris.

1944
Il écrit le scénario de "Les Enfants du Paradis" de Marcel Carné avec les acteurs Jean-Louis Barrault et Arletty.

1945
Mort de sa mère. Son premier recueil de poemes "Paroles" est achevé et sera vendu a 2 millions d'examplaires.

1946
Naissance de la fille de Jacques et Janien: Michèle.

1947
Il publie les "Visiteurs du soir," et "Contes pour enfants pas sages" avec des illustrations d’Elsa Henriquez. Il se marie avec Janine.

1948
Il tombe d'une porte-fenetre et il reste plusieurs jours dans le coma et en gardera des séquelles neurologiques graves.

1949
Il publie les "Amants de Vérone".

1950
Il publie "Des bêtes…". Il écrit le dessin animé "le petit ramoneur" avec Paul Grimault qui sera repris pour créer en 1979, le dessin animé le Roi et l’Oiseau.

1951
Il publie "Spectacle" et "Grand Bal du printemps".

1952
Jacques retourne à Paris et voyage à Londres. Il publie la "Lettre des îles Baladar" et "Guignol".

1953
Il publie "L’Opéra de la lune". Il devient Satrape du collège de Pataphysique.

1955
Il retourne définitivement a Paris et emménage dans le quartier des artistes de Montmartre et il publie "La pluie et le beau temps".

1956
Il publie une composition pour "Joan Miró".

1957
Il expose une soixante collages à la galerie Maeght à Paris.

1963
Il publie "Histoires et d’autres" et expose des collages dans plusieurs villes de France.

1966
Il publie "Fatras".

1967
Il publie "Arbres".

1971
Il achète une maison en Normandie à Omonville-la-Petite et a comme voisin son ami Alexandre Trauner.

1972
Il participe à Hebdromadaires.

1974
Jacques devient grand-pere de Eugénie, fille de Michèle et de Hugues Bachelot.

1977, 11 avril
Jacques décède à Omonville-la-Petite.


Né avec le siècle à Neuilly-sur-Seine, dans un milieu de petits bourgeois trop dévots, dont il ne cessera de moquer les obsessions et les convenances, Jacques Prévert sera l'aîné des trois enfants qu'auront Suzanne Catusse et André Prévert. Il se passionera dès son plus jeune âge pour la lecture et le spectacle. A 15 ans, après son certificat d'études, il entreprend des petits boulots.

Incorporé en 1920, il rejoint son régiment. Là, il forme un trio d'amis avec "Roro", un garçon boucher d'Orléans, et Yves Tanguy qui sera envoyé peu après en Tunisie. Prévert, quant à lui partira pour Istanbul où il fera la connaissance de Marcel Duhamel. De retour à Paris en 1922, Jacques s'établira au 54, rue du Château qui sera bientôt le point de rencontre du mouvement surréaliste auquel participent Desnos, Malkine, Aragon, Leiris, Artaud sans oublier le chef de file André Breton. Prévert finira par prendre position contre l'autoritarisme du "Maître". Un peu plus tard, il prendra ses distances avec le Parti communiste auquel il n'adhérera jamais.


Sa vie durant, il défendra les faibles, les opprimés, les victimes, avec une générosité bourrue mais toujours discrète. Avec Prévert, un univers à part se crée fuyant l'ordre voulu par Dieu et les "contre-amiraux" (l'une des nombreuses figures sociales qu'il tournait en dérision).
En 1933, le groupe de théâtre "Octobre" dont il fait parti, prend part à l'Olympiade du théâtre de Moscou obtenant un premier prix qui ne sera jamais remis...

Depuis lontemps Prévert écrit, participant à des créations collectives, mais de plus en plus, souvent avec son frère Pierre, il produit les scénarios de quelques-uns des sommets poétiques du cinéma français: "Le crime de Monsieur Lange" (1935) pour Jean Renoir, "Quai des brumes" (1935), "Drôle de drame" (1937), " Le jour se lève" (1939), "Les visiteurs du soir" (1941), "Les enfants du paradis" (1944), "Les portes de la nuit" (1946), tous pour Marcel Carné. Enfin, "La bergère et le ramoneur" (1953) sera repris par Paul Grimault pour donner naissance, en 1979, à un dessin animé absolument fantastique intitulé "Le roi et l'oiseau". Ses textes suscitent l'image et ses dialogues sont époustouflants de naturel, de justesse et d'humour.




Rayé des contrôles de l'armée en 1939, il quitte Paris l'année suivante et descend vers le sud s'établissant à la Tourette- sur-Loup, où Joseph Kosma, le photographe Trauner et bien d'autres encore le rejoignent pour travailler à des réalisations de films.

acques Prévert écrit aussi de fabuleux poèmes en prose qu'il donne à son ami Kosma qui les met en musique pour Agnès Capri, Marianne Oswald, Juliette Gréco, les "Frères Jacques" ou encore Yves Montand pour ne citer que les plus célèbres. Les "Paroles" de Prévert seront réunies pour la première fois en 1945 par René Bertelé. Bien que certains libraires avaient prophétisés que "ça intéressent que quelques jeunes gens de Saint-Germain-des-Prés", l'ouvrage est accueilli comme une immense bouffée d'oxygène dans le climat littéraire d'après la libération et est réédité à 5000 exemplaires dans la semaine suivant le jour de sa publication.


La deuxième guerre mondiale finie, Prévert revient à Paris. Ses poèmes sont sur toutes les lèvres ou dans le pli d'un collage, avec un parfum de bonheur nostalgique et de liberté retrouvée. Prévert restera toute sa vie d'un antimilitarisme à toute épreuve et son pacifisme ne souffrira aucun compromis.


Jacques Prévert s'éteindra auprès de sa femme Janine en 1977 à Omonville la petite.


Curieusement, c'est ce révolté qui avait en sainte horreur les institutions que la république des lettres allait couronner en baptisant de son nom quelques collèges et lycées et en le faisant entrer, à partir de 1992, dans l'illustre collection -sur papier bible!- de la Pléiade.


Jacques Prévert devenu un classique? On a du mal à s'y faire.
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MessagePosté le: 27-12-2006 10:51    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Œuvres françaises du XXe siècle

Les Mots



Biographie de Jean-Paul Sartre

Jean-Paul Sartre est né et mort à Paris : 21-06-1905 - 15-04-1980. Il est élevé par sa mère, veuve en 1906, qui est catholique, et par son grand-père maternel, Charles Schweitzer, protestant alsacien. En 1916, sa mère se remarie et Jean-Paul Sartre entre au lycée de La Rochelle. Il y devient le condisciple de Paul Nizan avec qui il prépare l'entrée à l'école Normale Supérieure. Il y entre en 1924, rencontre Simone de Beauvoir en 1926 et passe l'agrégation de philosophie en 1929. En 1927, Sartre traduit avec Nizan la Psychopathologie de Jaspers. Il accomplit son service militaire en 1929. Il est ensuite professeur de philosophie au

Havre. Il lit les romanciers américains, Kafka et des romans policiers. En 1933, il part pour Berlin où il étudie Husserl et Heidegger.
Revenu au Havre, il écrit différents essais philosophiques (La Transcendance de l'Ego, L'imagination, publiés tous deux en 1936, Esquisse d'une théorie des émotions (1939)) qui introduisent en France la phénoménologie et l'existentialisme allemands. Il fait l'expérience de la mescaline.
Il écrit Erostrate en 1936 et voyage en Italie. Gallimard refuse Melancholia qui deviendra La Nausée, qui paraît en 1938 suivie de Le Mur (1939). Mobilisé, fait prisonnier, libéré en 1941, Sartre reprend l'enseignement. Par ailleurs, il se rallie au mouvement de résistance "Front National". En 1943, paraît L'Etre et le Néant, traité central de l'existentialisme athée. L'écrivain fait jouer Les Mouches en 1943 et Huis clos en 1944. Après la Libération, il publie les deux premiers tomes des Chemins de la Liberté, L'Age de raison et Le Sursis. Au cours de la même année 1945 il fonde la revue Les Temps Modernes et quitte l'enseignement. Il commence à entretenir des relations difficiles avec le parti communiste. En 1946, pour répondre à ses détracteurs, il fait une conférence, L'Existentialisme est un humanisme. Cette année est celle où il fait jouer La Putain respectueuse et publie Réflexions sur la question juive. En 1947, il publie un essai sur Baudelaire. En 1948, il fait représenter Les Mains sales et fonde le Rassemblement démocratique révolutionnaire, qui est un échec. Il soutient le parti communiste jusqu'au soulèvement de la Hongrie en 1956.
En 1949, il publie La Mort dans l'âme, troisième volume des Chemins de h Liberté . En 1951 il fait jouer Le Diable et le Bon Dieu. En 1952 s'opère la rupture avec Albert Camus. Sartre participe au Congrès mondial de la paix et publie Saint Genet, comédien et martyr. Il s'élève contre la guerre d'Indochine (publication de L'Affaire Henri Martin, 1953). Il voyage en Italie et en URSS. En 1955, il fait jouer Nekrassov. 1956, voyages en Chine, Yougoslavie, Grèce. Il s'élève contre la guerre d 'Algérie (Préface à La Question, d'Henri Alleg). En 1959, il fait jouer Les Séquestrés d'Altona. En 1960, il voyage à Cuba et donne une suite à L'Etre et le Néant : Critique de la Raison dialectique. En 1964, il obtient le prix Nobel qu'il refuse et publie Les Mots. En 1971 il commence à publier L'Idiot de la famille, une importante étude sur Flaubert. Après Mai 68, il accorde son appui à différents mouvements gauchistes et à leurs organes de presse. Atteint de quasi-cécité il doit pratiquement abandonner ses travaux en cours.
Existence, Histoire, Ecriture, telles sont les variables dont il faut tenir compte pour aborder l'œuvre de Jean-Paul Sartre. De 1925 à 1944, il ne se soucie pas encore de l'Histoire. De 1944 à 1953, il mène de front l'œuvre littéraire et l'engagement politique. A partir de 1953, l'engagement politique l'emporte sur la littérature. Trois phases au cours desquelles les livres – romans, essais, théâtre – sont sous-tendus par une philosophie, l'existentialisme. Ainsi il est facile de discerner dans La Nausée l'influence de la pensée husserlienne quand Antoine Roquentin le héros se dit : "Exister c'est être là simplement... Tout est gratuit, ce jardin, cette ville et moi-même. Quand il arrive qu'on s'en rende compte, ça vous tourne le cœur et tout se met à flotter." La nausée devient le signe de l'authenticité de l'existence que ne fonde aucune valeur préétablie. Dés lors s'écroule le décor social bourgeois, peuplé de "salauds". Fuir l'existence est impossible, comme le montrent les nouvelles du Mur. Tenter de le faire, c'est encore exister. "L'existence est un plein que l'homme ne peut quitter." A la veille de la guerre, Jean-Paul Sartre ne conçoit encore que des consciences intérieurement libres mais incapables d'agir sur le monde. En 1939, l'Histoire fait brutalement irruption. Il faut s'engager pour la façonner. Tel est le sens des Chemins de la Liberté où transparaissent des réflexions contenues dans L'Etre et le Néant. Dans le contexte historique des années 1938-1940, différents personnages accèdent par des voies différentes – selon la situation où ils se trouvent – à des degrés différents de liberté. L'Age de raison se situe à Paris en juillet 1938 et met en scène un professeur de philosophie, un homosexuel et un communiste, trois consciences isolées que le tourbillon de l'Histoire saisit dans Le Sursis, Histoire qui prend, selon la technique de Dos Passos, un aspect simultanéiste. La Mort dans l'âme montre comment la liberté parvient à modifier l'Histoire. Le quatrième volume, La Dernière Chance, n'a jamais paru intégralement.
Le théâtre, parce qu'il permet de toucher directement et tous les soirs un public différent, devait naturellement attirer Jean-Paul Sartre. C'était encore le meilleur moyen de diffuser ses idées. Les Mouches reprend le thème de la liberté, celle d'une conscience individuelle. En ce sens, cette pièce est au théâtre ce que La Nausée était au roman. De même Huis clos est-il le symétrique du Mur. Monde de prisonniers incapables d'exercer leur liberté parce qu'elle se heurte à d'autres consciences. "L'enfer, c'est les autres." Délaissant les mythes, les allégories, Jean-Paul Sartre va désormais porter au théâtre des situations concrètes, qui relèvent d'une Histoire plus ou moins récente avec Morts sans sépulture (1946) qui traite du problème de la torture. La Putain respectueuse traite du racisme. Les Mains sales posent la question de savoir si l'on peut faire de la politique sans se salir les mains. Avec Le Diable et le Bon Dieu, Sartre parvient enfin à donner une expression pleinement dramatique au problème de la liberté. Dieu n'existe pas. Les hommes ne peuvent prendre leur destin en main qu'à travers les conditions politiques et sociales qui leur sont faites. Les Séquestrés d'Altona marquent un tournant dans la façon dont Jean-Paul Sartre se situe en face de son époque. La pièce est de 1959, au moment de la guerre d'Algérie. Elle pose des questions capitales : Les hommes font-ils l'histoire ? Oui, même ceux qui ne savent pas. Ils en sont responsables et solidaires de la violence.
Jean-Paul Sartre a longtemps éprouvé le besoin d'interroger l'acte de création littéraire, non pas dans une optique formaliste mais quant à ses répercussions sur la société. De là des recueils d'articles qu'il appelle Situations dont les quatre premiers s'étalent sensiblement sur les années 1936-1964 et contiennent notamment des textes sur Faulkner, Dos Passos, Giraudoux, Mauriac, Nizan. Dans l'un d'eux intitulé précisément Qu'est-ce que la littérature ? Sartre expose ses idées, qui vaudront pour toute l'œuvre à venir. "La parole est action", l'écrivain est engagé et il le sait. Il écrit pour que personne ne se considère comme innocent de ce qui se passe dans le monde. Le prosateur montre ce qui est et incite à transformer des situations. On écrit toujours pour les autres. L'écrivain est une liberté qui s'adresse à d'autres libertés et propose des orientations. On écrit donc pour son temps placé devant des problèmes historiques et politiques à résoudre. Jean-Paul Sartre introduit ici des considérations philosophiques propres à l'existentialisme. Tout homme se saisit comme une "liberté en situation" et comme "projet" constamment ouvert sur l'avenir. Rejeté par sa mère pris d'épouvante devant sa liberté, Baudelaire accepte les valeurs traditionnelles du Bien et du Mal mais choisit le mal pour éprouver sa différence. Genet assume le nom de voleur que lui a donné depuis son enfance la société et transforme ce jugement en défi. Il fait ainsi acte de liberté mais accepte en même temps des catégories bourgeoises. Telle est la thèse de Saint Genet, comédien et martyr, où il s'agissait de "retrouver le choix qu'un écrivain fait de lui-même, de sa vie et du sens de l'Univers, jusque dans les caractères formels de son style et de sa composition, jusque dans la structure de ses images". Dix-huit ans plus tard, Sartre reprend ce thème dans son monumental ouvrage sur Flaubert, L'Idiot de la famille. Mais ici, contrairement à ce qui se passe avec Genet, l'esthétique n'est plus qu'une fuite hors du réel, l'acceptation d'une situation historique favorable à une classe, la bourgeoisie. La névrose de Flaubert correspond du reste à la névrose de l'époque qui surgit à partir de Juin 1840. Avec Les Mots, Jean-Paul Sartre applique sur lui-même ce qu'il a appelé la psychanalyse existentielle : sa liberté s'est exercée contre une situation familiale qui le confinait dans un milieu bourgeois. En 1972, il a révélé ce que fut son propos en écrivant ce livre dès 1953. De l'âge de huit ans à 1950, il a vécu une vraie névrose. Rien n'était plus beau que d'écrire des œuvres qui devaient rester. Il a compris que c'était un point de vue bourgeois. A partir de 1954, il est guéri et passe à une littérature militante. Tout écrit est politique. Et après Mai 68, il ne prend plus la parole que pour des actions ponctuelles sur le plan politique. En fait, depuis plusieurs années, en littérature comme en philosophie, se produit une évolution qui se fait en dehors de Sartre, voire contre lui. Le "nouveau roman" rejette toute espèce d'humanisme, fût-il existentialiste. Le structuralisme, à travers ses recherches dans le domaine de la linguistique, de la psychanalyse, de l'ethnologie et du marxisme, remet en cause les concepts d'Histoire et de sujet, les deux piliers de l'existentialisme.

