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MessagePosté le: 22-01-2006 07:00    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant


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MessagePosté le: 23-01-2006 07:40    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Alfred de Musset (1810-1857)
Ecrivain et poète français dont l’œuvre dramatique peut être considérée comme la contribution la plus originale et la plus réussie au théâtre romantique.


Son oeuvre :

Poésie :

Contes d'Espagne et d'Italie (1830),

La nuit de mai (1835)

La nuit de décembre (1835)

La nuit d'août (1836)

La nuit d'octobre (1837),

Théâtre :

Les caprices de Marianne (comédie, 1833),

On ne badine pas avec l'amour (comédie 1834),

Lorenzaccio (drame 1834).

Roman :

Les confessions d'un enfant du siècle (1836)
et différents contes et nouvelles.
Un enfant du siècle

Débuts brillants

Né le 11 décembre 1810 à Paris dans un milieu aisé et cultivé, doué de grandes facilités, le jeune Musset mena une adolescence dissipée de dandy. Il entreprit des études de droit et de médecine, qu’il ne termina pas, et fréquenta, dès 1828, le Cénacle romantique chez Hugo et chez Nodier, où il rencontra notamment Vigny, Mérimée et Sainte-Beuve.

Précoce, brillant, célébré, il publia son premier recueil de vers, Contes d’Espagne et d’Italie (1829), à l’âge de dix-neuf ans et remporta un succès immédiat. Malgré cette gloire précoce, il connut une infortune relative avec ses pièces de théâtre, telles la Quittance du diable, qui ne put être représentée, et la Nuit vénitienne (1830), qui fut un échec retentissant. La mort de son père en 1832 l’amena à se consacrer entièrement à la littérature et à en faire son métier.

Auteur doué et sûr de son talent, il fut cependant profondément blessé et échaudé par l’échec de la Nuit vénitienne!; il décida alors que les pièces qu’il écrirait seraient désormais destinées non pas à la représentation, mais - fait original et presque unique dans la littérature française -, exclusivement à la lecture. Parmi les comédies de mœurs romantiques qu’il publia entre 1932 et 1934, À quoi rêvent les jeunes filles, la Coupe et les Lèvres et Namouna, furent regroupées sous le titre Un spectacle dans un fauteuil, qui traduisait son choix d’écrire un théâtre destiné à être lu chez soi et non pas représenté. Les Caprices de Marianne (1833), Fantasio (1834) et On ne badine pas avec l’amour (1834) virent le jour sous la forme de livrets.

Passion et chefs-d’œuvre

En 1833, Musset rencontra celle qui devait être le grand amour de sa vie, la romancière George Sand, de sept ans son aînée. Tumultueuse, orageuse, leur relation s’interrompit momentanément en 1834, lorsque George Sand entama une nouvelle liaison avec le docteur Pagello, qui soignait Musset lors de leur voyage en Italie. En 1835, après plusieurs ruptures violentes, cette passion prit définitivement fin, laissant à Musset la douleur d’un échec sentimental cuisant, mais donnant à son œuvre une profondeur qui lui manquait encore.

À la fin de l’année 1834, il enrichit son théâtre d’un chef-d’œuvre, le drame historique Lorenzaccio, puis du Chandelier, l’année suivante. Dramaturge incompris, il avait en revanche obtenu un immense succès, en 1833, avec son poème romantique Rolla : le cycle des Nuits, écrit après sa rupture et ancré dans son expérience sentimentale, conforta sa réputation de grand poète. Cette œuvre allégorique, où le poète dialogue avec sa Muse, parut de 1835 à 1837 (la Nuit de mai, la Nuit de décembre, la Nuit d’août, la Nuit d’octobre), et comporte quelques-unes de ses meilleures pages. Refusant la mission sociale de l’écrivain prônée par le nouvel esprit romantique, il y privilégiait l’émotion, s’attachant à décrire la variété et la complexité des sentiments qui accompagnent la passion amoureuse.

Également composée après la passion, son œuvre narrative principale, la Confession d’un enfant du siècle (1836), est une autobiographie romancée qui, avec quelque emphase et quelque complaisance, analyse l’âme tourmentée du poète. On y trouve surtout l’expression du sentiment de trahison que ressentait la génération de 1830, celle qui vit ses espoirs anéantis par l’échec du soulèvement de Juillet et son avenir confisqué par les notables de la monarchie Louis-philipparde.

Dernières années

Malade et épuisé précocement, Musset poursuivit ensuite sa carrière d’auteur dramatique avec de nouvelles pièces, moins réussies que les précédentes, telles que Il ne faut jurer de rien (1836), Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée (1845), On ne saurait penser à tort (1849). En 1838, il avait été nommé conservateur d’une bibliothèque ministérielle, ce qui lui permit de mener une vie tout à fait décente quoique moins brillante qu’à ses débuts. La perte de son emploi, en 1848, sans le réduire à la misère, le conduisit à écrire des œuvres de commande. En 1852, il fut élu à l’Académie française (voir Institut de France), alors que le public s’était détourné de lui, que son théâtre commençait timidement à être représenté et qu’il n’écrivait pratiquement plus. Il mourut à Paris le 2 mai 1857.



Œuvre de Musset

La fin de la vie de Musset et son immédiate postérité, le mépris dans lequel l’a tenu la nouvelle génération littéraire sont révélateurs du malentendu régnant sur son œuvre. Or, l’image souvent admise d’un poète romantique sentimental, mièvre ou larmoyant, ne doit pas faire illusion. S’il céda effectivement à une mollesse naturelle qui lui faisait préférer les plaisirs faciles et les agréments immédiats, s’il sacrifia dans son œuvre même à une certaine complaisance, Musset éprouvait aussi une sincère et profonde aspiration vers l’art et la pureté. Il avait en outre pleinement conscience de ses faiblesses, sans parvenir toujours à les surmonter. Son théâtre et sa poésie sont nourris des tourments que lui inspirait ce déchirement entre compromission et pureté, facilité et travail, et c’est par cela que ses œuvres les plus réussies ont pu être reconnues par la postérité.

Complexité de l’œuvre

L’originalité de l’auteur des Caprices de Marianne ou de Lorenzaccio réside précisément dans l’ironie, désespérée mais mordante, qui équilibre toujours chez lui l’expression romantique du mal de vivre, ou du désarroi de ses personnages. Car le désespoir, chez Musset, et le sentiment du tragique, proviennent surtout d’un sentiment du vide de l’existence, et du vertige devant la fausseté de la vie, l’impuissance du langage à communiquer, à dire le vrai, à saisir le monde. Autant que d’un lyrique, son inspiration est celle d’un moraliste lucide, qui scrute les contradictions, indépassables et destructrices, de l’être humain. Il analyse avec pessimisme, à partir de sa propre expérience, les difficultés de la sincérité, de l’amour, de l’honneur et de l’engagement politique.

Un chef-d’œuvre, Lorenzaccio

Longtemps méconnu, son drame en cinq actes et en prose Lorenzaccio (qui ne fut représenté qu’en 1896) est un des chefs-d’œuvre du théâtre romantique, tant par la complexité de sa structure que par le caractère exceptionnel du personnage principal.

Inspirée de l’histoire de Florence au temps des Médicis - et probablement de chroniques florentines authentiques -, l’intrigue met en scène le personnage de Lorenzo, jeune cousin du duc régnant, Alexandre de Médicis. Personnage de bouffon et de lâche, Lorenzaccio médite en secret l’assassinat d’Alexandre, qui doit libérer sa patrie et porter au pouvoir les républicains. Pour ce faire, il renonce à son honneur et à sa réputation : il s’insinue dans les bonnes grâces du tyran et se met au service de ses caprices. Mais le geste de Lorenzaccio, dérisoire, n’aura pas d’autre effet que de faire basculer le pouvoir aux mains d’un autre clan, et n’entraîne aucun changement politique radical. Honni, calomnié, le jeune homme voit sa tête mise à prix et s’offre lui-même au couteau de ses assassins. Il se trouve du même coup renvoyé aux oubliettes de l’histoire et à la vanité désespérante de l’action politique.

On le voit, cette réflexion amère et cruelle sur la vanité de toute action humaine est une transposition limpide des sentiments de l’auteur sur la révolution ratée de Juillet 1830. Figure emblématique de l’imaginaire mussetien, Lorenzaccio, prisonnier du masque de vice par lequel il comptait s’élever à la vertu d’un acte héroïque, est sans doute une des figures les plus marquantes du théâtre français.



Encyclopédie Encarta (c) Microsoft




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MessagePosté le: 23-01-2006 07:52    Sujet du message: litterature Répondre en citant


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MessagePosté le: 24-01-2006 07:11    Sujet du message: litterature Répondre en citant

SÉVIGNÉ, Mme de

Époque : XVIIème siècle - Dates : 1626-1696
Nom : De Rabutin Chantal - Prénom : Marie
Classement : Lettres - Préciosité
Biographie :

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BIOGRAPHIE
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Elle reçut une éducation riche et variée, fondée essentiellement, comme c'était souvent le cas à l'époque pour les filles, sur les belles-lettres et l'étude des langues.

Mme de Sévigné fréquenta à Paris une société choisie, en particulier celle de l'hôtel de Rambouillet, où elle se lia d'amitié avec La Rochefoucauld, le cardinal de Retz ou encore Fouquet. En 1646, elle mit au monde une fille, Françoise-Marguerite, puis, en 1648, un garçon, peu avant de perdre son mari, qui fut tué lors d'un duel en 1651.

Dès lors, libérée de toute obligation de résider en Bretagne, Mme de Sévigné s'installa à Paris, où le pouvoir de séduction de son esprit lui attira de nombreuses et durables amitiés, comme celles de Mme de La Fayette, Jean Chapelain ou de Gilles Ménage. Malgré les diverses occasions qu'elle eut de se remarier, elle décida de se consacrer exclusivement à sa vie mondaine, d'une part, mais plus encore à l'éducation de ses enfants.

Femme de lettres française qui, dans la correspondance qu'elle adressa à sa fille, fit la chronique spirituelle et sensible de la cour et des salons parisiens.

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CHRONOLOGIE
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5 février 1626 : Naissance, place Royale, à Paris, de Marie de Rabutin Chantal. Par son père, elle appartient à une tres ancienne et très noble famillede Bourgogne. Sa grand-mère, Jeanne de Chantal, sera plus tard canonisée par l'Église. Sa mère, Marie de Coulanges, est fille d'un financier recemment anobli.
1627 : Mort du père, au siège de l'île de Ré.
1633 : Mort de la mère, dont Mme de Sévigné ne parle jamais.
1637 : Son oncle et sa tante, Philippe et Marie de Coulanges sont ses tuteurs. La famille est nombreuse. Entourée de ses cousins, de ses oncles et tantes, l'enfance de Marie se deroule entre Paris et la maison de campagne des Coulanges à Sucy-en-Brie. Peu de contacts avec la famille paternelle. Elle reçoit une éducation brillante : elle apprend le chant, la danse, l'equitation, les belles lettres, un peu de latin, d'espagnol et sutout l'italien. Son éducation littéraire sera perfectionnée par la suite, grâce à1'amitié de Ménage et de Chapelain.
1644 : Mariage de Mlle de Chantal et du baron Henri de Sévigné (né en 1623), de bonne noblesse bretonne. Parmi les biens de la famille, le château des Rochers dont il est si souvent question dans la correspondance. Un mari séduisant, mais querelleur,dépensier et trop galant.
10 octobre 1646 : Naissance à Paris de Françoise-Marguerite de Sevigné, qui deviendra la comtesse de Grignan.
12 mars 1648 : Naissance aux Rochers de Charles de Sevigné, le "frater". C'est le début de la fronde. Henri de Sévigné est du parti du duc de Longueville. Selon Conrart, "Il était étrangement frondeur,cornme parent du coadjuteur" (Retz).
1650 : Grâce à la dot de sa femme, Henri de Sévigné achète la charge de gouverneur de Fougères.
Mme de Sévigné est éconduite de l'hôtel d'Harcourt pour s'être montrée trop "guillerette".
1651 : Henri de Sévigné se bat en duel pour sa maîtresse, Mme de Gondran. Il.est tué. "Ce Sévigné n'était point un honnête homme et il ruinait sa femme qui est une des plus aimables et des plus honnêtes personnes de Paris" (Tallemant des Réaux).
Mme de Sévigné, à vingt-six ans, se trouve veuve avec deux enfants a élever. Heureusement une bonne partie de sa fortune a éte préservée grâce à l'abbé de Coulanges. Une séparation de biens entre époux était d'ailleurs intervenue peu après le mariage.
1652 : Violente dispute du duc de Rohan et du chevalier de Tonquedec, dans la ruelle même de Mme de Sévigné. "La véritable cause du malentendu du duc de Rohan et de Tonquedec, est qu'ils étalent tous deux amoureux de la marquise de Sévigné" (Conrart).
Mme de Sévigné est très entourée, très célébrée pendant cette periode par les poètes Saint-Pavin, Marigny, Montreuil. Parmi ses amis, Mlle de Montpensier (la Grande Mademoiselle), Mlle de la Vergne (qui devient en 1655 comtesse de La Fayette), la veuve du poète Scarron (qui deviendra Mme de Maintenon), Mlle de Scudéry, la romancère qui, en 1667, donne dans la Clélie un portrait de Mme de Sévigné, sous le nom de Clarinte.
1661 : Véritable prise du pouvoir par Louis XIV.
Arrestation de Fouquet, grand ami de Mme de Sévigné. A l'ouverture de la cassette du Surintendant, on trouve entre-autres documents, des lettres de Mme de Sévigné, que le roi lit et trouve "très plaisantes".
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MessagePosté le: 24-01-2006 07:18    Sujet du message: litterature Répondre en citant


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MessagePosté le: 25-01-2006 10:30    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Lettres > Moralistes


Jean de La Bruyère


Biographie en résumé
Moraliste français (1645-1696). Auteur des Caractères, dont la forme est inspirée de l'ouvrage éponyme de l'écrivain de l'antiquité grecque, Théophraste. Dès sa parution, l'ouvrage connut un vif succès et valut à son auteur, protégé de Bossuet et précepteur de la famille Condé, un siège à l'Académie. La Bruyère occupe une place importante dans la lignée des moralistes français, à la suite de Montaigne et de La Rochefoucauld. Grâce à un esprit droit et un jugement d'une entière indépendance, il a su dégager de ses observations sur la société, la cour et les grands de son époque, une part de ce qu'il y a d'invariant dans la nature humaine. Au-dessus de ces portraits peints avec un grand souci du style, plane un pessimisme poignant: l'homme n'est pas fait pour le bonheur et on doit se méfier de ceux qui en font l'étalage. L'homme ne se sent pas naître, il est terrorisé à l'idée de mourir et il oublie de vivre; les enfants sont hautains, envieux et sans pitié: ils sont déjà des hommes: voilà quelques-uns des traits que lui inspire la nature humaine. On a voulu voir en lui un réformateur, un précurseur des Lumières et de la Révolution, pour sa compassion, rare à son époque, envers le peuple et la paysannerie que le sort condamne à peiner pour maintenir une noblesse qui n'a souvent de grand que le nom.

