Retraite Active

[lefebvre]

Doucement

Doucement, je m’avance, elle est devant la fenêtre, superbe en cette fin de journée. Je profite craintivement de sa beauté, je suis statufié devant tant de magnificence. Mes sens s’éveillent, je la regarde, captivé par tant de grâce. Le soleil couchant fait ressortir les teintes pastel dont elle s’est si joliment parée.

Doucement, je m’approche encore, profitant sans vergogne de cette beauté céleste. Mes yeux sont accrochés à ses formes parfaites, mes mains se lèvent, puis s’abaissent de peur de la toucher. Je suis submergé par un flot d’émotions, pourquoi suis-je aussi pleutre ? Je ne trouve pas le courage de la prendre, comme ça, rapidement sans préambule. J’aimerais tant caresser ses formes si parfaites, j’hésite sans cesse.

Doucement, je tourne autour d’elle, son parfum m’enivre, à chaque pas je découvre un nouveau détail qui captive mon regard. La lumière du crépuscule lui donne des reflets irréels qui l’illuminent plus encore. D’un cœur trop sensible, quelques larmes m’échappent. Je dois me retenir, car j’ai envie de me prosterner devant elle, sans honte, tant elle est si parfaite. J’ai tout mon temps, elle est immobile, m’offrant tout le bonheur qu’un homme ne peut trouver que dans ses rêves.

Doucement, comme un fin stratège je ferme à demi les yeux pour mieux la regarder, gravant pour l’éternité dans ma mémoire cette reine dont la somptuosité me fait oublier toute retenue. Mon cœur s’active, je perçois une douce chaleur m’envahir, mon désir s’élève à son paroxysme, je transpire et quelques gouttes de sueur me coulent dans le dos.

Doucement, mes mains se lèvent, s’approchent timides, tremblantes, se préparant enfin à la caresser. Mon ange gardien me murmure sans cesse, non, réfléchi bien, après tu risques de le regretter ? Mais ma convoitise est la plus forte, je ne peux vraiment pas résister plus longtemps à cette provocation si évidente. Faisant fi des conseils, je me décide enfin et…

Ne caressez jamais une fleur de cactus,
elles sont comme les jolies femmes, qui s’y frotte… s’y pique !
D.Lefebvre
(02.03.2008)

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DANIEL

[Vieille Louve]

bien mené...!