Guy Le Clec'h
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MessagePosté le: 28-12-2006 10:45    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Alexandre Dumas est un écrivain français né le 24 juillet 1802 à Villers-Cotterêts (Aisne) et mort le 5 décembre 1870 à Puys, lieu-dit près de Dieppe (Seine-Maritime). Ses cendres furent transférés au Panthéon, le 30 novembre 2002

Sommaire [masquer]
1 Biographie
2 Œuvres
3 Voir aussi
4 Liens externes



Biographie [modifier]
Alexandre Dumas (1802-1870)était le fils de Thomas Alexandre Davy de La Pailleterie dit le général Dumas, général de la Révolution française, d'origines haïtienne et métisse, qui mourut quand son fils avait trois ans et demi. Le jeune Alexandre fut élevé par sa mère seule et reçut une éducation plutôt médiocre. Après des études négligées, il travailla comme clerc chez un notaire et débuta la rédaction de pièces de théâtre avec son ami, le vicomte Adolphe Ribbing de Leuven. Ces premiers essais furent autant d'échecs.

En 1823, il s’installa à Paris où il entra au service du Duc d’Orléans comme expéditionnaire grâce à sa belle calligraphie. Il continua à écrire pour le théâtre et connut enfin le succès grâce à la représentation en 1829 de Henri III et sa cour par la Comédie-Française. Ce succès continua pendant toute sa carrière littéraire dans son genre de prédilection : le drame et le roman historique.

Il est un auteur prolifique (avec l'aide notoire de nègres et en particulier d'Auguste Maquet qui a participé à la plupart de ses réalisations), signant des grandes œuvres telles les Trois Mousquetaires ou le Comte de Monte-Cristo en 1844. La même année, Dumas achète un terrain à Port-Marly et fait bâtir le "Château de Monte-Cristo", un château de style composite, à la fois Renaissance, baroque et gothique.

En 1846, il fait construire son propre théâtre qu'il baptise le "Théâtre-Historique". Le théâtre sera inauguré en 1847 et accueillera les pièces de plusieurs auteurs européens : Shakespeare, Goethe, Calderon, Schiller...

Malheureusement, le théâtre fera faillite en 1850. Ruiné, Dumas sera obligé de vendre aux enchères le Château Monte-Cristo.

En 1851, poursuivi par plus de 150 créanciers, Dumas doit s'exiler en Belgique.

En septembre 1870, après un accident vasculaire qui le laisse à demi-paralysé, Dumas s'installe dans la villa de son fils à Puys, près de Dieppe. Il y meurt le 5 décembre.

Son corps a été transféré au Panthéon de Paris en 2002, au mépris de sa dernière volonté de « rentrer dans la nuit de l'avenir au même endroit que sorti de la vie du passé », « dans ce charmant cimetière (de Villers-Cotterêts) qui a bien plus l'air d'un enclos de fleurs où faire jouer les enfants que d'un champ funèbre à faire coucher les cadavres » (1870).

Son fils, également nommé Alexandre Dumas, fut lui aussi écrivain, auteur en particulier de la Dame aux camélias.


Œuvres [modifier]
1La Chasse et l’amour (théâtre), 1825
2*La Noce et l’enterrement
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MessagePosté le: 29-12-2006 10:07    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Robert Pinget est né le 19 juillet 1919 à Genève. En 1930, il commence à jouer du violoncelle. Après des études de droit, il exerce la profession d'avocat pendant un an puis quitte Genève et s'inscrit aux Beaux- Arts à Paris où il est l'élève de Souverbie. En 1950 il expose dans une galerie de Saint-Germain-des-Prés. L'année suivante, il publie un recueil de nouvelles, Entre fantoine et Agapa. Il se tourne définitivement vers l'écriture à partir de 1952 avec son premier roman : Mahu ou le matériau. Il entre en 1956 aux éditions de Minuit avec la publication Graal Flibuste. Robert Pinget a obtenu le Prix des Critiques pour L'Inquisitoire (1962), le Prix Femina pour Quelqu'un (1965). En 1987, Pinget est tête d'affiche du Festival d'Avignon où sont jouées toutes ses pièces. Robert Pinget est décoré de la Légion d'honneur (1982) et de l'Ordre National du Mérite (1989). En 1990, le Grand Prix National des Lettres lui est décerné pour l'ensemble de son oeuvre. Robert Pinget est mort le 25 août 1997 à Tours, quelques semaines après l'exposition et le colloque international qui lui furent consacrés.



l'oeuvre
Robert Pinget a publié aux Editions de Minuit

Entre Fantoine et Agapa
nouvelles 1951
Mahu ou le matériau
roman, 1952
Le renard et la boussole
roman, 1953
Graal Flibuste
roman, 1956
Baga
roman, 1958
Le fiston
roman, 1959
Lettre morte
théâtre, 1959
La manivelle
théâtre [pièce radiophonique], 1960
Clope au dossier
roman, 1961
Ici ou ailleurs
théâtre, 1961
Architruc
théâtre, 1961
L’hypothèse
théâtre, 1961
L’inquisitoire
roman, 1962
Autour de Mortin
dialogues [pièce radiophonique], 1965
Quelqu’un
roman, 1965
Le Libera
roman, 1968
Passacaille
roman, 1969
Identité
théâtre, 1971
Abel et Bela
théâtre, 1971
Fable
récit, 1971
Paralchimie
théâtre, 1973
Nuit
théâtre, 1973
Cette voix
roman, 1975
L’apocryphe
roman, 1980
Monsieur Songe
récit, 1982
Le harnais
carnets, 1984
Charrue
carnets, 1985
Un testament bizarre
théâtre, 1986
L’ennemi
roman, 1987
Du nerf
carnets, 1990
Théo ou le temps neuf
roman, 1991
L’affaire Ducreux
suivi de De Rien, Nuit, Le Bifteck
théâtre [scénarios et pièces radiophoniques], 1995
Taches d’encre
carnets, 1997
cette bibliographie ne mentionne que les oeuvres principales parues en volumes,
la date est généralement celle de l'édition originale,
pour plus de précisions concernant les rééditions, les reprises et les parutions en périodiques on se reportera à la bibliographie la plus exhaustive, celle de Jean-Claude Liéber et Madelaine Renouard dans les actes du colloque de Tours (1997) :
"Le Chantier Robert Pinget", Paris, Editions Jean-Michel Place, 2000.
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MessagePosté le: 30-12-2006 09:00    Sujet du message: litterature Répondre en citant


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Dernière édition par Line le 30-12-2006 10:01; édité 1 fois
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MessagePosté le: 31-12-2006 10:52    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Ecrivain français
Né à Rouen le 12 décembre 1821
Décédé à Croisset le 08 mai 1880



En savoir plus sur GUSTAVE FLAUBERT avec Yahoo Search
Faites découvrir GUSTAVE FLAUBERT à un ami



«Pour moi, l'amour n'est pas et ne doit pas être au premier plan de la vie»
Gustave Flaubert



LA BIOGRAPHIE DE GUSTAVE FLAUBERT

Fils d'une famille bourgeoise, Flaubert s'est beaucoup ennuyé avant de se lancer dans l'écriture. Il est très tôt touché par la mort de son père et de sa soeur, laquelle succombe en donnant naissance à une petite fille. De ses voyages en Italie et en Orient, on peut lire ses 'Impressions de voyage'. En 1851, il s'enferme dans la propriété familiale à Croisset où il écrira ses grands romans, parmi les plus lus aujourd'hui : 'Madame Bovary', 'L'éducation sentimentale', 'Salammbô'. Désabusé et solitaire, Flaubert travaille beaucoup pour chacune de ses oeuvres qui ne rencontrent pas de succès de son vivant. Ses héros, notamment Emma, représentent bien trop ce que la morale bourgeoise réprouve : liberté et désirs avoués. Il décède en 1880, foudroyé par une hémorragie cérébrale.




LES ANECDOTES SUR GUSTAVE FLAUBERT

> Peu encourageant...
Lorsque l'adolescent, qui se cachait pour écrire, lut un de ses textes à son père, celui-ci s'endormit.

> Pas trop vite...
L'auteur de 'Madame Bovary' et de 'L'Education sentimentale' était un enfant lent qui ne parvenait pas à lire. Sartre a essayé de comprendre sa personnalité dans 'L'Idiot de la famille'.



TOUT GUSTAVE FLAUBERT SUR... » FNAC.COM «



ILS AURAIENT AIMÉ LUI DIRE...

> Message de CULTOFLUNA
Merci, tout simplement...
Merci mon cher Flaubert d'avoir su me faire aimer les mots jusqu'à l'ivresse, de m'avoir donné l'envie d'écrire à mon tour, de faire votre si beau métier. Que dis-je ? Cette vocation. J'ai été appelée par les mots, comme d'autres par Dieu.
Merci du fond du coeur de m'avoir fait connaître la passion avec vos mots...
Merci d'avoir écrit.
Merci.

> Message de LOUISA73
Mon cher Gustave,
S'il ne devait rester qu'un livre, que ce soit "Madame Bovary". Découvert à l'adolescence je le relis par passages avec aujourdhui les yeux d'une femme mûre. Roman si actuel. Il existe encore tant d'Emmas et pas seulement en province. Et quel séducteur ne se retrouverait pas dans le cynique Rodolphe ! Mais j'aime avant tout votre plume, votre écriture impressionniste( les comices aux bovins impassibles!)et comme j'envie votre rythme, le son de vos phrases...
Si je ne vous savais pas si mysogine, je crois que vous seriez mon Rodolphe. Une fidèle parmi les nombreuses autres.

ET VOUS?...
Si vous aviez eu l'occasion de lui parler ou de lui écrire... que lui auriez-vous dit ?

Ecrire un message à "Gustave Flaubert"



SES CITATIONS

« Les honneurs déshonorent ; Le titre dégrade ; La fonction abrutit. »
[ Gustave Flaubert ] - Extrait d'une lettre à Guy de
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MessagePosté le: 01-01-2007 07:50    Sujet du message: litterature Répondre en citant

BONNE ANNEE POUR L AN 2007 bisou line

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MessagePosté le: 02-01-2007 11:21    Sujet du message: litterature Répondre en citant

edgard allan poe


Edgar Allan Poe (1809-1849)
Po败 et conteur am鲩cain, auteur d'Histoires extraordinaires, dont l'imaginaire exub鲡nt et macabre marqua profond魥nt le genre fantastique.


Son oeuvre :

- Sonnets

- El駩es

- Le D颡t de Folie et d'Amour
Vie d'un ?!po败 maudit!?

N頠 Boston le 19 janvier 1809, fils de com餩ens ambulants, Edgar Poe perdit ses parents tr賠t?t fut recueilli ࠬ'⧥ de deux ans par un riche n駯ciant, John Allan. Apr賠des 鴵des en Angleterre (1815-1820) puis dans un coll觥 prestigieux de Virginie, il se querella avec son p貥 adoptif, qui lui reprochait sa vie ?!dissolue!?. Somm頰ar lui de trouver un emploi lucratif, il s'enfuit, s'engagea dans l'arm饠et publia ࠳es frais son premier recueil de vers, Tamerlan et autres po譥s (1827). En 1829, il trouva refuge chez une tante sans fortune, Maria Clemm, m貥 d'une petite fille, Virginia, qu'il 鰯usa lorsque celle-ci eut quatorze ans. La mꭥ ann饬 il publia un second recueil, Al Aaraaf.