Jean de La Bruyère
Gravure ancienne reproduite dans l'Histoire de la littérature française d'Émile Faguet, Plon-Nourrit, 1916, 20e édition
Domaine public
Vie et oeuvre
Biographie de La Bruyère (par Paul Souday, 1869-1929)
«LA BRUYÈRE (Jean de), moraliste français, né à Paris le 16 août 1645, mort à Versailles le 10 mai 1696. On a longtemps cru qu'il était né dans un village voisin de Dourdan, jusqu'à ce que l'on eût retrouvé son acte de baptême, qui établit qu'il a été baptisé le 17 août 1645 à l'église Saint-Christophe, dans la Cité. Il était le fils ainé de Louis de La Bruyère, contrôleur général des rentes de l'Hôtel de Ville, bourgeois de Paris, et d'Elisabeth Hamonyn. Son trisaïeul paternel, Jean de La Bruyère, apothicaire dans la rue Saint-Denis, et son bisaïeul, Mathias de La Bruyère, lieutenant civil de la prévôté et vicomté de Paris, avaient joué, au XVIe siècle, un rôle actif dans la Ligue. Il fut vraisemblablement élevé à l'Oratoire de Paris, et, à vingt ans, obtint le grade de licencié ès deux droits à l'Université d'Orléans. Il revint vivre à Paris avec sa famille, dont la situation de fortune était assez aisée, et fut inscrit au barreau, mais plaida peu ou point. En 1673, il acheta une charge de trésorier général de France au bureau des finances de la généralité de Caen, charge qui valait une vingtaine de mille livres, rapportait environ 12,350 livres par an, et conférait en outre l'anoblissement; il fit le voyage de Normandie pour son installation, puis, les formalités remplies, il retourna à Paris et ne parut plus à Caen. Il vendit sa charge en 1686. Depuis le 15 août 1684, il était l'un des précepteurs du jeune duc de Bourbon, petit-fils du grand Condé. Cet emploi fut confié à La Bruyère, d'après l'abbé d'Olivet, sur la recommandation de Bossuet, "qui fournissait ordinairement aux princes, a dit Fontenelle, les gens de mérite dans les lettres dont ils avaient besoin". On ignore d'ailleurs comment La Bruyère connaissait Bossuet.

Le jeune duc de Bourbon était âgé de seize ans, et il venait d'achever sa seconde année de philosophie au collège de Clermont (Louis-le-Grand), qui était dirigé par les jésuites. C'est avec deux jésuites encore, les pères Alleaume et du Rosel, et avec le mathématicien Sauveur, que La Bruyère partagea le soin d'achever l'éducation du jeune duc, auquel il était chargé d'enseigner, pour sa part, l'histoire, la géographie et les institutions de la France. Condé suivait de près les études de son petit-fils, et La Bruyère, comme les autres maîtres, devait lui faire connaître le programme de ses leçons et les progrès de son élève, qui, à vrai dire, était un assez mauvais élève. Le 24 juillet 1685, le duc de Bourbon épousa Mlle de Nantes, fille de Louis XIV et de Mlle de Montespan, qui était âgée de onze ans et dix mois; La Bruyère fut invité à partager ses leçons entre les deux jeunes époux. Le 11 décembre 1886, Condé mourut à Fontainebleau, et l'éducation du duc de Bourbon fut considérée comme terminée. La Bruyère resta néanmoins dans la maison de Condé en qualité de gentilhomme de Monsieur le duc, ou "d'homme de lettres", suivant l'abbé d'Olivet, avec mille écus de pension. Ces fonctions assez vagues laissaient à La Bruyère le loisir de travailler selon ses goûts, et elles lui permettaient d'observer à son aise ces grands et ces courtisans dont il devait faire de si mordants portraits. Mais il eut certainement à souffrir du caractère insupportable des «Altesses à qui il était», et que Saint-Simon nous a dépeintes sous de si noires couleurs. «Fils dénaturé, cruel père, mari terrible, maître détestable...», tel était, d'après l'auteur des Mémoires, Henri-Jules de Bourbon, fils du grand Condé; et quant à son petit-fils, l'élève de La Bruyère, "sa férocité était extrême et se montrait en tout. C'était une meule toujours en l'air, qui faisait fuir devant elle, et dont ses amis n'étaient jamais en sûreté, tantôt par des insultes extrêmes, tantôt par des plaisanteries cruelles en face, et des chansons qu'il savait faire sur-le-champ, qui emportaient la pièce et qui ne s'effaçaient jamais... Il se sentait le fléau de son plus intime domestique..." La Bruyère, qui avait naturellement l'humeur sociable et le désir de plaire, souffrit de la contrainte que lui imposait l'obligation de défendre sa dignité. Il évita les persécutions auxquelles était en butte le pauvre Santeul, mais on sent l'amertume de l'amour-propre blessé dans les plus âpres passages de son chapitre des Grands.

La première édition des Caractères parut en mars 1688, sous ce titre: les Caractères de Théophraste, traduits dit grec, avec les caractères ou les mceurs de ce siècle. À Paris, chez Etienne Michallet, premier imprimeur du Roy, rue Saint-Jacques, à l'Image Saint Paul. M. DC. LXXXVIII. Avec privilège de Sa Majesté, in °12. — Le nom de l'auteur ne figura sur aucune édition publiée de son vivant.

Bien que cette première édition contint surtout des maximes, et presque point de portraits, le succès fut tout de suite très vif, et deux autres éditions parurent dans la même année 1688, sans que La Bruyère eût le temps de les augmenter notablement. En revanche, la 4e éd. (1689) reçut plus de 350 caractères inédits; la cinquième (1690), plus de 150; la sixième (1691) et la septième (1692), près de 80 chacune; la huitième (1693), plus de 40, auxquels il faut ajouter le discours à l'Académie. Seule, la 9e éd. (1696) qui parut quelques jours après la mort de La Bruyère, mais revue et corrigée par lui, ne contenait rien d'inédit. La vente de son ouvrage n'enrichit point La Bruyère, qui d'avance en avait destiné le produit à doter la fille de son libraire Michallet — cette dot fut de 100,000 fr. environ, suiyant certaines estimations, etde 2 à 300,000 fr., suivant d'autres.

La Bruyère se présenta à l'Académie en 1691, et ce fut Pavillon qui fut élu. Il se représenta deux ans
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MessagePosté le: 25-01-2006 10:36    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

JEAN DE LA BRUYERE





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MessagePosté le: 26-01-2006 08:33    Sujet du message: LITTERATIURE Répondre en citant

George SAND

(Paris, 1er juillet 1804 - Nohant, 8 juin 1876)


Par Marc Nadaux






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Aurore Dupin naît à Paris, au n°15 de la rue Meslay, le 1er juillet 1804. Son père, aide de camp du prince Murat, accompagne celui-ci lors de l’expédition d’Espagne. Au mois d’avril 1808, Sophie Delaborde, sa femme, et sa fille le rejoignent à Madrid. Dès l'été suivant, la famille Dupin est de retour en France, dans la propriété familiale de Nohant appartenant à Mme Dupin mère, fille naturelle du maréchal Maurice de Saxe, et donc née Marie-Aurore de Saxe. Le 16 septembre de la même année, Maurice Dupin fait une chute de cheval mortelle. L’enfant est alors confiée à sa grand-mère, qui s'en voit attribuée officiellement la tutelle par sa belle-fillle le 28 janvier 1809. Elle grandira donc dans l’Indre, effectuant néanmoins quelques séjours auprès de sa mère dans la capitale parisienne.

Confiée d'abord aux bons soins d'un précepteur, Deschartres, le 18 janvier 1818, Aurore entre comme pensionnaire au couvent des Augustines anglaises, rue des Fossé-Saint-Jacques à Paris. Elle quitte l’institution le 12 avril 1820, non sans avoir connu l’été précédent une véritable crise mystique. Avec le décès de sa grand-mère, le 26 décembre 1821, se pose de nouveau le problème de la tutelle de la jeune fille, partagée entre sa mère et une tierce personne choisie par Mme Dupin. Afin de s’éloigner de ces intrigues, Aurore séjourne au printemps 1822 chez des amis de son père, les Roettiers du Plessis, au Plessis-Picard, près de Melun. Elle fait alors la rencontre de François-Casimir Dudevant, saint-cyrien et licencié en droit, fils de notable et bon parti, qu’elle épouse le 17 septembre suivant.

Cette union est un échec sentimental, malgré la naissance de deux enfants, Maurice venu au monde le 30 juin 1823 puis Solange, quelques années plus tard, le 13 septembre 1828. Celle-ci d’ailleurs est peut être la fille de Stéphane Ajasson de Grandsagne, un jeune nobliau des environs, collaborateur du baron Cuvier au Museum d'Histoire naturelle, avec lequel Aurore a eu une liaison de quelques mois. Le 30 juillet 1830, la jeune femme fait également la connaissance de Jules Sandeau, agé à l'époque de dix-neuf ans, lors d’une réception chez des amis, les Duvernet, au château voisin de Coudray. Celui-ci devient rapidement son amant. Aurore obtient l’accord de son mari de partager désormais son temps entre Nohant et Paris, celui-ci acceptant également de lui verser une rente de 1.500 Francs. Elle retrouve alors Jules Sandeau, qui fait son droit dans la capitale, l’année suivante.



Ensemble, ils logent dans un appartement, 31 rue de Seine-Saint-Germain, avant de s'installer au 25 quai Saint-Michel. Sandeau a des ambitions littéraires qu’il fait partager à sa maîtresse. Les deux amants publient un premier roman, Le Commissionnaire, écrit de concert, qui paraît le 24 septembre 1830, puis Rose et Blanche au mois de décembre suivant. Cette dernière œuvre est d’ailleurs signée Jules Sand. L’année suivante, Aurore Dudevant rédige seule Indiana, un roman d'amour contant l'histoire d'une jeune fille mal mariée, qui paraît le 18 mai sous le pseudonyme de G. Sand. Malgré l'épidémie de choléra qui sévit à Paris et occuppe les esprits, celui-ci connait un vif succès. Au mois de novembre 1831, Valentine, premier roman berrichon, portera pour nom d’auteur George Sand. Celle-ci entame une collaboration avec La Revue des Deux-Mondes, pour laquelle elle s'engage à rédiger une chronique. Le 29 mai 1836, dans ces pages très courues, elle dénonce ainsi le silence qui règne sous les tôits, les affres de la vie conjugale. L'écrivain se lie aussi avec des personnalités du monde des lettres et des arts : le critique Sainte-Beuve, l'actrice Marie Dorval...

Elle fait la rencontre d’Alfred de Musset en juin 1833, lors d'un dîner qui réunit les collaborateurs de La Revue. Quelques semaines plus tard, le poète devient son amant. Ensemble, ils partent, le 12 décembre suivant, avec la malle-poste pour un voyage romantique à destination de l’Italie. En compagnie de Stendhal - qui rejoint Civitavecchia et son poste de consul -, Sand et Musset descendent la vallée du Rhône en bateau avant de s’installer, le 1er janvier 1834, à l’Hôtel Alberto Reale Danieli à Venise. Musset tombe alors gravement malade. Au mois de juillet, Georges Sand quitte enfin Venise après un séjour idyllique et passionné, assombrie cependant par les tromperies réciproques. La fin de l’année est d’ailleurs faite de ruptures et de réconciliations entre Alfred de Musset et George Sand. Celle-ci entretient une liaison avec un autre amant, le médecin italien Pagello qui avait soigné l’écrivain pour sa dysenterie dans la cité vénitienne. La séparation est à présent rendue inévitable.

Au cours de ces quelques mois de passion amoureuse, George Sand multiplie les publications : Lélia, le 18 juillet 1833 ; Le Secrétaire intime, le 19 mars 1834 et enfin Jacques le 20 septembre de la même année. L'écrivain, qui trouve avec la vente de ses livres, une indispensable indépendance financière, met en scène l'amour, s'interrogeant au passage sur l'utilité du mariage. Elle est de retour à Nohant, seule, le 19 août 1834. C’est alors que survient un événement d’importance dans sa vie de femme : Aurore Dupin obtient la séparation d’avec son mari, prononcée par le tribunal de La Châtre, le 16 février 1836. Toujors avide de voyages, de paysages et de rencontres, George Sand passe ensuite le reste de l’année en villégiature en Suisse, en compagnie du compositeur Franz Liszt et de Marie d’Agoult. Paraît bientôt un nouveau roman intitulé Simon, suivi de Mauprat en 1837.



Au mois de juin 1838, débutent de nouvelles amours, avec Frédéric Chopin. Ensemble, ils effectuent à partir du mois d’octobre suivant un long séjour aux îles Baléares. De retour à Nohant, les deux amants organisent leur existence entre Paris et la province, leur vie de couple en compagnie des enfants de George Sand. Celle-ci poursuit son travail de plume. Paraît Le Compagnon du Tour de France, le 12 décembre 1840, un récit issu de l'amitié qui lie à présent Sand à Agricol Perdiguier, dit Avignonnais la Vertu, chantre du bel ouvrage. Suivron Pauline en 1841, puis Consuelo au mois de février 1842. Viennent ensuite Le Meunier d’Angibault en 1845 et enfin La Mare au diable, le 6 février de l’année suivante. Solange, sa fille, se marie au sculpteur Auguste Clesinger, le 19 mai 1847. Tandis que George Sand adresse le 28 juillet suivant à Frédéric Chopin une lettre se terminant par ces mots : " Adieu mon ami ".

Par le passé, inspiré par ses relations avec les penseurs socialistes - Leroux, Cabet... -, Georges Sand s'était essayée au journalisme, en fondant La Revue indépendante, ainsi que L'Éclaireur de l'Indre. Le1er mars1848, l'écrivain est maintenant à Paris, prenant fait et cause pour la Seconde République, aux côtés de son ami Louis Blanc, d’Alexandre Ledru-Rollin alors membre du Gouvernement provisoire. Après avoir créé un journal, La Cause du Peuple, elle participe à la rédaction des Bulletins de la République et publie également plusieurs pamphlets : Aux Riches, Histoire de France écrite sous la dictée de Blaise Bonnin... Cependant le tour conservateur pris par le nouveau régime déçoit George Sand. Avec l’échec de la manifestation du 15 mai 1848 et les Journées de Juin, celle-ci est bientôt de retour à Nohant, quittant définitivement la scène politique.

L'écrivain est très affectée par la disparition de l'actrice Marie Dorval, puis de celle de son ancien amant Frédéric Chopin. Elle se consacre l’année suivante à la création du Petit Théâtre de Nohant, installé dans la chambre des Marionnettes de la propriété familiale. Celui-ci est inauguré au mois de décembre. Vient également la publication de François le Champi au mois de décembre 1847, de La Petite Fadette le 1er décembre 1848. En 1850, commence sa liaison avec le graveur Alexandre Manceau, un ami de son fils, devenu son secrétaire. Alors que le ménage Clésinger se sépare en 1854, leur fille Jeanne décède l’année suivante. Georges Sand est de nouveau envahie par la tristesse. Elle se décide à partir pour un voyage en Italie, le 28 février 1855, désirant prendre le large de cette atmosphère pesante qui était devenu son lot quotidien.



Dans les années qui suivent, l’œuvre de George Sand va de nouveau changer d’aspect. Après s'être intéressée aux relations amoureuses, délaissant désormais les romans champêtres, avec La Daniella, publié au mois de janvier 1857, elle s’inspire de ses souvenirs italiens. L’écrivain poursuit également la rédaction de ses Histoires de ma vie commencées en 1854. Paraît ensuite, à partir du 1er octobre 1857, un grand roman de cape et d’épée intitulé Ces Beaux messieurs de Bois-Doré mais aussi Elle et lui, du 15 janvier au 1er mars 1859 dans La Revue des Deux-Mondes. Cette dernière œuvre est un hommage à l’amour passionné qui l’avait saisi au temps de sa liaison avec Alfred de Musset, récemment disparu. George Sand se consacre également à la publication de pièces de théâtre.

L’écrivain effectue quelques voyages en province au cours de ces années. Un séjour en Auvergne lui inspire Jean de la Roche en 1859 puis Le Marquis de Villemer, une aimable idylle mondaine publiée le 15 juillet de 1860. C’est alors que pendant l’automne 1860, George Sand est atteinte d’une grave crise de maladie. Aussi passe t-elle quelques temps à Tamaris, près de Toulon, au printemps 1861. C’est d’ailleurs le titre d’un roman provençal publié peu après. Vient ensuite Mademoiselle La Quintinie, une œuvre violemment anticléricale rédigée en 1863, qui suscite des réactions pasionnées dans l’opinion. L’année suivante, l’écrivain et son compagnon Alexandre Manceau décident de s’installer à Palaiseau.