Renon确t ?la carri貥 militaire, il commen硠ࠣomposer et ࠰ublier des contes ࠰artir de 1831. Le Manuscrit trouv頤ans une bouteille (1833) obtint un prix et le fit connae au sein de la coterie litt鲡ire de Baltimore. En 1835, il collabora activement ࠵ne revue de Richmond en y r餩geant des critiques, des comptes rendus et des 餩toriaux ainsi que de nouveaux contes et po譥s. Mais Poe vit bient?ette collaboration s'interrompre, peut-괲e en raison de son intransigeance et de son comportement caract鲩el.

Il s'installa alors ࠎew York avec Maria Clemm et Virginia (1837), dans l'espoir d'y faire une belle carri貥 litt鲡ire. R餵it ࠬa pauvret鬠il continua ࠩcrire et ࠰ublier des contes, notamment les Aventures d'Arthur Gordon Pym, Ligeia, la Chute de la maison Usher, William Wilson et le Scarab饠d'or, qui finirent par lui apporter une certaine consid鲡tion aupr賠d'un public choisi. En effet, en 1845 son po譥 le plus c鬨bre, le Corbeau, lui valut enfin le succ賮 Cependant, 鰵is頰ar un rythme de travail inhumain et surtout consid鲡blement affect頰ar la maladie puis par la mort de son 鰯use Virginia (1847), il se mit ࠢoire.

Malgr頵n amour impossible pour Mrs Annie Richmond, 鰯use d'un industriel, il poursuivit pendant les derni貥s ann饳 de sa vie une existence instable et pauvre. Il composa durant cette p鲩ode une s鲩e de po譥s et d'essais, parmi lesquels un po譥 rest頣鬨bre, ?!Ulalume!? (1847), et l'essai intitul頼i>Eurꫡ (1848), donnant aussi plusieurs conf鲥nces sur la po鳩e.

Edgar Poe mourut ࠬ'h?al le 7 octobre 1849, ࠬa suite d'une crise de delirium tremens. Bient?ntour頤'une l駥nde de po败 maudit, il fut en son temps consid鲩 tant?omme un fou, tant?omme un gentleman tranquille et travailleur.

Rigueur et imagination

Po鳩es
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MessagePosté le: 03-01-2007 09:43    Sujet du message: litterature Répondre en citant

stendhal


tendhal, de son vrai nom, Henri Beyle est né à Grenoble le 23 Janvier 1783 dans une famille honorable de la cité. Son père, Chérubin Beyle, est avocat au Parlement et son grand père maternel, Henri Gagnon est un médecin très estimé. A sept ans, Henri Beyle, perd sa mère. Enfant très sensible, il se révolte alors contre son père, contre sa tante et contre son précepteur, l’Abbé Raillane et participe passionnément aux évènements de la Révolution dont Grenoble fut le berceau. Il trouve refuge chez son grand père maternel, le bon Docteur Gagnon, qui saura lui parler et lui donner une bonne éducation. Henri Beyle acquiert à l’Ecole Centrale de Grenoble une solide instruction et en 1799, il part à Paris, pensant un moment se présenter à l’Ecole Polytechnique.

Mais finalement avec l’aide de son cousin, le Comte Pierre Daru, Secrétaire Général à la guerre, il commence en 1800 une carrière militaire et rejoint l’Armée d’Italie. L’Italie le charme et notamment Milan qui l’enchante immédiatement et restera pour lui «la beauté parfaite» mais l’armée l’ennuie et il démissionne en 1802, pensant entamer une carrière d’auteur dramatique. En 1806, toujours grâce à son cousin Daru, le futur Stendhal reprend du service dans l’intendance et exerce ses fonctions en Allemagne, en Autriche, devient Conseiller d’Etat, mène une vie de dandy , participe aux campagnes de Russie et de Saxe et tombe avec Napoléon en Avril 1814, retrouvant ainsi sa liberté. Stendhal s’installe alors à Milan où il demeurera sept ans et compose en 1814 son premier livre sous le titre «Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase», sous le pseudonyme de Louis César Alexandre Bombet.

Il voyage en Italie et fréquente assidûment la Scala qui, à l’époque est le temple de la musique mais aussi le lieu de réunion de l’intelligentsia milanaise, les loges servant de salons. Il publie en 1817 deux livres l’Histoire de la peinture en Italie et sous le pseudonyme de Stendhal Rome, Naples et Florence. Mais en 1821 après une déception amoureuse causée par Matilde Viscontini-Dembowski et devenu suspect à la Police autrichienne, il doit quitter Milan et regagner Paris, ce qu’il fait en juin 1822.

L’héritage de son père ayant disparu, Stendhal est ruiné et doit parvenir à vivre de sa plume. Il fréquente alors les salons célèbres et connaît une vie amoureuse intense et agitée. Il publie De l’Amour en 1822, sorte de journal de sa passion pour Matilde, La vie de Rossini en 1823, Racine et Shakespeare en 1823-1825, il tient une chronique musicale et picturale dans «le Journal de Paris». A 43 ans, Stendhal devient romancier et publie un roman d’analyse Armance (1827), Promenades dans Rome en 1829, puis revenant au roman d’analyse, il donne à la fin de 1830, son premier chef d’œuvre, Le Rouge et le Noir.

La Révolution de Juillet fait de lui un Consul de France en Italie, d’abord nommé à Trieste l’autrichienne qui le refuse, il est ensuite nommé en 1831 à Civitavecchia où il trouve un climat plus serein mais éprouve également un profond ennui, malgré la proximité de Rome. Il entreprend durant cette période de grands livres inachevés Une position sociale (1832), Souvenirs d’égotisme, Lucien Leuwen (1834-35), Vie de Henry Brulard (1835-36). Il obtient un congé de trois ans en France et retrouve le milieu parisien qui le stimule, Chroniques italiennes, Mémoires d’un touriste (1838), il conçoit en 1838 La Chartreuse de Parme qui paraîtra le 6 Avril 1839, L’abbesse de Castro (1839). En 1839, il est obligé de rejoindre son poste et va reprendre ses œuvres dont Lamiel.

Sa santé se détériore, le 15 Mars 1841, il est victime d’une première attaque d’apoplexie à la suite de laquelle il est autorisé à retourner à Paris pour se faire soigner. Le 22 Mars 1842, à dix neuf heures, sur le trottoir de la Rue neuve des Capucines, Stendhal a une seconde attaque et meurt dans la nuit. Son cousin et exécuteur testamentaire, Romain Colomb le fait inhumer au cimetière Montmartre.

Le génie de Stendhal ne sera reconnu que beaucoup plus tard, comme il l’avait lui même prévu : «Je mets un billet à la loterie dont le gros lot se réduit à ceci: être lu en 1935»

Stendhal, qui s’affirmait milanais, est encore lu et très apprécié au XXI ème siècle.

A cura della Redazione Virtuale

24 maggio 2001
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MessagePosté le: 04-01-2007 10:55    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Bibliographie de La Belle et la Bête
Le mercredi 22 septembre 2004.
Titre / Auteur - Editeur, année d’édition - (Collection) - pagination - Côte à la bibliothèque départementale A. Franconie - Résumé de l’œuvre
Enchâssé dans un récit principal, celui de La Jeune Amériquaine et les Contes marins par Mme de Villeneuve, La Belle et la Bête appartient à la famille de contes de L’époux animal ou monstrueux ou à celle que les folkloristes intitulent La recherche de l’époux disparu.
La version la plus ancienne attestée en Occident est celle de l’histoire de Psyché, inscrite dans le roman d’Apulée, l’Ane d’or ou les Métamorphoses. A la suite d’une rupture d’interdit ou d’une faute commise par ses proches, une jeune fille est dans l’obligation de prendre pour époux un être n’appartenant pas à l’ordre humain, qu’il s’agisse d’un animal, d’un objet, d’un phénomène atmosphérique ou d’un monstre...
En France, La recherche de l’époux disparu donne lieu à plus de cent versions différentes. Le conte comprend plusieurs motifs : un jeune homme enchanté demande une jeune fille en mariage et l’emmène dans son domaine. Un jour, le mari accorde jour à sa femme d’aller revoir sa famille, sous certaines conditions. Ces interdits sont alors violés et les époux ont quelques difficultés à se retrouver. Mais la fin du conte les voit réunis.
On retrouve ce conte sur une aire très vaste, allant de la Scandinavie à l’Inde et à la Chine, à travers presque toute l’Europe et l’Asie mineure...


Les adaptations de la Belle et la Bête disponibles à la bibliothèque, même si elles sont pour la plupart issues de la version de Madame Leprince de Beaumont, présentent certaines différences. Sur une trame commune, celle de la Belle livrée à un monstre qui se transforme en un Prince charmant parce que l’amour a su aller au-delà de l’apparence physique, les détails varient, certains récits mêlant à la fois les ingrédients de Madame de Villeneuve et ceux de Madame Leprince de Beaumont - ou les inventant. Par exemple :

Le nombre de frères et sœurs
Le délai d’absence imparti à La Belle par la Bête
La question quotidienne de la Bête à la Belle : « Voulez-vous être ma femme », « Belle, peux-tu m’aimer ? », « Voulez-vous m’épouser, Belle ? »...
Le miroir magique
Le moyen de retourner au palais enchanté : un cheval, un anneau magique, retourner le chaton d’une bague à son doigt...
L’intervention d’une fée
Le sort des méchantes sœurs
etc
Cette bibliographie propose également quelques autres titres du conte de La Belle et la Bête, des versions venues d’autres coins du monde ou des adaptations pleines d’humour du conte original détourné.




Armelle la toute belle / texte de Colette Hellings, illustrations d’Alex
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MessagePosté le: 05-01-2007 10:46    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

JULIEN GREEN


Ecrivain français d'origine américaine
Né le 06 septembre 1900
Décédé le 13 août 1998



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«Tout ce qui est triste me paraît suspect»
Julien Green



LA BIOGRAPHIE DE JULIEN GREEN

Né de parents américains mais français d'adoption, Julien Green fut un des monuments de la littérature du XXe siècle. Avec un style à la fois pur et complexe, il est considéré à juste titre comme un des plus grands écrivains du siècle dernier. Marqué par le catholicisme - il se convertit d'ailleurs à seize ans alors qu'il était protestant -, l'ensemble de son oeuvre s'imprègne mysticisme et angoisses existentielles. Du 'Mont-Cinère', son premier roman qui lui valut la notoriété, à 'Léviathan' en passant par son fameux 'Journal' (17 volumes), chaque oeuvre de Julien Green réunit exigence littéraire, classicisme, surnaturel et quête de sens. Cet homme hors du commun qui fuyait les honneurs n'a jamais voulu s'ennuyer avec les normes et n'hésitait pas à le proclamer haut et fort. On lui doit aussi, en plus de ses nombreux romans, quelques essais et pièces de théâtre.




LES ANECDOTES SUR JULIEN GREEN

> Quête personnelle
Julien Green a écrit son ' Journal' qui retrace la quête de son identité spirituelle et sensuelle. Il en publie le premier volume en 1938 et le dernier en 1996.

> Pléiadisé
Julien Green fait partie des rares auteurs publiés dans la Pléiade de leur vivant.

> A la porte de l'Académie
Elu en 1971 à l'Académie Française où il succède à François Mauriac, Julien Green en démissionne en 1996, fait rarissime ! Mais son fauteuil ne sera remplacé qu'après son décès en août 1998.



TOUT JULIEN GREEN SUR... » FNAC.COM «



ILS AURAIENT AIMÉ LUI DIRE...

> Message de MATHILDOUDOU
MERCI, merci mille fois ! Il n'est pas de mot à mon sens pour exprimer tout le plaisir que j'ai à lire vos livres et celui que j'aurais eu à vous rencontrer si j'avais pu le faire !


ET VOUS?...
Si vous aviez eu l'occasion de lui parler ou de lui écrire... que lui auriez-vous dit ?

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MessagePosté le: 06-01-2007 09:48    Sujet du message: litterature Répondre en citant

GEORGES FEYDEAU



Ecrivain français
Né à Paris le 08 décembre 1862
Décédé à Reuil (Seine-et-Oise) le 06 juin 1921



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«On peut changer d’affection ! Le coeur ça se déplace»
Georges Feydeau



LA BIOGRAPHIE DE GEORGES FEYDEAU

Fils de l'écrivain réaliste Ernest Feydeau, Georges Feydeau se tourne très tôt vers le monde des lettres. Encouragé par Eugène Labiche, auteur de vaudevilles célèbres, il écrit deux comédies, 'Le Diapason' et 'Amour et piano', ainsi que des monologues dont il fait la lecture dans des cabarets parisiens. A 25 ans, il écrit et fait jouer 'Tailleur pour dames' qui recueille succès auprès du public et reconnaissance du milieu théâtral. C'est en 1892, avec 'Monsieur Chasse' qu'il devient célèbre. Georges Feydeau écrit ses plus grandes réussites de 1892 à 1912 au rythme incroyable d'une pièce par an, 'On purge bébé', 'Occupe toi d'Amélie'... Ses pièces ont toutes été saluées, souvent imitées et sont encore jouées aujourd'hui. S'il domine le théâtre de Boulevard de la fin du XIXe siècle, son sens du quiproquo et sa capacité à transformer une situation banale en délire scénique, ont fait dire de lui qu'il a annoncé le théâtre burlesque et l'absurde de Ionesco.




LES ANECDOTES SUR GEORGES FEYDEAU

> Feydeau ce fêtard
Si Feydeau a dépeint avec férocité les déboires de la vie de couple, le sien ne fut pas épargné par ses excès de noctambule...

> Impair et passe ...
L'auteur de pièces comiques à succès était féru de jeux, tant ceux des tripots mal famés que le baccara ou la roulette des cercles aristocratiques...



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ET VOUS?...
Si vous aviez eu l'occasion de lui parler ou de lui écrire... que lui auriez-vous dit ?

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SES CITATIONS

« Il n'y a plus d'anthropophages dans le pays depuis que nous avons mangé le dernier. »
[ Georges Feydeau ]

« Si cela entre par une oreille et que cela sort aussitôt par l'autre, c'est parce que, entre les deux, il n'y a rien pour le retenir. »
[ Georges Feydeau ]

« Il n'y a que dans ces courts instants où la femme ne pense plus du tout à ce qu'elle dit, que l'on peut être sûr qu'elle dit vraiment ce qu'elle pense. »
[ Georges Feydeau ]

« Une opération n'est jamais inutile. Elle peut ne pas profiter à l'opéré... Elle profite toujours à l'opérateur. »
[ Georges Feydeau ] - La dame de chez Maxim

« Les maris des femmes qui nous plaisent sont toujours des imbéciles. »
[ Georges Feydeau ] - Le dindon

Les 18 citations de Georges Feydeau dans Citations du Monde



LES LIVRES DE GEORGES FEYDEAU

> Mais n'te promène donc pas toute nue !
Grâce au talent de Feydeau, le vaudeville retrouve au XXème siècle toute sa vigueur. C’est au mariage et à ses déboires que Feydeau s’attaque ici, pour notre plus grand plaisir. Lire »


> Occupe-toi d’Amélie
Marcel Courbois pensait tromper son père et empocher son héritage en annonçant de fausses fiançailles... Mais Amélie, qu’un ami lui ‘prête’ pour jouer la fiancée se retrouve dans son lit au lendemain d’une folle... Lire »
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MessagePosté le: 07-01-2007 12:07    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Ecrivain et poète français
Né à Loches le 27 mars 1797
Décédé à Paris le 17 septembre 1863



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«J'ai fait illustre un nom qu'on m'a transmis sans gloire»
Alfred Vigny



LA BIOGRAPHIE DE ALFRED DE VIGNY

Issu de la vieille noblesse militaire, Alfred de Vigny passe quinze ans dans l'armée sans combattre. Après cette vie de garnison monotone, il fréquente les milieux littéraires parisiens, tel que le cénacle romantique de Victor Hugo. Jusqu'en 1838, il écrit des poèmes, 'Poèmes antiques et modernes', des romans, 'Stello', et des nouvelles, 'Servitudes et grandeur militaires' qui, s'ils lui apportent la célébrité, ne le sortent jamais de l'ombre d'autres écrivains comme Lamartine et Victor Hugo. Après une rupture sentimentale et la mort de sa mère, Alfred de Vigny traverse une période de solitude et de désespoir qu'il passe en grande partie en Charente. De retour à Paris, il se mêle de nouveau à la vie politique et littéraire et parvient à se faire élire, à la cinquième tentative, à l'Académie française. Grand romantique, Alfred de Vigny donne dans l'ensemble de ses écrits une vision pessimiste de la destinée humaine ainsi qu'une portée symbolique et philosophique.




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SES CITATIONS

« L'humanité fait un interminable discours dont chaque homme illustre est une idée. »
[ Alfred de Vigny ] - Extrait du Journal d'un poète

« Le moins mauvais gouvernement est celui qui se montre le moins, que l'on sent le moins et que l'on paie le moins cher. »
[ Alfred de Vigny ] - Extrait du Journal d'un poète

« L'ennui est la grande maladie de la vie ; on ne cesse de maudire sa brièveté, et toujours elle est trop longue, puisqu'on n'en sait que faire. »
[ Alfred de Vigny ] - Extrait du Journal d'un poète

« Il faut surtout anéantir l'espérance dans le coeur de l'homme. Un désespoir paisible, sans convulsions de colère et sans reproches au ciel, est la sagesse même. »
[ Alfred de Vigny ] - Extrait du Journal d'un poète

« La presse est une bouche forcée d’être toujours ouverte et de parler toujours. De là vient qu’elle dit mille fois plus qu’elle n’a à dire, et qu’elle divague souvent. »
[ Alfred de Vigny ] - Extrait du Journal d’un poète

Les 44 citations de Alfred de Vigny dans Citations du Monde



LES LIVRES DE ALFRED DE VIGNY

> Chatterton
Dans ce drame, qui n’est plus joué depuis longtemps, Alfred de Vigny invente la figure du poète solitaire et maudit ainsi que celle de la muse pure vouée à l’artiste
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MessagePosté le: 08-01-2007 11:02    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Étienne Jodelle (1532-1573)


On cherche trois hommes dans la vie de Louise Labé :

le vieux poète romain (Marot ? Alamanni ?)
l'homme de guerre (Henri II ? Un gentilhomme de sa suite ?)
l'amant des années 1550, qui inspire les poèmes (Magny ? Pontus ? Du Bellay ?)
en confondant parfois les deux derniers, à tort ou à raison. C'est au troisième que nous nous intéresserons dans cette page, en nous demandant « pourquoi pas Jodelle ? »
La plus grande partie de l'oeuvre foisonnante et de la vie frénétique du poète parisien nous échappe. En quelques mots :

il fut poète français (considéré comme l'égal de Ronsard) et latin, dramaturge, metteur en scène, orateur, peintre, sculpteur, architecte, musicien, « vaillant et adextre aux armes dont il faisoit profession » (Charles de la Mothe) ;
il écrivit l'une des premières comédies humanistes (L'Eugène, 1552) et la première tragédie française (Cléopatre captive, 1553) ;
membre de la Pléiade, il prit souvent des positions adversaires de celles de Ronsard ou du Bellay ;
violemment protestant dans sa jeunesse, au cours de laquelle il séjourna à Genève, il fit en 1572 l'apologie de la Saint-Barthélémy ;
il fut condamné à mort en 1564 sans que l'on sache par qui ni pourquoi, et sans que ce jugement laisse la moindre trace dans sa vie ou dans les textes ;
son âme et son existence dévorées en même temps par une ambition extrême et par la maladie, ne rencontrèrent qu'« accoutumé désastre », lequel s'exprima souvent en un mysticisme noir ;
baroque sous bien des aspects, il fut mis au rang des plus grands poètes français par Agrippa d'Aubigné.
Pourquoi faire de lui l'amant de Louise, alors que rien dans sa biographie n'évoque la belle Cordière ?

Son biographe, Eneas Balma, situe son/un de ses passage(s) à Lyon en 1551-1552, à l'époque où Louise commence à écrire les sonnets ; son ami Guéroult parle, à propos de son départ de Lyon, de « douleur », « tristesse », « malheur », « détresse ».
il se rendit, comme le montrent un de ses sonnets et de nombreux traits de son oeuvre, en Italie, comme l'amant que chante Louise dans les élégies ;
il chante, parmi ses nombreuses inspiratrices/maîtresses, un poétesse qu'il nomme Délie, ce qui évoque Lyon mais ne saurait désigner Pernette du Guillet, morte alors qu'il n'avait que douze ans ; de plus il vante les vers de cette « Délie », meilleurs que les siens, dit-il, et la compare à Sapho, souvent évoquée à propos de Louise Labé ;
dans le sonnet X, Louise qualifie le chef de son amant de « couronné », en mettant en valeur l'adjectif par un rejet ; or le mot « couronne », se dit en grec stefanos. Et Stéphane est une autre forme d'Étienne (c'est pour cette raison que les habitants de Saint-Étienne sont des Stéphanois). Ce type de jeu de mots cryptique était courant dans la poésie de l'époque.
Nous ne sommes bien sûr nullement convaincus que Jodelle fut l'amant de Louise. Alors pourquoi cette page ?

Parce qu'après tout « pourquoi pas Jodelle » ?
Pour moquer un peu ceux qui voient Marot ou Magny partout et ne rencontrent parfois Louise nulle part.
Pour bien marquer qu'en dehors de sa poésie, la légende de Louise compte plus que sa vie, dont l'essentiel sans doute à tout jamais nous échappe.
Comme un prétexte pour donner à lire les magnifiques vers du trop méconnu Jodelle.




Que ces monts de Fourviere et de la Citadelle
Me représentent bien un lieu trop éminent
Ou sans yeux, sans esprit, sans aucun jugement
Je suis enflammé d'une ardeur immortelle.

Mon indiscrétion aux François naturelle
M'avanture en ce lieu où je puis seulement
Espérer un desdain , un mescontentement
Trop indigne loyer d'une amitié fidelle.

Faute de jugement, faute d'expérience
M'ont fait voir de trop pres un soleil de la France
Que veux-je moins de veüe, ou bien plus de pouvoir

Non je ne deulx point d'avoir eu tant de veüe :
Je me plains que ma foy soit si mal reconnüe
Et qu'un respect arreste un si ferme vouloir.

Ce poème d'amour fut écrit à par Jodelle lors d'un séjour à Lyon.


Passant dernièrement des Alpes au travers
(J'entens ces Alpes haults, dont les roches cornues
Paroissent en hauteur outrepasser les nues)
Lors qu'ils estoient encor' de neige tous couvers,

J'apperçeus deux effects estrangement divers,
Et choses que je croy jamais n'estre avenues
Ailleurs : car par le feu les neiges sont fondues,
Le chaud chasse le froit par tout cet univers.

Autre preuve j'en fis que je n'eusse peu croire :
La neige dans le feu son element contraire,
Et moy dedans le froit de la neige brusler,

Sans que la neige en fust nullement consommee :
Puis tout en un instant cette flamme allumee
M'environnoit de feu et me faisoit geler.



Sapphon la docte Grecque, à qui Phaon vint plaire
Chantant ses feus, de Muse acquesta le surnom :
Corinne vraye ou faulse aux vers a pris renom,
Dont le Romain Ovide a voulu la pourtraire.

Petrarque Italien, pour un Phebus se faire,
De l'immortel laurier alla choisir le nom :
Nostre Ronsard François ne tasche aussi sinon
Par l'amour de Cassandre un Phebus contrefaire.

Si tu daignes m'aimer, Delie, si tu veux
Chanter ta flamme ainsi que docte tu le peux :
Si je chante, Delie, un prix nous pourrons prendre,

En hautesse d'amour, en ardeur, et en art,
Sur Sapphon, sur Ovide, et Petrarque, et Ronsard,
Sur Phaon, et Corinne, et sur Laure, et Cassandre.



Par quel sort, par quel art pourrois-je à ton coeur rendre
Ceste vive, gentille et vertueuse ardeur,
Au moins s'il peut vers moy s'engourdir de froideur,
Qui vient pour moy soudain de soy-mesme s'éprendre ?

Et quoy ? la pourrois tu comme au paravant prendre
Pour fatale rencontre, et parlant en rondeur
D'esprit, comme je croy la juger pour grand heur,
Qui plus à ton esprit contentement engendre ?

Tel que je m'en sentois, indigne je m'en sens,
Mais de ta foy ma foy s'accroist avec le tems.
Quel moyen donc ? Si c'est par grandeurs, je le quitte :

Si par armes et gloire, au haut coeur nos malheurs
S'opposent : si par vers tu as des vers meilleurs :
Ton hault jugement peut sauver seul mon mérite.
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musika



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MessagePosté le: 08-01-2007 12:02    Sujet du message: Répondre en citant

VOILA Linette j ai lu..........ta lectrice musika
bonne Année à toi .........
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MessagePosté le: 09-01-2007 10:22    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Mark Twain
(1835 - 1910)

Biographie de Mark Twain :
Ecrivain américain, né dans le Missouri, romancier, humoriste et essayiste, dont le véritable nom est Samuel Langhorne Clemens. Orphelin de père à l’âge de 12 ans, Mark Twain exerce diverses activités : apprenti typographe, rédacteur d’articles dans le journal de son frère, pilote de bateau à vapeur sur le Mississipi. Ne voulant pas se battre au côté des sudistes pour le maintien de l’esclavage, il s’enfuit vers les montagnes du Névada et devient chercheur d’or. A partir de 1864, il exerce l’activité de reporter à San Francisco et se déplace en Europe en tant que correspondant de presse. Après son mariage avec Olivia Langdon en 1870, il s’installe à Hartford, Connecticut.

Dans ses premiers romans, Mark Twain évoque ses voyages en Europe et en Polynésie (Les innocents à l'étranger, 1869) en se moquant des préjugés et de la conduite de ses compatriotes, ainsi que sa période de chercheur d’or (A la dure !, 1872). C’est grâce à ses deux romans "Les aventures de Tom Sawyer" (1876) et "Les aventures d'Huckleberry Finn" (1885) qu’il acquiert la célébrité comme écrivain humoriste. Mark Twain écrit cependant, dans la seconde partie de son oeuvre des textes plus graves dénonçant avec pessimisme les excès de la civilisation et l’immoralité érigée en morale. La fin de sa vie est assombrie par des ennuis financiers ainsi que par la mort de l’une de ses filles, puis de sa femme.

Décrivant avec réalisme et sévérité la société américaine, Mark Twain est l’un des premiers auteurs à utiliser la langue parlée authentique des Etats du Sud et de l’Ouest. Souvent comparé à Stevenson et Dickens, il excelle particulièrement dans une peinture régionaliste de l’Amérique, c’est-à-dire réalisée par un "natif", parfaitement imprégné du vécu de l’endroit qu’il décrit. Une partie importante de son œuvre déroge cependant à ce principe lorsqu’il se fait "observateur des peuples" en plaçant ses récits dans les pays qu’il a visités.