Le 18 février 1865, paraît une deuxième œuvre inspirée du cadre provençal, La Confession d’une jeune fille. George Sand effectue ensuite un séjour à Croisset auprès de Gustave Flaubert avec lequel elle entretient une correspondance depuis le mois de janvier 1863. L’écrivain, qui autrefois avait apporté son aide aux proscrits du 2 décembre, participe d’ailleurs en sa compagnie aux " dîners Magny ", retrouvant à la table du restaurant parisien quelques-unes des grandes plumes de l’époque : Ernest Renan, Charles Augustin Sainte-Beuve et les frères Jules et Edmond de Goncourt. Se succèdent ensuite de nouveaux textes parmi lesquels des Contes d’une grand-mère qu'elle destine à ses petites filles, le premier volume paraissant le 15 novembre 1873.



George Sand décède le 8 juin 1876 à Nohant d’une occlusion intestinale jugée inopérable. Le 10 juin suivant, ont lieu ses obsèques en présence de son ami Flaubert, d’Alexandre Dumas fils et du Prince Napoléon venus de Paris. L’écrivain, auteur de plus de quatre-vingt dix romans, est inhumé dans la propriété familiale.






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MessagePosté le: 26-01-2006 11:16    Sujet du message: Répondre en citant

je passe rapidement, j'ai pas tout lu, mais je reviens ce soir lire.....
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Marie



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MessagePosté le: 26-01-2006 14:22    Sujet du message: réponse Répondre en citant

LINE j'ai trouvé cette lettre de GEORGES SAND, pour ne pas couper ton fil j'ai ouvert un autre post j'espère que tu ne m'en voudra pas d'avoir publié cette lettre qui me parraissait belle bises MARIE
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MessagePosté le: 27-01-2006 08:47    Sujet du message: litterature Répondre en citant

biographie jules verne


Le monde de Jules Verne : sa biographie

Jules Verne de Nantes

Pierre Verne, originaire de Provins, acheta en 1826 une charge d'avoué à Nantes, et épousa l'année suivante Sophie Allotte de la Fuÿe. De cette union naquirent cinq enfants : Jules (le 8 février 1828), Paul, Anna, Mathilde et Marie.

L'île Feydeau, où se trouve la maison natale de Jules Verne, était alors vraiment une île, enserrée entre deux bras de Loire. L'immeuble du 2, quai Jean-Bart, où il passa les quatorze premières années de sa vie, dominait le confluent de la Loire et de l'Erdre. De la maison de campagne de Chantenay, on voyait l'activité du port se déployer jusqu'au cour de la ville.
Jules Verne n'a vu la mer pour la première fois qu'à l'âge de douze ans, mais les îles, les ports et les bateaux, qui seront les thèmes favoris de tant de ses ouvres, étaient depuis longtemps déjà dans sa vie et dans ses rêves.

Un poète de quinze ans
Dans la famille Verne, on pratiquait volontiers la poésie de circonstance : naissances et mariages étaient l'occasion de célébrer en vers les joies de l'amour et de la famille. Jules Verne a commencé à versifier très jeune : "Dès l'âge de douze ou quatorze ans", devait-il déclarer en 1904 à un journaliste, "j'avais toujours un crayon sur moi et du temps où j'allais à l'école, je n'arrêtais pas d'écrire, travaillant surtout la poésie".
à l'adolescence, il commença de remplir les deux cahiers de poésies qui l'ont accompagné toute sa vie et qui, restés inédits à sa mort, ne furent publiés qu'en 1989. Poésie lyrique ou satirique, émois amoureux ou rimes de chansonnier, les genres les plus divers s'y côtoient. Plus tard, il fut aussi parolier, fournissant à son ami le compositeur Aristide Hignard des poèmes à mettre en musique. Ces chansons, réunies en recueil, parurent en 1857, sous le titre de Rimes et mélodies.

Les tribulations d'un Nantais à Paris
Au début des années 1850, Jules Verne, "monté" à Paris pour y terminer ses études de droit, ne sait pas encore qu'il sera romancier, mais il sait qu'il ne sera pas juriste. L'étude d'avoué de son père attendra vainement qu'il en prenne la succession. En attendant que ses ouvres lui apportent gloire et fortune, il dévore avec appétit les joies de la vie parisienne. dans la mesure où une modeste pension paternelle et quelques travaux alimentaires le lui permettent.
Les lettres qu'il envoie à ses parents témoignent de sa vie quotidienne et de ses difficultés : comment un jeune homme qui envisage une carrière littéraire peut-il fréquenter les salons avec des chemises en lambeaux ? comment pourrait-il résister à la tentation d'acheter (à crédit) un piano ou une collection de livres en parfait état ?
Cependant, il commence à publier ses premiers textes dans le Musée des familles, que dirige son compatriote Pitre-Chevalier.

De Graslin au Châtelet
Jules Verne s'est toujours considéré comme un auteur dramatique. A 17 ans, il écrivait des drames romantiques imités de Victor Hugo, mais c'est plutôt avec le vaudeville et l'opérette qu'il obtint ses premiers succès. Grâce à Alexandre Dumas, il put faire jouer au Théâtre-Lyrique, dont il deviendra ensuite secrétaire, Les pailles rompues (pièce reprise ensuite à Nantes au Théâtre Graslin) et Le colin-maillard dont le fidèle Artistide Hignard écrivit la musique.
Bien des années plus tard, les modestes succès deviendront triomphes quand il adaptera pour la scène, en collaboration avec D'Ennery, Le tour du monde en quatre-vingt jours, Michel Strogoff et Les enfants du capitaine Grant. Le savoir-faire du dramaturge uni au faste des mises en scène à grand spectacle remplissent chaque soir, pendant des mois, les théâtres du Châtelet et de la Porte Saint-Martin. C'est donc bien au théâtre, sa première vocation, autant qu'à ses romans, que Jules Verne devra gloire et fortune.

31 janvier 1863
C'est la date de naissance d'un romancier. Le 31 janvier 1863, l'éditeur Jules Hetzel met en vente le premier roman d'un écrivain inconnu : Cinq semaines en ballon, par Jules Verne. Le premier tirage est de 2 000 exemplaires ; du vivant de l'auteur, il s'en vendra 76 000 (seul Le tour du monde en quatre-vingt jours fera mieux avec 108 000 exemplaires).
L'année suivante, Jules Verne signe avec Hetzel un contrat aux termes duquel il s'engage à fournir deux volumes par an. à partir de 1865 , ce sont trois volumes annuels qui naissent de leur collaboration. à la mort de Hetzel, en 1886, son fils prend sa succession et continue la publication des Voyages extraordinaires, qui représentent au total 62 titres regroupés en 47 volumes. Au sein de la maison d'édition, Jules Verne n'est pas seulement un auteur prolifique : il est également codirecteur du Magasin d'éducation et de récréation, périodique fondé par Hetzel et Jean Macé dans le but de proposer aux familles "un enseignement sérieux et attrayant à la fois, qui plaise aux parents et profite aux enfants".

18 rue Jacob
Avant d'installer sa maison d'édition au 18 rue Jacob, Hetzel connut une première vie d'éditeur et d'homme politique. Républicain convaincu, il participa à la révolution de février 1848 et servit le gouvernement provisoire comme chef de cabinet de Lamartine, ministre des Affaires étrangères. Il dut donc s'exiler en Belgique sous Napoléon III et ne put rentrer en France qu'en 1859.
En 1844, il avait lancé Le diable à Paris, revue à laquelle collaboraient Balzac, Théophile Gautier, Alfred de Musset, Gérard de Nerval, Charles Nodier, Georges Sand, Stendhal et Eugène Sue, et qu'illustraient Gavarni, Grandville et Bertall. à cette "écurie" déjà prestigieuse se joignirent par la suite Erckmann-Chatrian, Victor Hugo et Jules Sandeau.
à son activité d'éditeur, Hetzel joignait celles de traducteur et d'écrivain. Sous le nom de P.-J. Stahl, il contribuait à remplir les colonnes du Magasin d'éducation et de récréation et se chargeait lui-même d'écrire les textes des albums pour enfants qu'il publiait.

Amiens (61 063 habitants)
La vie de Jules Verne, c'est vingt ans à Nantes, vingt-trois ans à Paris, et trente-quatre ans à Amiens, 61 063 habitants, comme il l'écrit dans sa Géographie de la France.
Marié en 1857 à l'amiénoise Honorine de Viane, il s'installe en 1871 dans la ville d'origine de sa femme, avec leur fils Michel et les deux filles nées du premier mariage d'Honorine. Il mène une vie de bourgeois bien rangé et reçoit la bonne société pour faire plaisir à sa femme, mais préfère aux mondanités du salon la solitude laborieuse de son cabinet de travail.
Couronnement de sa vie de notable, il est élu conseiller municipal en 1888. Il est chargé du théâtre, qu'il fréquente assidûment ; il prononce des discours pour la distribution des prix au lycée et inaugure le cirque, en 1889.

De la Coralie au Saint-
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MessagePosté le: 27-01-2006 08:54    Sujet du message: litterature Répondre en citant


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MessagePosté le: 28-01-2006 09:17    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

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DANIEL DEFOE


Les aventures de Robinson Crusoé


Daniel Defoë publie Robinson Crusoé en 1718, un an après la réédition du récit des aventures de Selkirk, un marin écossais qui vécut seul sur une île plus de quatre ans. Il bâtit sur cette trame qui captivera des générations d'enfants, un roman philosophique où il confronte sa société, sa religion et sa civilisation, à ce qui n'en fait pas partie. Il séduit aussi les grands, en particulier Jean-Jacques Rousseau, qui fait de cette oeuvre de Defoë la première à mettre entre les mains de son Emile.

Robinson Crusoé vivra la même solitude que Selkirk durant 25 ans, avec pour seuls compagnons deux chats, un chien et un perroquet, qui aura ainsi l'occasion de s'initier à l'anglais. C'est après cette improbable solitude, toute occupée à s'aménager un habitat aussi confortable que protégé, à semer son orge et à multiplier ses chèvres, qu'il sauve Vendredi de voisins anthropophages qui l'avaient amené sur son île pour en faire leur pique-nique.

Quelques années plus tard, les mutins d'un navire anglais qui passait par là, débarquent leur capitaine. Robinson Crusoé intervient à point pour le délivrer, et déployant force ruse et stratégie, il reprend le contrôle du vaisseau, où il rend force à la loi et autorité au capitaine.

Robinson Crusoé va pouvoir rentrer au pays. Il propose aux mutins désormais promis à la pendaison, de prendre sa place sur l'île et d'en poursuivre l'exploitation pour assurer leur subsistance.

Commence ensuite une autre aventure moins connue, où Robinson Crusoé traverse la Chine et la Russie, avec des combats encore plus extraordinaires, contre les loups ou les Tartares, d'autres sauvages que le christianisme n'a pas encore civilisés.

Robinson Crusoé oppose tout au long de ses récits, les gens civilisés et de parole, à ceux auxquels on ne peut se fier et aux sauvages. En bon protestant, il n'aime pas trop les catholiques avec leurs rites et leur fanatisme, et encore moins les religions païennes où l'on est prêt à adorer n'importe quoi.

Ses récits sont un mélange d'aventures extraordinaires, de combats menés avec des ruses de Sioux, d'alliances solides fondées sur l'amitié, mais aussi de recherche de confort et d'acquiescement à l'esclavage.

Ceux qui pensent et agissent
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MessagePosté le: 28-01-2006 10:28    Sujet du message: Répondre en citant

qui ne connait pas robinson Crusoé, il a fait rêver des génération d'enfants..... oui, c'est vrai, ce sont des aventures extraordianires.....moi j'aime aussi regarder toute la famille ROBINSON.........c'est une adaptation......

se retrouver toute seule sur une île !!!!!!! avec des SIOUX........
est-ce à moitié des INDIENS
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MessagePosté le: 29-01-2006 10:21    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Montesquieu ( 1689 -1755)



La liberté ne peut consister qu'à pouvoir faire ce que l'on doit vouloir et à n'être point contraint de faire ce que l'on ne doit pas vouloir

De L'Esprit des Lois



La gloire de Montesquieu s'est trop vite figée dans le marbre des bustes et le métal des médailles, substances polies , dures, incorruptibles. La postérité le voit de profil, souriant de tous les plis de sa toge et de son visage, d'un sourire ciselé dans le minéral…. S'il a jamais provoqué le scandale, l'affaire est éteinte et l'auteur excusé : nul litige avec la postérité. Il n'a guère d'ennemi, il n'appelle donc aucun défenseur. Il habite l'immortalité avec modestie. Le voici presque abandonné à la grande paix des bibliothèques.

Jean Starobinski

Montesquieu

Seuil, 1953

Résumé des Lettres persanes
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MessagePosté le: 29-01-2006 10:31    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant


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MessagePosté le: 30-01-2006 10:16    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

François René, vicomte de (1768-1848) est né à Saint-Malo le 4 septembre 1768. À partir de 1777, il vécut dans le château familial de Combourg. Destiné d'abord à la carrière de marin, conformément à la tradition familiale, il était par tempérament tenté bien davantage par la prêtrise et par la poésie. A 16 ans, il traverse, auprès de sa soeur préférée Lucile, une période fiévreuse et exaltée et prend un brevet de sous-lieutenant (1786), est présenté au roi Louis XVI à Versailles et fréquente les salons parisiens. À Paris, il assiste aux premiers bouleversements de la Révolution ; est d'abord séduit par les débats d'idées mais prend en horreur les violences qu'elle engendre. En avril 1791, par goût de l'aventure, il s'embarque pour l'Amérique et y voyage quelques mois. Il en rapporte de volumineuses notes qui allaient nourrir ses œuvres littéraires, notamment son Voyage en Amérique (1826). Revenu à Saint-Malo au début de l'année 1792, il se marie puis, émigre et rejoint en Allemagne l'armée contre-révolutionnaire. Blessé, malade, il se réfugie ensuite en Angleterre (1793) où il passe sept années d'exil et de misère. C'est à Londres qu'il publie son Essai historique, politique et moral sur les révolutions anciennes, considérées dans leurs rapports avec la Révolution française (1797) où, il expose la douleur de sa situation d'exilé. De retour en France en 1800, Chateaubriand, affecté par la mort de sa mère et de l'une de ses soeurs, se tourne vers la foi catholique dont il s'était écarté. Dans cet état d'esprit parait, les Natchez : Atala, ou les Amours de deux sauvages dans le désert (1801), dans le cadre de la Louisiane, l'histoire funeste de l'Indien Chactas et de la vierge chrétienne Atala, qui préfère mourir plutôt que de trahir sa foi en épousant Chactas. En 1802, il publie le Génie du christianisme, ou les Beautés de la religion chrétienne, apologie de la religion à laquelle se rattache René. Chateaubriand devient l'écrivain de la foi et va faire la connaissance de Mme Récanier qui deviendra l'amour de sa vie. Nommé secrétaire d'ambassade à Rome (1803), il s'enthousiasme pour les paysages italiens mais, après l'exécution du duc d'Enghien (1804), il démissionne. Deux ans plus tard, il s'embarque avec sa famille pour l'Orient et visite la Grèce, la Turquie, Jérusalem. Au cours de ces voyages, il prend des notes pour sa prochaine oeuvre, les Martyrs ou le triomphe de la religion chrétienne, publiée en 1809. Il se retire dans sa maison de la Vallée-aux-Loups, près de Sceaux, et commence les Mémoires d'outre-tombe dont la rédaction allait durer une trentaine d'années. Il est élu à l'Académie française en 1811, année de la publication de son Itinéraire de Paris à Jérusalem. Durant les Cent-Jours, Louis XVIII, réfugié en Belgique, le fait Ministre de l'Intérieur. Après le désastre de Waterloo et l'exil définitif de l'empereur à Sainte-Hélène, il devient Pair de France et Ministre d'État. Mais, en 1816, il est privé de son poste et des revenus qui y étaient attachés, il doit vendre la Vallée-aux-Loups. Il est ensuite nommé ambassadeur puis, en 1822, Ministre des Affaires Étrangères. Mais après une tentative de complot avec la duchesse de Berry, contre Louis-Philippe (1834), il abandonne la vie politique. Il compose la Vie de Rancé (1844). Cependant, sa santé décline ; il meurt à Paris le 4 juillet 1848 et est enterré le 19 Juillet, selon ses dernières volontés, sur le rocher du Grand-Bé, dans la rade de Saint
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MessagePosté le: 31-01-2006 06:42    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

simone de beauvoir


Simone de Beauvoir


Biographie en résumé
Romancière et essayiste française (1908-1986). Ardente avocate de l'existentialisme, son oeuvre littéraire dont la technique narrative révèle l'influence du roman américain, évolue d'un corps à corps avec la contingence, avec l'indétermination de l'existence qui révèle l'absurdité d'un monde où nous n'avons pas choisi de naître, vers une écriture autobiographique. À travers une remarquable trilogie autobiographique — Mémoires d'une jeune fille rangée, la Force de l'âge, la Force des choses —, elle réalise «l'entreprise de vivre» dans laquelle la littérature remplace désormais toute ambition spirituelle ou religieuse. Elle y raconte l'itinéraire intellectuel d'une femme au XXe siècle aux prises avec le déficit spirituel et moral de son époque, qui tente de redéfinir son rôle d'écrivain et d'intellectuelle, sa situation de femme, ses rapports amoureux. Fresque vivante, vécue avec Jean-Paul Sartre, la grande figure du mouvement intellectuel contestataire de l'après-guerre, d'un siècle où on fait l'expérience euphorique de la révolte et de la liberté, mais aussi du vide qui s'étale une fois abolies les barricades des conventions.