Mark Twain est un pamphlétaire virulent et irrévérencieux, notamment lorsqu’il s’en prend à Dieu, à la religion et aux fondements du christianisme. Dans "De la religion : Dieu est-il immoral ?", il montre les incohérences de la Bible et dénonce les crimes commis au nom de Dieu et du Christ.
Bibliographie : La célèbre grenouille sauteuse de Calavéras (1865), Les innocents à l'étranger (1869), A la dure (1872), L'âge doré (1873), Les aventures de Tom Sawyer (1876), Le Prince et le Pauvre (1882), La vie sur le Mississipi (1883), Les aventures de Huckleberry Finn (1884), Un Yankee à la cour du roi Arthur (1889), Jeanne d'Arc (1895), L'homme qui corrompit Hadleyburg (1899), Wilson tête de mou (1894), De la religion, Dieu est-il immoral ? (1906), Mystérieux Etranger (posthume1916).
Liens:
L’encyclopédie de l’Agora : Mark Twain ou le triomphe du régionalisme
Le Funambule : biographie de Mark Twain




Citations de Mark Twain :
"O Seigneur Dieu, aidez-nous à réduire
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MessagePosté le: 11-01-2007 09:27    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Kurt Mahler 1903-1988



Par J.H. Coates et A.J. van der Poorten

Ce mémoire a été à l'origine édité dans les disques historiques de la Science australienne, vol.9, no.4, 1990. Il a été également édité dans les mémoires biographiques des camarades de la société royale de Londres, 1993.


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Kurt Mahler a été soutenu le 26 juillet 1903 à Krefeld AM Rhein en Allemagne ; il est mort en sa 85th année le 26 février 1988 à Canberra, Australie. À compter de 1933 la majeure partie de sa vie a été passée en dehors de de l'Allemagne, mais ses racines mathématiques sont demeurées dans la grande école des mathématiques qui a existé en Allemagne entre les deux guerres mondiales. Surtout Mahler a vécu pour des mathématiques ; il a pris le grand plaisir en parlant, en recherchant et l'inscription. Il n'était aucune surprise qu'il est resté actif dans la recherche jusqu'aux derniers jours de sa vie. Il n'était jamais un spécialiste étroit et a eu une connaissance remarquablement large et complète de grandes parties du courant et après la recherche mathématique. En même temps il était inconscient à la mode mathématique, et a beaucoup suivi son propre chemin par le monde des mathématiques, découvrant de nouvelles et simples idées dans beaucoup de directions. De cette façon il a apporté les contributions principales à la théorie de nombre de transcendantal, à l'approximation de diophantine, à l'analyse p-adic, et à la géométrie des nombres. Vers la fin de sa vie, Kurt Mahler a écrit une quantité considérable au sujet de ses propres expériences ; voir les « cinquante ans en tant que mathématicien », « comment je suis devenu un mathématicien », « habe de Mathematik de matrice de fourrure de Vorliebe de besondere d'eine d'ich de Warum », « cinquante ans en tant que mathématicien II ». Il y a également un excellent compte récent de la sa vie et travail par Cassels (J.W.S. Cassels, 1991, « nécrologe de Kurt Mahler », acta Arith. (3), 58, 215-228). En préparant ce mémoire nous avons librement employé ces sources. Nous avons également dessiné sur la notre connaissance de et conversations avec Mahler, que nous avons rencontré la première fois quand nous étions des étudiants préparant une licence en Australie au début des années 60.

Krefeld, où Mahler a passé les vingt premières années de sa vie, était une ville d'environ 100.000 habitants dans une région principalement catholique de la Rhénanie prussienne. Sa famille était juive, et avait habité en Rhénanie pour plusieurs générations. Son père et plusieurs de ses oncles ont travaillé le commerce impression et de reliure, en commençant comme apprentis et en économisant lentement assez d'argent pour mettre sur pied de petites sociétés de leurs propres. Kurt et sa soeur jumelle Hilde (1903-1934) étaient les plus jeunes de huit enfants soutenus à Hermann Mahler (1858-1941) et son épouse Henriette, la poupe de née (1860-1942). Quatre des enfants sont morts des jeunes. Une soeur plus âgée Lydia (qui morte en 1984) a épousé un imprimeur qui était également un musicien, et a vécu dans les Pays Bas. Un frère plus âgé Josef, qui a joint et a par la suite succédé la société de son père, a disparu ainsi que son épouse dans un camp de concentration pendant la deuxième guerre mondiale.

La famille n'a eu aucune tradition d'universitaire. Aucun de quatre grand-pères de Kurt n'est allé à l'école plus que primaire (Volksschule). Cependant, les quatre enfants ont acquis un amour de la lecture de leur père. À l'âge de 5, Kurt a contracté la tuberculose, qui a sévèrement affecté son genou droit. Le genou a été plus tard actionné plusieurs fois, mais il n'a pas guéri jusqu'à ce qu'il ait été 35 et gauche il avec une jambe raide, qui a beaucoup gêné le sien marchant durant toute sa vie. En raison de cette maladie, Kurt seulement est allé à l'école pour un total de quatre ans vers le haut jusqu'à l'âge de 14, mais il a eu une certaine instruction privée à la maison pendant deux années additionnelles. Chez Pâques 1917, peu avant il a tourné 14, lui à gauche école primaire, et est allé aux écoles techniques pendant les deux années à venir, avec l'intention de devenir un fabricant d'outil et d'instrument de précision. Mahler a toujours maintenu une fascination avec le schéma technique et la calligraphie. Le plus important, ces écoles techniques lui ont donné sa première formation dans l'algèbre et la géométrie. Il a très rapidement décidé qu'étaient les mathématiques ce qu'il a vraiment aimé faire. Déjà, des vacances d'été de 1917, il a commencé à s'enseigner l'avion de logarithmes (les propriétés arithmétiques dont avéré être l'un de ses intérêts demeurants dans la théorie de nombre de transcendantal) et la trigonométrie sphérique, la géométrie analytique et le calcul. En 1918, il est devenu un apprenti dans une usine de machine à Krefeld, fonctionnant pendant une année dans le bureau de dessin et puis pendant presque deux années dans l'usine elle-même. Plus tard, les qualifications de rédaction qu'il a acquises seraient utiles ; voir les papiers de L.J. Mordell dans la période 1941-45. Mahler s'est dit que son but en prenant l'apprentissage était qu'il pourrait par la suite lui permettre d'étudier des mathématiques à une université technique (Technische Hochschule), évitant de ce fait l'examen d'entrée difficile exigé pour entrer dans une université traditionnelle. Il a appris des mathématiques peu plus élémentaires en tant qu'élément des cours du soir, mais rapidement progressé dans son individu-éducation mathématique. Comme il réussi était comme une automobile-didact est illustrée par le fait qu'il a bientôt acquis et a commencé à lire, sans n'importe quels conseils experts, tels les livres sophistiqués comme Zahlentheorie de Bachmann, Primzahlen du landau, Funktionentheorie de Knopp, Modulfunktionen de Klein et de Fricke et Automorphe Funktionen, et der Geometrie de Grundlagen de Hilbert.

Dans les propres mots de Mahler : « Le jour splendide est venu en 1921 ». Il était dans l'habitude de petits articles d'écriture concernant les mathématiques qu'il avait lues. Sans sa connaissance son père avait envoyé une partie du travail de Kurt au directeur de l'école locale de grammaire (Realschule). DR Junker était un mathématicien, ayant écrit une thèse doctorale dans la théorie invariable sous Christoffel. Il a été évidemment impressionné par les efforts de l'apprenti, et a envoyé une partie du travail de Mahler à Klein dans Göttingen, qui l'a passé dessus à son jeune aide, C.L. Siegel. A ainsi commencé une association perpétuelle entre Siegel et Mahler : Siegel a demandé instamment que Mahler devrait être aidé à passer l'examen d'entrée d'université. Mahler est parti de l'usine et dépense deux ans à la maison se préparant à l'examen d'entrée (il cite la préparation pour des papiers dans le Français allemand, et l'anglais) avec l'aide des professeurs chez le Realschule, aussi bien que continuer sa propre lecture dans les mathématiques. Il a passé l'examen (il dit que « j'ai juste éraflé à travers ») en automne de 1923, parmi l'agitation politique de l'hyper-inflation allemande et le métier du Ruhr. La dissertation 1927 doctorale de Francfort de Mahler est consacrée à DR Josef Junker.

Siegel s'était déplacé à l'université de Francfort sur Main et, suivant sa suggestion, Mahler est allé étudier là en 1923, à l'âge de 20. Francfort était alors un endroit stimulant très pour l'étude avec Dehn, Hellinger, Epstein, Szass et Siegel composant le corps enseignant de mathématiques (voir la conférence de Siegel [1964, « des conférences de Mathematischen de saucisse de francfort de DES de Zur Geschichte », dans Gesammelte Abhandlungen III, Sauteur-Verlag, Berlin/Heidelberg/New York, 1966, 462-474] cette période à Francfort). Mahler était un étudiant de première année peu commun. Dans son premier semestre, il parle d'assister à des conférences sur le calcul par Siegel, la topologie par Dehn et fonctions elliptiques par Hellinger, une conférence sur cyclotomy (dans ce qu'il a donné à plusieurs conférences), et une conférence sur l'histoire des mathématiques. Mahler clairement a été considérablement influencé pendant cette période par Siegel, qui était la seule personne qu'il a identifiée en tant que son professeur dans la recherche mathématique. En été de 1925, quand Siegel a laissé pendant une période de congé d'outre-mer, Mahler s'est déplacé à Göttingen, où il est resté jusqu'en 1933. Göttingen était toujours alors le centre mathématique principal mondial, mais passait par une période de changement parce que la grande ère de Hilbert et de Klein était presque à une extrémité. Le landau semble avoir été aimable avec Mahler, mais a pris peu d'intérêt actif pour son travail. Des conférences de Noether d'Emmy, il a appris des nombres p-adic, dont l'étude a devenu soit l'un des thèmes principaux de sa recherche mathématique. (Quelques ans après, les rapports de Mahler fièrement parlant tout seuls travaillent sur des nombres p-adic chez Marburg à Hensel). Peut-être d'une manière plus importante, dans Göttingen Mahler a rencontré une pléiade de jeunes mathématiciens l'Europe et des Etats-Unis, beaucoup de qui est devenu de principales figures en années postérieures. Celles-ci ont inclus Alexandroff Hopf, Koksma, Mordell, Popken, van der Waerden, Weil et saucisse. En 1927, Mahler a soumis sa dissertation doctorale, sur les zéros de la fonction gamma inachevée, à Francfort (il rapporte qu'Ostrowski n'a pas été très impressionné de la dissertation, et lui a été conseillé « pour faire moins de mathématiques faciles ».)

Pendant la majeure partie de son temps chez Göttingen, Mahler a été complètement soutenu dans ses études par ses parents et d'autres membres de la communauté juive à Krefeld. Cependant, peu avant il avait 30 ans, il a été attribué une camaraderie de deux ans de recherches par le der Deutschen Wissenschaft de Notgemeinschaft, et enregistre qu'il pouvait même sauver une partie du stipend. En années de Göttingen, tous thèmes principaux à lui recherche postérieure, excepté la géométrie des nombres sont apparus en son journal (qui est les vingt premiers empaquette environ dans sa liste de publications). Mahler a inventé une nouvelle méthode de transcendence, il a découvert sa classification célébrée des nombres de transcendantal, prolongée les idées du travail original de Hermite dans ses études des propriétés d'approximation d'e, approximation frayée de diophantine dans les domaines p-adic, et appliquée ses résultats sur l'approximation p-adic de diophantine de prouver sa généralisation bien connue du théorème de Siegel sur des points de nombre entier sur des courbes du genre 1. Mahler s'est assurément rendu compte que sa méthode pourrait être prolongée aux courbes du genre 1 plus grand que, mais elle était typique de ses perspectives qu'il n'a pas eu la patience à travailler par sa généralisation de la méthode de Siegel. Mahler mentionne que son idée de prolonger le théorème de Thue-Siegel aux nombres algébriques p-adic est venue à lui sur une petite île en Mer du Nord pendant les vacances de Whitsun de 1930, quand le mauvais temps l'avait forcé à rester à l'intérieur !
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MessagePosté le: 11-01-2007 15:22    Sujet du message: le traité de versailles Répondre en citant



Le traité de Versailles entre la France et l'Angleterre met un terme à la guerre de l'Indépendance américaine. L'Angleterre reconnaît l'indépendance des 13 colonies américaines et la France se voit reconnaître la possession des comptoirs aux Indes, au Sénégal et à Saint-Pierre-et-Miquelon. En outre, la Grande-Bretagne perd la Floride qui devient espagnole. La jeune nation américaine n'adoptera sa Constitution que quatre ans plus tard et son premier président - George Washington - ne prend ses fonctions qu'en 1789. Le pays compte 3,3 millions d'habitants d'origine européenne, 700.000 esclaves d'origine africaine et quelques milliers d'Indiens.
Voir aussi : Indépendance - Traité - Histoire de Versailles - Histoire des Guerres - Histoire de France - Histoire des Etats-Unis - Le 3 Septembre - Année 1783





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MessagePosté le: 14-01-2007 12:16    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Maurice Sachs, écrivain français (1906-1945), est l’auteur notamment de Alias, La chasse à courre, Au temps du bœuf sur le toit, et de traductions de romans anglo-saxons.



● Maurice Sachs apparaît à plusieurs reprises dans l’œuvre de Patrick Modiano, notamment dans La place de l’étoile (où Modiano reprend la légende selon laquelle le corps de Sachs aurait été livré aux chiens), Un cirque passe, et 15 quai Conti.



● Maurice Sachs et la famille Modiano ont vécu successivement dans le même appartement parisien du 15 quai de Conti.