Elle fait éclater sur la place publique la question de la condition féminine avec la publication en 1948 du Deuxième Sexe, où elle dénonce l'infériorité ressentie par les femmes et les invite à se libérer du joug du conditionnement historique: «On ne naît pas femme, on le devient».



Oeuvres de Simone de Beauvoir

Textes en ligne
Extraits du Deuxième Sexe II
Documentation
"Simone de Beauvoir: Fifty Years After The Second Sex". Riche dossier de la revue Labyrinth (vol. 1, no 1, hiver 1999). Textes des articles en ligne (fr., angl., allem.)

Sylvie Chaperon, Le Deuxième sexe en héritage, Le Monde diplomatique, janvier 1999

Nadia Pierre, Autour du Deuxième sexe, L'Humanité, 6 octobre 1998

N. Brink, Une femme libre au coeur du siècle, Rouge, no 1205, 17-23 avril 1986, p. 11

Annie Cohen-Solal, La longue marche du Castor, Le Nouvel Observateur, 18-24 avril 1986

Élisabeth Badinter, Femmes, vous lui devez tout!, Le Nouvel Observateur, 18-24 avril 1986, p. 39

Claudine Serre, Une tâche pour les femmes: vivre, Le Monde, 10-11 janvier 1978

Barbara Klaw, Le Paris de Simone de Beauvoir (1999)

Document vidéo: Simone de Beauvoir: tout un héritage... Vous pouvez écouter en Real Audio cette émission de l'excellente série "Chasseurs d'idées" (première diffusion: 10 mars 2002) présentée à Télé-Québec.Invités: Francine Descarries, Diane Lamoureux, Chantal Maillé, Marie-Blanche Tahon. On lira également un riche dossier documentaire.




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Raccourcis intéressants
«On ne naît pas femme, on le devient.»
La lesbienne selon Simone de Beauvoir
Entretien avec Simone de Beauvoir
Écrivaine française
Concours Simone de Beauvoir
Date de naissance
9 janvier 1908
Lieu de naissance
Paris
Date de décès
1986
Lieu de décès
Paris
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MessagePosté le: 31-01-2006 06:48    Sujet du message: litterature Répondre en citant


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MessagePosté le: 31-01-2006 07:43    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

BIOGRAPHIE BARTHOLDI SCULPTEUR



Frédéric Auguste Bartholdi

Naissance : Colmar, 1834 - Décès : Paris, 1905



Frédéric Auguste Bartholdi, né à Colmar le 2 août 1834, devient orphelin à l'âge de deux ans. Sa mère s'installe alors à Paris. Sa ville natale lui commande une statue du Général Rapp en 1853. Elle sera inaugurée trois ans plus tard.


Biographie



Agé de 21 ans, Bartholdi entreprend un voyage de dix-huit mois au Moyen-Orient. Il revient en France en 1857 et remporte un concours organisé par la ville de Bordeaux. Le projet de fontaine victorieux ne sera érigé que 42 ans plus tard sur la place des Terreaux à Lyon.

Bartholdi réalise, vers 1867-1868, la maquette d'un phare monumental destiné à l'entrée du canal de Suez. Ce qui ne restera qu'un projet donnera naissance plus tard à la Statue de la Liberté.

En 1870, le sculpteur réalise une maquette pour la ville de Clermont-Ferrand à l'effigie de Vercingétorix et le premier modèle connu de la Statue de la Liberté éclairant le monde. La France, en guerre avec la Prusse depuis le mois de juillet, abandonne l'Alsace et une partie de la Lorraine en mai 1871.

Bartholdi se rendra aux Etats-Unis afin de concrétiser son projet de monument destiné à célébrer l'amitié Franco-Américaine. Il dira à son ami Edouard de Laboulaye :"Je lutterai pour la liberté, j'en appellerai aux peuples libres. Je tâcherai de glorifier la république là-bas, en attendant que je la retrouve un jour chez nous". Le sculpteur choisira l'île de Bedloe, située en face de la presqu'île de Manhattan, pour accueillir sa statue.

Alors qu'il mobilise les énergies pour monter son projet, il réalise "La malédiction de l'Alsace" en 1872 et prépare une statue de La Fayette pour la communauté Française de New York. Il présente une fontaine à l'exposition de Philadelphie de 1875, qui sera ensuite érigée à Washington. La création du Comité de l'Union Franco-américaine, la même année, marque le début de la réalisation de la Statue de la Liberté éclairant le Monde. La main et le flambeau, présentés à l'Exposition Universelle de Philadelphie de 1876, seront exposés Madison Square à New York pendant cinq ans. Le sculpteur épouse Jeanne-Emilie Baheux de Puysieux à Newport la même année.

La tête de la statue est présentée à l'Exposition Universelle de 1878 qui se tient à Paris. Bartholdi termine le Lion de Belfort en 1880, puis se consacre exclusivement à la Statue de la Liberté. Gustave Eiffel participe au projet et construit la charpente métallique. Une réplique de quelques mètres sera installée à la pointe de l'île des Cygnes à Paris, face au pont de Grenelle.

La Statue de la Liberté, achevée en 1884, représente une femme drapée dans une toge et brandissant une torche de la main droite. Sur les tablettes qu'elle tient de la main gauche, on peut lire en chiffres romains "4 juillet 1776", jour de l'Indépendance américaine. A ses pieds, se trouvent les chaînes brisées de l'esclavage.

La statue originale sera remise aux Etats-Unis officiellement 4 juillet 1884 à Paris, puis désassemblée en 350 pièces détachées pour être chargée à bord de la frégate "Isère". Inaugurée par le Président Groover Cleveland le 28 octobre 1886, elle sera déclarée monument historique le 15 octobre 1924. Le coût total de la construction du monument s'élevera à 800000 dollars.

Frédéric Auguste Bartholdi décédera le 5 octobre 1904 à Paris. L'Alsace et la Lorraine redeviendront françaises en 1918
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MessagePosté le: 31-01-2006 07:52    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

BARTHOLDI SCULPTEUR




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MessagePosté le: 01-02-2006 08:44    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Romancier, essayiste, critique littéraire et chroniqueur
Biographie

Né à Bordeaux, le 11 octobre 1885.
Issu d’une famille bourgeoise, catholique et conservatrice, François Mauriac devait rester sa vie durant profondément attaché à ses racines bordelaises, ainsi qu’il apparaîtra dans la plupart de ses romans.
Après des études secondaires dans sa ville natale, il prépara à la faculté une licence de lettres, puis quitta Bordeaux en 1907 pour tenter à Paris le concours de l’École des Chartes. Entré à l’École l’année suivante, il ne devait y faire qu’un bref séjour et démissionner dès 1909 pour se consacrer uniquement à la littérature.
Les maîtres de son adolescence furent Maurras et Barrès. Son premier recueil de vers : Les Mains jointes (1909), salué par Barrès précisément, fut suivi d’un autre recueil, Adieu à l’adolescence (1911), et de deux romans : L’Enfant chargé de chaînes (1913), La Robe prétexte (1914).
Envoyé à Salonique en 1914, François Mauriac, réformé pour raison de santé, ne participa guère aux combats. Les années d’après guerre allaient être pour lui celles de la gloire littéraire. Donnant la pleine mesure de son talent romanesque, il publia coup sur coup plusieurs de ses œuvres majeures, Le Baiser au lépreux (1922), Le Fleuve de feu (1923), Génitrix (1923), Le Désert de l’amour (1925), Thérèse Desqueyroux (1927), Le Nœud de vipères (1932), Le Mystère Frontenac (1933).
Satires cruelles du pharisianisme bourgeois, ses romans sont avant tout l’œuvre d’un « catholique qui écrit » comme il se plaisait à se définir lui-même. C’est le combat en chaque homme entre Dieu et Mammon, pour reprendre le titre de l’un de ses essais, que Mauriac décrit, sondant les abîmes du mal et cherchant à percer les mystères de la Rédemption.
Au faîte de sa gloire, François Mauriac allait modifier, au milieu des années 1930, son regard sur le monde ; délaissant quelque peu la littérature, il allait s’engager dans le combat politique. S’éloignant progressivement des positions conservatrices de sa jeunesse, il entreprit de dénoncer la menace fasciste, condamnant l’intervention italienne en Éthiopie, puis le bombardement de Guernica par les nationalistes espagnols en 1937.
Lorsque éclata la Seconde Guerre mondiale, François Mauriac avait définitivement choisi son camp : il appartint sous l’Occupation à la résistance intellectuelle, condamnant l’« excès de prosternations humiliées qui [tenaient]lieu de politique aux hommes de Vichy » ; il participa au premier numéro des Lettres françaises clandestines, en 1942, et publia, en 1943, toujours clandestinement, sous le pseudonyme de Forez, Le Cahier noir.
À soixante ans, le Mauriac d’après-guerre se fit surtout écrivain politique. De 1952 à sa mort, chroniqueur au Figaro, auquel il collaborait depuis 1934, puis à L’Express, il devait livrer chaque semaine, dans son « Bloc-notes », d’une plume souvent polémique, sa critique des hommes et des événements. En 1952, il condamna la répression de l’insurrection marocaine et apporta à la cause de la décolonisation toute l’autorité du prix Nobel de Littérature, qu’il venait de recevoir, en acceptant de prendre la présidence du comité France-Maghreb.
Enfin, après avoir soutenu la politique de Pierre Mendès-France, François Mauriac, dans les dix dernières années de sa vie, devait trouver en la personne du général de Gaulle l’homme d’État conforme à ses vœux, incarnant les valeurs pour lesquelles avait combattu ce « chrétien écartelé ».
Lauréat du grand prix du roman de l’Académie française en 1926, président de la Société des Gens de lettres en 1932, François Mauriac fut élu à l’Académie française le 1er juin 1933, par 28 voix au premier tour, à la succession d’Eugène Brieux. Cette « élection de maréchal » survenait alors que le romancier, gravement malade, venait d’être opéré d’un cancer des cordes vocales.
Sa réception sous la Coupole, le 16 novembre 1933 compte parmi les moments marquants de l’histoire de l’Académie. François Mauriac eut à subir les subtiles perfidies dont André Chaumeix émailla son discours de réception. Cet auvergnat, conservateur et hédoniste, goûtait peu en effet la noirceur de l’œuvre mauriacienne : « Vous êtes le grand maître de l’amertume... À vous lire, monsieur, j’ai cru que vous alliez troubler l’harmonieuse image que je garde de votre région... J’ai failli prendre la Gironde pour un fleuve de feu, et la Guyenne pour un nœud de vipères... »
François Mauriac fut fait Grand-croix de la Légion d’honneur, par le général de Gaulle. Il décéda la même année que celui-ci.
Mort le 1er septembre 1970.
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MessagePosté le: 02-02-2006 08:17    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

BIOGRAPHIE JEAN JACQUES ROUSSEAU


Jean-Jacques Rousseau


Biographie en résumé
Écrivain et philosophe de langue française (1712-1778)

Rousseau
Gravure ancienne reproduite dans l'Histoire de la littérature française d'Émile Faguet (Plon-Nourrit, 1916, 20e édition)

Portraits de Jean-Jacques Rousseau

Tombeau de Rousseau (Panthéon)
Jean-Jacques Rousseau et le problème de la civilisation (par Harald Höffding)
«L'œuvre de Rousseau, œuvre considérable, est d'avoir mis à jour le principe profond qui permettait de trouver une solution intermédiaire entre la philosophie des lumières et le régime actuel. Il fait de la nature et du sentiment immédiat la base de toute estimation des valeurs, et demande à toute civilisation et à toute réflexion qui veulent s'élever au-dessus de cette assise, de montrer qu'elles se sont justifiées en la développant et en la perfectionnant; si elles l'entravent et la déforment, elles sont mauvaises. Il est le premier à poser dans les temps modernes le problème de la civilisation. Depuis la Renaissance l'œuvre de civilisation avait avancé avec ardeur dans tous les domaines; et voilà qu'une voix s'élevait, qui prétendait qu'ily avait quelque chose de faux dans tout le mouvement. L'occasion du premier ouvrage philosophique de Rousseau fut une question mise au concours par une académie française de province. Elle demandait de répondre à ce problème: «si le progrès des sciences et des arts a contribué à corrompre ou à épurer les mœurs». La question toucha l'âme de Rousseau comme un éclair. Il lui semblait, dit-il, voir un monde entièrement nouveau, devenir lui-même un autre homme! Ce nouveau monde, c'était le monde de la personnalité, du sentiment vivant, de la vie de l'âme. Il vit soudain la disproportion entre ce monde d'une part, et l'état de choses actuel et ses critiques d'autre part. Qu'il ait eu tout de suite l'idée de répondre à la question par la négative, ou que la fille de Diderot ait raison, quand elle prétend que son père lui a donné ce conseil, peu importe. La réponse négative n'est qu'un paradoxe formel, que Rousseau restreint et explique plus en détail dans sa correspondance et dans ses ouvrages ultérieurs. Mais la violente collision du sentiment, qui finalement détermine toujours l'appréciation, avec tout le brillant développement intellectuel et esthétique, ne pouvait avoir lieu que chez Rousseau; il y était préparé par sa personnalité et par sa vie. Jean-Jacques Rousseau naquit à Genève le 28 juin 1742 d'une famille assez aisée. Son éducation favorisa en lui l'imagination et les sentiments indéterminés; de bonne heure se développa en lui ce qu'il appelle lui-même «l'esprit romanesque», qui lui permettait de sortir du présent et de trouver les jouissances les plus grandes dans le monde des possibilités. Après une jeunesse errante, qui a ce même caractère romanesque déjà pris par son imagination, mais qui lui attira pendant un certain temps des relations dégradantes et n'exerça pas une influence bienfaisante sur son tour de pensée, il alla à Paris, où il gagna péniblement sa vie comme professeur, secrétaire particulier et plus tard principalement en copiant de la musique. C'était pour lui ce que la taille des verres était pour Spinoza. II obtint du succès avec un opéra et eut une querelle en soutenant la musique italienne contre la musique française. Rien ne faisait supposer qu'il dût devenir fameux dans le monde de la pensée et tracer à la vie intellectuelle des voies toutes nouvelles. Il avait eu par avance l'occasion d'acquérir une certaine culture générale; il avait également fait quelques lectures philosophiques. Sa qualité de collaborateur à la grande Encyclopédie le fit admettre dans le cercle des «philosophes», qui le considérèrent comme un des leurs. La réponse qu'il fit à la question mise au concours lui montra sa voie d'écrivain. Son nom devint célèbre, et continuant la solution du problème qui avait illuminé si soudainement sa pensée, il prit une position de plus en plus hostile contre les deux grands partis adverses de l'époque, contre les ennemis aussi bien que contre les défenseurs du régime actuel. Une nouvelle question mise au concours (De l'origine de l'inégalité parmi les hommes) lui fournit l'occasion de glorifier tout au long l'état de nature aux dépens de la civilisation. Précédemment il avait nié que le progrès des arts et des sciences ait été un bien; il nia alors que le changement de l'état de nature en une vie sociale et civilisée ait été un bien. Ces deux mémoires marquent le côté négatif de Rousseau. Une nouvelle période de sa vie commença lorsqu'il put se retirer dans la solitude de la campagne. Ses amis de l'Encyclopédie ne le comprenaient pas. Quelque chose bouillonnait en lui qu'ils ne pouvaient concevoir, malgré toute leur critique et tout leur esprit. Son sentiment d'admiration pour la nature, qui le soutint pendant la dernière partie de sa vie au milieu de grandes souffrances physiques et en dépit de persécutions imaginaires et aussi réelles, se rattachait étroitement au penchant qu'il avait à vivre dans le sentiment immédiat. Sa vie intérieure était si débordante qu'il avait de la peine à trouver des mots pour exprimer ses émotions. En tous cas, il pouvait rarement trouver les mots à propos; aussi se sentait-il mal à l'aise dans les salons. En face de l'esprit raffiné, effilé, articulé, où la civilisation avait abouti, il introduisit la simplicité, l'ampleur, le vague. Il s'intéressait aux débuts chaotiques de la vie, aux éléments qui n'avaient pas encore formé de monde nettement dessiné. Au cours de ses rêves de liberté, dans les forêts de Saint-Germain ou de Montmorency, il croyait vivre la vie de l'homme primitif, alors que la civilisation n'avait pas encore mis fin à la communion immédiate et heureuse avec la nature. Le simple et l'élémentaire, les grands et les menus faits de l'existence étaient vénérables à ses yeux et pleins de sources de joies. Il comprenait ce qui s'agitait dans les âmes de ces traînards de l'armée de la civilisation, de ceux que les encyclopédistes désespéraient d'éclairer et que Voltaire nommait «la canaille». Dans son sentiment immédiat il trouvait quelque chose qui peut être un principe de communion, si différente que soit d'ailleurs la vie intellectuelle. Ses idées étaient les enfants de ses sentiments. Dans ses Confessions il dit lui-même qu'il a senti avant de penser. Et dans ses moments suprêmes, dans des instants comme il en avait dans ses promenades solitaires, son âme se dilatait à un tel point, de vagues sentiments vibraient en lui en quantité si innombrable, il s'élançait si bien au delà de toutes les barrières, qu'aucune idée, aucune image ne pouvait exprimer ce qu'il éprouvait. L'indépendance du sentiment ne se révélait pas seulement à lui dans des états de ce genre, où celui-ci était presque seul maître, mais encore par son influence sur les idées. Les espérances qu'il concevait de l'avenir étaient sombres, ses souvenirs du passé étaient ensoleillés; le fond de ses pensées dépendait de la nature de ses dispositions. Il apprit ainsi par sa propre expérience cette vérité psychologique, que le sentiment est un aspect primordial et indépendant de la vie de l'esprit au même titre que la connaissance, et qu'il ne se borne nullement à garder vis-à-vis de cette dernière une attitude passive et réceptive. Les côtés défavorables du caractère de Rousseau apparaissent sous forme de sentimentalité, ou encore de soupçon allant jusqu'à la folie. Un exemple peu édifiant de la façon dont le sentiment peut pousser les idées et peut former un système embrouillé, pour s'exprimer et s'expliquer, nous est fourni par un des derniers écrits de Rousseau: Rousseau juge de Jean-Jacques, où il décrit les persécutions systématiques auxquelles il se croit exposé de la part de ses anciens amis. La construction méthodique qui est ici entreprise sur la base d'un sentiment maladif se retrouve également dans ses ouvrages célèbres: sa philosophie n'est en effet, ainsi qu'il dit lui-même de sa foi religieuse, qu'une «exposition du sentiment».[...]

Les principaux ouvrages
Rousseau a développé dans trois ouvrages la conception de la vie qu'il oppose au raffinement et à la corruption de la civilisation. Dans La Nouvelle-Héloïse (1761) il peint le fort et profond amour, la beauté et la dignité du mariage et de la vie de famille, la noblesse de la résignation, la ferveur de la foi religieuse, la majesté de la nature: tous objets devenus étrangers au siècle, qui lui arrachèrent des accents nouveaux pour
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MessagePosté le: 02-02-2006 08:31    Sujet du message: litterature Répondre en citant

rodin genie de la sculpture!




Auguste Rodin


1840-1917




La Consécration d'un Génie



Nous sommes en Juin 1903, à Velizy; Des admirateurs du sculpteur se sont réunis pour célèbrer la promotion d'Auguste Rodin au rang de commandeur de la légion d'honneur. Bourdelle continue de parler longtemps. Enfin, levant son verre, II se lançe, dans une émouvante péroraison : "Je bois à vous, Rodin, père des passions et des larmes ; je bois à vous revenu vers nous de l'enfer ! Je bois à vous, père des faunes! A vous père de L'Age d'airain haletant !... A vous, père du Hugo olympien ! A vous, père du Balzac prodigieux! A vous père de cette exquise composition de la cathédrale où les mains droites d'un homme et d'une femme se joignent pour former un arc ogival ! Je bois a votre âme voyante, ]e bois a votre grand génie ' ' ! » Bourdelle prend ensuitc son vio lon et le peintre danois Fritz Thaulow son violoncelle. Ils jouent un concerto de Bach. que de chemins parcourus depuis ces débuts après la guerre de 1870 qui l'ont conduit à cette renommée indiscutée.




L'AGE D'AIRAIN ou Les débuts de la renommée

Rodin. se rend à Bruxelles pour travailler à la décoration de la Bourse. En 1875 il peut enfin réaliser un rêve longuement caressé : connaître l' Italie. Turin, Gênes, Pise, Venise, Florence, Rome» Naples lui révèlent leurs trésors. Les œuvres de Donatello, et surtout celles de Michel-Ange, produisent sur lui une profonde impression. Il visite ensuite les cathédrales de France, visite qu'il renouvellera souvent au cours de sa carrière. De retour à Paris, Rodin expose au Salon des Beaux-Arts sa première grande oeuvre : la statue en plâtre d'un jeune homme, représentant Age d'airain (ci-dessous). Sculptée grandeur nature, la statue donne une telle impression de vie, qu'elle provoque un vif incident : on accuse l'artiste d'avoir fait un moulage sur nature, ce qui est strictement interdit par le règlement. On crie au scandale, les polémiques se succèdent. Heureusement, un manifeste collectif, signé par des peintres et des sculpteurs, vient au secours de l'artiste, pour témoigner de sa bonne foi et de son génie. Une enquête est enfin ouverte et les accusateurs de Rodin sont confondus. L'État, plus tard, réparera cette offense en lui achetant un bronze, coulé diaprés la statue contestée, et en lui accordant une médaille. Ce premier conflit que rencontre Rodin provoque un grand retentissement en sa faveur. L'Age d" airain, en attirant l'attention du public sur ce sculpteur de 37 ans, inaugure le vrai début de sa carrière, qui durera 40 ans (jusqu'à sa mort) avec à ces côtés Rose Beuret. qui deviendra officiellement sa femme le 29 Janvier 1917.




Ce jour là, dans la salle de la Mairie de Meudon, le Maire scindé de l'écharpe tricolore se tourne vers le sculpteur agé de 77 ans : - "Auguste Rodin voulez-vous prendre pour épouse Rose Beuret ici présente"

- "oui! Je le veux"

Puis il se tourne vers Rose restée assise tant son état de santé est faible - elle est agée de 73 ans - :

- "Rose Beuret voulez-vous prendre pour époux Auguste Rodin ici présent"

- " Enfin oui" répond-elle d'une voix faible. Puis elle jette un regard vers son mari avec un léger sourire de connivence aux lèvres. Auguste Rodin la regarde avec tendresse et passe sa main rugueuse dans son épaisse barbe.

- " Vous êtes unis par les liens du mariage".

Unis par les liens du mariage! Rose aura attendu 53 ans. Sa première rencontre avec Auguste date de 1864. Elle avait 20 ans lui 24; Il sortait du séminaire du Très-Saint-Sacrement.

Deux ans plus tard naissait leur fils naturel Auguste-Eugène Beuret.

Des débuts difficiles : Vente de bustes aux marchands à la sauvette

Oh! Elle se souvient; Les débuts furent difficiles. Dès 1871, Ils furent séparés. Rodin avait quitté Paris pour rejoindre à Bruxelles Carrier-Belleuse. Parmi d'autres sculpteurs il avait participé aux travaux de décoration de la Bourse du Commerce. Elle l'avait rejoint à la fin de la même année ; Auguste Rodin avait besoin d'elle; Il venait de perdre sa mère et sa collaboration avec carrier-Belleuse
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MessagePosté le: 02-02-2006 12:19    Sujet du message: réponse Répondre en citant

LINE j'ame beaucoup les oeuvres de RODIN je trouve que c'est un de nos plus grands sculteurs bises et merci!!!!!
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MessagePosté le: 02-02-2006 18:31    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

EXPRE[URL=http://imageshack.us][/C'est avec les sourds qu'on s'entend le mieux.



Cette femme est si gigantesque qu'il faut un album spécial pour mettre ses photographies.



Comment veux-tu que je te comprenne!.. Tu me parles à contre-jour.



Dans n’importe quel ménage, quand il y a deux hommes, c’est toujours le mari qui est le plus laid.



En amour, quand elles s'y mettent, ce sont les femmes du monde qui font le moins d'embarras.



Il n'y a pas un drame humain qui n'offre quelques aspects très gais.



Il n'y a que dans ces courts instants où la femme ne pense plus du tout à ce qu'elle dit qu'on peut-être sûr qu'elle dit vraiment ce qu'elle pense.



Il n'y a rien de menteur comme un homme, si ce n'est une femme.



Il suffit qu'un homme donne le bras à la femme aimée pour qu'il paraisse piteux et ridicule.



J'aime encore mieux du sale argent qu'on a que du propre argent qu'on n'a plus.



Je ne peux supporter la douleur que quand elle ne fait pas souffrir.



L'amour propre et l'amour, ça ne va pas ensemble. Si même il y en a un qu'on appelle propre, c'est pour le distinguer de l'autre, qui ne l'est pas.



L'amour, ça demande le plein feu. Ce n'est pas une chose qu'on entretient au bain-marie.



L'homme est fait pour la femme. La femme est faite pour l'homme... surtout en province, où il n'y a pas de distraction.



Liste des auteurs



DU GEORGES FEYDEAU
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[URL]SSION DE GEORGES FEYDEAU
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MessagePosté le: 02-02-2006 19:35    Sujet du message: Répondre en citant

line c'est qui !!!!!!
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MessagePosté le: 03-02-2006 06:36    Sujet du message: litterature Répondre en citant

MUSIKA georges FEYDEAU uN GRAND REALISATEUR theatre bisou ma grande
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MessagePosté le: 03-02-2006 07:30    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

bIOGRAPHIE WOLFGANG VON GOETHE



L'écrivain de la semaine : Johann Wolfgang von Goethe

" Pas plus que nous ne savons quelle était l'intention de Bach en composant son Clavecin bien tempéré, nous ne connaissons les " intentions " de Goethe en écrivant son Faust. Il s'est lui-même refusé à le dire. C'est un poème. "

Richard Friedenthal





Ecrivain allemand, Johann Wolfgang von Goethe naquit le 28 août 1749 à Francfort-sur-le-Main.
Sa longue vie est traversée de nombreux bouleversements : des guerres, des transformations dans les structures sociales et les conditions d’existence, dans les sciences, l’art et la poésie. Il voit la guerre de Sept Ans, qui amorce notamment la chute du Saint-Empire, les révolutions américaines et française, des guerres qui ont duré 25 ans, la domination de Napoléon et sa chute. Vieillard il est témoin de la révolution de 1830, par laquelle le prolétariat affirme, pour la première fois, ses prétentions politiques.

Son père voulait faire de lui un juriste et l’envoya étudier le droit à Leipzig, grande cité marchande comme Francfort, mais qui avait une université. Le jeune Goethe y arriva au cours de l’automne 1765 et y demeura trois ans, il y fit du droit, sans plaisir, mais surtout il y connut la vie d’étudiant et fit ses débuts poétiques.

A cet étudiant peu assidu, l’université de Strasbourg délivra en 1771 une licence en droit. Goethe retourna à Francfort avec son parchemin et devint avocat stagiaire, comme le souhaitait son père. Un an plus tard il était auditeur à la Chambre d’Empire (Reichskammer) de Wetzlar.

Cette « Chambre d’Empire » avait à connaître des litiges entre les Etats qui formaient le Saint Empire. Elle travaillait très lentement ; Goethe continua à faire des vers et surtout des visites à Charlotte Buff (Lotte, fille du bailli de l'ordre Teutonique), qui habitait près de Wetzlar et qui était fiancée à J.C.Kestner, un collègue de Goethe.

Après une année à Wetzlar, Goethe revint à Francfort, portant en lui une blessure et une incertitude si profondes qu’il en fit un roman, bref mais destiné à le rendre célèbre en quelques mois : Les souffrances du jeune Werther. 1774 est une date dans l’histoire du roman. Genre tout d’abord d’imagination et d’aventures, le roman trouvait en Werther une direction nouvelle, car dans ce livre il ne se passe rien et on peut dire, d’après la correspondance de Goethe, que rien n’y est inventé. C’est simplement l’analyse des états d’âme d’un amoureux que ronge un mal sans merci. Le coup de feu qui l’achève et le délivre constitue toute l’action du roman.

Aussi fit-il scandale, car on sut que c’était une confession. Il y eut des attaques et des parodies, mais « l’auteur de Werther », comme devait dire Napoléon en 1809, devint en un an l’auteur allemand le plus lu. Goethe devait dire plus tard que toutes ses œuvres étaient les fragments d’une grande confession ; il en avait livré, avec Werther, la page probablement la plus intime.

A cette période Goethe se lie d’amitié avec quelques jeune « rebelles » qui, plus tard, fondèrent avec lui le mouvement du Sturm und Drang (orage et élan) mouvement littéraire et politique à caractère préromantique qui prit naissance en Allemagne en 1770. Deux influences dominent cette période, celles de Shakespeare et de Rousseau.

Le prince héritier Charles-Auguste de Saxe-Weimar (alors âgé de 18 ans) invita le jeune poète à venir s’établir à Weimar ; on lui assurait une fonction qui lui permettrait de vivre en toute liberté.

Goethe a vécu ainsi, sans aucun déplaisir, pendant un assez long moment, cette existence de favori. On attend de lui qu’il mette sa plume et ses talents à la disposition de la Cour. Ce poète, ministre et collectionneur n’a jamais cessé de consacrer une large partie de son temps à l’observation et à l’expérimentation.

L’événement le plus importante fut pour lui, sa rencontre avec la baronne von Stein, âgée de 33 ans et épouse de l’écuyer du prince Charles-Auguste. De sept ans plus âgée que le poète, cette femme très cultivée réussit à façonner Wolfgang, à orienter sa passion débordante vers l’harmonie et la beauté. C’est ainsi que, sur ses conseils, il accorda toute son attention au monde classique et, quand il se sentit fatigué de ses besognes administratives et du service de cour, il s’enfuit en Italie, patrie de la beauté.

Il partit le 3 septembre1786 et il demeura en Italie jusqu’au printemps 1788.

A la fin de son séjour en Italie il se consacre exclusivement à la poésie. Ses œuvres Egmont, Iphigénie, Torquato Tasso voient le jour.

Ce qui l’attire le plus dans les dernières années du siècle, ce sont les travaux scientifiques. Mais sous l’influence de Schiller il retrouve bientôt l’envie impérieuse d’écrire. Pour Goethe Schiller fut un puissant stimulant. C’est grâce à lui que Wolfgang fit progresser son Faust, termina Les années d’apprentissage de Wilhelm Meister, reprit le poème idyllique Hermann et Dorothée.