Dans La chasse à courre (Gallimard, 1948), où il raconte sa vie durant l’occupation, faite en particulier de trafics divers et de rencontres avec des garçons, Maurice Sachs évoque notamment cet appartement meublé qu’il loua pour recevoir et impressionner favorablement clients et fournisseurs et qui devint « le théâtre de la plus alerte comédie » – celui-là même où vécu ensuite Patrick Modiano :

« les fenêtres de ses deux établissements, formant un petit hôtel, ouvraient devant la Seine sur la plus irremplaçable des vues : la colonnade de Poussin, le Vert-Galant, la place Dauphine. Je me penchai au balcon ; à droite j’apercevais l’emplacement des anciens tréteaux où se jouaient en plein air farces et mystères ; à gauche, des pierres égalisées du quai, un mirage nourri de souvenirs émerveillés faisait monter au regard intérieur la tour de Nesles, cependant que les champs d’antique rusticité mûrissaient sous le Louvre les blés vifs des Fouquet. »



● En 1975, dans un entretien avec Dominique Jamet, Modiano va plus loin : son père, dit-il, « a été plus ou moins en rapport pour des raisons assez bizarres avec Maurice Sachs qui faisait du trafic d’or » (Lire, octobre 1975).



● Au-delà de destins évidemment très éloignés, plusieurs points de convergence entre Modiano et Sachs, outre cet appartement commun, expliquent sans doute l’intérêt du premier pour le second.

On note ainsi que

-tous les deux ont un père juif, même si Sachs refuse de le savoir ;

-tous les deux ont été des enfants délaissés par leurs parents ;

-tous les deux ont été expédiés en pension ;

-tous les deux « recyclent » dans la littérature les malheurs et douleurs de la vie. De même que Sachs insère son acte de baptême dans le manuscrit du Sabbat, en 1939, Modiano publie le sien dans Livret de famille ;

-enfin, même s’il n’est pas homosexuel comme Sachs, Modiano a peuplé ses livres de plusieurs figures d’homosexuels, et préfacé le Livre blanc, un livre érotique de Jean Cocteau édité initialement par… Maurice Sachs.



● Sur Sachs, lire :

Maurice Sachs, ou les travaux forcés de la frivolité, de Henri Raczymow, Gallimard 1988.



Le mythe de Maurice Sachs dans l'œuvre romanesque de Patrick Modiano, de Valérie Mathey.

Mémoire de maîtrise sous la direction de Jean-Michel Racault, La Réunion 2002.
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MessagePosté le: 15-01-2007 10:13    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Jean PAULHAN (1884-1968)

Élu en 1963 au fauteuil 6

Grand officier de la L駩on d'honneur
Croix de guerre 1914-1918
M餡ille de la R鳩stance

Prédécesseur : Pierre BENOIT
Successeur : Eug讥 IONESCO


Œuvres
Discours et travaux académiques

Critique litt鲡ire, critique d''art, essayiste et malgachisant
Biographie

N頠 Ns, le 2 d飥mbre 1884.
Fils d?un philosophe, Jean Paulhan fit des 鴵des de philosophie, obtint sa licence et partit en 1907 comme professeur ࠔananarive. Il v飵t trois ans ࠍadagascar, occasionnellement chercheur d?or. Ayant observ頬es m?urs des autochtones et appris leur langue, il enseigna, ࠳on retour ࠐaris, le malgache ࠬ?飯le des langues orientales et publia un recueil bilingue de "po譥s-proverbes" : Les Hain-tenys.
Mobilis頰endant la Premi貥 Guerre mondiale, sergent au 9e Zouaves, il fut bless頥n d飥mbre 1914.
Il sut se frayer apr賠la guerre un chemin dans le monde des lettres, collaborant ࠬa revue surr顬iste Litt鲡ture, puis devenant, en 1920, secr鴡ire de La Nouvelle Revue Fran硩se, dont, ࠬa mort de Jacques Rivi貥 en 1925, il devint le r餡cteur en chef. Il allait en 괲e nomm頧鲡nt en 1936, faisant de sa fonction une sorte de magist貥.
Sa libert頤?esprit, son go? l?ind鰥ndance, et surtout son amour de la Patrie ne pouvant s?accommoder de l?Occupation, Jean Paulhan, entr頤ans la clandestinit鬠collabora ࠼i>R鳩stance, fonda, en 1941, avec Jacques Decour Les Lettres fran硩ses (quelques feuilles ron鯴yp饳), et participa ࠬa fondation des ɤitions de Minuit, avec Vercors, en 1942. Il fut ainsi de ceux qui, durant les ann饳 noires, sauv貥nt l?honneur de notre litt鲡ture.
Il assuma, aux ɤitions Gallimard, un r?pr驭inent de directeur litt鲡ire. Il fonda les Cahiers de la Pl驡de, puis reprit, ࠳a reparution en 1953, la codirection de la NNRF avec Marcel Arland.
Jean Paulhan re絴 en 1945, le grand prix de Litt鲡ture de l?Acad魩e fran硩se pour l?ensemble de son ?uvre. Celle-ci, outre des centaines d?articles, comporte des r飩ts, tels Le Guerrier appliqu鼯i>, publi頥n 1917, Le Pont travers鬠La Gu鲩son s鶨re. Mais c?est surtout par ses essais qu?il marqua son temps, avec Les Fleurs de Tarbes ou la Terreur dans les lettres (1941), ?demain la po鳩e (1947), De la paille et du grain (1948),Petite Pr馡ce ࠴oute critique (1951), Les Paroles transparentes (1955). On lui doit aussi plusieurs ouvrages d?鴵des critiques sur l'art, dont un Georges Braque, Le Clair et l?Obscur, L?Art informel.
Jean Paulhan fut 鬵 ࠬ?Acad魩e fran硩se le 24 janvier 1963, au fauteuil de Pierre Benoit. Il l?emporta au premier tour, par 17 voix contre 10 au duc de Castries. C?est Maurice Gar篮 qui le re絴, le 27 f鶲ier 1964.
L?鬥ction de Paulhan inspira ࠆran篩s Mauriac le commentaire suivant : " Je consid貥 cette 鬥ction comme un miracle. L?Acad魩e se renouvelle comme l?ɧlise. Mais maintenant que nous 鬩sons des gens bien, nous ne trouverons plus de candidat. "
Mort le 9 octobre 1968.
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MessagePosté le: 15-01-2007 14:28    Sujet du message: littérature Répondre en citant



La pierre est lisse pour y graver nos noms | L’érosion du temps fera son oeuvre | Une pluie fine lancinante et si longue dans son silence | Infiltre son relief | Fait peau neuve du pavé | Le tronc est lisse pour y graver nos noms | Un cœur percé en son milieu | Empreinte d’amants voulant l’éternité | Maladie de l’arbre | L’homme exécuteur coupera le tronc



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MessagePosté le: 16-01-2007 09:44    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

FRANCOISE SAGAN


Romancière française
[Littérature française]
Née à Carjac le 21 juin 1935
Décédée à Honfleur le 24 septembre 2004

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« Pour moi, le bonheur, c'est d'abord d'être bien »
Françoise Sagan

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Biographie

Issue d'une famille de la grande bourgeoisie, Françoise Quoirez dite Sagan passe une enfance épargnée par les pénuries de la Seconde Guerre mondiale. Les années défilent mais le triomphe, lui, se profile grâce à son roman 'Bonjour tristesse' écrit à l'âge de dix-sept ans. Bien que le public et la critique soient séduits, cette oeuvre suscite la polémique. Traitant du désir sexuel d'un point de vue féminin, les remarques le concernant sont quelque peu acerbes. Françoise Sagan adopte par la suite un style de vie des plus décalés autant sur le plan de l'avoir que de l'être. Ses oeuvres s'en inspirent et mettent en exergue l'ennui et la fuite dans l'alcool. Elle incarne une insolence et une fraîcheur qui ne pouvaient que choquer les étouffantes années 50. Tentée par la scène, elle s'essaie à quelques pièces de théâtre : 'Château en Suède', 'la Robe mauve de Valentine', 'l'Excès contraire'... Malgré le succès de ses oeuvres, elle n'a jamais reçu aucun prix littéraire de première importance. Si on peut toujours discuter de sa véritable place dans le panthéon littéraire, Françoise Sagan était avant tout un être vrai et libre. Elle restera dans l'histoire comme un personnage de roman, sans doute plus important que ses livres, un mythe dont la notoriété dépasse les frontières de l'Hexagone, le totem d'une époque faite de liberté et d'insouciance.


Portraits [et interviews]



ADIEU A FRANCOISE SAGAN
Un certain sourire...
"Le charmant monstre" (le mot est de François Mauriac) s'en est allé. Sagan nous a quitté le 24 septembre dernier, à l'âge de 69 ans. La France connaissait ses scandales et ses mondanités, moins ses romans. Sagan l'écrivain semble plus reconnue hors de nos frontières...

Lire "ADIEU A FRANCOISE SAGAN"



Les anecdotes sur Françoise Sagan

Princesse de Sagan ?
Refusant que leur fille ne se serve de leur nom, connu dans les milieux de la bourgeoisie parisienne, les Quoirez demandèrent à Françoise de se choisir un pseudonyme. Elle le trouva dans l'oeuvre de Proust, son auteur préféré : Hélie de Talleyrand Périgord, prince de Sagan.



Françoise vue par Sagan.
Françoise Sagan a écrit elle-même sa rubrique nécrologique dans 'Le Dictionnaire' : 'Fit son apparition en 1954, avec un mince roman, 'Bonjour Tristesse', qui fit un scandale mondial. Sa disparition, après une vie et une oeuvre également agréables et bâclées, ne fut un scandale que pour elle-même.



Les chroniques historiques
Joyeuse tristesse
15 Mars 1954
Publication à Paris du roman d'une jeune inconnue de 19 ans : Françoise Sagan. Son 'Bonjour tristesse' remporte un succès immédiat. On lui attribue alors le surnom de "charmant petit monstre".


Voir les 1 chroniques associées à Françoise Sagan
Les messages [des membres]
Message de Falsen à Françoise Sagan

Sagan nous laisse. Elle était la dernière héritière d'une "tradition de la liberté" innovée par Sartre... et quelle liberté! Elle écrivait dans "...avec mon meilleur souvenir" qu'elle ne passerait pas encore trentre ans sans Sartre sur cette planète : finalement elle avait raison. Nous
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MessagePosté le: 16-01-2007 14:05    Sujet du message: littérature Répondre en citant

bonjour LINE j'étais une admiratrice de françoise SAGAN j'ai lu plusieurs de ses livres avec un grand plaisir , bises
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MessagePosté le: 17-01-2007 11:34    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Biographie

Thomas Stearns Eliot poursuit des études à Harvard, la Sorbonne puis à Oxford. Il s'installera cependant à Londres. Il fait d'ailleurs la rencontre d'Ezra Pound. Devenu citoyen britannique, il publie son chef-d'oeuvre : 'La Terre vaine'. Dès lors s'enchaîne une série de romans : 'Mercredi des cendres' (1930) , 'Meurtre dans la cathédrale' (1935) , 'La Réunion de famille'. Ses essais quant à eux ont été réunis, pour les principaux, sous le titre de 'Essais choisis'. Ces derniers ont exercé une influence considérable sur la critique anglo-saxonne. T.S. Eliot, traducteur de Saint-John Perse, se définissait ainsi : 'classique en littérature, royaliste en politique, anglo-catholique en religion'. Ce grand poète du XXe siècle fut lauréat du prix Nobel de littérature en 1948.

Les anecdotes sur Thomas Stearns Eliot

Une cathédrale sur scène
'Meurtre dans la cathédrale' fut mis en scène et joué par Laurent Terzieff au Théâtre de l'Atelier en 1995.



Les messages [des membres]
Et vous ?
Vous l'aimez un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout... Dites-le lui !
Ecrire un message à Thomas Stearns Eliot

» Tout Thomas Stearns Eliot sur fnac.com «

Ses citations

«Où est la sagesse que nous avons perdue par le savoir ? Où est le savoir que nous avons perdu par l'information ?»
[ Thomas Stearns Eliot ] - Extrait de la préface de The rock



«Ce que nous appelons commencement est souvent la fin. La fin, c'est l'endroit d'où nous partons.»
[ Thomas Stearns Eliot ]



«On ne construit du solide que sur le passé.»
[ Thomas Stearns Eliot ]



Voir les citations de Thomas Stearns Eliot


Voir aussi sur [evene]
Les célébrités liées à Thomas Stearns Eliot

Saint-John Perse
Poète français
Né à Pointe-à-Pitre le 31 Mai 1887
Décédé à Giens le 20 Septembre 1975
Après une enfance passée à la Guadeloupe, Alexis Saint Léger - plus connu sous le pseudonyme de Saint-John Perse - entreprend des études de droit en France. Obtenant le concours du Quai d'Orsay, il entame alors une brillante carrière de diplomate, qui le mène à Pékin. Principal collaborateur de Briand de 1925 à 1931, Secrétaire général aux Affaires Etrangères, il est désavoué par le régime...


Plus sur "Saint-John Perse"

James Joyce
Ecrivain irlandais
Né à Dublin le 2 Février 1882
Décédé à Zürich le 13 Janvier 1941
"Perdez-le dans le désert, il en dessinera le plan", c'est ainsi que le père de Joyce voyait son fils, le futur auteur adulé des avant-gardes. James Joyce qui se déplaisait en Irlande, vint s'installer à Paris en 1902 et fréquenta avec assiduité les bancs de la bibliothèque Sainte-Geneviève, au point de s'en user les yeux. En 1904, il fit la connaissance de Nora Bernacle, qui fut la femme...


Plus sur "James Joyce"


La bibliographie de Thomas Stearns Eliot

Meurtre dans la cathédrale
de Thomas Stearns Eliot
[Littérature étrangère XXè]
Il s'agit là d'un drame religieux mettant en scène Thomas Becket, un archevêque de Cantorbéry. Ce dernier est assassiné en 1170 sur les ordres d'Henri II Plantagenêt. Eliot met en scène l'opposition du sacré au politique, de la sainteté à...


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MessagePosté le: 18-01-2007 09:12    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Roger VAILLANDReims et ParisLe vendredi 29 août 2003.
"Ma méthode de travail consiste à faire de chaque chapitre une scène, [...] Je ne commence à écrire ma scène que quand j’ai parfaitement imaginé tous les détails [...] je ne suis content que si le décor imaginaire de la scène est devenu tellement précis que je ne peux pas changer par l’imagination un meuble de place sans que toute la scène, y compris le comportement des personnages, en soit modifiée..."
Roger Vailland, archives personnelles. cité dans la biographie d’Yves Courrière, p. 604-605.