C’est dans la maison d’un ami, le libraire Fromann que le poète sexagénaire tomba profondément amoureux d’une jeune fille de 17 ans, Minna Herzlieb, qui lui inspira une nouvelle œuvre : Les affinités électives.

A l’âge de 65 ans il fit une cure à Wiesbaden ; une fois encore une femme devait lui inspirer une violente passion : c’était Marianne von Willemer, âgée de 30 ans, l’épouse du banquier et sénateur Willemer, un vieil ami de Goethe. C’est ainsi que naquit le Divan occidental et oriental.

Goethe passera les dernières années de sa vie dans la maison de Weimar, devenu désormais un lieu de pèlerinage pour l’élite intellectuelle d’Allemagne. Goethe fera preuve jusqu’au bout d’une surprenante verdeur. Jusqu’en 1829, il travaille aux Années de voyage de Wilhelm Meister, puis à Faust, le monument de son existence. Le 22 mars 1832, vers onze heures et demie du matin, Goethe rendit l’âme. Il était entré dans sa 83ème année. Depuis quelques mois seulement il avait terminé son Faust.

Peu jouée en entier, rarement lue intégralement, cette œuvre n’en demeure pas moins le monument le plus auguste des lettres allemandes.

Rosanna Delpiano

Une étude de Faust ( origine du mythe, résumé et commentaires, Faust et l'OPéra, Faust et le cinéma...) sur le site de Rosanna Delpiano



Bibliographie :
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MessagePosté le: 03-02-2006 16:25    Sujet du message: Répondre en citant

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MessagePosté le: 04-02-2006 08:02    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

BIOGRAPHIE LA BRUYERE

Jean de LA BRUYÈRE (1645-1696)

Élu en 1693 au fauteuil 36



Prédécesseur : Pierre CUREAU de LA CHAMBRE
Successeur : Claude FLEURY


Discours et travaux académiques

Essayiste, moraliste
Biographie

Né à Paris, en 1645. (Date incertaine)
Un portrait de l'édition de ses œuvres de 1720 fait supposer qu'il serait né en 1639, date admise par Suard ; l'abbé d'Olivet allègue qu'il mourut à 52 ans, il serait donc né en 1644 ; son acte de décès, qui fut signé par son frère Robert-Pierre, porte qu'il était « âgé de cinquante ans ou environ », ce qui mettrait la date de sa naissance vers l'année 1646. Sainte-Beuve, d'autre part, d'après un document qui paraît authentique, le fait naître à Paris en 1645 ; on a donné comme date probable 1645.
La Bruyère, sur la recommandation de Bossuet, fut précepteur de Louis de Bourbon, petit-fils de Condé, à partir de 1680 et il resta dans la maison de ce prince, en sa qualité d'homme de lettres jusqu'à la fin de ses jours, avec une pension de mille écus. Il ne fut pas très goûté de son temps et si les Caractères (1687) obtinrent un vif succès, ils lui créèrent beaucoup d'ennemis. Boileau, qui l'estimait pourtant, écrivait à Racine le 19 mai 1687 : « C'est un honnête homme, et à qui il ne manquerait rien si la nature l'avait fait aussi agréable qu'il a envie de l'être. Du reste, il a l'esprit, du savoir et du mérite. »
« M. de La Bruyère, quant au style précisément, ne doit pas être lu sans défiance, par ce qu'il a donné, mais pourtant avec une modération qui de nos jours tiendrait lieu de mérite, dans ce style affecté, guindé, entortillé qu'on peut regarder comme un mal épidémique parmi nos beaux-esprits, depuis trente ou quarante ans. » (d'Olivet). L'abbé d'Olivet constate encore la défaveur publique après la grande vogue qu'avaient eue les Caractères : il l'explique par la disparition de tous ceux qu'ils visaient : « La forme n'a pas suffi toute seule pour le sauver, dit-il, quoiqu'il soit plein de tours admirables et d'expressions heureuses, qui n'étaient pas dans notre langue auparavant. »
Fontenelle, chef des modernes, critiqua La Bruyère, l'un des chefs des anciens, après sa mort ; Voltaire, La Harpe, Suard lui rendirent justice et le réhabilitèrent ; leur jugement est approuvé par la postérité.
La Bruyère, appuyé à l'Académie par Bossuet, Racine, Boileau, Régnier-Desmarais, fut battu en 1691 par Fontenelle et Pavillon : il n'obtint que sept voix contre ce dernier, dont celle d'un moderne, Bussy-Rabutin. Il retira, en 1693, sa candidature devant celle de Fénelon. Il fut enfin élu le 16 mai de la même année, grâce à l'appui de Pontchartrain, en remplacement de l'abbé Pierre de La Chambre, et reçu par François Charpentier le 15 juin. Son discours de réception contenait sous forme de portraits ou de caractères l'éloge et la critique de quelques académiciens vivants, et cela déplut fort à l'Académie qui décida qu'un nouvel article serait ajouté aux Statuts, obligeant le récipiendaire à soumettre son discours à une commission d'académiciens, avant de le prononcer.
« Après la publication de son livre, le discours de réception de La Bruyère à l'Académie a été le grand événement de sa vie littéraire... Il était fort attendu ; on prétendait qu'il ne savait faire que des portraits, qu'il était incapable de suite, de transitions, de liaison, de tout ce qui est nécessaire dans un morceau d'éloquence. La Bruyère, ainsi mis au défi, se piqua d'honneur, et voulut que son discours comptât et fit époque dans les fastes académiques... Son discours, un peu long, était certes le plus remarquable que l'Académie eût entendu à cette date, de la bouche d'un récipiendaire. » (Sainte-Beuve).
La Bruyère écrivit une préface à son discours de réception.
On a raconté que dès la première vacance qui suivit sa réception, deux candidats, les abbés Charles Boileau et Caumartin, se partagèrent également les voix de la compagnie. La Bruyère devait se prononcer le dernier et faire pencher la balance en faveur de l'un ou de l'autre : « Je n'ai pas oublié, Messieurs, dit-il, qu'un des principaux statuts de cet illustre corps est de n'y admettre que ceux qu'on en estime les plus dignes : vous ne trouverez donc pas étrange, Messieurs, si je donne mon suffrage, à M. Dacier, à qui même je préférerais madame sa femme, si vous admettiez parmi vous des personnes de son sexe. » L'élection fut renvoyée à un autre jour, et les trois héros de cette anecdote entrèrent successivement à l'Académie, Caumartin, Charles Boileau et André Dacier.
Sainte-Beuve (Nouveaux Lundis), Victorin Fabre ont écrit l'éloge de La Bruyère, Auger, Coste, Mme de Senlis, Hemardinquer, Suard, Walckenaer, Destailleur, Ed. Fournier, ont publié des notices dans les diverses éditions de ses œuvres.
Mort le 10 mai 1696.
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Annick



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MessagePosté le: 05-02-2006 10:13    Sujet du message: Répondre en citant

La Bruyère,

Tout cela me rappelle les études littéraires au collège, je n'aimais pas beaucoup tous ces textes classiques.
J'ai commencé à m'intéresser à la littérature quand nous avons abordé des textes modernes.

Il m'en reste tout de même quelques souvenirs.
Razz

Bisous Line .

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MessagePosté le: 05-02-2006 11:55    Sujet du message: litterature Répondre en citant

quelque chose de singulier en lui sous tous les rapports, qu'il le voulût ou non, et il était seul et exclu du milieu des gens comme il faut et habituels, bien qu'il ne fût pourtant pas un bohémien dans une roulotte verte, mais le fils du consul Kröger, de la famille des Kröger»

TONIO KRÖGER


1875

6 juin


Naissance à Lübeck de Thomas Mann, second fils du Sénateur Thomas Johann Mann et de Julia da Silva-Bruhns
«Alors que mon père était petit-fils et arrière-petit-fils de citoyen lübeckois, ma mère vint au monde à Rio de Janeiro - fille d'un planteur allemand et d'une Brésilienne créole portugaise - et fut, à sept ans, transplantée en Allemagne. De type nettement latin, elle a été dans sa jeunesse une beauté très admirée et douée d'un extraordinaire sens musical. Si je recherche l'origine héréditaire de mes aptitudes, je ne puis m'empêcher de penser au vers célèbre de Goethe et de noter que moi aussi je dois "la conduite sérieuse de ma vie" à mon père, et à ma mère en revanche "ma nature enjouée, ma sensibilité artistique" et, dans la plus vaste acceptation du mot, "le goût de l'affabulation".

Mon enfance fut heureuse et choyée. Nous étions cinq frères et soeurs, trois garçons et deux filles, et nous grandîmes dans une élégante maison citadine que mon père avait fait construire pour lui et les siens. Nous jouissions en outre d'une seconde demaure, la vieille habitation familiale, près de l'église de Sainte-Marie, que ma grand-mère du côté paternel occupait seul et qui, aujourd'hui, devenue la "maison des Buddenbrook" est l'objet de curiosité pour les étrangers.»

(Thomas Mann, Esquisse de ma vie)

* * *

«Flemmard, buté, plein d'une ironie dissolue à l'égard [de mes études], les professeur de la vieille et vénérable institution m'exécraient. Ces hommes excellents me prédisaient d'une seule voix, à juste titre, en se basant sur leur expérience et toutes les probabilités, un naufrage inévitable. [...] Aussi redoublai-je mes classes, jusqu'au jour où l'on me délivra mon certificat d'aptitude au service miltaire d'un an.

Muni de ce papier, je filai sur Munich où, après la mort de mon père, ma mère avait transféré ses pénates; et comme j'avais vergogne à m'abandonner tout de go à l'oisiveté, j'entrai (le mot "provisoire" au fond du coeur) comme volontaire dans les bureaux d'une société d'assurances. Mais loin de chercher à m'initier aux affaires, je trouvai bon d'écrire à la dérobée, sur mon siège à pivot, une histoire en vers, une histoire d'amour entremêlée de vers, que j'arrivai à faire imprimer dans une revue mensuelle d'inspiration frondeuse, dont je tirai d'ailleurs quelque vanité.»

(Thomas Mann, Dans le miroir)

* * *

La marche triomphale, stupéfiante, de mon roman bourgeois [Les Buddenbrook], ne pouvait manquer d'influer sur les conditions de ma vie. J'avais fait mes preuves, ma sourde opposition à toutes les exigences conformistes du monde se justifiait, la société m'accueillait - pour autant que je me laissais accueillir. Dans les tentatives de ce genre, la société n'a jamais eu beaucoup de succès. Toujours est-il que je commençai à fréquenter certains salons munichois à ambiance artistico-littéraire, surtout celui de la poétesse Ernst Rosmer, femme du célèbre avocat d'assises Max Bernstein. De là, je passai dans la maison Pringsheim de l'Arcisstrasse, un centre de vie mondaine artistique sous Louis Il et la Régence, l'époque de Lenbach, aux obsèques grandioses duquel j'ai assisté. L'atmosphère de la grande maison familiale qui me rappelait les conditions de mon enfance me fascina. Ce qui m'était déjà familier, dans l'esprit d'une élégance culturelle de commerçants, je le retrouvai là, plus mondain et haussé au plan de la magnificence artistique et de la littérature. Chacun des cinq enfants déjà grands (ils étaient cinq comme chez nous, les plus jeunes une paire de jumeaux) possédait une bibliothèque personnelle aux belles reliures, sans parler de la riche collection d'ouvrages sur l'art et la musique appartenant au père de famille, wagnérien de la première heure, qui avait connu le maître. Au prix d'un intelligent refoulement, il s'était voué, non à la musique, mais aux mathématiques que d'ailleurs il enseignait. La maîtresse de maison, issue d'une famille d'écrivains berlinois, fille d'Ernst et Hedwig Dohm, pleine de compréhen­sion pour ma vie et mon oeuvre juvénile, ne s'opposa pas à l'inclination passionnée que je conçus pour la fille unique de la maison, et que mon isolement ne m'avait pas appris à dissimuler devant tout le monde. Un grand bal chez les Pringsheim, dans les salles dorées de style Renaissance, fête brillante où se pressait une nombreuse affluence, et où pour la première fois peut-être, je sentis les rayons de la faveur et de la considération publiques, amena à maturité des sentiments sur lesquels je pouvais espérer édifier ma vie.

(Thomas Mann, Esquisse de ma vie)






Julia da Silva-Bruhns - qui initia son fils à la musique de Richard Wagner



Le sénateur Thomas J. Mann

1891
Mort de seon père. Liquidation de la Société Mann



1894
Arrivée à Munich où il est employé dans une société d'assurance. Première nouvelle : Gefallen

1895/96 Collabore à la revue dirigée par son frère aîné Heinrich et suit des cours à la Technische Hochschule
(Cliquez sur les images)



La "Maison des Buddenbbrok"


1896/98


Séjour en Italie. Entame la rédaction des Buddenbrooks

1900
Service militaire, durant quelques mois seulement




P.E., K.H., A.M., W.T.


1901


Publication des Buddenbrooks - le Déclin d'une Famille


1903/1904


Publication de Tristan, Tonio Kröger, Beim Propheten


1905


Épouse Katharina (Katia) Pringsheim.

Naissance de leur fille Erika


Munich - le Palais Pringsheim - Arcisstrasse 12
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musika



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MessagePosté le: 05-02-2006 16:14    Sujet du message: Répondre en citant

TONIO KRÖGER

voilà un bel homme........et une bien belle histoire..
un bohémien et dans une roulotte verte.........mince j aurai bien aimé le voir ...sur nos chemins de normandie, maintenant c est tres mode, la roulotte...et ça se loue tres cher....
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MessagePosté le: 07-02-2006 08:09    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Le Poète aux rêves macabres
Le jeune Edgar, son frère et sa soeur sont très tôt orphelins, leur père, David POE, et leur mère, Elizabeth HOPKINS, emportés tous deux par la tuberculose.

Il part vivre à Richmond, chez M. ALLAN, négociant de tabac, à qui il doit son deuxième prénom. Il passe son enfance dans la vieille Angleterre, à Londres et en Ecosse.

De retour au Etats-Unis, en 1820, POE est un élève brillant de l'Université de Virginie, aussi doué en sport qu'en langues (français, latin, grec). Mais il contracte des dettes de jeu, et son père refuse de l'aider à rembourser d'où une brouille tenace.






- "HISTOIRES EXTRAORDINAIRES"
recueil qui contient notamment les textes suivants :

Double assassinat dans la rue Morgue
La Lettre volée
Le Scarabée d'Or
Manuscrit trouvé dans une bouteille
Ligeia

- "NOUVELLES HISTOIRES EXTRAORDINAIRES"
recueil qui contient notamment les textes suivants :

> "La Chute de la Maison Usher"
> "Le Masque de la Mort Rouge"



En âge de travailler, Edgar refuse d'être employé dans le négoce paternel, et devient poète [il a publié à compte d'auteur le recueil "Tamerlane and Others poems"] et acteur à Boston, puis soldat en 1827.

En février 1829, Mme ALLAN, sa mère adoptive; meurt, alors qu'il est encore sous les drapeaux. Il en est très affecté et se réconcilie provisoirement avec son père.

En 1830, il réussit à publier un poème religieux, "Al Aaraaf", sous son vrai nom.

Il est admis à West Point, mais au bout d'un an, il est expulsé par la cour martiale pour "graves négligences" et "indiscipline".

Sans le sou, POE vit quelques temps chez sa tante, Maria CLEMM, à Baltimore mais il revient en 1835 à Richmond travailler comme critique dans un journal local, The Southern Literary Messenger.

Il se marie avec sa cousine Virginia qui n'a pas encore 14 ans.

POE publie contes et poèmes et collabore comme critique à plusieurs journaux. Ses récits écrits à la première personne, émaillés de nombreux détails et de dates précises passent souvent pour authentiques auprès des lecteurs.
Il commence à abuser de l'alcool pour apaiser ses angoisses et libérer son imagination. En 1841, il entre au comité de rédaction de Graham's Magazine auquel il donne une impulsion nouvelle : la revue passe de 5500 à 25000
abonnés.

"Le Corbeau"

Cette même année, dans "Meurtre dans la rue morgue" [The Murders in the rue Morgue], il crée "DUPIN", le détective infaillible aux raisonnements froudroyants, qui inspirera des générations d'auteurs, dont sir Arthur Conan DOYLE pour "Sherlock HOLMES".

POE continue d'écrire et de s'enivrer dans les tavernes. En 1843, sa nouvelle "Le Corbeau" [Raven] parait dans plusieurs journaux , établissant sa réputation dans son propre pays et même en Angleterre. En 1844, il est même quelques mois propriétaire de son propre journal à New-York.

Sa femme Virginia soufre de la tuberculose depuis plus d'un an, mais il noue quelques liaisons platoniques avec des admiratrices, en particulier avec Frances OSGOOD, une poétesse qui mourra quatre ans plus tard de la tuberculose pulmonaire.

Les contes qu'il écrit sont de plus en plus sombres. Virginia meurt à New-York en 1847.

L'alcool et l'écriture

POE continue à écrire, à faire des lectures de ses poèmes et des conférences. Sa santé s'altére, il boit de plus en plus, se drogue, sombre dans des crises de désespoir.

On le trouve inanimé dans une rue de Baltimore, le 3 octobre 1849. Il meurt quatre jours plus tard sans avoir repris connaissance.

Auteur primordial, Edgard Allan POE a exercé une influence décisive sur les littératures fantastique et policière. Une partie de son oeuvre a été traduite en français par les poètes BAUDELAIRE et MALLARME.

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Marie



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MessagePosté le: 07-02-2006 10:31    Sujet du message: réponse Répondre en citant

je vais te lire coucement, car tu nous met beaucoup de texte, et aprés je te répondrais bisous bonne journée
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MessagePosté le: 08-02-2006 06:57    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

mA PETITE MARIE as tu deja vu de la litterature sans texte moi jamais Je t'embrasse et bonne journée. LINE
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MessagePosté le: 08-02-2006 06:58    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Biographie
[modifier]
Origine

Boileau par François GirardonQuinzième des seize enfants de Gilles Boileau, greffier de la Grand' Chambre du Parlement de Paris, il est, dès le plus jeune âge, destiné au droit. Ses frères sont Gilles Boileau et Jacques Boileau.

Il n'annonça pas dès son enfance ce qu'il devait être un jour. La faiblesse de sa constitution, les maladies qu'il essuya ne contribuèrent pas peu à retarder ses études. Il les avait commencées au collège d'Harcourt actuel lycée Saint-Louis ; mais ce ne fut qu'à celui de Beauvais, où il étudie le droit, étant à sa troisième, qu'il se fit remarquer par sa passion pour la lecture des grands poètes de l'Antiquité.

[modifier]
Le droit et la théologie
Admis au barreau le 4 septembre 1656, il en est rapidement dégoûté. Après avoir suivi quelque temps le barreau et s'être fait recevoir avocat, il abandonna Cujas et Alciat, au grand scandale de sa famille et surtout de son beau-frère Dongois, le greffier, qui jugea dès lors qu'il ne serait qu'un sot toute sa vie. Des études de théologie entreprises à la Sorbonne ne sont pas couronnées de davantage de succès, alors même que Boileau s'est vu attribuer le bénéfice du prieuré de Saint-Paterne, doté de 800 livres de rente, qu'il restitua à la mort de son père en 1657. Celle-ci lui permet à peine de vivre de ses rentes et de se consacrer à la littérature. La scolastique n'eut pas plus d'attraits pour ce disciple d'Horace, et il se livra dès lors tout entier aux lettres.

[modifier]
Les Satires
Sa première satire parut dans un temps où, malgré les chefs-d'oeuvre de Corneille et de Molière, Jean Chapelain était encore l'oracle de la littérature. Ses premier écrits importants sont les Satires (1660–1667), inspirées de celles d'Horace et de Juvénal, où il attaque ceux de ses contemporains qu'il estime de mauvais goût, comme Jean Chapelain, auteur de La Pucelle ou la France délivrée, Philippe Quinault ou encore Georges de Scudéry. Au contraire, il admire Molière et, plus tard, La Fontaine et Racine. Mais avant Boileau personne n'avait encore si bien écrit en vers, ni développé comme lui toutes les ressources de la langue poétique; les sept premières satires qui parurent en 1666, obtinrent un succès prodigieux, qu'accrut encore la haine maladroite des auteurs que le jeune poète avait critiqués. Il leur répondit par la 9e satire à son esprit, chef-d'oeuvre dans lequel il se surpassa lui-même, et où se trouve réunie à l'élégance continuelle du style une plaisanterie piquante et toujours de bon ton. Il fut moins bien inspiré dans la satire contre les femmes, qui pèche par la monotonie, et dans celles de l'équivoque et de l'homme, ses deux plus faibles.

[modifier]
Les Épîtres
Ce fut dans la maturité de l'âge qu'il composa ses Épîtres, parues de 1669 à 1695, montrent un style plus mûr et plus serein qui l'ont mis au-dessus d'Horace, auquel il est inférieur pour les satires. Parallèllement, il traduit en 1674 le Traité du sublime du pseudo-Longin et écrit le début de son Art poétique et du Lutrin où il fait référence à Accurse et où, surmontant de nombreuses difficultés, il s'élève plus haut qu'on ne devait l'attendre d'un tel sujet. Rien n'égale la régularité du plan et l'élégance ferme et soutenue du style. II définit chaque genre avec précision et pureté, et donne les règles du beau en même temps qu'il en offre le modèle: Le Lutrin suivit bientôt l'Art poétique, et ce charmant badinage, que l'auteur entreprit sur un défi du président de Lamoignon, devint un autre chef-d'oeuvre qui n'a rien de comparable en aucune langue, et qui répondit victorieusement à ceux qui l'accusaient de manquer de fécondité.

[modifier]
La protection du roi
Protégé de Madame de Montespan, il est présenté au roi en 1674. Des productions d'un si haut mérite, et la pureté de ses moeurs, lui valurent la protection de Louis XIV. Une pension de 2000 livres, le privilège pour l'impression de ses ouvrages, et l'honneur d'être associé à Racine pour écrire l'histoire du grand règne, furent la récompense de ses travaux. En 1677, il est nommé, en même temps que Racine, historiographe de Louis XIV. Les deux grands poètes suivirent quelque temps Louis dans ses triomphes, mais ne laissèrent rien d'important sur les événements dont ils furent témoins. Sur les fortes instances de ce dernier, il entre à l'Académie française en 1684 et à l'Académie des inscriptions et médailles en 1685. Après la mort de Racine, Boileau ne revint que rarement à la cour, où il conserva toujours la dignité de son caractère. Dégoûté du monde, il ne sortait plus guère de sa retraite d'Auteuil, et, n'y recevait que des amis. Philosophe chrétien, il supporta courageusement les infirmités de l'âge et le dépérissement d'une santé qui avait toujours été délicate, et fut enlevé aux lettres le 13 mai 1711, à la suite d'une hydropisie de poitrine, à l'âge de 75 ans. II laissa en mourant presque tous ses biens aux pauvres.

[modifier]
Analyse
Il est au XVIIe siècle le principal théoricien de l'esthétique classique en littérature, et a reçu le surnom de « législateur du Parnasse ». Il fut l'un des meneurs du clan des anciens dans la querelle des Anciens et des Modernes, une polémique littéraire et artistique qui agita l'Académie française à la fin du XVIIe siècle, opposant deux courants antagonistes sur leurs conceptions culturelles. Comme poète, Boileau mérite à jamais la reconnaissance de la postérité pour avoir achevé d'expulser le mauvais goût, et fixé d'une manière invariantes les lois et les ressources de la véritable poésie. Élevé à l'école des grands poètes de l'Antiquité, qu'il défendit toujours contre les attaques de l'ignorance ou de l'injustice, il en avait surtout appris à travailler lentement, et ce fut d'après eux qu'il eut la gloire de former Racine. Rarement injuste dans ses satires, genre où il est si facile de l'être, ses décisions sont encore admirées aujourd'hui pour la justesse, la solidité et le goût qui y règnent. Ce qui caractérise surtout ce grand poète, c'est l'art de conserver à chaque genre la couleur qui lui est propre, d'être vrai dans ses tableaux comme dans ses jugements, de faire valoir les mots par leur arrangement, de relever les petits détails, d'agrandir son sujet, d'enchâsser des pensées fortes et énergiques dans des vers harmonieux et plein de choses, mais toujours dominés par la raison, qui ne l'abandonne jamais dans ses écrits. Tant de qualités portées à un si haut degré lui assureront toujours, malgré l'injuste prévention des philosophes du XVIIIe siècle, la première place sur le Parnasse français. La bonté, la générosité et la solidité de son caractère, sa probité rigide et religieuse, son désintéressement, sa modestie, son impartialité, ne lui font pas moins d'honneur. Il n'était vraiment cruel qu'en vers, comme le disait elle de Sévigné, et l'on était surpris de la douceur de sa conversation. Sa conduite était tellement irréprochable, qu'elle le mit toujours à l'abri des attaques des nombreux ennemis que ses satires ne pouvaient manquer de lui faire. Un des meilleurs éloges de Boileau est celui de Auger, couronné par l'Institut en 1805.

[modifier]
Ses œuvres
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Marie



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MessagePosté le: 08-02-2006 11:21    Sujet du message: réponse Répondre en citant

ma petite LINE ,je sais ce n'est pa facile de faire comprendre la vie et la carrière d'un écrvain en quelques mots , mais peut etre que si tu le mettais en plusieur fois en expliquant, enfin je ne sais pas , surtout ne sois pas fachée je ne voudrai pas que tu trouves çà comme une critique surtout pas ,je te fais de gros bisous MARIE
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MessagePosté le: 09-02-2006 07:07    Sujet du message: litterature Répondre en citant

Biographie de Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)




1880 Naissance de Guillaume Apollinaris de Kostrowitzky à Rome le 26 Août 1880. Sa mère Angelica Kostrowitzky, une jeune polonaise, aura en 1882 un autre garçon, Albert, avec l'officier italien Francesco Fulgi d'Aspremont. Mais celui ci ne reconnaît pas ses deux enfants.
1885 Francesco Fulgi d'Aspremont abandonne Angelica Kostrowitzky. Celle-ci s'installe alors avec Guillaume et Albert dans la principauté de Monaco.
1890 Brillantes études de Guillaume Apollinaris de Kostrowitzky au lycée Saint-Charles de Monaco. Guillaume s'initie aux mythes antiques, et aux légendes médiévales.
1897 Guillaume est lycéen à Nice. Echec au baccalauréat. Composition de ses premiers poèmes.
1899 Angelica Kostrowitzky et ses deux enfants s'installent à Paris. Les débuts sont difficiles. Guillaume envoie poèmes et contes à des revues. Celles-ci les refusent.
1901 Guillaume part en Allemagne comme précepteur de français auprès de la fille de la vicomtesse de Milhau. Il tombe amoureux d'Annie Playden, la jeune gouvernante anglaise. Il découvre les légendes et paysages rhénans
Il publie trois poèmes , signés Wilhem de Kostrowitzky

1902 Annie Playden, effrayée par la fougue de Guillaume Apollinaire finit par le rejeter. En Août 1902 il rentre à Paris . Il publie l'Hérésiaque dans la revue Blanche et signe pour la première fois Guillaume Apollinaire
1903 Il tient une rubrique dans la revue d'art dramatique.
En Novembre 1903 et en mai 1904 il part à Londres pour revoir Annie Playden, mais en vain
1904 Il devient l'ami de Picasso et de Max Jacob. Cette rencontre permettra l'élaboration d'une théorie artistique nouvelle, le cubisme qui privilégie l'inspiration abstraite et géométrique au détriment de la représentation du réel
1907 Il rencontre grâce à Picasso, Marie Laurencin . Il en tombe amoureux et aura avec elle une liaison passionnée jusqu'en 1912.
1909 Publication en novembre 1909 de l'Enchanteur pourrissant , illustré par Derain
1912 Marie Laurencin quitte Guillaume Apollinaire, ne supportant plus sa jalousie maladive
1913 Il s'installe Boulevard Saint-Germain, donne des conférences sur le cubisme.
Parution du Volume d'Alcools
1914 Au début de la guerre, il fait une demande, en tant que citoyen russe, pour être incorporé dans l'armée française. Il sera finalement affecté en décembre 1914 dans l'artillerie. Entre-temps, il tombe amoureux en septembre 1914 de Louise de Coligny-Chatillon surnommée Lou. Mais la jeune femme rompt rapidement cette liaison.
1915 Dans un train, il rencontre Madeleine Pagès
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MessagePosté le: 10-02-2006 06:48    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

William Shakespeare

SHAKESPEARE William, poète et dramaturge anglais
1564-1616

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Il serait né un 23 avril 1564, à Stratford upon Avon, dans le comté de Warwick. Il était le troisième enfant de John Shakespeare, un paysan récemment enrichi et devenu un notable local, et de Mary Arden, issue d'une famille catholique de riches propriétaires terriens. On suppose qu'il fut élève à l'école de Stratford mais, son père ayant eu des revers de fortune, il quitta sa ville natale avec, semble-t-il l'intention de s'établir à Londres. C'est grâce à son activité de dramaturge qu'il aurait, plus tard, rétabli la fortune familiale. En 1582, âgé seulement de dix-huit ans, il épousa la fille d'un fermier, Anne Hathaway, de huit ans son aînée, et dont il eut trois enfants.
Installé à Londres vers 1588, après des années de pérégrinations dont on ne sait presque rien, il jouissait dès 1592 d'une certaine renommée en tant qu'acteur et auteur dramatique. Peu de temps après, il s'assura la protection du comte de Southampton, auquel il dédia ses premiers poèmes, Vénus et Adonis (1593) et le Viol de Lucrèce (1594), deux longs poèmes narratifs composés dans le goût de l'époque, qui privilégiaient la poésie amoureuse et élégiaque. On date également de cette période un recueil poétique, les célèbres Sonnets, dont le dédicataire masculin, jeune homme paré de toutes les beautés et de toutes les vertus, est resté inconnu, et qui ne seront publiés qu'en 1609 (voir Sonnet). Ces quelque cent cinquante poèmes raffinés, écrits dans une langue précieuse, sont une des plus belles réussites d'une époque féconde en poésies amoureuses. Ils présentent des considérations sur le désir, la jalousie, la hantise de la vieillesse et de la mort ainsi qu'une analyse très fine du sentiment amoureux.
Shakespeare devint actionnaire de la compagnie théâtrale des " Lord Chamberlain's Men ", qui, après la mort de la reine Élisabeth Ire, prit le nom de " King's Men ". Les représentations avaient lieu habituellement au Globe Theatre puis, à partir de 1608, au Blackfriars, mais Shakespeare eut l'occasion de représenter ses pièces à la cour d'Élisabeth plus souvent qu'aucun autre dramaturge. En 1612, après une vingtaine d'années passées au théâtre, William Shakespeare revint définitivement à Stratford, où il avait acheté des biens ; il y mourut le 23 avril 1616.



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musika



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MessagePosté le: 10-02-2006 08:51    Sujet du message: Répondre en citant

merci line
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Marie



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MessagePosté le: 10-02-2006 16:58    Sujet du message: JEAN GIONO Répondre en citant

Jean Giono naît à Manosque, le 30 mars 1895 dans une famille modeste.
Son père, Jean-Antoine Giono, est un cordonnier, libertaire, autodidacte, généreux, que son fils évoquera dans Jean le Bleu. La famille paternelle restera d'ailleurs entourée d'une aura un peu mythologique, en particulier le grand-père Giono, dont l'image qu'il s'en fait à travers les récits de son père inspirera l'épopée d'Angelo, le hussard sur le toit.

Sa mère, Pauline Pourcin, dirige fermement son atelier de repassage. C'est elle qui tient les cordons de la bourse.

Mis à part pour quelques voyages, Giono ne quittera que très rarement sa ville natale. Elle sera évoquée dans plusieurs textes (Manosque-des-Plateaux en particulier).