Encore un que l’écriture a sauvé (et dont les écrits sauveront d’autres) ! Grand reporter, romancier communiste qui roulera en Jaguar à la fin de sa vie, drogué, presque collaborateur mais grand résistant, alcoolique, amateur de cyclisme et de montagne, ascète lorsqu’il écrit, romancier historique, scénariste de films, ex-surréaliste, obsédé sexuel, ennemi juré d’Aragon, prix Goncourt 1959 avec La Loi, Roger Vailland a commencé tôt à opérer le "dérèglement de tous les sens" cher à son maître Arthur Rimbaud. Suivons, à travers ses pérégrinations géographiques, différents moments de sa vie :

Il naît le 16 octobre 1907 dans une maison d’Acy-en-Multien (dans l’Oise, à 18 kilomètres de Meaux), où son père a acheté en 1906 un cabinet de géomètre.
La famille emménage en 1910 18 rue Flatters à Paris.
Après le retour de guerre de Monsieur Vailland, toujours pour raisons professionnelles, ils deviennent remois en 1919. Reims est en pleine reconstruction. Ils habitent 283 avenue de Laon. Le père de Roger lui transmet l’amour de la campagne et de Plutarque, Shakespeare et des Mille et Une Nuits. Ses camarades écoliers et poètes, rassemblés dans le club des "phrères simplistes" lui inculquent le goût du dérèglement des sens, des drogues et des amours féminines et masculines.
En 1925, la famille emménage 13 bis rue de Joigny à Montmorency. Roger entre à Louis-le-Grand en classe d’hypokhâgne.
Deux ans plus tard, sa grand-mère le loge dans son appartement 7 rue Pétrarque (dans un immeuble disparu avec le percement de l’avenue Paul Doumer), pour lui permettre de préparer une licence de Lettres à la Sorbonne.
Grâce aux conseils et à l’appui technique de Robert Desnos, il est embauché en 1928 par Pierre Lazareff comme journaliste à Paris-Midi et emménage dans un hôtel de la rue Bréa, où il peut en toute tranquillité consommer ses drogues. Le métier de journaliste lui est un bon prétexte pour côtoyer le Paris culturel de l’époque : Desnos, Joyce, Cocteau, Gide,...
Son teint surréaliste le fait fréquenter le club du Bar du Château, 54 rue du Château, où vivent Prévert, Marcel Duhamel, Benjamin Péret, etc. et qui accueille en hôtes de passage Aragon, Queneau, Robert Desnos, Michel Leiris. En mars 1929, il est exclu de ce club très fermé par l’intransigeance politique d’Aragon et de Breton.
En 1931, son premier vrai "chez lui" est le quatrième étage du 1 rue Hautefeuille, face à la place Saint-Michel.
Noël 1933 le trouve dans la chambre d’un hôtel meublé, 22 quai de Passy.
Il emménage en décembre 1934 38 rue de l’Université, qu’il occupe avec Andrée Blavette, sa future femme, en alternance avec l’hôtel particulier des Blavette, 8 bis villa Léandre à Montmartre, villa qui sera un de ses ports d’attache jusque pendant la guerre.
A partir de 1936, la maison de la soeur d’Andrée, 2 allée Kléber au Vésinet, devient leur résidence secondaire, la principale devenant, à partir d’octobre 1936, un huitième étage rue Manin, dans le 19ème.
Fin 1940, la guerre et son métier de journaliste le mènent 67 cours Gambetta à Lyon. Il glisse rapidement d’idées collaborationnistes à un engagement dans la Résistance aux côtés des communistes. Aragon, son ennemi d’hier et d’aujourd’hui, se réfugie aussi à Lyon dans la villa de René Tavernier, rue Chambovet à Montchat (villa aujourd’hui disparue). La guerre est le catalyseur qui va libérer Vailland de l’angoisse de l’écriture.
Autres demeures de l’auteur
Vailland a également vécu dans la région de Lyon.

Quelqu’un à contacter ?
Médiathèque Élizabeth et Roger Vailland
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MessagePosté le: 19-01-2007 10:14    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Dans la peau de Curzio Malaparte




En 1943, quand il retrouve Naples, Curzio Malaparte a déjà vécu plusieurs vies. Né en 1898 à Prato, près de Florence, il n'a que 16 ans lorsqu'il s'engage en 1914 dans l'armée française. Devenu journaliste, il rejoint le parti fasciste en 1922. Son indépendance d'esprit l'en fait chasser et, en 1931, il publie à Paris Technique du coup d'état. Attaqué par Mussolini, Hitler, et Trotski, le livre est interdit en Italie puis en Allemagne. En 1933 Malaparte est condamné à cinq ans de déportation aux îles Lipari pour "activité antifasciste à l'étranger".

Mobilisé en 1940 comme capitaine - correspondant de guerre, ses articles lui valent d'être expulsé de Russie par les Allemands et de nouveau arrêté à son retour en Italie. A la chute de Mussolini il rejoint l'armée italienne de Libération et devint officier de liaison auprès du commandement allié, en même temps qu'il publie Kaputt tableau baroque et morbide de la guerre en Russie.

En 1943, il est à Naples avec l'armée américaine, vêtu de l'uniforme d'un mort et témoin de l'horreur et de la misère du monde. La Peau raconte l'immense pitié de Naples, putain et martyre.
(On lira aussi le remarquable Naples 44 de Norman Lewis qui complète et confirme sur bien des points le livre de Malaparte.)



CONVERSATION MONDAINE A CHIAIA


"Et le pauvre sang italien
Coule beaucoup et pour rien."
Etienne Roda-Gil, Le Lac Majeur.


Les femmes assises sur les marches des Gradoni di Chiaia ouvrent les jambes au passage des soldats américains : "Ehi Joe ! Five dollars ! Five dollars ! Go, Joe, go !". C'est l'heure des morts, l'heure où les voitures qui avant la guerre collectaient les ordures, passent ramasser les cadavres. On meurt beaucoup et facilement à Naples en cette année 1943. Le plus souvent de misère et de faim.
La mafia, dirigée par Don Calogero et Vito Genovese, conseiller du colonel Poletti, le gouverneur militaire américain, contrôle le marché noir qui représente les deux tiers du ravitaillement de la ville. Des restaurants hors de prix accueillent les officiers alliés et leurs fiancées temporaires.


Je remonte de Santa Lucia vers Chiaia, au milieu d'hommes et de femmes au visage pâle et décharné, d'enfants aux yeux immenses aveuglés par la faim. Dans un café maussade m'attendent une bouteille de Marsala et le visage hanté de Curzio Malaparte. Trois balles de mitrailleuse ont déchiré sa tunique. Le sang d'un mort noircit sa chemise. Les Britanniques ont donné à l'Armée Italienne de Libération les uniformes des soldats tués à Tobrouk ou El Alamein, teints en vert sombre pour dissimuler trous et taches de sang. Malaparte ouvre grand les bras :
- Ne trouves-tu pas que nous sommes un merveilleux peuple de vaincus ? As-tu admiré comme nous avons héroïquement obéi aux ordres et patriotiquement jeté nos armes et nos drapeaux aux pieds de tous ceux qui, vainqueurs ou vaincus, amis ou ennemis, badauds ou passants, voulaient bien s'intéresser à nous ?
- Les Italiens sont des clowns…
- Jouer au héros, au lâche, au traître, au révolutionnaire, au sauveur de la patrie, au martyr de la liberté, c'est toujours faire le clown. L'Europe est un cirque et je me sens merveilleusement ridicule dans cet uniforme, prêt à marcher pour gagner avec les Alliés la guerre que nous venons de perdre avec les Allemands. Attention ! c'est un honneur d'avoir perdu la guerre contre des soldats aussi bons et généreux que les Américains. Jamais Naples n'a connu de vainqueurs si jeunes, si beaux, aux dents aussi blanches.


- Nous avons libéré Naples, Malaparte…
- Et Naples apprécie la chance qu'elle a d'être à la fois libérée et vaincue, de devoir s'humilier pour que vous puissiez vous sentir vainqueurs, de devoir vous vendre ses femmes et ses enfants pour que vous puissiez vous sentir conquérants. Il n'y a pas de spectacle plus triste, plus répugnant qu'un homme ou un peuple qui triomphe. Crois-moi, c'est une honte de gagner la guerre
- Ce ne sont pas les Alliés qui ont corrompu Naples !
- Aucun peuple n'a autant souffert que mes pauvres napolitains. Ils souffrent la faim et l'esclavage depuis vingt siècles, sans se plaindre, sans maudire personne, sans même haïr leur misère. Regarde Naples : ce que les bombardements américains n'ont pas détruit, les sapeurs allemands l'ont fait sauter. Il n'y a plus ni eau, ni électricité, ni nourriture. On a mangé jusqu'aux poissons de l'Aquarium. Et pourtant, à l'annonce du débarquement américain à Salerne, Naples s'est soulevée. Les gamins, les petits voleurs, les petits cireurs, tuaient les soldats allemands en les attaquant à dix ou vingt, pour les jeter au sol et leur enfoncer dans le crâne, à coups de pierre, des clous d'acier. Les Allemands nous ont massacrés. Enfin, les Américains sont entrés à Naples. A la famine s'est ajoutée la syphilis. Et ce sont désormais les avions allemands qui écrasent la ville sous leurs bombes.


- C'est la guerre…
- Bien sûr et nous devons nous montrer dignes des hontes de l'Italie. Mais la faim ? Crois-tu qu'il soit si facile de se laisser mourir de faim quand un beau et brave soldat américain est prêt à payer deux dollars pour un petit garçon, trois pour une petite fille ? Trois dollars, pour une gamine de vingt cinq kilos, c'est une affaire ! Un kilo de viande d'agneau ça coûte bien cinq dollars au marché noir.
- Tu ne devrais pas parler comme ça.
- Pourquoi ? Parce que les Américains sont riches et que nous sommes pauvres ? Un prisonnier allemand se vend aux Alliés pour vingt dollars. Et le prix augmente chaque jour. Non que le peuple napolitain spécule sur la viande allemande, mais il faut bien rentrer dans ses frais. Tu n'imagines pas ce que ça mange un Allemand! Et pour cinquante dollars, les gosses de Naples te vendent un Américain, un beau soldat noir que tu peux soûler et dépouiller de tout ce qu'il a sur lui, des souliers au calot, et abandonner tout nu sur le pavé de Chiaia. Mort, un soldat noir ne vaut rien. Ou presque. Disons le prix de vingt gosses napolitains crevés de faim. Et pourtant il fait un mort superbe : luisant, massif, immense.


- Tes pauvres Napolitains sont des voleurs. Les câbles téléphoniques, les roues des camions, les camions, les locomotives, tout y passe ! Un char d'assaut a été désossé par vos gamins des rues.
- Le peuple napolitain serait mort depuis longtemps, de faim et de misère, s'il n'avait pour habitude de voler et de trahir tous les conquérants de passage. Normands, Angevins, Aragonais, Français, et Garibaldi, et Mussolini s'imaginaient nos maîtres alors qu'il n'étaient que des touristes, le gibier de nos scugnizzi. Fottuti ! voilà ce que sont nos vainqueurs, aujourd'hui comme hier. A peine moins ridicules que les cocus. Pourquoi Naples respecterait-elle ces Américains qui mangent du maïs, comme les poules ?
Le général Clark n'aime que le poisson. Pour l'honorer, à un banquet officiel, nous lui avons servi, sur un lit de feuilles de laitue et de branches de corail, le lamantin, la fameuse sirène, orgueil de l'Aquarium de Naples. Le général n'a pas voulu y goûter. "Ce n'est pas un poisson, criait-il. C'est une petite fille!" Il est devenu blême et a ordonné à son aumônier de l'enterrer dans le jardin. Rien de plus humiliant pour un peuple esclave qu'un maître aux goûts grossiers et aux mauvaises manières."
Rien de plus humiliant pour un peuple esclave qu'un maître aux goûts grossiers.


Naples n'a conservé un bon souvenir que de deux Français, Robert d'Anjou et Joachim Murat. Le premier savait choisir un vin et le second tombait de cheval avec beaucoup d'élégance. "Quelle belle rouille !" , disaient les gens de Naples en voyant défiler vos chars.
- Tu n'aimes pas les Américains ?
- J'aime les Américains. Parce qu'ils me donnent l'illusion que les hommes haïssent le mal. Parce qu'ils croient qu'eux seuls sont de braves gens et qu'un peuple de vaincus est un peuple de coupables. Parce qu'ils pensent que la défaite est un acte de la justice divine. J'aime les Américains parce qu'ils ne savent pas que le mal est inguérissable. J'aime les Américains parce qu'ils ont envoyé leurs avions mitrailler le Vésuve en éruption.