En 1911, Giono doit quitter le collège, en seconde, pour travailler et contribuer à la vie de la famille. Il devient employé de banque à Manosque. La banque sera son cadre de travail jusqu'à la fin de 1929, année de la publication de Colline et de Un de Baumugnes.

Ces années à la banque lui permettent d'abord de s'offrir quelques livres, les moins chers, ceux de la collection Classique Garnier. Il découvre ainsi L'Iliade, les tragiques grecs.

Fin 1914, Giono est mobilisé. En 1916, il participe aux combats, batailles de Verdun, du Chemin des Dames, du Mont Kemmel où il est légèrement gazé aux yeux. Il découvre l'horreur de la guerre, les massacres, un choc qui le marque pour le reste de sa vie. Il évoquera cette douloureuse expérience dans Le Grand troupeau, ainsi que dans ses écrits pacifistes des années 30.

De retour de la guerre, en 1919, Giono retrouve Manosque et son emploi à la banque.

Il perd son père en avril 1920; épouse élise Maurin en juin.





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Marie



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MessagePosté le: 10-02-2006 17:10    Sujet du message: suite Répondre en citant







Durant les années qui suivent, Giono écrit inlassablement. En 1923, il travaille sur Angélique, roman médiéval resté inachevé; il publie des poèmes en prose dans la revue marseillaise La Criée. En 1924, son ami Lucien Jacques publie Accompagnés de la flûte, des poèmes en prose, aux Cahiers de l'artisan. Dix exemplaires sont vendus. Plusieurs textes paraissent dans des revues (Les Larmes de Byblis, Le Voyageur immobile...). En 1927, Giono écrit Naissance de l'Odyssée. C'est le roman fondateur, dans lequel on retrouve les éléments qui seront les thèmes de l'oeuvre à venir: l'angoisse et la fascination devant la nature, l'inquiétude panique de l'homme au contact du monde, la veine dionysiaque. Naissance de l'Odyssée est refusé par Grasset qui le qualifie de jeu littéraire.

Grasset accepte cependant de publier Colline, en 1929. Le succès est immédiat tant chez le public que chez la critique. Gide salue ce livre avec enthousiasme et va rendre visite à Giono à Manosque.

La même année, Grasset publie Un de Baumugnes, qui connaît également le succès. Giono se décide à vivre de sa plume et abandonne son emploi à la banque. Il fait l'acquisition de la maison du Paraïs, petite maison qu'il agrandira au cours des années et qu'il habitera jusqu'à sa mort.

Regain paraît l'année suivante. Il sera porté à l'écran quelques années plus tard par Marcel Pagnol.




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MessagePosté le: 11-02-2006 07:32    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Marcel Pagnol



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Ainsi commence la trilogie dans laquelle Marcel Pagnol raconte ses souvenirs d'enfance, sa découverte des collines, avec son père, le chasseur de bartavelles, sa mère Augustine, son oncle Jules , sa tante Rose, son frère, le petit Paul, son ami Lili, sa petite sœur...

Découverte de la nature sauvage, de l'amitié, de l'amour, de la méchanceté, monde enchanté de l'enfance...



Marcel Pagnol, c'est le cinéma, la littérature, le théâtre confondus...

En effet, les pièces de théâtre, les films, se revoient toujours avec un grand plaisir, mais, et c'est plus rare, ces pièces et ces films se lisent avec le même bonheur.


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Liens sur la Provence
&
Marcel Pagnol


Bibliographie personnelle:

Tous les extraits des textes cités, et les images sont tirés de ces
ouvrages que je ne peux que vous inviter à lire.


Les marchands de gloire. Le chateau de ma mère.

Jazz. Le temps des secrets.

Topaze. Le temps des amours.

Marius Jofroi.

Fanny. Judas.

César. La petite fille aux yeux sombres.

Pirouettes.
Merlusse. Il était une fois Marcel Pagnol,
Raymond Castans.
Cigalon. Audourd raconte Pagnol.
Yvan Audourd.

Regain. Marcel Pagnol m'a raconté.
Raymond Castans

La femme du boulanger. Raimu.
Paul Olivier.

Le schpountz. Marcel Pagnol inconnu
Jean-Jacques Jellot Blanc

La fille du Puisatier.
Le premier amour.
Notes sur le rire.
Critique des critiques.
Angèle.
Manon des sources.
Jean de Florette.
La gloire de mon père.

Liens



Le site Officiel de Marcel Pagnol
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Marie



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MessagePosté le: 11-02-2006 12:40    Sujet du message: les ptolémé Répondre en citant

La dynastie des Ptolémée

Les Ptolémée étaient originaires de Macédoine, royaume du nord de la Grèce. Le fondateur de la maison des Ptolémée était un ami et officier d'Alexandre le Grand, qui, après la mort de celui-ci en 323 avant notre ère, fit de l'Egypte son royaume après le démembrement de Babylone. Pendant plusieurs siècles, les Ptolémée furent les souverains étrangers du pays du Nil. Leur capitale était Alexandrie, la plus belle cité de la Méditerranée.

L’Egypte tombe aux mains d’Alexandre le Grand ; le roi de Macédoine est sacré Pharaon à Memphis.

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Marie



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MessagePosté le: 11-02-2006 12:45    Sujet du message: suite Répondre en citant

Une lignée de femmes sacrées - le rôle des femmes dans l'Antiquité et la maison des Ptolémée

de Michael Pfrommer

Il y a quelques années, on découvrit dans le désert égyptien une momie dont le sarcophage était composé de nombreux morceaux de papier collés ensemble, autrement appelés cartonnage. Ce procédé était couramment utilisé dans l'Egypte ancienne. Le papier égyptien était fabriqué avec les fibres du papyrus, une plante qui donna plus tard son nom à notre papier. On collait dans le carton de ces sarcophages en papier les morceaux de papyrus que l'on avait sous la main : vieilles factures, documents devenus inutiles, correspondance privée, lettres de la maison royale, et bien sûr oeuvres littéraires et notamment des poèmes. Il est aujourd'hui possible de dissocier ces documents collés du cartonnage, de reconstituer les morceaux et de lire les textes.
C'est en procédant de cette façon que l'on a découvert voici quelques années des oeuvres du grand poète Poseidippos, qui vécut au 3ème siècle avant notre ère. Il travaillait à la cour d'Alexandrie, autrefois première cité du monde antique. Ce poète a célébré la maison royale égyptienne dans de nombreuses oeuvres, mais le plus étonnant est qu'il s'intéressait bien plus aux reines qu'aux rois. Dans ses poèmes, il brosse un tableau entièrement inattendu des reines du Nil. Poseidippos les considère comme des déesses, les décrit comme sportives de haut niveau, voire même comme guerrières. Elles lui semblent presque plus importantes que leurs époux. Les reines portaient les mêmes titres que leurs maris : reine de la Haute et de la Basse Egypte, elles revendiquaient le droit de battre monnaie, et donc d'exercer la souveraineté sur les finances de l'Etat, et ornaient leur chevelure du diadème pourpre d'Alexandre le Grand, qui était la marque distinctive du pouvoir politique royal.
Nous disposons de nombreux portraits de ces reines, mais sont-ils vraiment ressemblants ? La fameuse Cléopâtre était-elle vraiment une beauté, ou avait-elle le nez busqué ? On est frappé par les yeux anormalement grands des portraits. S'agit-il d'une allusion à la divinité de la famille, s'agit-il des yeux divins qui voient tout, où est-ce un signe de la maladie de Basedow, caractérisée par une exophtalmie ?
Les courts poèmes de Poseidippos nous donnent une idée plus précise de quelques-uns des principaux personnages féminins de l'Antiquité, ces femmes dont nous ne connaissons la plupart du temps que les titres et quelques rares anecdotes. Nous n'avons aucune biographie d'une femme de l'Antiquité, et nos reines ne font pas exception à la règle. La prédilection manifestée par Poseidippos pour les femmes de cette grande famille est sensationnelle, car dans l'Antiquité, les femmes n'avaient pratiquement pas de possibilités de s'exprimer sur la scène publique. La politique, voire même l'exercice des arts, leur étaient interdits. Elles n'étaient pas cantonnées à leur maison, mais n'avaient que peu de liberté, et nous ne connaissons pas d'impératrice qui ait régné sur l'Empire Romain ni de grande femme politique de la Grèce antique. Les femmes n'agissaient qu'en coulisses.





On ne peut pas non plus parler de véritable démocratie dans la Grèce classique. La situation ne changea pas lorsque des monarchies grecques s'établirent en de nombreux endroits après la mort d'Alexandre le Grand, de l'Asie Mineure jusqu'à l'Egypte. Les contraintes imposées à toutes les femmes dans l'Antiquité ne furent brisées et foulées aux pieds que par une seule famille. La maison des Ptolémée, qui régna sur l'Egypte pendant des siècles, fut la seule à faire fi de tous les usages de son univers.
Les reines de la famille des Ptolémée remportèrent des épreuves des Jeux Olympiques, bien que les femmes n'y soient même pas admises comme spectatrices. L'Antiquité était un univers masculin. Les reines apparaissaient en armes devant leurs troupes avant le combat, et étaient fêtées comme des Amazones. Elles étaient des seigneures de la guerre qui dominaient les mers et revenaient couvertes de sueur du combat. Elles avaient reçu une formation aux armes, et étaient prêtes à les utiliser, point sans doute décisif pour une petite classe de seigneurs. Elles combattaient en char comme les héros d'Homère, et épousaient leurs propres frères, peut-être justement parce que c'était un tabou. Ni la tradition égyptienne ni la tradition grecque ne proposaient de modèles similaires. Briser les tabous était leur combat et le but de leur vie.
On ne s'étonnera pas que de leur vivant, ces femmes aient été considérées comme des déesses. C'était comme si un troisième sexe était apparu, élu pour remettre en cause les traditions du monde aux yeux de tous. C'est ainsi que Poseidippos évoque de façon caractéristique une "lignée de femmes sacrées". Elles naquirent pour écrire l'histoire, et écrivirent l'histoire du monde.
La grande Cléopâtre est aussi une représentante typique de la maison des Ptolémée. Elle n'en est pas seulement la représentante féminine la plus illustre, mais l'un des personnages les plus connus de l'Antiquité. Elle l'est restée jusqu'à aujourd'hui, bien que ses rêves politiques échouèrent et que son monde dut plier devant les Romains.
Comme Benazir Butho ou Indira Gandhi, les femmes de la maison des Ptolémée n'ont pas été à l'origine de mouvements d'émancipation de masse dans leurs sociétés : elles étaient et restent trop éloignées des réalités de leur époque. L'émancipation est un bien pour lequel nous devons tous lutter au quotidien. Pourtant, elles sont des symboles pour des millions de femmes privées de droits, qui montrent que le monde aura peut-être - un jour - un meilleur avenir à leur offrir.
Ce documentaire part sur les traces de la famille la plus extraordinaire de cette époque, la première famille émancipée de l'histoire.




je suis désolée de la longueur mais je ne pouvais pas couper le texte!!!!



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MessagePosté le: 12-02-2006 09:31    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Hans Christian Andersen (1805-1875) est un écrivain danois, qui, grâce à ses Contes pour enfants, incarne le génie populaire nordique.
Il est né à Odense le 2 avril 1805, au sein d'une famille pauvre. Son père est cordonnier et meurt lorsqu'il a onze ans. Il part seul à quatorze ans chercher fortune à Copenhague. Il est tenté par le chant, le théâtre puis la danse et travaille quelque temps pour le directeur du Théâtre Royal, qui financera plus tard ses études.

Dès 1822, Andersen commence à publier ses premiers textes: un récit fantastique inspiré par E.T.A.Hoffmann, Promenade du canal de Holmen à la pointe orientale d'Amagre (1830). Il obtient son premier succès l'année suivante avec Reflets d'un voyage dans le Harz, récit d'un voyage en Europe. Par la suite, il écrit d'autres romans souvent autobiographiques et d'inspiration romantique comme l'Improvisateur (1835), Rien qu'un violoneux (1837) ou Être ou ne pas être (1857), mais aussi des poèmes, des pièces de théâtre (Amour sur la tour saint-Nicolai) et des récits de voyage tels que Bazar d'un poète (1842) et Visite au Portugal (1866). On lui doit en outre plusieurs autobiographies, une correspondance volumineuse et un imposant Journal.

Entre 1832 et 1842, il publie en brochures ses premiers courts récits merveilleux, Contes pour enfants (1835), qu'il ne destine pas uniquement à un public enfantin. Le succès immédiat l'encourage à poursuivre et à publier chaque année d'autres textes, Nouveaux Contes (1843-1848) et Nouveaux Contes et histoires (1858-1872). Il écrit 164 contes, imprégnés de romantisme et associant le merveilleux et l'ironie. Loin d'imiter ses prédécesseurs dans le genre du conte (Perrault, Galland et Hoffmann, les frères Grimm), Andersen, dont le style est remarquable par l'utilisation habile et équilibrée du langage courant, des idiomes et des expressions populaires, arrive à exprimer admirablement, dans une langue très simple, les émotions les plus subtiles et les idées les plus fines, passant sans difficulté de la poésie à l'ironie, de la farce au tragique. Ses contes mettent en scène des rois, des reines réels ou légendaires; des animaux, des plantes, des créatures magiques (sirènes et fées) et même des objets.

Parmi ses contes, les plus célèbres sont «le Vilain Petit Canard», «la Reine des neiges», «les Habits neufs de l'empereur», «les Cygnes sauvages» et «la Petite Sirène». Il meurt à Copenhague le 4 août 1875. Ses histoires, traduites en plus de quatre-vingt langues, connaissent un succès durable et inspirent des écrivains, des metteurs en scène, des réalisateurs, des chorégraphes, des sculpteurs et des peintres.
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MessagePosté le: 12-02-2006 09:37    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant


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MessagePosté le: 13-02-2006 08:00    Sujet du message: LITTERATURE Répondre en citant

Le romantisme a contribué à forger la sensibilité qui est la nôtre. Charles Baudelaire et Arthur Rimbaud, eux, ont inventé la poésie moderne. Quant à Paul Verlaine, à Mallarmé et aux symbolistes, ils ont créé un art de l'impalpable qui les lie à la fois aux Impressionnistes et à des musiciens qui, comme Debussy, ont cherché la beauté dans ce qui fuit et non dans ce qui dure.
Baudelaire a été le premier à se donner comme tâche de capter ce qu'il y a «de poétique dans l'historique» et «d'éternel dans le transitoire.» Charles Baudelaire est aussi celui qui a su extraire la beauté du mal, c'est dire qu'à la suite des Romantiques, il a ouvert la voie d'une esthétique de la souffrance. Le poète a coulé son expérience chaotique du monde dans des vers idéaux d'harmonie et dans des images où les sentiments les plus noirs deviennent des paysages désolés certes, mais également magnifiques. Baudelaire est bien celui qui «a pétri de la boue et qui en a fait de l'or.»
Arthur Rimbaud, lui, c'est la fulgurance, le mouvement dans ce qu'il a de plus fascinant. Rimbaud était encore un enfant que déjà il rêvait de partir à l'aventure, d'investir de nouvelles contrées, toujours plus loin; et c'est ce qu'il a fait en voyageant vers les pays les plus étrangers qui soient à sa Charleville natale. C'est aussi ce qu'Arthur Rimbaud a fait en créant des poèmes où les mots ne sont plus là pour exprimer avec beauté les sentiments de tout le monde, mais où ils ont comme rôle de, littéralement, forcer le lecteur à s'inventer de nouvelles émotions.
De la poésie deVerlaine et des symbolistes, retenons la subtilité de la musique. La versification du poète des Romances sans paroles, par exemple, ne sert d'ailleurs pas à scander, comme cela était encore souvent le cas chez les Romantiques et les Parnassiens, mais bien à évoquer. Aussi, les pièces les plus réussies de Verlaine ne cherchent ni à nous convaincre ni à nous heurter, mais bien à nous pénétrer, à se fondre en nous comme l'eau le fait avec le sucre.

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