- Les Napolitains ont bien promené la statue de San Gennaro...
- Quand Naples était une des plus célèbres capitales du monde, il y avait toute l'Europe tout à Naples : il y avait Londres, Paris, Madrid, Vienne… Aujourd'hui, Naples est déchue et il n'y reste que... Naples. Mais qu'espères-tu trouver à Londres, à Paris, à Vienne ? Tu y trouveras Naples. Naples est le destin de l'Europe. Ce qui nous brûle les entrailles, à nous peuples d'Europe, c'est le besoin de haïr quelque chose de semblable à nous, quelque chose en quoi nous puissions nous reconnaître et nous haïr.
- Les Américains apportent la liberté.
- Les Américains apportent la peste. Il fallait nous laisser pourrir dans l'esclavage. L'Europe libre pue aussi fort que l'Europe esclave. Ses souffrances ne l'ont pas purifiée mais corrompue. Il ne reste rien à délivrer, que des
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MessagePosté le: 21-01-2007 15:29    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Biographie

Poussé par des parents qui veulent pour lui une éducation des plus strictes, Alfred Hitchcock entre au collège chez les Jésuites. Il poursuit ensuite des études d'ingénieur avant d'intégrer une filiale de la Paramount à Londres. Chargé des sous-titres pour les films muets, il se découvre en 1920 une passion pour le cinéma. Deux ans plus tard, il débute dans la réalisation avec 'Number thirteen', mais c'est avec 'Le Jardin du plaisir' qu'il amorce réellement sa carrière de cinéaste. En 1934 'L'homme qui en savait trop' révèle au public ses multiples talents de réalisateur. Véritable personnage du monde du cinéma, ses oeuvres cinématographiques sont également saluées par la critique. Bien que s'essayant dans de nombreux domaines : film expérimental, thriller, humour... Alfred Hitchcock est reconnu incontestablement comme 'le maître du suspense'. Il a su créer un univers où le lyrisme visuel et sonore coïncide avec l'intrigue. 'Vertigo', 'Psychose', 'Les Oiseaux', 'Pas de printemps pour Marnie'... en sont de fabuleux exemples.

Les anecdotes sur Alfred Hitchcock

Apparitions furtives !
Dans tous ses films, Alfred Hitchcock apparaît furtivement, que ce soit dans le décor ou encore dans la foule des figurants, ou même sur une photographie dans un journal.



Les messages [des membres]
Message de isam à Alfred Hitchcock

Mr vous êtes le meilleur cineaste preux qui fait peur d:



Message de lolalolaangebleu à Alfred Hitchcock

Merci d'avoir fait profiter de votre génie à tout le monde. Je regarde vos films depuis toute petite et je les aime toujours autant. Vous avez énormément apporter au cinéma, un des plus grands réalisateurs du siècle... merci Alf'.



Et vous ?
Vous l'aimez un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout... Dites
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MessagePosté le: 22-01-2007 10:11    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Stefan Zweig (1881-1942)


"Je suis né en 1881 dans un grand et puissant empire, la monarchie des Habsbourg; mais qu'on ne le cherche plus sur une carte; il a été effacé sans laisser de trace. J'ai été élevé à Vienne, la métropole deux fois millénaire, capitale de plusieurs nations, et il m'a fallu la quitter comme un criminel avant qu'elle ne fût ravalée au rang d'une ville de province allemande".

Stefan Zweig

Le Monde d'hier

Stefan Zweig en 1910
photo du centre culturel autrichien de Paris




Né à Vienne, en 1881, dans une famille de la grande bourgeoisie juive, Stefan Zweig se passionne très jeune pour la poésie, la littérature et le théâtre. Ami de Rilke, de Freud, d'Emile Verhaeren, et de Romain Rolland, il est un humaniste sincère et un pacifiste très attaché à la culture européenne . L'atmosphère cosmopolite de la Vienne des Habsbourg développe chez lui le goût des voyages, et toute sa vie il parcourra les pays d'Europe, l'Amérique du Nord, le Mexique, Cuba, les Indes, Ceylan et l'Afrique... A ce pacifiste féru d'échanges intellectuels au delà des nationalités, la première guerre mondiale fait l'effet d'un traumatisme. Au lendemain de celle-ci, Zweig connaît un succès international qui jamais ne le grisera . Comme l'écrit Dominique Bona dans la biographie qu'elle lui consacre (Stefan Zweig, l'Ami blessé) : "Au contraire de poètes imbus de leur génie et de leur personne, narcisses amoureux de leur image et de leur moindre écrit, Zweig est un artiste dont l'humilité est sincère et qui évite de s'admirer lui-même. Selon le mot de Gorki, "il ne se préfère pas". Capable de rester ouvert aux autres et d'admirer leur talent, il sera le moins égocentrique des écrivains. "
Ses recueils (Amok 1922 ; La Confusion des sentiments, 1926, Légendes ; 1931) révèlent sa maîtrise de l'analyse des sentiments troubles, des secrets dévastateurs et un regard critique sur la morale sociale. Il donne aussi des essais sur Balzac, Dickens et Dostoïevski, incarnations majeures selon lui de l'Europe culturelle (Trois Maîtres, 1919), sur Hölderlin, Kleist et Nietzsche (Lutte avec les démons, 1925) et aussi sur des destins sacrifiés (Marie-Antoinette, Marie Stuart, Magellan…)

En 1933, Hitler est nommé chancelier en Allemagne. C'est l'année de l'adaptation cinématographique de sa nouvelle Brûlant secret qui attise la colère des nazis. Ils ne supportent ni le livre, ni le film. Un autodafé des livres de Stefan Zweig a lieu à Berlin. Son opposition au régime hitlérien se manifeste aussi en 1934 dans son Érasme : grandeur et décadence d'une idée, qui révèle ses convictions humanistes. Cette même année, Stefan Zweig vient s'installer à Londres pour y poursuivre la préparation de sa biographie de Marie Stuart. Son séjour ne semble avoir aucun motif politique, mais bientôt l'invasion de l'Autriche par les troupes de Hitler et son annexion par l'Allemagne nazie le dissuadent de rentrer dans son pays.

En 1939, Sigmund Freud dont Stefan Zweig fut un proche, meurt à Londres ; ce dernier rédige et lit son oraison funèbre. Après un séjour à New York en 1940, Stefan Zweig s'établit au Brésil en 1941 où Il espère encore trouver la paix de l'esprit . Il rédige le Joueur d'échecs et un essai biographique sur Montaigne. En février 1942, Stefan Zweig choisit la seule issue, pour lui, à un pessimisme profond. Avec son épouse, ils s'empoisonnent ensemble : pour se soustraire à la vie sans brutalité….

Résumé de Vingt-quatre heures de la vie d’Une femme de Stefan Zweig



à lire :

Dominique Bona : Stefan Zweig, l'Ami blessé ( Plon,
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MessagePosté le: 24-01-2007 10:37    Sujet du message: litterature Répondre en citant

MONTAIGNE



Biographie de Michel Eyquem de Montaigne
(1533 -1592)




1533
Michel de Montaigne naît le 28 février au château de Montaigne, en Dordogne. Du fait de la mort en bas-âge de deux premiers nés, il est l'aîné des 8 enfants de Pierre Eyquem et d'Antoinette de Louppes. Son père, humaniste ouvert aux idées nouvelles, lui fait apprendre le latin et le grec. Il entoure l'éducation de son fils d'une grande douceur. Le jeune Michel de Montaigne passe son enfance auprès des paysans; il restera toute sa vie proche et respectueux des gens humbles.
1540
Michel de Montaigne fait ses études au Collège de Guyenne à Bordeaux

1554
Son père devient maire de Bordeaux. Montaigne qui a suivi des études de droit, lui succède dans sa charge de magistrat à Périgueux, puis au parlement de Bordeaux.

1557
Michel de Montaigne fait la connaissance d'Etienne de la Boétie, magistrat comme lui . Cette amitié marquera Montaigne. Il est influencé par l'exigence morale de son ami, son stoïcisme, son engagement dans la réflexion politique. L'amitié de Montaigne et de la Boétie est encore évoquée aujourd'hui comme un symbole.

1563
Mort d'Etienne de la Boétie

1565
Montaigne épouse Françoise de la Chassaigne dont il aura six filles. Une seule, Léonor, survivra.

1568
Mort de son père. Il hérite alors de la terre de Montaigne et du nom du château. Il s'y retire et fait aménager, dans une tour de son château, sa "librairie", une bibliothèque, contenant tous ses livres ainsi que ceux que lui a légués La Boétie

1569
Respectant le souhait de son père, il publie une traduction de la Théologie naturelle de Raymond Sebond, théologien espagnol

1570
Montaigne se rend à Paris pour publier les œuvres de la Boétie.

Naissance de son premier enfant, une fille nommée Thoinette. Elle meurt à l'âge de deux mois

1571
Montaigne vend sa charge de conseiller et se consacre à l'étude et à la réflexion. Sans doute est-ce à cette époque qu'il commence Les Essais ?

Il étudie également les textes anciens, notamment ceux de Sénèque et de Plutarque.

Il est nommé gentilhomme de la chambre du roi en 1571

1574
Deux ans après la St-Barthélémy, Montaigne fait devant le Parlement de Bordeaux un discours remarqué.

Il mène des négociations entre Henri de Guise et Henri de Navarre, le futur Henri IV.

1577
Montaigne devient le gentilhomme de la chambre

1578
Il est atteint d'une maladie de la vessie

1580
Montaigne publie la première édition des Essais

Il tente de se faire soigner dans différentes villes d’eaux de France, d’Allemagne et d’Italie. Il tire de cette expérience un Journal de voyage.

1581
Il est reçu par le pape et est honoré du titre de citoyen romain.

Alors qu'il est en voyage, il apprend qu'il est élu maire de Bordeaux. Le roi Henri III le pousse à honorer ce mandat
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MessagePosté le: 25-01-2007 09:43    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Biographie

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MessagePosté le: 26-01-2007 10:47    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Michel DANTON
Peintures légendées 1995 / 2005



Coproductions du Musée de Cognac et des Musées et Médiathèques de Saintes, dans le cadre du Réseau de Villes Charente Océan, deux expositions seront présentées simultanément pendant trois mois à partir du 25 juin 2005.

Une centaine d'oeuvres au total - huiles sur toile, collages, tissages, oeuvres sur papier, livres d'artistes,... - permettront de retracer l'évolution qui s'est opérée dans le travail de l'artiste durant ces dix dernières années. Il s'agit d'une invitation dans un univers sensible et riche, fait de va-et-vient entre l'oeuvre peinte et celle faisant appel à d'autres matériaux.



Exposition visible du 25 juin au 25 septembre 2005

• Au Musée d'Art et d'Histoire de Cognac : tous les jours de 10h à 18h

• A la Médiathèque François Mitterrand , Salle des Jacobins à Saintes ; les mardi, jeudi, vendredi et dimanche de 13h30 à 18h ; les mercredi et samedi, de 10h à 18h.





Le PROJET

Dans le cadre d'un programme pluriannuel axé sur la thématique du patrimoine naturel et culturel et sur le rapport « écrit / image », le Réseau de Villes invite chaque année un artiste, en lien étroit avec les Musées et Médiathèques de Saintes et Cognac, dans le but de concrétiser des projets artistiques.

Dans cet esprit, et dans le prolongement de la démarche initiée en 2004, Michel Danton - peintre -, a été invité pour un travail articulé autour d'une double approche :

• animer des ateliers pédagogiques et de pratique artistique en direction des élèves du primaire, d'une part ;

• présenter dans les musées des deux villes, en lien avec les partenaires concernés (musées et médiathèques), une exposition rétrospective sur dix ans de création (1995 /2005) accompagnée d'un catalogue, d'autre part.

Conçu en partenariat étroit avec les différents acteurs culturels du territoire (musées, médiathèques, Éducation nationale), ce projet s'inscrit dans le cadre d'une approche globale abordant divers aspects complémentaires : historique, patrimonial, artistique.

Il poursuit notamment deux objectifs complémentaires :

• l'intervention de l'artiste auprès de quatre classes de CM2 afin de sensibiliser des élèves du primaire à la création artistique et au rapport « image / écrit » autour de deux personnages connus, Bernard Palissy à Saintes, Émile Gallé à Cognac.

• l'édition d'un ouvrage ainsi que deux expositions simultanées dans différents sites permettent de toucher un large public.



L'ACTION PÉDAGOGIQUE (février - mai 2005)
S'adressant à quatre classes de CM2 (École Saint-Éxupéry à Saintes, Anatole-France, Victor-Hugo et Cagouillet à Cognac), cette action de sensibilisation à la création artistique est basée sur le lien entre texte et image.

Il s'agit de sensibiliser les enfants à l'écrit, de les familiariser avec les collections des musées et de les amener à produire une réalisation artistique qui sera exposée dans les médiathèques et/ou musées partenaires.

En lien avec les enseignants, des ateliers animés par Michel Danton sont donc organisés à raison d'un atelier de deux heures par classe toutes les semaines dans chaque ville, depuis fin février 2005.

À Saintes :

L'artiste propose de s'appuyer sur l'oeuvre de l'écrivain, potier, savant, Bernard Palissy, qui a vécu à Saintes et dont la médiathèque et les musées de cette ville possèdent un fonds important d'oeuvres, afin d'aboutir à un témoignage sur sa vie et son oeuvre.

Les pistes d'actions, développées à l'occasion des ateliers, sont les suivantes :

• réveiller la statue de Bernard Palissy par l'intermédiaire de petites fictions écrites qui permettraient d'interroger sa légende, de la mettre en perspective en abordant la période Renaissance, les guerres de Religion,... (aspect historique).

• développer l'aspect artistique : mettre en évidence l'observation de la nature comme source de formes et de couleurs mais aussi comme « théâtre » (utilisation de moulages, des fossiles, des pigments naturels et des terres, dans la découverte progressive de son art).

• trouver des correspondances plastiques entre « éléments » naturels, notamment entre le feu et l'eau (diffusion de la couleur dans les émaux jaspés)

• peinture de fragments, de tessons, pour constituer une fresque ou un portrait.
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MessagePosté le: 27-01-2007 10:30    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Marcel Thiry


Marcel Thiry
(13 mars 1897 - 5 septembre 1977)




Belge, né à Charleroi et venu très jeune à Liège. Arrêtant ses études il s’engagea volontairement dans la Grande Guerre, et combattit sur le front russe. Puis, comme avait éclaté la Révolution de 1917, il dut pour rejoindre son pays faire un long périple : Sibérie, États-Unis... Cette expérience lui inspirera ses trois premiers recueils de poésie : Toi qui pâlis au nom de Vancouver, Plongeantes proues et L’Enfant prodigue.

Il fut par la suite avocat, homme d’affaires, sénateur... continuant à publier abondamment poésies et romans.
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